Floriade, comme un parfum de Thaïlande en Europe

Ouverture ce mois d’avril 2022 d’une exposition horticole internationale où la Thaïlande sera présente avec un pavillon national !

On vous présente aujourd’hui la Floriade Expo 2022, son pavillon thaïlandais et l’exposition horticole qui suivra en 2026 à Udon Thani.

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Floriade Expo 2022

Floriade Expo 2022 est le nom de l’exposition horticole mondiale organisée du 14 avril au 9 octobre 2022 à Almere, aux Pays-Bas. Une ville qui se trouve à environ 30 km en voiture de la capitale, Amsterdam.

C’est la septième fois que cet événement est organisé et la troisième fois que la Thaïlande y participe. Le thème principal est « La croissance des villes vertes ». Aussi, la Floriade vous permettra de découvrir des solutions innovantes qui rendent les villes plus vertes et donc plus agréables, plus belles et plus durables. Au parc de la Floriade, vous pourrez apprécier le parfum et les couleurs de milliers de fleurs, de plantes, de légumes et de fruits exposés, le tout présenté sous la forme de superbes arrangements. Découvrez tout cela lors de cette exposition unique qui n’a lieu qu’une fois tous les 10 ans.

L’exposition est ouverte tous les jours, du 14 avril au 9 octobre 2022 donc, de 10h à 19h. Une belle opportunité pour petits et grands de se rendre aux Pays-Bas et de visiter Amsterdam toute proche. Vous trouverez tous les détails pratiques sur le site de la Floriade.

Notons au passage que c’est l’occasion pour la Thaïlande de célébrer cette année le 418e anniversaire de ses relations diplomatiques avec les Pays-Bas.

La Floriade Expo 2022
➥ sur le web, sur Facebook, sur Instagram, sur Twitter et sur YouTube


Pavillon thaïlandais

La Thaïlande fait partie des pays qui enrichissent l’art horticole. N’évoquons ici que la sculpture de fruits et légumes, un art où la Thaïlande excelle, la culture d’orchidées, dont le pays est le premier producteur mondial, ou encore les nombreux parcs floraux du royaume. N’avait-elle pas organisé en l’an 2006 l’exposition horticole internationale Royal Flora à l’occasion des 60 ans de règne de feu le roi Bhumibol le Grand ? Un événement qui avait attiré près de 4 millions de visiteurs au parc Rajapruek ici à Chiang Mai (voir ci-dessous) !

Bande-annonce de la présence thaïlandaise à la Floriade 2022

Avec une cinquantaine de pays réputés pour leur horticulture (la France bien sûr mais aussi l’Allemagne, l’Italie, l’Inde et le Japon, pour ne citer que les principaux, sans oublier les Pays-Bas, le pays hôte), la Thaïlande répond toujours présente lors des rendez-vous internationaux horticoles. Elle ne pouvait dès lors manquer de marquer de sa royale présence la Floriade 2022 à travers un pavillon national. La Floriade Expo 2022 sera l’occasion pour la Thaïlande de diffuser ses connaissances en matière d’innovations alimentaires et de produits agricoles.

Le pavillon thaïlandais présente un jardin rempli de nénuphars, de curcuma, de plantes ornementales, de légumes et d’herbes aromatiques. Il comporte trois zones :

  • Zone 1 – Bienvenue en Thaïlande : un espace qui délivre des informations sur le tourisme et l’agrotourisme en Thaïlande, qui présente le modèle Bangkok Green City et qui revient sur les relations entre la Thaïlande et les Pays-Bas.
  • Zone 2 – Future Products : c’est là que vous trouverez des données sur les herbes et les orchidées thaïlandaises, de même que les aliments du futur.
  • Zone 3 – Showroom : présentation de produits agricoles du futur.

Par ailleurs, vous pourrez également profiter d’une belle aire de jeux pour les enfants. Des animations culturelles égaieront le pavillon thaïlandais les sept mois que dure la Floriade.

Le thème central du pavillon de la Thaïlande est TRUST Thailand (Faites confiance à la Thaïlande), ce qui permet de présenter la meilleure image du pays et de renforcer la confiance en la Thaïlande dans divers domaines, principalement l’agriculture, l’alimentation et le tourisme. Un thème qui s’inspire du lien entre le peuple thaïlandais et l’eau, y compris son mode de vie, ses traditions, ses croyances et son alimentation.

Visitez virtuellement le pavillon thaïlandais de la Floriade Expo 2022 en cliquant ici !

Le concept principal de l’exposition elle-même est « Growing Green Cities » (Des villes vertes en pleine croissance), axé sur la fourniture de technologies et d’innovations respectueuses de l’environnement pour les villes du futur. Ainsi, pour la Thaïlande, c’est l’occasion de présenter les progrès du royaume en matière d’innovations alimentaires et de produits agricoles, de développement durable des processus de production alimentaire et de directives de gestion durable, y compris les modes de vie et les traditions culturelles.

Ce pavillon sera donc l’occasion pour la Thaïlande de mettre en avant non seulement ses produits mais surtout son industrie touristique. Pour le dire autrement, le pavillon permettra de promouvoir la Thaïlande comme destination touristique phare de l’Asie, à travers sa culture et ses modes de vie. En espérant que les conditions d’entrée s’assoupliront prochainement afin qu’elle retrouve les chiffres d’entrée qui étaient les siens avant la pandémie sanitaire (une pandémie qui continue de plomber l’industrie touristique). De quoi utiliser sur place leur campagne promotionnelle Amazing Thailand – New Chapters :

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Ceux qui n’auront pas l’occasion d’assister en personne à la Floriade Expo 2022 d’Almere pourront se rendre sur le site web Thailand Floriade 2022; une visite en réalité virtuelle du pavillon de la Thaïlande leur est proposée.


Expo 2026 « Le Jardin du Mékong » à Udon Thani

C’est l’occasion ici de vous rappeler que la Thaïlande accueillera l’Exposition Horticole Internationale 2026 ! Une exposition qui se tiendra dans la province d’Udon Thani, dans le Nord-Est thaïlandais, et qui couvrira une superficie d’environ 975 rai (un rai correspond à un terrain de 40 x 40 m2, soit une surface de 1 600 m2). C’est donc là un événement de grande ampleur ! Ce ne sont pas moins de 4 millions de visiteurs qui sont attendus, provenant de 20 pays différents. Une bien belle occasion de découvrir (ou redécouvrir) cette région qui n’attire pas le plus grand nombre de touristes.

À vos agendas ! Cette expo horticole sera organisée du 1er novembre 2026 au 14 mars 2027 sur le thème « Diversité de la vie : mode de vie, rivières, plantes ». En attendant, l’Expo ’21 Hatay, repoussée à cette année 2022, a ouvert en Turquie et la suivante aura lieu sur les terres coréennes l’année prochaine (Suncheonman International Garden Expo 2023). Le tout sous l’égide de l’Association internationale des producteurs horticoles (AIPH), des milliers de producteurs de fleurs et de plantes ornementales du monde entier qui sont unis par un objectif essentiel : promouvoir la place des plantes dans la vie des gens.

Pour mémoire, la dernière exposition horticole internationale organisée en Thaïlande date de l’année 2006. C’était en l’honneur du précédent roi, feu Bhumibol le Grand, ici à Chiang Mai. Une exposition qui avait drainé près de 4 millions de visiteurs et que nous avons eu la joie et le plaisir de visiter en son temps. De nombreux pays y avaient alors érigé leur pavillons qui rivalisaient de beauté (florale), au rang desquels les pays reconnus pour leur art horticole comme le Japon, la Chine ou encore les Pays-Bas. Supervisée par le centre royal de recherche agricole de Mae Hia – celui-ci y continue ses recherches – il en reste un immense parc public qui se visite, le parc royal Rajapruek, également appelé Royal Flora. Les deux attractions majeures sont la serre aux orchidées et le pavillon royal Ho Kham, splendide.

On se réjouit par conséquent de ce qui sera réalisé du côté de Udon Thani.

#FloriadeExpo2022 #FloriadeExpo #Floriade #Almere #PaysBas #Hollande #ExpoHorticole #horticulture #ThaiFloriade2022 #GrowingGreenCities


Article composé le 18 avril 2022

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Réouverture des frontières de la Thaïlande : des escorts gratuites pour booster le tourisme !

Vous ne le savez que trop, les frontières du Pays du Sourire sont fermées au tourisme depuis un an maintenant ! Néanmoins, la Thaïlande a mis sur pied un plan d’ouverture progressive du royaume au tourisme. But avoué : accueillir à nouveau des millions de touristes d’ici la fin de l’année. Et pour ce faire, une offre exceptionnelle est proposée : chaque voyageurs se voit offrir les services d’une escort gratuite !

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La TAT – l’Office du tourisme thaïlandais – n’est jamais à court d’idées lorsqu’il s’agit de concevoir des solutions pour que le tourisme retrouve son lustre d’antan. Depuis la fermeture des frontières du pays, on ne compte plus les plans de cet organe afin de vivifier un secteur à l’agonie. En 2019, ce sont 40 millions de touristes qui ont été accueillis. Un chiffre en chute de plus de 90 % en cette sinistre année 2021 pour le tourisme.

Après la fermeture des frontières, une timide ouverture a été proposée en soumettant toute personne entrant dans le royaume, qu’elle soit thaïlandaise ou étrangère, à une quarantaine de 14 nuits. Même les candidates du concours de beauté Miss Grand International, concours qui s’est déroulé à Bangkok, ont dû s’y soumettre ! Mais c’est là une offre qui a convaincu moins d’u’une dizaine de milliers de personnes par mois. Et ce n’est pas la récente diminution des jours de quarantaine qui changera la donne.

À partir du 1er juillet cependant, les personnes vaccinées pourront entrer en Thaïlande sans quarantaine aucune, étant cependant confinées sur l’île de Phuket. Un test destiné à être étendu d’ici le mois d’octobre 2021 à d’autres sites touristiques du royaume : Krabi, Ko Samui, Pattaya et… Chiang Mai. Le journal économique Les Échos en a parlé; de même que France Info :

On ne sait cependant pas si cette offre est limitée aux seuls personnes vaccinées – en majorité le personnel de santé et les personnes très âgées pour l’heure – ou alors ouverte également aux possesseurs du passeport vaccinal ou de la solution technique de l’Association du transport aérien international (IATA), ce qui inclurait alors les personnes déjà infectées ou celles présentant un test négatif du Covid-19.

Selon des estimations du Tourism Council of Thailand (TCT), ce sont près de 3 millions de personnes qui devraient mordre à l’hameçon.

Afin de mettre tous les atouts de son côté, la TAT a proposé d’offrir une escort à chaque touriste entrant en Thaïlande. Attention cependant : l’accompagnement en question, totalement gratuit, est limité à une durée de 10 jours. Toute personne intéressée – on part de l’idée que la gent masculine sera surreprésentée – doit cependant signer une décharge assurant qu’il est en bonne santé, sans problème cardiaque. Il va de soi que le touriste devra régler les dépenses quotidiennes de son hôte.

Autre écueil à surmonter : pour une question d’organisation, il est hélas impossible de choisir son escort. Tenant compte de nos bons contacts au sein de la TAT, nous avons cependant obtenu des photos de quelques escorts participant à ce programme, ce qui nous fait penser que les touristes optant pour cette offre ne risqunte pas de repartir déçus. Les voici :

La TAT ne précise pas combien d’escorts ont été engagé(e)s pour cette action touristique d’envergure. Une offre qui ne s’adresse qu’aux touristes entrant en Thaïlande entre le 1er juillet et le 31 octobre 2021, ce qui est généralement la basse saison touristique.

Et puisque nous sommes proches du 1er avril, nous nous devons de préciser ici que la police royale thaïlandaise a interdit toute fake news en lien avec les poissons du premier-Avril, une tradition qui n’est pas considérée comme thaïlandaise. Quant à savoir qui s’y conformera…

À toutes fins utiles et nous faisant un devoir de vous servir, voici le lien permettant de réserver votre escort dans le cadre de cette action promotionnelle.

N’hésitez point à mettre en commentaire l’expérience qui sera la vôtre si vous deviez vouloir profiter de cette offre exceptionnelle.


Source de l’image à la une © Cup E (qui est la source de toutes les images de cet article : Nut Cha, Army, Dear, Bam, Baifern, Tear, Ged)
Article composé le 31 mars 2021

Wai phra that, un jour férié régional destiné à l’adoration des reliques du Bouddha

Comme tous les pays du monde, la Thaïlande a ses jours fériés et, en la matière, elle est plutôt généreuse. Aux jours fériés nationaux s’ajoutent des jours fériés régionaux. Ce sera le cas dans tout le nord thaïlandais ce vendredi 26 mars 2021 avec le wai phra that. Mais à quoi correspond ce jour ? C’est ce que nous vous dévoilons aujourd’hui.

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Wai phra that, jour férié régional

Toutes les régions du royaume de Thaïlande bénéficient de jours fériés régionaux. Ainsi, le Nord-Est du pays – plus communément appelé l’Isan – fêtera Bun Bang Fai le 10 mai 2021; il s’agit en fait du Festival des Fusées. Le Sud de la Thaïlande n’est pas reste avec son Sart Thai, un festival qui est fixé cette année au 6 octobre 2021 (correspondant au 10e mois lunaire). La région centrale – incluant Bangkok – n’est pas oubliée puisqu’elle célèbre le 21 octobre 2021 ok phansa, la fin de la retraite des moines (appelée erronément le carême bouddhiste), célébration qui se tient bien entendu dans l’ensemble du pays mais qui n’est pas un jour férié ailleurs qu’au centre.

Le nord thaïlandais a lui aussi son jour férié, appelé wai phra that. Il est fixé au vendredi 26 mars 2021. En thaï, wai phra that (ไหว้พระธาตุ ou วันไหว้พระธาตุ, de son nom complet ประเพณีเทศกาลไหว้พระธาตุของภาคเหนือ) peut être traduit par le jour de l’adoration des reliques du Bouddha. Il est composé de ไหว้ (wai) qui, en tant que verbe, correspond à faire le geste empli de respect effectué mains jointes, le wai; de พระ (phra) qui a plusieurs acceptions : moine, prêtre, clerc, père (au niveau religieux), dieu ou encore une représentation du Bouddha (statue, peinture…), ou alors un titre ou un préfixe utilisé pour désigner une personne, un lieu ou un objet très vénéré, notamment dans le langage royal, et enfin de ธาตุ (that). S’agissant d’un mot-racine sanskrit, that a lui aussi plusieurs acceptions : il correspond soit à l’un des quatre éléments anciens : la terre, l’eau, l’air ou le feu, soit à un élément de chimie, soit à une disposition de la nature soit encore à un reliquaire. Les deux termes mis ensemble, พระธาตุ (phra that) s’appliquent à un chedi qui abrite des reliques du Bouddha, voire aux reliques du Bouddha elles-mêmes.

Vous l’aurez compris, le jour (férié ici au Nord) du wai phra that est destiné à honorer de sa présence un des temples qui contient des reliques, idéalement les reliques du Bouddha historique, Siddhārtha Gautama, que les Thaïlandais nomment พุทธ (phut, prononcé poute en français), plus respectueusement สัมพุทธ (sam phut, de manière complète พระสัมมาสัมพุทธเจ้า, phra samma sam phut chao) ou พระพุทธ (phra phut, de manière complète พระพุทธเจ้า, phra phuttha chao).

Nous dresserons un jour la liste des temples contenant des reliques sacrées du Bouddha ici au Nord de la Thaïlande. En attendant, fiez-vous simplement au nom du temple qui, s’il contient les termes พระธาตุ (phra that), signifie que son chedi possède des reliques du Bouddha historique, l’Éveillé, qui aimait à se faire appeler de son vivant le Tathāgata, le « Bien-venu ». C’est par exemple le cas du fameux Wat Phrat That Doi Suthep (วัดพระธาตุดอยสุเทพราชวรวิหาร), temple le plus vénéré du nord thaïlandais, au haut de la montagne éponyme, ou encore du Wat Phrat That Doi Kham (วัดพระธาตุดอยคำ), au sud-ouest de la ville de Chiang Mai. Deux parmi les temples qui verront affluer les dévots le jour du wai phra that, à savoir vendredi 26 mars 2021.

Si vous souhaitez vivre un moment de ferveur bouddhiste unique, l’on vous invite à découvrir ce circuit exclusif de notre partenaire, le Swiss-Lanna Tour : Doi Suthep matutinal – Offrandes aux moines.


Aspects pratiques

Au même titre que les jours fériés en Occident sont souvent liés aux fêtes chrétiennes, ceux octroyés en Thaïlande correspondent presque tous aux fêtes bouddhistes. C’est dire la prégnance du religieux sur le profane siamois. Dès lors, nous ne pouvons que vous conseiller de fréquenter les temples le jour du wai phra that, ces sites religieux étant plus animés qu’à l’accoutumée.

S’agissant d’un jour férié régional, les musées sont fermés ce jour-là, vendredi 26 mars 2021. Notez que le musée des maisons traditionnelles du Lanna sera également fermé les lundi 29 et mardi 30 mars 2021 en raison de la tenue sur place d’une conférence.

Ce sont en fait tous les organismes gouvernementaux qui ferment ce jour férié, à l’image du Bureau de l’immigration.

En revanche et malgré la solennité du jour, la vente d’alcool n’est point interdite ce jour-là mais le Bouddha vous sera reconnaissant de votre abstinence, lui qui prône de n’absorber aucune substance modifiant la conscience humaine.


Les temples, visite incontournable à Chiang Mai !

Le jour du wai phra that pousse naturellement l’Office du tourisme de Chiang Mai à promouvoir la visite des temples sacrés du nord thaïlandais, spécialement ceux contenant des reliques du Bouddha :

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Les hôteliers en profitent pour vous proposer d’importants rabais, avec un concours à la clef (séjour dans un hôtel 5 étoiles). Ça se passe au Central Festival.

Cette adoration des reliques du Bouddha aura lieu en moult villes du nord, à savoir Chiang Mai bien sûr mais également Mae Hong Son, Lampang, Lamphun, Chiang Rai, Nan, Phayao, Phrae, Tak, Phitsanulok, Phetchabun, Sukhothai, Uttaradit, Kamphaeng Phet, Nakhon Sawan, Phichit et Uthai Thani, là où le jour en question est férié.

Dans cette publication du Réseau des musées Klang Wiang, à Chiang Mai, l’on retrouve des images d’archives de cette célébration où feu le roi bien-aimé Bhumibol le Grand est présent. Et l’on apprend aussi que les gens du Lanna sont censés se rendre dans des temples précis en fonction de leur année de naissance. Ainsi, par exemple, les personnes nées durant l’année (chinoise) du Rat se rendront au temple royal Phra That Si Chom Thong, à Chom Thong, ville au sud-ouest de Chiang Mai.

Vous avez là une liste de 12 temples suggérés; leur visite – et surtout le versement d’un don – permettra à tout dévot bouddhiste d’accumuler des mérites. C’est là une notion chère aux bouddhistes théravadins – la branche du bouddhisme vécu en Thaïlande. Sur cet important concept cher aux Thaïlandais, l’on vous invite à lire les explications érudites d’Odon Vallet, historien des religions.

L’on vous souhaite un très bon wan wai phra that, en espérant que la sérénité vous accompagne en cette journée d’adoration, comme tous les autres jours de l’année 🙏

LES FÊTES BOUDDHISTES CÉLÉBRÉES EN THAÏLANDE
● La plus importante d’entre elles, le jour du Vesak (wisaka bucha), qui tombe généralement en mai. On y commémore à la fois la naissance, l’illumination et l’extinction définitive du Bouddha historique.
Entre mi-février et début mars, c’est makhabucha où deux autres événements de la vie du Bouddha sont célébrés, notamment son premier sermon.
● Autres moments-clés de l’année bouddhique, survenant généralement à fin juillet, durant la saison des pluies, asanhabucha & khao phansa, la retraite monastique, appelée par erreur ou commodité « carême bouddhiste ».
● Trois mois lunaires plus tard (généralement en octobre, après la saison des pluies), ok phansa, la fin de cette retraite des moines. Avec, le lendemain, une cérémonie spectaculaire, tak bat thewo, des offrandes matutinales à des moines en fille indienne.
● Cette fin de retraite monastique est suivie par une période d’un mois où se font des offrandes de nouvelles robes aux moines, thotkathin (ou kathina avec ses cérémonies à Chiang Mai).

Ce sont là les principales fêtes en lien avec le bouddhisme Theravāda, le courant largement majoritaire au royaume. En Thaïlande, elles donnent lieu à des jours fériés où la vente d’alcool est interdite.


Source de l’image à la une © Facebook – แอ่วดี-Review
Article composé le 25.03.2021

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À défaut de Fête des Fleurs – annulée – ‘Chiang Mai Blooms’ anime la Rose du Nord

Inutile de retourner le couteau dans la plaie en vous rappelant les très nombreux événements touristiques annulés à Chiang Mai et plus généralement en Thaïlande, dont les principaux rendez-vous culturels. La Fête des Fleurs 2021 fait malheureusement partie des victimes des mesures visant à endiguer la pandémie sanitaire.

Mais à défaut de Fête des Fleurs le premier week-end du mois de février, Chiang Mai Blooms vient nous rappeler que c’est bel et bien tout le mois de février qui est floral dans la Rose du Nord. Chiang Mai Blooms ? L’on vous en a déjà parlé il y a deux ans, à l’occasion de l’édition 2019 de la Fête des Fleurs. Il s’agit d’un concept touristique visant à prolonger les festivités du Festival des Fleurs durant tout le mois de février à travers plusieurs événements publics.

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Au menu de cet article :


Un concept né en 2018

Chiang Mai Blooms regroupe moult acteurs actifs dans le tourisme : la TAT (l’Office du tourisme national), le TCEB (le Bureau de promotion et d’organisation des expositions), la province de Chiang Mai, de même que la municipalité du chef-lieu, sans oublier les hôteliers et restaurateurs, fortement secoués en cette période de pandémie et représentés par leur association respective, ainsi que d’autres organismes publics et privés. Ce sont plus de 100 partenaires qui sont partie prenante. Tous unis, ils tentent de prolonger l’intérêt des touristes pour la Rose du Nord au-delà du seul festival, et cela depuis l’année 2018, date de sa création. Il s’agit donc d’un événement organisé en parallèle de la Fête des Fleurs. D’autant bienvenu que l’édition 2021 de cette dernière s’est vu être annulée !

Le concept vous est expliqué dans cette vidéo. De notre côté, nous nous contentons de vous livrer la bande-annonce de l’édition de cette année 2021 :

En bons francophones que nous sommes, l’on traduira Chiang Mai Blooms (เชียงใหม่บลูมส์) par Chiang Mai en fleur (ou Chiang Mai fleurit, à moins que les organisateurs n’aient voulu dire Chiang Mai s’épanouit). Les Thaïlandais, eux, diront Chiang Mai Boekban (เชียงใหม่เบิกบาน), boekban (เบิกบาน) signifiant joyeux (plus encore en utilisant boekban chai, เบิกบานใจ). Celles et ceux s’intéressant à la langue thaï seront ravi.e.s d’apprendre que le terme ดอกไม้บาน (dok mai ban) signifie floraison.

CHIANG MAI BLOOMS 2021 (4e édition)
➥ sur le web
➥ sur Facebook
➥ sur Instagram
➥ et sur Line
➥ Hashtag officiel du festival : #ChiangmaiBlooms2021 (Facebook & Instagram)
➥ Le flyer de la manifestation, avec la carte y relative

Au programme

C’est donc un programme visant à vous donner de la joie et du bonheur auquel les organisateurs vous convient. Avouons qu’une partie des événement organisés est plutôt du genre huppé et s’adresse en premier lieu à une clientèle thaïlandaise. Quoi qu’il en soit, participer à l’un ou l’autre des rendez-vous vous mettra en contact avec les habitants de Chiang Mai.

Nombreux sont les événements au programme de l’édition 2021 de Chiang Mai Blooms. Sans parler des offres spéciales des restaurateurs, hôteliers et autres commerces de la région.

Voici les six rendez-vous phares, et a fortiori les plus intéressants. Attention, crise du Covid-19 oblige, il se peut que l’un ou l’autre des événements réunissant un nombreux public soit annulés. Il va de soi que les habituelles mesures sanitaires seront strictement appliquées.

Blooms in the Jungle (du 12 au 16 février 2021)

Les exploitations florales sont nombreuses à accueillir les touristes de passage. Beaucoup d’entre elles se trouvent dans le district de Mae Rim, aux abords de la rivière Ping, au nord de la ville de Chiang Mai. Et les Thaïlandaises et Thaïlandais adorent s’y rendre pour se prendre en photo dans un cadre bucolique et… fleuri, obvie.

Chiang Mai Blooms vous invite à une floraison dans la jungle, sur les hauteurs des collines de Pong Yaeng, non loin de Mon Jam, dans le district de Mae Rim, ici. C’est une roseraie dans les montagnes; jetez donc un œil à ces photos.

Le site est ouvert de 8h à 18h et l’animation Chiang Mai Blooms est assurée du 12 au 16 février 2021. L’entrée vous coûtera seulement THB 50 (une navette assure la liaison avec le parking non loin, THB 40). Et chaque fleur coupée vous sera facturée THB 20. Sur place, de beaux arrangements floraux vous seront proposés. Vous retrouvez cette roseraie sur Facebook.

L’une des exploitations les plus populaires participe également au festival Chiang Mai Blooms 2021. Il s’agit I Love Flower Farm. Elle se trouve à Ban Buak Toey, dans le district de Mae Rim, ici. Nous ne sommes donc plus ici dans la jungle mais sur les rives de la rivière Ping, là où beaucoup de fermes florales se sont installées. Un site que vous retrouvez sur Facebook.

Blooms Run (le dimanche 21 février 2021)

Courir dans la campagne de Chiang Mai en humant l’air fleuri, telle est l’idée. Sauf que le mois de février est un mois où il vaut mieux ne pas courir en raison de la pollution atmosphérique qui touche toute la Thaïlande. La course à pied Blooms Run est cependant organisée le dimanche 21 février, de 5h30 à 9h30.

Les coureuses et coureurs longeront 5 exploitations florales dans le sous-district de Kaeo; deux distances sont réalisables : 5 et 10 km. Les récompenses seront distribuées en fonction des catégories. Tous les détails de cette course ici.

Blooms City Gallery (du 22 février au 22 mars 2021)

Un concours de photographie a été organisé dans toute la Thaïlande. Le thème en était « La saison de floraison » (Blooming Season). Et Blooms City Gallery est le nom de l’exposition-photo organisée à la Maison de la Photographie, une chouette maison en bois repeinte en bleu (la visite se fait pieds nus). L’exposition dure du 22 février au 22 mars 2021. Une maison de la photographie que l’on retrouve tant sur le web que sur Facebook. C’est ici (House of Photography), à côté du musée du Folklore lanna, au cœur de la Cité fortifiée.

Ce sont près de 200 photographies qui ont été retenues. Vous pouvez voter pour vos clichés favoris : il vous suffit d’aimer votre photo favorite parmi toutes celles-ci (rien ne vous empêche d’en aimer plusieurs). La photo la plus populaire sera récompensée.

En parallèle se tient une seconde exposition intitulée « POLLUTION », fruit du travail photographique de Gongkan + Naraphat Sakarthornsap. La cérémonie d’ouverture est fixée au 22 février 2021, à 13h. Cette exposition-ci dure jusqu’au 16 avril 2021. L’une comme l’autre expo peut se visiter du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30.

« Fleur – De l’inspiration à l’œuvre d’art ». Il y a peu de chance que vous puissiez assister à cette conférence donnée sur place par M. Naraphatsak Arthornsap le 24 février, de 14h à 16h. Seuls 10 participants sont admis et une inscription préalable est requise. C’est pourquoi l’on vous offre ci-dessous les travaux photographiques récompensés dans le cadre du concours organisé.

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Blooms Bazaar (les 27 & 28 février 2021)

Alors que l’année dernière c’est le marché Cham Cha qui avait été choisi, le Blooms Bazaar investit cette année un autre marché dominical que nous apprécions : le Jing Jai Market, que tout le monde appelle ici le JJ Market. Ce sont plus de 200 commerçants qui animeront les lieux à travers des stands et des ateliers, avec comme fil rouge les fleurs évidemment. Vous y trouverez des produits locaux, tant artisanaux que biologiques, et même quelques exclusivités. Deux expositions florales seront mises sur pied : Blooms 2021 et Blooming in the concrete jungle. En plus des stands habituels, le service de restauration de 10 hôtels réputés se fera un plaisir de vous servir.

Le Blooms Bazaar a lieu les samedi 27 et dimanche 28 février 2021, de 6h30 à 13h, au marché Jing Jai de Chiang Mai, ici. Un marché que vous retrouvez bien sûr sur Facebook. Faites-vous une idée de ce qui vous attend en regardant ces flyers électroniques.

Les marchés Cham Cha et Jing Jai sont deux marchés du week-end que l’on apprécie. Allez-y donc sans hésitation aucune.

Blooms Beat (les 27 & 28 février 2021)

C’est l’événement culturel immanquable de Chiang Mai Blooms ! Il aura lieu lui aussi les samedi 27 et dimanche 28 février 2021, de 17h à 22h, sur le site de l’exploitation de fleurs que l’on vous a présentée ci-dessus, I Love Flower Farm. Elle se trouve donc à Ban Buak Toey, dans le district de Mae Rim, ici.

🎶 Blooms Beat 2021, c’est une scène au milieu d’un champ de fleurs où évolueront, sur deux jours donc, 4 groupes par soir. Un festival musical qui vous propose de la musique pop et jazz mais aussi de la danse contemporaine par une compagnie que nous apprécions, Sirisook Dance Theatre.

La nourriture et les boissons sont fournies par les chefs de l’Association des hôtels thaïlandais de la région nord; les produits biologiques seront à l’honneur, avec des menus inspirés par des thèmes floraux.

Le prix d’entrée est de THB 290, prix donnant droit à une boisson. Un pass de deux jours vous coûtera THB 500. Attention : seules 500 personnes par soir seront admises, 500 privilégiés donc ! Découvrez le programme complet et la présentation des artistes dans cette publication Facebook.

Dans le cadre de Chiang Mai Blooms 2021, l’exploitation florale I Love Flower Farm – qui dispose de sa propre page Facebook – a fait l’objet d’un shooting-photo présentant des collections de prêt-à-porter. De ravissants modèles y ont participé et les vêtements sont vendus dans les magasins du groupe Central.

Chef’s Table (les 5 & 6 mars puis 12 & 13 mars 2021)

Vous avez pu constater que les fleurs sont exposées – les arrangements floraux sont là pour vous émerveiller – mais également utilisées dans des produits ou encore intégrées à divers objets artisanaux. Elles inspirent les artistes mais aussi l’art culinaire. Aussi, Chiang Mai Bloom Chef’s Table ce sont 4 repas avec chacun un thème floral spécifique :

  • le vendredi 5 mars 2021, carte blanche est donnée à Blackitch Artisan Kitchen;
  • le samedi 6 mars 2021, ce sera au tour de la brigade du Nasi Jumpru, restaurant que l’on apprécie;
  • le chef du Woo Cafe‘ vous régalera le samedi 12 mars 2021;
  • et enfin, ce sont les meilleurs chefs de l’Association des hôtels thaïlandais de la région nord qui ont concocté le menu servi le dimanche 13 mars 2021.

Il est à noter que tous ces chefs utiliseront à bon escient les principaux ingrédients du Projet Royal de Chiang Mai, des produits qui, pour la plupart, sont biologiques et dont nous vous avons déjà parlé dans cet article. De même que les produits Let’s Plant Meat, une « viande » à base de plantes. Elle est non seulement bonne pour votre santé mais permet par la même occasion de réduire la pollution de l’air dans le nord thaïlandais (à travers la réduction de l’alimentation du bétail). Vous en saurez plus en consultant leur site web et leur page Facebook.

Attention : le dîner est limité à 40 convives seulement ! Quant au prix, il est de THB 2’990 tout compris. Les informations données ici sont susceptibles d’être modifiées d’ici le mois de mars. D’ailleurs, on ne sait pas même où se trouve le lieu des agapes, le Chiang Mai Blooms Garden ! Patience, on devrait vous renseigner plus en détail sur notre page Facebook.

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Mais encore

Flowers on the tableFleurs sur la table. C’est là un concours qui titillera tous les designers floraux et autres fleuristes en herbe. Il s’agit de réaliser la plus belle décoration de table en respectant le thème « La saison de floraison » (Blooming Season), le même thème que le concours photographique. La pandémie du coronavirus oblige à imposer ce concours en ligne uniquement. Un jury d’experts fleuristes désignera les gagnants le 20 mars 2021 (5 prix seront distribués) sur la base des photos et vidéos reçues jusqu’au 19 mars 2021 (il y a 3 grands prix et les 2 premiers prix du vote populaire). Tout se fait à travers l’application Line. La page Facebook de Chiang Mai Blooms publiera les lauréats (détails en thaï).

Chiang Mai Blooms étant organisé durant le mois de février (et mars), le rendez-vous de la Saint-Valentin à Chiang Mai ne pouvait être ignoré le 14 février ! Ainsi, des fleuristes ont composé des Blooms Box proposées à la vente; on ne vous étonnera point en vous dévoilant leur contenu : de magnifiques roses à offrir aux amoureuses et amoureux 🌷

Signalons également le Blooms Market, une exposition d’arrangements floraux organisée au rez-de-chaussée du centre commercial Central Plaza Chiangmai Airport, ici (เซ็นทรัล แอร์พอร์ต เชียงใหม่). Du 18 au 21 février 2021, vous pourrez non seulement admirer les fleurs exposées mais également profiter d’offres spéciales d’hôtels et spas de Chiang Mai parmi les plus cotés. Des produits seront en vente, produits où les fleurs sont à l’honneur, obvie.

Prenez connaissance du flyer officiel (contenant une carte) pour embrasser l’ensemble des événements. In fine, sachez encore que les principaux événements de Chiang Mai Blooms 2021 sont diffusés en direct sur leur page Facebook.

Les blogueuses et blogueurs en force

Les blogueuses et blogueurs faisant la promotion des attractions touristiques de Chiang Mai ne pouvaient faire autrement que se rendre sur quelques lieux emblématiques du festival Chiang Mai Blooms afin d’égayer leur blog et autre page Facebook. Il faut dire que les fleurs se prêtent à des clichés colorés du plus belle effet. Le romantisme aurait-il gagné le cœur des Thaïlandais ? À vous de juger !

Ce sont là les photos de quelques blogueurs : Laladaday, que nous suivons régulièrement, Follocation, le très populaire The Wanderer Bear, Sadoodta ou encore View Pa Chill qui adore visiblement les fleurs.

Vous aimez les fleurs ? Vous adorerez alors lire…
La Fête des Fleurs à Chiang Mai
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Le parc Royal Flora en fête
Thai sakura, lorsque la Thailande du nord se pare de rose
Les champs de tournesols mexicains de Khun Yuam, à Mae Hong Son
Féerie de chrysanthèmes à Samoeng
Rachaphruek, Chiang Mai en jaune

A l’instar du café et galerie Woo – une adresse fort appréciée de la clientèle chinoise, du mois lorsqu’elle pouvait entrer en Thaïlande – beaucoup d’endroits profitent et du Festival des Fleurs – hélas annulé – et de Chiang Mai Blooms pour décorer thématiquement leur établissement. De fleurs bien évidemment.

On vous rappelle qu’indépendamment du Chiang Mai Blooms, nombreux sont les sites où les fleurs peuvent être admirées, à commencer par le parc Royal Flora et sa superbe serre d’orchidées, ou encore le jardin botanique de la reine Sirikit 🌵

On le dit et le redit, Chiang Mai n’est pas pour rien appelée la Rose du Nord ! Sa fraîcheur hivernale – toute relative il est vrai – est fort appréciée par tous les Thaïlandais qui aiment à y venir durant la saison fraîche (de novembre à janvier), une saison qui permet l’éclosion de magnifiques et nombreuses fleurs. C’est d’ailleurs pourquoi le mois de février est considéré par ici comme le mois des fleurs par excellence. C’est promis, nous consacrerons un jour un article plus complet à ces floralies. Profitez pleinement de ces événements où les fleurs sont à l’honneur avant que celles-ci ne se fanent 🥀

Bienvenue à Chiang Mai. Bienvenue à Chiang Mai Blooms !


Source de l’image à la une © Facebook – วิวพาชิล : view pa chill
Article composé le 22.02.2021 et mis à jour le 23.02.2021

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Royal Project Fair – Les produits du Projet Royal s’exposent

Tous les Thaïlandais apprécient la Fondation du Projet Royal et, au-delà, les produits qu’elle commercialise sous différentes marques. Ils ont pour elle un grand respect, ayant été créée par le précédent roi de Thaïlande, très vénéré, feu Sa Majesté Bhumibol le Grand (Rama IX), père du roi actuel, Rama X.

La Foire du Projet Royal 2023 a lieu du vendredi 1er au jeudi 7 décembre 2023

Les Occidentaux peuvent en avoir entendu parler sous son nom anglophone, Royal Project. En thaï, l’on dira โครงการหลวง, soit โครงการ (khrongkan, signifiant projet) et หลวง (luang, terme se traduisant ici par royal).

Le but visé par la fondation en question est de fournir aux membres des diverses ethnies minoritaires du nord thaïlandais de quoi subvenir à leurs besoins à travers l’amélioration de leur production agricole. En dehors de ses nombreux employés, elle forme beaucoup d’agriculteurs. Et le fruit de leur travail est commercialisé, principalement sous la marque Royal Project. Des produits de qualité, sains, à un prix serré; d’où leur succès. Et ce sont là les raisons pour lesquelles nous évoquons souvent leurs diverses actions tout au long de l’année sur notre page Facebook.

La fondation du Projet Royal vient en aide aux minorités ethniques du pays

Bien représentée à travers ses divers points de vente ici à Chiang Mai, épicentre de la production, la Fondation du Projet Royal organise annuellement une foire qui est l’occasion de présenter ses produits sous forme festive, avec des expositions et de nombreuses animations. La Royal Project Fair donne à voir de très beaux arrangements, floraux comme agricoles. Si vous êtes à Chiang Mai durant la période de Noël, c’est là un événement qui ne saurait être manqué !

Aujourd’hui, on vous parle donc de la naissance de la Fondation du Projet Royal, de sa foire annuelle, de ses produits de qualité et de ses divers points de vente à travers le royaume.

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La Fondation du Projet Royal

La Fondation du Projet Royal (Royal Project Foundation en anglais, dont l’abréviation est RPF, โครงการอันเนื่องมาจากพระราชดำริ en thaï) est une organisation thaïlandaise à but non lucratif basée dans le nord de la Thaïlande. Elle a été fondée par feu le roi Bhumibol Adulyadej en tant qu’organisation cadre pour ses initiatives caritatives et ses recherches.

À sa création, elle visait deux objectifs :

  • principalement, développer et améliorer les conditions économiques et le niveau de vie des minorités ethniques peuplant le nord thaïlandais en utilisant les cultures de rente pour remplacer la culture du pavot;
  • et accessoirement préserver les forêts, les ressources en eau et l’environnement en général.

La fondation est considérée comme l’un des premiers projets d’élimination de la production d’opium dans le monde et l’un des plus réussis. Elle a été honorée en 1988 par le prix Ramon Magsaysay pour la compréhension internationale.

Un projet né à Chiang Mai

C’est en 1969 qu’a germé l’idée de cette fondation, lorsque le roi Bhumibol Adulyadej a visité un village Hmong producteur d’opium au Doi Pui, la montagne accolée au Doi Suthep. Au cours de sa visite, le roi a appris qu’une pêche locale pouvait fournir un revenu aux membres de cette minorité ethnique. Un centre de développement de la faculté d’agriculture de l’université Kasetsart testait et développait en effet un type de pêche adapté à cet environnement. Il a alors demandé au Bureau des Biens de la Couronne (CPR – Crown Property Bureau) de verser 200 000 bahts en faveur de ce projet.

Par la suite, le projet a reçu le soutien d’agences internationales. En 1972, les Nations Unies ont réalisé l’importance de l’agriculture alternative pour remplacer la culture de l’opium. Le programme ONU/Thaïlande de lutte contre la toxicomanie a alors été lancé. Entre 1973 et 1984, l’aide au développement américaine a également soutenu le projet en donnant de l’argent au projet de recherche et développement pour trouver les fruits et légumes les meilleurs et les plus adaptés aux hautes terres. C’est en 1992 que ce projet royal a changé de nom pour devenir la Fondation du Projet Royal, une organisation publique au service du peuple de façon permanente.

Les centres de développement

Un projet ici visité par les candidates de Miss Universe Thailand 2017

Aujourd’hui, la foundation dispose de 38 centres de développement répartis dans cinq provinces du nord de la Thaïlande. Bien que ces centres soient destinés à la recherche et au développement de projets pour la fondation, certains sont devenus des destinations touristiques prisées.

Dans la province de Chiang Mai, il y a 27 centres de développement qui comprennent trois stations royales d’agriculture (Doi Ang Khang, Doi Inthanon et Pangda), une station de recherche (Mae-Lod) et 23 centres de développement (Ka Noi, Khun Phae, Khun Wang, Teen Tok, Tung Rao, Tung Roeng, Tung Luang, Nong Khieo, Nong Hoi, Pa Mieng, Pang Ung, Mon Ngo, Mok Cham, Mae Tho, Mae The Nuier, Mae Phae, Mae Sa Pok, Mae Sa Mai, Mae Hae, Wat Chan, Haui Luk, Haui Siao et Huai Som Poi).

Ailleurs dans les provinces du nord, trois centres de développement sont exploités à Chiang Rai (Pha Tung, Mae Poon Luang et Sa Ngo), six à Mae Hong Son (Mae La Noi, Mae Sariang, Huai Nam Khun, Huai Nam Rin, Huai Pong et Huai Lang), un à Lamphun (Pha Bath Huay Tom) et un autre à Phayao (Pang Cha).

Les divers projets royaux

L’Institut de recherche et de développement des Hautes Terres (Highlands), dont l’acronyme anglais est HRDI, est partie intégrante du Projet Royal. Cet organisme public est responsable du développement de nouveaux processus et mécanismes pour soutenir et renforcer les activités de recherche et de développement du Projet Royal. Le HRDI se concentre sur le développement social et économique durable dans les Highlands thaïlandais en travaillant au-delà des zones d’opération existantes du Projet Royal. Il apporte un soutien au Projet Royal, étendant son succès à l’ensemble du pays.

L’Institut de recherche et de développement des Hautes Terres (HRDI) sur le web (saluons sa version anglaise), sur Facebook et sur YouTube.

Les projets changent, se développent et s’adaptent aux problématiques soulevées par les diverses communautés touchées dans toute la Thaïlande. Il s’agit cependant toujours d’améliorer la qualité de vie des communautés en question dans le cadre des principaux objectifs de la fondation du Projet Royal. Il y a près de 5 000 projets en cours touchant un large spectre de la société thaïlandaise : cela va des ressources en eau à l’intégration des minorités, en passant par l’agriculture, l’environnement, le développement de carrière, la santé publique, les transports et les communications, la protection sociale ou encore l’éducation.

En tant que « roi du développement », Sa Majesté a tendu la main aux populations les plus vulnérables de Thaïlande, sans se soucier de leur statut, de leur ethnicité ou de leur religion, a écouté leur problèmes et leur a donné les moyens de se prendre en charge.

Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies (2006), au sujet du roi Bhumibol le Grand

À titre d’exemple, un projet de marketing touche à la recherche sur le coût et la rentabilité des fruits et légumes du Projet Royal. Ce projet étudie également le comportement des clients dans le choix et l’achat des produits. Il s’agit d’élaborer le meilleur plan de marketing pour la vente des produits du projet. Quant aux projets de conservation de l’environnement, ce sont l’environnement des hautes terres, les forêts, l’eau et le sol qui sont étudiés, afin d’optimiser les rendements en appliquant les principes du développement durable. On vous renvoie à cet effet notre article qui vous parle de la Journée internationale des Sols, en hommage au défunt roi Bhumibol, lui qui a tant œuvré pour instaurer une économie d’autosuffisance. La communauté mondiale, à travers la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, a salué son engagement pour les communautés agricoles, souvent bafouées, dont l’existence même dépend de l’agriculture, d’où l’importance de la qualité des sols.

Le roi Bhumibol appliquant les principes du développement durable avant l’heure, les nombreux projets de la fondation font naturellement partie de l’Agenda 2030 des 17 objectifs de développement durable (ODD) de la Thaïlande.

En Thaïlande, la fondation joue un rôle fondamental dans la recherche agricole. C’est sous ses auspices par exemple que des cépages de vignes ont été introduits en 1981 dans les hautes terres. Ou encore que sont produites des fraises dans la région de Samoeng (un bourg qui fête annuellement ce fruit en février dans le cadre de la Fête de la Fraise). La recherche sur les fraises comme culture de remplacement a débuté en 1974, en collaboration avec l’université Kasetsart, à Bangkok. Les résultats de cette recherche ont permis aux tribus montagnardes et aux populations locales de tirer des revenus de la production de fraises et de plantes-filles. Les fraises, entre autres cultures, offrent maintenant à ces populations une source d’investissement rapide et à rendement élevé. Autre exemple avec cette production de champignons dans un village de montagne (vidéo).

Royal Project Kitchen, le Projet Royal Culinaire

L’originalité de la production agricole du Royal Project, sa qualité et ses prix doux contribuent au succès des produits vendus sous cette marque. Les fruits d’hiver du Projet Royal ont notamment été présentés au Forum du tourisme de l’ASEAN qui s’est tenu à Chiang Mai en 2018.

Des chefs cuisiniers thaïlandais réputés utilisent les produits du Projet Royal. Ainsi du célèbre chef Chumpol Jangprai. Autre exemple avec le restaurant Khao du complexe hôtelier Four Seasons ici à Chiang Mai : ses chefs s’approvisionnent en certains ingrédients exclusivement auprès des agriculteurs qui travaillent avec le Projet Royal, en s’attachant à préserver le savoir local sur l’agriculture et à aider les communautés à devenir autosuffisantes.

Vous pouvez d’ailleurs goûter à des plats composés des produits Royal Project à la Royal Project Kitchen (ครัวโครงการหลวง), non loin du parc Rajapruek (le Royal Flora). ici. Un restaurant que l’on retrouve sur Facebook; consultez donc son menu.

L’ensemble des projets de la fondation du Projet Royal touche près de 300 villages regroupant plus de 14 000 familles, soit environ 85 000 Thaïlandais des régions rurales, la majorité étant constituée des minorités ethniques.

Bien que les projets royaux aient été fondés pour résoudre les problèmes de déforestation, d’opium et de pauvreté, beaucoup sont depuis devenues des attractions touristiques, à l’image des parcs nationaux. L’un des plus visités est le Centre de développement du Doi Ang Khang, à Fang, célèbre pour sa production de thé, ses fraises et sa floraison hivernale de cerisiers.

La Fondation du Projet Royal
➥ sur le web (où tout n’est hélas qu’en thaï)
➥ sur Facebook (avec une page complémentaire dédiée aux relations publiques)
➥ sur YouTube


La Foire annuelle du Projet Royal

Chaque année, peu avant Noël, la Fondation du Projet Royal organise sa foire annuelle, la Royal Project Fair. C’est l’occasion pour elle de présenter ses nombreux produits – de qualité, rappelons-le – au public qui s’y rend.

Il y a là des animations quotidiennes, avec notamment une belle cérémonie d’ouverture. C’est l’occasion de rencontrer de nombreux membres des minorités ethniques (les tribus diront certains) qui effectuent par exemple des danses traditionnelles.

Lors de cette manifestation annuelle, la fondation présente ses nouveautés, que ce soit des produits manufacturés ou des nouveaux fruits et légumes, issus des recherches agricoles des divers centres de la fondation.

Bien bel écrin que le Royal Flora pour accueillir la foire des produits du Projet Royal

Pour tout visiteur qui s’y rend, c’est l’occasion d’admirer de très belles expositions où les fruits et les légumes, de même que les fleurs et autres plantes, forment de magnifiques arrangements colorés.

Alors que les premières éditions de la foire étaient organisées au Palais des Congrès de l’Université de Chiang Mai, depuis l’année 2019, c’est le parc royal Rajapruek qui héberge la foire. Plus connu sous le nom Royal Flora, c’est un magnifique écrin qu’il faut bien entendu profiter de visiter à cette occasion. Seul reproche que l’on peut lui faire : il se trouve à 13 km au sud-ouest de la ville. Notons que l’entrée au parc est gratuite durant la durée de la foire.

Royal Project Fair 2020

La Royal Project Fair 2020 a lieu du lundi 21 décembre au dimanche 27 décembre 2020, une pleine semaine donc, de 9h à 20h, dans les bâtiments d’exposition 1 & 2 (sur votre gauche peu après l’entrée), une entrée qui est gratuite.

Comme l’année dernière, c’est le parc royal Rajapruek (le Royal Flora, อุทยานหลวงราชพฤกษ์) qui accueille l’événement. Il se trouve à l’extérieur de la ville, ici. Difficile cependant de le rejoindre avec des moyens de transport public, surtout en cette période de pandémie où les bus RTC n’assument plus leurs services.

La cérémonie d’ouverture a lieu le lundi 21 décembre 2020, à 17h, en présence du couple royal, Leurs Majestés le roi Vajiralongkorn et la reine Suthida. Occasion d’assister notamment à une danse traditionnelle du Lanna où se produisent des centaines de danseurs et danseuses.

Le thème de cette année ? « La rivière de la connaissance coule vers un développement durable ». Et comme toujours, la vente des produits est agrémentée par des expositions et des animations. En plus de la vente de tous les produits du Projet Royal (il y en a près de 1 300 !), avec de nombreuses actions, vous pourrez acquérir 10 modèles différents de paniers-cadeaux. Occasion de découvrir aussi leurs nouveaux produits. Les expositions florales sont de la partie, de même que des expositions de fruits et légumes. À l’honneur cette année, un tout nouveau broccoli. Exposés également, des esturgeons qu’a réussi à acclimater le Projet Royal, afin d’en commercialiser le caviar.

En voici le programme officiel, avec quelques ateliers :

  • On vous rappelle que la cérémonie officielle a lieu le lundi 21.12.2020, à 17h, avec une grande danse traditionnelle lanna donnée en l’honneur du couple royal.
  • Mardi 22.12.2020, de 14h à 16h : démonstration culinaire (omelette farcie) par le chef Vip, directeur des produits Doi Kham 👨‍🍳
  • Mercredi 23.12.2020, de 10h30 à midi : démonstration culinaire (rouleau de printemps frais) par un styliste culinaire connu. Un concours culinaire a lieu de 15h à 16h 👨‍🍳
  • Jeudi 24.12.2020, de 9h à 10h : exposé sur le café par un responsable de la marque Akha Ama ☕️ Puis, de 10h30 à midi : démonstration culinaire (salade de fraises) et de 14h à 16h, nouvelle démonstration culinaire par Chef Table 👨‍🍳
  • Vendredi 25.12.2020, de 10h à midi : concours culinaire pour les jeunes de 12 à 18 ans. De 14h à 16h, atelier pour la réalisation de gâteaux 🧁
  • Samedi 26.12.2020, de 10h à 11h : concours « Cuisine en famille » puis de 15h à 17h : atelier de composition de paniers-cadeaux 🧺
  • Dimanche 27.12.2020, de 10h30 à midi : démonstration culinaire (curry vert à l’avocat 🥑 ) puis, de 13h à 16h : atelier de sculpture de fruits et légumes.

L’on vous y emmène en vidéo. Alors que les blogueurs y sont déjà allés, à l’image de Jira Traveler ou encore Maria Journeys qui, elle, s’est attardée également au Royal Flora. De quoi nous livrer de magnifiques photos pleines de couleurs.

Présence exceptionnelle cette année du couple royal en personne qui a semble-t-il apprécié la cérémonie d’ouverture où des centaines de danseurs et danseuses ont exécuté une danse traditionnelle du Lanna.

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Des produits de qualité, sains qui plus est

La qualité des produits est une caractéristique indéniable des produits du Projet Royal, quelle que soit la marque sous laquelle ils sont commercialisés. Cette qualité se retrouve dans le packaging de niveau international. L’autre élément caractéristique est un très bon rapport qualité-prix. Qui plus est, l’écrasante majorité – si ce n’est tous les produits – se réclament d’une production biologique (organic comme l’on dit en Thaïlande, reprenant le terme anglophone).

Il y a plus de 1 300 références proposées ! C’est dire l’étendue de leur production. Cela va des fruits et légumes aux herbes aromatiques, en passant par le riz bien sûr, de même que d’autres céréales, de l’huile, du thé et du café (aussi en capsules), des fleurs (sèches comme fraîches), du poisson (dont le fameux caviar), de la viande (de notre point de vue, la qualité du jambon fumé doit encore être améliorée), des salades et des sauces, et d’autres produits alimentaires (pain, yogurt, lait, fromage (leur feta est un pur délice), chips originales…). Sans oublier des cosmétiques et de l’artisanat.

🐓 Les Français.es seront content.e.s d’apprendre que des poulets sont aussi élevés par le Royal Projet. Et pas n’importe quel poulet puisqu’il s’agit des fameux Poulets de Bresse ! Si, si. Vous savez tous que ce poulet est reconnaissable à ses trois couleurs : bleu, blanc, rouge. À savoir un plumage entièrement blanc, des pattes bleues fines, lisses, une crête rouge, simple, avec de grandes dentelures, des barbillons rouges, des oreillons blancs ou sablés de rouge, quant à la peau et à la chair, elles sont blanches.

Le tout est généralement vendu sous la marque Royal Project. Mais d’autres marques font leur apparition. Ainsi de la marque Doi Kham (ดอยคำ en thaï), fondée en 1994 à la demande du roi Bhumibol Adulyadej pour créer une entreprise permettant d’acheter les produits des projets royaux et d’autres agriculteurs affiliés à des prix équitables et de vendre des produits de qualité à la population thaïlandaise.

« Doi Kham » vient de deux mots du nord de la Thaïlande. Le mot doi (ดอย) qui signifie mont (montagne, colline) et le terme kham (คำ), mot abrégé pour thong kham (ทองคำ) qui signifie or, soit la Montagne d’Or en traduction littérale.

Doi Kham (la Montagne d’Or)

L’entreprise produit une grande variété de produits agricoles, notamment des jus de fruits prêts à boire, des concentrés de jus de fruits, des fruits déshydratés, de la confiture, du miel et des fleurs. Doi Kham exporte 30 % de sa production vers la région Asie-Pacifique. L’objectif de l’entreprise est de soutenir le développement des produits agricoles thaïlandais et de produire des biens à haute valeur nutritionnelle sans additifs chimiques. Leurs produits ne contiennent ni conservateurs ni arômes artificiels. Des produits de qualité obtenant de nombreuses récompenses.

Doi Kham Food Products est une société privée à responsabilité limitée dont le chiffre d’affaires dépassent les 2,4 milliards de bahts, employant plus de 200 personnes. Elle possède des usines de transformation à Fang, au nord de Chiang Mai, à Mae Chan (dans la province de Chiang Rai) et à Tao Ngoi (dans la province de Sakon Nakhon). L’entreprise compte plus d’une trentaine de magasins de détail dans tout le pays.

La marque Doi Kham
➥ sur le web
➥ sur Facebook


Les points de vente du Projet Royal

Tant le Royal Project que les marques affiliées – la plus connue étant Doi Kham – appartiennent au Bureau des Biens de la Couronne (CPR – Crown Property Bureau), que vous retrouvez sur le web et sur Facebook.

Alors que les produits Doi Kham sont plutôt bien représentés dans toute la Thaïlande (on en trouve notamment chez Rimping, Tops, 7 Eleven, Tesco Lotus ou encore Central), il en est autrement des produits de marque Royal Project.

Ici à Chiang Mai, le point de vente principal est situé à côté du parc Rajapruek; il s’agit du Royal Project Shop de Mae Hia (ร้านโครงการหลวงแม่เหียะ), ici. Le magasin le plus populaire se situe cependant plus près de la ville, non loin de l’université de Chiang Mai (CMU), sur Suthep Road, ici. Il s’agit du Royal Project Shop (ร้านโครงการหลวง), à ne pas confondre avec le point de vente des produits biologiques de la CMU, juste en face. Autre point de vente, plus petit, au centre commercial Plaza 89, ici. Les aéroports hébergent eux aussi une boutique estampillée Royal Project, avec cependant un choix restreint. Bangkok compte au moins trois boutiques mais qui ne sont pas situées où les touristes se rendent. Signalons encore deux autres points de vente, tous deux dans des centres commerciaux Central Plaza, à Chiang Rai et à Udon Thani. Vous en avez là la liste (hélas seulement en thaï).

Au niveau des commandes en ligne, il va vous falloir maîtriser la langue thaï pour pouvoir obtenir des produits Royal Project ! Oublions la boutique de leur page Facebook, qui ne promeut que quelques produits sans en vendre aucun. Quant au site web Royal Project Market, bien que présentant l’ensemble des produits, il n’est édité qu’en thaï et, pour l’heure, ne permet pas de commander des produits en ligne. Pour cela, vous devez passer par leur boutique Shopee, elle aussi exclusivement en thaï.

On ne peut que vous encourager à visiter cette foire agricole et, au-delà, à acheter des produits Royal Project / Doi Kham, que ce soit dans les boutiques ou encore en ligne. Vous profiterez ainsi de produits sains et d’excellente qualité, permettant d’améliorer les conditions de vie des populations composant les diverses ethnies minoritaires du royaume de Thaïlande.

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Royal Project Fair 2019

Organisée du 20 au 24 décembre 2019, de 9h à 20h, c’est la première fois que la foire se déroulait au parc Royal Flora, où l’entrée était gratuite.

Les activités culturelles furent nombreuses avec notamment des performances culturelles – chants et danses – du groupe des jeunes du Royal Project. Des jeunes qui venaient des divers centres de Chiang Dao, de Chom Thong, de Mae Wang, de Fang ou encore de Phrao. Autres activités fort prisées : les concours culinaires. Par ailleurs, cinq coopératives étaient à l’honneur, présentant leurs produits : Phrabat Huai Tom Royal Project Development Center, à Li (argenterie), Huai Siao Royal Project Development Center, à Hang Dong (huile noire pressée à froid), Huai Pong Royal Project Development Center, à Wiang Pa Pao (production de thé), Thung Rerng Royal Project Development Center, à Samoeng (production d’avocats) et enfin le Toong Tok Royal Project Development Center, à Mae On (production de café). L’on pouvait aussi admirer de la broderie et des tissus à motifs (Yao Hmong) et assister à une démonstration de pliage des fleurs de pandanus.

Une édition que nous vous avions annoncée par une publication Facebook (sur la base du communiqué de presse disponible sur le site web de la fondation). CM Daily Update nous en offre quelques belles photos. Et Feel-D Online News nous donne à voir la richesse des produits, visiblement appréciés des autorités présentes.


Sources rédactionnelles :
Thailand’s Royal Project sur le site web de l’HRDI
• Version anglaise de Wikipédia au 22.12.2020, tant pour la Royal Project Foundation que la marque Doi Kham

Source de l’image à la une © Facebook – @MariaNaklaiBaanTrip
Sans mention contraire les photos proviennent toutes des pages Facebook des institutions concernées.
Article composé le 22.12.2020 et mis à jour le 29.03.2021


Ébullition créative autour du festival Chiang Mai Design Week #CMDW2020

Après le grand défilé de mode du Chiang Mai Creative Mind 2020 Fashion & Lifestyle, après la Secret Art Night, après le Chiang Mai Street Jazz Festival, et alors que la Thaïlande célèbre une triple commémoration samedi 5 décembre, voilà que moult événements arc-en-ciélisent Chiang Mai et ses alentours du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020. Et cette effervescence, nous la devons au festival Chiang Mai Design Week. Une ville qui reçoit présentement les candidates du concours de beauté Miss Thaïlande 2020, alors que sa voisine Lamphun est aussi en fête avec son Festival de la Reine Jamadevi. Rappelons ici qu’un long week-end de congé est offert aux employés thaïlandais, du jeudi 10 (Fête de la Constitution) au dimanche 13 décembre 2020 (grâce au jour offert en compensation du samedi 5, jour de la Fête des Pères).

L’édition 2022 de la Chiang Mai Design Week aura lieu du samedi 3 au dimanche 11 décembre 2022

Durant la saison fraîche (de novembre à janvier), c’est comme cela chaque année dans la Rose du Nord : une explosion d’événements publics dont l’un ou l’autre devraient forcément vous intéresser (replongez-vous dans l’effervescence d’une des précédentes fins d’année). En cette année de pandémie sanitaire, les touristes venant de l’étranger sont absents, ce qui heureusement n’empêche pas ces manifestations d’être organisées, pour le plus grand bonheur des expatriés et surtout des locaux qui profitent ainsi des joies de leur ville.

À noter que la récente découverte de personnes atteintes du virus SARS-CoV-2 ici dans le nord thaïlandais – toutes revenues du Myanmar voisin – pourra peut-être renforcer les mesures sanitaires appliquées par ces rendez-vous culturels. Ainsi, l’ascension du Doi Suthep par les nouveaux étudiants dimanche 6 décembre a pratiquement été annulée, remplacée par une montée symbolique de quelques représentants des étudiants et professeurs 😟

Dressons sans tarder la liste de ces rendez-vous auxquels on ne peut que vivement vous conseiller d’y aller. Vous avez là la Foire de l’Artisanat, la Semaine du Design de Chiang Mai (avec ses événements-phares et d’autres encore mis en vedette) et son POP market, le festival de rue Earth & Us @ Lamchang, le premier Chiang Moi Craft Market, les activités Chiang Mai Heritage en lien avec le Patrimoine mondial, la Nimman Art Promenade (*nap2020), le Think Market, le Chiang Mai Secret ou encore le Chiang Mai Go Green Festival… Nous ne pouvons que saluer les efforts des organisateurs en cette année pandémique où le peu d’affluence n’est pas de nature à les encourager. Bravo à eux tous donc 👏

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Chiang Mai Crafts Fair 2020

Chiang Mai City of Crafts and Folk Art 2020Chiang Mai, ville d’artisanat et d’art populaire. C’est cette Foire de l’Artisanat qui ouvre le bal car, bien que faisant partie intégrante du Chiang Mai Design Week, elle démarre quelques jours avant. Quatrième édition de cet événement sous le thème de yang hai jai (« qui respire encore »), l’artisanat et les arts populaires étant plus vivants que jamais dans la Rose du Nord. Un thème – le souffle – qui fait aussi référence à la pandémie actuelle du Covid-19, aux particules PM2,5, à la pollution atmosphérique et enfin au changement climatique; aspects qui ont inévitablement eu des répercussions sur nos modes de vie. Un travail de sensibilisation s’impose afin de maintenir notre souffle, gage d’une bonne santé.

Cette foire comprend :

  • Kat sala, un marché traditionnel où vous trouverez des produits culturels, de l’artisanat local et de plusieurs œuvres d’art créées par des artisans du cru, et bien sûr des aliments traditionnels.
  • Souffle de l’artisanat indigène. C’est là une exposition traditionnelle lanna présentant des produits artisanaux au design exceptionnel et aux motifs esthétiques particuliers. Ils reflètent les connaissances et les croyances indigènes des ancêtres du peuple lanna.
  • Rendez-vous festifs pour célébrer le 3e anniversaire de la reconnaissance de Chiang Mai dans le réseau des Villes créatives de l’UNESCO pour l’artisanat et les arts populaires. Une ville qui a été reconnue comme « Ville mondiale de l’artisanat » par le Conseil mondial de l’Artisanat.
  • Expression locale, un espace récréatif sur le site du musée des maisons traditionnelles du Lanna, là où se déroule la foire et pour lequel nous avons déjà consacré un article complet. S’y dérouleront la cérémonie d’ouverture, les diverses spectacles et les rencontres permettant aux spécialistes de l’artisanat et des arts populaires invités de partager leurs connaissances et de développer leurs compétences avec créativité.
  • Et enfin moult ateliers créatifs sont proposés à qui veut s’initier à divers arts locaux; des artisans compétents vous guideront. Vous pouvez consulter le détail de ces ateliers ici (c’est en thaï); ils se déroulent en matinée comme durant l’après-midi.

L’âme de cette foire est l’Institut de recherche sociale de l’Université de Chiang Mai (CMU), en collaboration avec le département des Arts thaïlandais de la faculté des Beaux-Arts de la CMU. À travers les secteurs gouvernemental, privé, communautaire, éducatif et professionnel, il s’agit pour la province de Chiang Mai de bâtir une réputation internationale dans la branche de l’artisanat et des arts populaires. Ceci conformément à son statut de ville créative décerné par l’UNESCO.

Voilà donc une manifestation qui permet la saine transmission de compétences indigènes. Faites-vous une idée de l’ambiance sur place en cliquant ici.

CHIANG MAI CITY OF CRAFTS AND FOLK ART #CCFA2020

▶︎ C’est quand ? Du mercredi 2 au mardi 8 décembre 2020, de 9h à 16h
▶︎ C’est où ? Au musée des maisons traditionnelles du Lanna, magnifique écrin naturel s’il en est, ici (พิพิธภัณฑ์เรือนโบราณล้านนา)
▶︎ Sur le net : page Facebook et événement FB (le site web n’est plus fonctionnel)


#CMDW2020 – Chiang Mai Design Week

La Semaine du Design de Chiang Mai 2020 est donc l’événement-phare qui crée autour de lui une inimaginable ébullition tant artistique, artisanale que culturelle. C’est bien simple, la ville se transforme durant cette semaine ô combien animée et l’ambiance devient unique. Évidemment, en cette période où la pandémie sanitaire du Covid-19 sévit encore dans le monde, la fréquentation du festival risque d’en pâtir. Et c’est tout à l’honneur des organisateurs d’avoir maintenu un programme si riche. Preuve, si besoin était, de la résilience des Thaïlandais.

Un festival qui dure 9 jours, sur plus de 100 sites, avec près de 350 animations ! Des expositions, des conférences, des ateliers, des circuits guidés, des concerts, des marchés et moult autres événements. C’est cela la folle Semaine du Design de Chiang Mai. Cette année de pandémie, le thème retenu est Stay Awake, Stay Alive (« Restez éveillés, restez en vie »). Le programme complet est bien sûr consultable en ligne.

Les divers sites du festival

On vous l’a déjà dit, c’est tout Chiang Mai – et même les alentours – qui profitent de la Semaine du Design. Avec plus de 100 sites différents, difficiles ici d’en dresser la liste ! Vous les retrouvez cependant tout dans le programme à partir duquel une recherche en ligne peutê tre effectuée.

Sur place, n’hésitez pas à demander le flyer officiel qui contient une carte du « centre-ville »; cela vous sera utile. Avant que l’on vous détaille les endroits emblématiques du festival (il vous faudra patienter encore), voici les cartes des navettes qui les parcourent :

Les événements-phares sur la place des Trois Rois (et alentour)

Voici quelques rendez-vous mis en avant par la Chiang Mai Design Week; à part le dernier qui se déroule le premier week-end, tous les autres durent les 9 jours du festival :

  • Cycle Lantern, par Witaya Junma; une installation de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    Ces séries de travaux artistiques reproduisent l’ombre mouvante des lanternes traditionnelles du Lanna. L’animation est une tentative de simulation de l’histoire cachée à travers le motif des lanternes; elle retrace également l’inspiration des artistes locaux ayant conçu ces motifs.
    Retrouvez Witaya Junma sur le web et sur Facebook (sa page personnelle, plus animée).
  • Skywall (ผนังท้องฟ้า), par Chana Mahayosanun; une installation de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    S’appuyant sur le thème de la Semaine du Design 2020, Stay Awake, Stay Alive, en cette année où la solitude a pu prendre le dessus en raison du Covid-19, l’artiste propose son pavillon Skywall. Vous pourrez vous asseoir dans en vous isolant tout en restant connecté.e à l’extérieur grâce à l’état changeant du ciel. L’idée est née du périscope, ici transformé en pavillon, un espace encapsulé qui peut percevoir le ciel en regardant vers l’avant.
    Retrouvez Chana Mahayosanun sur Instagram et sur Facebook (album-photo de l’installation).
  • Maison commune (สามัญประจำบ้าน), par Wisut Limali, Apiwat Chitapanya et Ratthee Phaisanchotsiri; une exposition de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    Cette exposition raconte l’histoire de 18 objets courants de la vie quotidienne ici au nord de la Thaïlande, tels que des paniers en osier, des jupes des tribus montagnardes, des bols de poulet, etc., qui sont réinterprétés à travers un processus créatif afin de trouver de nouvelles valeurs en accord avec l’évolution du temps tout en conservant leur valeur et leur identité d’origine.
  • Visages thaïlandais (Thaipface, ไทยป์เฟซ), par Natvipa « Nana » Tejapaibul, Nathatham « Na » Rojanusorn et Onusa « Eing » Opastpongkarn (Greenies & Co); une exposition de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    Thaipface est un carnet de croquis virtuel de sept créateurs thaïlandais d’outre-mer qui explorent leur relation avec la mère patrie tout en célébrant le type thaïlandais (พยัญชนะไทย) en mouvement. En animant les langues vernaculaires locales et en réimaginant les formes de lettres traditionnelles, ils suscitent visuellement un dialogue sur la justice sociale et les questions contemporaines dans le climat culturel actuel. C’est leur terrain de jeu idéal pour expérimenter la typographie et pousser la sensibilité du design en dehors des travaux classiques des clients. Retrouvez le collectif Thaipface sur le web, sur Instagram et sur Facebook. Greenies & Co vendent leur production au POP market.
  • Éclairer (En-Light-En), par le collectif Homecoming; une installation de design au Musée folklorique du Lanna (Lanna Folklife Museum, พิพิธภัณฑ์พื้นถิ่นล้านนา, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    La catastrophe du Covid-19 a poussé l’homme au-delà de ses limites, lui permettant de découvrir et de créer quelque chose de nouveau. Le projet Homecoming rassemble des créateurs et des artistes liés à Chiang Mai et plus généralement au nord de la Thaïlande pour réaliser quelque chose de bien en faveur de la communauté. Et l’installation d’art participatif élaborée par ces créatifs durant la pandémie est le fruit de leur travail. Vous avez là quelques photos mais le mieux est encore de vous rendre sur place afin d’expérimenter cette installation.
    Retrouvez le studio de design interdisciplinaire COTH (Creative Collaboration Thailand), un studio dont le travail est reconnu sur le plan international, retrouvez-le donc sur le web, sur Instagram et sur Facebook.
  • DR.FEELS.GOOD – Portrait de quarantaine (ห้วงแห่งการกักกัน), par Krittanatcha Payagkasak; une exposition de design à l’Again Cafe, de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    Nous avons eu une année de révélations épouvantables, mais je crains que nous n’ayons à peine effleuré la surface. alors voici tous les combattants, rêveurs et créateurs qui nous ont inspirés dans nos pratiques quotidiennes. Puissiez-vous trouver le courage, la force et le soutien les uns dans les autres.
    Telle est la présentation de cette exposition par l’artiste elle-même, adorable, que vous retrouvez sur Instagram et sur Facebook. Bande-annonce de son exposition.
  • Art in Studio, par Supachet Bhumakarn; une exposition d’art au studio Supachet, de 10h à 18h (20h les dimanches soir); l’entrée est gratuite.
    Voilà un artiste du cru qui nous donne à voir ses perceptions artistiques à travers les lignes, les couleurs et les formes autour du thème de l’éléphant. On vous a déjà présenté Supachet, un artiste très influencé par les pachydermes, qui avait eu l’honneur d’une belle exposition au Centre d’Arts et de Culture de la ville l’année dernière.
  • Earth & Us : c’est un festival de rue sis dans le quartier Lamchang dont nous vous parlons plus en détail ci-dessous.

D’autres rendez-vous mis en avant

Difficile pour les organisateurs de mettre en avant l’un ou l’autre des rendez-vous au programme, tant le choix est grand. Ils s’y risquent cependant :

  • Art Dialogue 3. Une exposition d’art au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    Une exposition de batik, de teinture et de peinture à la main, où est contée une belle histoire de personnes à travers les textures et les motifs du tissu.
  • CHIANG MAI PHOTO FESTIVAL (#CMPF) – On paper. Expo-photo au siège de l’Association de promotion de la culture des femmes thaïlandaises Sri Lanna (Sri Lanna Thai Women’s Culture Promotion Association, สมาคมส่งเสริมวัฒนธรรมสตรีศรีลานนาไทย, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    Il s’agit d’une exposition de photographie contemporaine présentant une collection d’œuvres photographiques de sept artistes thaïlandais qui ont été transmises sur papier à la fois par impression et par sensibilisation. De par la nature de l’enregistrement mécanique, les détails de la lumière sont sous l’influence et les compétences du photographe. Ensuite, l’image « apparaît » sur le « papier » pour être présentée au public. Le papier devient ainsi une plate-forme scénique mettant en avant les détails et la signification des œuvres.
    Le Chiang Mai Photo Festival dispose de sa propre page Facebook (qui n’est cependant pas mise à jour en l’espèce).
  • Blend and Bloom (Mélange et floraison), par OhMyCraft Studio. Exposition de design au TCDC (ศูนย์สร้างสรรค์งานออกแบบ, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    « L’épanouissement de la créativité des communautés unies ». C’est ainsi qu’est présenté le projet Blend and Bloom. L’administration de Ton Pao a fourni des journaux locaux et les anciens des communautés Lam Chang et Chang Moi, experts en artisanat du papier, les ont transformés en fleurs, avec l’aide du Studio OhMyCraft. Ces fleurs seront rassemblées dans un jardin fleuri de 120 m2.
    Retrouvez le travail de OhMyCraft Studio sur Facebook, Instagram et YouTube.
  • Weruwana Paper Studio & Arts (Galerie Jojo Kobe). Exposition d’art au TCDC (ศูนย์สร้างสรรค์งานออกแบบ, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite.
    Cela fait plus de 20 ans que le papier Weruwana est testé et utilisé à des fins artistiques. Onze artistes, de styles et de techniques, ont déjà créé une œuvre avec ce papier, un papier fait main par Khun Supan Promsen, maître d’un atelier sis à Lampang, la province au sud de celle de Chiang Mai, Weruwana Paper Studio. C’est un papier fabriqué à partir de fibres de bambou combinées avec du mûrier. Ce papier fait main est choisi par de nombreux artistes. Et la galerie d’art Jojo Kobe est à la fois une galerie et un studio de sérigraphie basés à Chiangmai.
    Retrouvez Jojo Kobe sur Facebook et Instagram.
    À noter qu’un atelier sera mis sur pied dimanche 6 décembre 2020 (de 13h à 16h) par C.A.P Studio grâce à une station de démonstration de gravure installée au TCDC. C.A.P Studio est un groupe de professionnels de la sérigraphie basé à Chiang Mai.

De son côté, le magazine A Day met en exergue 7 événements immanquables (ce sont là des goûts thaïlandais).

Toute la blogosphère de la Rose du Nord n’a pas manqué de se rendre à cet événement hautement photogénique. Ainsi du blogueur The Every Whereist Travel ou encore de Taztitude qui, elle, est allée en famille.

CHIANG MAI DESIGN WEEK 2020 – #CMDW

▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020
▶︎ C’est où ? Un peu partout en ville de Chiang Mai, serions-nous tentés de répondre ! Le tout est cependant coordonné par le centre de design TCDC (ศูนย์สร้างสรรค์งานออกแบบ), ici.
▶︎ Sur le net : page Facebook, événement FB et site web

POP MARKET. C’est l’espace récréatif du festival, au cœur de la Cité fortifiée. Des stands originaux – que ce soit en matière culinaire ou artisanale – entourant une scène avec des concerts quotidiens. On vous en parle ci-dessous.

CDA Design Awards 2020. Cette Semaine du Design est l’occasion de remettre les CDA Design Awards 2020, des prix qui récompensent les meilleures réalisations en matière de design dans diverses catégories. On vous en reparle tantôt…
CDA DESIGN AWARDS Awards 2020 : site web et page Facebook.

Nous vous avons annoncé la présence à Chiang Mai du couple royal thaïlandais dès le 8 décembre; il remettra notamment les diplômes des lauréats de l’université Rajabhat. Qui sait si Leur Majestés le roi Vajiralongkorn, Rama X – à l’effigie de qui deux billets de banque de collection seront prochainement émis – et son épouse la reine consort Suthida, feront un saut à l’un ou l’autre des événements de la Chiang Mai Design Week…

Inutile de vous préciser qu’on adore l’ambiance que dégage la Semaine du Design. Petit bémol cependant : nous regrettons que le festival soit devenu annuel. Comparées aux dernières éditions, les deux premières, organisées à un rythme biennal, avait une envergure et une ambiance que nous n’avons plus retrouvées par la suite. Espérons que l’avenir nous donne tort !

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POP Market


Le POP Market est un marché original qui n’a lieu que durant la Semaine du Design ici à Chiang Mai. Cette année, il reprend ses quartiers au cœur de la cité historique. Ce sont près de 150 stands qui vous attendent du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 16h à 22h.

Artisanat original, cuisine originale, musique originale avec des ateliers… originaux. C’est tout cela le POP market. Vous y trouverez de la décoration d’intérieur, de la mode, des accessoires, de la bonne nourriture et des boissons dans ce marché branché avec animation musicale quotidienne. On espère que le marché retrouvera la chaleureuse ambiance qui était la sienne avant les éditions de l’année dernière (au TCDC) et d’il y a deux ans (au One Nimman), des éditions qui nous ont passablement déçus. Vivement le retour des bottes de foin ! Il se trouve que le domaine de la maison patrimoniale Chao Burirat, qui appartient maintenant à Thai Tobacco, est un bel écrin pour l’édition du marché POP cette année; une visite sur place nous a d’ailleurs convaincus.

On vous l’a déjà dit, le POP market est l’espace récréatif du festival : un patchwork de stands, tant artisanaux que culinaires, avec des ateliers et des animations culturelles, notamment des concerts (liste complète des stands). Voici quelques stands sélectionnés qui vous offrent des produits artisanaux inédits; et quelques autres boutiques sur place.

Vous pourrez prendre connaissance des ateliers proposées ici; il y en a plus d’une dizaine (la participation est payante). Par ailleurs, vous avez là le programme des concerts et autres performances artistiques des 9 soirées, le tout débutant à 16h et se terminant à 22h, avec une diffusion en ligne.

POP MARKET

▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 16h à 22h
▶︎ C’est où ? Chao Burirat’s House, route Prapokkloa, au nord de la place des Trois Rois, ici (สำนักงานยาสูบเชียงใหม่)
▶︎ Sur le net : page Facebook et événement FB


Chiang Mai : City of Happiness #CMCH2020

Ratchadamnoen × Promenez-vous dans la ville (ราชดำเนิน×เดินเมือง). C’est sous ce concept que sont présentées diverses installations conçues par les étudiants des facultés d’architecture de trois universités (CMU, Rajamangala Lanna et Mae Jo).

À travers ces œuvres, fruit d’un processus de réflexion et de coopération, il s’agit de redynamiser ce quartier qui était il y a peu encore le cœur du tourisme urbain de la Rose du Nord. Touché de plein fouet par la crise du Covid-19 – qui a coupé l’arrivée de touristes internationaux – les diverses instances se doivent maintenant de trouver des idées pour redonner une certaine vitalité à la rue centrale Ratchadamnoen qui n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis plusieurs mois maintenant (exception faite du dimanche soir où prend ses quartiers le marché piétonnier, le fameux Sunday wWalking Street Night Market.).

Ces initiatives démontrent la vitalité des diverses communautés de Chiang Mai (en occident, l’on parlerait d’associations de quartier), l’une des composante de la société civile thaïlandaise.

Ratchadamnoen, vous êtes là au cœur de la Cité historique, appelée par erreur (mais fort commodément) « la vieille ville »

CHIANG MAI : CITY OF HAPPINESS 2020 #CMCH

▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 10h à 20h
▶︎ C’est où ? rue Rachadamnoen (ราชดำเนิน), ici, au cœur de la Cité historique, une fois passé la porte Thapae
▶︎ Sur le net : page Facebook de la communauté วิถีราชดำเนิน Rachadamnoen Chiang Mai

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Earth & Us @ Lam Chang

Le quartier de Lam Chang en fête, partie intégrante de la Semaine du Design ! La Terre et nous, tel est le nom de ce festival de rue qui en est à sa deuxième édition. Avec des concerts de musique et autres performances culturelles au programme le week-end du samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 10h à 22h. Faites-vous une idée de l’ambiance avec les rendez-vous figurant sur les affiches ci-dessous et ces photographies, de même que cet album-photo.

Des animations variées qui vous permettront d’apprécier d’autant plus ce coin de la Cité historique où il fait bon flâner. C’est entre autres là où se posaient les vieux de la vielle du monde des routards (mais ça c’était avant). Un quartier qui se prêterait à merveille à des rues piétonnes, pour l’heure inexistantes, égayées par de nombreuses œuvres de street art.

EARTH & US @ LAM CHANG

▶︎ C’est quand ? Samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 10h à 22h
▶︎ C’est où ? Toute l’allée no 7 de la route Moon Muang, là où est située la Lamchang House, ici
▶︎ Sur le net : page Facebook officielle


Chiang Moi Craft Market

Le quartier de Chiang Moi (avec un o) sera lui aussi à la fête durant la Semaine du Design avec son premier marché artisanal (Chiang Moi Craft Market) qui mettra en avant ses commerçants. Des animations sont prévues pour le week-end du samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020. Notamment avec des étudiants qui reproduiront les lieux à travers des dessins.

Le café Brewginning, au cœur du quartier, rue Chiang Moi, est un lieu qui attire toute la jeunesse de la région pour venir s’y faire prendre en photo. Ses propriétaires y organisent moult événements culturels, dont des concerts intimistes (une fois à l’intérieur, vous comprendrez pourquoi l’on utilise cet adjectif). Et il se trouve que durant la Semaine du Design, une exposition d’art y est organisée. Fruit du travail du collectif de jeunes artistes AAS – AAS pour Art for the Advancement of Society, soit de l’art pour l’avancement de la société – l’exposition Notre monde aujourd’hui (#โลกเราในวันนี้) dure du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 18h à 21h (alors que le bar du café ferme, lui, à 18h), avec une discussion qui vous est proposée sur place.

C’est lui aussi un quartier où il fait bon flâner (exception faite de sa rue principale, Chiang Moi donc, où le trafic est important puisque ce quartier se situe entre la Cité fortifiée à l’ouest et le quartier chinoise à l’est) : à vous la découverte des des cafés, des gargotes, des shops, des temples avec leur vieux chedi

CHIANG MOI CRAFT MARKET
▶︎ C’est quand ? Les samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020
▶︎ C’est où ? Quartier Chiang Moi, avec la rue éponyme en son cœur, ici
▶︎ Sur le net : page communautaire Facebook du quartier

EXPOSITION D’ART AAS #โลกเราในวันนี้
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 18h à 21h
▶︎ C’est où ? Café Brewginning, ici
▶︎ Sur le net : page Facebook du café Brewginning

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Chiang Mai HeritagePatrimoine mondial

L’association promouvant l’entrée de la ville de Chiang Mai dans la liste du Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO profite de la vitrine que représente la Semaine du Design. Elle organise ainsi plusieurs rendez-vous culturellement fort intéressants.

Chiang Mai Heritage Walk – Promenade du patrimoine : il s’agit d’une balade à travers la ville – précisément la Cité historique – vous permettant de découvrir divers sites du patrimoine culturel de Chiang Mai qui justifient l’inscription de la ville dans la liste de l’UNESCO. La promenade, accompagnée de spécialistes, débute au Centre d’Arts et de Culture de la ville (หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่), un magnifique bâtiment centenaire récemment rénové, accolé à la place des Trois Rois, ici. Après la visite d’une exposition sur place, au gré de votre balade, vous découvrez 6 sites du patrimoine historique du Lanna ayant une valeur exceptionnelle en matière d’art et d’architecture.

Les promenades sont organisées samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 8h30 à 16h30. Tout un chacun peut s’y joindre (participation limitée à 30 personnes). Leur but est de sensibiliser la société civile à ce projet qui devrait aboutir en 2022 avec l’inscription espérée de Chiang Mai au Patrimoine mondial de l’humanité.

Chiang Mai Heritage Arts – Patrimoine artistique. Croquez Chiang Mai avec vos stylos ou vos pinceaux ! Ne vous étonnez pas de voir des artistes à l’œuvre, parsemés dans les rues de la Cité fortifiée le lundi 7 décembre, de 9h à 17h. Ce sont les participants d’un événement artistique original invitant les artistes, les architectes et autres designers, de même que toutes personnes intéressées, à reproduire les chefs d’œuvre patrimoniaux de la ville. Toutes technique est la bienvenue : dessin au trait, aquarelle, peinture acrylique, peinture à l’huile ou des techniques mixtes liées… Ce sont six sites qui ont été choisis.

Des esquisses urbaines (Urban Sketching) qui favoriseront la diffusion du patrimoine culturel, artistique et architectural de Chiang Mai. L’ensemble des œuvres fera l’objet d’une exposition au mois de février 2021 qui se tiendra au centre d’architecture lanna de la faculté d’Architecture de l’Université de Chiang Mai (CMU). La Rose du Nord est décidément très inspirante.

Chiang Mai Heritage Arts – Palimpseste1. C’est un mot d’origine latine qui a été choisi pour deux conférences données le mardi 8 décembre 2020 dont le thème est Reconstituer le passé à partir du présent dans l’urbanisme de Chiang Mai. Vous savez que le palimpseste est un manuscrit sur parchemin d’auteurs anciens que les copistes du Moyen Âge ont effacé pour le recouvrir d’un second texte. Au figuré, il s’agit soit d’une œuvre dont l’état présent peut laisser supposer et apparaître des traces de versions antérieures soit alors d’un mécanisme psychologique tel que les faits nouvellement mémorisés se substituent à ceux qui leur préexistaient dans la mémoire.

Des conférenciers académiques évoqueront deux sujets. Le premier, à 13h30, parlera du projet de l’ancien bâtiment des douanes. Et le second, à 14h30, présentera le patrimoine de Chiang Mai et ses 48 sites patrimoniaux. – Deux conférences qui ont été diffusées en direct sur Facebook.

Les sites de valeur culturelle exceptionnelle, ici dessinés par Inthanon Sookkree

CHIANG MAI HERITAGE WALK
▶︎ C’est quand ? Samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 8h30 à 16h30
▶︎ C’est où ? Rendez-vous au Centre d’Arts et de Culture de la ville (หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่), ici
▶︎ Sur le net : événement FB et programme

CHIANG MAI HERITAGE ARTS
▶︎ C’est quand ? Activités de dessin lundi 7 décembre 2020, de 9h à 17h, et conférences mardi 8 décembre 2020, de 13h à 15h30
▶︎ C’est où ? Les sites choisis pour être peints ou dessinés sont indiqués dans cette publication. La conférence a lieu à la salle de réunion no 1 de l’Institut de recherche sociale (สถาบันวิจัยสังคม มหาวิทยาลัยเชียงใหม่), ici.
▶︎ Sur le net : site web du projet avec les détails ici (c’est en thaï), de même que deux événements Facebook, lundi 7 et mardi 8

Chiang Mai World Heritage Initiative : site web, page Facebook et canal YouTube

Institut de recherche sociale (SRI) de la CMU : site web et page Facebook


*nap2020 – Nimman Art Promenade

La Nimman Art Promenade n’est pas partie prenante du Chiang Mai Design Week. Mais il se trouve que cette année, sa date d’organisation tombe au même moment de sorte qu’il serait dommage de ne pas en profiter.

Chaque année, on se réjouit de l’animation assurée une semaine durant par le festival *nap21th – Nimman Art & Design Promenade, 21e du nom donc. Il se déroule au soi 1 de la route Nimman (accolé au centre commercial One Nimman), le quartier branché de Chiang Mai, du samedi 5 au vendredi 11 décembre 2020, de 10h à 22h.

C’est là un rendez-vous incontournable où vous devez impérativement vous rendre pour percer un peu l’âme du Chiang Mai créatif : la Nimmanhaemin Art & Design Promenade, que les habitants de la ville appellent affectueusement *nap. Nombreux ateliers dans l’après-midi et animations en soirée. Vous êtes là au cœur du quartier branché de la Rose du Nord. Une ambiance qu’on apprécie avec de l’originalité à tous les stands. Animation musicale et nourriture locale dans cette ruelle qui devient piétonne le temps de la manifestation.

Le festival est retransmis par de nombreux Live FB qui vous donnent une idée de l’ambiance. Et voici le programme, incluant des ateliers où l’artisanat est le maître-mot durant l’après-midi et des concerts en soirée :

Le programme original du festival *nap21st devrait vous emballer

Le blogueur Toon vous donne un aperçu de ce festival où s’est rendu Chiang Mai News nous laissant une courte vidéo. D’ailleurs, les candidates au titre de Miss Thaïlande 2020, un concours de beauté organisé ici à Chiang Mai auquel nous avons consacré un article, n’ont pas manqué d’y faire une apparition; on vous offre l’album-photo souvenir.

*nap21th – *nap2020 – NIMMAN ART PROMENADE

▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au vendredi 11 décembre 2020, de 10h à 22h
▶︎ C’est où ? Au soi 1 de la route Nimman (accolé au centre commercial One Nimman), le quartier branché de Chiang Mai, ici (attention, Google Maps situe mal cette ruelle pour l’heure)
▶︎ Sur le net : page Facebook (leur site web a été abandonné)

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Think Market #5

Là aussi, ce n’est en rien un événement lié à la Semaine du Design mais il se trouve que cette année, le Think Park Market #5 se déroule au même moment que le festival du design, se terminant deux jours avant, soit du samedi 5 décembre au vendredi 11 décembre 2020, de 13h à 22h (finalement prolongé jusqu’au dimanche 13 décembre, ouverture à 16h).

Le Think Market se déroule traditionnellement au même moment que la Nimman Art Promenade (*nap), les lieux des deux événements n’étant séparés que par la rue Nimmanhaemin. Vous passerez sans doute de l’un à l’autre, avec peut-être un détour au centre commerciale MAYA, un centre que nous apprécions et qui se trouve, lui, de l’autre côté de la route Huai Kaew. Nous avions fort apprécié la décoration « hivernale » d’une précédente édition; l’on se serait presque cru en hiver…

Le Think Park est une surface commerciale avec une vingtaine de boutiques originales, souvent animée par un marché en soirée. Et durant le Think Market, le tout est plus animé qu’à l’accoutumée. L’ambiance y est plutôt cool, avec les boutiques habituelles, augmentées de stands à l’extérieur; artisanat, nourriture et musique, c’est cela le marché Think.

THINK MARKET #5

▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au vendredi 11 décembre 2020, de 13h à 22h (finalement prolongé jusqu’au dimanche 13 décembre, ouverture à 16h)
▶︎ C’est où ? Au Think Park, ici
▶︎ Sur le net : page Facebook


Chiang Mai Secret #3

Et comme si cela ne devait pas suffire, le centre commercial One Nimman met sur pied son marché Chiang Mai Secret #3 aux mêmes dates que la Semaine du Design. Il faut dire qu’en matière de design architectural, One Nimman fait fort. C’est sans nul doute le centre commercial le plus original que vous puissiez visiter dans la Rose du Nord. Il se veut être une évocation de l’architecture européenne et, de notre point de vue, c’est une véritable réussite.

Le marché Chiang Mai Secret, 3e édition du nom, est donc organisé du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 15h à 22h, sur la place centrale du centre commercial, au pied du clocher (qui n’en est pas un). Alimentation, café, boisson, artisanat et hôtel-boutique, le marché se veut vous proposer les meilleurs produits issus de Chiang Mai dans ces divers domaines. À vous de nous dire si le pari est réussi ! Les adresses « secrètes » ne le seront plus pour vous une fois que vous vous serez rendus sur place. Le tout est bien entendu animée musicalement avec notamment une scène sur laquelle sont donnés des concerts en soirée. Faites-vous une idée au préalable de l’ambiance en jetant un œil sur ces photos.

Avec les trois événements précités (*nap2020, Think Market et Chiang Mai Secret), événements qui se déroulent tous trois à quelques encablures, non loin du centre commercial MAYA, vous aurez de quoi passer un sympathique après-midi qui se prolongera en soirée. Et au pire, le quartier branché de Nimman saura vous proposer d’autres attractions.

CHIANG MAI SECRET #3

▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 15h à 22h
▶︎ C’est où ? Au centre commercial One Nimman, ici
▶︎ Sur le net : événement FB et page Facebook du One Nimman

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Chiang Mai Go Green Festival

☘️ Ce n’est pas à proprement parler un événement de la Semaine du Design mais le Chiang Mai Go Green Festival (Chiang Mai se met au vert) se déroule sur 12 semaines, notamment pendant le Chiang Mai Design Week.

« Parce que… nous respirons tous le même air » (เพราะเรา… มีลมหายใจเดียวกัน), telle est la devise de l’association Breath Council , Le « Conseil du Souffle » (Breath Council, สภาลมหายใจเชียงใหม่ en thaï), association regroupant toutes celles et ceux qui combattent la pollution de l’air à Chiang Mai, lance un appel aux amoureux du vélo, aux amoureux de l’environnement et à tous ceux qui aiment Chiang Mai. Faites donc du vélo les dimanches matin. C’est en s’unissant que Chiang Mai pourra être transformée en une ville verte. L’objectif de cette action est de promouvoir les transports à faible émission de carbone (diminution de la pollution de l’air) et de créer des routes plus sûres pour les cyclistes au centre-ville (limite maximale à 30 km/h en ville). L’association propose des balades qui mettent en valeur le patrimoine culturel de chaque quartier, animé par des communautés actives. Sérénité assurée en se promenant dans les rues et ruelles qui débouchent bien souvent sur des temples cachés..

Ainsi, chaque dimanche matin, du 8 novembre 2020 au 31 janvier 2021, de 8h à midi, un groupe se constitue pour visiter en vélo un quartier de la Cité fortifié (le rendez-vous est donné avant 8h à la place Thapae). Des surprises sont proposées à chaque promenade, notamment de cours shows culturels qui mettent en avant les arts du Lanna. Dimanche 6 décembre 2020, aux alentours du Wat Khuan Khama, le thème de la balade est Bike Chic Fashion Show (affiche et photos). Il y aura donc un défilé de mode (quelques photos de l’événement, ici, , et encore , de même que des vidéos en direct, ici au départ, et encore , le tout résumé en vidéo). De quoi vous donner envie de participer à la balade du dimanche 13 décembre 2020, dès 8h, dernier jour de la Semaine du Design (alors que le festival Chiang Mai Go Green, lui, continue jusqu’à la fin du mois de janvier 2021). Elle aura lieu autour du Wat Chang Taem, un petit quartier réunissant quatre temples près de la Porte Chiang Mai, au sud de la Cité fortifiée.

Allez, pédalez donc ! Une heureuse initiative que nous ne pouvons que saluer (et soutenir). Elle émane de la société civile de Chiang Mai, très active afin de rendre la ville la plus agréable possible pour ses habitants et les visiteurs qui voudront bien y venir (lorsqu’ils le pourront). Il est vrai que la Cité historique se prête à merveille à un tourisme doux, sans voiture, mais pour cela, les mentalités doivent encore changer. Cette initiative va donc dans le bon sens. Au même titre que le prochain Lanna Breeze Festival dont nous vous reparlerons…

Alors, y serez-vous dimanche prochain ? 🚴‍♀️

CHIANG MAI GO GREEN FESTIVAL

▶︎ C’est quand ? Les dimanches matin, du 8 novembre 2020 au 31 janvier 2021, de 8h à midi
▶︎ C’est où ? Généralement, le rendez-vous est donné avant 8h à la place Thapae (ประตูท่าแพ), ici
▶︎ Sur le net : page Facebook du festival avec le tableau récapitulatif de toutes les balades (ce n’est hélas qu’en thaï); événement FB du 06.12. Le Breath Council dispose de son site web et de sa page Facebook


Et encore…

Comme la Semaine du Design se déroule deux week-ends durant, vous pourrez naturellement profiter des marchés du week-end. À commencer par les fameux Walking Street Night Markets, soit les marchés piétonniers nocturnes du samedi soir (Wualai Rd) et du dimanche soir (Ratchadamnoen Rd).

Mais également des marchés moins connus des touristes. Tel que le marché Jing Jai, que tout le monde appelle le JJ Market. Il a lieu les samedis et dimanches, de 6h30 à 13h, réparti en deux zones : le Farmers Market où les producteurs agricoles écoulent leurs marchandises, et le Rustic Market, proposant des stands où l’ambiance est vraiment décontractée, animé par des mini-concerts, le plus souvent folk. Un marché que vous retrouvez sur Facebook et qui se trouve ici. Sur place, vous ne pourrez manquer un grand espace abandonné où le street art est roi.

Nouveau venu, le Senior Market ou marché Kasean (เกษียณมาร์เก็ต), soit un marché réunissant exclusivement des vendeurs de 60 ans et plus. Ils ont la pêche et l’ambiance y est extraordinaire. Leur quatrième édition se déroulera les samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 8h à 14h, au Old Chiang Mai, devenu leur fief. On vous a déjà parlé de ce marché, par exemple dans cette publication.

Sans oublier bien sûr le marché Cham Cha, l’un de nos marchés du week-end préférés à Chiang Mai, partie intégrante de la Chiang Mai Design Week. Une cinquantaine de stands tenus par les membres de la communauté Loang Him Kao, des artisans passionnés. L’ambiance y est unique. On vous en parle régulièrement sur notre page Facebook, par exemple avec cette publication.

In fine, les familles feront bon accueil au Pink Market organisé par le centre commercial Promenada (พรอมเมนาดา เชียงใหม่, ici), du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 15h30 à 22h. Y règne une sympathique ambiance de fête foraine 🎡


Et encore durant la durée du festival aura lieu l’Analog Fest du 11 au 13 décembre 2020. Avec toutes ces animations, c’est à une véritable explosion culturelle que vous convie Chiang Mai la créative. En ce mois de décembre, suivront quelques autres rendez-vous culturels importants dont nous vous reparlerons – come à notre habitude – sur notre page Facebook, obvie.

Passez donc un très bon séjour ici dans la Rose du Nord. Et si vous êtes amatrice ou amateur d’artisanat, le prochain rendez-vous à ne pas manquer est bien sûr le bucolique Festival des Ombrelles, sis à Bosang, à l’est de la ville. Il aura lieu du 15 au 17 janvier 2021.

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1 Les définitions sont tirées du TLFi

Source de l’image à la une © CMDW2020. Sans mention contraire, les photos et autres illustrations proviennent du site web et/ou de la page Facebook de l’organisateur
Article composé le 05.12.2020 et mis à jour le 24.05.2022

SIDA en Thaïlande🎗Un survol à l’occasion de sa Journée mondiale

Disparue des radars médiatiques ! Tel est le constat d’une triste épidémie qui sévit depuis des décennies maintenant. En cette année 2020, la pandémie de Covid-19 et ses répercussions ont monopolisé l’attention du monde entier. Éclipsant le SIDA, acronyme francophone du syndrome d’immunodéficience acquise. Et Bouddha sait que la Thaïlande échappe au premier fléau (le Covid-19) mais non pas au second (le SIDA), bien que le royaume fasse partie des bons élèves au niveau mondial en matière de prévention et de soins. C’est dire que la Journée mondiale de lutte contre le SIDA est une piqûre de rappel bienvenue.

On vous en parle brièvement aujourd’hui, en commençant par le message des instances internationales, se focalisant ensuite sur la situation en Thaïlande – avec la présentation d’un centre de recherche à Chiang Mai – et les événements organisés à cette occasion dans la capitale et à Chiang Mai.

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Le SIDA au niveau mondial

La Journée mondiale de lutte contre le SIDA est célébrée de par le monde chaque 1er décembre depuis l’année 1988. Les anglophones parlent de World AIDS Day. Instaurée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle a pour but de sensibiliser tout un chacun à cette pandémie. Il s’agit aussi d’apporter un soutien aux personnes vivant avec le VIH et de rendre hommage à celles et ceux qui ont perdu la vie à cause de celui-ci.

Cette année 2020, la pandémie de Covid-19, ainsi que les répercussions des pandémies sur les vies et la subsistance des personnes, ont monopolisé l’attention du monde entier. C’est un nouvel exemple illustrant les liens étroits entre la santé et d’autres aspects fondamentaux comme la réduction des inégalités, les droits humains, l’égalité des sexes, la protection sociale et la croissance économique. Le thème de l’édition 2020 de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, « Solidarité mondiale et responsabilité partagée », est né de ce constat. 

« La santé est un droit humain. Pour parvenir à une couverture sanitaire universelle, il faut que la santé soit une priorité d’investissement de premier plan. En cette Journée mondiale du SIDA, prenons conscience que, pour vaincre la COVID-19 et mettre fin au SIDA, nous devons être solidaires les uns des autres et partager les responsabilités. »

Message du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres

La pandémie du Covid-19 a déjà touché 64 millions de personnes, en tuant près de 1,5 million (chiffres au 01.12.2020). En se basant sur les chiffres de l’année dernière, 38 millions de personnes vivent avec le VIH, dont seulement 25 millions ont accès à la thérapie antirétrovirale. Chaque année, ce sont 1,7 million de personnes qui sont nouvellement infectées par le VIH. Et 690 000 humains par an décèdent de maladies liées au SIDA. Notons que les personnes dont l’immunité est diminuée sont les premières victimes du Covid-19. N’hésitez pas à prendre connaissance de quelques autres faits et chiffres.

« Pourquoi on ne parle plus du SIDA ? »
La réponse dans ce podcast de la RTS

D’autres ressources sont disponibles en lien avec cette Journée mondiale auprès des principales instances internationales luttant contre le SIDA :

Et comme vous êtes nombreux à nous lire sur d’autres continents que celui asiatique, voici les ressources disponibles dans votre pays francophone respectif :

En plus de moult fondations (nous en parlons ci-dessous), beaucoup d’entreprises dans le monde s’investissent à l’image d’Apple qui lance régulièrement des produits (RED), contribuant ainsi à la lutte contre le SIDA, ceci depuis 14 ans maintenant. Vous pouvez d’ailleurs les acquérir sur Amazon


Situation en Thaïlande

Le premier cas de SIDA (importé) en Thaïlande date de l’année 1984. Il s’agissait d’un jeune Thaïlandais revenant d’un séjour estudiantin aux États-Unis. Dès 1988, l’infection par le VIH s’est propagée de façon explosive par vagues successives dans un groupe à risque après l’autre.

Selon les chiffres officiels d’ONU SIDA, la Thaïlande compte actuellement presque un demi-million de personnes porteuses du VIH (virus de l’immunodéficience humaine, HIV en anglais). 470 000 personnes pour être précis, dont 210 000 femmes. Un chiffre qui diminue puisqu’il frôlait les 800 000 en 1998. Chaque année, ce sont plus de 5 000 personnes qui sont infectées, adultes comme enfants. Là aussi, un chiffre qui, heureusement, est en continuelle baisse (au début des années 1990, on dénombrait 150 000 infections par année !). Une pandémie qui tue 14 000 personnes chaque année. Le royaume compte quelque 230 000 orphelins du SIDA.

Messages de prévention diffusés par les ONG internationales © AHF Thailand

Grâce à une importante couverture des femmes enceintes recevant un traitement adéquat (95 %), l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant est presque atteinte, avec un taux de transmission verticale finale inférieur à 2 % (ceci en partie grâce à un centre de recherche établi à Chiang Mai; on vous le présente ci-dessous).

Travailleurs du sexe. Sur un nombre total estimé à 43 000 personnes, alors que 83 % d’entre elles utilisent le préservatif, elles sont 66 % à s’être soumise à un dépistage du VIH, connaissant ainsi leur statut sérologique. Un peu moins de 10 % d’entre elles bénéficient d’une thérapie antirétrovirale. Autre maladie contagieuse, la syphilis touche plus de 3 % de ces personnes à risque.

Autre population à risque, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes sont estimés à plus de 500 000 personnes, avec une prévalence du VIH de près de 12 % malgré un taux d’usage du préservatif supérieur à 82 %. Autres populations touchées par le SIDA : 42 000 personnes s’injectant de la drogue (où la prévalence du VIH est supérieure à 20 % malgré une pratique d’injection sûre pour 95 % d’entre elles), 370 000 prisonniers et 62 800 personnes transgenres.

Stigmatisation et discrimination. Ils sont encore 23 % à répondre négativement à la question « Achèteriez-vous des légumes frais à un commerçant ou à un vendeur si vous saviez que cette personne est séropositive ? ». 23 % en trop ! Et presque 8 % des Thaïlandais disent non à la question « Pensez-vous que les enfants vivant avec le VIH devraient pouvoir fréquenter l’école avec des enfants séronégatifs ? ».

Information et éducation. L’ONG anglaise Avert, fournissant des informations précises et fiables sur le VIH et la santé sexuelle dans le monde entier, dresse un tableau exhaustif du SIDA en Thaïlande, en rappelant les programmes de prévention du VIH engagés par les autorités du pays.

Pour prendre un peu plus conscience de la réalité au quotidien des personnes porteuses du VIH au Pays du Sourire, ONU SIDA nous offre plusieurs reportages en français.

L’autorité en la matière est bien entendu le ministère de la Santé publique (MOPH) que vous retrouvez tant sur le web que sur Facebook. C’est lui qui gère la puissante Fondation thaïlandaise de promotion de la santé, symbolisée par trois lettres thaï, devenues son logo : สสส Thai Health. Vous avez sans nul doute déjà vu une de ses campagnes, par exemple contre le tabac. Présente sur le terrain, la fondation est active tant sur Facebook que sur le web (où elle alimente également un site en langue anglaise, quelque peu bridé).

Impossible ici de ne pas parler de la Société de la Croix-Rouge thaïlandaise (สภากาชาดไทย en thaï), une organisation humanitaire majeure en Thaïlande (site web et page Facebook). Fondée en 1893 sous patronage royal, elle fournit des services dans le cadre du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. C’est notamment elle qui gère les dons du sang dans tout le pays.

En matière de SIDA, elle a créé un centre de recherche, le Thai Red Cross AIDS Research Centre. En tant que leader dans la recherche et l’innovation en matière de prévention du VIH, le centre plaide en faveur des changements de politique de santé pour tous. Soutenue notamment par USAID, le centre, actif depuis 1989, s’est donné comme mission de mener des recherches et des innovations concernant la prévention du VIH, de renforcer la capacité des agents de santé communautaires et favoriser le partenariat avec d’autres entités du secteur de la santé, d’être un centre d’éducation et de recherche sur le VIH de référence et enfin de promouvoir et préconiser un changement de politique fondé sur des données probantes. Le centre dispose d’un site web.

Des fondations thaïlandaises sont elles aussi actives dans le domaine. Ainsi de AIDS Access qui vient en aide aux personnes infectées du VIH, aux personnes atteintes du SIDA et à toute personne désirant obtenir de l’aide ou des informations. Elle gère notamment un site web, une page Facebook et aussi une hotline de conseil sur le SIDA (qui vise également les femmes enceintes); le no est le 1663. Évidemment, tout est en thaï.

Il existe également un Réseau de personnes vivant avec le VIH/SIDA en Thaïlande. Organisé sous la forme d’une ONG appelée Thai Plus (TNPplus ou encore TNP+), il anime tant un site web qu’une page Facebook, toujours en thaï obvie.

Beaucoup d’ONG internationales œuvrent dans le domaine du SIDA. À l’exemple de la fondation AIDS Healthcare (AHF), une ONG américaine qui fournit mondialement une médecine de pointe et défend les intérêts des personnes infectées par le VIH. En Thaïlande, travaillant avec beaucoup de partenaires clés locaux, son impact – résumé ici en anglais – n’est pas négligeable. La devise de cette année – AIDS, the other pandemic – est plutôt bien trouvée. Les personnes maîtrisant le thaï peuvent consulter son site web et sa page Facebook.

Signalons enfin la Coalition internationale de préparation au traitement (dont l’acronyme anglophone est ITPC; site web en français et page Facebook) qui est un réseau mondial né en Afrique du Sud constitué de militants communautaires vivant avec le VIH et de leurs défenseurs. Ils œuvrent ensemble pour l’accès universel au traitement du VIH et des comorbidités qui y sont associées (hépatites virales, tuberculose, etc.). Avec sa campagne Make Medicines Affordable (MMA, soit Rendre les médicaments abordables), le réseau rappelle que des millions de personnes meurent inutilement chaque année parce que des médicaments vitaux sont trop chers. Les tactiques employées par de nombreuses sociétés pharmaceutiques visent à prolonger les monopoles et à maintenir les médicaments à un prix élevé. MMA estime que chaque personne a le droit d’accéder au traitement dont elle a besoin. MMA s’efforce ainsi de faire baisser le prix des médicaments contre le VIH, la tuberculose, l’hépatite C et les éventuels médicaments Covid-19, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire (PRI) tels que la Thaïlande. Prenez donc connaissance, en anglais, des actions menées en Thaïlande.

Dans le cadre de sa campagne « Des fondations pour la vie et l’amour », l’UNESCO nous offre un court reportage d’une famille thaïlandaise qui parle de son expérience d’éducation complète à la sexualité (ECS). Vous pouvez participer à travers le hashtag #CSEandMe. Mais avant, en route pour la Thaïlande :

Le centre de recherche PHPT, fruit d’une collaboration internationale2

L’UMI 174-PHPT est une unité de collaboration entre la faculté de Sciences Médicales Associées de l’Université de Chiang Mai (CMU) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), en France. Par PHPT on entend le Program for HIV Prevention and Treatment. Le centre implique un grand réseau de scientifiques, d’universitaires, de décideurs politiques en matière de santé publique et de cliniciens affiliés aux institutions gouvernementales et universitaires en Thaïlande et dans le monde entier. Initié en 1996 à Chiang Mai, qui à ce moment-là était l’épicentre de l’épidémie de VIH en Thaïlande, son objectif global était d’aider à améliorer la prévention et le traitement du VIH dans la cellule familiale à travers de la recherche clinique en se concentrant principalement sur la prévention de la transmission mère-enfant.

Avec l’amélioration de la situation du VIH/SIDA en Thaïlande et l’importance relative des autres problèmes de santé, le PHPT prend de base les expériences antérieures pour développer des études de recherche sur  des maladies infectieuses considérées comme problème majeur de santé publique en Asie du Sud-Est, notamment l’hépatite B et infection par le virus du Papillome Humain, tous deux associés à des cancers. Le groupe de recherche clinique PHPT en Thaïlande comprend un réseau de plus de 50 hôpitaux publics.

Le centre de coordination à Chiang Mai est responsable de l’élaboration des protocoles, la formation, le suivi des activités sur site, le traitement et l’analyse de données, la logistique, la distribution de médicaments et l’administration. Un laboratoire de virologie et pharmacologie central, lié à la faculté de Sciences Médicales Associées à l’Université de Chiang Mai, soutient ces activités de recherche clinique et mène des études de recherche en laboratoire.

Le PHPT fournit également des activités de soutien et de formation aux professionnels de la santé et à de nombreux étudiants locaux et internationaux.

C’est donc là le fruit d’une heureuse collaboration internationale, avec un important soutien de la France. Vous en saurez plus en consultant le site web de l’unité PHPT.

Et puisque nous sommes à Chiang Mai, si vous vous intéressez à ce que peut produire un tel centre, ou si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet du SIDA chez les jeunes Thaïlïandais, vous lirez alors avec beaucoup d’intérêt le projet TEEWA en Thaïlande, une enquête auprès d’adolescents nés avec le VIH.

Rétrospectivement, il est éclairant de lire la contribution de Sébastien Roux : La menace touristique – La Thaïlande face à « l’importation » du SIDA. En voici le résumé introductif :

À partir du milieu des années 1980, la Thaïlande a dû faire face à l’explosion du nombre de contaminations au VIH/SIDA, perçue à l’origine comme une « maladie blanche », un fléau occidental. Les prostituées travaillant au contact de touristes étrangers ont rapidement été désignées comme les responsables de l’introduction et de la diffusion du virus dans le pays. Et le tourisme, longtemps encensé pour ses vertus développementalistes, est soudainement apparu comme une menace pour la survie même du corps social. Les projets répressifs se sont multipliés (tests sanguins pour les touristes, sidatorium pour les prostituées, etc.), témoignant de la fébrilité et du sentiment d’urgence qui se sont emparés des autorités politiques et administratives. La mise en place de la réponse politico-sanitaire du gouvernement apparaît comme un moment singulier où les autorités politiques hésitent entre projets coercitifs, attentisme et libéralisme contraint. En revenant sur la chronologie de la réponse thaïlandaise, l’article montre comment l’industrie touristique, au cœur des problématiques de mobilités et de contrôle des frontières, a pu faire l’objet d’enjeux politiques particulièrement sensibles.
Lisez la suite en cliquant ici.

La menace touristique – La Thaïlande face à « l’importation » du SIDA, par Sébastien Roux

Événements à Bangkok et Pattaya

Dans la capitale, les autorités thaïlandaises marquent bien entendu la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Ainsi, le Premier ministre Prayut Chan-o-cha a visité une exposition mise sur pied par le Centre de recherche sur le SIDA de la Société thaïlandaise de la Croix-Rouge.

Le Premier ministre a accepté un ruban rouge symbolisant cette Journée mondiale et s’est joint à la célébration dont le thème cette année était « Marcher ensemble – Coexister sans stigmatisation ». Les agences étatiques concernées se doivent de soutenir les personnes atteintes du VIH.

Ainsi, le ministère du Travail a demandé aux entreprises de cesser de soumettre les demandeurs d’emploi aux tests du VIH/SIDA dans le cadre de sa campagne visant à mettre fin aux pratiques discriminatoires sur le lieu de travail. Apinya Sujittanan, directeur général du ministère de la protection et du bien-être au Travail (DLPW), a déclaré que, grâce aux progrès de la médecine, les employés atteints du VIH/SIDA peuvent travailler aux côtés de leurs collègues en bonne santé sans aucun problème.

Le Premier ministre a demandé à la société thaïlandaise de comprendre qu’il ne doit pas y avoir de stigmatisation liée à l’infection par le virus tout en rappelant que la Thaïlande a connu un succès considérable dans le traitement et la prévention de la propagation du VIH. Sur ce point, on vous renvoie à notre article sur l’introduction de la médecine moderne en Thaïlande.

SIDA en thaï
En thaï, le SIDA se traduit par le terme เอดส์ (prononcé et, correspondant à la prononciation thaïlandaise du terme anglophone AIDS). Ainsi la Journée mondiale du SIDA se dit วันเอดส์โลก, soit วัน (wan, journée), เอดส์ (et) et โลก (lok, monde). Avoir ou contracter le SIDA se dira ติดเอดส์ (tit et) et pour parler du « virus du SIDA »1, les Thaïlandais disent เชื้อเอดส์ (chuea et), เชื้อ (chuea) pouvant signifier autant un virus qu’une bactérie, un microbe, une levure ou encore un germe. Quant aux préservatifs, en langue soutenue, ils sont appelés ถุงยางอนามัย (thung yang anamai), plus communément ถุงยาง (thung yang). L’on dira donc ใช้ถุงยาง (chai thung yang) pour dire utiliser un préservatif.

Pattaya est plus triste que jamais. Station balnéaire qui accueillait les visiteurs par millions, la fermeture des frontières a précipité sa chute. Ainsi, la traditionnelle commémoration annuelle de la Journée mondiale du SIDA, qui voyait la ville s’animer au rythme d’un sympathique défilé, a été éclipsée par une autre maladie mortelle, le Covid-19 ! Pattaya Mail nous apprend que la parade a été annulée cette année, les organisations y œuvrant ont simplement tenu quelques stands dans un marché.

Le hashtag thaï #วันเอดส์โลก vous emmènera vers bien d’autres informations et événements organisés dans le royaume de Thaïlande en lien avec cette Journée, tant sur Facebook que sur Twitter.


Événements à Chiang Mai

Chiang Mai marque également l’événement avec, entre autres manifestations, une célébration qui a généralement lieu au centre commercial CentralPlaza Chiangmai Airport. C’est le cas encore cette année 2020, le 1er décembre donc, l’événement étant nommé One man One woman, dans le cadre de la campagne Walk Together (qui est la reprise du thème de cette année en Thaïlande : « Marcher ensemble – Coexister sans stigmatisation »).

Il inclut une cérémonie d’ouverture avec une danse haute en couleur car effectuée par la communauté transgenre, des discours et autres discussions, de même qu’une animation avec des récompenses à la clef. En plus de faire l’objet d’un album-photo et comme l’année dernière, le tout a été diffusé en direct sur Facebook. C’est toujours la bonne humeur quand les katoye prennent pas au spectacle.

Le tout est organisé par la fondation Mplus Thailand, un organisme qui vient en aide à la communauté LGBT+, et que l’on retrouve tant sur le web que sur Facebook.

La communauté qui regroupe les personnes transgenres est fort active; elle organise par exemple ses propres concours de beauté à l’image de Miss International Queen. Rappelons ici que la Rose du Nord a déjà organisé plusieurs Gay Prides dont une, naguère, a marqué fortement les esprits…

On met fin à notre article en évoquant deux autres célébrations en lien avec le SIDA. En premier lieu et parce que le SIDA continue de faire des victimes, qu’elles soient directes, à travers les contaminations, ou indirectes, comme les orphelins du SIDA, la Journée mondiale des orphelins du SIDA, un événement organisé tous les 7 mai par l’association François-Xavier Bagnoud (FXB). Une Journée qui a pour but de sensibiliser le public et les gouvernements à la détresse des orphelins du SIDA.

Et ensuite la Journée internationale du Préservatif (en anglais : International Condom Day). Elle est judicieusement célébrée le 13 février, soit le jour précédent la Saint-Valentin. Et en matière de préservatif en Thaïlande, il y a de quoi vous donner quelques intéressantes informations ! Peut-être le ferons-nous un jour…

On espère que le but sera atteint 🙏

#WorldAIDSDay #AIDS #JournéeMondialeSIDA #SIDA #Thaïlande #ChiangMai


1 VIH (HIV en anglais) et SIDA ne sont pas synonymes ! Comme on l’a vu plus haut, le VIH est un virus, le virus de l’immunodéficience humaine. Et ce virus peut amener à une maladie, le SIDA, le syndrome d’immunodéficience acquise.
2 Extrait du site web du centre de recherche PHPT; il y a près de 6 ans maintenant, nous avons eu l’occasion de côtoyer une jeune médecin français qui y travaillait.

Source rédactionnelle, en plus de celles figurant en lien dans l’article : PM helps promote World AIDS Day, Thai silk festival, un communiqué de NNT – National News Bureau of Thailand
Source de l’image à la une © Facebook – HomePro Max มุกดาหาร
Article composé le 02.12.2020 et modifié le 03.12.2020

La Foire de la Céramique à Lampang. Un fleuron de l’artisanat thaïlandais

Chaque région du royaume de Thaïlande a sa spécialité. Et la spécialité de Lampang, c’est la céramique. Un art qui fait l’objet d’une foire annuelle, programmée au début du mois de décembre. On vous en donne aujourd’hui les informations pratiques.

Tout au long de l’année, vous pourrez sans autres visiter les ateliers des maîtres-artisans céramistes. Mais auparavant, place à une brève présentation de la ville. En vous rappelant que Chiang Mai aussi offre la possibilité de rencontrer des artistes et artisans passés maîtres dans leur art.

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Lampang, ville du Lanna

Si vous avez l’occasion de passer par Lampang au début du mois de décembre, ne manquez alors pas sa foire annuelle de la céramique qui réunit les meilleurs artisans céramistes de la région.

Lampang, tout le charme du Lanna

Lampang (ลำปาง) – parfois nommée Nakhon Lampang  (นครลำปาง) – est une ville située au nord de la Thaïlande, chef-lieu de la province éponyme. Elle se trouve à moins de 2 heures de route au sud-est de Chiang Mai. Les Thaïlandais l’appellent également เมือง รถ ม้า (meuang rot ma), ce qui signifie « ville des voitures à cheval ». Les carioles tirées par des chevaux sont un des éléments caractéristique de la ville, tout comme le coq blanc d’ailleurs, symbole de Lampang et visible un peu partout. Une légende affirme que, lorsqu’il s’est rendu à Lampang, le Seigneur Indra avait peur que les gens ne se lèvent trop tard pour préparer la nourriture du Bouddha1. C’est pourquoi Indra s’est déguisé en coq en guise de réveil matinal ! La réalité est autre, expliquée ci-dessous…

C’est l’arrêt idéal pour qui, depuis Bangkok, vient à Chiang Mai par le train. La gare, située en pleine ville, est considérée comme l’une des plus belles gares de Thaïlande (avec Hua Lamphong à Bangkok et celle de la station balnéaire de Hua Hin, deux gares qui vont prochainement perdre leur fonction ferroviaire; les candidates de Miss Universe Thailand 2020 ne s’y sont pas trompées en posant dans ce bel édifice). Mélange d’architecture européenne et du Lanna, la gare de Lampang est célèbre pour ses arcs et ses sculptures. Sa conservation exceptionnelle a été honorée par l’Association des architectes siamois (une association sous patronage royal).

Construite le long de la rivière Wang, Lampang fut une composante essentielle de l’ancien royaume du Lanna. L’architecture de ses édifices religieux et de ses vieilles maisons en bois en témoigne. On y fête d’ailleurs annuellement le roi Thipchang au Wat Phra That Lampang Luang, qui est le site régional le plus connu – et le plus vénéré – des Thaïlandais, situé en dehors de la ville. La province abrite également le Centre national de conservation des éléphants, un animal lui aussi fêté annuellement. Les voyageurs les plus pointus se rendent, eux, au Wat Phutthabat Sutthawat, attenant du Wat Chaloem Phra Kiat Phrachomklao Rachanusorn, un temple caractérisé par ses chedi haut perchés sur les pics rocheux d’un parc national, ici.

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Lampang Ceramic Fair 2020

La région de Lampang est connue en Thaïlande et au-delà pour produire de la céramique de qualité. Et c’est tout naturellement que les artisans s’associent afin d’exposer, de promouvoir et, accessoirement, de vendre leur production.

Ainsi, la Foire de la Céramique 2020 aura lieu à Lampang du 1er au 13 décembre 2020, de 9h à 21h; elle en est à sa 33e édition.

Il n’y a pas de lieu fixe, celui-ci changeant régulièrement. Parfois tenue dans un centre commercial (Lampang a son inévitable CentralPlaza), cette année comme l’année dernière, la foire est organisée sur le site de Thai Watsadu Lampang (ไทวัสดุ สาขาลำปาง), un commerce spécialisé dans la construction et l’aménagement intérieur. Il se trouve en bordure de l’autoroute no 1, ici.

Les expositions et la vente sont agrémentées par de nombreuses animations (ateliers, concerts, marché de produits OTOP…). Ces quelques belles photographies d’une précédente édition vous permettent de découvrir l’ambiance sur place.

Alors que le thème de la 30e édition était « La céramique de classe mondiale, un art de vivre », cette année 2020, crise du Covid-19 oblige, la voilà affublée d’un thème certes porteur d’espoir mais beaucoup moins sexy : « Au-delà de l’environnement new normal« .

Le propre d’une telle foire, c’est d’accéder à l’essentiel de la production locale. Or ici, beaucoup des artisans-phares de Lampang sont absents. En vous y rendant, vous aurez plus l’impression d’une braderie de quelques marchands. Le blogueur Ting y a fait un passage et son reportage-photo confirme cette impression. N’ayez donc point trop d’attentes, vous risqueriez alors d’en ressortir quelque peu déçu.e. Raison de plus pour explorer la région à la rencontre d’autres ateliers. En conclusion, nous dirions de cette manifestation : peut mieux faire (peut-être qu’en réduisant la durée de la foire, elle en gagnerait en intérêt).

Quelle différence y a-t-il entre la céramique et la porcelaine, sans parler de la faïence ?
Le terme céramique désigne une famille de matériaux, et non pas une matière en particulier ! Cette famille se divise en deux catégories : les céramiques à pâtes poreuses, comprenant les faïences, les terres cuites et certains grès, et les les céramiques à pâtes imperméables, regroupant les porcelaines et les grès. Outre ces différences de composition, les céramiques se distinguent également selon leur degré de cuisson et leur glaçage – autrement dit, le vernissage ou l’émaillage, permettant de les protéger, les décorer ou les rendre imperméables.

L’on se doit ici d’évoquer une autre matière exploitée à Chiang Mai : le celadon. Il y a des ateliers dont la réputation est excellente. Promis, on vous parlera un jour…

L’Atelier des Créateurs vous donne plus de détails

Sur place, beaucoup de produits céramiques arborent le symbole de la ville, à savoir le coq blanc susmentionné. Anecdotiquement – et de manière fort étonnante – on retrouve ce même motif dans la céramique du Frioul, en Italie.

Cette année, la bande-annonce de la foire donne un sacré coup de jeune à la céramique ! Jugez-en par vous-même :

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La foire dispose de sa propre page Facebook (ลำปางเซรามิกแฟร์ ครั้งที่ 33) 🍶


Visite d’un atelier à Lampang

Sachant que la céramique était déjà connue à l’ère Sukhothai (XIIIe siècle), l’on pourrait croire que cette industrie est fort ancienne ici au nord. Il n’en est rien ! Il est vrai qu’un site thaïlandais représentant le plus important habitat préhistorique d’Asie du Sud-Est à ce jour en a été découvert dans le Nord-Est thaïlandais. Il s’agit de Ban Chiang, non loin de Udon Thani, un site figurant dans la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Datant de 1495 av. J.-C., le lieu contient des preuves de la fabrication de céramique et même d’une technologie propre à la fabrication d’outils en bronze.

À Lampang en revanche, cet art a débuté en 1957 exactement, lorsqu’un céramiste chinois a découvert que l’argile blanche de la région était d’excellente qualité. Il a alors délocalisé son usine de Bangkok à Lampang. Le tout premier produit était un bol de riz de style chinois avec des coqs peints. Un bol qui est devenu une signature de Lampang. Aujourd’hui, il existe près de 150 ateliers de céramique dans la province.

IGP – Indication géographique protégée

L’IGP attribuée par les autorités thaïlandaises le 12 septembre 2013 vient couronner le travail des artisans qui œuvrent dans la région de Lampang. Une indication géographique protégée (IGP) qui offre une protection – et une reconnaissance – aux entreprises locales actives dans les produits céramiques.

C’est en effet dans tous les pays du Sud-Est asiatique – et même au-delà – que les produits céramiques de Lampang sont vendus. Le coq à queue noire (ou le poulet, c’est selon), souvent agrémenté de pivoines et de feuilles de bananier, en est devenu l’inimitable emblème. Google en a d’ailleurs conçu un sympathique doodle le 12 septembre 2022, doodle que nous reproduisons ci-dessous.

Le doodle que Google a consacré à la céramique de Lampang le 12 septembre 2022

L’argile blanche extraite à Lampang fait de la ville la Mecque de la céramique en Thaïlande. De nombreux ateliers de céramique sont éparpillés dans les alentours de Lampang. Vous pourrez y voir des artisans à l’œuvre; ce sont parfois des femmes au foyer qui peuvent facilement y passer leurs journées.

Les maîtres-artisans céramistes de Lampang exposent régulièrement le fruit de leur travail ici à Chiang Mai. Ce fut par exemple le cas de la foire commerciale Lanna Expo 2019.

Retrouvez Ceramic Lampang, l’Association faîtière des producteurs de céramique locaux
➥ sur leur site web (en thaï uniquement)
➥ et sur Facebook (สมาคมเครื่องปั้นดินเผาลำปาง2016), une page qu’elle n’alimente plus.

Pour celles et ceux qui en ont le temps, il vaut la peine de visiter l’un de ses ateliers alentour. Les plus grands d’entre eux ont même créé des musées à l’image de Dhanabadee Decor Ceramic, une entreprise céramique parmi les plus connues (site web, page Facebook et emplacement). Preuve de son dynamisme entrepreneurial, elle a obtenu le Prix d’excellence des entreprises exportatrices du Prime Minister’s Export Award 2020. Ainsi, vous saurez tout ou presque de la céramique en visitant son musée de la céramique (มิวเซียมธนบดี), non loin de l’aéroport (ici), un musée que vous retrouvez sur Facebook et dont vous pouvez lire les avis TripAdvisor (c’est avant tout un espace de vente, avouons-le).

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Quelques mots de thaï

La Foire de la Céramique de Lampang est appelée เซรามิกแฟร์ en thaï, soit เซรามิก (seramik) แฟร์ (fae), transcription en thaï des termes anglophones Ceramic Fair ! On retrouve également la transcription เซรามิค (seramik). En langue plus soutenue, on parlera de เครื่องเคลือบ (khrueang khlueap) pour évoquer la céramique/émaillerie utilisant les termes เครื่อง (khrueang, marchandises) et เคลือบ (khlueap, vernir, enduire, émailler). Pour parler de tout ce qui touche à la céramique, on dira même เกี่ยวกับเครื่องเคลือบ (kiao kap khrueang khlueap). Mais il est fort probable que vous entendiez le même son qu’on utilise en français, à savoir seramik (เซรามิก).

Par ailleurs les carreaux de porcelaine, de céramique ou de faïence sont appelés กระเบื้อง (krabueang), de manière complète กระเบื้องเซรามิค (krabueang seramik) pour être sûr de parler de carreaux de céramique.

Sangkhalok (สังคโลก) désigne un type de céramique fabriqué au Siam depuis l’ère Sukhothai (XIIIe siècle).

Vous voilà armé.e pour visiter soit Lampang en tant que telle tout au long de l’année soit alors Lampang durant sa Foire annuelle de la Céramique, qui a toujours lieu les premiers jours du mois de décembre. On espère vous avoir donné envie de sortir quelque peu des sentiers balisés et d’aller à la rencontre du peuple du nord thaïlandais, une région qui s’appelait autrefois le Lanna. Sawat dee jao !

Nos articles en lien avec Lampang

La Foire annuelle de la Céramique, un fleuron de l’artisanat thaïlandais
Le splendide Wat Phra That Lampang Luang, temple où est fêté annuellement le roi Thipchang
Le Centre national de conservation des éléphants qui fête la Journée nationale de l’Éléphant
► Et enfin nos conseils d’hébergement à Lampang


La céramique, à Chiang Mai aussi

Si Lampang est réputée dans tout le royaume de Thaïlande, Chiang Mai abrite elle aussi des artistes et maîtres-artisans qui façonnent la céramique. Pour preuve, un symposium, premier du nom, a même été organisé en août 2019 dans la Rose du Nord : le Symposium international de la Céramique qui a réuni en divers endroits de la ville une trentaine d’artistes venus d’une dizaine de pays.

Avec le soutien du TCDC Chiang Mai, réputé centre du savoir-faire en matière de design, leurs œuvres ont donné lieu à une exposition au Centre d’Arts et de Culture de la ville, un magnifique bâtiment centenaire récemment rénové.

Chiang Mai, berceau de l’artisanat thaïlandais, recèle quelques brillants potiers et céramistes qui ont ouvert leurs portes à l’occasion de ce symposium :

  • Jirawong Wongtrangan, originaire de Chiang Rai, il a créé un atelier qui acquiert au fil des ans ses lettres de noblesse : Inclay Studio que vous retrouvez sur Facebook et sur le web; il se trouve ici. Une page Facebook en lien avec le symposium continue d’être animée depuis lors : Chiangmai Clayative. Et actif, on peut dire que Jirawong l’est ! Il propose régulièrement des stages dans son atelier de poterie.
  • Have A Hug Handcraft : page Facebook et site web.
  • Charm Learn Studio CNX : sa page Facebook et son site web.
  • Thatree Muangkaew : sa page Facebook.

Dans la région, il y a d’autres artistes et artisans, évidemment. Il faut dire qu’au royaume de Thaïlande, la céramique est prise au sérieux : l’art céramique est enseigné à l’université ! Il a même sa propre faculté à l’université Silpakorn, à Bangkok : Ceramic Silpakorn, que vous retrouvez tant sur le web que sur Facebook.

Et, que vous soyez amateur de céramique ou non, Chiang Mai vous attend pour sa Semaine du Design, summum de l’artisanat. Le festival Chiang Mai Design Week, reconnu internationalement, se tient du 5 au 13 décembre 2020 dans la Rose du Nord.

Pour terminer, nous réitérons notre promesse faite ci-dessus : nous vous présenterons un jour les ateliers de celadon actifs à Chiang Mai, fameux dans tout le pays et au-delà…

#LampangCeramicFair #FoireCéramique #céramique #Lampang


1 C’est là une légende, le Bouddha historique ne s’étant bien entendu jamais rendu à Lampang (ni d’ailleurs sur le territoire siamois qui, à l’époque, n’existait pas même).

Source de l’image à la une : capture-écran de la bande-annonce de la Lampang Ceramic Association © Jamjury
Article composé le 01.12.2020 et modifié le 12.09.2022.

Thaïlande. Nouveaux billets de banque commémoratifs

Les billetophiles rongent leur frein : la Thaïlande a émis de nouveaux billets de banque commémoratifs à l’effigie de leur roi. Et vous pouvez sans autres en acquérir… pour autant que vous vous trouviez au Pays du Sourire.

En Europe, l’émission de pièces commémoratives est plus courante que celle de billets idoines, à l’image de la production numismatique du Luxembourg. Mais la Thaïlande n’a pas le monopole des billets commémoratifs, d’autres pays en émettent de temps à autre : exemples du Canada ou, pays plus proches de la Thaïlande, du Vietnam et du Cambodge. Quoi qu’il en soit, l’impression de billets commémoratifs est peu courante et, en Thaïlande, elle a forcément trait à la royauté.

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La tradition siamoise des billets commémoratifs

Parmi les numismates, la Thaïlande est célèbre pour sa production de magnifiques billets de banque commémoratifs. Des coupures qui ne sont pas utilisées au quotidien mais qui peuvent être échangées à la banque contre leur valeur nominale.

Billet de banque commémoratif à l’effigie de S.M. Bhumibol le Grand (2016)

Ainsi et à titre d’exemple, le 70e anniversaire de l’accession au trône de Sa Majesté Bhumibol Adulyadej le Grand, le précédent roi de Thaïlande, avait fait l’objet de l’émission d’un très beau billet spécial de THB 70.- (une valeur singulière pour un billet de banque). Ce 9 juin 2016, les Thaïlandaises et Thaïlandais, tout habillés de jaune, s’étaient arraché ce billet, se rendant en masse dans les banques où il pouvait être acheté. Seuls 20 millions d’exemplaires furent imprimés pour célébrer cette occasion propice.

Le recto du billet représente le portrait de Sa Majesté dans l’uniforme du Commandant suprême des forces armées, revêtu de la robe de la maison royale de la dynastie Chakri. En tant que chevalier de l’ordre le plus illustre Chula Chom Klao, il en arbore le grand cordon sur sa poitrine. Le portrait de Sa Majesté en costume complet tenant l’Épée de la Victoire, debout devant le trône de Phuttan Kanchanasinghat, à l’intérieur de la salle Paisan Taksin, illustre le verso du billet.

Vous trouverez quelques données techniques au sujet de cette coupure, en anglais, sur le site de CoinWeek et sur le site web officiel de la Banque de Thaïlande.

La monnaie nationale du royaume de Thaïlande est le baht (บาท), divisé en 100 satang (สตางค์), ces derniers n’étant pratiquement plus utilisés


Nouveaux billets dorés de THB 100 et 1’000

Deux billets de banque commémoratifs ont donc été émis le 12 décembre 2020 par la Banque de Thaïlande (BOT, ธนาคารแห่งประเทศไทย). Il s’agit de marquer le couronnement du roi régnant actuel, S.M. Vajiralongkorn, Rama X, le fils du précédent roi, S.M. Bhumibol le Grand.

Une fois l’autorisation royale obtenue, c’est le gouverneur de la Banque de Thaïlande, M. Sethaput Suthiwartnarueput, qui a annoncé la nouvelle. La date d’émission retenue – le 12 décembre – marque l’anniversaire de la procession des barges royales qui s’est déroulée avec éclat le 12 décembre 2019 :

De couleur dorée, ces papiers-monnaies auront deux valeurs nominales : THB 100 et 1’000. Le billet commémoratif de 1’000 bahts a été émis à 10 millions d’exemplaires; quant au billet de 100 bahts, ce n’est pas moins de 20 millions d’entre eux qui ont été imprimés. Pourquoi donc est-ce la couleur jaune qui a été retenue alors que les billets en circulation de 100 bahts sont roses ? Le jaune correspond au jour de naissance du roi : un lundi, tout comme son défunt père, qui est donc la couleur de la royauté.

La Suisse a été le premier pays au monde à émettre une série de billets au format vertical, il y a de cela 25 ans. D’autres pays ont suivi, comme le Canada. Et c’est justement ce format vertical – très rare pour ce qui a trait aux billets de banques – qui a été choisi pour le billet commémoratif de 1’000 bahts. Afin de dissuader la contrefaçon, la Banque de Thaïlande a opté pour une image dynamique changeant de couleur. Mais ce qui frappe une fois ce billet en main, c’est sa taille : il est haut de plus de 18 cm et large de plus de 12 cm (127 x 181 mm pour être précis).

Quant au billet commémoratif de 100 bahts, sa taille et ses caractéristiques de sécurité sont identiques à celles des billets de 100 bahts actuellement en circulation. La BOT précise encore que les billets de THB 100, contrairement aux coupures de THB 1’000, pourront être acquis via des ATM désignés, soit les distributeurs automatiques de billets, fort nombreux en Thaïlande.

Le verso de ces billets commémoratifs présente des images significatives reflétant plus généralement la cérémonie du couronnement royal de 2019.

À l’usage, les Thaïlandais constatent que ce nouveau billet de THB 100, de couleur jaune, peut facilement être confondu avec le billet de THB 1’000 habituel, qui tend vers le brun clair… Attention à la méprise ! Quant aux faussaires, ils sont avertis : il s’agit de billets modernes intégrant les dernières innovations technologiques pour lutter efficacement contre la contrefaçon.

La Banque de Thaïlande ne précise pas si l’achat de ces deux billets commémoratifs sera limité en nombre par personne, comme ce fût le cas lors de la précédente émission de tels billets. Il est cependant probable qu’une telle limitation s’applique.

Ces deux billets pourront être achetés aux guichets des banques commerciales, notamment celles-ci : Government Savings Bank, Bank of Agriculture and Agricultural Cooperatives, Government Housing Bank, the Islamic Bank of Thailand.

Destinés aux collections, vous ne devriez pas pouvoir les utiliser officiellement dans le commerce. En revanche, les banques vous les échangeront sans autres contre leur équivalent en circulation.

À l’origine, le baht était une unité de masse, encore utilisée actuellement dans le commerce de l’or, équivalant à 15,2 grammes.

Si vous avez l’occasion d’être en Thaïlande, n’hésitez point à acquérir l’un de ces billets commémoratifs, et même les deux, que vous soyez collectionneur ou non. L’expérience montre qu’ils prennent de la valeur au fil des ans… À notre connaissance, il est impossible d’acquérir ces billets de banque en dehors du royaume de Thaïlande.

On se quitte avec le reportage que le quotidien anglophone The Nation a consacré à cette émission royale :

Longue vie au roi… et à sa monnaie !


Source de l’image à la une : © Bank of Thailand
Source de l’article : la version anglaise du communiqué de presse de la Banque de Thaïlande.
Article composé le 18.12.2020

Miss Thaïlande 2020 a été couronnée 👑

Miss Thaïlande, voilà un titre qui fait rêver les jeunes demoiselles du Pays du Sourire et tout à la fois fantasmer ces messieurs…

Il est vrai cependant que ce concours de beauté a perdu quelque peu de sa popularité face à deux autres événements de portée nationale, Miss Grand Thailand et Miss Universe Thailand. Il faut dire que les interruptions de ce concours de beauté sont nombreuses tout au long de sa vénérable existence, la dernière en date correspondant à la période de deuil qui a suivi la mort du roi bien-aimé Bhumibol le Grand (aussi, pas de concours durant les années 2017 et 2018).

Miss Thaïlande 2020. Apprenez-en un peu plus sur l’histoire de ce concours de beauté, le plus ancien du pays, sur les 30 candidates en lice – parmi lesquelles le Top 5 du vote populaire – posant en maillot de bain, sur la gagnante bien sûr, mais également sur les attractions visitées par ces reines de beauté en pays Lanna.

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Miss Thaïlande – Résurrection d’un concours

Wikipédia nous apprend que Miss Thaïlande est un concours de beauté né en 1934. On parlait alors de Miss Siam puisque tel était le nom du pays. Devenu Miss Thaïlande depuis 1939, en thaï il est appelé นางสาวไทย1 (nang sao thai), terme composé de nang (femme) et sao (jeune fille), nang sao se traduisant alors par Mademoiselle (ou Miss); thai correspond bien sûr au nom du pays.

Traditionnellement, la gagnante du concours se présentait ensuite au concours international Miss Universe mais ce n’est plus le cas depuis l’année 2000. Néanmoins et ce depuis l’année dernière, Miss Thaïlande représente la Thaïlande au concours Miss International.

La tenante actuelle du titre, soit Miss Thaïlande 2019, est Mlle Sireethorn Leearamwat, Bint de son petit nom; pharmacienne de formation, elle habite Bangkok. Elle a également ravi le titre de Miss International 2019 (vidéo de son couronnement). Vous pouvez la suivre tant sur Facebook que sur Instagram. Nous vous en avons déjà parlé puisqu’elle fait partie des 5 héros thaïlandais en tête de la lutte contre le Covid-19.

Et c’est donc elle qui a présenté l’étincelante couronne promise à la vainqueur :

Truffée de diamants, sa valeur est de 1,5 million de bahts. C’est là l’œuvre du designer Chawalit Chommuang, patron de God Diamonds (le tout sponsorisé par Siri Thai Gems). L’expression de toute l’élégance thaïlandaise. Et c’est la rivière Chao Phraya qui l’a inspiré : un fleuve qui relie deux terres, le Lanna au nord (la rivière Ping en est un affluent) et la capitale Bangkok, au centre.


Plus que 30 candidates en lice

Elles étaient cent. Elle ne sont plus que trente. C’est le nombre de candidates retenues à la suite d’une dernière sélection qui s’est déroulée le 21 novembre dernier au centre commercial Central World, à Bangkok.

Toutes habillées de robes bleu indigo qui mettaient leur beauté en valeur. On vous présente donc les 30 candidates au titre de Miss Thaïlande 2020 :

Une autre série de photos publiée sur notre page Facebook vous permet de profiter encore de leur joli minois et de découvrir leur petit nom (écrit en anglais pour celles et ceux ne sachant point lire le thaï). Et l’on ne résiste pas à partager ici la vidéo de présentation des 30 candidates dans les rues de Bangkok (si cette vidéo vous a plu, retrouvez les Miss dans ce magnifique album-photo intitulé Bangkok Street).

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Le thème retenu cette année, en anglais dans le texte, est Authentic Empowering Beauty qui peut se traduire par Une beauté authentique qui donne du pouvoir !

Et si ce concours nous tient particulièrement à cœur c’est parce que l’édition 2020 est organisée à… Chiang Mai. Les deux provinces voisines de Lamphun et Lampang accueilleront elles aussi les 30 candidates. La compétition préliminaire avec toutes les candidates retenues est fixée au samedi 12 décembre 2020 alors que la finale aura lieu le dimanche 13 décembre 2020 au Centre international d’exposition et de congrès de Chiang Mai (CMECC). Et même si vous ne vous trouvez point dans la Rose du Nord, vous pourrez suivre en direct cette soirée de gala sur le canal Ch7HD.

Non pas que l’on soit des aficionados des concours de beauté mais depuis l’élection de Baby Bow au titre de Miss Chiang Mai 2017, nous suivons plus attentivement les concours de beauté du Pays du Sourire. Il faut dire que Mlle Bow continue de nous charmer; nous l’avons entrevue en dernier lieu au défilé de mode de la Chiang Mai Creative Mind 2020. D’ailleurs, se présente pour ravir le titre de Miss Thaïlande 2020, Yaimai, une candidate dont vous vous avons déjà parlée puisqu’elle a été Miss Grand Chiang Mai 2018; elle porte le no 9 (#MT09) concourant sous son vrai prénom, Ornchada.

La bande-annonce ci-dessous trahit la riche culture du nord thaïlandais, appelé autrefois le royaume du Lan Na (qui s’étendait au-delà des frontières siamoises) :

Une bande-annonce visible également sur Facebook

Le Lanna sublimé

Ces joutes où la beauté est reine permettent à une région de se mettre en avant de manière originale. Ainsi du nord thaïlandais cette année puisque c’est ici que l’édition 2020 y est organisée. Et le nord, c’est précisément le Lanna, du nom de l’ancien royaume – un ensemble de chefferies plus précisément – finalement annexé par le royaume du Siam pour accoucher ce qui est la Thaïlande moderne.

Et voilà nos candidates, elles qui portent la tenue traditionnelle du Lanna à merveille, poser sur des sites emblématiques des villes de Lampang, Lamphun et Chiang Mai, les grandes cités du Lanna (Chiang Rai et Chiang Saen, dans le Triangle d’Or, ayant été omises). Les endroits sont alors sublimés par la beauté des Miss, elles-mêmes maquillées et vêtues par les meilleurs designers du cru. On vous offre le résultat – plutôt réussi – de ce shooting :

Et le Lanna et sa riche culture était de la fête, surtout lors de la compétition préliminaire du samedi soir. Devant un décor où le chedi du Wat Phra That Doi Suthep brillait de mille feux, les Miss étaient présentées vêtues de tenue traditionnelle lanna. Un palanquin porté à dos d’hommes transportait une déesse protégée par une ombrelle, du Lanna bien entendu. Le tout animé par des danses traditionnelles, dont la fameuse danse des ongles, le fon leb. Et les candidates n’ont pas manqué de défiler ainsi, en tenue traditionnelle. C’était de toute beauté; la preuve en images.


Le Top 5 du vote populaire

Miss Populaire. C’est forcément l’une de ces cinq candidates qui ravira le titre !

Après deux manches, voici les cinq élues pour gagner le titre de Miss Thaïlande Populaire 2020. Il s’agit de
MT 13 – May
MT 16 – Ploy
MT 19 – Nita
MT 17 – Mint
MT 23 – Junior

Les Thaïlandais sont appelés à voter par SMS jusqu’au 12 décembre 2020…


Les candidates en maillot de bain

Beaucoup d’entre vous attendent impatiemment le défilé des candidates en maillot de bain. C’est un incontournable des concours de beauté, du moins ici en Thaïlande. À défaut de pouvoir participer au défilé, voici déjà quelques photos des reines de beauté en costume de bain.

La marque choisie cette année par les organisateurs est Phatchara, une marque thaïlandaise dont le slogan est Vivez une vie colorée. Confectionnant du prêt-à-porter plutôt classe, cette griffe propose donc des maillots de bain du même acabit. Retrouvez Phatchara sur le web, sur Facebook et sur Instagram.

On se contera de publier la photo des seules candidates qui figurent dans le Top 3 du vote populaire :

  • Sur le podium, en troisième position, à droite ci-dessous, Mint (มิ้นท์), candidate no 17 (#MT17). Thanaphat Rattaporn – c’est là son vrai nom – est âgée de 24 ans et licenciée de l’université Thammasat (faculté de génie électrique).
  • Seconde, à gauche ci-dessous, Ploy (พลอย), candidate no 16 (#MT16). Priyada Bua Somboon, 26 ans, est elle aussi diplômée mais dans le domaine médical ayant étudié à l’université de médecine traditionnelle chinoise de Shanghai.
  • Et enfin, première du podium, qui se détache clairement de ses collègues, raflant plus de 45 % des votes, May (เมย์), candidate no 13 (#MT13), au milieu ci-dessous. Âgée de 27 ans, Natthaphat Pongprapan a obtenu un bachelor en géosciences à l’université Mahidol de Kanchanaburi.

May ravira-t-elle le titre tant convoité de Miss Thaïlande 2020 ? Il vous a fallu patienter jusqu’au soir du dimanche 13 décembre pour le savoir. On vous le dévoile ci-dessous… Et pour découvrir l’ensemble des 30 candidates en maillot de bain Phatchara, on vous renvoie à notre publication Facebook, ô combien populaire.

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Décidément, cette édition de Miss Thaïlande aura beaucoup axé sa promotion sur les tenues de bain. Non contents d’avoir fait poser les Miss en maillot de bain de marque Phatchara, les voici encore en bikini sur le toit de l’hôtel U Nimman, dans le quartier branché de Chiang Mai, avec le Doi Suthep en arrière-fond, montagne tutélaire de la ville. Et ce en dépit de la saison fraîche ! Les Miss en bikini peuvent être vues sur cette publication Facebook, de même qu’en vidéo (Facebook ou YouTube). Ce qui n’aura finalement été qu’un entraînement au défilé en bikini du samedi soir, soirée préliminaire avant la finale de dimanche !

Pour couronner le tout, un shooting photo en noir et blanc complète cette trilogie. Les maillots que revêtent les Miss sont des maillots Bikini Wish Shop, une marque que vous retrouvez tant sur Facebook que sur Instagram. Et avouons que cette série de photos en noir et blanc les met vraiment en valeur.


Est élue Miss Thaïlande 2020…

Après la présélection qui a retenu 30 candidates, après la demi-finale de samedi soir qui a maintenu 16 finalistes, c’est au soir du dimanche 13 décembre 2020 que Bint, Miss Thaïlande 2019 et également Miss International 2019, a remis sa couronne à… May (เมย์), Mlle Natthaphat Pongprapan, candidate no 13 (#MT13). Celle-là même qui a survolé l’élection de Miss Populaire ! On rappelle donc qu’elle a 27 ans; habitant Nakhon Pathom, elle est diplômée universitaire (au bénéfice d’un bachelor en géosciences).

Précisons encore qu’elle a raflé trois autres récompenses : Miss Populaire 2020 donc, Miss Natural Facial Skin 2020, un prix lié à la beauté de son visage, plus particulièrement à la qualité de sa peau (et vous savez les Thaïlandais très sensibles au teint), et enfin Miss Kwanjai2 Chiang Mai 2020 (ขวัญใจเชียงใหม่2). Ce dernier prix est attribué à la Miss la plus appréciée du concours (l’on pourrait ainsi traduire par Miss Sympathie).

May n’en était pas à son premier coup d’essai puisqu’elle était aussi candidate malheureuse d’un concours de beauté concurrent, Miss Universe Thailand 2020 (elle figurait cependant dans les favorites) ! On rappelle qu’entre autres prix, la valeur de la couronne gagnée est de 1,5 million de bahts…

Comme toutes les autres candidates, lors de la finale, May aura défilé tant en maillot de bain qu’en robe de soirée. On retrouve Miss Thaïlande 2020 dans sa chambre d’hôtel, le lendemain de son couronnement, au petit-déjeuner, au U Nimman ici à Chiang Mai. Elle qui a déclaré être prête à servir d’ambassadeur culturel et d’ambassadeur du tourisme en Thaïlande tout au long de son mandat (et avec la crise économique née de la pandémie sanitaire de cette année, le tourisme aura bien besoin d’une promotion pour être relancé).

Vous pouvez suivre May (เมย์), Mlle Natthaphat Pongprapan, tant sur Facebook que sur Instagram.

Le quinté gagnant de Miss Thaïlande 2020

Première dauphine de Miss Thaïlande 2020, Nita (นิต้า), candidate no 19 (#MT19). Âgée de 24 ans, Mlle Nithakan Aksornwan est diplômée en marketing et commerce électroniques de l’université polytechnique de l’État de Californie, sise à Pomona. Trois autres dauphines ont été consacrées, à savoir les troisième, quatrième et cinquième places :

  • Supannikar Nopparat (Yok, หยก qui signifie jade), candidate #MT11, âgée de 23 ans;
  • Kamonporn Thongphol (Kif, กิ๊ฟ qui est la transcription du terme anglais gift, cadeau), candidate #MT30, âgée de 20 ans;
  • Pitta Santiwitch (Phraeo, แพรว qui signifie luisante, lumineuse), candidate #MT11, âgée de 27 ans.

Précisons encore que Yaimai/Ornchada, candidate no 9 (#MT09) et accessoirement Miss Grand Chiang Mai 2018 est revenue bredouille de ce concours.

Lors de cette finale, elles ont bien entendu toutes défilé avec grâce en tenue de soirée. Vous pouvez revivre tant la compétition préliminaire du samedi (vidéo Facebook et YouTube) que la finale de Miss Thaïlande 2020 diffusée en direct à la télévision sur Ch7HD :

Une finale diffusée également en Live FB

MISS THAÏLANDE 2020

Page Facebook officielle (aucun site web à notre connaissance)


Visite du nord thaïlandais

Les concours de beauté font partie des actions les plus efficaces pour qui veut promouvoir un produit car ils sont très suivis en Thaïlande, un pays qui regorge de ce type de compétition. Les Miss se prêtent donc à la promotion de moult attractions (en cliquant sur les divers liens, c’est comme si vous accompagniez ces ravissantes demoiselles).

Et qui vient au nord de la Thaïlande se doit forcément de rencontrer… des éléphants ! Les candidates de Miss Thaïlande n’ont pas dérogé à la règle en se rendant au Centre de conservation des éléphants, sis à Lampang. Un centre qui rencontre lui aussi les difficultés économiques nées de la pandémie sanitaire du Covid-19. Il propose néanmoins des activités écotouristiques au milieu de la nature : baignade avec les pachydermes, observation de leurs larges compétences, entraînement avec des mahouts et observation de leur mode de vie. Retrouvez l’album-photo de leur visite. À Chiang Mai, vous pourrez en faire de même : rencontrer des éléphants dans des camps situés dans la jungle, par exemple avec Loolu 🐘

C’est par un vol de la compagnie aérienne Vietjet, une excellente compagnie thaïlandaise low cost d’origine vietnamienne, que les 30 dernières candidates sont arrivées à l’aéroport international de Chiang Mai (CNX). Comme tout hôte de marque, elles ont rendu hommage aux Trois Rois sur la place éponyme. Accueillies au resort Siripanna Villa (un établissement apprécié, avis TripAdvisor) et comme l’on est en pays bouddhiste, les demoiselles n’auront pas manqué une cérémonie d’offrandes aux moines (un rituel quotidien que vous pouvez d’ailleurs vivre vous-même au haut du Doi Suthep).

Après une séance-photo en gare de Chiang Mai, le train les a emmenées à Lamphun, chef-lieu de la province voisine, la plus ancienne ville du nord thaïlandais. Arrêt obligatoire au fameux pont de Mae Tha, avec le magnifique club de golf Gassan en arrière-fond. À Lamphun, elles n’auront pas manqué de rendre hommage aux reliques sacrées du Wat Phra That Haripunchai, le temple au cœur de la ville dont le chedi a inspiré celui du fameux Wat Phra That Doi Suthep, à Chiang Mai. Lamphun est un haut-lieu de la production de soie; après un repas traditionnel khantok (c’est là le nom du plateau où sont servis les mets), les Miss ont eu l’occasion de s’adonner à un atelier au centre textile Ban Nong Nguak.

Les Miss en pays Lanna

Le lendemain, après une rencontre avec des Thaï Lüe, une ethnie minoritaire que nous apprécions beaucoup, arrivée à Lampang, chef-lieu d’une autre province voisine de Chiang Mai, faisant elle aussi partie du Lanna. Lampang, que les Thaïlandais appellent la « ville des voitures à cheval » (เมือง รถ ม้า, meuang rot ma) est aussi connue pour sa céramique; visite incontournable : le Wat Phra That Lampang Luang, chef-d’œuvre de l’architecture bouddhiste lanna, jadis libéré par le roi Thipchang. Occasion aussi de visiter le site de Mae Moh, là-même où l’on peut admirer un magnifique champ de tournesols mexicains. En soirée, un riche programme culturel propre au Lanna a été offert aux reines de beauté.

Retour à Chiang Mai. Avec un déplacement à Mae Taeng, district au nord de la ville, lieu où a été construit ce que nous surnommons le Vatican du Bouddhisme, le Wat Ban Den, un temple qui devrait vous émerveiller… En plus de l’étonnante cascade Buatong, une nouvelle attraction vous attend : Pang Pao Beach, qui est un café-restaurant ayant créé une ambiance balnéaire. Au centre d’étude de Huai Hong Krai, les Miss ont eu droit à la présentation du thé de Gymnema, un produit bienfaisant dont on devrait vous reparler tantôt… Puis encore une soirée khantok – vous savez maintenant de quoi il s’agit – avec un repas et des danses traditionnelles lanna au centre culturel Old Chiang Mai (là-même où est organisé le Chiang Mai Street Jazz Festival).

Floralies. Durant la saison fraîche – de mi-novembre à fin janvier – c’est une explosion florale qu’offre la Rose du Nord. Les « fermes florales » ont éclos ces derniers temps dans la région de Mae Rim, au nord de la ville, s’ouvrant au public. Et c’est l’une de celles qui attirent le plus de monde qui a accueilli les 30 candidates : I Love Flower Farm. Des fleurs que vous retrouvez également au jardin botanique de la reine Sirikit (QSBG), avec sa récente attraction, la passerelle au-dessus de la canopée (Canopy Walk). Les Miss ne pouvaient manquer de visiter le Night Safari, un zoo – tout contesté soit-il – qui accueille beaucoup de célébrités; c’est l’un des deux grands zoos de Chiang Mai.

Et vous savez que Chiang Mai est appréciée dans toute la Thaïlande et au-delà pour la qualité de son artisanat. À commencer par les ombrelles, célébrées annuellement durant le Festival des Ombrelles de Bosang. Et c’est précisément au centre communautaire des ombrelles de Bosang que ces nymphes se sont arrêtées. Artisanat toujours avec la visite d’un atelier de celadon, matière ressemblant à la céramique. Sans oublier un saut au village OTOP des potiers près de Hang Dong, au sud de Chiang Mai.

Le concours Miss Thaïlande s’est déroulé durant ce qui est un des événements-phares de Chiang Mai, sa fameuse Semaine du Design (la Chiang Mai Design Week donc). Les Miss en ont profité pour poser à la nap – Nimman Art & Promenade, festival annuel que nous adorons.

Plusieurs établissements de Chiang Mai ont sponsorisé Miss Thaïlande. Vous pouvez bien entendu vous y rendre : par exemple au tout récent café-restaurant Cool Sky Cafe, dans un restaurant au riche menu, le Good View All Day (avis TripAdvisor), ou encore dans un restaurant qui ne vous sert que des mets locaux et thaïlandais, le สวนข้าวหอม (Suan Hom Kao Ram, Fragrant Brown Rice Garden en anglais, avis TripAdvisor & Wongnai), qui se trouve à Sansai, ici. Les Miss auront dormi au Wintree City Resort, un excellent hôtel moderne qui vous propose un délicieux petit-déjeuner au bord de sa piscine (vous pouvez prendre connaissance des avis TripAdvisor et le réserver sur Booking).

Les candidates ont donc visité beaucoup d’attractions de la Rose du Nord. Cependant, l’attention médiatique s’est portée – hélas – sur une vidéo qui a fait le tour du monde : les 30 candidates sont toutes tombées à l’eau suite à l’effondrement d’une passerelle dans un café-restaurant ici à Chiang Mai ! Voyez donc le résultat de l’ingénierie thaïlandaise :

Miss Thaïlande 2020 – rappelez-vous simplement de son surnom, May – complète à merveille le trio des reines de beauté formé de Nam, tenant du titre de Miss Grand Thailand 2020, et Amanda, couronnée Miss Universe Thailand 2020.

Vous avez pu suivre cette élection (très peu médiatisée) sur notre page Facebook. À vous de nous dire si c’est la plus belle qui a gagné.

Il reste à confirmer si Miss Thaïlande 2020 représentera son pays lors du prochain concours de Miss International. On lui souhaite bon vent !


1 Un terme auquel est accolée l’appellation anglophone, à savoir นางสาวไทย – Miss Thailand
2 Qwan-jai, qui devrait se transcrire officiellement khwan chai selon le RTGS, est également un prénom féminin thaïlandais, signifiant chérie, favorite, bien-aimée

Sans mention contraire, les sources photographiques sont la page Facebook officielle นางสาวไทย – Miss Thailand
Article composé le 25.11.2020 et mis à jour le 17.12.2020.

Les splendides champs de tournesols de Mae Hong Son (et d’autres sites, ailleurs en Thaïlande) 🌻

L’on sait les Thaïlandais·es sensibles aux beautés de la nature. Et les magnifiques champs de tournesols occupent depuis peu une place particulière dans leur imaginaire (grâce à une mélodie composée par un artiste de Chiang Mai d’ailleurs). Ces fleurs poussent à merveille dans le nord thaïlandais, particulièrement dans la province montagneuse de Mae Hong Son, souvent recouverte d’une brume matinale. Ce qui confère à ce paysage fleuri une ambiance singulière, fort appréciée des gens de plaine. Et des tournesols, vous en trouverez également dans la province de Lampang.

On vous livre les indications pratiques pour rejoindre ces magnifiques champs de tournesols, que ce soit à Mae Hong Son ou à Lampang, et même plus près ici à Chiang Mai, où ailleurs dans deux provinces plus proches de Bangkok, tout en vous en disant un peu plus sur cette fleur venue d’Amérique, avec le vocabulaire thaï spécifique et la raison pour laquelle les Thaïlandais offrent l’une des variétés de cette fleur.

En 2023, la cérémonie officielle d’ouverture aura lieu le samedi 11 novembre 2023, précédée d’un festival organisé dès le dimanche 5 novembre à l’ancien aéroport du district de Khun Yuam (post FB), alors que les champs fleuriront – comme chaque année – de début novembre à la mi-décembre

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Les champs de Khun Yuam, dans la province de Mae Hong Son

Mae Hong Son est la province la plus occidentale – au sens géographique du terme – du royaume de Thaïlande, située entre la province de Chiang Mai et le Myanmar. C’est l’une des provinces les plus pauvres du pays, peuplée en majorité des membres de l’ethnie shan (appelés Tai Yai), venus de Birmanie voisine. Une province où les minorités ethniques sont nombreuses : Karen, Lahu, Lisu, Lua, Miao, de même que des Chinois du Yunnan ou encore des membres du peuple Pa-O.

Naguère, c’était le passage obligé pour qui désirait rencontrer les fameuses femmes-girafes en Thaïlande (elles font partie du peuple karen), avant que quelques membres de cette ethnie ne soient déplacés à Chiang Rai et près de Chiang Mai afin de répondre à la demande touristique. De nos jours, la région la plus visitée de cette province est celle de Pai, un bourg à trois heures de route de la ville de Chiang Mai; les Thaïlandais y affluent durant les week-ends de la saison fraîche. Les fêtes y sont joyeuses à l’image du Poi Lern Sip Et.

Province la plus montagneuse du pays, Mae Hong Son offre des paysages de toute beauté (ce que savent les valeureux réalisant la fameuse boucle de Chiang Mai – Mae Hong Son, idéalement en scooter ou moto). Et durant la saison fraîche, une vallée est embellie par une fleur au jaune éclatant : de début novembre à la mi-décembre, début janvier maximum, il vous est possible d’admirer les fameux champs de tournesols de Khun Yuam. La campagne est alors remplie avec des tournesols en fleur, des tournesols chantés par Marc Lavoine et composant un paysage empli de jaune que n’aurait pas renié Vincent van Gogh.

Avec sa superficie de 515 rai (le rai thaïlandais est une unité de mesure qui correspond à 1 600 m², soit ici plus de 82 hectares), l’on dit qu’il s’agit du champ de fleurs le plus grand de Thaïlande. Il se trouve à 1 600 mètres d’altitude et fait partie du parc forestier de Thung Bua Tong, qui lui s’étend sur presque 4 500 rai. Nous nous sommes laissé dire que la forêt de pins abrite des gibbons, primates hominoïdes caractéristiques du sud-est asiatique…

Doi Mae U Kho (ดอยแม่อูคอ, doi signifiant montagne dans la langue du nord), dans le district de Khun Yuam, est un site devenu populaire (les touristes, principalement nationaux, viennent chaque année par dizaines de milliers). Il ne s’agit pas de le rejoindre en ligne directe depuis Chiang Mai puisqu’il n’y a pas moins de cinq heures de route (en passant par la sud) ! En revanche, il pourra être combiné avec une visite de Mae Hong Son (à 2 heures de route) ou de la région de Mae Chaem (2h30 de route), à l’ouest de Chiang Mai. Depuis Pai, que vous choisissiez l’axe ouest ou est, il vous faudra plus de quatre heures de route pour y arriver.

REJOINDRE LES CHAMPS DE TOURNESOLS DE KHUN YUAM
(ทุ่งบัวตองดอยแม่อูคอ, province de Mae Hong Son)

La floraison a lieu de début novembre à la mi-décembre (l’on vous tient régulièrement informé.e sur notre page Facebook).
Le site est ouvert de 6h à 18h; l’entrée y est gratuite.
Sis au Doi Mae U Kho (ทุ่งบัวตองดอยแม่อูคอ, emplacement).
Il s’agit en fait d’un parc forestier où l’on peut dormir sous tente (page Facebook et téléphone +66 53 61 2982).
En l’espèce, oubliez les transports publics (route rurale 4009) !

L’administration du sous-district de Mae Ukho (ตำบล แม่อูคอ) sur le web et sur Facebook (une page qui se remplit de tournesols dès la fin du mois d’octobre).
La page Facebook du lieu collecte photos et vidéos de celles et ceux qui s’y rendent.

Vous l’aurez compris, ces champs de tournesols ne sont pas la porte à côté ! Ni depuis Me Hong Son, ni depuis Pai et encore moins depuis Chiang Mai. Vous devrez parcourir la campagne plusieurs heures durant mais les paysages qui s’offriront à vous sur le parcours en valent vraiment la peine. Avec une autre attraction toute proche…

À côté du parc national des chutes d’eau de Mae Surin

En continuation de la route rurale 4009, à un quart d’heure de route à peine, se trouve une attraction touristique qu’il ne faut pas manquer si vous êtes amateur de randonnées dans la nature. Il s’agit des chutes d’eau de Mae Surin. La zone a été transformée en un parc national. Et en 2019, un nouveau sentier a été inauguré. L’itinéraire de cette randonnéehuay mae sakued – longe le ruisseau Sakued et traverse une belle forêt de grands arbres. Et c’est au long des 2 kilomètres du sentier que vous pourrez observer deux cascades durant la saison des pluies, jusqu’à la saison fraîche : kued luang et la chute mae sakued.

Si d’aventure vous aviez décidé d’effectuer la précitée boucle de Chiang Mai – Mae Hong Son durant la période de floraison, les champs de tournesols de Khun Yuam et la randonnée mae sakued seront alors un arrêt indispensable (comptez 4 jours minimum et pas moins de 8 jours pour profiter pleinement de l’ensemble du périple).

Conscientes du potentiel touristique du lieu, les autorités locales ne manquent pas d’utiliser les tournesols mexicains dans leur promotion. Lorsque la floraison apparaît, début novembre, une cérémonie d’ouverture est même organisée. Cette année, elle a eu lieu le 6 novembre 2020 (vidéo). C’est l’occasion – en plus d’admirer le spectacle des champs de tournesols – de découvrir des produits locaux vendus sur un marché, le tout animé culturellement (musique et danses folkloriques).

Cette féerie ravit tout floriculteur qui se respecte et attire de nombreux blogueurs et blogueuses désireux de donner une couleur citron à leurs clichés partagés. Ainsi de Kanghoh Review, Events Weekly News, NickyPrim, Travel In Thailand (แอ่วเหนือ), แอ่วดี-Review, Sudjai Loves (สุดใจร้าย), Où allez-vous ? (โต๋เต๋ ไปไหน), Travel 2 3 0 9 ou encore The Every Whereist Travel (แอ่วดีไหม : แอ่วไหนดี?). Même la compagnie aérienne Nok Air utilise les champs fleuris de Khun Yuam pour promouvoir sa ligne aérienne Bangkok – Mae Hong Son.

On vous dévoile ci-dessous une vidéo qui devrait vous donner envie d’effectuer le déplacement :

Et pourquoi ne pas combiner la visite des champs de tournesols avec celle des champs de chrysanthèmes de Samoeng ? C’est faisable grosso modo de la fin du mois d’octobre à la fin du mois de novembre puisque les chrysanthèmes, eux, ne fleurissent qu’un seul mois. Si vous êtes dans la région au mois de février, foin de tournesols pour vous ! En revanche, vous ne manquerez pour rien au monde la fameuse Fête des Fleurs de Chiang Mai.


Des tournesols, vraiment ?

© Facebook – TV Lampang Online

La province de Mae Hong Son est connue en Thaïlande pour la culture de cette fleur qui pousse au-dessus de 800 mètres d’altitude. Connus sous le nom de bua tong en thaï (บัวตอง) et surnommés lotus d’or, ce sont en réalité des tournesols mexicains (le nom botanique étant Tithonia diversifolia) qui sont originaires, comme leur nom l’indique, du Mexique et plus généralement d’Amérique centrale. Si on en trouve ici en Thaïlande, on le doit aux missionnaires américains.

Le tournesol plus commun que nous connaissons en Europe est en fait l’Hélianthe, originaire lui aussi d’Amérique. Il fait partie de la même famille botanique, la famille des Asteracées. Ses graines, bon marché, se mangent et sont délicieuses; vous en trouverez dans moult commerces de Thaïlande. Une des marques les plus répandues – et appréciées – est Flower Food. Rappelons enfin que toute fleur constitue l’organe de la reproduction sexuée des plantes à fleurs.

Quant au tournesol mexicain, lui qui apprécie le soleil, il s’est parfaitement adapté au climat du nord thaïlandais. C’est une plante qui augmente la fertilité des sols; elle agit même comme pesticide naturel et peut aussi servir d’aliment pour la volaille. Renseignement obtenu auprès des autorités qui gèrent le site de Doi Mae U Kho, les tournesols mexicains qui y poussent ne sont en rien exploités et fanent donc sur place.

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Rachaphruek, Chiang Mai en jaune

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Ailleurs en Thaïlande

Khun Yuam n’est pas le seul endroit où l’on peut admirer en nombre des tournesols mexicains en Thaïlande.

EGAT à Mae Moh (Lampang)

© Facebook – TV Lampang Online

EGAT est l’entreprise d’État qui produit la majeure partie de l’électricité du pays; un de ses sites de production est établi dans le district campagnard de Mae Moh1 (แม่เมาะ), à l’est de Lampang, chef-lieu de la province éponyme. Et c’est une bien heureuse initiative prise par cette société que l’embellissement du site par des centaines de tournesols mexicains. Une adresse qui attire les visiteurs en nombre.

Le site, produisant de l’électricité, est immense; une mine de lignite s’y trouve aussi. Il y a là, entre autres, un jardin botanique et un terrain de golf. Le parc Chaloem Phra Kiat, où peuvent être admirés les champs de tournesols mexicains, se trouve un peu plus au nord, en direction du lac Khuean Mae Kham.

La nature étant ce qu’elle est, la floraison des tournesols a lieu à la même période qu’à Mae Hong Son, à savoir de novembre à la mi-décembre. Et il se trouve que le site de l’EGAT à Mae Moh est justement animé en novembre par la Mae Moh Fest. Profitez d’y aller à ce moment-là.

© Facebook – TV Lampang Online

Ce sera la 16e édition de ce festival qui se déroule tous les week-ends du 7 au 29 novembre 2020 (samedis et dimanches). Sous le thème « Lumière du bonheur », beaucoup d’activités sont organisées. Marché avec produits locaux, concerts et autres animations, en journée comme en soirée. Des artistes connus se produisent les dimanches 15 et 29 novembre 2020. Découvrez le programme (animation musicale dès 17h) et un album-photo.

Un festival qui, au fil des ans, prend de plus en plus d’ampleur. Co-organisé par la province de Lampang, l’Office du tourisme et l’EGAT, il vous permet de jouir non seulement des activités du festival mais également de la beauté de la nature environnante. Le folklore – celui du Lanna – fait partie du programme, de même que la vente de produits OTOP. La bande-annonce donne le ton :

Le site de l’EGAT a Mae Moh devient une attraction touristique qu’il vaut la peine de découvrir, d’autant plus durant la Mae Moh Fest. Durant la saison fraîche (de novembre à janvier), il vous offre, tout comme le Doi Mae U Kho à Mae Hong Son, une mer de brume matinale où les tournesols mexicains en fleur se laissent découvrir peu à peu.

Un site qui se situe à moins d’une heure de route à l’est de la ville de Lampang (en continuant la route, vous arriverez dans la province de Phayao). Et donc à plus de 2 heures de route de la ville de Chiang Mai.

REJOINDRE LE SITE DE L’EGAT À MAE MOH
(การไฟฟ้าฝ่ายผลิตแม่เมาะ, province de Lampang)

Là aussi, la floraison des tournesols mexicains a lieu du début du mois de novembre jusqu’à mi-décembre (l’on vous tient régulièrement informé.e sur notre page Facebook) mais le site peut se visiter l’année durant.
Un site ouvert de 6h à 18h; l’entrée y est gratuite.
Emplacement du site de l’EGAT et plus précisément le parc commémoratif Chaloem Phra Kiat (ทุ่งดอกบัวตอง กฟผ.แม่เมาะ, là où l’on peut admirer les champs de tournesols, plus au nord, en direction du lac Khuean Mae Kham, เขื่อนแม่ขาม).
Il est théoriquement possible d’y aller en train – la gare ferroviaire est à 6 km de là – mais deux écueils devront être surmontés : les horaires des 3 trains depuis Chiang Mai ne sont pas de plus pratiques (6h30, 9h30 et 15h30, 3 heures de trajet grosso modo) et, une fois sur place, vous ne profiterez pas pleinement du site sans moyen de transport privé.

L’EGAT de Mae Moh sur le web (tout est en thaï).

Retrouvez la Mae Moh Fest sur le web et sur Facebook (évidemment, tout ou presque est en thaï). Le festival dispose de sa propre application mobile, tant sur iOS que sur Android. Il a lieu au jardin botanique (สวนพฤกษชาติ, près du terrain de golf) et au parc commémoratif (ทุ่งดอกบัวตอง กฟผ.แม่เมาะ).

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Des hélianthes dans les provinces contiguës de Saraburi et Lopburi

On parle ici de vrais tournesols, à savoir non pas les tournesols mexicains (Tithonia diversifolia) mais bel et bien les plus communs hélianthes, à la capitule plus volumineuse. Vous trouverez moult champs dans les provinces contiguës de Saraburi (สระบุรี) et Lopburi (ลพบุรี), au nord de Bangkok. Dans cette dernière province, privilégiez les districts de Phatthana Nikhom, Chai Badan et Khok Samrong. Une exploitation parmi d’autres, celle de Khao Chin Lae (ทุ่งทานตะวัน เขาจีนแล). Des détails vous sont donnés sur le site Thai Travel animé par l’infatigable blogueur anglophone Richard Barrow.

Et plus près de Chiang Mai ?

À notre connaissance, aucun champ de tournesols mexicains n’existe à Chiang Mai ou alentour. En revanche, l’on trouve ici ou là des champs d’hélianthes, tournesols plus communs. Notamment dans le campus de l’université Mae Jo, au nord de la ville. L’on peut par exemple les admirer durant leur foire agricole, NAF @ MJU. Autre lieu abritant des hélianthes : le parc Royal Flora ou encore la ferme urbaine de Chiang Mai (Chiangmai Urban Farm, สวนผักคนเมืองเชียงใหม่), non loin du Night Bazaar (ici), si vous avez l’occasion de passer par là 🌻

Pour celles et ceux ayant l’occasion de visiter Chiang Rai – et son fameux Temple Blanc – vous pourrez admirer des tournesols au très beau parc Singha.


Un brin de vocabulaire thaï

Il est une chanson que tous les Thaïlandais du Nord connaissent : Long Mae Ping (ล่องแม่ปิง). Œuvre d’un musicien vénéré de son temps, feu Jaran Manopet, c’est la chanteuse Soontaree Vechanont (สุนทรี เวชานนท์) qui l’interprète (un titre repris par beaucoup d’autres artistes). Et cette chanson parle précisément des fleurs de tournesols mexicains, dok bua tong. Vous pouvez l’écouter sur YouTube.

En langue thaï, la plante de tournesol à proprement parler se nomme thantawan (ทานตะวัน); et la fleur de cette plante est la dok thantawan (ดอกทานตะวัน); les hélianthes donc. Le terme thaïlandais signifie « résistant au soleil », lui donnant la force de se déplacer dans la bonne direction. Un bouquet de tournesols offert en Thaïlande est par conséquent un message de bonne volonté et de bons souhaits à l’heureux (ou heureuse) destinataire.

Et comme déjà expliqué ci-dessus, à Khun Yuam, nous avons à faire à une autre fleur : dok bua tong (ดอกบัวตอง). Le champ de cette fleur se dit thung bua tong (ทุ่งบัวตอง) ou, de façon plus complète thung dok bua tong (ทุ่งดอกบัวตอง).

D’une manière plus générale, en thaï, jaune se dit si lueang (เหลือง) et pétale klip (กลีบ), l’énoncé complet étant klip dok mai (กลีบดอกไม้), soit un pétale de fleur (dok mai (ดอกไม้) signifiant fleur).

Vous disposez d’un vocabulaire plus complet ayant trait aux fleurs dans notre article sur la dernière édition de la Fête des Fleurs.

Vous voilà maintenant armé.e pour découvrir par vous-même ces champs de tournesols mexicains en fleur, sis dans les montagnes du nord thaïlandais.


#tournesols #TournesolsMexicains #LotusDOr #BuaTong #DokBuaTong #DoiMaeUKho #KhunYuam #MaeHongSon #hélianthe #EGAT #MaeMoh #MaeMohFest #Lampang


1 Écrit parfois Mae Mo, transcription de แม่เมาะ, comme par exemple la station de la gare ferroviaire

Source de l’image à la une © Facebook – NickyPrim
Article composé le 14.11.2020 et modifié le 05.11.2023

Yipeng & Loi Krathong 2020 à Chiang Mai. Pour tout savoir de la Fête des Lumières

Deux fêtes se disputent le titre du plus beau festival de Thaïlande : la Fête des Lumières (Loi Krathong1, ลอยกระทง en thaï) et le Nouvel An siamois, très arrosé d’eau (Songkran, สงกรานต์ en thaï). Nous ne saurions trancher en faveur de l’une ou l’autre mais à Chiang Mai la ville se pare de ses plus beaux atours à l’occasion du Loi Krathong. L’ambiance y est féerique. Y contribuent les nombreuses manifestations organisées à cette occasion, souvent à caractère religieux. Il faut voir briller les yeux des Thaïlandais qui viennent en famille déposer leur radeau richement décoré – le krathong – sur la rivière Ping – loi signifiant flotter. Et la magie opère lorsque l’on lève les yeux au ciel pour admirer les milliers de lanternes lâchées la nuit durant. C’est la particularité du Loi Krathong de Chiang Mai, qui se confond avec le festival Yipeng1.

Date de la prochaine Fête des Lumières : autour du samedi 20 novembre 2021
(la date précise du festival Yipeng à Chiang Mai vous sera communiquée une fois connue)

Nul besoin de vous rappeler que cette année 2020 est marquée du sceau de la pandémie du Covid-19. Le nouveau coronavirus a terrassé le Nouvel An thaïlandais à mi-avril mais n’aura pas la peau du Festival des Lumières, fêté partout en Thaïlande. Cependant, avouons que l’édition de cette année en ville de Chiang Mai sera particulière, très particulière même : le grand défilé des krathong n’aura pas lieu (remplacé qu’il sera par 7 lieux d’exposition des chars, à visiter impérativement, des lieux qui seront animés dimanche soir), le lancer des lanternes célestes est lui interdit dans toute la ville et l’absence de touristes étrangers – les frontières thaïlandaises leur restent fermées – sera remarquée. De fait, le plus beau festival de Chiang Mai a été réduit à deux seuls jours de festivités (au lieu des quatre jours habituels).

MontagePhotos
Fantasmagorie du Lanna © Facebook

L’édition 2020 du festival Yipeng/Loi Krathong a eu lieu les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020 à Chiang Mai

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S’agissant d’un magnifique festival, ô combien populaire ici à Chiang Mai, notre présente contribution aborde les thèmes suivants, tout en vous dévoilant le programme officiel 2020 :

Loy Kratong 2018 - Photo John Huang 2
© Facebook – John Huang

En terminant par le vocabulaire thaï lié à la fête. Avec une carte interactive et deux apartés : l’un sur la légende de Nang Nopphamat et l’autre sur le sermon Tang Tham Luang. On vous éclaire donc pour que vous puissiez organiser votre séjour – bien que très peu d’entre vous pourront y participer – et en garder ainsi le plus beau des souvenirs. Le compte à rebours a commencé :


Loi Krathong, c’est quand ?

À Chiang Mai, la Fête des Lumières a eu lieu les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020

Loi Krathong tombe précisément la nuit de la pleine lune du 12e mois du calendrier lunaire traditionnel thaïlandais, généralement au mois de novembre de notre calendrier grégorien. Et donc cette année 2020 (ou 2563 si l’on se réfère au calendrier bouddhique thaïlandais) le samedi 31 octobre, avec des festivités qui se dérouleront les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020, soit deux seuls jours de fête (au lieu des quatre jours habituels).

Idéalement, si vous êtes déjà en Thaïlande,, programmez votre séjour à Chiang Mai pour toute la durée des festivités, soit 3 nuits du vendredi 30 octobre au lundi 2 novembre 2020. La richesse du programme le justifie amplement, d’autant que vous pouvez aussi rejoindre d’autres lieux proches comme Lamphun ou Doi Saket (Choeng Doi). Quelle que soit la durée de votre séjour, vous en garderez un souvenir impérissable, foi de Chiang Mai De-ci De-là.

Cependant, si vous deviez être limité par le temps et donc ne choisir qu’un seul jour, sachez que

  • la grande parade est annulée mais les chars décorés seront visibles sur 7 sites, animés dimanche soir;
  • les krathong se déposent officiellement le samedi 31 octobre 2020, dès 19h;
  • la cérémonie officielle d’ouverture est organisée le samedi 31 octobre 2020, à 18h (traditionnellement suivie d’un cortège, ce qui ne sera pas le cas cette année);
  • les deux soirées en question sont animées culturellement (samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020);
  • la danse Lanna réunissant « 500 » danseuses a lieu le samedi 31 octobre 2020, à 18h, 18h30 et 19h;
  • aucun lâcher de lanternes célestes n’est autorisé cette année en ville de Chiang Mai (il vous faudra vous déplacer aux alentours);
  • il n’y a que 3 grands lâchers de lanternes confirmés, qui ont lieu le samedi 31 octobre (pour deux d’entre eux) et le dimanche 1er novembre 2020 (pour le troisième et dernier lancer);
  • la psalmodie du sermon Tang Tham Luang aura principalement lieu samedi 31 octobre 2020;
  • il n’y a pas de feu d’artifice au programme officiel cette année (mais sait-on jamais)…

Si donc les jours de votre séjour à Chiang Mai sont comptés et n’y êtes qu’un seul jour, choisissez soit la première soirée, celle du samedi 31 octobre 2020, avec sa cérémonie d’ouverture et l’allumage officiel des chandelles tout autour de la Cité fortifiée. Ou alors la seconde, celle du dimanche 1er novembre 2020, avec l’animation culturelle des 7 lieux d’exposition en soirée. Si votre intention est de lâcher une lanterne céleste dans le ciel étoilé de la Rose du Nord, vous devrez alors opter pour d’autres lieux que la ville de Chiang Mai (voir ci-dessous).

Pour toutes les personnes qui ne pourront se rendre sur place, l’édition 2020 du festival Yipeng / Loi Krathong de la ville de Chiang Mai sera diffusée en direct par la ville, tant sur sa page Facebook que son canal YouTube :
samedi 31 octobre 2020, dès 18h (cérémonie d’ouverture)
dimanche 1er novembre 2020, dès 17h30 (spectacles sur les 7 sites d’exposition)

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Loi Krathong, c’est quoi ?

Cette fête est appelée Fête des Lumières en raison des bougies qui ornent les petites (et grandes) embarcations déposées sur les rivières et autres surfaces aquatiques.

Les origines de cette célébration remontent à l’Inde brahmanique, dérivant de la fête hindoue de Divālī, la déesse du Gange. Les Thaïlandais l’ont adaptée par une tradition qui a débuté à Sukhothai au XIVe siècle et s’est répandue dans tout le royaume.

La légende de Nang Nopphamat

Il y avait dans le royaume de Sukhothai à la cour du roi Phra Ruang (aussi connu sous le nom de Lithai), un prêtre brahmane qui avait une fille extrêmement belle du nom de Nang Nopphamat (นพมาศ). Elle était très intelligente et douée de talents artistiques la rendant capable de confectionner de magnifiques guirlandes de fleurs. Sa beauté et ses talents attirèrent l’attention du roi et, à l’âge de 17 ans, elle fut admise au rang de concubine royale. À cette époque, les Hindous célébraient au cours du 12e mois lunaire une fête où ils vénéraient leurs trois principaux dieux (Brahmâ, Shiva et Vishnou) avec des lanternes montées sur de longues perches et par le lâcher de lanternes dans le fleuve sacré du Gange afin de rendre hommage à la déesse Gangâ, « Mère des Eaux ».

Le roi Phra Ruang voulut créer une version thaïlandaise de cette fête hindoue et organisa un concours de « lanternes flottantes » lors de la nuit de la 12e pleine lune. Nang Nopphamat se servit de ses talents pour fabriquer une magnifique embarcation, utilisant un tronc de bananier comme flotteur et des feuilles de bananier pour la décorer en forme de feuilles de lotus. Sa création remporta le concours et le roi décréta que dorénavant, ce krathong dénommé à l’origine khamot, servirait de modèle pour cette nouvelle cérémonie siamoise, Loi Krathong.

Nang Nopphamat devint la favorite du roi et mena une vie heureuse. À son actif, on compte le Tumrub Thao Srichulaluck, un compte-rendu autobiographique sur l’histoire et le déroulement de cette cérémonie. Légende ou réalité ? Qui sait ? Cependant, l’histoire de Nang ajoute une touche de charme aux festivités de Loi Krathong et jusqu’à ce jour celle qui remporte le concours de beauté de Loi Krathong reçoit le titre de Miss Nang Nopphamat [à Chiang Mai, on parle de Miss & Mister Yipeng].

Extrait de Wikipédia

Loy Kratong 2018 - Photo John Huang 5
Fête des Lumières à Chiang Mai – ici des lampions traditionnels Lanna – © Facebook – John Huang

Les familles thaïlandaises – et les touristes à leur suite – déposeront comme chaque année leur radeau richement décoré – le krathong – sur la rivière Ping – loi signifiant flotter. Un spectacle qui enchante petits et grands, les petites embarcations étant éclairées par une bougie.

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À cela s’ajoutent des feux d’artifice – mais pas cette année, du moins en ville de Chiang Mai – des concours de beauté (Miss et Mister Yipeng) et des spectacles folkloriques permettant d’admirer de très belles danses traditionnelles du Lanna. En 2016 cependant, cet aspect festif avait été absent en raison du deuil qui a suivi la disparition de feu Sa Majesté Bhumibol le Grand (Rama IX), le précédent (et très vénéré) roi de Thaïlande, père de Rama X, le roi actuel. Et donc cette année 2020 – tout comme l’année dernière et si l’on se réfère au programme officiel – il n’y aura pas de feu d’artifice, ce qui ne laisse pas de nous étonner.

Les autorités recommandent de s’habiller en habits traditionnels du Lanna à cette occasion. C’est dire que vous verrez beaucoup d’habitants s’y conformer. En tant que touriste ou expatrié, vous serez d’autant plus apprécié en en faisant de même. Mesures sanitaires dues au Covid-19 obligent, vous devrez impérativement porter un masque; sur place, vous trouverez du produit désinfectant pour vous laver les mains.

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Loi Krathong ou Yipeng ?

CADKhomloySkyLanternFestival2018Dessin
© CAD Khomloi

Alors que l’origine du Loi Krathong est clairement hindoue, ce n’est que récemment que les fameuses lanternes célestes font partie intégrante du Loi Krathong ici à Chiang Mai. Celles-ci découlent du Yipeng, fête originaire de Chine (mais avec de lointaines origines indiennes tout de même). D’ailleurs, dans les temples bouddhistes du Lanna, aucune peinture murale représentant d’anciennes fêtes du Loi Krathong ne comprend des lanternes célestes ! Vous en saurez plus sur le Yipeng en lisant le paragraphe final Histoire du Yipeng.

Loi Krathong : fête d’origine indienne où des radeaux sont déposés sur l’eau
Yipeng : fête d’origine chinoise où des lanternes célestes sont lâchées dans le ciel

Peu à peu, ces deux célébrations se sont confondues de sorte qu’il est impossible aujourd’hui d’en faire la distinction. Et c’est la conjugaison de ces deux fêtes qui fait de Chiang Mai la ville où le Loi Krathong est le plus beau – peut-être avec Sukhothai.

Retenez donc que les deux activités principales du Loi Krathong – que les habitants du nord appelle plus volontiers Yipeng –  sont le dépôt d’esquifs sur l’eau (les krathong) et le lâcher de lanternes célestes dans le ciel (les khomloi). Dans les deux cas une bougie est utilisée de sorte que l’appellation de Festival des Lumières est doublement justifiée.

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Loi Krathong, c’est où ?

S’agissant de déposer une embarcation sur une surface aquatique, à Chiang Mai, c’est la rivière Ping qui est tout indiquée pour accueillir les festivités. Elle se situe à l’est de la Cité fortifiée (« le carré » appelé erronément « la vieille ville »), entre cette dernière et la gare ferroviaire. Notre carte ci-dessous vous aidera grandement à vous retrouver.

En ville, le cœur du Yipeng/Loi Krathong est donc la rivière Ping, plus exactement entre le pont Nakhon Ping (สะพานนครพิงศ์) et le parc Kawila (อนุสรณ์สถานพระเจ้ากาวิละ) avec, entre deux, le pont Nawarat (สะพานนวรัฐ) et le pont de Fer (Iron Bridge en anglais, ขัวเหล็ก en langue locale, khua lek, สะพานเหล็ก en thaï). Ajoutons à cette zone le Mairie de Chiang Mai (สำนักงานเทศบาลนครเชียงใหม่), point d’arrivée habituel de la grande parade (annulée cette année); le lieu sera animé dimanche, de 20h à 21h. Bison Futé vous conseille fortement de vous déplacer à pied, toute la zone étant congestionnée (les rues Thapae et Chiang Mai-Lamphun deviennent d’ailleurs piétonnes) !

Mister & Miss Yipeng attireront les amateurs de concours de beauté

En regardant la carte, vous constaterez qu’un temple bouddhiste se trouve dans cette zone, rive droite de la rivière Ping, presque en face de l’Alliance Française. Il s’agit du Wat Chai Mongkhon (วัดชัยมงคล), un endroit que nous vous conseillons chaudement de fréquenter durant le festival. Vous y verrez là aussi des centaines de Chiangmaiens déposer leur krathong sur le quai fluvial de la compagnie Mae Ping River Cruise. Autre temple animé que vous ne pourrez manquer aux abords du pont Nawarat à l’intersetion Buddha Sathan : le Centre religieux de pratique bouddhiste (พุทธสถานเชียงใหม่) où des rituels d’adoration à Phra Siri Mangalajarn ont lieu. De même au Wat Upakut (วัดอุปคุต) attenant (Upakut étant un moine dont les habitants du Lanna attendent le retour, à minuit pile; rituel que vous ne trouverez qu’ici au nord et auquel nous avons consacré un article).

Autre conseil de Huggy les Bons Tuyaux : n’hésitez pas à longer la rivière Ping, à pied bien sûr. Vous pouvez le faire sur la rive droite depuis le restaurant The River Market (actuellement fermé) jusqu’à l’Ancient House (บ้านโบราณเชียงใหม่), complexe (mort commercialement) créé autour de ce qui semble être la plus vieille maison en bois de Chiang Mai, espace qui sera animé malgré son abandon par tous les commerces qui y étaient. Et surtout sur la rive gauche, en remontant la rivière jusqu’au pont Nakhon Ping (สะพานนครพิงศ์), depuis la passerelle Chansom (Chansom Memorial Bridge en anglais, ขัวแขก en langue locale, khua kag, สะพานจันทร์สมอนุสรณ์ en thaï), une passerelle récemment rénovée et joliment éclairée. Il y a là divers petits restaurants thaïlandais, adorables car très locaux. Où que vous vous trouviez, votre regard se portera inévitablement vers le ciel illuminé par des milliers de lanternes célestes, un peu moins cette année en raison des interdictions, la vôtre aussi peut-être… Un peu plus au nord, au parc public de Faham, une place joliment décorée de lanternes, sera elle aussi animée du vendredi 30 octobre au dimanche 1er novembre.

Indépendamment de la rivière Ping qui se prête à merveille aux célébrations du Loi Krathong, vous ne devez manquer sous aucun prétexte deux autres places, spécialement animées elles aussi. Tout d’abord la place de la Porte Thapae (ประตูท่าแพ en thaï, pratu Thapae), épicentre touristique de Chiang Mai et porte d’entrée habituelle de la Cité fortifiée. C’est là que se déroulera la cérémonie officielle d’ouverture du festival Yipeng/Loi Krathong samedi 31 octobre, à 18h (sans parler de l’élection de Miss et Mister Yipeng 2020, les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre, dès 19h).

Autre endroit incontournable du Yipeng/Loi Krathong, la place des Trois Rois (Three Kings’ Monument en anglais, พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์ en thaï), une place chère au cœur des habitants et qui a fait l’objet d’un article complet de notre part. S’y déroulera un Festival des Lanternes Lanna à ne pas manquer, surtout si vous êtes adepte des selfies bien que les décorations de cette année spéciale soit quelque peu riquiqui cette année. Elle offre une ambiance féerique en soirée. C’est là que 500 danseuses effectueront une touchante danse traditionnelle lanna samedi 31 octobre, à 18h, 18h30 et 19h. Immanquable (en savoir plus) ! Notez que l’ensemble des douves de la Cité fortifiée (« le carré ») se prête au dépôt des krathong. Il y en a même qui déposent leur krathong sur l’étang du parc Nong Buak Hard (สวนสาธารณะหนองบวกหาด) ! Autre spectacle qui vous ravira sur place : les fortifications encore sur pied (fruit d’un travail de rénovation) seront illuminées le samedi soir par des lampions traditionnels lanna en terre cuite (c’est le soir d’illumination officiel mais sans doute que dite illumination aura aussi lieu dimanche soir, puisque nombreux sont les habitants à y déposer leur chandelle durant Loi Krathong).

Deux rituels à ne pas manquer. Comme bien souvent en Thaïlande, toute fête a une connotation religieuse et les temples bouddhistes ne manquent bien entendu pas d’y participer. Ainsi du Yipeng/Loi Krathong où le sermon Tang Tham Luang sera psalmodié tous les temples ou presque. L’année dernière, le Wat Sri Don Chai (วัดศรีดอนไชย), dans le quartier du Night Bazaar, avait été mis en lumière. De même que le magnifique Wat Lok Moli (วัดโลกโมฬี), où vous pouvez écouter ce grand sermon.

Mais la cérémonie attendue par beaucoup d’entre vous, c’est le lâcher de lanternes célestes qu’effectuent les moinillons du Wat Phan Tao (วัดพันเตา), rituel précédé par des prières et une courte séance de méditation. Il n’aura cependant pas lieu cette année, rénovation du temple oblige ! Sachez cependant qu’un autre temple propose une cérémonie tout aussi émouvante, impliquant elle aussi des moinillons, le Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง)… On vous donne les détails de ces événements plus bas dans notre article. La carte Google Maps ci-dessous doit encore être mise à jour (merci de votre patience) :

Précisons encore que des centaines de stands sur place vous permettront de vous sustenter ou encore d’acquérir lanternes et krathong. À vous de voir si vous préférez vous promener en ville afin de vous imprégner de l’ambiance magique qui y régnera (programme ci-dessous), si vous désirez privilégier un repas organisé dans un restaurant (conseils ci-après) ou alors si vous souhaitez prendre une part active aux lâchers géants de lanternes célestes, buffet inclus, à l’extérieur de la cité (cf. paragraphe ad hoc).

On vous rappelle cependant que la fête reste magnifique au cœur même de la ville malgré l’interdiction d’y lâcher votre propre lanterne. D’autant plus que le festival cette année se déroule en même temps que les marchés piétonniers du samedi soir, à Wualai, et du dimanche soir, le fameux Sunday Walking Street Night Market de nos amis anglophones, au cœur de la Cité historique. C’est dire que les stands s’égrèneront sur près de deux kilomètres, entre le monument des Trois Rois et le pont Nawarat ! Reste en suspens le nombre de participants, qui sera forcément limité, fermeture des frontières thaïlandaises oblige.

Certains profiteront du spectacle féerique depuis les hauteurs et n’hésitent pas à monter au Doi Suthep, la montagne tutélaire de la ville, que ce soit depuis les divers points de vue ou alors depuis le temple éponyme lui-même (de là, il est aussi interdit de lâcher sa lanterne céleste). Et c’est vrai que c’est une option digne d’intérêt car, de là-haut, beau est le spectacle de toutes les lanternes célestes… Autre possibilité tout aussi intéressante : fêter Loi Krathong en ville un soir et à l’extérieur un autre soir. Les destinations ne manquent pas, que ce soit vers Doi Saket ou à Lamphun…

À vous de décider du lieu où vous fêterez le Loi Krathong 🏮

La féerie représentée ci-dessus en vidéo ne fait pas partie du programme officiel. Et pour cause, la fête se déroulera à Lamphun, au sud de Chiang Mai. D’autres villes proposeront une animation qui en tentera certains. Encore une raison pour patienter un brin avant d’établir votre programme définitif.

Les 7 lieux d’exposition

Grande parade annulée. Vous le savez désormais, pour voir la grande parade du Yipeng, où les chars décorés défilent, il vous faudra attendre l’édition 2021 (c’est du moins ce qu’on espère à moins que le nouveau coronavirus fasse encore des siennes) ! La parade de cette année 2020 a donc été annulée, remplacée par 7 lieux d’exposition. C’est la solution trouvée par les organisateurs afin que les quelques chars déjà conçus puissent être admirés par la population. Ces chars – qui représentent de grands krathong – font l’objet d’un concours parrainé par S.M. le roi Rama X (la remise des prix aura lieu le dimanche 1er novembre, à 18h, à la place des Trois Rois (7)).

Voici les 7 endroits retenus où il s’agira impérativement de vous rendre puisque non seulement vous pourrez y admirer les chars en question mais les lieux seront décorés, en plus d’être animés dimanche (en cliquant sur le lieu, vous le verrez sur Google Maps, le tout est résumé sur la carte publiée en dessous, que vous pouvez consulter en ligne ici; l’heure correspond à celle où sera donné un show sur place le dimanche 1er novembre 2020 et le nom est celui du commanditaire du char décoré) :

  1. Porte Chiang Mai (ประตูเชียงใหม่) : Huan na Chiang Mai (17h30) et le club des étudiants de l’université Chiang Mai Provincial Sukhothai Thammathirat (17h45).
  2. Porte Suan Dok (ประตูสวนดอก) : Simantra, qui est un magasin de fleurs (18h15) et Rachawadee, un groupe folklorique visant à conserver la culture locale (18h30).
  3. Porte Chiang Phuak (ประตูช้างเผือก) : l’université Thailand National Sports, campus de Chiang Mai (19h), la fondation Raks Thai (19h15) et le temple Chok Chai (Pa Yang Ngam, district de Doi Saket (19h30).
  4. Mairie de Chiang Mai (สำนักงานเทศบาลนครเชียงใหม่) : le consulat général américain, la mairie de Chiang Mai, Yupin, un magasin de fleurs (20h), Nui, un autre magasin de fleurs (20h15) et Trakarnta, un magasin de produits locaux (20h30).
  5. Carrefour Sompet : le groupe Chiang Mai Muang Ngam (21h) et le groupe Lanna Heathoi (21h15).
  6. Place de la Porte Thapae (ประตูท่าแพ) : Rajamangala, l’université technologique du Lanna (21h45) et la CMU, l’université de Chiang Mai (22h), de même que le Consulat de Chine.
  7. Place des Trois Rois (Three Kings’ Monument en anglais, พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์ en thaï) : l’université Maejo (22h30h), l’université bouddhiste Mahamakut, campus du Lanna (22h45) et Alangkan, un magasin de produits locaux (23h).

Ainsi, vous pourrez profiter d’un show non-stop le dimanche 1er novembre 2020, de 17h30 à 23h15 (en vous déplaçant cependant, du premier au septième site). Retrouvez toutes ces indications sur le site officiel du Yipeng / Loi Krathong 2020. Le tout devrait être diffusé en direct par la ville de Chiang Mai, sur sa page Facebook et son canal YouTube.


Où dormir ? Faut-il réserver à l’avance ?

La Toussaint marque généralement le début de la haute saison ici au nord de la Thaïlande. Et Yipeng est même un des pics touristiques de Chiang Mai. C’est dire que les hôtels sont habituellement pris d’assaut. Cependant, en cette période de pandémie sanitaire, la situation a bien changé : beaucoup d’hôtels ont définitivement fermé, à l’image de notre partenaire privilégié, le très apprécié Swiss-Lanna Lodge, une auberge où Toto, Thaïlandaise parlant français, vous recevait dans la langue de Molière. Le taux d’occupation des hébergements restés ouverts est faible, très faible, de sorte que vous ne devriez avoir aucun souci pour trouver un hébergement convenable. Bien évidemment, si vous êtes du genre exigeant, si vous ne désirez point perdre de temps sur place à la recherche d’une chambre ou si votre intention est de dormir dans votre hébergement préféré, une réservation préalable est indiquée.

La rivière Ping étant la pierre angulaire des festivités, c’est dans le quartier Wat Ket qu’il vous faudra dormir si vous désirez être au cœur du Yipeng, Attention : la circulation routière sera congestionnée dans ce quartier les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020, ce dès l’après-midi. Mais avouons qu’avec la facilité de déplacement à bon compte qu’offre le service de taxi à la demande Grab, il n’est pas impératif de choisir cette zone pour y dormir. Consultez donc les disponibilités des hôtels et auberges à Wat Ket via notre partenaire, Booking.com :

Booking.com (function(d, sc, u) { var s = d.createElement(sc), p = d.getElementsByTagName(sc)[0]; s.type = ‘text/javascript’; s.async = true; s.src = u + ‘?v=’ + (+new Date()); p.parentNode.insertBefore(s,p); })(document, ‘script’, ‘//aff.bstatic.com/static/affiliate_base/js/flexiproduct.js’);

Quelques adresses d’établissements hôteliers recommandables (les prix moyens sont plus bas que ceux de l’année dernière):

  • Si vous exigez une piscine (établissements listés ici du moins cher au plus cher) :
  • Si vous recherchez des hébergements flambant neufs, voici quatre adresses fort appréciées de leur clientèle (toujours du moins cher au plus cher) :
    • L’auberge HAB40;
    • Le iRiver, au bord de la rivière (privilégiez les chambres à l’étage, avec fenêtre);
    • L’hôtel Sleep Walker ne sera hélas pas ouvert avant le 1er décembre 2020 (la décoration de sa façade donne le ton);
    • The Bridge, un éclectique luxotel pour qui peut se le permettre.
  • Et pour ceux qui visent un prix-plancherMapping Hostel est une bonne option, les pieds dans la rivière Ping.

Notre partenaire privilégié, le Swiss-Lanna Lodge, n’offre plus d’hébergement. Néanmoins, aussitôt que les frontières du royaume seront ouvertes au tourisme, Toto, la gérante francophone, vous offrira ses services sous l’égide du Swiss-Lanna Tour : les meilleurs conseils en matière d’hébergement et d’activités à réaliser dans la Rose du Nord.


Loi Krathong, un festival gratuit ou payant ?

Répondons d’emblée, en le martelant :
le festival Yipeng/Loi Krathong ici à Chiang Mai est GRATUIT !

Aussi, vous n’aurez rien à débourser pour assister aux diverses manifestations qui égaient la fête. Que ce soit le dépôt des krathong – frêles embarcations végétales, parfois décorées de manière somptueuse – le lancer de votre propre lanterne céleste (ailleurs qu’en ville de Chiang Mai), la cérémonie d’ouverture, les divers spectacles folkloriques, les cérémonies religieuses dans les temples, le feu d’artifice (il ne devrait pas y en avoir cette année…) ou encore les quelques lâchers de lanternes célestes qui illumineront le ciel de Chiang Mai ( en des lieux et à des heures limités cependant). C’est là tout un programme qui magnifie votre séjour dans la Rose du Nord. Et c’est gratuit !

Évidemment, vous devrez au préalable acheter votre lanterne et votre krathong (des dizaines de stands vous en proposeront), quoique l’idéal reste de composer le vôtre (plusieurs ateliers sont proposés, souvent par votre hôtel/auberge).

Mais alors, pourquoi y a-t-il un prix de vente affiché ? Cela peut paraître paradoxal pour un festival gratuit, organisé par les autorités. En fait, si le festival en lui-même est gratuit, des organisateurs privés en profitent pour proposer des activités payantes autour du Loi Krathong. C’est notamment le cas des restaurateurs qui organisent une soirée à thème, avec un menu spécial, un lâcher de lanternes célestes, le dépôt d’un krathong sur la rivière – parfois un atelier pour apprendre à les confectionner, voire un spectacle folklorique avec quelques danses du Lanna, du nom de l’ancien royaume de Thaïlande au riche passé culturel. On vous en parle plus à fond ci-dessous. Autre exemple d’activité payante : la soirée spéciale Loi Krathong passée dans une barge flottant sur la rivière Ping (une activité qui n’est cependant pas proposée cette année).

Et quid du lâcher géant de lanternes célestes ? C’est là que le bât blesse ! La Fête des Lumières est très populaire en tant que telle en Thaïlande. On vous a déjà dit qu’ici à Chiang Mai, elle se confond avec une autre fête, le Yipeng. Et c’est dans le cadre du Yipeng que les lanternes célestes sont lâchées dans le ciel, ce qui donne lieu à un spectacle féerique il est vrai. Or, une organisation religieuse s’est emparée de l’événement il y a quelques années – le lâcher de lanternes célestes – et l’a transformé en un rituel ma foi des plus spectaculaires et photogéniques : un lâcher géant de lanternes (plusieurs milliers simultanément) auquel nous avons d’ailleurs participé. D’autres organisateurs ont copié l’événement de sorte que les lâchers géants de lanternes célestes sont légion maintenant. On vous en reparle ci-dessous mais on tient à vous rassurer : il est bien superflu de se rendre à Mae Joe par exemple, lieu du rassemblement en question – facturé au prix fort – afin de profiter de la magie du Loi Krathong !

On vous a déjà dit qu’il y a bien évidemment d’autres villes et villages alentour qui organisent leur Yipeng/Loi Krathong. C’est par exemple le cas de Lamphun ou Doi Saket. Certains prestataires ont créé des packages avec transport, repas, krathong et lanterne céleste, le tout accompagné par un guide. C’est là prestation payante, obvie. Mais rien ne vous empêche d’y aller par vos propres moyens et là aussi la fête en tant que telle est gratuite !

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Loi Krathong / Yipeng – Le programme officiel 2020

On vous livre ci-dessous la traduction française du programme officiel de la Fête des Lumières 2020 à Chiang Mai. Il faut cependant savoir que ce programme – sujet à modifications – ne recouvre de loin pas toutes les activités organisées durant ce magnifique festival, le plus beau que donne à admirer la Rose du Nord. En cliquant sur les liens des lieux, vous les verrez indiqués sur Google Maps.

SAMEDI 31.10.2020

HoraireActivitésLieu
8h09 à 11h30Cérémonie d’adoration au sanctuaire de l’esprit de famille et à la pagode blanche avec demande de pardon à l’esprit de la rivière PingQuai Srithong face à la mairie de Chiang Mai (สำนักงานเทศบาลนครเชียงใหม่)
18hCérémonie d’ouverture officielle du Festival Yipeng 2020Place de la Porte Thapae (ประตูท่าแพ)
Dès 18h30Allumage des chandelles du LannaTout autour des fortifications de la Cité historique
19h à 23hFestival des Lanternes du Lanna, avec une exposition des savoirs traditionnels locauxPlace des Trois Rois (พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์), en face du musée folklorique Lanna (พิพิธภัณฑ์พื้นถิ่นล้านนา)
19hConcours de beauté Yipeng des enfants (Yipeng Kids)Mairie de Chiang Mai (สำนักงานเทศบาลนครเชียงใหม่)
19h à 23hMister & Miss Yipeng, concours de beauté tant masculin que fémininPlace de la Porte Thapae (ประตูท่าแพ)
19h à 22hDépôt officiel des khratongLe long de la rivière Ping, notamment à la mairie de Chiang Mai (สำนักงานเทศบาลนครเชียงใหม่)
19h à 21hExposition des « grands krathong » (soit les chars qui habituellement défilent lors du cortège annulé cette année)En 7 endroits différents concentrés dans la Cité historique (voir carte ci-dessous)
19h à 23hDécorations à l’aide des lanternes du LannaTout autour des fortifications de la Cité historique, principalement les quatre portes (Thapae (ประตูท่าแพ), Chiang Mai (ประตูเชียงใหม่), Chang Phuak (ประตูช้างเผือก) et Suan Dok (ประตูสวนดอก)).
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DIMANCHE 01.11.2020

HoraireActivitésLieu
19h à 23hFestival des Lanternes du Lanna, avec une exposition des savoirs traditionnels locauxPlace des Trois Rois (พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์), en face du musée folklorique Lanna (พิพิธภัณฑ์พื้นถิ่นล้านนา)
19h à 23hMister & Miss Yipeng, finale du concours de beauté, tant masculin que fémininPlace de la Porte Thapae (ประตูท่าแพ)
19h à 21hExposition des « grands krathong«  (soit les chars qui habituellement défilent lors du cortège annulé cette année)En 7 endroits différents concentrés dans la Cité historique (voir carte ci-dessous)
18hCérémonie d’attribution du Trophée royal du plus beau krathong (on parle ici des chars exposés)Place des Trois Rois (พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์)
19h à 23hDécorations à l’aide des lanternes du LannaTout autour des fortifications de la Cité historique, principalement les quatre portes (Thapae (ประตูท่าแพ), Chiang Mai (ประตูเชียงใหม่), Chang Phuak (ประตูช้างเผือก) et Suan Dok (ประตูสวนดอก)).

D’autres endroits seront spécialement animés à l’occasion du Loi Krathong. On pense ici à l’Ancient House, par exemple, sise au bord de la rivière Ping (festivités du 10 au 12 novembre 2019); ce d’autant que cette ancienne maison Lanna vient d’être restaurée. À l’extérieur de la ville, le Royal Flora organise lui aussi sa soirée Yipeng. Il y a également The River Market qui est pris d’assaut. Par ailleurs, le programme officiel ne dit rien des ateliers que vous pourrez suivre, comme par exemple celui qui avait fait grand succès l’année dernière à la Lanna Rice Barn où vous repartiez avec votre krathong fait de vos propres mains. Et enfin, les restaurateurs peaufinent encore leur carte à cette occasion. Vous l’aurez compris : la fête est répartie en moult endroits de la ville (consultez à cet effet notre paragraphe « Loi Krathong, c’est où ? », avec sa carte interactive des diverses animations qui vous sera d’une grande utilité).

On vous rappelle que le présent programme officiel est susceptible de modifications de dernière minute; à cet effet, consultez notre page Facebook (une page que vous pouvez aimer ou du moins vous y abonner). Nous tâchons bien sûr de vous donner lesinformations les plus complètes et les plus pertinentes (comme nous l’avions fait pour l’édition 2017 à travers un article ô combien complet). Merci de votre compréhension.

INTERDICTIONS. Les lâchers de lanternes célestes sont interdits en ville de Chiang Mai (et quelques districts autour) ! Ils ne sont autorisés qu’en des lieux prédéfinis le samedi 31 octobre et le dimanche 1er novembre 2020, de 19h à 1h du matin (voir ci-dessous).

Vous n’êtes pas sans savoir que les lanternes célestes lâchées au ciel… retombent une fois le feu des lampions consommé, occasionnant d’importants dégâts  : perturbation des vols aériens, déclenchement d’incendies et pollution de la nature (ainsi de l’immense surface du zoo qui réceptionne hélas beaucoup de ces déchets venant du ciel, dérangeant les animaux, les pandas notamment) ! C’est pourquoi le Gouverneur de la province a émis des directives très strictes et qu’une grande zone d’interdiction a été définie : elle comprend toute la ville de Chiang Mai ! Ailleurs, les lâchers de lanternes célestes ne sont autorisés qu’en des lieux prédéfinis le samedi 31 octobre et le dimanche 1er novembre 2020, de 19h à 1h du matin exclusivement (détails). Conformez-vous aux instructions des organisateurs et Imitez la population locale.

Voilà donc pour l’heure le programme de ce qui est sans nul doute la plus belle fête à vivre ici à Chiang Mai. À retenir pour cette année 2020 :

  • un Festival des Lanternes du Lanna dès le 22 octobre 2020 sur la place des Trois Rois;
  • une superbe danse Lanna le samedi 31 octobre 2020, en 3 rounds (18h, 18h30 et 19h) sur la place des Trois Rois également (malheureusement au même moment que la cérémonie d’ouverture);
  • une cérémonie d’ouverture officielle le samedi 31 octobre 2020, à 18h, sur la place Thapae (qui ne sera hélas suivi d’aucun défilé);
  • peut-être une cérémonie des moinillons du Wat Sai Moon Muang, le samedi 31 octobre 2020 (l’année dernière, elle avait lieu à 19h30). Ce qui est sûr, c’est qu’aucune cérémonie ne sera donnée par les moinillons du Wat Phan Tao !
  • la journée officielle du dépôt des krathong est fixée au samedi 31 octobre 2020;
  • pas de grande parade Yipeng – ni feu d’artifice officiel – mais 7 places animées où vous pourrez admirer les grands krathong (de magnifiques chars décorés), le samedi 31 octobre comme le dimanche 1er novembre 2020;
  • l’interdiction des lâchers de lanternes célestes en ville de Chiang Mai ! Ailleurs aux alentours, ceux-ci ne sont autorisés qu’en des lieux prédéfinis le samedi 31 octobre comme le dimanche 1er novembre 2020, de 19h à 1h du matin (détails);
  • seuls 4 lancers géants de lanternes célestes sont au programme (voir ci-dessous).

« Rejoignez le festival Yipeng de Chiang Mai tout en préservant la tradition du Lanna et célébrez la fête sans pétards nuisibles et sans alcool ». C’était le slogan officiel de l’année dernière. Nous avons été incapable de trouver celui de cette année. Mais quoi qu’il en soit, l’alcool est prohibé dans toutes les zones de fête du Loi Krathong. Détail d’importance tant les Thaïlandais tiennent compte de l’habillement : la population de Chiang Mai appréciera vous voir habillé.e en tenue traditionnelle Lanna durant ces festivités.

On vous souhaite bien sûr la plus belle des Fêtes des Lumières (Loi Krathong) et celle couplée des Lanternes (Yipeng) cette année 2020 !

Programme officiel (mais non complet, comme déjà expliqué) : en anglais, en thaï et en chinois, et résumé dans ces trois langues ici. Vous l’avez en français ci-dessus.

Interdictions et consignes

Pour que la Fête des Lumières restent un émerveillement, il vous est demandé de respecter quelques consignes :

  • Portez un masque facial et utilisez les gels désinfectants mis à disposition.
  • Ne lâchez votre lanterne céleste que dans les lieux autorisés et abstenez-vous de lancer des fusées (même interdiction pour les pétards).
  • Évitez d’utiliser du plastique pour la nourriture et utilisez les poubelles réparties sur les divers sites.
  • N’achetez que des krathong recyclables (pas de plastique) ou mieux, composez le vôtre.
  • L’alcool est prohibé sur tout l’espace de la fête !
  • Habillez-vous si possible en costume traditionnel local; cela sera fort apprécié.

On vous livre ci-dessous la carte des districts où il est strictement interdit de lâcher des lanternes célestes. Pour le dire autrement, il est officiellement impossible de lâcher des lanternes en ville de Chiang Mai ! Pour le faire, il vous faudra vous déplacer. Par exemple à Choeng Doi, à l’est de la ville. Attention : cette interdiction officielle, qui va à l’encontre des traditions du Yipeng, est plutôt bien respectée par la population. Toute infraction est punie d’une lourde amende et même d’emprisonnement. Alors, gare !


Autres événements festifs à ne pas manquer

On vous l’a déjà dit, allez au-delà du seul programme officiel afin de profiter au maximum de votre présence à Chiang Mai durant la plus belle fête que la ville offre. Entre aux événements, on vous en présente trois des plus attrayants

Nouveau marché au site historique Wiang Kum Kam

On en parle en premier car il se déroule le vendredi 30 octobre 2020, au site archéologique Wiang Kum Kan. Le Wiang Kum Kan (เวียงกุมกาม en thaï et ᩅ᩠ᨿᨦᨠᩩᨾᨠᩣ᩠ᨾ dans l’écriture du nord) ? C’est à proprement parler « la vieille ville de Chiang Mai » (à ne pas confondre avec la Cité historique, au centre, bien plus récente), une vieille ville qui ne se situe pas à l’emplacement actuelle de Muang Chiang Mai mais à 5 km au sud, dans le district de Saraphi.

Cette ancienne capitale du Lanna, du nom de l’ancien royaume du nord – on devrait parler plus précisément d’une alliance de chefferies – a été fondée à la fin du XIIIe siècle par le roi Mengrai, en bordure de la rivière Ping. Et c’est cette proximité qui perdra la ville puisque l’on attribue aux incessantes inondations le déplacement de la capitale plus au nord. Si vous vous y promenez, vous n’y verrez aucun bâtiment ancien hormis les quelques chedi en pierre qui parsèment le site. Tout simplement parce que les habitations étaient jadis construites en bois et que l’humidité ambiante ne permet pas leur conservation sur le long terme. Cependant, nous, on adore l’ambiance qui s’en dégage : des ruelles traversant un bourg champêtre avec des ruines éparpillée de-ci de-là; il faut idéalement découvrir le site en vélo avec, en point d’orgue, le Wat Chedi Liam.

Et c’est précisément le Loi Krathong qui a été choisi pour le lancement d’un nouveau marché qui se tiendra jusqu’au 12 avril 2021, fin de l’année siamoise, tous les 2es et 4es samedis du mois, de 15h à 21h30. L’inauguration a lieu vendredi 30 octobre 2020, de 15h à 21h30. Avec une cérémonie d’ouverture à 18h, suivi d’un spectacle traditionnel et d’une célébration bouddhiste (sermon).. Il s’agit bien sûr de faire la promotion du site – qui en a bien besoin – avec comme slogan : Wiang Kum Kam, en pays Lanna, pays du Dharma, pays doré empli de bonheur. Plus prosaïquement, ce marché vous propose des produits locaux, certains estampillés OTOP. Lors de l’inauguration, les organisateurs nous promettent un spectacle folklorique, une belle décoration faite de lanternes du Lanna, la présence de moines (qui ne manqueront pas de bénir les lieux), ainsi qu’une exposition culturelle.

Cela se passe aux abords des ruines du Wat E-Kang (โบราณสถานวัดอีค่าง), ici. Fort étonnamment, la page Facebook officielle du site n’en pipe mot.

Danse traditionnelle lanna

C’est là un spectacle incontournable pour qui n’a encore jamais assisté au fon leb, une danse traditionnelle qui revit grâce au travail de la dernière reine du Lanna, Dara Rasmi (l’une des concubines du roi Rama V). D’autant que dite danse est effectuée simultanément par des centaines de danseuses, les plus expérimentées se joignant aux plus jeunes.

En raison des mesures sanitaires imposées par la pandémie du Covid-19, les 500 danseuses qui habituellement effectuaient cette danse ont été reparties en trois groupes. Vous pourrez dès lors profiter de ce spectacle folklorique sur la place des Trois Rois le samedi 31 octobre 2020 à 18h, à 18h30 et à 19h. Un choix devra être fait pour celles et ceux désirant voir la cérémonie d’ouverture officielle qui, elle, se tient à 18h à la place Thapae…

Loy Kratong 2018 - Photo John Huang 4 recadrée FB cover
Danse traditionnelle Lanna réunissant 500 danseuses © Facebook – John Huang

Light of Faith, spectacle à la Lanna Wisdoms School

Lumière de la foi (Light of Faith), un show qui célèbre une fameuse épopée contant les aventures d’un corbeau blanc (“Khatikha Mahabrahma”). C’est là un spectacle exceptionnel, un show mêlant danse traditionnelle et contemporaine, chant et théâtre, le tout en habits traditionnels du Lanna. De quoi vous faire aimer la culture du nord thaïlandais.

Cela se déroule durant les festivités du Yipeng/Loi Krathong à la Lanna Wisdom School, le vendredi 30 octobre 2020, à 18h (l’entrée coûte THB 500.- pour les adultes et THB 250.- pour les étudiants). En incluant un repas, le prix est de THB 700.-. Malgré le prix demandé, nous ne pouvons que trop vous conseiller de vous y rendre (un conseil né des divers spectacles auxquels nous avons assisté sur place dont nous sommes revenus à chaque fois enchantés). Vous pouvez visionner le teaser.

La Lanna Wisdoms School (โฮงเฮียนสืบสานภูมิปัญญาล้านนา) est une institution culturelle qui défend les divers arts du Lanna, offrant quantité de cours, qu’ils soient d’ordre artistique ou artisanal. D’ailleurs, des ateliers en lien avec la Fête des Lumières ont lieux les 28, 29 et 30 octobre 2020, dans l’après-midi. Vous pourrez y apprendre à confectionner des chandelles traditionnelles (prateep), des lanternes du Lanna, ou encore des embarcations en feuilles de bananiers (sapao).

Les festivités du Yipeng au Night Bazaar et à l’Ancient House

Le Night Bazaar n’est plus que l’ombre de lui-même depuis la fermeture de ses principaux commerces durant la crise sanitaire du Covid-19. Une réouverture a suivi mais aucun client ne permet d’animer les lieux qui sont donc déserts. Néanmoins, tel un malade en réanimation, certains acteurs de cette rue commerçante tentent tant bien que mal de survivre.

Ainsi du marché Anusarn (ตลาดอนุสาร) qui sera quelque peu animé à l’occasion du Yipeng 2020, du vendredi 30 octobre au lundi 2 novembre 2020, dès 17h. Aucun cortège n’y arrivera, contrairement à l’année dernière. En revanche, un concours de beauté s’adressant aux enfants – en l’occurrence des fillettes – est mis sur pied le dimanche 1er novembre 2020, à 18h. Nous ne sommes point amateur de ce genre d’animation, d’autant que durant la même période, la fête américaine d’Halloween y est également célébrée dans un joyeux syncrétisme de mauvais aloi ! Qui sait si l’affluence espérée renversera l’ambiance maussade qui y règne actuellement…

Heureuse initiative de la part de ce marché que de collaborer avec un autre endroit qui ne manque jamais de célébrer les grandes festivités de la Rose du Nord. On parle ici de l’Ancient House (บ้านโบราณเชียงใหม่), belle demeure en bois qui revendique plus de 150 ans d’âge, sise en bordure de la rivière Ping, de quoi y déposer votre krathong. Si vous vous intéressez aux magnifiques maisons en bois du nord thaïlandais, on vous renvoie alors à notre article sur les maisons du Lanna.

Bien que les enseignes commerciales aient déserté le lieu depuis plusieurs mois déjà, le Yipeng et le Loi Krathong y seront célébrés les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020, de 17h à 23h. On nous promet une ambiance de fête avec la présence de chefs cuisiniers de grands hôtels de Chiang Mai. Seul hic : là aussi, Halloween sera de la partie ! Retrouvez sur Facebook
➥ le marché Anusarn;
➥ l’Ancient House.

Édition spéciale du marché Cham Cha, à Sankamphaeng

C’est devenu une tradition pour ce marché du week-end que nous adorons, le marché Cham Cha (ฉำฉา) : offrir une édition spéciale à l’occasion des grandes festivités (le Nouvel An et donc la présente Fête des Lumières). Kad Ton Yon (กาดต่อนยอน), c’est le nom de cette édition spéciale, ton yon signifiant « lentement, en prenant son temps ».

Cham Cha est marché qu’on ne cesse de vous recommander. L’arrêt idéal pour flâner avant ou après d’aller au restaurant Meena (มีนา มีข้าว), primé par le Guide Michelin. Une adresse qui vous permet d’apprécier une cuisine thaïlandaise à prix doux, avec des mets du nord bien sûr (la patronne vient d’ici) mais également du sud (région d’origine du patron). Invitation en vidéo.

Mais à lui seul, le marché vaut le déplacement (il se trouve dans le district de Sankamphaeng, peu avant Bosang, ici. L’originalité des produits artisanaux proposés devrait vous convaincre. C’est une communauté dynamique qui l’anime, Loang Him Kao. En plus d’une offre culinaire conséquente, vous sont proposés des vêtements originaux, inspirés de la riche culture du Lanna, faites de nombreuses minorités ethniques. Des défilés de mode y sont régulièrement organisés. D’ailleurs, un autre événement a mis en avant la créativité de cette communauté entreprenante, le #CMCM2020, soit le festival Chiang Mai Creative Mind 2020. Que la mode vous attire ou non, jetez donc un œil à ces habits (ils feront l’objet d’un grand défilé de mode au mois de novembre).

Les commerçant du marché Cham Cha vous attendent sur place du vendredi 30 octobre au dimanche 1er novembre 2020, de 9h (ou 10h) à la tombée de la nuit. Au programme : vendredi 30.10, à 10h30 : cérémonie d’ouverture; samedi 31.10, à 15h : cérémonie bouddhiste kathina et enfin dimanche 01.11, à 15 : défilé de mode.

Ces photos vous donnent une idée de l’ambiance. The North a consacré un reportage vidéo à ce marché.

Retrouvez sur Facebook le marché Cham Cha, la communauté Loang Him Kao, ou encore le restaurant ô combien recommandable Meena Rice Based.

Yipeng traditionnel à Choeng Doi

Vous savez maintenant que le Festival des Lumières requiert de l’eau pour y déposer son krathong. Quoi de mieux qu’une réserve naturelle à cet effet ? La municipalité de Choeng Doi dispose d’une telle réserve, Nong Bua Prachao Luang (หนองบัวพระเจ้าหลวง), non loin du Wat Doi Saket. Et c’est là que nous conseillons vivement de vivre le Loi Krathong à toute personne à la recherche d’authenticité. Non parce que s’y déroule un lâcher simultané (cf. paragraphe y relatif) mais parce qu’ici, aucune horde touristique étrangère ne vient effrayer les locaux (bien que cette année, il n’y aura aucune horde touristique étrangère nulle part) ! Ce sont les habitants de tout le district de Doi Saket et au-delà qui célèbrent la Fête des Lumières de manière traditionnelle (et plus que champêtre). Plusieurs minorités ethniques pourront être reconnues par les plus observateurs d’entre vous.

Durant les trois jours de fête, vous pourrez admirer des milliers de lanternes traditionnelles lanna agrémenter le site, de même que 2000 chandelles (prang prateep) illuminant la surface lacustre en soirée. Si tenté.e vous êtes de rejoindre ce lieu de festivités où mille lanternes du Lanna vous y attendent, en voici le programme (que vous pourrez agrémenter par l’agréable visite du Wat Phra That Doi Saket, perché sur la colline) :

  • Vendredi 30.10 : danse folklorique à 18h et concours de beauté Miss Tiffany à 20h (Miss Tiffany n’est pas une femme).
  • Samedi 31.10 : cérémonie d’ouverture à 19h30, puis lâcher simultané des lanternes célestes en honneur de Phra Ket Keaw Chulamanee à 20h (c’est le nom du Bouddha présent en ces lieux), suivi d’un spectacle des membres d’une minorité ethnique, avec un concert d’un artiste qui clora la soirée.
  • Dimanche 01.11 : concours de chant thaïlandais (luk tung) à 20h suivi d’un spectacle de Nut Kittisarn & the Pers à 21h.

Page Facebook de la municipalité de Choeng Doi.

Yipeng traditionnel au Wat Ton Kwen

Lui aussi en fête, le site du Wat Ton Kwen accueillera les habitants du coin. C’est dire que vous pouvez vivre un Loi Krathong traditionnel dans ce témoin de l’architecture religieuse lanna, en contact avec la population locale. Les animations habituelles sont proposées (décorations faites de lanternes et de chandelles du Lanna, spectacle folklorique, présence de moines avec sermon (comme son nom l’indique, le Wat Ton Kwen est un temple bouddhiste). Avec des stands de nourriture locale.

Nous n’aurons hélas pas l’occasion d’obtenir le programme précis : laissez-vous donc bercer par la grâce de l’inattendu les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020, de 10h à 20h30. C’est ici. Et si vous souhaitez en savoir plus sur ce temple à visiter impérativement une fois à Chiang Mai, on vous en dit bien plus dans cet article.


Récitation du sermon Tang Tham Luang

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Yee Peng Lantern Festival Night Bazaar Photo 3 EN

Durant les festivités du Loi Krathong, les temples bouddhistes sont en fête, visités qu’ils sont par quantité de dévots. Et c’est l’occasion pour les moines d’effectuer un rituel annuel : la psalmodié du sermon Tang Tham Luang (correspondant à la cérémonie Thet Mahachat ailleurs en Thaïlande). Un rite que ne manquera pour rien au monde tout Thaïlandais bouddhiste qui se respecte (et qui désire par là accumuler des mérites).

Nous ne saurions que trop vous recommander d’entrer à cette occasion dans un monastère bouddhiste sans oublier de revêtir une tenue descente (épaules et genoux couverts). Comme la plupart des Thaïlandais, vous ne comprendrez pas un mot du sermon – il est chanté en pali (ou pāli), langue indo-européenne des premiers textes bouddhiques, tipitaka, utilisée encore aujourd’hui comme langue liturgique dans le bouddhisme theravada, le courant majoritaire ici en Thaïlande.

Vous ne devriez avoir aucune peine à trouver en ville un temple assurant ce rituel puisque beaucoup d’entre eux le proposent (l’année dernière ce fut par exemple le cas du Wat Don Chai (วัดดอนชัย ต.ป่าแดด), près du Night Bazaar, et du Wat Lok Moli (วัดโลกโมฬี), un temple rénové dont l’architecture Lanna devrait vous émouvoir comme elle nous a touchés. Outre le wiharn et le chedi, ne manquez pas de visiter le sanctuaire accueillant des centaines de coqs (sur la droite du chedi, de l’autre côté de la route), de même la statue de Ganesh, juste à côté du sanctuaire. Ces lieux de culte sont joliment décorés de lanternes du Lanna, obvie.

Tang Tham Luang

Avant que le prince Siddhārtha Gautama n’atteigne l’illumination, devenant ainsi le Bouddha historique, la tradition lui attribue 547 vies antérieures. Un recueil raconte les dix existences les plus exemplaires que vécut Bouddha : il s’agit du Thotsachat.  Chacune de ces vies illustre l’une des « perfections » (pārami) nécessaires pour atteindre l’illumination (nipphan en thaï). Une version simplifiée de ce texte est au programme des cours d’éducation morale prodigués dans les écoles primaires du royaume. Ainsi, tout Thaïlandais en connait le contenu, retrouvant des scènes dans les peintures murales des monastères bouddhistes. Ces récits des vies antérieures du Bouddha, ou jātaka, se présentent sous la forme de sermons prêtés à Gautama.

Le jātaka qui narre la vie de Wessandorn (ou Vessantara), l’avant-dernière incarnation de Bouddha, avant qu’il ne renaisse comme Siddhārtha Gautama, revêt une importance toute particulière dans l’optique des bouddhistes thaïlandais. Il est la « grande renaissance », mahachāt, celle qui, sous couvert du don de soi, synthétise au plus haut point les autres pārami. D’autre part, la narration publique une fois l’an des treize chapitres de ce jātaka par des moines récitants talentueux est un temps fort du calendrier des fêtes bouddhiques, à laquelle se doivent d’assister toutes celles et tous ceux qui souhaitent accroître leur lot de mérites. Le prince Wessandorn abandonne tous les attributs matériels de son statut pour vivre en ermite dans la forêt. Lorsqu’au final il accepte d’assumer ou de servir la fonction royale, c’est toujours pour faire triompher la vertu bouddhique et assurer une gouvernance éclairée.

La coutume bouddhiste Lanna connue sous le nom de Tang Tham Luang consiste à écouter le grand sermon récitant la dernière vie du bodhisattva. L’épisode populaire de Wessandorn comprend 13 épisodes. Le mot tang signifie début. Ainsi, l’expression Tang Tham Luang pourrait signifier écouter le sermon de la nouvelle version de l’écriture bouddhiste. Et c’est ce rituel que vous pouvez vivre à Chiang Mai durant le Yipeng.

Pour aller plus loin :

Sans rien vous promettre, nous tâcherons un jour de vous dresser une liste des temples de Chiang Mai et alentour où figurent des peintures liées à la vie du prince Wessandorn. Des informations que vous pouvez retrouver, en thaï, de-ci de-là, tel ce travail photographique de préservation-ci.


Cérémonies des moinillons…

au Wat Phan Tao…

Vous êtes beaucoup à attendre Loi Krathong pour assister à une émouvante cérémonie religieuse menée par de jeunes moinillons. Aux milliers de lanternes du Lanna scintillantes dans la nuit, s’ajoutaient celles des moinillons du Wat Phan Tao (une cérémonie similaire était organisée durant une autre fête bouddhiste, l’Asanhabucha). Les moinillons s’approchaient en fil indienne accompagnés par cette lancinante musique, Buddham Sarnam Gachhammi (que nous pouvons traduire librement par « Je fais confiance au Seigneur Bouddha »; ici une autre version).

Loy Kratong 2018 - Wat Pan Tao Photo วัดพันเตา Wat Pan Tao recadrée (cover FB)
Fantasmagorie du Yipeng © Line – Chiang Mai News

C’est à l’imparfait que nous écrivons tout cela car il n’y a plus de rituel au Wat Phan Tao. Ainsi, cette année, aucun touriste ne pourra en profiter ! Non pas parce que les frontières sont fermées mais tout simplement parce que le temple en question est en rénovation et le monticule sur lequel était organisé ce rituel enchanteur a tout bonnement disparu.

C’est donc une vidéo collector que nous vous proposons ci-dessous, ne sachant pas si ce rituel sera un jour repris par le Wat Phan Tao :

Emplacement et page Facebook du Wat Phan Tao (วัดพันเตา).

… et peut-être au Wat Sai Moon Muang

Il est un temple en ville de Chiang Mai qui organise lui aussi des cérémonies impliquant des moinillons lors des grandes fêtes bouddhistes. Il s’agit du Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง). L’année dernière, dite cérémonie a lieu quatre soirs durant; un rituel plus solennel, sans hordes touristiques (et le risque cette année d’en voir débarquer est ténu). Ce fut un moment de grâce que ces quelques photos nous rappellent. Qu’en sera-t-il cette année 2020 ? Seuls ceux se rendant sur place le sauront…

Emplacement et page Facebook du Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง).

Sérénité dégagée par ces moinillons au Wat Sai Moon Muang © Facebook – Panupong Boonruang

Lâcher géant de lanternes à Mae Jo. Y aller, ou pas ?

YeePeng2017LannaDuthankaLogo

Bien qu’il ne soit en rien partie prenante du Loi Krathong original, beaucoup considèrent que le fameux lâcher de lanternes géant est l’événement-phare de la Fête des Lumières. Avouons que lancer une lanterne en compagnie de milliers d’autres festivaliers procure une émotion unique. Sans parler de la féerie que d’admirer des milliers de lanternes célestes s’élevant au ciel, éclairées à la seule lueur d’une bougie.

Rendons à César ce qui appartient à César : on doit cette lumineuse initiative au Dhammakaya, un mouvement bouddhiste aux méthodes marketing éprouvées. C’est lui qui le premier a eu l’idée d’organiser un tel événement : réunir des milliers de participants afin qu’ils lâchent tous au même moment leur lanterne céleste. Cela se passe au nord de Chiang Mai, à Mae Jo, au centre bouddhiste Lanna Dhutanka (ธุดงคสถานล้านนา). Pour vous donner une idée de l’ambiance magique qui y règne – nous y étions – jetez donc un œil sur l’intéressant compte-rendu du photographe Stéphane Bidouze (photos et vidéo).

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Généralement, deux lâchers de lanternes étaient organisés, un premier événement gratuit destiné à la population locale, très populaire, et un second, payant, où les touristes étrangers devaient s’inscrire longtemps à l’avance. Cependant, les milliers de lanternes lâchées au vent causent deux problèmes d’importance : en premier lieu, certaines retombent et créent des incendies, mais surtout, ces lanternes gênent la circulation aérienne, l’aéroport de Chiang Mai étant près de la ville. Ainsi, dès 2015, les autorités ont décidé de restreindre ces lâchers de lanternes. Cette année-là, deux seuls créneaux-horaires ont été autorisés. Face à cette situation, le Dhammakaya, étant réputé pour son avidité financière, a bien entendu choisi de privilégier le jour payant au détriment du lâcher gratuit où était conviée la population siamoise !

Dhammakaya, une secte bouddhiste controversée. L’événement est organisé par la fondation Duangtawan Santiparp. Il se déroule au Thudongkhasathan Lanna (Lanna Dhutanka). Cette fondation est une émanation du Dhammakaya, secte bouddhiste. Certains d’entre vous pourront être étonnés de voir accolé au terme « bouddhiste » – un terme généralement bien perçu en Occident – celui de « secte » – qui, lui, a clairement une connotation des plus négatives. Or, il se trouve que ce mouvement sectaire est très controversé ici en Thaïlande. Mais il faut lui reconnaître un sens du marketing des plus aiguisés (et l’organisation du lâcher géant de lanternes célestes en fait partie – de même que l’aumône à 10 000 moines par exemple).

C’est la raison qui nous pousse à poser la question : y aller, ou pas ? De notre point de vue, c’est avec les plus grandes réticences que nous répondrions positivement, d’autant que cette année, le lancer simultané n’est pas garanti. Mais franchement, si vous deviez nous poser la question, on préférerait encore vous répondre : « Non, n’y allez pas » ! Pourquoi donc ? Comme seule la version touristique de l’événement – payante, à prix d’or, rappelons-le – a été maintenue, il ne nous semble pas opportun d’y participer. La magie qu’avait la version populaire ne s’y retrouve point. Venir en Thaïlande pour partager un tel moment avec la population locale, oui. Y venir pour lâcher une lanterne en compagnie des seuls touristes, non !  Sans parler du prix prohibitif demandé (plus de THB 5’000.- pour le ticket Standard et près de trois fois plus en version VIP !). In fine, à vous de voir si vous voulez participer à l’expansion d’une secte bouddhiste, tout impressionnants que soient les événements qu’elle organise. Précisons qu’il est dit que les bénéfices de la manifestation viennent en aide aux enfants des minorités ethniques montagnardes de la région… Maintenant, avouons tout de même qu’un aspect pratique règle cette question : la manifestation est chaque année sold out des mois avant son déroulement. Ainsi, vous ne devriez plus trouver de billet d’entrée (ou du moins plus aux prix faciaux).

Cette année 2020, les touristes étrangers ne pouvant entrer en Thaïlande, le billet est soldé à THB 1’000.-. Mais le lancer simultané des lanternes célestes à Mae Jo n’est pas garanti (contrairement à la cérémonie religieuse qui y est liée).

Loy Kratong - Photo Fortune Thailand travel 1

Deux éléments à prendre en compte : si vous vous rendez aux abords du Lanna Duthanka (à l’ouest du canal, sur la route no 4034) le jour du lâcher géant, en y étant à 20h30 précises, vous serez aux premières loges pour assister au dit lâcher sans bourse délier. D’autant que l’entrée n’est plus contrôlée et permet d’y accéder gratuitement. Mais le plus important est de savoir que, quel que soit l’endroit où vous vous trouverez à Chiang Mai, en regardant le ciel à 20h30 précises, vous verrez de toute manière le lancer géant des lanternes célestes effectué à Mae Jo ! Et c’est là sans doute l’essentiel.

Rappelons enfin que cette fête est gratuite à Chiang Mai même. Et concluons par une note réjouissante. Avec ou sans lâcher géant de lanternes, vivre le festival Yipeng/Loi Krathong ici à Chiang Mai reste une expérience inoubliable. La magie enveloppe la ville durant les quatre jours de festivités, avec de nombreux lâchers de lanternes dans le ciel et de tout aussi nombreux dépôts de krathong sur la rivière Ping; les temples sont plus qu’animés à ce moment-là. Et nous avons gardé le meilleur pour la fin : il y a d’autres lâchers géant de lanternes à Chiang Mai et alentour, à visée plus commerciale. Pas moins de trois cette année, peut-être six (d’ailleurs, il n’est point encore sûr que Lanna Dhutanka pourra organise le sien…) ! On vous dit tout dans le paragraphe suivant.

Emplacement et page Facebook du centre bouddhiste Lanna Dhutanka (ธุดงคสถานล้านนา), au nord de Chiang Mai, à Mae Jo.


Les lâchers géants de lanternes célestes 2020

C’est sans nul doute là la marque de fabrique de Chiang Mai : qui n’a jamais vu une photo ou une vidéo de ces milliers de lanternes célestes lâchées simultanément dans le ciel de la Rose du Nord ?

En 2018, sur deux jours, ce ne sont pas moins de 9 lâchers géants de lanternes célestes qui avaient été organisés dans le cadre du Yipeng à Chiang Mai et alentour ! Spectacle féerique s’il en était. L’année dernière, 10 lâchers simultanés avaient pu être organisés, malgré trois autorisations révoquées par les autorités (le lâcher du Royal Flora – parc royal Rajapruek (อุทยานหลวงราชพฤกษ์), celui du parc d’attractions Hidden Village et enfin celui du lac Huai Tueng Thao). Ajoutons à cette liste le Wat Ban Den (วัดเด่นสะหลีศรีเมืองแกน – วัดบ้านเด่น เชียงใหม่, à Mae Taeng), le parc aquatique Tube Trek à San Kamphaeng, de même que l’Horizon Village, écrin du jardin botanique Tweechol, à Doi Saket, eux qui avaient naguère organisé un tel événement.

Sky Lantern Festival (2018) - Brochure v2

Jean qui pleure et Jean qui rit. Cette année 2020 – année du Covid-19, une pandémie qui a tout bousculé – il y aura malgré tout des lâchers géants officiellement admis : nous avons répertorié 6 spectaculaires lâchers géants organisés dans la région, trois confirmés et trois autres incertains encore. Nous n’entrerons pas dans le détail de chaque événement puisque la fermeture des frontières empêche le plus grand nombre d’entre vous d’y participer. En voici cependant la liste :

  1. Yeepeng Lanna International Festival 2020 au Lanna Dhutanka (Thudong Lanna Institute, ธุดงคสถานล้านนา, à San Sai (Mae Jo) : seulement le samedi 31 octobre 2020 mais cela est encore incertain (on vous en a parlé ci-avant);
  2. Khomloi CAD Festival 2020 les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020. En raison des interdictions prononcées, ce lancer géant a lieu au Chiang Mai Air Sports de Sankamphaeng, à l’est de la ville de Chiang Mai (et non plus au Cowboy Army Riding Club, à Mae Rim, où a été organisée la première édition). Pour avoir participé à l’édition 2018, nous sommes quelque peu empruntés à vous conseiller d’y aller : de notre point de vue, cet événement ne vaut pas le prix demandé (dès THB 2’900.-), d’autant plus cette année où l’ambiance risque d’être quelque peu morose… Page Facebook.
  3. Le Chiangmai Sky Lantern Festival 2020, soit le Festival des Lanternes Célestes au Northern Study Center, à Mae Rim aussi, était programmé lui aussi les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020. Néanmoins, les sites de réservation de tickets nous laissent croire que l’événement a été annulé (à l’heure qu’il est, nous attendons des nouvelles de l’organisateur). Page Facebook et compte Instagram (qui continue d’être alimenté).
  4. Lanna Lanterns & Candle Trays Festival 2020. Soit le Festival des Lanternes et des Lampions Lanna à Nong Bua Prachao Luang (หนองบัวพระเจ้าหลวง), une réserve naturelle sise à Choeng Doi, à l’est de Chiang Mai. Les festivités ont lieu du vendredi 30 octobre et dimanche 1er novembre 2020, soit 3 jours. Cependant, le lancer géant des lanternes est prévu le samedi 31 octobre 2020, à 20h. On parle ici de 2 000 lanternes simultanées mais les Thaïlandais nous ont habitués à être très approximatifs. Ne manquez pas la cérémonie officielle qui précède, à 19h30, et un spectacle culturel à 20h lui aussi. C’est d’ailleurs là que nous conseillons aux amateurs de lanternes traditionnelles du Lanna de se rendre afin de vivre un authentique Loi Krathong.

Nous avons eu la confirmation du temple que le magnifique Lantern Festival – The Ancient of Lanna Culture organisé habituellement au Wat Doi Ti, à Doi Ti (Pa Sak), à la sortie de Lamphun, n’aura pas lieu cette année; des lanternes seront cependant lâchées le 31 octobre au soir. Par ailleurs, le lâcher simultané organisé naguère au pont ferroviaire Mae Tha, un bien bel écrin dans la province voisine de Lamphun, ne sera lui non plus pas réitéré cette année (information que nous ont confirmée les autorités locales).

Quid du meilleur site pour vivre un tel lâcher géant ? Avouons que cette année – des plus spéciales – ne nous offre pas un choix mirobolant. De notre point de vue, si vous êtes amateur.trice de lancers simultanés de lanternes, le mieux est alors de vous rendre à Choeng Doi (dans le district de Doi Saket, à l’est de la ville de Chiang Mai). Authenticité et gratuité vous sont garanties (lire le paragraphe y relatif ci-avant).

Pour plus de conseils, n’hésitez pas à consulter notre page Facebook (en vous y abonnant, ou mieux, en l’aimant). Et si la frustration de ne pouvoir entrer en Thaïlande vous ronge, lisez (ou relisez) notre contribution d’il y a deux ans pour vous motiver à venir au prochain Loi Krathong, en 2021 espérons : Les lâchers géants de lanternes célestes du Yi Peng 2018 à Chiang Mai.

Rappelons ici que ces lâchers géants de lanternes célestes, tout émouvants soient-ils, ne sont qu’une partie du plaisir qu’offre le festival Yipeng ici au nord. La féerie du Loi Krathong va bien au-delà du seul lâcher géant de lanternes. Vous vous en rendrez facilement compte en participant aux festivités. Et en consultant le programme officiel ci-dessus, vous pouvez concilier et la fête en ville de Chiang Mai et un tel lâcher géant puisque ces derniers se déroulent tant le samedi 31 octobre que le dimanche 1er novembre 2020 (d’autant qu’il n’y a pas de grande parade du Yipeng en ville de Chiang Mai cette année); avec ou sans feu d’artifice ? Ceux qui y seront le sauront !

On abandonne ce thème avec une réflexion finale : un tel lâcher géant est-il authentique (si tant est qu’on ait la même compréhension du mot) ? Oui et non ! Non car l’idée première en revient à la secte bouddhiste Dhammakaya. Non car historiquement, aucun lâcher géant n’est mentionné ni dans les textes du Lanna ni sur les peintures murales des temples. Mais oui car, indépendamment des touristes qui apprécient le spectacle, les Thaïlandais eux-mêmes en sont friands. Ceci dit, c’est bel et bien dans un but touristique que ces événement sont organisés. Ce qui n’enlève en rien l’émotion qui sera vôtre au moment de lâcher votre lanterne en compagnie de milliers d’autres participants.


Une tentative de record du monde annulée2

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Chiang Mai n’entrera pas dans le Livre Guinness des records ! L’association touristique de la région et le bureau du réservoir Huai Tueng Thao déchantent. Avec leur projet d’un lâcher géant de lanternes célestes réunissant près de 20 000 participants, en majorité des Chinois, ils avaient bon espoir d’inscrire l’exploit dans le fameux Guiness Book l’année dernière. Mais c’était compter sans l’activisme d’associations locales de protection de la nature et la société civile de Chiang Mai, telle que la communauté Raks Mae Ping.

Il est vrai que les désagréments d’un tel lâcher massif de lanternes célestes sont nombreux : perturbation du transport aérien, risques d’incendies, production de déchets (les lanternes, toutes célestes soient-elles, retombent forcément quelque part) ! Sans parler du fait qu’un tel lâcher géant n’est en rien une coutume traditionnelle du Lanna historique.

Dès lors, les autorités provinciales, en chœur avec l’armée propriétaire des lieux, ont ordonné l’annulation de cet événement majeur. Dommage, le site lacustre s’y prêtait bien

Il semblerait donc que le record du monde reste aux mains des Philippins qui ont lancé plus de 15 000 lanternes célestes en 2013. Alors que le record de la plus grande lanterne céleste est détenu par un Colombien : la lanterne qu’il a conçu faisait plus de 1 000 m³ !


Loi Krathong, les restos en fête !

Ce paragraphe doit encore être mis à jour. Merci de votre patience 🙏

Chiang Mai scintille de mille feux durant la Fête des Lumières, celui des krathong, frêles embarcations déposées sur les cours d’eau, et celui des lanternes célestes lancées au ciel. Pour participer au Loi Krathong le jour principal, soit la soirée du mardi 12 novembre 2019 ici à Chiang Mai, vous avez grosso modo trois choix possibles :

  • vous laisser porter par la féerie ambiante au cœur de la ville;
  • participer à un lâcher géant de lanternes célestes (organisé par des entités privées, avec buffet et shows folkloriques);
  • profiter d’un repas de circonstances dans un bon restaurant.

Si cette dernière option vous attire, sachez que nombreux sont les restaurants de la Rose du Nord à vous proposer une soirée avec un menu spécial. D’ici le début du mois de novembre, nous espérons avoir le temps de vous proposer notre sélection d’adresses. Voici déjà en préambule les restaurants qui ne manquent jamais de célébrer cette fête annuelle.

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Déposer son krathong au Phufinn

Il y a tout d’abord le très bel établissement à l’architecture Lanna qui est au centre des festivités, le River Market, au bord de la rivière Ping. Au nord du pont de Fer, adresse plus récente – et plus branchée – November. Sinon, toute la ribambelle des adresses à la route Charoen Rajd, notamment le Riverside, le Good View et autres Samsen Villa. Également en bordure de la rivière Ping mais plus éloignés, au sud le Le Coq d’Or, restaurant français où les gens fortunés aiment à y venir, et au nord, dans le même registre, Le Crystal, lui aussi se définissant comme un restaurant français. Nouveaux venus : le Sip @ Ping, restaurant d’un hôtel à l’architecture étonnante, le Little Shelter, et l’Oxygen Dining Room, restaurant au chef français étoilé sis dans le X2 Chiang Mai Riverside. On est là dans la haute gastronomie. À  l’extérieur de Chiang Mai, vous avez le Four Seasons, à Mae Rim, et Le Grand Lanna, parmi les meilleurs restaurants de Chiang Mai.

Et d’autres adresses meilleur marché telles le Holiday Inn, le Rati Lanna, le Sala Lanna ou encore le Shangri-La, établissements au bord de l’eau. Nous avons aussi en réserve des adresses de derrière les fagots mais ne savons pas encore s’il y aura des activités spéciales en lien avec le festival Yipeng/Loi Krathong. C’est pourquoi nous demandons votre indulgence. Il s’agit d’un bijou architectural, la Rice Barn, sise dans le berceau originel de la ville de Chiang, au Wiang Khum Kam, une cité abandonnée par le roi en raison de nombreuses inondations. Ou alors du Phufinn, offrant des paillotes disposées autour d’un plan d’eau avec, comme originalité, des surfaces cordelées vous permettant d’être au-dessus de l’eau. Manière originale de déposer votre krathong

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Animation du Yipeng/Loi Krathong au Dhara Dhevi, écrin du restaurant Le Grand Lanna

Loi Krathong, dans tout le royaume de Thaïlande

Bien entendu, le festival Loi Krathong est fêté dans tout le royaume de Thaïlande et pas seulement au nord ! Rappelons que l’introduction des lanternes célestes est due au Yipeng venu de Chine. Mais les Thaïlandais se sont appropriés cet aspect et adorent lâcher des lanternes célestes, où qu’ils se trouvent en Thaïlande. Vous pourrez donc en faire autant, que vous soyez à Bangkok ou dans le sud balnéaire.

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Photo TAT Photograph Section 2
© Facebook – TAT Photograph Section

Cette partie doit être lue avec des pincettes, elle doit encore être mise à jour. Merci de votre indulgence 🙏

Rappelons-le, le rituel est né à Sukhothai. C’est donc sans doute là que vous y vivrez la plus belle des fêtes, exception faite de Chiang Mai et sa région. C’est tout naturellement dans le parc historique de Old Sukhothai que les festivités sont organisées, avec un magnifique spectacle son & lumières; belle occasion d’y voir des danses traditionnelles siamoises. L’Office du tourisme provincial a créé une page Facebook dédiée où vous trouverez le programme détaillé (en anglais). Attention : les festivités commencent le 2 novembre 2019. Autre source d’info : la page FB TAT Sukhothai fanpage.

À Bangkok, les célébrations faites de spectacles, parades et feux d’artifice, ont lieu sur les rives du Chao Phraya, le fleuve qui coupe la ville en deux, notamment sous le pont Rama VIII. Autres lieux de célébration : les parcs de la ville. Un des événements organisés à cette occasion est le River Festival animant quelques temples de la Cité des Anges (du 9 au 11 novembre 2019). Et dans la capitale, la Fête des Lumières est toujours précédée de festivités au Wat Saket Ratcha Wora Maha Wihan (วัดสระเกศราชวรมหาวิหาร (ภูเขาทอง)), plus communément appelé Wat Saket et surnommé le Temple de la montagne d’or en raison de son chedi doré, construit sur une colline artificielle de 75 m. Très vénéré car les fidèles bouddhistes affirment qu’il renfermerait une relique du Bouddha… Cette année, le festival du temple dure du 4 au 13 novembre 2019. Lors de la cérémonie d’ouverture, le 1er jour aux aurores, dit chedi est entièrement recouvert d’un drap rouge sang. Les photos démontrent a l’envi la vénération dont les dévots font preuve.

On citera encore une autre cité historique, Ayutthaya, non loin de la capitale. Ici le cœur des célébrations est le Wat Tha Ka Rong. Vous devriez trouver des infos sur la page Facebook de la TAT (le site web de l’Office du tourisme régional n’étant qu’en thaï, de même que la page Facebook de ce dernier). Et pour ce qui est des stations balnéaires et autres îles du sud, la mer se prête à merveille aux festivités : rendez-vous donc sur les plus belles plages du lieu.

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La région de Chiang Mai offrant beaucoup d’événements en lien avec ce festival, il nous est impossible ici de répertorier toutes les festivités du royaume. Et même celles se déroulant dans le nord thaïlandais, que ce soit à Tak, à Lampang, à Chiang Rai, à Phayao, à Phrae ou encore à Nan. On vous renvoie donc aux sources habituelles d’information, que ce soit l’office du tourisme thaïlandais (la TAT) ou bien encore la réception de votre hôtel (qui mieux que les locaux pourront vous renseigner ?).


Sans oublier Lamphun

LoykrathongLamphun2018PhotoBaramateWannasai1
Fête des Lanternes à Lamphun © Facebook – Baramate Wannasai

Là aussi, une partie à lire avec des pincettes, elle doit encore être mise à jour. Merci de votre indulgence 🙏

Lamphun est une province voisine de Chiang Mai, au sud; une province par trop délaissée par les touristes occidentaux – et c’est d’ailleurs là une partie de son charme. Le chef-lieu se rejoint en à peine 30 minutes de (belle) route. Et croyez-nous, vivre le festival Yipeng/Loi Krathong à Lamphun est expérience impossible à regretter. C’est à un riche programme que nous convie Lamphun, la petite sœur de Chiang Mai. Comme nous l’avons fait l’année dernière, nous consacrerons prochainement un article complet aux divers événements programmés à Lamphun car il y a de quoi faire avec

  • son Festival des Lanternes du Lanna animé par une très belle parade;
  • son Festival des Lumières (Yipeng/Loi Krathong) égayé, là aussi, par une très belle parade;
  • son Festival des Lanternes Célestes et son lâcher massif au Wat Doi Ti, à l’extérieur de la ville;
  • son Festival Yipeng proposé par les Taï Lüe, à Banthi (c’est là une des minorités ethniques peuplant le nord thaïlandais et provenant du sud de la Chine, berceau des festivals des lanternes);
  • son Festival des Lanternes au pont de Mae Tha;
  • son autre fête similaire, le Festival Loi Kamod, ancienne cérémonie célébrée dans un temple, le Wat Kulamak, à Ton Thong;
  • son marché traditionnel Land Mark Riverfront (on ne sait encore s’il sera reconduit cette année).

Les deux premiers festivals mentionnés ont lieu dans un temple magnifique, au cœur de la ville, le Wat Phra That Haripunchai Woramahawihan. Son chedi a servi de modèle à celui du fameux temple du Doi Suthep. Quant au nom d’Haripunchai, il correspond au premier nom de la ville, du temps de sa splendeur sous le règne des môn.

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Féerie, à Lamphun aussi © Facebook – Lantern Festival at Lamphun & Ampai Chaipijitr

Mais avant le Loi Krathong

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Ce paragraphe doit encore être mis à jour. Merci de votre patience 🙏

Alors que vient de s’achever le Festival Végétarien, le festival Yipeng/Loi Krathong illuminera donc le ciel de Thaïlande au mois de novembre. Mais avant cela, si vous deviez déjà vous trouver au Pays du Sourire, d’autres rendez-vous sont au programme. Ainsi de la féerie de chrysanthèmes à Samoeng, à l’est de Chiang Mai, où leur floraison a généralement lieu de mi-octobre à mi-novembre. Par ailleurs, Loi Krathong est toujours précédé du Festival Poi Lern Sib-Ed à Mae Hong Son (cette année du 12 au 14 octobre 2019) et de la Fête des Lanternes du Lanna, à Lamphun (on vous en reparle tantôt). Le 13 octobre 2019 sera chargé. On y célèbre non seulement l’anniversaire de la disparition du roi Rama IX, père du roi actuel, mais également ok phansa, la fin de la retraite monastique (commencée avec l’asanhabucha et khao phansa). Avec, le lendemain matin tôt, très tôt même, les impressionnantes cérémonies d’aumônes tak bat thewo. S’ensuit la période de thotkathin (ทอดกฐิน) ou kathina, l’offrande des nouvelles robes aux moines, qui dure un mois jusqu’au… Loi Krathong. Vous avez les Thaïlandais être obsédés par la nourriture… pour notre plus grand plaisir gustatif. Ils le prouvent encore une fois à travers le Festival Food & Fun qui se tient du 16 au 20 octobre 2019 au centre commercial Central Festival. Toujours au Central mais cette fois au Central Plaza de l’aéroport (ce sont donc des centres commerciaux), ne manquez pas la Chiang Mai Flora 2019, traditionnelle exposition florale où l’éclat des fleurs le dispute à leur senteur. Outre le groupe d’ado CGM48, on y annonce la présence de Miss Chiang Mai 2019, Plaifah… Ça commence le 31 octobre 2019. Puis, les 1er, 2 et 3 novembre 2019, la ville vibrera aux sons du Chiang Mai Street Jazz Festival. Cerise sur le gâteau culturel de la Rose du Nord, un concours de fon leb est organisé le 2 novembre 2019. Il s’agit d’une étonnante danse traditionnelle du nord impliquant les doigts jusqu’au bout des ongles…

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Compétition de fon leb, une danse traditionnelle typique du nord thaïlandais
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Un week-end où les Taï Lüe se présenteront sous leurs meilleurs atours du côté de Banthi, bourgade champêtre dans la province voisine de Lamphun. Les Taï Lüe – en français, on parle des Dai – sont une minorité ethnique venue du sud de la Chine et nous, on adore ! Leur événement aura donc lieu les samedi 2 et dimanche 3 novembre 2019. Il s’intitule Sur le chemin des Taï Lüe de Banthi… Profitez-en car les verdoyantes rizières sont superbes avant leur prochaine récolte ! Autre événement qui vous garantit une ambiance locale typique du Lanna, la Kaset Fair 2019, soit la Foire d’Agriculture de la Faculté d’Agriculture de l’Université de Chiang Mai (CMU). Elle a lieu du 7 au 11 novembre 2019 et l’on ne saurait que trop vous recommander de la visiter. Toutes les infos dans notre publication FBLa nourriture revient au galop avec le Wongnai Food Festival sis au Central Festival, du 8 au 10 novembre 2019. Wongnai est la référence en matière de guide culinaire ici en Thaïlande. Autre festival, de musique, le Lanna Sky Music Festival, le 11 novembre à Doi Saket; pendant Loi Krathong donc. Une fête qui sera précédée d’un marché qu’on adore et dont on vous parle régulièrement, le marché Cham Cha, Tonyon sur la route de l’Artisanat, édition spéciale du marché, du 8 au 12 novembre 2019, animée par la communauté Loang Him Kao. Autre chouette exposition reconduite cette année et qui vous permettra de faire une belle balade à l’est de chiang Mai, celle d’ombrelles dans un temple où repose un Bouddha couché…

Comme l’année dernière, la culture sera à l’honneur au centre d’art contemporain MAIIAM avec le retour du Festival Unfolding Kafta 2019, du 26 octobre au 24 novembre. On vous en reparle, obvie. Quant à la grande procession de barges royales qui devait être offerte à tous les sujets de Sa Majesté le roi Rama X le 24 octobre, elle a été repoussée au 12 décembre 2019, un jour qui risque d’entrer dans les annales thaïlandaises. L’événement, organisé sur le fleuve Chao Phraya, à Bangkok donc, s’annonce d’ores et déjà démesuré. Il mettra un terme aux festivités officielles du couronnement de S.M. le roi Maha Vajiralongkorn. Nous tâcherons de mettre à jour l’ensemble de nos articles afin que vous puissiez connaître les détails de toutes ces fêtes. Suivez-nous d’ores et déjà sur notre page Facebook.


Loi Krathong aux yeux d’un Thaïlandais

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Photo TAT Photograph Section 1
© Facebook – TAT Photograph Section

Cette fête traditionnelle marque clairement la fin de la saison des pluies et le début des récoltes (de riz). Accessoirement, c’est aussi le début de la haute saison touristique. Pour les Thaïlandais, c’est avant tout une occasion de se réunir en famille, déposant ensemble un krathong sur la rivière, frêle embarcation emportant tous les soucis et porteuse d’espoir pour le futur. Habituellement composé de feuilles de bananier, la forme du radeau évoque la fleur de lotus. Tout comme le culte au dieu-éléphant Ganesh, Loi Krathong est donc une célébration d’origine indienne, dérivant de la fête hindoue de Divālī, durant laquelle la déesse du Gange est remerciée par des lanternes flottantes pour avoir dispensé la vie tout au long de l’année. Selon les écrits du roi Rama IV datant de 1863, la festivité originellement brahmanique fut adaptée par les bouddhistes de Thaïlande comme une cérémonie en l’honneur du Bouddha. Outre manifester la vénération des Thaïlandais pour le Bouddha à travers la lumière (la bougie sur le radeau), le dépôt du krathong symbolise également l’abandon des rancunes, colères et souillures afin de pouvoir repartir d’un bon pied. De la même façon, les participants se coupent ongles et cheveux, qui symbolisent les mauvais aspects de soi, et les placent sur les radeaux, accompagnés de quelques pièces de monnaie. Nombreux sont les Thaïlandais qui pensent que faire flotter un krathong leur portera bonheur et ils le font pour honorer et remercier Phra Mae Khongkha (พระแม่คงคา), l’équivalent thaïlandais de la déesse hindoue des eaux, Gangâ3. Toute populaire soit la fête de Loi Krathong, elle ne donne droit à aucun jour férié, pas même ici à Chiang Mai, fief du Yipeng !

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Histoire du Yipeng

Loi Krathong - Yipeng 2019 - CLCF SRI CMU - Séminaire Lanternes Célestes Cover Recadré

En langue du nord, « Yi » (ยี่) signifie le deuxième mois, tandis que « Peng » (เป็ง) désigne la nuit de la pleine lune. Ainsi, « Yipeng » signifie la nuit de pleine lune du deuxième mois lanna, qui coïncide avec le douzième mois thaïlandais. Normalement, les mois selon le calendrier lanna sont en avance d’environ deux mois sur les mois thaïlandais. Il y a longtemps, durant les nuits de pleine lune, chaque village du Lanna brillait de mille feux à la lueur des lanternes. Les habitants décoraient magnifiquement la façade de leur maison avec des arcs fleuris, des torches et des lanternes.

Nous prendrons un jour le temps de nous plonger dans l’histoire spécifique du Yipeng, bien différente du Loi Krathong. En attendant et si vous parlez anglais, l’Université de Chiang Mai (CMU) nous informe sur quelques éléments des traditions propres au Lanna, du nom de l’ancien royaume ici au nord de la Thaïlande.

Des traditions qui sont étudiées académiquement. Ainsi de ce séminaire qui parlera des croyances liées au Yipeng, les confrontant avec la réalité astronomique (cela se déroule le lundi 2 novembre 2020, de 13h à 16h30, au Planetarium de l’Institut national de recherche astronomique (AstroPark NARIT), sis à Mae Rim). L’année dernière, un séminaire ouvert à tout un chacun  – mais se déroulant en thaï seulement – avait été organisé par le Centre de recherche sur la culture, l’écriture et le folklore Lan Na, entité de la CMU, l’Université de Chiang Mai.


Vocabulaire thaï

Parler thaï n’est pas aisé pour un Occidental, s’agissant d’une langue tonale. Mais votre interlocuteur sera sensible à votre effort. Voici quelques termes liés à la Fête des Lumières.

Loi Krathong1, ลอยกระทง en thaï, correspond à la Fête des LumièresLoi (ลอย) signifiant flotter et krathong (กระทง) étant le nom du radeau qui est déposé sur l’eau, idéalement sur le cours d’eau d’une rivière (mae nam, แม่น้ำ).

Traditionnellement, le krathong est composé de feuilles de bananier (bai tong, ใบตอง) et sa forme évoque la fleur de lotus (dok bua, ดอกบัว). On y met, une bougie (thian, เทียน), trois bâtons d’encens (thup, ธูป) et des fleurs (dok mai, ดอกไม้), accompagnés d’ongles (lep mue, เล็บมือ) et de cheveux (sen phom, เส้นผม).

Yipeng1, ยี่เป็ง en thaï, est donc un festival traditionnel du Lanna (prapheni yipeng de son nom complet  (ประเพณียี่เป็ง) pour dire qu’il s’agit d’une fête traditionnelle). Khom loi (โคมลอย) ici au nord correspond à la lanterne ascendante. On emploie le verbe loi fa (ลอยฟ้า) pour dire flotter dans le ciel (fa (ฟ้า) étant le ciel). On allume (chut fai, จุดไฟ) donc la lanterne. Et le lampion traditionnel se dit phang prathip (ผางประทีบ), un mot du nord. Cette fête est bien souvent l’occasion d’admirer des feux d’artifice (phlu, พลุ).

Thailand - TAT Photograph Section

Voilà, vous avez maintenant tous les éléments pour agender votre venue dans la Rose du Nord à la fin du mois d’octobre, période de festivités qui approche à grands pas. Vous expérimenterez là un festival que vous n’oublierez sans nul doute jamais, même dans sa version amputée ! Où que vous vous rendiez pour fêter Loi Krathong, en lançant votre lanterne illuminée ou en déposant votre embarcation sur l’eau, n’oubliez pas d’émettre un vœu et, qui sait, peut-être alors se réalisera-t-il… Bon Yipeng à vous ! On se quitte avec un extrait du film d’animation Raiponce où Disney s’est inspiré du spectacle féerique qu’offre le Yipeng ici à Chiang Mai :

Lorsque Disney s’inspire de la féerie de la Fête des Lumières du pays Lanna

TOUS NOS ARTICLES EN LIEN AVEC LE FESTIVAL YIPENG/LOI KRATHONG :
Tout savoir de l’édition 2023 à Chiang Mai et alentour
Tout savoir de l’édition 2022 à Chiang Mai et alentour
Tout savoir de l’édition 2020 à Chiang Mai et alentour
Tout savoir de l’édition 2019 à Chiang Mai et alentour
Les lâchers géants de lanternes célestes du Yipeng 2018 à Chiang Mai
Programme de l’édition 2018 à Lamphun
Programme de l’édition 2017 à Chiang Mai


1 Vous trouverez les graphies loi et loy, comme krathong et kratong, de même Yi et Yee précédant Peng. Pour notre part et comme à notre habitude, nous nous en tenons aux règles du RTGS – Système général royal de transcription du thaï, raison pour laquelle nous écrivons Loi Krathong pour les termes thaï ลอยกระทง et Yipeng pour le terme thaï ยี่เป็ง. Notez encore que loi se prononce à l’anglaise, soit lo-i.
2 Source : Lanterns grounded in Chiang Mai for Loy Krathong world record attempt (The Thaiger).
3 La source de ce paragraphe est Wikipédia (avec quelques modifications).

Source photographique de l’image à la Une : © kkday – Shutterstock.
Article composé le 29.10.2020 et mis à jour le 02.11.2020


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Miss Universe Thailand 2020 (#MUT) – Le Canada préserve sa couronne

Au Pays du Sourire, les concours de beauté s’enchaînent ! Après Miss Grand Thailand 2020 (#MGT), qui a donné lieu à une polémique, et en attendant l’élection de Miss Thaïlande 2020, voilà que Miss Universe Thailand1 (#MUT, มิสยูนิเวิร์สไทยแลนด์) a couronné sa reine 2020, 21e du nom. La finale a en effet eu lieu à Bangkok samedi 10 octobre 2020. Un show – comme d’habitude – haut en couleur, avec ses très attendus défilés des Miss en robe de soirée, en costume de bain ou encore en « costume national ».

Nous aimons à suivre ces joutes télévisuelles car réputée est la beauté des filles du royaume de Thaïlande – et avec elles celles provenant du Lanna, l’ancien royaume du nord thaïlandais. Durant ce concours national, ce sont des candidates issues des quatre coins du pays qui s’affrontent, notamment les miss de toutes les provinces thaïlandaises, et il y en a septante-sept.

Pour les dernières lauréates de Miss Universe Thailand, consultez nos publications Facebook, en 2021 et 2022

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En 2018, elle s’appelait Ning; l’année dernière, la beauté couronnée répondait au surnom de Fahsai. Et qui donc a été sacrée Miss Universe Thailand 2020 ? Les 30 finalistes convoitaient toutes cette couronne conçue par la joaillerie Mouawad :

Mise à jour de notre article avec la participation d’Amanda Obman, Miss Universe Thailand 2020, au concours de Miss Universe où elle s’est hissée au Top 10 ! Cliquez donc ici.

Qui sait si toutes ces candidates ont déjà entendu parler de la fameuse métaphore du concours de beauté qu’utilisait l’économiste John Maynard Keynes en 1936 dans sa non moins fameuse Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie… Quoi qu’il en soit ce concours est organisé alors que sort sur les écrans occidentaux Miss Révolution, une comédie féminine anglaise qui conte la naissance du MLF – Mouvement de libération des femmes à travers un acte qui avait perturbé le concours de beauté Miss Monde 1970.

Avant la grande finale, les candidates au titre de Miss Universe Thailand se rendent en un endroit du royaume pour en faire la promotion (et lancer le concours à proprement dit). En l’an 2017, nous avions eu le plaisir de les recevoir ici à Chiang Mai. Elles ont embelli les lieux emblématiques de la ville dont le très sacré temple du Doi Suthep. Le plaisir ne s’est pas renouvelé cette année puisque, en dehors de Bangkok, pandémie sanitaire du Covid-19 oblige, la team MUT 2020 ne s’est déplacée qu’à Hua Hin, première station balnéaire du pays.

Les miss ont naturellement fait la promotion des quelques adresses qui les ont accueillies : le parc aquatique Vana Nava Water Jungle, le campus de Hua Hin de la l’université Rajabhat Suan Dusit, l’hébergement La Résidence (บ้านลา เรสซิดองซ์) sis à l’InterContinental, un resort en bord de mer, ou encore Somdul, un site d’agroforesterie où vous pouvez vous restaurer, entre la capitale et Hua Hin. Par ailleurs, elles ont posé en robes rétros et la séance vaut le coup d’œil (« Cindy », Miss Chiang Mai 2020, porte une jupe rayée blanche et bleue) :

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Miss Chiang Mai 2020 dans le Top 5

Parfum de Suisse pour Miss Chiang Mai

Si vous nous êtes fidèle, vous savez déjà que Miss Chiang Mai 2020 se nomme Alexandra, Cindy de son petit nom, et est moitié thaïlandaise moitié suisse. Vous pouvez faire plus ample connaissance avec elle en lisant l’article que nous lui avons consacré lors de son couronnement en début d’année.

Malheureusement, en raison de la pandémie du Covid-19, les sorties publiques de Miss Chiang Mai 2020 ont été terriblement réduites depuis son élection. Cependant, Cindy avait toute les chances de remporter le titre national puisqu’elle était l’une des candidates les plus populaires.

Sa devise n’aura pas suffi à la faire élire : réaliser tout objectif, même s’il semble difficile, elle qui aime à s’investir bénévolement dans l’humanitaire, tout en prônant le rire. Portant le no 91 (#MUT91), très à l’aise durant la compétition, elle aura finalement terminé au 5e rang, avec les félicitations de son université. C’est mieux que sa colistière de l’an dernier puisque Plaifah ne figurait que dans le Top 20. Mais avec ses 21 ans – elle est encore étudiante – Alexandra a un bel avenir devant elle. On espère la croiser encore dans la Rose du Nord lors d’un prochain événement public…

Quoi qu’il en soit, nous verrons que Chiang Mai s’en tire plutôt bien malgré la déception que peut représenter une 5e place finale.

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Les dauphines

Real you, Real Universe, and Empowering Beauty – Une beauté qui donne du pouvoir. Tel était le concept de la compétition de cette année. La finale s’est déroulée à la salle True Icon du flambant centre commercial Icon Siam, à Bangkok. Comme True sponsorisait l’événement – parmi de nombreuses autres marques – cette finale n’a hélas pas été diffusée sur les réseaux habituels (YouTube et Facebook) mais seulement à la télévision, sur le canal PPTV HD 36 (qui l’a certes retransmise en direct sur son site web), de même que via une application mobile payante (histoire de promouvoir le réseau 5G de cet opérateur téléphonique). Originalité cependant avec une diffusion sur le compte TikTok officiel, sponsor de l’événement.

La classe du Top 5 MUT2020

Avant de vous dévoiler l’heureuse élue, faisons connaissance avec ses trois dauphines au joli minois. On passe rapidement sur la 3e d’entre elles, Mlle Praewwanich Ruangthong, pour se concentrer sur le podium final.

Un podium de Miss Universe Thailand 2020 qui est constitué de Mlle Punika « Polfah » Kulsoontornrut (ปุณิกา กุลสุนทรรัตน์), candidate no 18 (#MUT18) et donc 2e dauphine de Miss Universe Thailand 2020. Elle habite la province de Prachuap Khiri Khan (dont le chef-lieu éponyme offre une charmante station balnéaire très courue des locaux). Mesurant 1m78, à presque 28 ans, elle remporte également le Swimsuit Wildcard (soit la plus belle Miss en maillot de bain) et le titre de Miss Real Beauty Real You. Ce en quoi elle croit ? Se battre jusqu’au dernier souffle, surmontant tous les obstacles, en tirant le meilleur parti de chaque seconde de la vie. Retrouvez Polfah sur la page Facebook de son fan-club.

Quant à la 1ère dauphine – une place à se mordre les doigts – elle revient à une résidente de Chiang Mai (si, si), Mlle Pavina Singh (ปวีนา ซิงห์, officiellement retranscrit Praveenar), candidate no 8 (#MUT08). Elle a 24 ans et mesure 1m78. Son nom de famille trahit une origine indienne (elle aussi est donc une métisse) et en plus de l’anglais, elle parle le russe. Une candidate qui aurait pu l’emporter puisque c’est elle qui a gagné le vote populaire, de même que le titre de Miss Perfect Skin, soit la candidate à la plus belle peau (un prix sponsorisé par une marque, il va de soi). Autres récompenses obtenues (voir ci-dessous) : le vote populaire de la soirée de gala Miss Prissana et le prix Golden Tiara. Son leitmotif ? Représenter une société multiculturelle dans laquelle les différences sont acceptées. Et prouver que cette diversité permet de vivre en société de manière harmonieuse, pacifiquement; « différents mais pas divisés ». Elle aussi a un fan-club qui se délecte de sa page Facebook.

On retiendra donc que le Top 5 de cette année est constitué de deux créatures féminines venant de la Rose du Nord (le Top 10 en contient trois avec, en plus d’Alexandra « Cindy » et Pavina, Mlle Emmy Kym Sawyer, elle aussi de Chiang Mai, une candidate qui pourra se représenter puisqu’elle n’a que 19 ans).

En fin d’année, May, une candidate qui n’a ni gagné ni été nommée dauphine dans ce concours-ci mais s’étant présentée dans un concours de beauté concurrent, aura finalement été couronnée Miss Thaïlande 2020 !


And the winner is…

Votre patience est enfin récompensée avec la divulgation de Miss Universe Thailand 2020. Elle arborait le no 97 (#MUT97 donc), un numéro qui lui aura porté chance du haut de ses 1m70. Âgée de 25 ans, elle s’appelle Amanda Obdam (อแมนด้า ออบดัม) et nous vient de l’île de Phuket. Celles et ceux l’ayant vu lors des diverses interviews durant la compétition n’auront pas manqué d’être touché.e.s par son charisme. C’est donc elle qui succède à Fahsai, Mlle Paweensuda Drouin.

Comme sa devancière Fahsai, Amanda est elle aussi une luk khrueng, à savoir une métisse, de mère thaïlandaise et de père canadien. En tant que binationale, à la question de savoir, si elle devait gagner le concours, comment elle se représentait en tant qu’icône de la Thaïlande, elle a répondu qu’elle est née à moitié canadienne et à moitié thaïlandaise mais qu’elle est une Thaïlandaise à part entière, donc qu’elle va présenter au monde toute la Thaïlande en elle et défendre au mieux les couleurs siamoises.

Et c’est bien elle qui a été élue ! Qui plus est, lors d’une soirée de gala, elle a également obtenu le titre de Miss Prissana qui relève l’élégance dans un style rétro. Autres récompenses : elle figure dans le Top 5 des Golden Tiara (on vous avoue humblement ne pas savoir de quoi il s’agit), de même que dans le Top 10 des Wildcard (joker) en maillot de bain (swimsuit) et pour le portrait. Alors qu’elle a remporté le prix Speech Wildcard, soit le Joker du meilleur discours.

Amanda a attiré tous les regards et toute l’attention du public et des juges tout au long du concours. Elle est venue en toute confiance avec son deux-pièces gris foncé lors du concours de maillots de bain et une magnifique robe de couleur rouge lors du concours en robe du soir. Lors d’une interview, il lui a été demandé qui, dans cent ans, aurait la chance de devenir une femme influente au XXIe siècle. Elle a répondu que « toutes les femmes ont une chance de le devenir parce que « nous » sommes très fortes et puissantes. » Voici sa prestation intégrale en vidéo lors de la finale.

En tant que gagnante du concours, Mlle Obdam a reçu un prix en espèces d’un million de bahts, une Honda Civic, ainsi qu’un appartement entièrement meublé d’une valeur de plus de 3 millions de bahts, sans parler de la couronne Mouawad. Découvrez l’émotion qui a été la sienne lors de son couronnement :

Amanda, dont le second prénom est Charleen (ชาลีสา), n’en était pas à son coup d’essai en matière de concours de beauté. En 2015 déjà, alors qu’elle n’avait que 20 ans, elle a fini dans le Top 10 du concours Miss Thailand World. Une année plus tard, elle a été élue Miss Grand Phuket, finissant au Top 10 du concours national Miss Grand Thailand 2016. On la retrouve au lendemain de son couronnement, prenant son petit-déjeuner au Hyatt Regency Bangkok Sukhumvit.

Toutes nos félicitations à elle, de même que d’ores et déjà nos meilleurs vœux pour la prochaine étape, Miss Univers 2020, Amanda représentant tout naturellement la Thaïlande à ce concours international. Rappelons encore qu’il s’agit d’un concours de beauté d’origine américaine qui fait partie des quatre plus grandes compétitions mondiales, avec Miss World, Miss International et Miss Earth. Nous ne connaissons point encore ni la date ni le lieu de la finale de Miss Univers 2020, 69e édition du nom. La gagnante succèdera cependant à la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, sans doute en décembre. Jusqu’à ce jour, la Thaïlande a organisé trois fois ce concours international, le remportant à deux reprises : en 1965 avec Apasra Hongsakula puis en 1988 avec Porntip Nakhirunkanok, il y a 32 ans.

Amanda Obdam, Miss Universe Thailande 2020, une reine de beauté que vous retrouvez sur Facebook

Amanda Obdam, sa page professionnelle que vous pouvez aimer
Amanda Obdam (แมนด้า), sa page personnelle à laquelle vous pouvez vous abonner

De même que sur Instagram.

Comme Miss Grand Thailand avant elle, Amanda soutient elle aussi les jeunes manifestants qui réclament depuis plusieurs mois maintenant une véritable démocratie au Pays du Sourire. Elle a déploré la force employée par les autorités contre les étudiants (lire son post).

Écoutez donc les réponses d’Amanda, sûre d’elle, données dans un excellent anglais lors des interviews de la compétition (il faut préciser qu’elle a étudié à la British International School (BISP), à Phuket) :

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Celles et ceux s’intéressant à ce concours de beauté consulteront le classement complet que nous livre, en anglais, Wikipédia.

Retrouvez MUT – Miss Universe Thailand 2020 sur le net
Site web
Page Facebook
Instagram
YouTube
Twitter 

L’obsession de la blancheur que l’on observe ici en Thaïlande – et plus généralement en Asie – amène à privilégier le métissage. On le constate encore une fois avec la gagnante de cette année, une luk khrueng, à savoir une métisse. Amanda, Miss Universe Thailand 2020, est fière d’être mi-Thaïlandaise et mi-Canadienne, sans renier aucune de ses deux patries. C’était d’ailleurs également le cas de sa devancière, Fahsai, Mlle Paweensuda Drouin, Canadienne francophone. Cet aspect a d’ailleurs créé la polémique dans un concours de beauté concurrent, beaucoup de Thaïlandais n’appréciant pas le teint foncé de Nam, Miss Grand Thailand !

Il ne faut d’ailleurs pas remonter très loin pour voir des candidates métisses accéder à la première marche du podium : Mlle Maria Poonlertlarp, la tenante du titre 2017, s’appelle en fait Maria Lynn Ehren et est à moitié suédoise. En 2014, c’est Allison Samson, moitié Allemande et née aux États-Unis, qui a été couronnée (son nom thaïlandais : Pimbongkod Chankaew). Et en 2012, c’est Farida Waller qui a ravi le titre (elle est à moitié Autrichienne, s’appelant également Nutpimon Natthayalak). Wikipédia garde trace de tout cela (classement encore plus complet en version anglaise, et thaïlandaise bien sûr). Il faut savoir qu’en Thaïlande les luk khrueng, enfants issus du métissage, sont souvent portés aux nues. Libération, par la plume de feu Arnaud Dubus, en avait déjà parlé dans cet article. Une liste de ces personnalités est même tenue à jour.


Défilé en « costume nationale »

Avant la finale regroupant les 30 plus belles femmes du concours, il est une soirée que tous les fans regardent avec un plaisir non dissimulé : la compétition préliminaire qui voit défiler toutes les candidates en « costume national ». En fait, il s’agit de promouvoir un aspect culturel de la région d’où vient la miss, ce qui permet aux designers de s’en donner à cœur joie (la preuve en photo ci-dessous).

Vous retrouverez d’autres clichés dans cet album-photo Facebook. Plus intéressant encore sont les coulisses de cet événement populaire. Et cette année, les organisateurs nous offrent de magnifiques photos dans cet album FB Backstage. De quoi nous faire patienter pour la prochaine édition de Miss Universe Thailand.


La Perle de l’Andaman à Miss Universe

Amanda de retour au pays après sa magnifique prestation à Miss Universe © Facebook – Miss Universe Thailand

La pandémie sanitaire du Covid-19 a bousculé tous les concours de beauté ! On ne sait pas trop s’il s’agit de Miss Univers 2020 ou 2021, toujours est-il que toutes les Miss Univers nationales se sont affrontées au concours de Miss Universe®, 69e édition du nom, qui a eu lieu le 16 mai 2021 au Seminole Hard Rock Hotel & Casino, à Hollywood, en Floride, aux États-Unis donc.

Amanda Obdam y était. Et elle a plutôt bien réussi sa compétition. Non contente de participer à la finale qui a réuni 21 Miss, elle fait même partie du Top 10 de Miss Univers, sans toutefois réussir à ravir la couronne. C’est en effet la Mexicaine Andrea Meza, 26 ans, originaire de la ville de Chihuahua, qui a été sacrée. Andrea est diplômée en ingénierie logicielle; militante, elle se concentre sur les droits des femmes et travaille actuellement en étroite collaboration avec l’Institut municipal pour les femmes, qui vise à mettre fin à la violence sexiste. Dans l’air du temps, elle est végétalienne. Andrea est également l’ambassadrice officielle du tourisme de sa ville natale, Chihuahua; nul doute que cette dernière attirera les touristes en nombre avec ses nombreuses attractions touristiques.

Mais revenons à Amanda Obdam. Vous savez déjà qu’elle vient de l’île de Phuket, la perle de l’Andaman. Le site officiel de Miss Universe nous apprend qu’elle est la cofondatrice de Batika Studio, une ligne de produits qui rend hommage à l’art traditionnel du batik par le biais de vêtements et de sacs fourre-tout durables. Amanda a commencé à faire du bénévolat très jeune, après que sa ville natale a été frappée par le tsunami de 2004, qui a causé une dévastation et des pertes considérables sur l’île. Elle a travaillé avec la fondation « Phuket Has Been Good To Us » en enseignant l’anglais aux enfants touchés par le tsunami. Amanda constate un manque de compréhension des maladies dans son pays et milite pour la santé mentale. Elle a lancé sa campagne « Have You Listened » pour promouvoir l’écoute. Elle est convaincue que nous pouvons apporter de l’aide en nous écoutant réellement les uns les autres.

Autres faits amusants dévoilés, Amanda a obtenu un certificat de plongée en eau libre en 2006 et fait de la plongée depuis l’âge de 14 ans. C’était une enfant très aventureuse et rentrait souvent à la maison avec des bleus et des cicatrices après une journée mouvementée avec son jeune frère. La première fois qu’Amanda a participé à un concours de beauté, c’était à l’âge de 10 ans, pour devenir Miss Noppamas dans sa ville natale, Phuket. Elle est vraiment reconnaissante d’avoir une famille qui l’encourage à poursuivre ses rêves.

Le concours de Miss Universe n’est pas diffusé sur les grandes chaînes télévisuelles en Europe. On vous renvoie cependant à cette courte vidéo de la chaîne PPTV HD 36 où l’on découvre une Amanda rayonnante au concours de Miss Universe. Autre moment fort, la présentation de son ravissant costume national inspiré d’un poisson de combat siamois (vidéo).

On la félicite encore une fois, elle qui est ensuite rentrée au pays, devant subir une quarantaine obligatoire.

Nos articles sur Miss Universe Thailand
Amanda en 2020
Fahsai en 2019
Ning en 2018


Les concours de beauté se suivent…

Ne vous a-t-on pas déjà dit que les concours de beauté pullulent ici en Thaïlande ? Peut-être parce que le pays recèle beaucoup de beautés féminines… À peine un concours est-il terminé (Miss Grand Thailand 2020) que s’annonce déjà le suivant !

Nang sao thai (นางสาวไทย), c’est le nom en thaï du plus vénérable concours de beauté du royaume, Miss Thailand. Créé en 1934 – ce qui lui confère pas moins de 86 ans – il s’appelait auparavant Miss Siam (นางสาวสยาม, soit nang sao sayam). Ce concours de beauté, mis en veille, a été relancé. Les anciennes Miss avaient d’ailleurs été mises à contribution pour le promouvoir (vidéo). Mlle Thanaporn Sriwirach, de Phayao, en tremble encore : c’est elle la tenante du dernier titre attribué en l’an 2016.

L’heureuse élue détiendra non seulement le titre de Miss Thailand mais devrait concourir ensuite au titre de Miss International. Nous en saurons plus le 24 octobre prochain… On suit l’affaire de près en vous tenant bien entendu informé sur notre page Facebook 😉


Comme bien souvent en matière de concours de beauté, on ne déshabille que les femmes, pour le plus grand bonheur des hommes, nous aurions apprécié terminer cet article par un concours de beauté masculin. Hélas et à notre connaissance, Mister Star Thailand n’a pas été organisé cette année. Ce qui n’a pas permis d’envoyer un représentant siamois au concours Man of The World organisé aux Philippines.

#RealU #RealUniverse #EmpoweringBeauty #MissUniverseThailand2020 #MissUniverseThailand #MUT2020 #MUT #เดินหน้าคว้ามงสาม #มิสยูนิเวิร์สไทยแลนด์


1 Nous avons opté pour la graphie anglophone (et non francophone, Miss Univers Thaïlande)

Sources rédactionnelles :
• Miss Universe Thailand, tant le site web que la page Facebook
• Wikipédia : Miss Univers & Miss Universe Thailand
• Publication Facebook du NNT – National News Bureau of Thailand

Sans mention contraire, les photos proviennent des pages Facebook © officielles des concours de beauté mentionnés ou du diffuseur télévisuel, PPTV HD 36.
Article composé le 11.10.2020 et mis à jour le 03.08.2022

Lanna Expo 2020 – L’âme du Lanna s’exhibe au grand dam du Covid-19

LANNA EXPO. En cette année 2020 où le tourisme est atone la plus grande exposition du nord thaïlandais n’attirera que les locaux et quelques expatriés, eux qui savent que la Lanna Expo permet de tutoyer l’âme du Lanna, du nom de cet ancien royaume du nord, annexé par le Siam. Dans les travées de cette foire annuelle se déroulant 10 jours durant, il n’y aura donc aucun touriste étranger de passage, les frontière du royaume étant fermées depuis plusieurs mois déjà.

Tout ce que la région a de meilleur est exposé ici. Les arts et la culture y ont une place prépondérante. Et c’est la raison pour laquelle nous vous conseillons chaudement de vous y rendre, rendez-vous d’autant plus idéal si la journée est pluvieuse (et les prévisions météo parlent d’orages et de fortes pluies du 18 au 20 septembre…). Les touristes devront attendre la prochaine édition, en juin 2021 probablement… Tous les détails dans cet article que nous complèterons encore avec quelques informations à récolter. La vidéo CM108 ci-dessous vous donne un bref aperçu de la foire (vous pouvez également visionner la courte bande-annonce officielle) :

En raison de la crise du Covid-19, la Lanna Expo a été repoussée du mois de juin au mois de septembre; la Lanna Expo 2020 se tient donc du vendredi 18 au dimanche 27 septembre 2020.

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Lanna Expo – Tous les détails pratiques

Il s’agit donc du plus important rendez-vous régional regroupant diverses foires et expositions et impliquant quatre provinces du nord thaïlandais : Chiang Mai, Lampang, Lamphun et Mae Hong Son (provinces qui correspondent à la région Nord Supérieure 1). En plus des foires aux nombreux stands et des expositions elles-mêmes, quantité d’animations sont au programme, que ce soit des présentations et autres concerts sur la grande scène (programme ci-dessous), ou encore du folklore local sur d’autres plus petites scènes. Avec une belle cérémonie d’ouverture.

S’agissant d’une foire commerciale qui regroupe des centaines de fournisseurs, c’est bien entendu le rendez-vous professionnel idéal pour tout entrepreneur désirant trouver les meilleurs fournisseurs du nord thaïlandais puisque la plupart d’entre eux est réunie là.

Cette année 2020, crise du Covid-19 oblige, la voilure a été réduite et, malgré l’espoir des organisateurs d’attirer 500 000 personnes, il sera difficile de voir plus des 400 000 visiteurs que les précédentes éditions avaient attirés. D’autant que la crise est bel et bien là, la fréquentation de tous les marchés étant en baisse.

LANNA EXPO 2020, 8e édition du nom – RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

❖ Durée : 10 jours, du vendredi 18 au dimanche 27 septembre 2020.
❖ Horaires : tous les jours de 10h à 20h (jusqu’à 21h les samedis et dimanches).
❖ Entrée gratuite.
❖ Transports :
▻ Une navette gratuite est promise de 10h à 19h (minibus rouges munis des panneaux bruns « Lanna Expo ») mais nous ne connaissons point encore son itinéraire. L’année dernière, elle pouvait être prise depuis les centres commerciaux suivants : MAYA (เมญ่า), Central Festival (เซ็นทรัลเฟสติวัล), CentralPlaza Airport (เซ็นทรัลพลาซา) et enfin le grand marché Warorot (kad luang, ตลาดวโรรส-กาดหลวง), près de la rivière Ping.
▻ La nouveauté de l’année dernière, à savoir un bus gratuit du réseau public RTC Chiang Mai city bus, est reconduite malgré la suspension générale des services de cette société de transport (parcours du bus gratuit).
❖ Emplacement de la foire : CMECC – Chiang Mai International Exhibition and Convention Centre (sur la route du Canal, au nord de la ville, ศูนย์ประชุมและแสดงสินค้านานาชาติ เชียงใหม่). Site web et page Facebook du centre.
❖ Les mesures habituelles de distanciation physique imposées par la crise du Covid-19 sont appliquées (port du masque obligatoire, contrôle de la température à l’entrée, limitation du nombre de visiteurs…).
❖ Un événement organisé par la Chambre du Commerce (Chiangmai Chamber of Commerce, หอการค้าจังหวัดเชียงใหม่). Site web et page Facebook.

Site web et page Facebook (@LannaExpo2020) avec son événement FB; pratiquement tout est en thaï.
❖ Hashtags : #LannaExpo2020 (sur Instagram) et #LannaExpo (sur Instagram).
Bande-annonce


Thème de cette année

Yaimai, Miss Grand Chiang Mai 2018, vous attend à la Lanna Expo 2020 © Facebook

La Lanna Expo regroupe en fait plusieurs foires au sein du même écrin, l’immense centre d’exposition CMECC (Chiang Mai International Exhibition and Convention Centre), au nord de la ville. Le thème de cette année est le suivant : “Mangez bien, vivez bien, un nouveau mode de vie” (กินดี อยู่ดี ชีวิตวิถีใหม่, traduit en anglais par Eat well, Live well, a new Way of Life). Un thème qui ressemble étrangement à la devise de l’année dernière qui était Mangez bien et vivez agréablement en pays Lanna – Apportez de la valeur à l’ASEAN. La référence à l’ASEAN a été mise de côté cette année mais rien d’étonnant à cette omission car la collaboration entre les 10 pays d’Asie du Sud-Est de cette association est quelque peu chancelante, la crise du Covid-19 l’a démontré de plus belle ! Les organisateurs avaient fait preuve de plus d’originalité en 2018 en retenant la thaïtude1 comme thème de la foire. Le temps de la foire, on vous souhaite donc de “mangez bien et vivre bien » en espérant toutefois que la situation présentée comme « new normal » par les autorités ne soit pas le « nouveau mode de vie” dont il est question ici !

La Lanna Expo permet donc de se frotter à la riche culture du Lanna (danses, chants et autre artisanat). Elle est annoncée par une conférence de presse (qui a eu lieu le 8 septembre dernier, présidée par M. Charoenrit Sanguansat, Gouverneur de la province de Chiang Mai). Cette année, la cérémonie d’ouverture est programmée le samedi 19 septembre 2020, vers 17h (généralement, un beau spectacle folklorique l’anime, le direct sur Facebook). Une cérémonie qui sera quelque peu télescopée par la grande manifestation estudiantine de protestation organisée à Bangkok (et à Chiang Mai aussi).

Alors que l’année dernière un mini-concert de BNK48 avait précédé la cérémonie (BNK48 est un groupe de 28 adolescentes dont on vous a déjà parlé ici), nous aurions pu croire que cette année aurait vu l’émanation chiangmaienne du concept animer la Lanna Expo. C’eut été l’occasion de lancer le 2e clip du groupe CGM48 intitulé Melon juice et tourné à Chiang Mai. Il n’en sera rien. On vous invite cependant à le visionner dans cette vidéo (dès la minute 04:42).


Animations culturelles

En plus des foires et expositions détaillées ci-dessous, de nombreux ateliers agrémentent également la manifestation. Et il y a aussi des mini-concerts d’artistes célèbres, locaux et nationaux. Plusieurs scènes cohabitent; nous complèterons cette partie au fil des heures et des jours, devant encore traduire le programme détaillé.

  • Journée d’ouverture – VENDREDI 18.09.2020 : c’est donc ce jour-là que s’ouvrira la Lanna Expo 2020, dès 10h du matin.
  • Cérémonie d’ouverture – SAMEDI 19.09.2019, dès 17h : une cérémonie d’ouverture dont les discours sont généralement agrémentés par un spectacle folklorique Lanna. Cette année cependant, « Miracle of Lanna » n’est programmé que de 17h15 à 17h20. À vous de voir si cela en vaut le déplacement. À cette occasion, il est demandé de vous vêtir d’habits traditionnels du Lanna, idéalement jaune.
  • Impressionnante cérémonie de wai khru organisée par l’Association du massage thaïlandais de Chiang Mai le samedi 19 septembre 2020 (habituellement dès 8h). Des élèves qui rendent hommage à leur maître (achan).
  • Les 24 & 25 septembre 2020, compétition culinaire sous la férule de grands chefs thaïlandais (voir ci-dessous la zone I. We Love Chiang Mai).
  • Et toutes les fins d’après-midi dès le mercredi 23 septembre 2020, un défilé de mode dont le thème change quotidiennement.

Voici les meilleurs moments du programme quotidien de la scène principale :

▶︎ VENDREDI 18.09.2020 :

  • 13h & 15h : spectacle folklorique Forn2 suay dok à (il dure 10 minutes)
  • 18h : concert de Lula

▶︎ SAMEDI 19.09.2020 :

  • 12h30 : danse rétro par le Healthy Club
  • 13h00 : spectacle folklorique Forn muang
  • 15h00 : spectacle folklorique Phon thi & Phon vee
  • 16h30 : cérémonie d’ouverture
  • 18h00 : concert de Nonthanon

▶︎ DIMANCHE 20.09.2020 :

  • 13h : spectacle folklorique Khan dok dance
  • 15h : spectacle folklorique King ga la dance
  • 17h : concert de Ying Thitikarn

▶︎ LUNDI 21.09.2020 :

  • 13h : spectacle folklorique Kai lai
  • 15h : spectacle folklorique Fong tai
  • 17h : concert du Lanna Fusion Band

▶︎ MARDI 22.09.2020 :

  • 13h : spectacle folklorique Phon pan
  • 15h : spectacle folklorique Malatip dance
  • 17h : concert de The Phea

▶︎ MERCREDI 23.09.2020 :

  • 13h00 & 15h00 : spectacle folklorique Phon pan
  • 17h00 : concert de Wong Oan Rattanang (on vous a déjà présenté cette artiste lanna ici)
  • 18h30 : défilé de mode avec des costumes tribaux

▶︎ JEUDI 24.09.2020 :

  • 13h00 : spectacle folklorique Phon pan
  • 14h30 : massage bienfaisant des mains
  • 15h00 : spectacle folklorique Phon pan
  • 17h00 : concert du Tu Darani Band
  • 18h00 : défilé de mode avec des costumes thaïlandais (du nord, de l’Isan (le nord-est), de la région centrale et du sud)

▶︎ VENDREDI 25.09.2020 :

  • 11h30 : spectacle folklorique Tai Yai
  • 12h00 : spectacle de l’Association des guides
  • 13h00 : compétition d’art martial
  • 17h00 : concert de Raming
  • 18h00 : défilé de mode avec des costumes du Lanna

▶︎ SAMEDI 26.09.2020 :

  • 13h00 : spectacle folklorique Phon pan
  • 14h30 : massage bienfaisant des mains
  • 15h00 : spectacle folklorique Phon pan
  • 17h00 : concert de Tum The Star
  • 18h00 : défilé de mode avec des costumes des divers pays de l’ASEAN (du nord, de l’Isan (le nord-est), de la région centrale et du sud)
  • 18h30 : défilé culturel (Thai Institute, Thai House of Dance Institute, professeur Suntree Sida, Hug Wat Lanna People Club)

▶︎ DIMANCHE 27.09.2020 :

  • 13h00 : spectacle folklorique Phon pan
  • 14h30 : massage bienfaisant des mains
  • 15h00 : spectacle folklorique Phon pan
  • 17h00 : concert de Kong Hyuai Rai
  • 18h00 : défilé de mode avec des costumes bohémiens

Voici l’affiche des stars invitées; à gauche les artistes nationaux et à droite les artistes locaux connus de tous. Les concerts ont lieu en majorité à 17h sur la scène principale (voir le détail ci-dessus). Tout est diffusé en direct sur la page Facebook de la manifestation.

Sans oublier le programme quotidien de la zone Otop : de midi à 13h30, animations folkloriques et de 17h à 18h, spectacle de cirque (magicien et acrobates, alternativement).

Et l’on vous rappelle que les animations sont nombreuses dans toute la foire, comme par exemple la zone I. We Love Chiang Mai (voir ci-dessous). Laissez-vous donc surprendre par la grâce de l’inattendu !


Lanna Expo 2020 – Au programme cette année

Avec près de 750 stands, cette foire est bien entendu une occasion en or pour les entreprises locales et régionales de faire leur promotion. Il y est question entre autres de santé, de nourriture, de produits agricoles. Cette année, c’est l’artisanat qui est mis en valeur avec un festival ad hoc mais aussi les entreprises innovantes. À l’extérieur, pléthore de stands vous offre une nourriture locale souvent méconnue.

Aux 16 zones de l’année dernière se substituent 10 zones durant cette Lanna Expo 2020. La carte détaillée ci-dessous vous montre leur emplacement (vous retrouverez sur place des panneaux avec les lettres A à J).

Festival de l’Artisanat Lanna (Lanna Handicraft Festival)

Comme l’année dernière et puisque l’on est ici au nord dans le cœur artisanal de la Thaïlande, l’artisanat des provinces du nord fait l’objet d’une exposition particulière. Il faut dire qu’il est réputé dans tout le royaume et même au-delà des frontières siamoises. Chiang Mai fait d’ailleurs partie du Réseau des villes creatives de l’Unesco. Un réseau qui avait fait l’objet d’un forum organisé dans la Rose du Nord l’année dernière, One Craft One Gold.

À la Lanna Expo, vous avez l’occasion de rencontrer des artisans passionnés. L’exposition en question vous permet d’admirer des pièces maîtresses issues du patrimoine culturel du Lanna : sculptures sur bois et sur métal, teinture indigo de textiles, vannerie, tissus utilisé pour les anciens manuscrits, argenterie, porte-clefs en tissu. De même que de l’artisanat que vous ne trouverez qu’en pays Lanna : ombrelles faites de papier sa ou encore lanternes traditionnelles โคม (khom). Seront aussi exposés des habits cousus main par les membres de la tribu akha, une des minorités ethniques du nord.

Chaque jour de l’exposition aura son thème en matière artisanale. Par ailleurs, cet espace procédera à des démonstrations quotidiennes (de 12h à 13h) et à des ateliers, eux aussi quotidiens (de 15h à 16h), en lien avec le thème :

  • Vendredi 18 : teinture de textiles
  • Samedi 19 : peinture sur papier sa (composante des ombrelles du Lanna)
  • Dimanche 20 : décoration florale (destinée aux temples)
  • Lundi 21 : tissu protecteur des manuscrits
  • Mardi 22 : porte-clefs en tissu
  • Mercredi 23 : lanternes du Lanna
  • Jeudi 24 : sculpture sur métal
  • Vendredi 25 : feuilles de bananier
  • Samedi 26 : vannerie
  • Dimanche 27 : fleurs séchées parfumées

A. Zone principale

Bien que le centre d’exposition CMECC soit immense, les diverses zones de la Lanna Expo sont clairement indiquées. Ainsi la zone A, qui comprend la grande scène, a été divisée en quatre parties :

  1. Mobilier et décoration
  2. Santé, beauté et herboristerie
  3. Style de vie, mode, textile et souvenirs
  4. Nourriture et boissons, de même que les processus de transformation agricole

Espace dédié aux produits OTOP

On ne présente plus les produits OTOPOne Tambon One Product, une appellation d’origine contrôlée (AOC) ou protégée (AOP) à la sauce thaïlandaise. Un concept qui promeut les produits locaux de qualité à travers tout le royaume. Sur près de 180 stands, vous trouverez une partie des produits OTOP provenant des quatre provinces du nord : Chiang Mai, Lampang, Lamphun et Mae Hong Son. Les produits labellisés OTOP recouvrent des aliments, des lieux touristiques authentiques, de l’artisanat ou encore des tissus. Une page Facebook dédiée a été créée, sans qu’elle soie véritablement animée…

On vous rappelle que cette zone est animée quotidiennement de la sorte :

  • de midi à 13h30 : animations folkloriques;
  • et de 17h à 18h : spectacle de cirque (magicien et acrobates, alternativement).

Nous regrettons que la Fondation du Projet Royal ne semble pas avoir opté cette année pour un espace dédié. Mais nul doute que vous trouverez ici ou là leurs produits. On réitère ici notre promesse de vous parler un jour plus en détail des nombreuses activités de cette fondation qui vient en aide aux membres des minorités ethniques. Le sujet est intéressant car il touche à l’amélioration de leurs conditions de vie, amélioration voulue et initiée par le défunt roi Bhumibol le Grand. Exemple avec la production régionale de fraises.

B. PME innovantes (The Power of STI to InnoLanna)

InnoLanna. Une zone qui met en avant les PME actives dans l’innovation, soutenues par des instituts académiques. Vous avez sans nul doute déjà entendu parler du plan directeur Thailand 4.0 auquel répond, ici au nord, Lanna 4.0. C’est bien souvent la CMU (l’Université de Chiang Mai) qui est l’instigatrice de cette innovation. Par exemple avec son parc scientifique et technologique, CMU STeP, que vous retrouvez tant sur le web que sur Facebook. Le Centre halal d’études scientifiques de l’Université Chulalongkorn est lui aussi très actif (site web et page Facebook), notamment avec son site de Chiang Mai qui avait animé l’Expo l’année dernière. L’histoire de l’implantation de la communauté musulmane ici à Chiang Mai est d’ailleurs fort intéressante; nous vous la conterons un jour…

Une innovation qui touche moult domaines à l’image de l’agriculture et de l’alimentation (pilotée par Northern Food Valley), de la médecine et des biotechnologies, de l’informatique (logiciels et autre contenu numérique), de même que les technologies et les matériaux énergétiques, sans oublier l’éducation en général. Le textile – une industrie importante du nord – bénéficie lui aussi de recherches qui permettent à cette industrie de se renouveler. Exemple avec ces 9 produits innovants, tous conçus dans la région.

Partout dans le monde, la crise du Covid-19 a accéléré les technologies de télétravail. Dans ce cadre-là, la Lanna Expo permettra la mise en contact d’entrepreneurs via des systèmes de vidéoconférence. Il s’agit de promouvoir les produits nord-thaïlandais dans le monde entier. Les entrepreneurs pourront présenter leurs produits à des partenaires commerciaux à l’étranger et entamer les négociations commerciales.

D. Carrefour de la santé (Health Hub)

Foire de la Santé et du Bien-Être en pays Lanna, une tradition de la Lanna Expo. Avec son Lanna Health Hub, auquel sont intégrés non seulement les meilleurs prestataires de santé mais également des instituts universitaires de recherche, la région offre un bon niveau de soins. La médecine du Lanna partage avec la médecine chinoise son approche holistique; elle se concentre donc sur la prévention (avant que la maladie ne survienne). C’est dans cette optique qu’il faut considérer les bienfaits du massage traditionnels du nord thaïlandais par exemple (nuad boran, dont il nous faudra bien parler plus en détail un jour).

LannaExpo2019LannaHealthFair2019CoverChiangmaiSpaAwardsRecadré

Une impressionnante cérémonie de wai khru est à chaque fois organisée par l’Association du massage thaïlandais de Chiang Mai. Elle réunit quantité de praticiens : les élèves – tout habillés de blanc – ayant été formés par leur maîtres ès santé leur rendent hommage avec déférence. Cette année, elle aura lieu le samedi 19 septembre 2020 (habituellement dès 8h). Toutes les places sont d’ores et déjà réservées, hélas.

Dans cette zone, vous pourrez bénéficier des conseils personnalisés prodigués par des praticiens d’horizons divers. Vous pourrez vous faire examiner médicalement par des médecins et thérapeutes provenant tant de la médecine moderne que de la médecine traditionnelle thaïlandaise. Seront aussi évoqués, entre autres sujets, les soins pour les personnes âgées (conférence le dimanche 20 septembre 2020, de 13h à 16h30) et l’utilisation de la marijuana à des fins médicales (séminaire le dimanche 20 septembre 2020, de 9h à midi).

Le Lanna Health Hub sur le web (tout est en thaï) et sur Facebook (avec une page hélas moribonde). En revanche, une page Facebook avait été créée l’année dernière (mais là aussi tout est en thaï et rien de nouveau n’a été publié) : Lanna Health Fair 2019.

In fine, nous doutons fortement qu’il y ait une nouvelle remise des Chiang Mai Spa Awards, Prix des meilleurs prestataires de bien-être de la Rose du Nord. Ceci en raison de la terrible crise sanitaire actuelle qui a vu la majorité de ces centres devoir fermer ou, pour le moins, réduire la voilure en procédant à des licenciements massifs.

E. Marché (กาดหมั้ว, kat mua)

Ce sont là deux mots typiques du nord signifiant qu’il y a un peu de tout dans ce marché

F. Zone alimentaire (โซนอาหารชวนชิม)

L’on vous invitera ici à goûter de la nourriture…

G. Stands des minorités ethniques

Vous verrez ici les membres des diverses minorités ethniques se présentant à vous à travers leurs produits, leur artisanat et leurs services.

H. Motor Show

Facile de deviner les produits proposés dans cette zone : voitures et motocycles, que ce soit les grosses cylindrées mais aussi les scooters, beaucoup plus nombreux à rouler sur les routes siamoises.

I. We Love Chiang Mai

We Love Chiang Mai est une association regroupant d’importants prestataires touristiques de la Rose du Nord. Dans cet espace dédié, les partenaires se présentent à vous et vous proposeront leurs offres du moment, avec des rabais de circonstance. Page Facebook We Love Chiang Mai.

Un espace qui sera animé chaque jour (ces photos vous en donnent un aperçu). À noter la présence de grands chefs cuisiniers thaïlandais les jeudi 24 & vendredi 25 septembre 2020, dans le cadre d’un concours de cuisine. Un événement que les fins gourmets ne manqueront point; peut-être vous êtes-vous inscrit… Les candidats cuistots seront évalués par ces chefs-ci :

Vous constaterez que Chiang Mai n’est pas dénuée de brillants chefs culinaires. De quoi vous en parler un jour de manière plus approfondie, vous dévoilant quelques bonnes adresses de chère 🤤

I. Autres stands de nourriture

La street food à l’honneur.


Et comme chaque année, la Lanna Expo invite les diverses communautés qui composent la région. L’année dernière, c’est la communauté locale du Wat Srisuphan qui a été mise en avant. Il s’agit des fameux artisans travaillant l’argent, ceux-là mêmes qui ont érigé le splendide Temple d’Argent, sis à Chiang Mai. Pas de zone dédiée cette année mais à travers les diverses expositions et les nombreux stands de la foire, vous serez confronté au mode de vie traditionnel du Lanna et pourrez rencontrer de nombreux artisans au savoir-faire séculier.

LannaExpo2019PhotoCMDailyUpdateMontage
Lanna Expo © Facebook – Chiang Mai Daily Update

Idem pour les membres des tribus du nord qui ne manquent jamais de venir à la Lanna Expo. Vous en rencontrerez dans les divers stands – faisant par exemple la promotion touristique de leur village – ou encore sur les scènes – où danses traditionnelles et musique peuvent être admirées. C’est sans nul doute l’endroit où vous rencontrerez le plus de représentants des nombreuses minorités qui peuplent tout le nord thaïlandais, Hmong, Karen, Lahu, Lisu et autres Tai Lüe. Les fameuses femmes-girafes du village touristique tout proche sont également souvent de la partie.

En revanche, si vous désirez accumuler des mérites3, il vous faudra le faire en vous rendant physiquement dans les temples de la ville. La fort belle exposition « Pèlerinage des 9 temples au nom porte-bonheur » (tous situés dans la cité historique) n’a pas été reconduite cette année.

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À noter que Brahma Kumaris organise des conférences visant au bien-être spirituel sur le site même de la Lanna Expo (les 25, 26 et 27 septembre 2020). Sauf que Brahma Kumaris – installé à Chiang Mai comme un peu partout dans le monde – est considéré comme un mouvement sectaire en Europe…

Ce riche programme – riche relativement à la crise du Covid-19 actuelle dont souffre toute la Thaïlande – vous permet de passer quelques heures à la Lanna Expo. Entre les expositions, les animations et le repas (à l’extérieur, pléthore de stands vous offre une nourriture locale souvent méconnue), le temps s’écoulera rapidement. Allez-y donc les yeux fermés et vous saurez ensuite pourquoi le Lanna nous ravit. Un ravissement que l’on partage à travers notre site qui aime à promouvoir les arts et la riche culture du Lanna. Notre page Facebook vous donne plus d’informations au quotidien.

On vous quitte avec ces deux joyeux lurons qui devraient vous donner envie de vous déplacer jusqu’au centre d’exposition afin de participer vous aussi à la Lanna Expo 2020 et, qui sait, y rencontrer l’âme authentique du Lanna… La vidéo dévoile une partie de l’ambiance de cette foire; il s’agit en l’occurrence de l’édition de l’année 2017.

Sawat dee jao (ce sont là les salutations dans la langue du Nord) 😁

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1 L’on pourrait décrire la thaïtude – ou thaïtitude, thainess en anglais – comme le caractère distinctif de la population thaïlandaise et de sa culture unique (un concept difficile à résumer, vulgarisé ici par les érudits expatriés Alain et Bernard; celles et ceux désirant en savoir plus liront avec intérêt cet ouvrage).
2 On part de l’idée qu’il s’agit du fon, la fameuse danse des ongles mais l’on s’en tient à l’orthographe retenu dans le programme officiel en anglais…
3 Sur cet important concept cher aux Thaïlandais, l’on vous invite à lire l’interview d’un grand spécialiste des religions, Odon Vallet, reproduite dans notre article Wat Ton Kwen à Chiang Mai. Offrande de riz et feu en l’honneur du Bouddha.

Source de l’image à la une © Facebook
Article composé le 18.09.2020 et mis à jour le 25.09.2020

Le Festival de la Balançoire au nord de la Thaïlande (Akha Swing Festival), ancien rite de fertilité

Voilà un festival qui vous permet d’entrer facilement en contact avec l’une des ethnies minoritaires du nord thaïlandais, les Akha. Il a généralement lieu entre la fin du mois d’août et la mi-septembre. La plupart des villages akha disséminés dans la province septentrionale de Chiang Rai l’organise. Un ancien rite de fertilité à double titre : fertilité des cultures et fertilité des jeunes filles de la tribu. Occasion pour ces dernières de montrer qu’elles sont en âge de se marier.

On vous en dit plus sur cette fête annuelle qui dure quatre jours, en vous précisant le déroulement des cérémonies et vous dévoilant les dates et lieux des festivités. Vous apprendrez quelle est la première implantation des Akha en terres siamoises et en saurez par ailleurs plus sur cette ethnie pourchassée. Bienvenue en pays akha, un peuple qui appréciait feu S.M. le roi Bhumibol le Grand, Rama IX, venu à leur rencontre.

ÉDITIONS 2023 DU FESTIVAL – QUELQUES DATES :

➥ les vendredi 25 et samedi 26 août 2023 à Baan Pha Hee (ลานโล้ชิงช้าบ้านผาฮี้, ici) et Baan Pha Mee (หมู่บ้านผาหมี, )
➥ le musée tribal de Chiang Mai (พิพิธภัณฑ์เรียนรู้ราษฎรบนพื้นที่สูง) organise une Fête de la Balançoire les samedi 26 et dimanche 27 août 2023, de 9h à 16h. Bien qu’organisé par la communauté akha, c’est là une reconstitution de ce qui se passe réellement dans les villages akha; ce festival a cependant l’avantage de se dérouler non loin de la ville, ici, un bel écrin entouré d’un petit lac agrémenté de paillotes.
➥ les samedi 9 et dimanche 10 septembre 2023 à Ban Sam Yaek Akha (บ้านสามแยกอ่าข่า), précisément ici (จุดชมวิวแม่สลองใน)

Un ancien rite de fertilité

Le Festival de la Balançoire du peuple akha – tout en honorant les ancêtres – est une fête de la fertilité : en premier lieu agricole, visant à obtenir de bonnes récoltes, mais également fertilité humaine puisque les jeunes filles devenant adultes en profitent pour se mettre en avant. C’est donc un rituel annuel qui célèbre la vie, convoquant la déesse de la fécondité (« Um Saye », อึ่มซาแยะ). Une symbolique que fêtaient également les anciens Grecs durant les célébrations des Anthestéries à travers la Fête athénienne de l’Aiora1.

D’origine tibéto-birmane, les Akha ont émigré du sud de la Chine au cours des deux cents dernières années pour s’installer au Laos, en Birmanie, au Vietnam et au nord de la Thaïlande. On estime entre 80 à 100 000 les Akha qui vivent aujourd’hui dans les montagnes du nord de la Thaïlande. C’est donc là une des nombreuses minorités ethniques de la région (les anglophones parlent de hill tribes, tribus des montagnes). Une peuplade qui disposait autrefois de son propre royaume, situé dans ce qui est aujourd’hui le sud de la Chine. Après des siècles de persécution, d’esclavage et de préjugés (ces derniers sont encore prégnants aujourd’hui, même en Thaïlande), ils se battent toujours pour conserver leur identité unique.

Tout en honorant les ancêtres, le Festival de la Balançoire du peuple akha est une fête de la fertilité, agricole et humaine. Il faut une année entière pour préparer la robe spécialement portée pour ce festival. C’est donc une activité qui crée l’unité entre les membres de la communauté. Quant aux hommes, ils participent tous à la construction de la balançoire.

La balançoire pour le plaisir et les morts. Ce qu’on appelle le Festival de la Balançoire est le festival le plus important du peuple akha. Une fête qui se déroule sur quatre jours, organisée chaque année entre fin août et mi-septembre, durant la saison des pluies. Eux-mêmes la nomment Yehkuja, Kuza za ou encore Loa cher bee err, ce qui se traduit approximativement par « manger du riz amer », une expression qui semble faire référence à la diminution des réserves de riz de l’année précédente et qui intègre l’espoir que les pluies prévues arroseront la nouvelle récolte de riz.

Les activités du festival comprennent des offrandes rituelles aux esprits ancestraux de la famille à l’autel des ancêtres situé dans un coin de la maison des femmes. Il faut savoir que les Akha vivent séparés selon le sexe, tant à la maison que dans les zones communes. Mari et femme habitent la même maison, ils font cependant chambre à part : la chambre de l’époux se trouve près de l’entrée de la maison et l’épouse dort avec les enfants dans une autre pièce. C’est l’épouse qui rejoint son conjoint dans le lit de ce dernier lorsqu’elle en a envie… Le Festival de la Balançoire est particulièrement important pour les femmes akha, qui attendent avec impatience l’occasion de porter les vêtements et les ornements de valeur qu’elles ont passé toute l’année à fabriquer. Véritable rite de passage, c’est aussi le moment pour les demoiselles de montrer qu’elles sont en âge de se marier…

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La nouvelle année des femmes akha

Les femmes akha sont renommées pour leurs coiffes d’argent – elles pèsent jusqu’à 5 kg – aux formes et décors différents suivant les groupes. Les coiffes – représentant leur statut social et marital dans la communauté – sont très souvent ornées de piastres de commerce, pièces de monnaie en argent datant de l’époque coloniale (de nos jours, les piastres sont de pâles copies). Des perles colorées finissent d’orner leur tête.

Les femmes du village passent beaucoup de temps à confectionner leurs vêtements brodés à la main, agrémentés de bijoux traditionnels qu’elles exposeront avec beaucoup de fierté, tout en exécutant des danses et des chants traditionnels pour les autres villageois. Cette fête est également connue sous le nom de Nouvel An féminin. Le Nouvel An traditionnel qui tombe à la fin du mois de décembre étant, lui, le Nouvel An masculin.

Si les femmes du village sont invitées sur l’escarpolette, seules ou à deux, à se balancer aussi haut que possible pour porter chance et attirer de bons augures au village, chantant et criant à gorge déployée, les hommes peuvent eux aussi se joindre à ce qui ressemble parfois à un envol de casse-cous !

Ko Ti Ah Ber, une belle femme akha, murmurait une chanson folklorique akha. Sa mélodie atteignit le dieu de la Pluie qui logeait au ciel. Attiré par cette musique tribale, le dieu bénit alors le peuple akha en leur accordant suffisamment de pluie pour leurs récoltes. Depuis lors, les femmes de la tribu revêtent de beaux costumes et célèbrent le festival peu la saison des récoltes, espérant que la pluie vienne en suffisance.

La légende sur laquelle repose le Festival Akha de la Balançoire
Fabuleux peuple akha © Facebook – Yochika Photographer (source)

Construction de la balançoire – Un rituel sacré

Une balançoire aux proportions gigantesques © Facebook – มนัสพรถาวรทรัพย์

Chaque année, au sein même du village, une nouvelle grande balançoire est construite à l’occasion du festival, sous la direction du chef du village, très respecté, appelé dzoeuh mah. Les villages sans chef spirituel ne peuvent pas construire de balançoire. Tout d’abord, la balançoire de l’année dernière doit être démontée, quatre longs poteaux sont coupés dans la jungle environnante et deux nouveaux trous de poteaux sont creusés. La nouvelle escarpolette doit utiliser deux des trous de la balançoire de l’année précédente. Tous les participants doivent être vigilants avec leur ombre; la balançoire doit se trouver à un endroit où aucune ombre de maison ne la traverse et les travailleurs qui creusent ne peuvent pas laisser leur ombre passer sur les trous de poteaux.

Les poteaux une fois enfoncés dans la terre, ils forment alors un quadrangulaire d’environ quatre mètres de distance. À ce stade de la construction, une cérémonie est organisée, au cours de laquelle on demande aux esprits de la terre la permission de l’utiliser. Du whisky, du thé, du riz fermenté et des pièces de monnaie sont offerts pour apaiser les esprits de la terre et s’assurer contre tout incident fâcheux.

Les Akha croient que les esprits peuvent influencer à la fois leur vie quotidienne et la fortune des vivants à plus long terme. Par cette cérémonie sacrée et les réjouissances, festins, chants et danses qui y sont associés, les Akha montrent leur respect et leur gratitude envers leurs ancêtres qui, à leur tour, apportent bien-être, prospérité et abondance de récoltes à leurs descendants.

Une fois ce rite important terminé, les hommes grimpent au sommet des poteaux, qui sont ensuite fermement attachés avec des cordes, créant ce qui ressemble au squelette d’un énorme wigwam. Là, sous un lourd joug en bois, on ajoute au sommet de ce grand édifice une longueur de vigne forte et bien sûr tissée, qui fait office de pendule. Lorsque la balançoire géante sera terminée, le dzoeuh mah attachera une poignée de pierre, de vigne épineuse et d’herbe du diable au siège suspendu. La pierre représente la force et la stabilité, tandis que la vigne épineuse et l’herbe du diable sont destinées à améliorer la santé et la prospérité.


Déroulement du festival sur 4 jours

Chacun des quatre jours de cet événement annuel a sa propre signification. Le Centre culturel de la communauté Ban2  Jalae nous les dévoilent.

Premier jour. Connue sous le nom de cérémonie de l’ours jarre, les femmes akha – qui portent leur robes traditionnelles affublées d’un grand nombre d’ornements et ce, jusqu’à la fin du festival – vont chercher de l’eau dans un puits sacré qui servira au rite de E joo e saw. C’est là un rituel qui honore les ancêtres décédés de chaque famille; des brioches de riz collant au sésame noir, du poulet cuit à la vapeur, du vin de riz et du thé chaud sont alors offerts à l’autel ancestral. Il ne s’agit pas d’un riz usuel mais d’un riz collant cultivé dans un champ spécial; il est d’abord cuit à la vapeur puis pilonné dans un pilon en bois, appelé hor tong, jusqu’à l’obtention d’une masse collante. De petites graines de sésame noir appelées luuh seeh sont ajoutées, ainsi qu’un peu de sel; la pâte est ensuite façonnée en gâteaux qui sont offerts aux invités.

Les Thaïlandais nomment cette fête ประเพณีโล้ชิงช้าอ่าข่า ou plus simplement โล้ชิงช้าอ่าข่า (lo ching cha Akha) qui se traduit littéralement par se balancer (โล้, lo), balançoire (ชิงช้า, ching cha) et Akha (อ่าข่า, akha), nom de la tribu en question, donc se balancer sur une balançoire akha.

Deuxième jour. Connue sous le nom de dzoeuh mah, la journée commence par une réunion de tous les membres du village avec le dzoeuh mah qui désigne la personne à qui sera confiée la tâche de construire la fameuse balançoire. Aucun autre rite n’est organisé ce jour-là, à l’exception d’un contact avec les esprits de la terre pour demander la permission d’ériger la balançoire; une journée où aucun animal ne doit être tué. Une fois la balançoire terminée, le dzoeuh mah sera le premier à l’essayer et à donner son approbation. Ensuite de quoi, les villageois peuvent s’amuser avec l’imposante balançoire. La journée s’achève lorsque les familles ont fini de construire pour leurs enfants leur propre balançoire (err ler), beaucoup plus petite, en bambou.

Où les jeunes Akha font des rencontres © Facebook – กาแฟคั่วภูผาฮี้

Troisième jour ou wan lor da ar pew. C’est le grand jour du festival. Toutes les familles se réunissent pour préparer la nourriture de la fête. Les anciens du village mènent leur propre rite : ils bénissent les gens, ainsi que leurs invités, en augurant chance et bonheur pour l’année à venir. Une orgie de nourriture, de boisson, de chants et de danses est promise la journée durant, jusqu’à tard dans la nuit. L’air est alors rempli de rires et de clameurs alors que les participants essaient de se surpasser sur la balançoire, atteignant une hauteur vertigineuse (l’objet est parfois installé en bordure de falaises). Durant ce rituel aérien, les demoiselles chantent, crient et scandent des versets de poésie akha en espérant que les déités leur répondent… et accessoirement qu’un prétendant se manifeste.

Quatrième et dernier jour. Connu sous le nom de jar sar, c’est le dernier jour des festivités. À la tombée de la nuit – vers 18h – le dzoeuh mah, vêtu de sa robe de cérémonie, enlèvera la corde qui relie la grande balançoire qui ne sera dès lors plus utilisée. Les poteaux, eux, resteront en place. Après le repas du soir et l’enlèvement des objets sacrifiés, le festival touche à sa fin.

Vous l’aurez compris : en tant que touriste de passage, les jours à ne pas manquer sont les troisième et quatrième jours qui s’avèrent les plus festifs. Vous aurez alors la possibilité de voir exécutée une danse qui se caractérise par des pas saccadés que les femmes fécondes effectuent en couvrant leur corps et en agitant un éventail. Au début de chaque séquence, elles s’ébranlent en faisant face à l’est, puis elles opèrent un double mouvement de va-et-vient et de rotation dans le sens des aiguilles d’une montre. L’orientation initiale du mouvement est liée à la structuration de leur habitat : les portes principales des habitations font en effet face à l’est, où le soleil se lève, mais d’où proviennent aussi les principales pluies de mousson. Soleil et pluies dont la combinaison est, faut-il le rappeler, essentielle à la vie3. Un motif de leur habit – posè sèta ou « bouton-éventail » – évoque justement cette danse; il symbolise le chemin que parcourt les danseuses.

Voici encore quelques photos d’une précédente édition du festival. Un reportage vidéo vous donne à voir ce festival avec ses préparatifs mais le mieux est encore de le vivre sur place.


Lieux et dates des festivités

En vous rendant dans un village akha, vous verrez alors une porte qui en marque l’entrée. Elle a pour but d’indiquer la limite entre le monde des humains et celui des esprits. Censée protéger le village contre l’extérieur (brigands, animaux sauvages et maladies), vous éviterez soigneusement de la toucher.

C’est donc le chef spirituel du village qui fixe la date des célébrations, qui varient selon les communautés. Elle tombe normalement sur le 120e jour après que le village ait planté son riz. ATTENTION : les règles de cette cérémonie étant très strictes, un report des festivités n’est pas exclu (par exemple en cas de funérailles). Faites donc preuve de flexibilité en vous y rendant.

Fête populaire à Baan Pha Mee et Baan Pha Hee

Au fil des ans, les villages de Baan2 Pha Mee et Baan Pha Hee, distants de 8 km, tous deux à la lisière de la Birmanie, sont devenus les lieux qui accueillent le plus de touristes durant leur Festival de la Balançoire respectif (โล้ชิงช้าอาข่า ดอยผาหมี). Un site naguère visité par feu Sa Majesté le roi Bhumibol le Grand (Rama IX), qui a œuvré afin d’améliorer le sort des minorités ethniques), devenu encore plus populaire depuis l’incident des douze enfants et leur entraîneur – surnommés les Sangliers sauvages – survenu en 2018 dans la grotte Tham Luang, située non loin. C’est l’endroit que nous vous conseillons si vous deviez assister à votre premier festival, notamment pour les nombreux logements proposés, pris d’assaut durant la fête (Phufa Zaje, une auberge parmi d’autres à Baan Pha Mee).

Cette année 2020 et ce pour les deux villages, les festivités commencent le mercredi 26 août pour se terminer le samedi 29 août 2020. Le 3e jour représente comme toujours l’acmé des célébrations. Rendez-vous vous est donc donné ce jour-là, vendredi 28 août 2020, dès 9h30 (cf. l’affiche ci-dessus).

En vous promenant dans le village de Baan Pha Hee, vous tomberez sans doute sur le café Phuphahee (กาแฟภูผาฮี้), un lieu qui vous offre un panorama inégalable. La preuve sur leur page Facebook. À moins que la spectaculaire vue du café Life Museum (สวนคุณปู่), se situant entre les deux villages, ne vous aura retenu (sa page Facebook). Les festivités sont aussi l’occasion de goûter à une nourriture typique (vous verrez alors que les Akha apprêtent merveilleusement les herbes sauvages).

Vue offerte par le café Life Museum à Baan Pha Mee © Facebook

Le village de Baan Pha Hee (ลานโล้ชิงช้าบ้านผาฮี้, ici) est précédé de celui de Baan Pha Mee (หมู่บ้านผาหมี, ). Tous deux organisent leur propre festival, généralement aux mêmes dates. Ils se trouvent au sud du district de Mae Sai, dans la province de Chiang Rai, à la frontière avec la Birmanie voisine. C’est par la route de montagne no 1149 que ces villages voisins se rejoignent, un tracé sur les crêtes que les motards ne pourront qu’apprécier. En continuant la route en direction du sud, vous atteindrez alors le Projet Royal du Doi Tung d’où la chaussée est de bien meilleure qualité.

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Et les autres villages akha

On vous l’a déjà dit, tous les villages disposant d’un dzoeuh mah, chef spirituel équivalent d’un chaman, organise leur Festival de la Balançoire, plus ou moins aux mêmes dates. L’Office du tourisme de Chiang Rai dispose généralement d’une liste des festivités, sans qu’elle soit forcément rendu publique. Si vous êtes du genre aventureux, vous privilégierez alors des villages akha un peu plus reculés.

L’Office du tourisme de Chiang Rai (TAT – Tourism Authority of Thailand) vous renseigne
➥ par téléphone : +66 53 717 433
➥ sur sa page Facebook.

Et c’est cet office qui nous a transmis la liste des célébrations locales4 que voici, tous les villages étant situés dans la province de Chiang Rai. Autre source possible (mais bien moins complète) : le média anglophone Chiang Rai Times (CTN News).

District de Mae Sai (อำเภอแม่สาย) :

  • Ban2 Pha Mee (บ้านผาหมี), Tambol Wiang Phang Kham (ตำบลเวียงพางคำ) : du 25 au 29 août 2020; GPS (20.3996822, 99.8479430), ici. C’est là l’un des deux villages décrits ci-dessus;
  • Ban Pha Hee (บ้านผาฮี้), Tambol Pong Ngam (ตำบลโป่งงาม) : du 26 au 29 août 2020; GPS (20.3511632, 99.8267856), ici. C’est là aussi l’un des deux villages décrits ci-dessus.

District de Mae Fa Luang (อำเภอแม่ฟ้าหลวง) :

  • Bam Mae Toe (บ้านแม่เต๋อ), Tambol Mae Salong Nok (ตำบลแม่สลองนอก) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.1752434, 99.6123337), ici;
  • Mae Chan Luang (แม่จันหลวง), Tambol Mae Salong Nok (ตำบลแม่สลองนอก) : du 26 au 28 août 2020; GPS (20.1777201, 99.5944420), ici;
  • Pa Kha Suk Jai (ป่าคาสุขใจ), Tambol Mae Salong Nok (ตำบลแม่สลองนอก) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.1331036, 99.6347255), ici;
  • Ban A Bae (บ้านอาแบ), Tambol Mae Salong Nok (ตำบลแม่สลองนอก) : du 6 au 9 septembre 2020; GPS (20.1251842, 99.6855992), ici;
  • Ban Thu Mo A-Ne (บ้านทูหมออาเน), Tambol Thoed Thai (ตำบลเทอดไทย) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.2407228, 99.7125280), ici;
  • Phaya Phrai Lao Ma (พญาไพรเล่ามา), Tambol Thoed Thai (ตำบลเทอดไทย) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.3190899, 99.6043639), ici;
  • Phaya Phrai Li Thu (พญาไพรลีถู่), Tambol Thoed Thai (ตำบลเทอดไทย) : du 25 au 28 août 2920; GPS (20.3222079, 99.5980603), ici;
  • Ban Mae Mo Lao Wang (บ้านแม่หม้อเล่าวาง), Tambol Thoed Thai (ตำบลเทอดไทย) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.3283761, 99.6340505), ici;
  • Ban Saen Chai (บ้านแสนใจใหม่), Tambol Mae Salong Nai (ตำบลแม่สลองใน) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.2049808, 99.7537669), ici;
  • Ban Saen Chai Phattana (บ้านแสนใจพัฒนา), Tambol Mae Salong Nai (ตำบลแม่สลองใน) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.2230919, 99.7704982), ici;
  • Ban Sam Yaek Akha (บ้านสามแยกอ่าข่า) : la date n’a pas été fixée ou communiquée. Ce village, dans le district de Mae Fa Luang, réunit plusieurs communautés akha de Mae Salong et est fort apprécié par ceux qui s’y rendent, précisément ici (จุดชมวิวแม่สลองใน), sur l’esplanade Phra Siam Thewathirat, GPS (20.1650671, 99.7088285). Il se trouve sur la route 1130, à l’ouest des fameuses plantations de thé Choui Fong.

Fête aussi à Ban Lo Yo (voir ci-dessous, en fin d’article). Par ailleurs, le village de Pa Kluay (ป่ากล้วย, ici), là-même où se situe le projet royal Doi Tung, organise lui aussi son festival de la balançoire mais cette année, la date nous est inconnue. Même inconnue pour ce qui est du village de Huay Yuak Pa So dans ce même district de Mae Fa Luang.

Le district de Mae Fa Luang recèle encore un village connu dans le monde entier pour avoir hébergé un temps l’homme le plus recherché du monde… Il s’agit de Ban Hin Taek. On vous en parle ci-dessous.

District Mae Chan (อำเภอแม่จัน) :

  • Ban Cho Pa Kha (บ้านจอป่าคา), Tambol Mae Chan (ตำบลแม่จัน) : du 6 au 9 septembre 2020; GPS (20.1318812, 99.9087034), ici;
  • Ban Huai Rai (บ้านห้วยไร่), Tambol Mae Rai (ตำบลแม่ไร่) : du 14 au 16 août 2020; GPS (20.2742195, 99.8257950), ici;
  • Ban Saen Suk (บ้านแสนสุข), Tambol Mae Chan (ตำบลแม่จัน) : du 6 au 9 septembre 2020; GPS (20.1880089, 99.7668812), ici;
  • Rai San Sao Doi (ไร่สีสันซาวดอย, Maesalong Farm), Tambol Pa Sang (ตำบลป่าซาง) : le 12 septembre 2020 (date du spectacle); GPS (20.1748032, 99.7650697), ici.

District de Mae Suai (อำเภอแม่สรวย) : à Ban Mae Chan Tai (บ้านแม่จันใต้), Tambol Tha Ko (ตำบลท่าก๊อ) : du 25 au 28 août 2020; GPS (19.4811567, 99.3227383), ici.

District de Mueang Chiang Rai (อำเภอเมืองเชียงราย, autour de la ville même de Chiang Rai) :

  • Ban Rom Yen (บ้านร่มเย็น), Huai Mae Liam (ห้วยแม่เลี่ยม) : du 25 au 28 août 2020; GPS (19.9157630, 99.6142052), ici;
  • Ban Pang Khon (บ้านปางขอน), Kam Jo (กำจ่อ) : du 25 au 28 août 2020; GPS (19.8997251, 99.6187465), ici;
  • Ban Sri Wichian (บ้านศรีวิเชียร), Tambol Tha Sut (ตำบลท่าสุด) : du 14 au 16 août 2020 (compétitions sportives); GPS (20.0651674, 99.8921203), ici;
  • Festival Akha Dae Khong (งานอ่าข่าแดข่อง, Athu Akhahome) : le 23 août 2020; GPS (19.9421457, 99.8271552), ici.

Pas de date communiquée pour le village Ban Pha Soet Phatthana dans ce district de Mueng Chiang Rai (ici).

Il y a encore d’autres villages organisant le Festival de la Balançoire, notamment au-delà de Mae Salong, dans le district de Chiang Saen (par exemple à Doi Sa Ngo, paisible village du Triangle d’Or), ou encore quelques-uns dans les provinces voisines, Chiang Mai et Phayao.

Comment s’y rendre

Si vous regardez sur une carte les lieux où se situent ces divers villages akha, vous n’aurez nulle peine à imaginer le souci qui sera le vôtre pour y accéder par des moyens de transports publics. Lorsqu’il y en a ! C’est pourquoi l’idéal bien sûr est de s’y rendre à l’aide de votre propre véhicule. Suivant la destination choisie, un 4×4 est parfois recommandé; les motards prendront leur pied en parcourant les routes montagneuses de la province de Chiang Rai.

Autre solution : vous faire accompagner. Jean-Baptiste, ethnologue et patron d’Indochina Trails, est sans doute l’un des plus fins connaisseurs de la région. Vivant en Thaïlande depuis belle lurette, il en maîtrise la langue, tant orale qu’écrite, entre autres langues d’Asie du Sud-Est. C’est l’homme qui vous fera connaître les villages les plus reculés des montagnes du nord thaïlandais, que ce soit en moto ou en 4×4. Ses circuits sont pour le moins originaux. À défaut, Mlle Toto, gérante de notre partenaire, le Swiss-Lanna Tour, aura plaisir à vous accompagner; guide thaïlandaise licenciée pour le nord thaïlandais, vous n’oublierez pas de sitôt son sourire 😄

Et si vous avez l’occasion de venir dans la région du Triangle d’Or, n’hésitez pas à profiter des autres attractions touristiques de la région. On vous donne d’ailleurs tous les détails pour rejoindre Chiang Rai depuis Chiang Mai.

NOS ARTICLES SUR CHIANG RAI, LA PETITE SŒUR DE CHIANG MAI :

▶︎ Comment rejoindre Chiang Rai depuis Chiang Mai
▶︎ La splendeur du Temple Blanc (magnifiée par un festival nocturne)
▶︎ Le parc Singha et sa Balloon Fiesta, le Festival des Montgolfières
▶︎ Festivités du Songkran au nord de la Thaïlande (où l’on aime l’eau)
▶︎ Triangle d’Or. Dormir à la belle étoile sous une bulle, au pied des éléphants
▶︎ Le Festival Akha de la Balançoire, ancien rite de fertilité fêté à Chiang Rai


Ban Hin Taek, village akha d’un baron de la drogue

Bien que ses habitants continuent d’appeler leur village Ban Hin Taek (บ้านหินแตก), termes signifiant « Le village de la roche cassée », The Village of Broken Stone en anglais, la rivière Mae Kham ayant fragmenté une roche à cet endroit), les autorités l’ont officiellement renommé Ban Thoet Thai (ou Ban Therd Thai, บ้านเทอดไทย) qu’on traduira par le « Village qui honore la Thaïlande ». L’on dit que c’est la première implantation des Akha en terres siamoises. Les anthropologues estiment en effet qu’il s’agit du premier village Akha de Thaïlande, fondé en 1903 lorsque les Akha sont entrés au Siam en provenance des États Shan les plus à l’est de la Birmanie voisine.

Au cœur du fameux Triangle d’Or, le village doit sa notoriété à feu Khun Sa, baron de la drogue, de son vrai nom Chang Si-Fu. Pour les habitants de Ban Hin Taek, ce fut un bienfaiteur, construisant des centres de santé, des écoles (ce fut le principal soutien de l’école chinoise de Da Tong), de même que le réseau d’eau. Duangdee Khemmawongse, le chef du village de Ban Hin Taek, se souvient : « Khun Sa est venu vivre à Ban Hin Taek à la fin de 1964, alors qu’il avait environ 30 ans, et il est parti un an plus tard. En 1976, il est revenu avec sa femme et ses enfants. » Khun Sa se désignait comme le libérateur du peuple shan, plaidant pour un État Shan séparé au sein de la Birmanie. Le commerce de l’opium lui a permis d’entretenir une armée qui a compté jusqu’à 20 000 hommes. L’empire de la drogue de Khun Sa a continué à se développer jusqu’au début des années 1980, lorsque l’administration américaine de lutte contre la drogue (DEA) a estimé que « 70% de l’héroïne consommée aux Etats-Unis provenait de son organisation ». La DEA a donc décidé d’agir. Les changements politiques au sein du gouvernement thaïlandais ont précipité la chute de Khun Sa qui a négocié son retrait à Rangoon, où il est mort le 26 octobre 2007.

Arte dresse un portrait du narcotrafiquant Khun Sa, « roi de l’opium » et leader du peuple Shan. Vous pouvez également visionner le clin d’œil de Thomas Chauvineau jusqu’au 12 avril 2021 : Khun Sa, seigneur de l’opium. Wikipédia, comme toujours, vous permet d’en savoir plus (la version anglaise est plus fournie).

De nos jours, Ban Hin Taek est un bourg comptant plus de 3 000 âmes, composé principalement de Akha, la minorité prédominante fondatrice du village, mais aussi des résidents d’autres origines ethniques, dont les Shan, les Yunnanais, les Lisu, les Hmong ou encore les Lahu. Vous y entendrez parler le yunnanais à un coin de rue et l’akha au suivant; l’on peut même entendre parler le thaï avec un accent chinois. Indépendamment du commerce de la drogue – illégal, rappelons-le – le village doit sa prospérité au commerce agricole (tomates, maïs, oignons, ail, pommes de terre…) et au commerce transfrontalier, légal s’entend.

Les maisons de Ban Hin Taek ne sont pas construites dans un style akha mais montrent plutôt des signes d’influence yunnanaise : elles sont construites en torchis et en boue sur un sol solide au lieu des maisons sur pilotis que l’on trouve couramment dans la région. Vous y verrez aussi des lieux de culte très divers : deux temples bouddhistes thaïlandais bien sûr (les wat) mais aussi une mosquée, un grand temple chinois, de même que diverses églises chrétiennes (les évangéliques sont actifs ici au nord, qu’ils soient américains ou asiatiques). Ban Hin Taek offre une diversité culturelle réjouissante. En vous rendant au marché – allez-y tôt, réchauffé par les rayons du soleil – vous pourrez alors vous rendre compte de la multiethnicité du lieu.

Vous ne croiserez pas beaucoup de touriste à Ban Hin Taek. D’ailleurs, son surnom est Ban Lap Lay (le village caché) ! Sur place, la maison de Khun Sa a été transformée en musée. Par ailleurs, vous pourrez visiter les champs d’un producteur de thé. Depuis Ban Hin Taek, il est possible de voir le sommet du Doi Tung, une montagne culminant à 1322 mètres. En parcourant l’étroite route vers l’ouest, vous atteindrez alors en une heure de voiture le Doi Hua Mae Kham, extrémité frontalière qui vous permet d’admirer de magnifiques panoramas que constituent les montagnes birmanes.

Wikipédia vous en apprendra plus sur l’histoire mouvementée du village ces dernières décennies (c’est en anglais). Quant au magazine anglophone de Chiang Mai Citylife, il vous donne des informations pratiques pour y séjourner.


Les Akha, une ethnie minoritaire

Tribu Akha © Facebook – TAT Photograph Section

Les Akha (en thaï : อ่าข่า) sont l’une des minorités ethniques montagnardes les plus petites, les plus pauvres et les moins développées d’Asie du Sud-Est bien que parmi les plus connues des touristes. Les femmes Akha sont célèbres pour leurs beaux costumes traditionnels, très élaborés et on ne peut plus distinctifs. Notez qu’en Chine les Akha sont appelés Hani.

Les Akha ne vivent pas seulement dans le nord de la Thaïlande mais aussi dans le nord du Laos, l’ouest de la Birmanie, le nord du Vietnam et le sud de la Chine (selon un recensement de 1990, ils étaient 1 254 000 dans ce pays). Les chiffres dans les autres pays sont sommaires. D’après certaines estimations, il y en aurait 180 000 au Myanmar, 59 000 au Laos, 10 000 au Vietnam et 40 000 en Thaïlande (une source plus récente les estime à près de 100 000 de nos jours). On les trouve surtout dans les zones montagneuses entre le fleuve Rouge et le Mékong. Beaucoup vivent dans la région du Triangle d’Or (Thaïlande, Myanmar et Laos).

L’ethnie akha est composée de plusieurs sous-groupes ethniques et d’autres groupes associés à des clans et des lignées. Les différents sous-groupes ethniques au sein du groupe akha principal ne se mélangent pas entre les villages et les langues diffèrent considérablement entre eux.

Les Akha sont traditionnellement des agriculteurs semi-nomades pratiquant la culture sur brûlis. Dans certains endroits, ils sont impliqués dans le commerce de l’opium mais n’y sont généralement pas associés autant que d’autres groupes. Les Akha sont détestés par les autres tribus des collines thaïlandaises et birmanes qui les considèrent comme sales, ignorants et violents. Le taux de dépendance à l’opium est très élevé chez les Akha (particulièrement au Laos).

L’histoire des Akha est faite d’une longue migration nord-sud commencée au Tibet aux XVIe et XVIIe siècles (les plus anciens disent qu’elle remonte à plus de 55 générations). On dit qu’ils ont échappé aux rébellions politiques et aux malandrins chinois qui volaient le bétail et pillaient les villages. La plupart des Akha de Thaïlande sont arrivés après la Seconde Guerre mondiale en provenance des États du nord de la Birmanie, politiquement instables.

Petit lexique akha
Bonjour : u du tha ma (en prononçant, en français ou dou tha ma)
Merci : gue long gue ma (gu long gu ma)
Au revoir : u le ma de (ou lé ma deu)

La langue et l’écriture akha. Les Akha parlent une langue tibéto-birmane similaire aux langues parlées par les Lisu et les Lahu. Il s’agit d’une langue tonale sino-tibétaine; il existe plusieurs dialectes. Certains sont si différents qu’ils ne peuvent pas être compris par les autres Akha. De nombreux mots ont été empruntés au thaï, au chinois et à d’autres langues locales. Les Akha n’ont traditionnellement pas de langue écrite mais leur transmission orale est très performante. Après 1949, le gouvernement communiste chinois leur en a donné une; de leur côté, les Thaïlandais et les missionnaires chrétiens ont développé des scripts basés sur le thaï et sur l’alphabet latin.

Les Akha sont à l’aise dans la nature © Facebook – Akha Handmade

Chaque enfant reçoit un nom généalogique dans lequel la première syllabe provient du nom du père et la deuxième syllabe est ajoutée. Tout Akha accorde une grande importance à la « voie Akha » (Akha Way), un système de croyances compliqué qui implique, entre autres, la mémorisation et la récitation de mythes oraux et de noms d’ancêtres masculins. Ainsi, le code Akhazan régit leur vie quotidienne et est transmis oralement d’une génération à l’autre pour assurer la pérennité de leurs traditions. Dès lors, les comportements, attitudes et activités quotidiennes sont conditionnés par leurs croyances akha et des codes complexes.

Le peuple akha fait preuve d’un grand respect pour les êtres humains et les ressources naturelles, tous sous la garde d’un esprit protecteur. La naissance de jumeaux ou d’enfants malformés ou la mort d’une personne en dehors des limites du village sont considérées comme honteuses car on pense qu’elles sont voulues par des esprits mauvais.

Traditionnellement, la religion akha peut être décrite comme un polythéisme : de l’animisme combiné avec le culte des ancêtres. Mais depuis quelques décennies, les missionnaires tant protestants que catholiques ont été très actifs dans les villages akha. De sorte qu’un grand nombre d’Akha se sont convertis au christianisme. Dans de nombreux cas, des villages entiers sont devenus chrétiens, abandonnant de nombreuses croyances religieuses traditionnelles.

En Thaïlande, tout comme les Lahu, les Akha se sont installés dans des endroits accessibles aux touristes. Il faut savoir que de nombreux prostitués en Thaïlande sont issus de minorités ethniques. Dans certains cas, ils sont vendus par leurs parents pour des sommes ridicules.

Une semaine Akha dure 12 jours; pour chaque activité du village, il y a des jours favorables et des jours défavorables. Il y a également une sélection en fonction du jour de la semaine, du mois et de la période de l’année.

Visite royale de Sa Majesté le roi Bhumibol le Grand, Rama IX, à Doi Pha Mee le 11 janvier 1970

Les règles complexes des Akha ont survécu à leur longue histoire migratoire et leurs croyances dominent toujours leur mode de vie. Les traditions des Akha représentent la caractéristique principale de ce groupe ethnique particulier – elles méritent d’être profondément respectées, surtout à la lumière des changements et du développement que les Akha connaissent et dont ils dépendent de plus en plus, le tourisme en faisant partie.

Les informations ci-dessus relatives au peuple akha proviennent du site de référence Facts and Details (que nous remercions au passage). En le consultant, vous en apprendrez bien plus sur l’organisation de la société akha, notamment leurs esprits et dieux, leur mythe de la création, leurs croyances populaires, leurs funérailles et leurs mariages, leurs costumes ou encore d’autres festivals que celui de la balançoire. Tout cela en anglais cependant.

Si vous avez l’occasion de côtoyer des Akha ou de visiter un de leurs villages, vous pourrez alors acquérir des produits akha aux motifs caractéristiques dont la mode sait s’emparer.

L’Office du tourisme thaïlandais, à travers son site Thailand Village Academy, vous présente, en anglais, ce à quoi peut ressembler un séjour – très actif – dans une communauté akha, en l’occurrence celle du village de Lo Yo, à 2000 mètres d’altitude, sur les hauteurs du Doi Mae Salong (un village qui fête lui aussi sont Festival de la Balançoire).

Amae Amowr, guide Akha

Puisque nous nous trouvons avec les Akha dans la région de Chiang Rai, difficile de ne pas vous conseiller les treks proposés par Amae Amowr (oui, Amour). C’est un guide que nous recommandons fortement. Il est lui-même Akha et vous initiera aux secrets de la jungle, vous accueillant dans son village. Notre partenaire, le Swiss-Lanna Tour, vous présentera bientôt en langue française ses prestations. En attendant, jetez un œil à sa page Facebook, à ses services de guide et au musée Akha qu’il a créé.

Nos articles en lien avec les minorités ethniques présentes en Thaïlande :
Le musée tribal de Chiang Mai et son Festival de la Vie Tribale, un article qui vous présente brièvement toutes ces minorités ethniques;
9 août – Journée internationale des Populations Autochtones du monde;
Le Festival Akha de la Balançoire, ancien rite de fertilité
29 juillet, Journée nationale du Thaï, la langue officielle de la Thaïlande
Commémoration de l’anniversaire de feu le roi Bhumibol Adulyadej, grand défenseur des minorités ethniques de son royaume.

Si donc vous avez l’occasion de visiter le nord de la Thaïlande à cette période – fin août à mi-septembre – ne manquez pas de vous renseigner quant à ces Festivals de la Balançoire organisés là où vivent des Akha, particulièrement dans la province de Chiang Rai (et dans une moindre mesure celle de Chiang Mai). Une période de réjouissances et de célébrations qui vous laisseront un magnifique souvenir.


1 La fête athénienne de l’Aiora et le Symbolisme de la balançoire, un article de Jean Hani paru dans la Revue des Études Grecques (1978)
2 Le terme thaï บ้าน (ban), qui a plusieurs acceptions (maison, foyer, lieu, village), devrait s’écrire ban selon le RTGS – Système général royal de transcription du thaï. Pour une question pratique, nous avons cependant retenu la translittération la plus usitée, à savoir baan, qu’on retrouve souvent utilisée sur Google Maps.
3 Article de Bernard Formoso, Costumes, espaces protégés et « signature ethnique ». Le cas des Hani-Akha du Yunnan (R.P. de Chine) , paru dans Arts Asiatiques (2004)
4 Nous remercions ici Mlle Toto, gérante du Swiss-Lanna Tour, pour l’obtention de cette liste et Jean-Baptiste, d’Indochina Trails, qui a procédé à sa traduction et nous a donné quelques informations reproduites ici, notamment la photo de S.M. le roi Bhumibol et le petit lexique akha. Tous deux pourront vous accompagner au Festival de la Balançoire et plus généralement dans le nord thaïlandais (voir ci-dessus).

Sources éditoriales autres que celles mentionnées :
The Akha Swing Festival Thailand, par Josh, d’Asia Backpackers BLOG for Inspire
Akha celebrate life and fertility with annual Swing Festival, un article du Chiang Rai Times (CTN News)

Source de l’image à la une © Facebook – Amazing Thailand
Article composé le 28.08.2020 et mis à jour le 27.08.2023

Et la ville la plus polluée de Thaïlande est…

Tout le monde vous répondra en chœur : Chiang Mai. Et bien « tout le monde » se trompe puisque la Rose du Nord ne vient qu’en 16e position au classement des villes les plus polluées du royaume ! Analysons donc brièvement cet insane palmarès1.

On vous parle aujourd’hui de pollution, et seulement de pollution de l’air, en nous basant sur les données des particules fines, les fameux PM2,5. Dressant le portrait de la Thaïlande polluée au sein d’un monde pollué, nous nous attarderons ensuite sur la pollution des villes siamoises en vous donnant quelques éléments techniques en fin d’article. Occasion de vous rappeler que la pollution de l’air constitue le risque environnemental le plus pressant pour la santé de la population mondiale (des estimations imputent près de 7 millions de décès prématurés par an à la pollution atmosphérique). Une pollution qui peut certes incommoder le touriste de passage mais qui a un effet délétère sur la population qui la subit au quotidien.

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La Thaïlande, un pays pollué ?

Avant de nous pencher sur les villes les plus polluées de Thaïlande, découvrons ce qu’il en est du pays tout entier, comparé aux nations du globe. Il s’agit du classement IQAir par concentration moyenne de PM2,5 (μg/m3, voir ci-dessous), pondérée par la population. La Thaïlande n’est pas l’Inde, sous-continent où sont concentrées 6 des 10 villes les plus polluées du monde ! Sur 98 pays classés en 2019, la Thaïlande se situe au 28e rang mondial des pays les plus pollués. Il y a donc 27 pays qui sont plus pollués qu’elle (et par conséquent 70 pays qui offrent une pollution de l’air moindre).

Carte mondiale de l’exposition estimée aux PM2,5 par pays en 2019 © IQAir

Comme vous le montre la carte mondiale ci-dessus, comparée aux pays européens, la Thaïlande dans son ensemble est un pays beaucoup plus pollué. En revanche, en comparaison asiatique, elle s’en tire plutôt bien (si l’on peut s’exprimer ainsi). En utilisant une moyenne pondérée de la population, les 5 pays les plus pollués au monde – tous asiatiques – sont, dans l’ordre, le Bangladesh et ses 166 millions d’habitants (avec une concentration de PM2,5 de 83 μg/m3, dans le rouge), le Pakistan, la Mongolie, l’Afghanistan et l’Inde où ses 1,3 milliards d’habitants doivent supporter une concentration de 58 μg/m3, dans le rouge elle aussi !

😷 91% de la population mondiale vit dans des zones où la pollution de l’air dépasse les limites fixées par l’OMS !

Sur la base des données de l’année 2019, la Thaïlande est donc au 28e rang mondial des pays les plus pollués avec une concentration de PM2,5 de 24 μg/m3 en moyenne annuelle, un nombre qui se situe dans le jaune (il correspond à un indice de la qualité de l’air (IQA, AQI en anglais) de 76). Pour le dire autrement, la concentration en particules PM2,5 en Thaïlande était plus de deux fois au-dessus des recommandations d’exposition de l’OMS (10 μg/m3 au maximum). L’année précédente, en 2018 donc, la concentration était supérieure, 26 μg/m3 en moyenne. L’on doit donc noter une très légère amélioration mais sans vraiment s’en réjouir.

Et les pays de l’ASEAN ?

Les 30 villes les plus polluées du monde en 2019 se trouvent toutes en Asie. À l’échelle régionale, l’Asie du Sud-Est fait partie des régions les plus touchées par la pollution par les particules fines (PM2,5).

Si l’on compare le classement des pays de l’ASEAN, la Thaïlande fait mieux que l’Indonésie (6e rang mondial avec une concentration de 52 μg/m3), le Vietnam (15e rang mondial avec 34 μg/m3) et le Myanmar (20e rang mondial avec 31 μg/m3). En revanche, le Pays du Sourire est plus pollué que le Laos (34e rang mondial avec 23 μg/m3), le Cambodge (41e rang mondial avec 21 μg/m3), la Malaisie (50e rang mondial avec 19 μg/m3), Singapour (52e rang mondial avec 19 μg/m3 également) et les Philippines, pays le moins pollué de la région (57e rang mondial avec 17 μg/m3). Notez que l’ensemble de ces pays est dans le jaune, exception faite de l’Indonésie, pays le plus pollué de l’ASEAN qui, avec sa concentration de 52 μg/m3, est dans l’orange.

En 2019, seules 3,2 % des villes régionales du Sud-Est asiatique ont atteint l’objectif de l’OMS en matière de PM2,5. La ville la moins polluée de la région est Calamba, aux Philippines (avec une concentration de 4 μg/m3 seulement). Et c’est Tangerang du Sud, une ville d’Indonésie située à moins de 20 km à l’ouest de Jakarta, la capitale, qui détient la palme peu enviable de la ville la plus polluée d’Asie du Sud-Est; sa concentration de PM2,5, dans le rouge, a été de 81 μg/m3 en moyenne.

La carte résume visuellement la situation au niveau mondial. Anecdotiquement, sachez que les 385 000 habitants des Bahamas sont ceux qui respirent l’air le moins pollué de la planète, avec une concentration de PM2,5 qui est dans le vert, à seulement 14 μg/m3.

Ci-dessus, le tableau de l’indice de la qualité de l’air selon l’IQA US. À ne pas confondre avec la concentrations de particules PM2,5 exprimée en micron-grammes (μg) par m3 :

PROGRÈS. Le gouvernement thaïlandais a mis en place un important réseau de stations de surveillance de la qualité de l’air, ajoutant 15 nouvelles stations en 2019. Cependant, la majorité (76 %) des stations de surveillance à l’échelle nationale sont fournies par des organismes non gouvernementaux. En dehors des États-Unis, il s’agit du plus grand réseau de stations de surveillance à faible coût financées par la communauté. La publication et l’engagement autour de ces données ont contribué à susciter un dialogue national sur la qualité de l’air et à sensibiliser le public à cette question.

DÉFIS. Une grande partie de la pollution de l’air en Thaïlande est saisonnière, la pollution atteignant son maximum pendant la saison sèche, de décembre à avril. Les principales sources d’émissions dans les zones métropolitaines telles que Bangkok comprennent les transports, les usines et la construction inefficaces et alimentés au diesel, de même que les impacts saisonniers des provinces et pays voisins, tandis que les régions agricoles sont plus exposées à la pollution provenant de l’agriculture à ciel ouvert et de la combustion des déchets. La Thaïlande a connu plusieurs épisodes de pollution de l’air très médiatisés en 2019. En janvier, des centaines d’écoles ont été fermées à Bangkok pour limiter l’exposition à l’air pollué. En mars et avril, la région nord a connu une intense pollution de l’air, notamment à Chiang Mai et alentour.

En dehors de la pollution de l’air, la Thaïlande, qui est passée en quelques décennies du stade de pays en développement (on parlait naguère du tiers monde) à celui de pays émergent, n’est pas un parangon de vertu en matière de lutte contre la pollution en général. Songeons ici à la situation, dramatique elle aussi, de la pollution des eaux par les déchets en plastique…

En direct, la qualité de l’air en Thaïlande avec IQAir

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Nakhon Ratchasima, la ville la plus polluée de Thaïlande !

Commençons par vous dévoiler la ville la moins polluée de Thaïlande. Beaucoup seront étonnés d’apprendre qu’il s’agit de… Phuket (ภูเก็ต), sur l’île éponyme. Un étonnement que ne partagent pas les insulaires qui profitent donc du meilleur air de Thaïlande (ou plus précisément de l’air le moins pollué avec seulement 11 μg/m3 de PM2,5 (soit un IQA de seulement 47, dans le vert donc).

En arrivant dans la capitale, Bangkok, beaucoup de touristes la prennent pour la ville la plus polluée de Thaïlande. Il est vrai que la circulation débridée de cette immense agglomération pourrait le laisser croire mais il n’en est rien. Krungthep, comme la nomment les Thaïlandais, ne se situe qu’au 48e rang national des villes les plus polluées, avec une concentration de PM2,5 moyenne de 23 µg/m³, indice jaune donc. Au niveau mondial, ce n’est que la 737e ville la plus polluée (33e si l’on ne tient compte que des capitales). En revanche, elle subit elle aussi le drame des brûlis quelques jours – voire semaines – par an, principalement les fumées provenant du Cambodge voisin en janvier (cf. le second tableau ci-dessous).

Des données auxquelles l’on peut se fier puisque Bangkok dispose de la plus forte densité de stations PM2,5 de toutes les villes, avec 160 stations de mesure. Par ailleurs, c’est la ville qui compte le plus grand nombre de stations PM2,5 publiques au monde. En même temps, la moyenne annuelle de PM2,5 de la ville s’est progressivement améliorée au cours des trois dernières années. Malgré ces améliorations, la moyenne annuelle de PM2,5 à Bangkok reste plus de quatre fois supérieure à l’objectif de l’OMS.

Alors, quelle est donc la ville la plus polluée de Thaïlande ? Le sous-titre vous l’a déjà dévoilé : la ville la plus polluée de Thaïlande est Nakhon Ratchasima (นครราชสีมา), chef-lieu de la province de Nakhon Ratchasima. Une agglomération communément appelée Korat (โคราช) qui se trouve dans l’Isan, le nord-est thaïlandais, grenier à riz du pays et la région la moins riche (la plus pauvre diront certains), précisément ici. Sa concentration de PM2,5 a été de 42 μg/m3 en moyenne durant l’année 2019 (soit un IQA US de 117, de couleur orange). Ce qui la place non seulement au 1er rang national mais également au 8e rang des villes les plus polluées du Sud-Est Asiatique ! La situation n’est globalement pas bonne de janvier à avril avec deux mois en rouge, février et mars (qui sont des mois pollués dans une bonne partie de la Thaïlande, on vous dit pourquoi ci-dessous).

Voyons maintenant le Top 10 des villes les plus polluées de Thaïlande :

Le Top 5 des villes les plus polluées du royaume est donc constitué par Korat (Nakhon Ratchasima), suivie de Saraphi (สารภี), ville au sud de Chiang Mai, et Pai (ปาย), dans les montagnes de la province septentrionale de Mae Hong Son, à 3h de route de Chiang Mai. Quatrième ville la plus polluée de Thaïlande, Hang Dong (หางดง), au sud de la Rose du Nord, suivie, en 5e position, de Chiang Rai (เชียงราย), historiquement la petite sœur de Chiang Mai.

L’indice est orange en moyenne annuelle dans les 8 premières villes, ce qui se traduit par un air mauvais pour les personnes sensibles (grand public et personnes sensibles fortement exposées, risquant de ressentir des irritations et des problèmes respiratoires). Ce n’est qu’à partir du 9e rang, avec la ville de Mae Hong Son, chef-lieu de la province éponyme, que l’indice passe au jaune, se traduisant par un air de qualité moyenne (où les personnes sensibles peuvent éprouver des problèmes respiratoires et doivent donc éviter les activités en plein air).

Autre dramatique constat que démontre le classement national : toute les grandes villes du nord thaïlandais figurent hélas dans le Top 20 des villes les plus polluées, dans l’ordre : Chiang Rai, Lamphun, Mae Hong Son, Lampang, Chiang Mai, Phrae et Nan ! Seule Phayao – connue par son joli lac – se démarque avec une concentration de PM2,5 moyenne de 18 µg/m³, indice jaune, ce qui la place au 60e rang national des villes siamoises les plus polluées (mais c’est là sans nul doute une anomalie puisqu’aucun relevé ne figure pour les mois critiques).

Le tableau ci-dessus permet de vous rendre compte de la moyenne mensuelle de la pollution de l’air tout au long de l’année. Sans surprise c’est la période entre février (parfois janvier) et avril qui est la plus polluée généralement dans les villes thaïlandaises. On rappelle cependant que ces moyennes mensuelles sont surtout graves pour les personnes qui vivent à l’année dans ces régions – et donc beaucoup moins pour les touristes de passage deux ou trois jours.

En résumé :
➥ La Thaïlande se situe au 28e rang mondial des pays les plus pollués
➥ La ville la plus saine est Phuket
➥ Et le Top 5 des villes les plus polluées du royaume est constitué de Nakhon Ratchasima (Korat), Saraphi, Pai, Hang Dong et Chiang Rai

Mais où diable se situe Chiang Mai alors ?

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Et donc Chiang Mai n’est pas la ville la plus polluée de Thaïlande ?

© Facebook – Chiang Mai Breathe Council qui est une force de proposition issue de la société civile afin d’améliorer l’air de la Rose du Nord

Et bien non, n’en déplaise à ceux qui l’écrivent benoîtement. On vous l’a déjà dit, Chiang Mai ne vient qu’en 16e position au classement des villes les plus polluées du royaume (on ne parle ici que de pollution de l’air, rappelons-le); sa concentration de PM2,5 a été de 32 μg/m3 en moyenne durant l’année 2019 (soit un indice de couleur jaune). C’est dire qu’il y a quinze villes plus polluées que la Rose du Nord ! Notamment Pai, Chiang Rai, Lamphun, Mae Hong Son, comme on l’a vu ci-dessus, mais également Lampang, pour les plus connues d’entre elles. Rien d’étonnant lorsque l’on sait qu’il n’y a que peu d’industries à Chiang Mai.

Pourquoi donc Chiang Mai est systématiquement citée comme la ville la plue polluée du monde ? Cela tient à plusieurs facteurs. Le principal est que Chiang Mai, durant la saison des brûlis – entre mi-février et mi-avril, et uniquement durant cette période – atteint des pics de pollution et figure alors en tête du classement en direct IQAir des villes les plus polluées au monde. Cela fait régulièrement le titre des journaux et autres médias sur internet, une information largement partagée via les réseaux sociaux. Évidemment, au mois de juin, personne ne met plus l’accent sur l’indice de la qualité de l’air de Chiang Mai puisqu’à ce moment-là, la ville répond aux recommandations d’exposition de l’OMS (qui sont de 10 μg/m3 au maximum, rappelons-le). Plusieurs raisons expliquent que les villes thaïlandaises plus polluées que Chiang Mai durant cette période ne figurent pas dans dit classement. C’est par exemple le cas tant de Mae Hong Son, de Pai ou encore de Chiang Rai, des villes qui sont plus polluées que Chiang Mai durant les sinistres mois de mars et avril (encore plus cette année 2020, hélas, trois fois hélas). Leur faible nombre d’habitants leur permet de passer sous le radar.

La pratique annuelle des brûlis à ciel ouvert est couramment utilisée dans les zones agricoles pour défricher des terres en vue de la culture la saison suivante. Si cet essartage est bénéfique pour les agriculteurs, nécessitant peu de ressources et éliminant rapidement les déchets agricoles, le brûlage à ciel ouvert entraîne une pollution atmosphérique de grande ampleur, qui dure des semaines, voire des mois. Les cinq villes les plus polluées sont toutes situées dans les zones agricoles du nord de la Thaïlande, qui sont généralement touchées par le brûlage à l’air libre de février à avril.

Qualité de l’air de Chiang Mai en direct sur IQAir, une ville suivie par plus de 11 millions de personnes (vous pouvez aussi accéder à l’information sous forme de carte géographique)

Dans le futur, nous consacrerons un article fouillé à cette problématique de la pollution due aux brûlis, une pollution qui est loin d’être banale, incommodant les habitants et mettant en péril leur santé. Cependant, le tableau ci-dessous vous montre que l’air est bon à Chiang Mai du mois de mai jusqu’à mi-février, soit plus de 9 mois sur 12.

Situation quant à la pollution de l’air de quelques villes en Thaïlande, dont Chiang Mai

Que dit le site de référence IQAir de la pollution de l’air de Chiang Mai ? L’air de Chiang Mai est modérément pollué, s’aggravant pendant la saison brumeuse qui s’étend généralement de janvier à avril. La concentration moyenne annuelle de PM2,5 dans la ville est passée de 22,7 microgrammes par mètre cube (µg/m³) en 2017 à 24,5 µg/m³ en 2018. Des chiffres qui sont plus de deux fois supérieurs à la recommandation annuelle de l’Organisation mondiale de la santé, et ne sont que légèrement supérieurs à la qualité de l’air de Bangkok, où la moyenne annuelle de PM2,5 était de 25,2 µg/m³ en 2018. La qualité de l’air à Chiang Mai s’est donc encore dégradée en 2019 avec une moyenne de 32 μg/m3 en 2019.

Si l’on veut être honnête, l’on doit cependant relever que la situation a Chiang Mai n’est pas idyllique car les villes jouxtant le chef-lieu sont parmi les plus polluées du pays. Citons bien sûr Saraphi (au 2e rang national avec une concentration de PM2,5 moyenne de 41 µg/m³, indice orange), Hang Dong (4e rang avec 38 µg/m³, indice orange) et Lamphun (7e rang avec 37 µg/m³, indice orange), trois villes au sud non loin du chef-lieu. Mais aussi au nord avec Mae Rim (6e rang avec 37 µg/m³, indice orange).

Précisons encore qu’il faut évidemment tenir compte de la temporalité. Une moyenne, tant annuelle que mensuelle, n’a d’importance que pour les habitants d’une ville, qui y vivent à l’année. Si l’indice est violet 3 jours, rouge 4 jours et vert 2 jours, le touriste de passage n’a que faire d’une moyenne. Il ne se souciera que de la pollution durant la période de sa visite ! Et pour ce qui est d’un séjour ne dépassant pas trois jours, certains seront incommodés – les personnes sensibles – quand d’autres n’y verront que du feu. Et avouons qu’un touriste occidental est fort mal placé pour se plaindre d’une pollution, lui qui parcourt des milliers de kilomètres en avion pour arriver à destination (sans parler du retour, des voyages fort polluants)…


Quid de la pollution des principales destinations touristiques du royaume ?

Peut-être serez-vous intéressé à connaître l’indice de pollution moyen pour l’année 2019 des principales destinations touristiques du royaume. Le voici (plus le rang est élevé est moins la pollution est grande) :

RangVilleConcentration PM2,5Indice
48Bangkok23jaune
68Phuket11vert
53Pattaya21jaune
64Ko Samui*17jaune
Krabi
52Hua Hin21jaune
33Ayutthaya25jaune
Sukhothai
30Kanchanaburi25jaune
16Chiang Mai32jaune

* Comme Samui ne figure pas dans le classement, nous avons pris comme référence Surat Thani. Krabi et Sukhothai ne figurent elles aussi pas dans le classement 2019 en question.

Entre autres sites web, IQAir vous permet de connaître le niveau de pollution en direct de n’importe quelle ville thaïlandaise. À consulter au même titre que la météo. Notez que notre propre site web, Chiang Mai De-Ci De-là, affiche en permanence l’indice IQA US de Chiang Mai (partie haute de la colonne de droite). Et à l’heure où nous vous écrivons, il est au vert 😏

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Qu’entend-on par pollution ?

© Facebook – Lollipop.bra

On le souligne encore une fois ici, la pollution dont il est question ne concerne que l’air. Et encore, les données du classement IQAir ne se concentrent que sur les seules particules fines, les PM2,5. Pourquoi donc seulement les PM2.5 ? Il s’agit du polluant généralement considéré comme le plus nocif pour la santé humaine. Les PM2,5 sont définies comme des particules en suspension dans l’air ambiant mesurant jusqu’à 2,5 microns (μm). Pour vous en faire une idée, le cheveu humain mesure 60 μm, soit 24 fois plus épais. De taille microscopique, ces particules pénètre dans le flux sanguin via le système respiratoire et voyage dans tout le corps, provoquant des effets sanitaires de grande envergure, notamment l’asthme, le cancer du poumon et les maladies cardiaques.

D’autres polluants s’ajoutent encore : les PM10, qui sont elles aussi des particules fines mais d’un diamètre de 10 μm, l’ozone (O3), un polluant qui se forme par réaction chimique à partir d’autres polluants, le dioxyde d’azote (NO2), gaz brun-rouge toxique notamment produit par les moteurs à combustion interne et les centrales thermiques, le dioxyde de soufre (SO2) qui contribue à la formation des pluies acides, ou encore le monoxyde de carbone (CO) qui se forme lors de la combustion incomplète de matières organiques (gaz, charbon, fiouls, carburants, bois) et dont la source principale est le trafic automobile. L’indice de la qualité de l’air IQA US tient cependant compte de tous ces polluants.

Toute cette pollution de l’air a également été associée à un faible poids à la naissance, à une augmentation des infections respiratoires aiguës et des accidents vasculaires cérébraux. Ainsi, la pollution de l’air ambiant à l’échelle mondiale est responsable de :

  • 29 % de tous les décès et maladies dus au cancer du poumon;
  • 17 % de tous les décès et maladies dus à des infections respiratoires basses aiguës;
  • 24 % de tous les décès dus aux accidents vasculaires cérébraux;
  • 25 % de tous les décès et maladies dus aux cardiopathies ischémiques;
  • 43 % de tous les décès et maladies dus à la bronchopneumopathie chronique obstructive.

Les particules en suspension dans l’air proviennent de diverses sources. La combustion des moteurs de véhicules, l’industrie, les incendies et la combustion du charbon représentent les sources anthropiques les plus courantes, tandis que les tempêtes de sable, l’agriculture et les produits chimiques réagissant dans l’atmosphère représentent les sources naturelles les plus courantes.

Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont très claires en matière de pollution intérieure ou extérieure. Elles se basent sur les concentrations de particules de 2,5 et 10 microns, respectivement PM2,5 et PM10. Pour l’OMS, une exposition chronique ne doit pas dépasser la concentration de 10 µg/m3 en moyenne annuelle pour les particules PM2,5 et de 20 µg/m3 pour les particules PM10. Une exposition aigüe ne doit pas dépasser les seuils de 25 µg/m3 en moyenne sur 24 heures pour le PM2,5 et de 50 µg/m3 pour les PM10.

Source : France Air. En signalant encore que l’OMS prévient qu’aucun niveau d’exposition aux PM2,5 ne s’est avéré exempt d’effets sur la santé…

L’Office du tourisme thaïlandais vante les mérites du Pays du Sourire sous le slogan anglophone Amazing Thailand. Mais pour que la Thaïlande reste amazing encore faut-il que les autorités prennent des mesures draconiennes en matière de protection de l’environnement afin que les touristes reviennent de leur séjour le sourire aux lèvres. Cela passe, entre autres, par une diminution de la pollution de l’air. Sans parler des autres problématiques liées au tourisme de masse dont la Thaïlande est victime (victime certes mais une victime consentante). Toute mesure visant à améliorer la qualité de l’air plaira au touriste mais sera surtout bénéfique pour les habitants du royaume.

Vous pouvez maintenant fermer les yeux et… respirer !



1 Toutes les données de cet article proviennent du Rapport mondial sur la qualité de l’air en 2019 édité par IQAir (que vous pouvez télécharger sur cette page web). Anciennement AirVisual, une startup suisse – pays ami de la précision – créée en 2015 et qui est devenue la référence mondiale en matière de contrôle de la qualité de l’air. Elle fait maintenant partie de la multinationale IQAir, autre société suisse fondée en 1963 par deux frères Allemands (un pays tout aussi précis). En plus de leur application mobile (gratuite) et d’un petit capteur miracle, ils vendent également des purificateurs d’air Swiss made. Sur ce marché, hélas en expansion, avouons que les entreprises suisses sont leaders. IQAir répond à vos questions sur la manière d’établir leurs classements. Par ailleurs, certaines villes, à l’image de Chanthaburi à l’heure où nous écrivons, ne disposent pas de stations de surveillance aérienne au sol; IQAir estime alors l’IQA sur la base des données PM2,5 satellitaires, moins précises (leurs explications). Les relevés sont alors suivis d’un astérisque qui indique cet état de fait.

Source de l’image à la une © Flickr – Tous droits réservés par Kalboz
Article publié le 07.08.2020 et mis à jour le 13.02.2021

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Joyeux anniversaire, Tenzin ! ☸️

Le 6 juillet 2020, le XIVe Dalaï-Lama a fêté son 85e anniversaire. Occasion pour nous de le remercier pour sa sagesse et sa compassion. Et de lui souhaiter du bonheur pour les mille ans à venir 🙏

Aujourd’hui, on vous parle des deux événements majeurs organisés à l’occasion de ce vénérable anniversaire, tout en diffusant le message vidéo de sa Sainteté elle-même. Non sans brièvement introduire le sujet par les trois courants actuels du bouddhisme et les relations entre le Dalaï-Lama et la Thaïlande.

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Les divers courants du bouddhisme

Ici en Thaïlande, pays à une écrasante majorité bouddhiste, l’Océan de Sagesse ne s’inscrit dans aucune lignée puisque le royaume pratique le bouddhisme theravāda, une branche du bouddhisme hīnayāna, la Doctrine des Anciens (que certains qualifient de Petit Véhicule) alors que Tenzin Gyatso, moine bouddhiste de l’école gelubpa, représente le courant vajrayāna, le Véhicule de Diamant. Rappelons que la majorité des bouddhistes dans le monde se réclame d’un troisième courant, le mahāyāna, soit le Grand Véhicule. Mais quel que soit le véhicule utilisé, tous visent l’éveil, par l’extinction du désir égotique et de l’illusion, causes de la souffrance de l’homme (le Bouddha a dévoilé les Quatre Vérités Nobles dans son premier sermon, commémoré ce week-end en Thaïlande à travers l’asanhabucha).


Le Dalaï-Lama et la Thaïlande

Tenzin Gyatso n’est donc pas vénéré au Pays du Sourire bien que très respecté en tant que moine bouddhiste, tenu en haute estime en tant qu’ajahn (maître) qui continue inlassablement à donner des enseignements spirituels. Avouons que peu de Thaïlandais le connaissent vraiment et que les médias du pays ne parlent que rarement de tant ce chef temporel et spirituel du Tibet (intronisé en 1950). Rappelons encore que la Thaïlande fut le second pays étranger visité par ce dignitaire en 1967, après le Japon. Et c’est grâce à la Thaïlande (avec l’Irlande et la Malaisie) que la question du Tibet a été mise à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations Unies. L’ONU s’est ensuite déclarée gravement préoccupée et consciente de la nécessité de préserver les droits de l’homme au Tibet (résolution 1353 de 1959).


Les événements de son 85e anniversaire

Né Lhamo Dhondup le 6 juillet 1935, Sa Sainteté a donc fêté ses 85 ans le 6 juillet 2020. La pandémie du Covid-19 – sévère en Inde où il réside – a empêché toute commémoration publique d’envergure. Mais il estime lui-même qu’un tel événement était bien inutile et a demandé qu’à cette occasion, chacune et chacun puisse réciter au moins mille fois le mantra bouddhiste Mani (Om maṇi padme hūm). Écoutons son message donné à l’occasion de cet anniversaire (la vidéo est sous-titrée en français) :


Deux événements publics majeurs – tous deux numériques – ont cependant marqué cet événement.

Diffusion mondiale du documentaire The Great 14th

Pour fêter l’anniversaire de Tenzin Gyatso, les 27 et 28 juin dernier a eu lieu la diffusion en première mondiale sur internet de The Great 14th: Tenzin Gyatso, le XIVe Dalaï-Lama en ses propres termes, documentaire consacré à l’Océan de Sagesse. Écrit, réalisé et produit par Rosemary Rawcliffe, ce film de 82 minutes n’a qu’un seul narrateur, le Dalaï-Lama lui-même. Il y évoque les divers aspects de sa longue existence.

Un film qui a déjà récolté moult récompenses dans divers festivals cinématographiques. En 48 heures, ce sont plus de 50 000 personnes qui l’ont visionné dans 140 pays. La bande-annonce que voici a déjà été vue près d’un million de fois :

Basé sur des conversations intimes, c’est un portrait à la fois profond et inspirant. De l’enfance à l’âge adulte, y est dévoilée la quête spirituelle qui est la sienne, faite d’amour et de compassion. À travers le combat démocratique qu’il a mené toute sa vie, la véritable nature du pouvoir et la noblesse de notre humanité sont ici révélées.

The Great 14th: Tenzin Gyatso, The 14th Dalai Lama In His Own Words

Documentaire que vous retrouvez sur le web, sur Facebook, Twitter et Instagram.

© Frame of Mind Films (site web & page Facebook)

Inner World, premier album du Dalaï-Lama

The Dalai Lama - Inner World
Inner World, premier album du Dalaï-Lama

Ce 85e anniversaire est également marqué par la sortie du premier album musical de Sa Sainteté, « Inner World » (monde intérieur). Il y récite des mantras et donne des enseignements bouddhistes, bercé par un fond de musique méditative. Les titres de l’album – il y en a onze – donnent le ton : Sagesse, Compassion, ou encore Courage

C’est là le fruit de plusieurs années de travail entreprises par une musicienne néo-zélandaise, Junelle Kunin, disciple du maître. On y entend tant du tibétain que de l’anglais. Visionnez la bande-annonce.

Cet album s’inscrit dans le travail continuel du Dalaï-Lama pour la paix mondiale et l’éducation du cœur. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait accepté de réaliser cet album, il a répondu : « Le but même de ma vie est de servir autant que je peux », ajoutant : « La musique peut aider les gens d’une manière que je ne peux pas. »

La musique a le potentiel de transcender nos différences. Elle peut nous ramener à notre vraie nature, celle de la cordialité.

Citation du Dalaï-Lama

Vous y retrouverez Anoushka Shankar, sitariste indienne de talent, fille de Ravi Shankar et demi-sœur de Norah Jones. En tant qu’invitée, elle y joue dans le titre Ama La que nous vous proposons ci-dessous :

Pour célébrer le 85e anniversaire du Dalaï-Lama, toute l’équipe d’Inner World nous offre un reportage vidéo d’une heure avec la participation d’un disciple de longue date de Sa Sainteté, devenu son ami, Richard Gere. Vous reconnaîtrez d’autres invités spéciaux qui adressent des messages d’anniversaire. Une vidéo où la musique n’est pas absente, obvie. Vous pouvez la visionner tant sur YouTube que sur Facebook.

L’album est déjà disponible sur de nombreuses plateformes musicales (Spotify, Apple Music, Amazon Music, SoundCloud, YouTube). Sur Amazon Music, c’est déjà l’album no 1 dans les catégories Relaxation – New Age et Musiques du monde !

Il vous faudra patienter jusqu’au 28 août pour acquérir la version CD. Elle contiendra un livret de mantras bienfaisants écrits par la vénérable Robina Courtin, accompagné d’illustrations exclusives, fruit d’une collaboration entre deux artistes néo-zélandaises : Ella Brewer (peintre thangka de formation classique) et Tiffany Singh (artiste visuelle primée). Cette œuvre exclusive est une combinaison d’art tibétain traditionnel et d’art contemporain.

Le produit des ventes de Inner World sera versé à la Fondation Gaden Phodrang du Dalaï Lama, en Suisse. Vous soutiendrez ainsi un programme international d’éducation, de la maternelle à la 12e année (SEE Learning – Social, Emotional & Ethical Learning).

Inner World, album du Dalaï-Lama

Site web, page Facebook, Instagram et Twitter


En savoir plus sur le Dalaï-Lama

N’oublions pas qu’à travers son incessant message de paix – porté par moine bouddhiste qui a toujours prôné la non-violence – le XIVe Dalaï-Lama a obtenu le Prix Nobel de la Paix en 1989. Le site web de cette institution vous permet de voir un bref reportage sur cette récompense, d’en savoir plus à travers un résumé tant biographique que bibliographique, et de prendre connaissance du discours que Sa Sainteté avait tenu lors de la remise du prix, le tout en anglais (c’est donc ici).

Le Bureau de Sa Sainteté le Dalaï-Lama anime un site web, une page Facebook et un canal YouTube, le tout en français ! Vous retrouverez également le Dalaï-Lama en anglais sur Twitter et Instagram, sans oublier sa page Facebook internationale.

Indépendamment de son rire communicatif, le Dalaï-Lama est devenu très populaire à travers ses nombreuses conférences mais aussi ses écrits. Ses livres sont presque tous des best-sellers. Contentons-nous de vous en présenter trois.

L’art du bonheur – tome 1. Le bonheur est le but de toute notre existence. C’est ce que l’auteur explique à Howard Cutler dans cet Art du bonheur. Ce livre est un mélange surprenant de sagesse plusieurs fois millénaire, de bon sens, de réflexions et de conseils concrets que vous pouvez tous appliquer. Explorant notre vie quotidienne, le Dalaï-Lama nous montre comment vaincre l’anxiété, l’insécurité, la colère et le découragement. Il nous apprend à surmonter les obstacles de l’existence en puisant dans notre source de paix intérieure. Et si vous demandez au Dalaï-Lama s’il est heureux, il vous répondra « oui » sans hésiter. Commandez le livre sur Amazon.

L’art du bonheur – tome 2. Le succès planétaire de l’art du bonheur appelait un second ouvrage où le Dalaï-Lama approfondit son exploration du bonheur, un sentiment qui est le but, selon lui, de toute notre existence. Au fil de sa conversation avec Howard Cutler, il aborde cette fois-ci la plus courante des activités humaines, celle qui occupe une grande partie de notre vie : le travail. En maître inspiré autant qu’en être humain, il nous livre ses propres réflexions, mais aussi ses questions : quel est le rapport entre la perception de soi et le travail, quelles sont les principales sources d’insatisfaction dans le travail et comment y remédier, comment faire face aux conflits avec ses collègues ? Un document rare, plein de force et de grâce, où le Dalaï-Lama propose une mise en application de sa philosophie pour aider chacun à atteindre le bonheur dans son activité professionnelle. Commandez le livre sur Amazon.

Comment pratiquer le bouddhisme. Avant tout, Tenzin Gyatso, chef spirituel du Tibet, est un moine bouddhiste accompli. Dans cet ouvrage, le Dalaï-Lama partage avec nous sa propre expérience de la pratique bouddhiste. Il nous fait part de ses techniques de progression spirituelle pour atteindre un degré de paix supérieur. En guide, il nous conduit sur la voie de la sérénité pour se saisir de la richesse de chaque instant et donner tout son sens à notre existence. Commandez le livre sur Amazon.

Cheminer vers l’Éveil. Le Bouddha historique avait pris conscience de l’existence de la souffrance; c’est là sa première Vérité Noble. Qu’est-ce qui nous rend donc malheureux ? Selon le bouddhisme, c’est notre perception erronée du monde, dont les racines sont : le désir, la haine et l’ignorance. À l’origine de nos comportements nuisibles, ces trois poisons nous conduisent aussi à un individualisme en contradiction avec la vie sociale. Alors que notre société est en profonde transformation, le Dalaï-Lama nous invite à rechercher une voie médiane où le confort est à la fois matériel et spirituel, et bénéficie à chacun d’entre nous. Sa manière à lui de nous enseigner la Voie du Milieu chère au Bouddha historique. Cheminer vers l’Éveil propose une méthode progressive pour combattre nos attitudes négatives à leur source. Riche en exercices de réflexion méditative et d’analyse, cet ouvrage à la portée de tous, croyants ou non, bouddhistes ou non, est un guide essentiel vers l’amour bienveillant, la compassion et la patience envers tous les êtres vivants. Commandez le livre sur Amazon.

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Le Chat du Dalaï-Lama ou l’art de ronronner – Le roman initiatique de la paix intérieure. On termine par un ouvrage de développement personnel qui n’est pas écrit par le Dalaï-Lama mais qui s’inspire de ces enseignements. Un adorable petit chaton recueilli par le Dalaï-Lama vous raconte ses aventures en vous transmettant de magnifiques leçons de sagesse du maître tibétain et des moines de Dharamsala.

Comment trouve-t-on le bonheur profond qui vient du cœur, et vous fait ronronner ? De toutes les questions que l’on se pose, c’est la plus importante, car nous sommes tous à la recherche du bonheur… Notre esprit n’est-il que notre cerveau ? Comment fonctionne l’intuition, et quelle est la nature de nos pensées ? Comment s’ouvrir à l’amour et faire confiance à la vie ? Et enfin quels sont les secrets qui conduisent à une paix intérieure plus grande ? Apprendre à calmer son esprit grâce à la méditation, pratiquer le lâcher-prise et être plus dans l’instant présent, ne pas juger mais accueillir ce qui est : voilà les découvertes que fera notre chat malicieux… Commandez le livre sur Amazon. À noter qu’il existe une version en thaï de ce livre.

Wikipédia vous donne un aperçu complet de Tenzin Gyatso, XIVe Dalaï-Lama

Tenzin, bon anniversaire à vous 🙏

Puissiez-vous encore jouir d’une longue et joyeuse vie, et la compassion vous habiter à jamais 😌

PS : le Dalaï-Lama n’a pas manqué de remercier toutes celles et tous ceux qui ont pensé à son anniversaire; voici son message de remerciement.


Source de l’image à la une © Instagram
Article composé le 07.07.2020 et mis à jour le 08.07.2020.

Triangle d’Or. Dormir à la belle étoile sous une bulle, entouré d’éléphants

C’est l’offre idyllique que vous propose l’hôtel Anantara Golden Triangle, sous la voûte céleste de Chiang Rai. Un séjour mémorable mais qui a un prix. Sera-ce l’une de vos destinations de rêve à intégrer à votre prochain voyage au royaume de Thaïlande ? On vous parle aujourd’hui de ce projet unique mais aussi d’autres attractions dans le sulfureux Triangle d’Or et à Chiang Rai, chef-lieu de cette province septentrionale du royaume de Thaïlande. En vous dévoilant d’autres sites où vous pourrez dormir dans une bulle transparente !

Les hébergements de style maison-bulle ont un succès grandissant de par le monde. Ils permettent d’être au plus proche de la nature. En Thaïlande cependant, peut d’endroits offrent un tel hébergement. Peut-être la chaleur freine-t-elle leur développement. Car ici, le soleil tapant fort, difficile de vous proposer une maison-bulle sans climatisation en journée. Et les Thaïlandais eux-mêmes – qui fuient le soleil – privilégient des espaces où l’on ne peut les voir…

Cet hébergement atypique attirera les touristes en quête d’une nuit insolite ou d’un week-end glamour. La bulle transparente vous offre tout le confort d’une chambre d’hôtel. Un nid douillet d’où vous pourrez admirer tant le coucher que le lever du soleil, vous endormir sous la voie lactée et vous réveiller avec Dame Nature. À la fois design, confortables et écologiques, ces bulles aux formes arrondies offrent un moment magique avec pour compagnie le ciel étoilé. Et dans ce cas précis, la vue sur de majestueux pachydermes, en plus de celle sur trois pays distincts ! Une expérience champêtre et poétique unique.

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Jungle Bubbles

Précisons-le d’emblée, cet hébergement original ne peut être réservé de manière indépendante mais constitue une activité optionnelle proposée aux clients du resort. Et c’est là une première mondiale : l’Anantara Golden Triangle offre à ses clients une occasion unique de passer la nuit avec de majestueux éléphants asiatiques, dans leur habitat naturel, grâce à ces bulles transparentes.

Au cœur de la jungle, deux bulles luxueuses sont perchées sur des terrasses surélevées en bois, offrant une vue directe sur les éléphants, ainsi qu’une observation nocturne des étoiles. Conçues sur mesure par l’entreprise espagnole Eye in the sky, elles sont fabriquées avec un tissu en polyester de haute technologie. Les heureux hôtes vivront forcément une expérience immersive proche de la nature. Un espace de 22 m² entièrement climatisé : une chambre avec un grand lit et un coin salon sous un toit transparent, avec une petite salle de bain incluant une douche (précisons que cette dernière est fermée et non transparente). Une touche intime avec des peignoirs et des pantoufles, des draps de lit d’un blanc éclatant, des oreillers (tant ordinaires qu’en plumes), ainsi que des équipements sanitaires tels que sèche-cheveux, meuble-lavabo et un miroir de maquillage rappellent que nous sommes dans un confortable resort de luxe.

De quoi observer les pachydermes au plus près, le parc où paissent trois éléphants étant attenant. Qui sait s’ils viendront vous titiller de leur trompe… Et durant la nuit, la carte du ciel vous étant offerte, l’observation du firmament vous occupera 😏

Les clients de l’Anantara Golden Triangle Elephant Camp & Resort peuvent profiter de cette expérience unique, appelée Jungle Bubble, en tant qu’activité optionnelle de leur séjour à l’hôtel. Ils passeront ainsi la nuit, du crépuscule à l’aube, en rentrant à l’hôtel en matinée. Cet hébergement a un prix non négligeable mais les clients de la chaîne hôtelière Anantara ne sont pas forcément regardant à la dépense… Ainsi et si vous en avez les moyens, dormir une nuit dans une Jungle Bubble de l’hôtel Anantara sera gage d’un séjour original et bucolique. Il va sans dire que toute lune de miel intégrant cette option augure d’un bel amour… Un véritable rêve éveillé ne laissant aucun hôte indifférent; CNN a d’ailleurs consacré un reportage au Jungle Bubble (on ne saura jamais ce qu’en pensent les éléphants…).

Signalons encore que cette réalisation fait partie des finalistes des HD Awards, une récompense du magazine américain Hospitality Design qui sera décernée le 20 octobre prochain. Ce prix permet d’honorer, de célébrer et de reconnaître l’extraordinaire travail des personnes œuvrant dans le domaine de l’hospitalité. 730 projets concourent cette année dans diverses catégories !

L’Anantara Golden Triangle Elephant Camp & Resort

Au sommet d’une montagne, l’Anantara Golden Triangle Elephant Camp & Resort plonge ses hôtes dans une expérience unique au milieu d’une nature sauvage où la rivière Ruak se jette dans le Mékong, fleuve majestueux. Cet endroit isolé est idéalement situé au confluent de la Thaïlande, du Laos et du Myanmar (la Birmanie), de quoi profiter de la vue imprenable sur les trois pays. S’étendant sur 65 hectares de jungle, le complexe hôtelier est assez grand pour y faire paître 22 éléphants dans un cadre naturel le plus étonnant qui soit.

Un resort de luxe, avec 61 chambres et suites parfaitement intégrées dans un environnement naturel. Une adresse romantique fort appréciée des couples. Le petit-déjeuner buffet international est servi au Sala Mae Nam et des plats italiens peuvent être dégustés au Baan Dahlia. Il vous sera possible de prendre vos repas dans l’intimité de votre chambre. Précisons qu’il y a une magnifique piscine avec vue sur le Mékong. L’Anantara Golden Triangle Elephant Camp & Resort est situé à 1 heure de route de l’aéroport international de Chiang Rai.

Les chambres spacieuses de l’établissement présentent une décoration thaïlandaise moderne. Trois types d’hébergement vous sont proposés :

  • Deluxe Three Country View Room, dès THB 23’944.-/nuit (une chambre de 32 m² avec un balcon et sa jolie vue, pouvant héberger 3 adultes ou 2 adultes avec 1 enfant);
  • Three Country View Suite, dès THB 34’654.-/nuit (64 m² comprenant un vaste espace de vie et un grand balcon et sa jolie vue, pour 3 adultes avec 1 enfant);
  • Three Country View Family Suite, dès THB 45’747.-/nuit (une suite de 96 m² pour 6 adultes).

Vous trouverez cependant des offres meilleur marché sur Booking.com (avec les meilleurs prix du moment), un site qui lui attribue la note de 8,5 correspond à la mention « Très bien ». Ainsi, une réservation au 1er juillet 2020 vous permettait d’obtenir

  • la chambre double à seulement THB 15’890.-/nuit1 (env. € 450.-);
  • la suite pour 2 personnes à seulement THB 16’243/nuit1 (env. € 460.-);
  • la suite familiale pour 4 personnes à seulement THB 25’306.-/nuit1 (env. € 715.-).

Cliquez ici pour profiter de ces offres Booking.com. Avec la crise due à la pandémie du Covid-19, mieux vaut contrôler régulièrement les offres et ne pas se baser sur les prix officiels car l’établissement n’a rouvert que le 1er juillet 2020, après plusieurs mois de fermeture, comme bon nombre d’hôtels en Thaïlande.

À ce prix-là et avant de vous décider, l’on peut comprendre que vous désiriez connaître l’avis d’hôtes y ayant séjourné et par là bénéficié des services de l’Anantara Golden Triangle. Vous ne risquez cependant pas d’être déçu puisque cet établissement de luxe obtient la note maximale de 5, se basant sur plus de 1 200 avis ! Lisez donc les commentaires qu’a recueillis TripAdvisor au sujet de cet hôtel apprécié, un établissement qui bénéficie de l’Attestation d’Excellence TripAdvisor. C’est le meilleur hôtel du coin, surpassé seulement par le Four Seasons Tented Camp Golden Triangle, no 1 à Chiang Saen (il faudra cependant y mettre THB 80’000.- et plus pour y dormir une seule nuit !). L’excellent Viang Yonok Hotel, bien plus abordable (dès THB 1’600.- seulement), complète le trio.

Avis TripAdvisor sur l’Anantara Golden Triangle Elephant Camp & Resort

L’Anantara Golden Triangle est mondialement connu pour son camp d’éléphants. En collaboration avec la Fondation du Triangle d’Or pour les Éléphants d’Asie, les hôtes du resort sont aux premières loges pour admirer ces magnifiques mammifères. Ici, les éléphants ne sont pas forcés à s’adonner à des activités qui ne leur plaisent pas, choyés qu’ils sont par leurs cornacs.

L’Anantara Resort du Triangle d’Or vous servira le café Black Ivory. Produit localement par l’entreprise Black Ivory Coffee, il s’agit de graines de café Arabica consommées par les éléphants et collectées dans leurs excréments. Les enzymes digestives des éléphants, qui décomposent les protéines du café, influencent le goût de ce breuvage.

ASPECT PRATIQUE – Comment réserver votre Jungle Bubble ?

On vous l’a déjà indiqué plus haut, impossible de réserver une Jungle Bubble de manière indépendante. Vous devrez forcément réserver une chambre d’hôtel deux nuits minimum et ajouter l’option Jungle Bubble en prenant contact au préalable avec l’hôtel (Email).

Le prix officiel est de THB 17’700.-1 (approximativement € 500.-) mais une offre à « seulement » THB 12’000.-1 est proposée jusqu’au 31 juillet 2020 (environ € 340.-). Nul doute qu’avec la crise liée à la pandémie du Covid-19 vous devriez pouvoir négocier un prix pour cette activité optionnelle… C’est là le tarif par nuit pour deux personnes. Un prix comprenant un délicieux panier repas, un mini-bar bien garni, un service de restauration en chambre 24 heures sur 24 et un service de préparation de thé et de café.

Jungle Bubble n’est pas la seule activité proposée par l’Anantara du Triangle d’Or, loin s’en faut. Pour un forfait de THB 5’000.- par personne, vous aurez droit à trois activités à choisir parmi celles-ci :

  • une balade en compagnie des éléphants où vous en apprendrez plus sur eux;
  • une cure thermale, une séance de yoga privé ou un cours Pilates;
  • un circuit en side-car Royal Enfield Classic 500;
  • une visite d’une plantation de riz;
  • une promenade en bateau sur le Mékong;
  • un cours de boxe thaïlandaise, la fameuse muay thai:
  • un cours de cuisine thaïlandaise;

De quoi enrichir votre séjour. Il est précisé que les enfants peuvent participer à des activités sous la supervision d’un personnel qualifié tandis que les parents profitent d’autres excursions.

LIAISONS AÉRIENNES. Notez encore qu’il existe une liaison aérienne directe entre Bangkok et l’aéroport de Chiang Rai (CEI), au nord de la ville; plusieurs compagnies assurent cet itinéraire quotidiennement (comptez 1h30 de vol). Thai Smile et Thai Vietjet depuis l’aéroport Suvarnabhumi (BKK) et Thai Air Asia, Nok Air et Thai Lion Air depuis l’aéroport Don Muang (DMK). C’est dire que vous avez le choix. La compagnie low cost Thai Vietjet assure même une liaison directe depuis Phuket (HKT); Nok Air en fait de même depuis la ville d’Udon Thani (UTH). Sans parler d’autres liaisons directes assurées depuis quelques villes chinoises.

Depuis Chiang Mai, Chiang Rai se rejoint aisément en bus.

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Quid des éléphants sur place ?

La Fondation du Triangle d’Or pour les Éléphants d’Asie (GTAEF) est une organisation thaïlandaise à but non lucratif, créée en 2005, en étroite collaboration avec le groupe Minor, propriétaire de l’Anantara et son principal soutien financier. La GTAEF croit fermement que, dans un monde idéal, les éléphants devraient n’être que sauvages. Ce n’est malheureusement pas le cas. Aussi, la fondation vient en aide aux éléphants captifs en améliorant leur vie et leur bien-être quotidiens, tout en participant à des programmes de conservation et de protection des éléphants sauvages pour assurer la survie des troupeaux sauvages.

Voici résumés les objectifs de la fondation GTAEF :

  • Aider les éléphants qui ne peuvent pas s’entretenir eux-mêmes et ceux qui se trouvent, par suite d’abus ou de circonstances, incapables de fournir et de maintenir un revenu pour eux-mêmes, leurs cornacs et leur familles.
  • Grâce à son camp, la fondation veut montrer qu’il est possible pour les éléphants et les cornacs de gagner leur vie tout en maintenant des normes de soins de niveau élevé et en évitant de recourir à des travaux dangereux ou dégradants comme la mendicité dans les rues, l’exploitation forestière illégale ou les spectacles d’éléphants inappropriés.
  • Fournir un environnement contrôlable et sûr pour que les chercheurs et les vétérinaires puissent mener des recherches éthiques et non invasives sur les éléphants d’Asie, leur comportement et leur intelligence, dans le but d’apprendre à mieux les soigner en captivité et à les protéger dans la nature.
  • Travailler avec des mouvements écologistes pour protéger les pachydermes qui vivent encore à l’état sauvage en Thaïlande et développer des projets qui leur permettent de vivre confortablement dans les forêts. La fondation travaille également avec les communautés humaines entourant le territoire des éléphants afin de minimiser les conflits entre l’homme et l’animal.

Cette fondation se refuse à acheter des éléphants car ceci impacte négativement leur conservation et leur bien-être (alimentant leur capture dans la nature). Vous en apprendrez bien plus en consultant leurs explications (en anglais). Quoi qu’il en soit, s’en donnant les moyens, c’est là une fondation (parmi quelques autres) qui contribue au bien-être animal protégeant des éléphants qui en ont bien besoin.

The Golden Triangle Asian Elephant Foundation (GTAEF) – #HelpUsHelpElephants
En savoir plus sur les activités de cette Fondation du Triangle d’Or pour les Éléphants d’Asie sur leur site web, leur page Facebook, leur compte Twitter ou encore sur Instagram.


Autres attractions alentour

Les montagnes de la province de Chiang Rai accueillent beaucoup de minorités ethniques. C’est notamment là que résident le plus de Akha (en thaï : อ่าข่า), minorité d’origine tibéto-birmane. Si vous avez l’occasion de visiter la région à fin août/début septembre, ne manquez alors pas le Festival Akha de la Balançoire, un rite de fertilité qui permet aux jeunes filles de se mettre en avant. Ce sera une belle occasion d’aller à leur rencontre.

Musée Hall of Opium

Vous le verrez forcément puisqu’il se trouve pratiquement en face de votre hôtel, le Hall of Opium est le plus beau musée qu’il nous ait été donné de visiter en Thaïlande. Créé par la fondation royale Mae Fah Luang, très active à Chiang Rai, sous l’impulsion de S.A.R. la princesse mère – c’était donc la mère de S.M. feu Bhumibol le Grand – il a pour vocation de réduire la demande de drogues à travers l’éducation.

Le Triangle d’Or – la zone frontalière entre la Thaïlande, le Laos et le Myanmar – est la région qui naguère était tristement célèbre pour ses champs de pavot, ses trafiquants de drogue et ses seigneurs de guerre de l’opium. Entre les années 1960 et le début des années 1990, le Triangle d’Or a fourni la majeure partie de l’héroïne mondiale.

Bien que destiné aux personnes de tous âges et de toutes nationalités, le Hall de l’Opium est donc un musée interactif qui accueille également son public-cible, des adolescents et des jeunes adultes, eux qui sont les plus susceptibles d’être attirés par les drogues illégales, afin de leur montrer comment la dépendance à l’opium est devenue un problème mondial et comment l’abus de drogues affecte les individus, leurs familles, leurs quartiers et même leur pays. Le musée a été conçu pour y passer un moment amusant, captivant et divertissant, tout en fournissant des informations ludo-éducatives. Couvrant une surface de 5 600 m², le musée est le fruit de près de 10 ans de recherche. Ses visiteurs y découvrent l’histoire de l’opium, vieille de 5 000 ans : comment cette drogue a servi à traiter des maladies, comment son utilisation s’est répandue dans le monde, comment l’expansion impérialiste a utilisé l’opium pour la colonisation et le contrôle économique de la Chine, et comment elle a fini par dominer dans le Triangle d’or ainsi que dans d’autres parties du monde, comme l’Afghanistan. Les visiteurs sont également informés des problèmes actuels de dépendance que crée l’opium et d’autres drogues illégales, des efforts déployés pour contrôler les drogues et des conséquences de l’abus de drogues et de la dépendance qu’elles causent. D’intéressantes expositions temporaires y sont également organisées. Le très grand parc est fort agréable.

Musée Hall of Opium (หอฝิ่นอุทยานสามเหลี่ยมทองคำ)
Site web et emplacement (pas de page Facebook à notre connaissance; quant aux avis TripAdvisor, ils ne sont manifestement pas pertinents, les visiteurs confondant ce musée avec le petit musée sis à Sop Ruak, voir ci-dessous).
Ouvert du mardi au dimanche, de 8h30 à 16h (c’est donc fermé le lundi). Le prix est de THB 200.- (THB 150.- pour les visiteurs thaïlandais); les enfants en dessous de 12 ans entrent gratuitement.
L’on peut également rejoindre le site en transports en commun : songthaew (taxi collectif) depuis Mae Sai (แม่สาย, 1h) ou vieux bus jaune depuis la gare routière au cœur de Chiang Rai (สถานีขนส่งผู้โดยสารจังหวัดเชียงราย 1 (ท่ารถเก่า), entre 1h30 et 2h30 de route). Depuis l’Anantara Resort, il ne vous faudra que 10 minutes de marche pour rejoindre le musée.

ATTENTION : il y a un second musée dans la région, entièrement dédié à l’opium ! Il s’agit de la Maison 212 de l’Opium, sise à Sop Ruak, le bourg au bord du Mékong. C’est souvent là que certains tour-opérateurs vous emmènent car plus facile d’accès et plus près du port. Nous ne saurions que trop vous recommander la visite du Hall of Opium (sans forcément exclure celle de ce musée d’une envergure bien moindre).
212 House of Opium (พิพิธภัณฑ์บ้านฝิ่น)
Site web (plutôt bien réalisé), page Facebook et emplacement (les avis TripAdvisor ne sont manifestement pas pertinents, les visiteurs confondant ce musée avec son grand frère, le Hall of Opium, voir ci-dessus). La Maison 212 de l’Opium est ouverte tous les jours de 7h à 18h et son prix d’entrée n’est que de THB 50.-.

Site historique de Chiang Saen

Chiang Saen n’égale ni Ayutthaya ni Sukhothai mais il reste un site historiquement important. Dans la mesure où il n’est qu’à 12 km de l’Anantara Resort, il serait dommage de ne pas prévoir une visite. Difficile de croire que ce bourg paisible au bord du Mékong était jadis capitale du royaume du Lanna, dotée de 140 temples bouddhistes ! C’est là qu’est né le premier grand roi des chefferies du nord (le Lanna), Mengrai, fondateur de la ville de Chiang Mai.

De nos jours, il ne reste que  quelques chedi en ruine, et seuls ses remparts, restaurés, témoignent un peu de son ancienne puissance. Les trois visites conseillées sont

  • le Wat Pa Sak (วัดป่าสัก), principal site historique, à l’ouest du bourg, et son fameux chedi du XIIIe siècle, jadis entouré de 300 arbres de teck (d’où son nom, ป่า (pa) signifiant bois et สัก (sak) le teck);
  • érigés sur une colline, le Wat Phra That Chom Kitty (วัดพระธาตุจอมกิตติ), détenteur de trois reliques du Bouddha en son chedi, et le Wat Chom Chaeng (วัดจอมแจ้ง) voisin, qui offre une belle vue depuis sa terrasse;
  • de même que le musée national de Chiang Saen (พิพิธภัณฑสถานแห่งชาติเชียงแสน).

Site historique de Chiang Saen et son musée national (พิพิธภัณฑสถานแห่งชาติเชียงแสน)
Site web (qui vous propose une visite virtuelle), avis TripAdvisor et emplacement (pas de page Facebook à notre connaissance).
Le site est ouvert du mercredi au dimanche, de 9h à 16h (c’est donc fermé les lundis et mardis). L’entrée vous coûtera THB 100.- (et seulement THB 10.- ou 20.- pour les visiteurs thaïlandais); nous ne connaissons pas la limite d’âge pour que les enfants entrent gratuitement.

Parc du Triangle d’Or. En vous rendant sur ce site historique (ou en rejoignant l’Anantara Resort depuis l’aéroport de Chiang Rai), vous passerez forcément au Phra Phuttha Nawalantue, appelé plus communément le Parc du Triangle d’Or (Golden Triangle Park en anglais, สามเหลี่ยมทองคำ en thaï), dans la localité de Sop Ruak (สบรวก). L’arrêt est presque obligatoire (et gratuit) : c’est là que médite un Bouddha géant, au bord du Mékong. Avis TripAdvisor et emplacement. Notez que la vue sera plus belle encore en grimpant sur la colline à l’arrière où a été érigé le Wat Pra That Pukhao (พระธาตุดอยปู่เข้า, พระธาตุดอยภูเข้า).

Mais encore

Impossible ici de dresser une liste exhaustive des attractions de la province de Chiang Rai mais, c’est promis, nous nous y attellerons bientôt. En attendant, si vous vous rendez dans la région du Triangle d’Or, il vous faudra alors visiter ces quelques attractions incontournables :

  • Le Temple Blanc, qui s’appelle Wat Rong Khun (วัดร่องขุ่น), est l’attraction touristique no 1 de la province; c’est elle qui attire le plus de monde. Nous vous avons déjà présenté la magnificence de ce temple bouddhiste dans notre article La splendeur du Temple Blanc.
  • Le Bandam Museum (พิพิธภัณฑ์บ้านดำ), plus connu comme la Maison Noire, est l’autre grande attraction à ne pas manquer, située non loin de l’aéroport. Le site, bucolique, vous permet de découvrir les œuvres du premier grand artiste thaïlandais connu internationalement, feu Thawan Duchanee. L’entrée, qui était naguère gratuite, est devenue payante (THB 80.-/personne). C’est ouvert tous les jours de 9h à 17h (il y a généralement une pause à midi). Site web, page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.
  • Les plantations de thé Choui Fong (ไร่ชา ฉุยฟง), nichées dans les collines au nord de la ville, vous permettront de vous reposer, bénéficiant d’une vue superbe, en sirotant un thé (en 2009, leur thé Oolong a obtenu la médaille d’or du meilleur thé, décernée par l’organisation Green Tea Japan). Site web, page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement. À moins que vous ne préfériez vous rendre dans la mecque du thé en Thaïlande, le village montagneux de Mae Salong, appelé Santikhiri (หมู่บ้านสันติคีรี), à 1h30 de route de Chiang Rai.
  • Le parc Singha vaut le détour avec ses nombreuses cultures tirées au cordeau. C’est là que s’y déroule la Balloon Fiesta, festival des montgolfières, à mi-février. On vous en parle en détail dans cet article.
  • Et enfin le projet Doi Tung dans son ensemble, avec le parc et la villa royale sur la montagne, le tout créé sous l’égide de la Fondation Mae Fah Luang, instigatrice du Hall of Opium (voir ci-dessus). Un site animé dont on vous parle régulièrement sur notre page Facebook.
  • Sans oublier la ville même de Chiang Rai et son marché de nuit très animé.

NOS ARTICLES SUR CHIANG RAI, LA PETITE SŒUR DE CHIANG MAI :

▶︎ Comment rejoindre Chiang Rai depuis Chiang Mai
▶︎ La splendeur du Temple Blanc (magnifiée par un festival nocturne)
▶︎ Le parc Singha et sa Balloon Fiesta, le Festival des Montgolfières
▶︎ Festivités du Songkran au nord de la Thaïlande (où l’on aime l’eau)
▶︎ Triangle d’Or. Dormir à la belle étoile sous une bulle, au pied des éléphants
▶︎ Le Festival Akha de la Balançoire, ancien rite de fertilité fêté à Chiang Rai

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La chaîne hôtelière Anantara

C’est en 2001 que la première propriété Anantara a ouvert à Hua Hin, plus ancienne station balnéaire thaïlandaise. La marque appartient à l’un des groupes hôteliers les plus importants d’Asie, Minor Hotel, créé en 1978 par un homme d’affaires thaïlandais d’origine américaine. Un groupe qui possède pas moins de 530 propriétés dans 56 pays (à titre d’exemple, les NH Hotels leur appartiennent) ! Aujourd’hui, il existe près de 39 propriétés exploitées sous la marque Anantara de par le monde.

« La vie est un voyage ». Tel est le credo de cette chaîne hôtelière qui s’est étendue dans le monde entier – des villes cosmopolites aux îles luxuriantes, en passant par les sables du désert, les sites patrimoniaux, les plages inexplorées et les destinations de tourisme contemporaines. Leurs hôtels et complexes de luxe s’adressent à des hôtes distingués. Un séjour dans un complexe hôtelier Anantara est un chapitre de plus inscrit dans une vie faite de voyages et d’exploration. Et leur personnel tient à ce que ce chapitre soit extraordinaire.

Au royaume de Thaïlande, ce ne sont pas moins de 12 luxueux complexes Anantara qui vous accueilleront. Celui de Chiang Rai bien sûr, deux sites attenants à Chiang Mai, deux adresses également dans la capitale, Bangkok. Mais également des resorts dans les plus beaux sites balnéaires de Thaïlande, que ce soit à Hua Hin, premier hôtel du groupe, ou dans les îles de Phuket, Ko Samui ou encore Ko Phangan. De quoi vous laisser le plus beau souvenir de votre séjour siamois.

Avec Booking.com, découvrez toute l’offre hôtelière de la chaîne de luxe Anantara en Thaïlande, au meilleur prix :

▶︎ à Bangkok, le Riverside Resort, jouxtant la Chao Phraya, et le Siam Hotel, au cœur du quartier historique;
▶︎ à Chiang Mai, le Chiang Mai Resort, au bord de la rivière Ping, et le Chiang Mai Serviced Suites, juste en face;
▶︎ à Hua Hin, l’Anantara Resort;
▶︎ deux resorts sur l’île de Ko Samui : l’Anantara de Bophut, nom de la plage, et l’Anantara Lawana, sur la plage plus animée de Chaweng;
▶︎ et sur l’île de Ko Phangan, le resort Rasananda Villas;
▶︎ pas moins de 3 complexes à Phuket qui satisferont les plus exigeants : Layan Resort, Mai Khao Villas & Phuket Suites & Villas;
▶︎ et donc à Chiang Rai, le complexe hôtelier Golden Triangle dont nous vous avons parlé ci-dessus.

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D’autres hébergements « bulle » en Thaïlande

L’Anantara Resort n’est bien entendu par le seul établissement hôtelier à proposer un hébergement-bulle en Thaïlande. On vous en cite quelques-uns qui pourraient peut-être vous intéresser, d’autant que les prix sont nettement plus abordables ! L’un se situe dans le sud balnéaire, ce qui vous permet d’être bercé par le son des vagues… Alors, tenté par une nuit à la belle étoile au Siam ?

Immersion dans la nature montagneuse de Pong Yaeng au North Star Valley © Facebook

Honneur au North Star Valley puisqu’il se situe lui aussi au nord de la Thaïlande, non loin de Chiang Mai, dans le district de Pong Yaeng. La vallée de Mae Sa est connue pour ses nombreuses attractions touristiques le long de la rivière éponyme, la Sa. Et cet hébergement-bulle en est une, et non des moindres. La chambre-bulle vous offre une belle vue sur les montagnes alentour, habitées par plusieurs ethnies minoritaires. Vous pourrez ensuite vous rendre à Mon Jam, une région collineuse qui ne manque pas de charme (vidéo). Ces quelques photos vous donnent un aperçu de l’offre hôtelière; vous pourrez y séjourner dès THB 3’500.- la nuit (tarif de haute saison).

North Star Valley (หุบเขาดาวเหนือ) sur Facebook. Peu d’avis sur TripAdvisor, les Thaïlandais n’utilisant pas vraiment ce site d’évaluation. Vous devrez contacter la structure hôtelière pour réserver car il semble que la réservation via Booking ne soit plus disponible. Soit via Messenger, soit via leur adresse Email, soit encore en leur téléphonant (+66 80 565 1111). Ou simplement, comme bien souvent en Thaïlande, vous rendre sur place.

Et à Mon Jam, ce ne sont pas les hébergements orignaux qui manquent ! Il y a là par exemple des chambres sous forme de dôme avec une grande ouverture transparente. C’est par exemple le cas du Moningdao Resort. Les chambres sont facturées entre THB 1’000.- et THB 3’500.-/nuit, selon la tente et selon la saison. Cependant, l’accumulation de tous ces hébergements en un même lieu pourra en rebuter certains. Mais même si vous n’y dormiez pas, n’hésitez pas à vous y arrêter pour y boire un verre et jouir de la vue.

Moningdao Resort (ม่อนอิงดาว). Leur page Facebook et leur site web. Pas encore d’avis sur TripAdvisor. Et là aussi vous devrez les contacter pour réserver car la réservation via Booking n’est pas fonctionnelle. Soit via Messenger, soit via leur adresse Email, soit via Line, soit encore en leur téléphonant (+66 86 216 7405 et +66 89 952 0202). Ou alors vous rendre sur place (attention, le week-end, le coin est pris d’assaut).

Au sud de Chiang Mai, un resort offrant des tentes a complété son offre avec des dômes offrant eux aussi une partie transparente pour profiter de la vue (si l’on est honnête, on ne parlera pas ici de bulle transparente). Il s’agit du Ban Khwan Glamping (บ้านขวัญ Glamping), à Hang Dong. Glamping est un terme anglais intraduisible utilisé pour une forme de camping impliquant un hébergement et des installations plus luxueuses que celles associées au camping traditionnel. Ainsi, ce complexe hôtelier devrait satisfaire tout citadin en quête d’un petit refuge dans la nature – sans pour autant renoncer au confort de la vie citadine.

Ce luxe, tout relatif, vous est proposé à THB 1’200.-/nuit en semaine et THB 1’500.- les vendredis et samedis soir, de même que les jours fériés. Les sanitaires sont communs.

Ban Khwan Glamping (บ้านขวัญ Glamping), à Hang Dong. Leur page Facebook (aucun site web à notre connaissance). Ici aussi, aucun avis sur TripAdvisor. Vous devrez les contacter pour réserver car la réservation via Booking n’est pas fonctionnelle, là aussi. Soit via Messenger ou alors en leur téléphonant (+66 89 987 4242). Ou, comme toujours, vous rendre sur place.


Khao Yai est le premier parc national thaïlandais et l’un des meilleurs; il permet d’y voir relativement facilement quelques animaux impressionnants. Et c’est là qu’est située la Casa De Montaña. Un resort qui propose de dormir tant dans des caravanes que des containers. Depuis juillet 2020, il ajoute à sa panoplie un camp d’igloos à bulles. Tout comme l’Anantara, c’est le luxe qui est proposé avec, par exemple, un jacuzzi privatif ! Certains considèrent le prix surfait; d’autres, des touristes étrangers, se plaignent du service. Quelle sera votre propre expérience ?

Casa de Montaña se trouve dans la province de Nakhon Ratchasima, dont le chef-lieu est appelé familièrement Korat, aux abords du parc national, ici. Site web du resort, page Facebook et avis TripAdvisor (qui ne tiennent pas compte du campement d’igloos à l’heure où nous écrivons). Les nouveaux hébergements sont proposés à THB 3’900.-/nuit en basse saison et THB 4’900.- durant la haute saison touristique (du 1er novembre au 28 février). Impossible de passer par Booking pour réserver; en revanche, ce moteur de réservation vous proposera moult autres hébergements aux abords du parc national Khao Yai (détails du parc, en anglais).

Comme promis et pour terminer, on vous emmène à la mer, sur l’île enchanteresse de Phuket. À Rawai plus précisément, là où se situe le See Safari Experience. Un complexe hôtelier balnéaire qui ne vous offre pas vraiment une bulle transparente mais un dôme avec une grande surface transparente, histoire de préserver quelque peu votre intimité. Le coin plage devant vous est privé. À moins que vous ne préfériez plonger dans la piscine du resort.

See Safari Experience. Vous les retrouvez sur leur page Facebook. Réservez vite votre dôme sur Booking.com où le resort est noté « Très bien » (avec une note globale de 8,1). Il vous en coûtera près de THB 3’000.-/nuit. C’est ici, en mer d’Andaman. Attention cependant : certaines des tentes ne sont pas en bord de mer, certaines n’ont pas la climatisation et suivant la marée, vous aurez une plage boueuse loin de l’idylle rêvée.

Voilà. Vous a-t-on fait rêver à travers les Jungle Bubbles, une offre d’hébergement unique au monde ? Nous l’espérons tout comme nous souhaitons vous voir bientôt en Thaïlande, que ce soit à l’Anantara du Triangle d’Or ou ailleurs.


1 La conversion monétaire correspond au taux de change du 22.06.2020

Sans indication contraire, les images proviennent de la chaîne hôtelière © Anantara Golden Triangle (site web et page Facebook) et de la fondation © GTAEF
Article composé le 26.06.2020 et mise à jour le 03.09.2020.

15 juin – Journée de l’ASEAN contre la Dengue 🦟

La dengue continue d’affecter les communautés et les pays du monde entier, la région Asie-Pacifique étant parmi les plus touchées. C’est l’une des principales causes de décès chez les enfants et la moitié de la population est à risque. Dans les pays de l’ASEAN1, la dengue est la maladie la plus mortelle et celle qui se propage le plus rapidement parmi les autres maladies à transmission vectorielle. C’est la raison pour laquelle les ministres de la Santé de l’ASEAN, lors de leur 10e réunion le 22 juillet 2010 à Singapour, ont convenu de célébrer la Journée de l’ASEAN contre la Dengue le 15 juin de chaque année, วันไข้เลือดออกอาเซียน en thaï.

On parle aujourd’hui de cette Journée internationale, en évoquant spécifiquement l’épidémie qui sévit en Thaïlande, et vous donnant quelques éléments utiles afin de la combattre. Non sans vous rappeler qu’en tant que touriste ou expatrié, la prophylaxie est indispensable ! La lecture du dernier paragraphe – la prophylaxie – est donc FORTEMENT CONSEILLÉE pour qui veut fouler le sol du Pays du Sourire. En cadeau-bonus, le vocabulaire thaï lié à la dengue.

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Éditions 2020 & 2021 passées sous silence !

Depuis le mois de mars 2020, il semble que la pandémie du Covid-19 ait annihilé tous les efforts de communication de l’ASEAN quant à cette Journée. Nous ne trouvons peu ou prou aucune information qui y est liée ! Si ce n’est les comptes rendus de la conférence de presse du ministre thaïlandais de la Santé. Aucune nouvelle non plus de la part du Secrétariat de l’ASEAN à qui nous avons écrit…

À l’heure où le coronavirus est encore dans tous les esprits, on en oublie donc son cousin, le virus de la dengue, qui lui est un flavivirus. Endémique en Thaïlande, il fait des ravages avec l’actuelle saison des pluies. En 2020, à fin mai, le département de lutte contre les maladies recensait déjà plus de 13 000 infections et, hélas, 10 morts à l’échelle nationale. La ville de Nakhon Ratchasima (appelée plus communément Korat) était la plus touchée avec plus de 1 000 cas ! Si le Covid-19 achève les vieux, ce sont les jeunes qui sont le plus touchés par la dengue. Quels en sont les symptômes ? Forte fièvre, mal de tête, douleur musculaire, visage rouge, éruption cutanée, taches de saignement… Dans ce cas, mieux vaut consulter.

Heureusement et contrairement au coronavirus, il n’y a pas de transmission directe du virus de personne à personne. La « grippe tropicale » se transmet par la piqûre d’un moustique du genre Aedes. Pour le combattre, un seul mot : prophylaxie, valable aussi bien pour les habitants du pays que les touristes ou les expatriés.

Signalons tout de même une courte réunion en ligne mise sur pied le 15 juin 2020 par l’organisation indépendante ISNTD (voir ci-dessous) : De l’action régionale à la coopération mondiale au sujet de la dengue : célébrer les partenariats en matière de dengue dans le monde entier à l’occasion de la Journée de l’ASEAN contre la Dengue.

Cette année 2021, l’ASEAN Dengue Day s’est transformé en premier World Dengue Day, à savoir la Journée mondiale contre la Dengue. N’hésitez donc pas à signer la pétition en ligne lancée par l’ISNTD – La société internationale pour les maladies tropicales négligées, le tout soutenu par le groupe ADVA – Asia Dengue Voice & Action. Un groupe qui organise une conférence officielle en ligne du 13 au 15 juin 2021.

Qu’en sera-t-il en 2022 alors que se tient le 5e Sommet asiatique sur la dengue, du 13 au 15 juin 2022 à Singapour ?

ISNTD – La société internationale pour les maladies tropicales négligées
➥ sur le web
➥ et sur Facebook

Le groupe ADVA – Asia Dengue Voice & Action
➥ sur le web
➥ et sur Facebook

ASEAN Dengue Day
Le site web de l’ASEAN n’a pas été mis à jour après l’édition 2019…

ASEAN Dengue Day Thailand
La page Facebook n’a plus été mise à jour après l’édition 2016…

À défaut, retrouvez l’ASEAN (dont le pays hôte cette année 2021 est Brunei, alors qu’en 2020 c’était le Vietnam).
➥ surle web (c’est en anglais puisque telle est la langue officielle de l’organisation)
➥ et sur Facebook

Les hashtags supposés sont les suivants : #WorldDengueDay #ASEANDengueDay2021 #ADD2021


Édition 2019

En 2019, le thème retenu fut : « Mettre fin à la dengue commence par soi ». En tant que pays chef de file pour l’observation de la Journée de l’ASEAN contre la Dengue 2019, c’est le Myanmar qui avait proposé ce thème. Un thème lié à « L’appel à l’action de tous », l’un des quatre messages du plaidoyer sur la dengue qui ont fait l’objet d’un accord. La fin de la dengue doit commencer par soi, en tant qu’individu, pour aider à diffuser ce message de santé publique et à le mettre en pratique simultanément afin de réduire la dengue dans les pays concernés. La collaboration et les ressources collectives multisectorielles n’ont aucun d’impact lorsque les individus ne participent pas à la lutte contre la dengue. Les hashtags proposés sont les suivants : #ASEANDengueDay2019 #ADD2019 #EndDengueStartsWithMe #EndDengue #StartsWithMe.

Cependant, en Thaïlande, la Journée de la dengue de l’ASEAN a été célébrée le vendredi 14 juin 2019, par décision du ministère de la Santé Publique. Plusieurs activités ont été organisées dans tout le royaume. Au moment des célébrations, la dengue avait déjà touché plus de 22 000 personnes en Thaïlande, faisant 30 morts !

Par ailleurs et dans ce cadre, un séminaire sur la dengue, 9e du nom, a été organisé à Singapour le 22 juin 2019. Belle opportunité pour nous de vous parler des lauréats des Prix Rolex 2019 qui ont consacré notamment un chercheur dans une maladie proche de la dengue ! Pendant près d’un siècle, Rolex a soutenu activement les explorateurs qui s’aventurent jusque dans les territoires les plus extrêmes de notre planète. Bravo donc à M. Brian Gitta. Créer une arme puissante pour lutter contre le paludisme, une maladie contractée par 220 millions de personnes chaque année, est le rêve de cet informaticien ougandais. Vous en saurez plus sur le site de Rolex.

Outre le 15 juin correspondant à la Journée de l’ASEAN contre la Dengue, sachez encore que le moustique a sa Journée mondiale le 20 août et que la Journée mondiale de Lutte contre le Paludisme est célébrée chaque 25 avril.


La dengue en Thaïlande

Le fléau de la dengue est pris au sérieux en Thaïlande

L’Organisation Mondiale de la Santé estime que 50 à 100 millions de personnes sont infectées par le virus de la dengue chaque année dans le monde2. Tous les pays de l’ASEAN sont menacés par la dengue. C’est l’une des maladies les plus infectieuses qui hante l’Asie du Sud-Est depuis des décennies. Si le sujet vous intéresse et que vous lisez l’anglais, ne manquez alors pas de prendre connaissance de l’étude menée en 2014 par le Dr Kingston Rajiah, de l’Université Internationale de Médecine (IMU) et intitulée La dengue dans les pays de l’ASEAN : un simple bilan sur la prévalence et les approches actuelles.

Au royaume de Thaïlande, le nombre d’infections se comptant en dizaine de milliers annuellement, ce ne sont pas moins de neuf agences gouvernementales qui sont impliquées dans ce dur combat sanitaire, sous la houlette du ministère de la Santé Publique ! Des agences qui prennent part à l’alerte et au contrôle des épidémies de dengue dans les communautés, les maisons, les temples et les écoles, afin que ces lieux soient débarrassés des zones de reproduction des moustiques.

Les ravages de la dengue © Facebook – EventPass

Après une diminution des cas dans le monde entier durant la période 2017-2018, la Thaïlande, comme d’autres régions du globe, a connu une flambée d’infections en 2019. Une augmentation qui peut être attribuée au test de dépistage de la dengue appelé Dengue NS1, un test qui bien souvent détecte le virus même sans trop de symptômes. Au mitan de l’année, le pays a connu une augmentation stupéfiante du nombre de cas de dengue; en six mois seulement, la Thaïlande avait enregistré plus de 26 000 personnes infectées dont 41 en sont mortes. À comparer aux chiffres de l’année 2018 : pour un total de 14 900 infections, 19 décès ont été signalés. En 2016, la population a été secouée par le décès de l’acteur de Channel 3 Thrisadee « Por » Sahawong qui a succombé à la dengue alors que le pays n’avait compté que 18 000 cas environ tout au long de l’année, déplorant 16 décès, dont ce jeune acteur. Grâce à cette couverture médiatique, les Thaïlandais sont plus conscients de la maladie et de sa gravité.

Le professeur adjoint Dr Kriengsak Limkittikul, un expert en virologie du Département de pédiatrie tropicale de la faculté de médecine tropicale de l’université Mahidol, avait prédit la gravité de l’épidémie de l’année dernière. Il a ajouté : « La dengue a un schéma de flambée dans lequel une énorme épidémie se déclare généralement tous les deux ou trois ans ». Comme relevé plus haut, cette année 2020 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices… Le Département thaïlandais du contrôle des maladies suit de manière continue l’évolution de l’épidémie.

Contrairement au paludisme – appelé également malaria – il faut savoir que la dengue reste une maladie des grandes villes, ce qui signifie qu’elle fait plus de ravages dans les populations urbaines que dans les quartiers ruraux. À Bangkok par exemple, une mégalopole pleine de gratte-ciel et de tours d’habitation, il est difficile de pulvériser efficacement de l’antimoustique.

Petit vocabulaire thaï (qu’il vaut mieux ne pas entendre !)

ไข้เลือดออก (khai lueat ok) correspond à une fièvre hémorragique, soit la fièvre typique de la dengue; le mot est constitué de ไข้ (khai) qui signifie fièvre, เลือด (lueat) qui correspond à sang et enfin ออก (ok) qui veut dire sortir. Un mot très imagé donc, traduit littéralement par le sang qui sort suite à une fièvre !
ยุง (yung), c’est le moustique et ยุงลาย (yung lai) plus spécifiquement l’Aedes aegypti, soit celui qui transmet la dengue (ลาย (lai) – signifiant rayé, zébré).
กันยุง (kan yung) signifie antimoustique; on dira plus précisément ครีมกันยุง (khrim kan yung) pour de la crème antimoustique, สเปรย์กันยุง (sapre kan yung) pour du spray antimoustique et enfin มุ้งกันยุง (mung kan yung) pour une moustiquaire.
ขบกัด (khop kat) s’utilisera pour dire que le moustique vous a piqué (piqûre).

Ajoutons encore les déboires d’un vaccin commercialisé en décembre 2016. Il promettait alors une efficacité d’environ 93% pour réduire la gravité de la maladie et de plus de 80% pour diminuer le besoin d’hospitalisation. Mais un an plus tard seulement, des études ont confirmé que le vaccin contre la dengue pouvait se retourner contre la personne vaccinée. Il a été rapporté que l’injection n’était idéale que pour les personnes ayant déjà été infectées. Les personnes qui n’ont jamais eu la dengue et qui sont vaccinées puis infectées par la suite peuvent présenter une forme beaucoup plus grave de la maladie !

In fine, d’éminents spécialistes médicaux se sont élevés contre le traitement homéopathique préconisé par le Département de la médecine traditionnelle et alternative thaïlandaise (une formule appelée eupatorium perfoliatum 200C). Le quotidien The Nation vous en parle.

Malaria Consortium est active en Thaïlande depuis 2008, ayant ouvert un bureau qui lui sert de siège régional pour la région Asie. C’est l’une des plus grandes organisations internationales à but non lucratif, spécialisée dans la prévention, le contrôle et le traitement du paludisme et d’autres maladies transmissibles, notamment la dengue, parmi les populations vulnérables. Leur site web et leur page Facebook vous fera connaître leurs actions.

Organisation administrative. En Thaïlande, c’est naturellement le ministère thaïlandais de la Santé Publique (กระทรวงสาธารณสุข) qui a la haute main sur la santé du pays (site web et page Facebook). De lui dépend le Département du contrôle des maladies, DDC – Department of Disease Control en anglais (site web, avec une version anglaise minimaliste). Un département dont dépendent plusieurs bureaux spécialisés au niveau épidémiologique. À cela s’ajoute l’Institut national de la Santé qui applique une devise propre à la santé publique : « La santé du peuple ».

En savoir plus sur la médecine moderne en Thaïlande

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Insidieuse maladie que la dengue

Une maladie virale transmise par les moustiques, de jour. La dengue est transmise à l’homme par les piqûres de moustiques femelles, principalement Aedes aegypti (régions tropicales et subtropicales) et, dans une moindre mesure, Aedes albopictus (régions tempérées). Les moustiques Aedes sont identifiés par les rayures noires et blanches sur leur corps. Selon l’OMS, ces moustiques sont également des vecteurs du chikungunya, de la fièvre jaune et des virus Zika. La dengue grave peut provoquer des hémorragies qui entraînent une altération des organes ou des fuites de plasma, voire la mort. Le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (US CDC) a déclaré que 40 % de la population mondiale vit dans des zones à risque de dengue, dont les pays de l’ASEAN. Un centre qui suit l’évolution tant au niveau mondial que sur le territoire américain (il alimente régulièrement sa page Facebook). Une vue d’ensemble de la dengue dans le monde proposée également par le Centre européen pour le contrôle et la prévention des maladies (EU CDC que l’on retrouve sur Facebook). L’ASEAN Post a d’ailleurs publié le classement des pays les plus risqués en matière de dengue. Hélas, la Thaïlande arrive en 11e position déjà, devant l’Australie, 12e. Le trio de tête est composé des Philippines, des Maldives et de l’Indonésie.

La première pandémie reconnue de dengue est signalée à la fin du XVIIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle aux Amériques. D’origine africaine, elle serait liée au commerce du sucre, du rhum et des esclaves.

Wikipédia

De son côté, l’OMS – Organisation Mondiale de la Santé a défini une Stratégie mondiale de prévention et de lutte contre la dengue, 2012-2020. Une page de son site web nous dit tout sur la dengue. Alors que Wikipédia en dresse un instructif historique.

World Dengue Day – Journée mondiale contre la Dengue. Cette journée n’existe point encore ! Vous pouvez cependant signer une pétition afin de la rendre tangible et accentuer ainsi le combat contre cette maladie délaissée. Deux organisations s’y attèlent : la plate-forme Break Dengue, qui a son siège en Belgique, et la Société Internationale pour les Maladies Tropicales Négligées (ISNTD). L’un et l’autre vous donnent moult informations sur la dengue. Signez donc cette pétition !

⦿ Break Dengue sur le web et sur Facebook
⦿ ISNTD sur le web et sur Facebook

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Le maître-mot : la prophylaxie !

En médecine, ce terme savant désigne « l’ensemble des moyens destinés à prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une maladie ». Il s’agit donc de prendre des précautions. Et, en la matière, nous n’en prendrons jamais assez !

S’il nous fallait résumer les gestes essentiels pour se protéger des piqûres de moustique, nous dirions alors :

  • de porter des vêtements longs (et légers, tenant compte des températures ici en Thaïlande);
  • d’imprégner régulièrement de répulsif antimoustiques, tant la peau que les vêtements (privilégiez les produits contenant du DEET);
  • de dormir protégé par une moustiquaire, à défaut de climatisation;
  • si possible, d’utiliser des spirales antimoustiques lorsque vous êtes attablé. 

Les Conseils aux voyageurs de France Diplomatie parlent spécifiquement de la dengue. Les voici : les autorités sanitaires locales attirent l’attention de la population en raison de la multiplication des cas de dengue en Thaïlande. La transmission s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). La prise en charge est donc avant tout symptomatique et repose sur la prise d’antalgiques à base de paracétamol et le repos. Il faut impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques. Le ministère des Affaires Étrangères renvoie au surplus à la page informative sur la dengue du ministère de la Santé.

SafeTravel.ch, son pendant helvétique, ne dit rien spécifiquement quant à la dengue en Thaïlande, rappelant tout de même la flambée épidémique actuelle. Il vous donne cependant de très bons conseils sur la dengue, des conseils provenant de son Comité d’experts en médecine des voyages.

Les experts différent sur un point, essentiel : les Suisses affirment qu’il n’existe actuellement pas de vaccin efficace contre la dengue alors que les Français mettent en avant le Dengvaxia, du laboratoire Sanofi Pasteur, précisant que ce vaccin n’est pas recommandé pour les voyageurs d’une zone non endémique vers une zone endémique. Rappelons que la Suisse dispose, depuis 1943, d’un Institut tropical et de santé publique de renommée mondiale, un institut associé à l’Université de Bâle (Swiss TPH, site web et page Facebook). On lira donc avec intérêt les éléments fournis par l’Institut Pasteur qui donne quelques précisions supplémentaires sur la recherche en matière de vaccins.

Indépendamment des conseils officiels cités ci-avant, nous ne saurions que trop vous conseiller la lecture du site Guide Thaïlande, animé par un médecin qui a beaucoup bourlingué et qui s’est établi, au final, en Thaïlande. C’est dire l’utilité de ses conseils. Il les a publiés sur deux pages : celle consacrée à la Dengue, la grippe locale et celle, plus générale, à la Lutte antimoustiques.

Pour conclure, on ne le répétera jamais assez : PROTÉGEZ-VOUS ! 🦟

#ASEANDengueDay #ASEAN #ANASE #dengue #maladie #Thaïlande


1 L’ASEAN – Association des Nations d’Asie du Sud-Est (dont l’acronyme français, moins usité, est ANASE) regroupe 10 États membres. Créée par l’Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande et les Philippines en 1967, elle a été rejointe par le Brunei (1984), le Vietnam (1995), le Laos et la Birmanie (1997) et enfin le Cambodge (1999).
2 Certaines estimations parlent même de 390 millions de personnes infectées chaque année !

Source éditoriale non citée dans l’article : The silent assassin, un fort intéressant article publié dans le quotidien Bangkok Post le 11 juin 2019.

Source de l’image à la une © Facebook – New18
Article composé le 15.06.2020 et mis à jour le 14.06.2022

Reprise effective des liaisons ferroviaires en Thaïlande dès le 11 juin 2020

Après un faux départ, la compagnie nationale des chemins de fer thaïlandais (SRT) reprend enfin ses liaisons ferroviaires dans tout le pays, ceci à partir du jeudi 11 juin 2020. C’est là une anec le nombre de singulier plurielnonce qui nous réjouit, les réservations ayant déjà commencé dès le 10 juin dernier. Rappelons que les liaisons en train ont drastiquement été réduites dès le 1er avril 2020 en raison de la pandémie du Covid-19.

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Selon M. Nirum Maniphan, gouverneur de la SRT, le moment est venu d’étendre ses services pour répondre à la demande accrue des usagers domestiques. Cependant, l’application de mesures de santé et de sécurité selon les règles de l’OMS réduira le nombre de passagers transportés, seule la moitié des places pouvant être utilisées tenant compte de la distanciation physique imposée.

Sachez que tous les passagers des trains sont tenus de porter un masque facial, de faire vérifier leur température et de se laver les mains avec un gel à base d’alcool avant de monter à bord, en plus de respecter les règles de distanciation physique. D’autres directives anti-pandémie sont également appliquées dans les gares.

Le sujet alimentant les échanges sur les réseaux sociaux, sachez que les étrangers – les Thaïlandais disent farang – peuvent sans autres emprunter les trains (contrairement aux bus en ce moment, semble-t-il). Ils devront cependant remplir un formulaire au départ. L’information nous a été confirmée par un appel à la centrale téléphonique de la compagnie.

Ainsi, bien que chaque train ne circule qu’à la moitié de sa capacité, le nombre de trains en service sera augmenté sur toutes les lignes et dans toutes les régions du pays à partir du jeudi 11 juin 2020, afin de répondre à l’augmentation du nombre de passagers. Dans le cadre des règles de distanciation sociale, aucun passager n’est autorisé à quitter son siège ou à monter à bord tant que les voitures-restaurants des trains ne sont pas ouvertes. Toutefois, les passagers peuvent apporter leur propre nourriture pour manger à bord.

La reprise concerne 20 trains sur les liaisons ferroviaires interprovinciales (aller-retour) :

  • Ligne du nord (c’est celle qui nous intéresse) : 2 trains (aller-retour) sur la ligne Bangkok-Chiang Mai.
  • Ligne du nord-est : 3 trains sur les lignes Bangkok-Ubon Ratchathani et Bangkok-Nong Khai.
  • Ligne du sud : 5 trains sur les lignes Bangkok-Hat Yai, Bangkok-Su-ngai Kolok, Bangkok-Surat Thani et Bangkok-Trang (il n’y aura pas d’arrêt à Chumphon et Surat Thani pendant les heures de couvre-feu, de 23h à 3h du matin).
Liaison ferroviaire Bangkok – Chiang Mai dès le 11 juin 2020

Ainsi, comme vous le montre le tableau ci-dessus, la liaison Bangkok-Chiang Mai comptera 3 convois par jour. Au train diurne Express no 9051 déjà fonctionnel (départ de Bangkok à 5h30, arrivée prévue à Chiang Mai à 18h30), s’ajouteront deux trains :

  • le train Special Express no 7, diurne lui aussi, qui part de Bangkok à 8h30 pour arriver à Chiang Mai à 19h30
  • et le train nocturne no 9 quittant Bangkok à 18h10 et arrivant au petit matin à Chiang Mai, à 7h15.
Liaison ferroviaire Chiang Mai – Bangkok dès le 11 juin 2020

Dans le sens contraire, soit la liaison Chiang Mai – Bangkok, ce sont là aussi trois liaisons quotidiennes qui sont assurées. Au train diurne Express no 9052 déjà fonctionnel (départ de Chiang Mai à 5h30, arrivée prévue à Bangkok à 18h30), s’ajouteront deux trains :

  • le train Special Express no 8, diurne lui aussi, qui part de Chiang Mai à 8h50 pour arriver à Bangkok à 19h25
  • et le train nocturne no 10 quittant Chiang Mai à 18h et arrivant au petit matin à Bangkok, à 6h50.

La fameuse ligne ferroviaire reliant Bangkok à Chiang Mai propose à nouveau un train de nuit. De quoi vous faire apprécier votre arrivée au lever du jour, le paysage étant superbe entre Lampang et Chiang Mai. Précisons qu’il s’agit là des nouvelles rames chinoises, plutôt confortables. Les trois autres trains habituels sont pour l’heure suspendus (no 109, no 13 et no 51). En résumé, ce sont pour l’heure 3 trains quotidiens qui relient la capitale à la Rose du Nord, 2 de jour et 1 de nuit (et trois autres trains en sens contraire), tous trois parcourant la distance en approximativement onze heures. Il va de soi que très bientôt les 6 liaisons quotidiennes seront rétablies mais avouons que bien peu sont les touristes à emprunter le train Rapid no 109 (et son pendant Rapid no 102), un train qui n’a de rapide que le nom puisqu’il met plus de 14h pour relier les deux villes !

Quant aux trains de banlieue, ils fonctionnent normalement à partir du 11 juin, soit 88 trains au total, comme suit :

  • Ligne du nord : 15 trains de banlieue, réguliers et locaux.
  • Ligne du nord-est : 12 trains réguliers et locaux.
  • Ligne du sud : 18 trains réguliers et locaux.
  • Ligne de l’est : 15 trains réguliers.
  • Ligne Mae Klong – Ban Laem : 6 trains locaux.
  • Ligne Wongwian Yai – Mahachai : 22 trains réguliers.

Vous pouvez réserver votre place en vous rendant dans une gare ferroviaire (muni de votre passeport) ou directement sur le site de réservation de la SRT. Si vous préférez un site de réservation en français, privilégiez 12GoAsia (c’est légèrement plus cher). Pour connaître tous les départs programmés, il vous suffit de cliquer ici (où vous indiquerez la gare de départ et celle d’arrivée).

Réservez vos billets de train sur 12GoAsia (service en français)

Retrouvez les Chemins de fer thaïlandais (SRT)
🚃 sur leur site web
🚃 sur leur page Facebook (ทีมพีอาร์การรถไฟแห่งประเทศไทย)
🚃 via leur centre d’appel : 1690
🚃 de même qu’à travers toutes les gares ferroviaires du pays


Pour celles et ceux qui l’ont déjà expérimenté, le réseau ferroviaire siamois est vétuste (un euphémisme qui en fait sûrement son charme aux yeux des touristes). Mais le pays a hâte de proposer des trains à grande vitesse pour relier ses principaux lieux touristiques. Occasion de rappeler que le projet international visant à relier en TGV Pékin, la capitale de la Chine, à Singapour, à la pointe sud de la péninsule Malaise, vient d’être relancé (une liaison qui traverse donc le Laos, la Thaïlande et la Malaisie). Ce sont les Chinois qui sont à la manœuvre et l’exploitation est promise pour l’année 2027 (mais en matière de promesses ferroviaires, Chiang Mai, qui est comme sœur Anne, devait accueillir son TGV en l’an 2018…).

Mené par les Japonais, un autre projet qui boostera le Grand Bangkok est déjà sur les rails. Un TGV reliera bientôt trois aéroports internationaux entre eux : DMK-Bangkok Don Muang, BKK-Bangkok Suvarnabhumi et UTP-U Tapao, à Chonburi, non loin de Pattaya.

Ceci sans parler d’une probable utopie qui fait naître beaucoup d’espoir, une liaison via Hyperloop qui permettrait de relier Chiang Mai à Phuket en seulement 1h15 (par la route, il y a plus de 1 500 km) ! On vous en a déjà parlé en détail dans cet article.

L’HperLoop en Thaïlande relève-t-il de l’utopie ? © HyperLoop

En savoir plus sur les projets ferroviaires thaïlandais :
High-speed rail in Thailand, un bref et utile historique proposé par Wikipédia
Railways, la présentation des divers projets par le BOI – Board of Investment
The High Speed Train, la liaison des trois aéroports de l’EEC en détail

Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un très Bon Voyage !

#CheminDeFer #SRT #train #Thaïlande


Source éditoriale : TAT News – STR resumes 108 interprovincial train services nationwide from 11 June
Article composé le 12.06.2020

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Pandémie du Covid-19 : quel pays l’a gérée le mieux ? La France ? La Thaïlande ?

Il en a coulé de l’eau sous le pont Nawarat depuis que le nouveau coronavirus a fait son apparition en fin d’année dernière dans l’Empire du Milieu. La Thaïlande a été le premier pays à avoir été touché par le Covid-19 hors de Chine. Des mesures restrictives ont été promulguées, ceci dans le cadre d’un état d’urgence – qui perdure pour l’heure – incluant un couvre-feu nocturne.

Vous savez déjà que le pays a réussi à créer un test de détection rapide; c’est le Professeur Dr. Narin qui a dirigé les recherches. D’autres héros se sont distingués en Thaïlande dans la lutte contre cette pandémie. Maintenant que beaucoup de pays vivent leur déconfinement étape par étape, Forbes a dévoilé le résultat d’une étude mondiale qui s’est penchée sur les pays les plus sûrs en matière de Covid-19.

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Quel est le pays le plus sûr face au Covid-19 ?

Deep Knowledge Group (DKG) en remet une couche. Ce consortium international spécialisé dans l’analyse de données scientifiques avait déjà établi un classement il y a quelques semaines, analysant la réponse des gouvernements face à la pandémie naissante. Le trio de tête des pays les plus sûrs était, dans l’ordre : 1. Israël, 2. Allemagne et 3. Corée du Sud. Suivaient la Suisse (11e rang), la Belgique (19e), la Thaïlande (21e) qui faisait mieux que la France (26e seulement) ! Les auteurs expliquaient « Dans notre évaluation de la sécurité et des risques, les régions qui avaient un niveau très élevé de préparation aux situations d’urgence et une capacité à gérer efficacement les crises ont obtenu le meilleur score parce qu’elles avaient la plus grande probabilité de mieux gérer les premiers stades de la pandémie. »

En mettant ses données à jour, tenant compte des plus récents éléments, voici donc la dernière version de son classement mondial où figurent pas moins de 200 pays. On se permet tout de même de vous rappeler que comparaison n’est pas forcément raison; cet intéressant article du réseau The Conversation vous dit pourquoi.

Les 6 critères retenus pour établir ce classement mondial :

➙ Efficacité de la quarantaine
➙ Efficacité du gouvernement
➙ Suivi & détection des cas
➙ Préparation du système de santé
➙ Résilience économique régionale
➙ Préparation aux situations d’urgence

And the winner is… Selon les dernières données, c’est la Suisse qui tire le mieux son épingle du jeu. Elle arrive cette fois-ci en tête du classement. La richesse du pays, qui n’a pratiquement pas de dette, a permis « d’aider financièrement les entreprises et les citoyens les plus vulnérables à amortir les effets de la crise économique. En conséquence, la crise du chômage a été contrôlée plus efficacement dans cette région que dans la plupart de celles considérées dans ce rapport », notent les auteurs. Parmi les autres points forts, ils évoquent « l’accessibilité garantie à des services de santé de haute qualité pour l’ensemble de la communauté » et « de grandes capacités de mobilisation de nouvelles ressources sanitaires ». L’étude rappelle tout de même que bien que première, la Suisse peut encore mieux faire. La RTS – Radio Télévision Suisse vous en dira plus dans son article très complet.

Sur les marches du podium suivent l’Allemagne au 2e rang et Israël en 3e position. Quid des pays qui nous intéressent, au premier rang desquels le Pays du Sourire ? Dans l’ordre, le Canada manque de peu le Top 10 se plaçant au 12e rang. La Thaïlande, bien que perdant des plumes, se place en 47e position mondiale (zone entre le vert et le jaune), avant la France (60e, zone jaune, piètre rang) et la Belgique (78e, zone orange en raison de ses nombreux décès).

Au niveau régional, en prenant les pays de l’ASEAN1, cela donne le classement suivant, avec le Vietnam qui sort clairement du lot :

  1. Vietnam, 20e rang mondial;
  2. Malaisie, 30e rang mondial;
  3. Thaïlande, 47e rang mondial;
  4. Myanmar, 83e rang mondial;
  5. Indonésie, 97e rang mondial;
  6. Cambodge, 98e rang mondial;
  7. Laos, 99e rang mondial.

La Thaïlande qui, rappelons-le, est considérée comme une économie émergente, s’en tire plutôt bien. Évidemment, elle est surclassée, sans surprise, tant par Singapour (4e pays au niveau mondial et premier en Asie) que le Japon (5e). La Chine arrive en 7e position, Hong Kong 13e et Taïwan 16e. Au niveau du continent asiatique, la Thaïlande se classe au 11e rang sur 36 pays.

Globalement, au niveau mondial, ce sont bien malheureusement les pays africains sub-sahariens qui s’en tirent le plus mal :


Résultat détaillé de la Thaïlande

Sur 100 pays ou régions évaluées, la Thaïlande ne se place qu’au 85e rang pour ce qui est de l’efficacité de son plan de quarantaine. En revanche, beau rang obtenu dans le classement de l’efficacité du gouvernement (ou plus généralement des services publics) puisque la Thaïlande se trouve ici en 25e position, de quoi rendre le sourire aux dirigeants. Une belle 38e place dans la surveillance et la détection du Covid-19. 54e rang dans la préparation du pays aux soins de santé. Beau score également pour sa résilience économique (28e rang). Et enfin elle détient la 68e place pour sa préparation aux situations d’urgence. Le pays obtient un score total de 541 points; mieux que la la moyenne pacifico-asiatique qui est de 502 points.

Théo Courant a compilé un certain nombre d’éléments qui pourraient expliquer pourquoi la Thaïlande ne subit que très peu d’infections au Covid-19. Son analyse permet de mieux comprendre l’excellente maîtrise de la pandémie au royaume de Thaïlande. Un pays qui a su introduire la médecine moderne dans son système de santé (on vous en parle ici). C’est par exemple un fer de lance dans la lutte contre le tabagisme.

Quoi qu’il en soit, les données de cette étude seront fort utiles aux autorités siamoises afin d’améliorer encore leur système de santé pour faire face une prochaine pandémie car les experts s’accordent tous sur la probabilité plus que certaine de nouvelles épidémies mondiales dans les prochaines décennies.

Téléchargez gratuitement le rapport COVID-19 Regional Safety Assessment (200 Regions)

Le Club des Correspondants Étrangers de Thaïlande (FCCT) a par ailleurs organisé aujourd’hui même une conférence retransmise en direct sur Facebook (vidéo ci-dessous). Thème de circonstance : Pourquoi la Thaïlande a-t-elle si bien combattu le Covid-19 ?


Quid de la réouverture des frontières siamoises ?

Le document rappelle cependant que la crise sanitaire est loin d’être terminée. Vous savez que le royaume de Thaïlande est toujours sous le coup d’un état d’urgence, au moins jusqu’au 30 juin 2020. Et ses frontières sont fermées au tourisme. Aucune date n’a encore été fixée pour leur réouverture, ce qui permettrait au tourisme – une manne estimé à 20% du PIB – de repartir, cahin-caha.

Selon les éléments distillés par les autorités, ce sont avant tout des critères sanitaires qui seront déterminants. Aussi, le pays privilégiera les pays de provenance qui sont « Covid-safe », soit ceux ayant le moins de cas détectés, voire exempts comme la Nouvelle-Zélande. Espérons cependant que la Thaïlande, pays touristique s’il en est, tienne également compte de ce classement pour faire le bon choix…

Nos principaux articles en lien avec le coronavirus et le Covid-19 :
(s’agissant d’une pandémie qui dure depuis près d’une année maintenant, soyez attentif à leur dates de publication)
▶︎ Flash ! Plus de 500 cas de coronavirus détectés dans un marché de la périphérie de Bangkok ! Une province dorénavant bouclée
▶︎ Pandémie du Covid-19 : quel pays l’a gérée le mieux ? La France ? La Thaïlande ?
▶︎ 5 héros thaïlandais en tête de lutte contre le Covid-19
▶︎ Thaïlande. Un test du Covid-19 pour tous, vraiment ?
▶︎ Coronavirus – La relance du tourisme en Thaïlande et dans le monde, touché de plein fouet par la pandémie

En vous rappelant tout de même qu’en Thaïlande, on meurt bien plus de la dengue, du SIDA ou encore du tabac !

#Covid19 #coronavirus #pandémie #classement #pays #sûr #DKG


1 Nous n’avons pas trouvé Brunei dans le classement; il ne figure donc pas dans les 100 premiers pays (ni dans les 100 suivants…) !

Source de l’image à la une © Facebook – ศูนย์ข้อมูล COVID-19.
Article composé le 09.06.2020 et mis à jour le 11.06.2020.

3 juin, anniversaire de la reine Suthida en Thaïlande

Vous l’aurez peut-être constaté en sortant, chaque 3 juin est un jour férié dans tout le royaume siamois (les agences gouvernementales sont donc fermées, à l’image du Bureau de l’Immigration). Le 3 juin, la Thaïlande fête en effet l’anniversaire de sa récente reine, Sa Majesté la reine consort Suthida (สุทิดา) Bajarasudha Bimollaksana.

On vous présente cette ravissante reine, peu connue encore de ses sujets, revenant sur ses apparitions publiques, et l’on vous indique les cérémonies organisées en son honneur, que ce soit à Bangkok, la capitale, ou ici à Chiang Mai (ce pour l’année 2020).

3 JUIN – JOUR FÉRIÉ EN L’HONNEUR DE L’ANNIVERSAIRE DE LA REINE SUTHIDA

En 2022, pas de grandiloquence au programme (la Thaïlande sort toujours péniblement de la pandémie sanitaire). Les Thaïlandais ont bien entendu bénéficié d’un jour férié. À Bangkok, un salut au canon royal s’est déroulé en matinée (photos) alors qu’en soirée, une cérémonie aux chandelles a été organisée à Sanam Luang, la grande place qui amène au Palais Royal, le Temple du Bouddha d’Émeraude (dès la minute 24:00 sur cette vidéo). Avec un show light & sound impliquant des drones. Hélas en l’absence de Leurs Majestés la reine et le roi. Une reine à qui tout un chacun peut transmettre ses bons vœux sur cette page.

En 2021, vous ne serez pas étonné·e d’apprendre qu’il n’y a eu aucune cérémonie publique d’envergure à l’occasion des 43 ans de la reine consort, pandémie du covid oblige. Les sujets de Sa Majesté étaient invités à lui rendre hommage en ligne : un livre d’or a peu être signé sur cette page afin de transmettre les bons vœux du peuple à sa reine.

Par ailleurs, trois tronçons d’autoroutes autour de Bangkok étaient gratuits à cette occasion ! Officiellement, le 3 juin 2021, Leurs Majestés le roi Vajiralongkorn et la reine Suthida de Thaïlande ont accordé une audience aux représentants de divers hôpitaux pour la fourniture de matériel de soutien à tout le personnel médical qui a travaillé en première ligne pendant la pandémie de coronavirus (images). Le bataillon d’artillerie n’aura pas manqué de tirer 21 salves en l’honneur de Sa Majesté la reine. Si le cœur vous en dit, vous pouvez visionner ce court document panégyrique qui reprend d’anciennes images.

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Qui est Suthida ?

Hôtesse de l’air puis garde du corps du roi, avant d’être propulsée reine ! C’est une « une reine issue du peuple »; d’ascendance chinoise, elle est originaire de Hat Yai, dans la province de Songkhla, à l’extrême sud de la Thaïlande.

La reine est née le 3 juin 1978, un samedi, qui correspond à la couleur violette, sous le nom de Suthida Tidjai ( สุทิดา ติดใจ). C’est la quatrième épouse du souverain Vajiralongkorn.

Diplômée en arts de la communication de l’université Assumption, une université catholique, elle est devenue hôtesse de l’air, exerçant sur les lignes de la compagnie japonaise JAL puis sur celles de la compagnie nationale Thai Airways International. Dès 2010, officiant à la Garde royale, elle en grimpe les échelons, devenant commandant du bataillon d’entraînement, ce qui lui a permis de suivre, de 2010 à 2018, plusieurs cours de formation militaire. En 2017, elle a été aide de camp adjointe de Sa Majesté le roi au sein du département des aides de camp royaux avec un grade de général spécial, puis commandant adjoint du Commandement royal de la sécurité, toujours en tant que général spécial. S.M. le roi Maha Vajiralongkorn l’a nommée reine le 1er mai 2019, quelques jours avant son munificent couronnement. Ses titres et nom complet sont depuis lors สมเด็จพระนางเจ้าสุทิดา พัชรสุธาพิมลลักษณ พระบรมราชินี ลักษณ พระบรม ราชินี (Somdet Phra Nang Chao Suthida Phatcharasutha Phimon Lak Phra Borommarachini). La Reine Suthida n’a pas d’enfant.

Rappelons encore qu’une concubine officielle du roi, Sineenat Bilaskalayani, a été répudiée par le monarque pour « déloyauté » seulement trois mois après son exceptionnelle intronisation ! Le magazine Gala en a parlé. Oubliez cette sombre affaire et admirez les portraits officiels du couple royal thaïlandais.

Vous voulez en savoir plus sur la reine Suthida ? Paris Match en a dressé le portrait. Et Wikipédia vous dévoile tant ses distinctions honorifiques que ses rangs militaires.

Ses apparitions publiques

Sa Majesté la ravissante reine Suthida apparaît régulièrement en public, surtout à Bangkok (vidéo). Ce fut par exemple le cas le 8 mai 2019 à l’occasion de la cérémonie annuelle du Labour Royal sur la place Sanam Luang, à Bangkok, accompagnant son époux fraîchement couronné. Rebelote le 28 juillet 2019, à l’occasion des festivités en l’honneur de l’anniversaire de S.M. le roi Rama X. Ou encore le 24 septembre de la même année où elle a déposé une couronne de fleurs au pied de la statue du Dr Mahidol Adulyadej, grand-père du roi régnant, à l’occasion de la Journée du prince Mahidol. La reine Suthida a pris la parole durant la Journée nationale thaïlandaise des Femmes le 1er août 2019. Autre apparition lors de la cérémonie bouddhiste kathina, en octobre 2019, au Wat Arun, offrant des robes monastiques aux moines. Plus récemment, elle était bien entendu présente aux festivités du 6 avril 2020, Journée de commémoration de la dynastie Chakri, lignée de son époux.

Reine douairière vs reine consort

Douairière. La douairière est un terme de droit ancien (conventionnel ou coutumier) désignant une veuve d’un milieu aristocratique jouissant d’une partie des biens de son défunt mari qui constituent son douaire. Comme son défunt mari régnait, on parle donc de reine douairière, appelée aussi reine mère puisqu’elle est la mère du souverain en titre. Le terme n’a donc que peu de rapport avec un éventuel douaire et constitue une précision utile lorsque deux femmes portent le même titre.

Consort. Le titre de reine consort correspond à l’épouse non couronnée du souverain. Or, quelques jours avant son couronnement, en mai 2019, S.M. le roi Rama X a épousé Suthida, devenue la reine consort du royaume.

Définitions reprises de Wikipédia

Cérémonies en son honneur

La nation thaïlandaise salue donc la reine qui fête son 42e anniversaire ce 3 juin 2020. Les aumônes matutinales aux moines seront données en son honneur.

Des activités sont organisées mais de manière restreinte. Les restrictions dues à la pandémie du Covid-19 empêchent en effet les festivités collectives cette année 2020. Cependant, les grands axes routiers de la capitale, Bangkok, ont vu fleurir de nombreux portraits de la reine les jours précédents son anniversaire. Nous n’alimenterons point ici les polémiques que peut faire naître cet événement.

Des centaines si ce n’est des milliers d’endroits dans toute la Thaïlande affichent des portraits de la reine Suthida, décorés de violet et richement fleuris. Dans les agences gouvernementales, notamment les hôtels de ville, les sujets de tout le royaume peuvent apposer leurs bons vœux en signant le livre d’or. Comme ici au Palais Royal, à Bangkok donc, où les autorités rendent hommage (l’ouverture du palais au public a par ailleurs été repoussée).

À 8h, une cérémonie de mérites en l’honneur de la reine a vu relâcher 43 poissons-chats et 5 kilos d’escargots de rivière dans le Chao Phraya. En matinée, sur la place Sanam Luang, la Garde royale a tiré des coups de canon. Alors que les Forces aériennes et navales de l’Armée royale en ont fait de même, tirant 21 coups de canon.

Bénévoles saluant le portrait de S.M. la reine Suthida à Bangkok © Facebook – NationPhoto

S’agissant d’un jour férié, beaucoup d’actions de volontariat sont organisées à travers le pays (ici le nettoyage d’un parc à Bangkok par 500 volontaires). Chaque province organise des activités de charité et de bénévolat sous le slogan Have and Share (Avoir et Partager), dans le cadre desquelles les habitants aident ceux qui sont dans le besoin, en l’honneur de Sa Majesté. Des mesures de distanciation physique sont bien entendu observées pour empêcher la propagation du Covid-19.

À noter que pour l’heure, la Fête des Mères en Thaïlande reste fixée au 12 août, jour anniversaire de Sa Majesté Sirikit, la reine mère douairière, « Mère de tous les Thaïlandais ». On pouvait d’ailleurs voir les deux reines réunies lors du 87e anniversaire de Sa Majesté Sirikit le 12 août 2019.

Liens pour celles et ceux souhaitant suivre l’actualité de la famille royale thaïlandaise

➠ Suthida est honorée sur le compte Instagram de ses fans
➠ Le site web du Bureau de la Maison royale n’est hélas point alimenté quotidiennement.
➠ La page Facebook officielle du couronnement du roi, พระราชพิธีบรมราชาภิเษก พุทธศักราช๒๕๖๒, continue à être animée; elle informe des actions de la Maison royale.
➠ La page Facebook Royal World Thailand – รอยัล เวิลด์ ประเทศไทย, bilingue thaï/anglais, informe plus généralement sur les familles royales du monde entier, dont la famille thaïlandaise.
➠ Le site belge Histoires Royales évoque régulièrement la famille royale thaïlandaise, parfois avec une odeur de soufre…
เฉลิมพระเกียรติองค์ราชัน เฉลิมพระขวัญองค์ราชินี est une page Facebook en l’honneur de la reine, très animée (c’est bien sûr en thaï).
➠ Autre page Facebook panégyrique : We love สมเด็จพระนางเจ้าสุทิดา พัชรสุธาพิมลลักษณ พระบรมราชินี

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À Chiang Mai aussi

Pas de grande célébration publique à Chiang Mai non plus, contrairement à l’année dernière où le centre de convention international CMECC avait accueilli une telle cérémonie, commençant par des aumônes à 41 moines (c’était l’âge de la reine) et se terminant en soirée par une cérémonie aux chandelles. Impossible également d’organiser des célébrations dans les écoles (ici l’école Wachirawit en 2019) puisque les établissements scolaires sont fermés.

Comme dans tout le pays, des actions bénévoles ont été menées avec comme slogan Avoir et Partager. Ainsi, le gouverneur de Chiang Mai et le directeur de l’antenne locale de la Croix-Rouge thaïlandaise, après une cérémonie officielle en matinée, ont soutenu des volontaires dans leurs actions : aide aux personnes touchées par la pandémie du Covid-19 (surtout celles souffrant des mesures visant à l’endiguer) et plantage d’arbres. Tout cela en l’honneur de la reine.

Quelques jours auparavant, le maire de la ville a organisé une cérémonie, enregistrant des messages vidéos destinés à la reine. De même pour la cérémonie officielle de l’Université de Chiang Mai (CMU) mais en l’absence des étudiants. Ambiance tout aussi violette au Bureau provincial du développement communautaire de Chiang Mai, comme dans beaucoup d’autres agences gouvernementales.

Il y a également des actions spéciales en ce jour particulier. Ainsi, l’hôpital Klaimor propose aux femmes un test gratuit de dépistage du cancer du col de l’utérus.

Sa Majesté la reine Suthida est la 7e reine de la dynastie Chakri. En voici la liste par ordre chronologique :
● La reine Somdet Phra Amarindra, sous le règne du roi Rama IER
● La reine Somdet Phra Sri Suriyendra Boromarajini, sous le règne du roi Rama II
● La reine Somdet Phra Debsirindra Boromarajini, sous le règne du roi Rama IV
● La reine Somdet Phra Nangchao Indrasakdi Sachi Phra Boromarajini, sous le règne du roi Rama VI
● La reine Somdet Phra Nangchao Rambai Barni Phra Boromarajini, sous le règne du roi Rama VII
● Sa Majesté la reine Somdet Phra Nangchao Sirikit Phra Boromarajininat, sous les règnes des rois Rama IX et Rama X
● Sa Majesté la reine Suthida Bajarasudha Bimollaksana, sous le règne du roi Rama X

Source : The Nation Thailand

On souhaite à Sa Majesté la reine Suthida nos meilleurs vœux d’anniversaire, puissent le bonheur l’accompagner sa vie durant. Vive la reine !

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Occasion de vous dévoiler qu’une autre reine asiatique fête son anniversaire le lendemain. Il s’agit de Sa Majesté la reine Jetsun Pema Wangchuck du Bhoutan, de 12 ans sa cadette, elle qui a épousé le roi Jigme Khesar Namgyel Wangchuck. Jetsun Pema – tout aussi ravissante que Suthida – est devenue reine consort le 13 octobre 2011. Le couple royal, qui entretient de bons rapports avec la royauté siamoise, a deux fils.

#Suthida #สุทิดา #ReineThaïlandaise #ReineThaïe #ReineThaïlande #reine #royauté #Thaïlande


Source éditoriale : HM The Queen celebrates her birthday today (The Thaiger)
Source de l’image à la une © Facebook
Article composé le 03.06.2020 et mis à jour le 03.06.2022

31 mai, Journée mondiale Sans Tabac. En Thaïlande aussi

La Thaïlande est un des pays luttant le plus activement contre le tabac, fléau mondial. Il est bien souvent parmi les premiers à appliquer les recommandations de l’OMS – Organisation Mondiale de la Santé (le pays reçoit un soutien financier pour cela il est vrai). En tant que touriste, vous vous en rendez vite compte : les espaces où il est permis de fumer deviennent denrée rare. Et les non-fumeurs ne peuvent que s’en réjouir, le Pays du Sourire étant fort agréable pour eux.

À l’occasion de la Journée mondiale Sans Tabac, on vous parle de la situation en Thaïlande, notamment de l’e-cigarette (strictement interdite mais tolérée), des actions menées à Chiang Mai, en terminant par un utile vocabulaire thaï.

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Une Journée mondiale sous l’égide de l’OMS

La lutte contre le tabagisme est une des missions de l’OMS. Le problème n’est pas le tabac en lui-même mais la nicotine qu’il contient, un agent psychotrope qui entraîne une forte dépendance, que le tabac soit fumé, sucé, chiqué ou prisé.

Le 31 mai de chaque année est donc célébrée la Journée mondiale Sans Tabac, et ce depuis 1988. En Thaïlande aussi !

Le slogan de cette Journée mondiale sans tabac 2023 est le suivant : Cultivons des aliments, pas du tabac ! La culture du tabac nuit à notre santé, à la santé des agriculteurs et de la planète. L’ingérence de l’industrie du tabac se manifeste par les tentatives de remplacement de la culture du tabac, contribuant ainsi à la crise alimentaire mondiale. Cette campagne encourage les gouvernements à mettre fin aux subventions accordées à la culture du tabac et à utiliser les économies réalisées pour aider les agriculteurs à passer à des cultures plus durables qui améliorent la sécurité alimentaire et la nutrition.

● Le tabac est cultivé dans plus de 124 pays, occupant des terres qui pourraient être utilisées pour faire pousser des cultures qui permettent de nourrir des millions de personnes, réduisant ainsi l’insécurité alimentaire.
● Le tabac n’est pas une culture très rentable pour les agriculteurs ou les gouvernements, bien que l’industrie du tabac exagère son importance économique.
● Passer du tabac à des cultures vivrières nutritives peut permettre de nourrir des millions de familles et d’améliorer les moyens de subsistance des communautés agricoles du monde entier.
● Les gouvernements devraient aider les producteurs de tabac à passer à d’autres cultures en mettant fin aux subventions à la culture du tabac et en réaffectant les ressources en faveur de solutions de remplacement de la culture du tabac.

Tels sont les messages clés de la campagne 2023

Une ONG américaine rend attentifs les jeunes aux méfaits du tabac; elle met à disposition ses ressources de qualité, en français. Voici le clip d’une campagne de l’OMS qui rappelle que l’industrie du tabac, sournoise et pernicieuse, cible la génération à venir :

L’OMS – Organisation Mondiale de la Santé (WHO en anglais) est bien entendu
sur le web (avec sa page dédiée au Tabagisme)
➥ sur Facebook
➥ sur YouTube
➥ sur Twitter
➥ ou encore sur Instagram

De même pour sa filiale dans le Sud-Est asiatique (WHO SEARO, sur le web et sur Facebook).


Le tabac en Thaïlande

En 2019, le site ThailandeFR a dressé un bref panorama de la situation en Thaïlande : avec près de 10 millions de fumeurs (sur 70 millions d’habitants, soit 15 % de la population), nous devons déplorer presque 75 000 morts par an (à savoir 200 morts par jour)1 !

Un récent rapport publié par l’Alliance pour la lutte antitabac en Asie du Sud-Est (SEATCA; site web et page Facebook) révèle la duplicité des compagnies de tabac. En savoir plus (et c’est en français).

Ici en Thaïlande, les étiquettes de mise en garde sanitaire sur les paquets de cigarettes sont des plus explicites (dégoûtantes donc, exemples de 2005 à 2013). Et pour ce qui est des campagnes publicitaires, elles sont elles aussi des plus explicites (des clips où les réalisateurs thaïlandais n’hésitent point à faire vibrer la corde sensible) :

Vous trouverez d’autres clips tout aussi émouvants, ici et . Des campagnes anti-tabac qui peuvent s’avérer fort efficaces. De toute manière, au Pays du Sourire, mêmes les interdictions se font avec… le sourire (caméra cachée).

Comme tous les esprits sont encore échauffés par la pandémie du Covid-19, le gouvernement a rappelé que les fumeurs infectés par le SARS-CoV-2 sont susceptibles d’avoir des affections 14 fois plus graves que les non-fumeurs, ce qui augmente le risque de décès.

Au niveau mondial, la Thaïlande est un bon élève. Il y a près de 10 ans, l’OMS – Organisation Mondiale de la Santé a choisi ce pays (ainsi que le Brésil) comme pays « modèles » pour les pays à bas et moyen revenus, en raison de leur application stricte des directives mondiales antitabac. L’OMS recommande que les États affectent à la lutte contre le tabac un pourcentage des revenus fiscaux générés par les produits du tabac, chose que le royaume effectue depuis longtemps, affectant directement une portion des recettes de la fiscalité à la prévention et la promotion de la santé, notamment celle de la prévention du tabagisme. Sur ce sujet, l’OMS a publié un rapport éclairant : Taxes sur le tabac à affectation spécifique – Les enseignements de l’expérience de neuf pays (dont la Thaïlande).

Il s’agit également de lutter contre le commerce illicite des produits du tabac, aspect essentiel de toute politique complète de lutte antitabac. Une lutte régulièrement médiatisée, comme cette prise d’une valeur de 10 millions de bahts.

Par ailleurs, l’augmentation de 40 % de la taxe sur le tabac, reportée, est finalement entrée en vigueur en octobre 2020. Ainsi, le paquet le moins cher coûtera environ 90 bahts (au lieu de 60 bahts précédemment). Une augmentation qui devrait réduire le nombre de consommateurs addictifs.

Tobacco Asia, c’est le magazine en ligne de l’industrie régionale du tabac en Asie (à lire avec un œil critique donc)

Comme d’autres pays, pour mettre fin à toute forme de publicité sur le lieu de vente, la Thaïlande a légiféré pour que les produits du tabac sur le lieu de vente soient placés dans des armoires ou des tiroirs fermés, évitant ainsi que les paquets (utilisés comme support de publicité) soient exposés, notamment à la vue des jeunes2.

Depuis le 10 septembre 2019, les marques n’ont d’ailleurs plus le droit d’habiller graphiquement les paquets de cigarettes; une loi instaure le paquet de cigarettes neutre, ce qui est une première pour un pays émergent.

Quid de la e-cigarette ?

Vapoter au Siam, crime ou liberté ? Gavroche crée le débat. Les touristes et autres étrangers de passage doivent savoir que la cigarette électronique est strictement interdite au royaume de Thaïlande, et ce depuis 2014 ! Le vapotage est passible d’une amende (jusqu’à 500’000.- bahts) et même d’une peine de prison (jusqu’à 5 ans fermes). Une fois le mécanisme répressif enclenché, ça ne rigole plus (lisez la triste expérience de Cécile, une touriste qui dit avoir vécu l’enfer). La législation évoluera sans doute puisque les ministères réfléchissent à légaliser la e-cigarette en la taxant mais le sujet est complexe.

La cigarette électronique représente un sujet épineux : l’on pourrait croire que c’est la panacée pour arrêter de fumer du tabac mais ses effets ne sont pas encore bien connus. La problématique que fait naître la e-cigarette est due au fait que les sociétés de tabac investissent massivement dans ce produit en le promouvant auprès des jeunes dans le but de les faire passer ensuite au tabac (en savoir plus). La perversité commerciale de ces compagnies n’est plus à démontrer, vu leur sombre historique. Ainsi, le leader américain des cigarettes électroniques, Juul Labs, fait tout pour initier les jeunes à ce mode de consommation, espérant peut-être qu’ils basculent ensuite dans le camp des fumeurs…
N’oublions pas que l’État thaïlandais dispose du monopole nationale du tabac. Dans ces conditions, il est lui aussi suspecté de duplicité3
De toute façon, s’agissant de multinationales qui défendent leur pré carré, la guerre risque de ne jamais finir
Sur ce thème, on vous invite à vous intéresser aux publications de #sovape, une association française qui prône le dialogue.

En ce qui concerne le tabac, la Thaïlande interdit de fumer dans les lieux publics, ce qui inclut les marchés, et même dans les jardins publics. Il est cependant encore possible de fumer dans la rue… Maigre consolation pour les fumeurs sachant que depuis le 20 aout 2019, ils ne peuvent plus fumer à l’intérieur d’une habitation (même à domicile, d’autant s’il y a des enfants) ! Une mesure qui vise à lutter contre les dangers de la fumée passive.

De même, depuis le 1er novembre 2019, il est également interdit de fumer sur 24 plages très touristiques à cause de la pollution liée aux mégots de cigarettes « sur les plages et dans la mer ». L’interdiction concerne Hua Hin, Phuket, Ko Tao, Ko Samui, Pattaya, Jomtien, entre autres plages. Elle a pour l’heure valeur de test; les fumeurs encourent jusqu’à un an de prison ou une amende jusqu’à THB 100’000.-. Même les espaces fumeurs des aéroports gérés par AOT ont été fermés.

Douane. Signalons encore qu’à votre arrivée au Pays du Sourire (sans fumée), vous ne pouvez posséder qu’un maximum de 200 cigarettes par personne adulte (ou alors 250 gr. de tabac, l’un excluant l’autre). Inutile de préciser que toute drogue est interdite. Pour ce qui est du droit en quittant la Thaïlande, cela dépendra surtout des limitations des douanes de votre propre pays. À titre d’exemple, la France applique la même quantité (200 cigarettes maximum) alors que la Suisse permet de revenir avec 250 cigarettes).


Arrêter de fumer grâce à la médecine traditionnelle

Pour celles et ceux désirant mettre un terme à leur addiction, un centre d’appel est disponible dans l’ensemble du pays : 📞 1600 (en thaï, évidemment), un service complété d’un site web, Quitline 1600 (dont l’adresse figure sur tous les paquets de cigarettes). Et la médecine traditionnelle thaïlandaise vient même en aide à toute personne désirant arrêter de fumer (cf. l’image à droite).

Au royaume de Thaïlande, le combat contre le tabac est mené par beaucoup d’instances dont la principale – mais non la seule – est l’Agence thaïlandaise de promotion de la santé (สำนักงานกองทุนสนับสนุนการสร้างเสริมสุขภาพ, dont l’acronyme est composé de ces trois lettres : สสส) que vous retrouvez sur le web (site Thai Health en anglais et en thaï) et sur Facebook. Des fondations spécialisées consacrent tout ou partie de leur action, à l’instar de la Fondation ASH Thailand (Action sur le tabagisme et la santé, sur le web, sur Facebook et sur YouTube); exemple avec sa campagne Smoke Free Zone, soit des zones sans fumée. Autre important acteur, la NATFT – Alliance nationale pour une Thaïlande sans tabac (site web et page Facebook). De même que le TRC – Centre de recherche et de gestion des connaissances sur la lutte antitabac, une instance de la faculté de médecine de l’hôpital Ramathibodi, faisant partie de l’Université Mahidol, à Bangkok (site web en anglais et page Facebook). Le tout sous l’aile protectrice du ministère thaïlandais de la Santé (site web et page Facebook).


Les actions à Chiang Mai

En 2020, une action de sensibilisation a été menée dans les commissariats de Chiang Mai afin de rappeler que ce sont des zones non-fumeur. L’action vise également à diminuer de 30 % le nombre de fumeurs chez les policiers…

La province peut compter sur le Département provincial de la Santé (ประชาสัมพันธ์ สำนักงานสาธารณสุขจังหวัดเชียงใหม่, avec sa page Facebook (Chiangmai Health) et son site web, en thaï, forcément). Et le Bureau de prévention et de contrôle des maladies de ce même département (สำนักงานป้องกันควบคุมโรคที่ 1 เชียงใหม่, site web et page Facebook).

Même type d’action à Chiang Rai où des responsables locaux ont eux aussi été sensibilisés aux dégâts du tabac.


Petit vocabulaire thaï 🚬

วันงดสูบบุหรี่โลก (wan ngot sup buri) correspond à la Journée mondiale sans tabac (วัน, wan, journée; งด, ngot, arrêter; สูบบุหรี่, sup buri, fumer (la cigarette) et โลก, lok, le monde, mondial).

Voici d’ailleurs un petit lexique en lien avec ce thème :

  • บุหรี่ (buri) : cigarette
  • บุหรี่ไฟฟ้า (buri fai fa) : cigarette électronique ou e-cigarette. บุหรี่ไฟฟ้าอันตรายหรือไม่ (buri fai fa antarai rue mai) : les e-cigarettes sont-elles dangereuses ou non ?
  • ซองบุหรี่ (song buri) : paquet de cigarettes
  • ซิการ์ (sika) : cigare (il s’agit bel et bien de la transcription du terme anglais cigar)
  • กล้องยาเส้น (klong ya sen) : pipe; ขัดถูกล้อง (khat thu klong) correspond à nettoyer une pipe mais on vous conseille vivement de ne pas prononcer cela !
  • ยา (ya) : tabac. Vous verrez ce mot affiché sur quantité de pancartes et autres enseignes puisqu’il signifie également médicament, remède; il indique donc une pharmacie (เภสัชศาสตร์, phesatcha sat ou encore ร้านขายยา, ran khai ya) ! ยาสูบ (ya sup) correspond au tabac à fumer, ยามวน (ya muan) au tabac à rouler et ใบยา (bai ya) à la feuille de tabac alors que le tabac pour une pipe se dit กล้องยาสูบ (klong ya sup).
  • สูบ (sup) : fumer; สูบบุหรี่ (sup buri) : fumer une cigarette et สูบยาเส้น (sup ya sen) : fumer du tabac. Enfin, สูบบุหรี่ไฟฟ้า (sup buri fai fa) : fumer une cigarette électronique, soit vapoter.
  • แช็ก (chaek) : briquet; alternativement แช๊ก ou แช๊ค (même prononciation). Le mot complet est ไฟแช็ก, ไฟแช๊ก ou ไฟแช๊ค (fai chaek), ไฟ (fai) signifiant feu, flamme.
  • คุณสูบบุหรี่มั้ย (khun sup buri mai) : est-ce que vous fumez ?
  • สูบบุหรี่ตรงนี้ได้ไหม (sup buri trong ni dai mai) : est-il permis de fumer ici ?
  • ห้ามสูบบุหรี่ (ham sup buri) : interdiction de fumer (ne pas fumer). Terme composé de ห้าม (ham), interdit et d’un mot que vous devez maintenant connaître, บุหรี่ (buri), soit la cigarette.
  • ไม่ดีต่อสุขภาพ (mai di sukkha phap) : mauvais pour la santé, malsain; expression composée de ไม่ดี (mai di), mauvais, pas bien, ต่อ (to), pour et สุขภาพ (sukkha phap), santé. Le contraire de สุขภาพดี (sukkha phap di), sain, bon pour la santé.
  • เสียงไอ (siang ai) : la toux et ไอ (ai) : tousser
  • มะเร็ง (mareng) : cancer; เป็นมะเร็ง (pen mareng) : avoir un cancer et โรคมะเร็งปอด (mareng pot) : cancer du poumon.

Journée mondiale Sans Tabac 2022

Affiche choc de l’OMS pour sa campagne 2022

Le thème pour la Journée mondiale Sans Tabac de cette année est court et percutant : « Le tabac : une menace pour notre environnement ». Peu de mots, des actes. Espérons que les moyens suivront. La campagne vise à sensibiliser le grand public à l’impact du tabac sur l’environnement – culture, production, distribution et déchets. Elle donne aux consommateurs de tabac une raison de plus de renoncer à cette addiction. C’est une campagne qui dénonce aussi les efforts que fait l’industrie du tabac pour « verdir » sa réputation et ses produits en les commercialisant comme des produits respectueux de l’environnement.

« Il empoisonne notre planète ». L’impact néfaste de l’industrie du tabac sur l’environnement est le thème central de la campagne de l’OMS (tous les détails sur cette page web, avec notamment ce clip vidéo).

Avec des émissions de gaz à effet de serre équivalant à 84 mégatonnes de dioxyde de carbone par an, l’industrie du tabac contribue au changement climatique et amoindrit la résilience face à ces changements, gaspille des ressources et endommage les écosystèmes.

Chaque année, environ 3,5 millions d’hectares de terres sont détruits pour y cultiver du tabac. La culture du tabac contribue à la déforestation, surtout dans le monde en développement. L’abattage des forêts pour y planter du tabac provoque une dégradation des sols et une baisse des rendements, c’est-à-dire la capacité du sol à accueillir d’autres plantes ou cultures.

C’est là le principal message de la Journée mondiale Sans Tabac 2022

Journée mondiale Sans Tabac 2020

Cette année 2020, le thème s’attaque aux « tactiques utilisées par l’industrie du tabac et les industries connexes pour attirer les jeunes générations ».

La campagne mondiale #ExposésAuTabac déconstruit les idées reçues et expose au grand jour les tactiques sournoises employées par les industries du tabac, puissant lobby s’il en est. Elle donne aux jeunes les connaissances nécessaires pour détecter facilement les manœuvres de ces industries et leur procure les outils nécessaires pour les déjouer et les combattre. L’OMS appelle tous les jeunes à se joindre à cette lutte pour faire de cette génération une génération sans tabac. Journée mondiale Sans Tabac 2020 – Retrouvez les informations de cette campagne :

Signalons encore que chaque année, l’OMS récompense des personnes ou des organisations pour leurs réalisations dans le domaine de la lutte antitabac. Cette reconnaissance prend la forme d’un prix spécial du Directeur général de l’OMS et de prix de la Journée mondiale Sans Tabac. Cette année 2020, M. Anutin Charnvirakul, vice-Premier ministre et ministre de la Santé publique du royaume de Thaïlande, a été récompensé (il a fait parler de lui au début de l’année pour une tout autre raison, s’en prenant aux étrangers ne voulant pas porter de masque dans le cadre de la pandémie du Covid-19). Il a accordé un entretien dans la série des vidéos Facebook #AskTheEmbassy de l’ambassade de Suisse à Bangkok; on vous en parle dans notre article Farangs, Anutin vous parle !

Les produits du tabac tuent plus de 8 millions de personnes chaque année. Afin de préserver leurs recettes, l’industrie du tabac et les industries connexes doivent continuellement trouver de nouveaux consommateurs pour remplacer ceux que leurs produits ont tués.

C’est là le principal message de la Journée mondiale Sans Tabac 2020

Journée mondiale Sans Tabac 2019

En 2019, la Journée mondiale Sans Tabac était axée sur « le tabac et la santé pulmonaire ». La campagne a permis de sensibiliser davantage aux aspects suivants :

  • l’effet négatif que le tabac a sur la santé pulmonaire, allant du cancer aux maladies respiratoires chroniques;
  • le rôle fondamental des poumons dans la santé et le bien être de tous.

Elle a servi aussi d’appel à l’action, en plaidant pour des politiques efficaces visant à réduire la consommation du tabac, en engageant les parties prenantes dans de multiples secteurs à agir pour la lutte antitabac.

Sur le site web de l’OMS, vous trouverez les thèmes des précédentes Journée mondiale Sans Tabac.


Le tabac et ses méfaits représentent une lutte mondiale menée par les gouvernements et la Thaïlande en est un fer de lance. Vous l’aurez sans doute subodoré, au risque de nous attirer les foudres de nos lecteurs tabaco-dépendants, nous, nous adorons la Thaïlande pour sa quasi absence de tabac dans les espaces publics. En Thaïlande, c’est pratiquement tous les jours une journée sans tabac ! Un pays dès lors des plus agréables pour tous les non-fumeurs (et infernal pour tout invétéré fumeur). Reste encore à régler une autre pollution de l’air, tout aussi insidieuse, celle des particules fines PM10 et surtout PM2,5… On vous incite d’ailleurs à continuer la lecture en vous dévoilant quelles sont les villes les plus polluées de Thaïlande.

#JournéeMondialeSansTabac #JournéeSansTabac #tabac #santé #Thaïlande #JMST2022 #JMST #StopTabac #TobaccoExposed #NonAuTabac #fumer


1 En 2018, l’OMS évoquait plus de 81 000 décès pour presque 15 millions de fumeurs actifs et passifs
2 Cf. Propositions pour une nouvelle politique de lutte contre le tabac – Rapport au Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé – Yves Bur, février 2012
3 OMS, vapotage et lutte antitabac – #sovape

Source de l’image à la une : © Facebook – @Tamseeprint.
Article composé le 31.05.2020 et mis à jour le 30.05.2023.

5 héros thaïlandais en tête de lutte contre le Covid-19

Une crise qui engendre des héros. Thailand Tatler1 nous présente cinq personnalités thaïlandaises qui se sont illustrées durant la pandémie du Covid-19 au royaume de Thaïlande. C’est là une belle occasion de faire plus ample connaissance d’influents membres de la société civile thaïlandaise.

Le magazine britannique Tatler en Thaïlande (on vous le présente en fin d’article)


Rappelons qu’en dehors de la Chine où est née la maladie, la Thaïlande fut le premier pays touché par le Covid-19. Une fois que la crise a éclaté, des médecins, des entrepreneurs et d’autres personnes se sont investis pour combattre ce fléau. Ces personnes apportent de l’espoir, utilisant leur influence à travers leurs actions, leurs idées et leur exemple. Tatler Thailand met en avant cinq personnalités parmi ces héros qui défendent avec passion les intérêts de la nation thaïlandaise.

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Dr Narin Hiransuthikul, épidémiologiste

Le professeur Narin est le chef du centre d’opération d’urgence Covid-19 de l’université Chulalongkorn et l’un des meilleurs experts thaïlandais en matière de maladies et d’épidémiologie. Son équipe a mis au point un test à bandelettes Covid-19 qui donne des résultats en 15 minutes. Après plus de 100 essais, les tests ont montré un taux de précision de 95 %. Le test par bandelettes est maintenant disponible à l’université Chulalongkorn en s’inscrivant d’abord en ligne. Il explique que si les bandelettes de test Chula Covid-19 ne remplacent pas les tests classiques d’amplification en chaîne par polymérase, l’objectif est d’alléger la charge des hôpitaux car de plus en plus de personnes s’y rendent pour se faire tester.

Nous avons déjà consacré un article à cette avancée médicale : Thaïlande. Un test du Covid-19 pour tous, vraiment ?


Sireethorn Leearamwat, reine de beauté

Petite, Sireethorn rêvait de devenir une reine de beauté car elle voyait ce rôle comme une façon d’aider les autres. Après avoir obtenu son diplôme de pharmacienne en 2018, elle a travaillé comme représentante commerciale dans le secteur pharmaceutique. Puis à l’âge de 25 ans, elle a participé et remporté le concours de beauté Miss Thaïlande 2019, assumant avec aplomb le rôle d’ambassadrice culturelle et touristique du pays. Elle a même ravi le titre de Miss International 2019.

Afin de pallier la pénurie de masques, en particulier pour les professionnels de la santé, Sireethorn a créé, en collaboration avec Prangphisut Daengdej, la Mask Bank. L’une des préoccupations croissantes en Thaïlande est que les masques faciaux sont devenus excessivement chers.

La Mask Bank sur le web, sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter

Avec l’objectif de lever 100 millions de bahts, la Mask Bank vise à présenter une solution à long terme en construisant des usines pour les fabriquer au prix de seulement THB 2,50 la pièce. Sa campagne Kickstarter prévoit un achat minimum de 400 masques au prix de THB 1’000.-, dont 200 pour un usage personnel et l’autre moitié à donner à l’institution ou à l’organisation médicale choisie par l’acheteur. Le projet a déjà permis de récolter plus de 20 millions de bahts et Sireethorn espère pouvoir commencer à produire des masques prochainement.

Retrouvez Bint, petit nom de Sireethorn, Miss Thaïlande 2019, sur sa page Facebook et sur Instagram.

Dr Yong Poovorawan, professeur

Quatrième de six frères et sœurs, le Dr Yong, professeur de médecine de 69 ans, a très tôt aspiré à suivre les traces de ses frères et à étudier l’ingénierie. Mais son frère aîné lui a conseillé de poursuivre ses études de médecine et Yong s’est finalement inscrit à la faculté de médecine de l’université Chulalongkorn, dont il a obtenu le diplôme en 1972. Il poursuivra ses études avec un diplôme en pédiatrie et une certification du Conseil médical de Thaïlande, se voyant offrir une bourse de recherche au département des sciences du foie de l’école de médecine du King’s College Hospital en 1984.

À son retour, Yong a obtenu son poste de professeur et a enseigné au département de pédiatrie de l’université Chulalongkorn. L’actuel directeur du Centre d’excellence en virologie clinique a attiré l’attention internationale en 2004 par ses travaux sur le séquençage génétique et la détection du virus de la grippe aviaire en Thaïlande (H5N1). Divers prix du Fonds de recherche de Thaïlande et du Conseil national de la recherche ont couronné ses efforts. Plus récemment, il a sensibilisé l’opinion aux effets psychologiques qu’induit la panique du public face à l’épidémie de Covid-19.

En tant qu’expert de premier plan dans ce domaine, M. Yong travaille avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Science, de la Recherche et de l’Innovation et la société de la Croix-Rouge thaïlandaise pour sensibiliser le public à l’épidémie de Covid-19 et aux moyens de faire face aux défis quotidiens que représentent l’isolement et les mesures de distanciation sociale. Il est également le fer de lance des tests sur l’utilisation du plasma sanguin des patients ayant terrassé le Covid-19 dans le traitement des cas graves.

Pour M. Yong, en tant que professeur de médecine, la formation de la prochaine génération de professionnels de la santé qualifiés est une priorité. Et il affirme qu’il donnera l’exemple, en continuant à enseigner, à mener des recherches et à développer des méthodes adoptant une technologie moderne car, comme il le souligne, les nouvelles maladies font partie intégrante de la vie moderne et les générations futures doivent être préparées à les combattre.

On retrouve ici le Professeur Yong tout sourire à l’occasion de la Journée d’Ananda Mahidol (พระบาทสมเด็จพระเจ้าอยู่หัวอานันทมหิดล), feu S.M. le roi Rama VIII (รัชกาลที่ ๘), de la dynastie des Chakri, que tout le monde en Thaïlande connait sous le nom de Docteur Chaofa (หมอเจ้าฟ้า). Un jeune roi qui a beaucoup contribué au développement médical et éducatif en Thaïlande.


Sakson Rouypirom, Fondation SATI

Sakson Rouypirom © Thailand Tatler

Alors que la Fondation à but non lucratif SATI met l’accent sur l’aide aux jeunes Thaïlandais défavorisés, son fondateur, Sakson, apporte régulièrement son soutien à d’autres personnes dans le besoin. Face à la pandémie mondiale de coronavirus, il a usé de son influence et rassemblé des ressources pour former une alliance de personnes partageant les mêmes idées afin d’aider les gens les plus exposés à la maladie.

En collaboration avec Scholars of Sustenance, une organisation caritative qui se concentre sur la collecte et la distribution de surplus alimentaires pour les communautés à faible revenu et défavorisées, et Urban Studies Lab, un centre de gestion des connaissances et des données urbaines, Covid Relief Bangkok a été créé. Il s’agit d’un programme visant à atténuer la détresse des groupes les plus démunis de Bangkok, à savoir les personnes âgées, les handicapés, les orphelins et les réfugiés. Les programmes de soins de Covid Relief comprennent des produits sanitaires tels que des masques faciaux et des désinfectants pour les mains à base d’alcool, du gel et du savon, ainsi que de la nourriture (riz, conserves et autre poisson en boîte).

La Fondation SATI sur le web, sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter
La Fondation Scholars of Sustenance sur le web et sur Facebook
Le centre Urban Studies Lab sur Facebook

En utilisant des données démographiques pour identifier et localiser les personnes les plus nécessiteuses à Bangkok en fonction de leur âge et de leur revenu, les colis de soins Covid Relief Bangkok ont déjà été livrés à environ 200 ménages dans le district de Nanglerng. Trois autres sous-districts prioritaires ont été cartographiés pour des livraisons en mai et comprennent quelque 13 000 ménages de personnes âgées et près de 5 500 foyers à faible revenu. Avec le soutien de la Fondation des bénévoles de la santé, les distributions ont été soigneusement planifiées pour maintenir la distance physique et réduire le risque de propagation du virus.

Sakson, diplômé de l’université de New York, s’est également associé à Aliza Napartivaumnuay de l’entreprise sociale en ligne Social Giver, qui permet désormais aux gens de faire des dons de THB 300.- pour couvrir un paquet de Covid Relief pour une famille. « L’énergie positive et le désir d’aider ont été incroyables et cela ne fait que commencer », dit-il. « Si nous unissons tous nos forces pour obtenir le même résultat, nous traverserons cette épreuve ensemble avec succès. »

Dès sa première semaine de fonctionnement, le projet a attiré près de 1 000 sympathisants. Mais il faut encore beaucoup plus d’aide. Rejoignez l’effort et faites la différence : groupe Facebook Covid Relief Bangkok.


Panachit Kittipanya-ngam, PDG de AccRevo

Panachit est à l’avant-garde du combat contre le Covid-19 en Thaïlande. Comme l’association Thailand Tech Start-up disposait d’une abondance de ressources et de travailleurs qualifiés pour combattre le coronavirus, Panachit a réuni des collègues pour former un groupe appelé ped thai su phai (« les canards thaïlandais combattent le danger »).

Panachit Kittipanya-ngam © Thailand Tatler

Appliquant une économie de partage, le projet vise à associer la bonne personne au bon service, c’est-à-dire à jumeler les personnes susceptibles d’être infectées avec les médecins dont elles ont besoin.

L’une des premières initiatives de ped thai su phai a été de créer un site pour offrir des informations précises. Grâce à un système de dépistage des patients en ligne, les gens peuvent entrer les détails de leurs symptômes pour être évalués selon trois catégories de risque différentes. Les données sont envoyées aux médecins et aux hôpitaux qui peuvent alors établir des consultations avec les patients potentiels.

Le dernier effort en date du projet est une application appelée PedKeeper, qui s’attaque aux limites du dépistage de la température en classant les utilisateurs en deux catégories de risque, élevé ou faible, sur la base de leurs récents voyages à l’étranger, en utilisant les données fournies par le département de contrôle des maladies.

Pour son expertise en matière de création de jeunes entreprises, Panachit a été récompensé par le prix national du Start-up Leadership of the year en 2016. Ce diplômé de l’université Chulalongkorn, titulaire d’une licence en ingénierie des télécommunications et d’un master en traitement numérique des signaux, est également titulaire d’un doctorat en science de l’imagerie et en ingénierie biomédicale de l’université de Manchester.

Panachit a commencé sa carrière professionnelle en tant que chercheur à l’institut A*Star de Singapour, où il a passé six ans avant de devenir directeur adjoint du centre d’innovation de True Corporation en 2014. Il a également aidé le gouvernement thaïlandais en tant que directeur de son département de l’innovation et a cofondé la plateforme de services comptables AccRevo, avant de se consacrer à son rôle de président de la Thailand Tech Startup Association. En 2019, il a créé Ztrus, une entreprise d’automatisation des processus basée sur l’IA (intelligence artificielle).


Si nous avons pris le temps de vous traduire cet article du magazine Tatler Thailand, c’est parce nous estimons important d’en partager ainsi le contenu. C’est à travers ce genre d’articles que vous pouvez vous forger une image un brin différente de la Thaïlande touristique que vous appréciez sans doute. Il vous donne à découvrir une autre Thaïlande, connectée au monde, innovante, recherchant des solutions aux problèmes contemporains. C’est bien souvent l’écueil de la langue qui empêche d’en savoir plus sur ce pays et ses habitants, au-delà des seuls clichés touristiques.

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Nos principaux articles en lien avec le coronavirus et le Covid-19 :
(s’agissant d’une pandémie qui dure depuis près d’une année maintenant, soyez attentif à leur dates de publication)
▶︎ Flash ! Plus de 500 cas de coronavirus détectés dans un marché de la périphérie de Bangkok ! Une province dorénavant bouclée
▶︎ Pandémie du Covid-19 : quel pays l’a gérée le mieux ? La France ? La Thaïlande ?
▶︎ 5 héros thaïlandais en tête de lutte contre le Covid-19
▶︎ Thaïlande. Un test du Covid-19 pour tous, vraiment ?
▶︎ Coronavirus – La relance du tourisme en Thaïlande et dans le monde, touché de plein fouet par la pandémie

En vous rappelant tout de même qu’en Thaïlande, on meurt bien plus de la dengue, du SIDA ou encore du tabac !


500 List, le Who’s Who de Thailand Tatler

Tatler est connu dans le monde pour éditer une liste des personnalités qui comptent. Thailand Tatler ne déroge pas à la règle en éditant sa 500 List, soit les cinq cents personnalités les plus influentes du royaume de Thaïlande. Ce qui donne lieu à l’impression d’un ouvrage annuel que vous pouvez acquérir dans les librairies AsiaBooks par exemple, au prix de THB 300.-.

500 List est aussi disponible gratuitement en ligne. Une version en anglais qui vous permet de connaître le nom de la personnalité retenue, le domaine dans lequel elle exerce, ses centres d’intérêt et parfois un contact (par exemple une page Facebook ou le lien Linkedin). Chacune des 500 personnalités mises en avant est brièvement représentée. De quoi mieux percevoir les arcanes du pouvoir en Thaïlande.

L’Expat List complète ce travail. Il s’agit d’une liste des expatriés influents, de par leur richesse, leur poste, ou encore leur domaine d’expertise. Cela va de la diplomatie aux talents en passant par les experts de terrain. Une liste elle aussi disponible gratuitement en ligne.

La Gen.T List complète utilement ces deux listes. Il s’agit d’une liste annuelle qui met en avant 400 leaders de demain qui façonnent l’avenir de l’Asie. Ce sont des entrepreneurs et des créatifs pionniers qui ont un impact positif et qui catalysent le changement sur le continent asiatique. Parmi eux, quelques leaders thaïlandais. Consultez l’édition 2019 de la Gen.T List (l’édition imprimée peut être commandée sur le site).

Parmi eux, les leaders de demain en Asie

NOS ARTICLES SUR LES PERSONNALITÉS
En Thaïlande :
5 héros thaïlandais en tête de lutte contre la pandémie du Covid-19 (Thailand Tatler)
Les stars vénérées par les Thaïlandais en 2017
Seub, l’icône écologiste de la Thaïlande
Silpa Bhirasri, le père de l’art moderne thaïlandais
Fahsai, Miss Universe Thailand 2019 (qui parle français !) et Amanda, tenante du titre 2020
● Sans oublier bien sûr feu Bhumibol le Grand, le défunt roi Rama IX tant aimé de son peuple
À Chiang Mai :
Cindy, Miss Chiang Mai 2020 (et l’inoubliable Baby Bow, Miss Chiang Mai 2017)
Jenny, Miss Grand Chiang Mai 2019
RonnarOng Khampha, danseur contemporain qui magnifie la danse traditionnelle du Lanna


Thailand Tatler

Tatler est un magazine britannique plus que centenaire publié par le groupe américain de presse Condé Nast (à ne pas confondre avec un journal satirique éponyme anglais du XVIIIe siècle, Tatler signifiant  « le babillard »). Ciblant un lectorat aisé, il est axé sur la mode, sur un certain style de vie, ainsi que sur la haute société et la politique.

Il n’y a pas moins de quatorze versions asiatiques du magazine (aux mains du groupe suisse Edipresse) ! Thailand Tatler est le premier magazine de luxe en langue anglaise du royaume, créé en 1991 déjà. Il s’adresse aux nantis (et à ceux qui souhaitent le devenir). Vous le trouverez en kiosque au prix de THB 150.-.

Accessoirement, Tatler Asia édite également son Tatler Dining qui répertorie les meilleurs restaurants de Thaïlande. De quoi faire frémir vos papilles (et vider votre porte-monnaie).

Quant à Generation T, c’est une plateforme gérée par Tatler Asia qui célèbre l’esprit d’entreprise et de rupture des entrepreneurs et des créatifs de toute la région. Nous y reviendrons.

Thailand Tatler
Un magazine que vous retrouvez sur le web, sur Facebook, sur Twitter, sur YouTube et sur Instagram, de même que sur Pinterest (compte inactif pour l’heure).

Alors bien sûr, le pan de la société décrit aujourd’hui est bien loin de celui que vous pouvez côtoyer en tant qu’expatrié vivant dans un village de l’Isan ou bien encore comme simple touriste découvrant le Pays du Sourire. Mais les facettes de la Thaïlande sont multiples. Et cette facette-ci – le monde des riches et autres personnes influentes – démontre à l’envi que la Thaïlande n’est plus le « pays du tiers-monde » imaginé par certains. Bienvenue dans la Thaïlande du XXIe siècle !


1 Il s’agit là d’une traduction libre de l’article Tatler Heroes: 5 Thais Leading The Fight Against COVID-19 du magazine Tatler Thailand ©
Source de l’image à la une (recadrée) : © Thailand Tatler.
Article composé le 14.05.2020 et modifié le 26.11.2020.

Rachaphruek. Chiang Mai en jaune !

C’est un émerveillement floral qui se produit annuellement à deux reprises : Chiang Mai, entre autres régions de Thaïlande, se pare de jaune durant la floraison du cotonnier jaune (qui annonce la fin de la saison froide, en février) et durant celle, plus abondante encore, de l’arbre rachaphruek1, qui a lieu en avril et annonce ainsi Songkran, le Nouvel An thaïlandais, fêté à mi-avril.

On vous parle aujourd’hui de l’abondante floraison du rachaphruek, un arbre venu d’Asie du Sud qui s’est parfaitement adapté au climat siamois. L’on vous dévoile notamment les endroits où vous pouvez admirer cette féerie choyée des photographes, au mois d’avril.

Majestueux cassier en fleur en ville de Chiang Mai © Facebook – Thinapob Proongsak

Un brin de botanique

Rachaphruek correspond à l’arbre cassia fistula dont les noms communs sont le cassier, le faux séné ou encore le faux caroubier. Une plante qui produit de magnifiques fleurs jaunes; ce qui explique son autre nom populaire, surtout en anglais, l’averse dorée ou la douche d’or (Golden Shower). Certains songent au mimosa à la vue de ces longues grappes de fleurs couleur citron.

Ne manquez pas la floraison du cassier, au mois d’avril !

© Facebook – Thailand Festival

Les feuilles caduques de cet arbre mesurant entre 10 et 20 mètres de haut sont masquées un mois durant par ses fleurs, produites en grappes pendantes de 20 à 40 cm de longueur. Une fois ses fleurs fanées tombées au sol, l’arbre laisse voir ses fruits, de longues gousses pendantes, brun sombre, mesurant de 30 à 60 cm de longueur et 2 à 2,5 cm de largeur. Elles émettent une odeur âcre et contiennent de 40 à 100 graines brun luisant, aplaties et de forme elliptique (attention, elles sont toxiques). Avouons que sans fleurs, cet arbre perd de sa superbe (et le fruit en question a plutôt tendance à l’enlaidir). Wikipédia vous en dit plus encore, en évoquant ses stipules, ses folioles, ses pédicelles, ses calices, ses sépales, ses corolles, ses étamines, ses pétales, ses anthères, ses ovaires, ou encore ses stigmates.

En Inde, c’est un arbre utilisé dans la pharmacopée ayurvédique, la pulpe du fruit sert par exemple comme léger laxatif. Son écorce contient des tanins permettant de produire une teinture rouge. Ici en Thaïlande, les anciens utilisent ses fleurs pour décorer leur coiffure; vous verrez également des danseuses traditionnelles en arborer. Dans les temples, la fleur rachaphruek est souvent déposée au pied des statues du Bouddha.

Cet arbre ne doit pas être confondu avec un arbrisseau qui donne lui aussi des fleurs jaunes et que les anglo-saxons appellent le cotonnier jaune (yellow cotton tree, สุพรรณิการ์ en thaï (suphannika), de son nom scientifique Cochlospermum regium). Originaire d’Amérique du Sud et devenu courant dans le Sud-Est asiatique, il fleurit généralement dès le mois de février, et ce jusqu’en avril (vidéo). Vous en trouverez notamment au parc Singha, à Chiang Rai, ce qui donne lieu à des photos romantiques.

Autre arbre offrant une floraison jaune, fleurissant, lui, dès la fin du mois de février : Handroanthus chrysanthus, un arbre rustique venu d’Amérique du Sud. Les Thaïlandais l’appellent เหลืองอินเดีย (lueang india), soit l’arbre indien jaune. Et lorsqu’il fleurit au bord des routes, beaucoup s’y arrêtent pour prendre des photos. Il y en a dans le district de Sansai, sur l’axe routier 1414, au nord de Chiang Mai, qui se termine à un carrefour d’où l’on rejoint Pai, dans la province de Mae Hong Son (route 1095).

Rachaphruek, un arbre sacré en Thaïlande

Il existe différentes appellations en fonction des régions du royaume. Ainsi, le terme officiel rachaphruek est-il remplacé par khun (คูณ), un nom plus facile à retenir. Ici au nord, l’arbre est aussi appelé lom laeng (ลมแล้ง). Au sud du pays, on parlera plus volontiers de lak kluea (ลักเกลือ) ou lak khoei (ลักเคย). Quel qu’en soit le nom, la vue de cet arbre flamboyant enjaunira votre quotidien.

Vous l’aurez compris, en pays Lanna et comme dans tout le royaume, c’est un arbre sacré. Sa couleur jaune correspond à la couleur du lundi en Thaïlande, jour-anniversaire du défunt roi Bhumibol le Grand (et accessoirement aussi celui de son fil, S.M. Rama X, le roi régnant). Les observateurs les plus imaginatifs voient dans le pollen du cassier le chiffre 9 en écriture thaï (๙), un chiffre porte-bonheur qui renvoie au roi Bhumibol le Grand, Rama IX… Notez que la reine douairière Sirikit a elle aussi sa fleur fétiche, le lilas des Indes. Une fleur dont nous vous reparlerons.

Par ailleurs, le jaune correspond à la couleur du bouddhisme thaïlandais. La fleur du cassier est de facto la fleur nationale de la Thaïlande (voulu depuis l’année 1963, ce titre n’est officiel que depuis le 26 octobre 2001). Les plus hardis des Thaïlandais voient dans la floraison simultanée des cassiers un symbole de l’unité et de l’harmonie du peuple thaïlandais…

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Où admirer ces explosions florales ?

La croissance du cassier étant meilleure en plein soleil, d’autant qu’il tolère la sécheresse, il s’agit d’une espèce souvent plantée à des fins ornementales, que ce soit dans les villes ou le long des axes routiers. Si vous êtes en Thaïlande au mois d’avril – ce qui vous permet d’y fêter le Nouvel An – vous verrez forcément ces arbres habillés de jaune.

En ville de Chiang Mai

La Rose du Nord n’est pas avare de cassiers (ses nombreux autres arbres constituent d’ailleurs une de ses agréables caractéristiques parmi d’autres). Avant d’entrer dans la Cité historique (« le carré »), généralement par la porte Tha Pae2 (ประตูท่าแพ), n’hésitez à vous promener le long des douves pour assister à ce spectacle floral qui ravira vos yeux. Les cassiers sont nombreux tout autour des remparts historiques de la Cité fortifiée, et plus encore dans la partie nord (vidéo); ainsi, la splendeur de leur floraison se reflète dans l’eau des douves et permet de très beaux clichés. Des fleurs qui recouvrent nonchalamment ces remparts protégés, ajoutant une note poétique.

Vous avez également quelques cassiers plantés aux abords du pont de fer (l’Iron Bridge, ขัวเหล็ก สะพานเหล็ก) qui amplifient sa touche romantique durant le mois d’avril. Quelques rues sont elles aussi bordées par cet arbre vous permettant d’y voir une averse d’or; signalons à titre d’exemple la route Rattanakosin, de part et d’autre du pont éponyme.

Et comment ne pas citer le parc Royal Flora, à l’extérieur de la ville, au pied du Doi Kham, lui qui porte précisément le nom de cette fleur, Rachaphruek (อุทยานหลวงราชพฤกษ์, le parc a opté pour la translittération Rajapruek). Créé à l’occasion d’une exposition horticole internationale organisée en 2006 en l’honneur du précédent roi, feu Bhumibol le Grand.

Il y a là plusieurs cassiers qui feraient presque oublier la présence d’une magnifique serre aux orchidées. Inutile de préciser que le logo du parc est précisément une fleur rachaphruek. Un parc dont on vous conseille vivement la visite, que ce soit durant la floraison des fleurs de cassier – en avril, rappelons-le – ou durant n’importe quelle autre période de l’année. On vous l’a déjà présenté dans notre article Le Royal Flora en fête.

En province

Mais peut-être aurez-vous déjà admiré le spectacle des fleurs de ces arbres en arrivant à Chiang Mai par le train (ou en quittant la ville en chemin de fer). Le long de la voie ferrée – qui se parcoure également en voiture, en moto ou en vélo – quelques arbres cassia fistula agrémentent le parcours entre Lamphun et Chiang Mai. Lamphun est par ailleurs une province qu’on vous conseille vivement de visiter, vous proposant d’intéressantes attractions et des festivals qui n’en sont pas moins (Festival du Longan, Festival Salak Yom…).

Au sud de Chiang Mai, dans le district de Hang Dong, des cassiers égaient la highway 2001 sur 200 mètres. En partant depuis le marché Nam Thong (ตลาดสด น้ำโท้ง), au bord de la rivière Ping, suivez cette route 2001 vers l’ouest, en direction de Ban Tawai, le fameux village des artisans (emplacement Facebook). En avril, tout est enjauni. Vous pourrez ensuite rejoindre le parc Royal Flora, plus au nord (voir ci-dessus).

Mae Taeng, au nord de la ville, vous permet de jouir de deux munificences simultanées: un temple bouddhiste splendide ouvert l’année durant, le Wat Ban Den (que nous aimons surnommer malicieusement « Le Vatican du bouddhisme »), et un tronçon enjauni par les cassiers au mois d’avril. Après la route 107 – celle partant de Chiang Mai en direction du nord – prenez la très belle route de campagne no 3038 et l’explosion florale des cassiers vous apparaîtra soudain. C’est dans cette aire qu’est organisée chaque année à fin décembre une chouette foire d’hiver avec une exposition florale que ne manquent en aucun cas les habitants de toute la province et au-delà. On parle bien sûr de la Foire d’Hiver de Muang Kaen.

D’ailleurs, si vous vous rendez à Mae Taeng par la route 107, peu avant Mae Rim, vous aurez au préalable pu admirer les cassiers en fleur en face du bâtiment provincial des impôts (สำนักงานสรรพากรพื้นที่เชียงใหม่ 2), sur votre gauche juste après la grande intersection.

On vous le signale sans faire d’amalgame : si vous avez prévu de vous rendre à Samoeng en mars – la boucle est fameuse depuis Chiang Mai – ne manquez alors pas d’admirer la floraison des cotonniers jaunes (suphannika) près du café Brand New Field, ici. C’est déjà dès mi-février qu’ils fleurissent. La visite du bucolique Wat Ton Kwen tout proche complètera judicieusement votre sortie.

Les plus aventureux d’entre vous se rendront vite compte que la province de Chiang Mai, au même titre que les autres provinces du nord, héberge moult endroits où vous pourrez admirer la munificente floraison des cassiers.

Bref vocabulaire thaï
ราชา (racha) : royal, relatif au roi
พฤกษ์ (phruek) : arbre, plante, flore
ต้นดอกราชพฤกษ์ (ton dok rachaphruek) : arbre à fleurs « royal »
ดอกราชพฤกษ์ (dok rachaphruek) : fleur « royale »
สีเหลือง (si lueang) : jaune (puisque telle est la couleur de cette fleur)


Et ailleurs en Thaïlande

Chiang Mai n’a pas l’exclusivité du cassia fistula ! C’est un arbre qui se plaît dans l’ensemble du royaume. Au nord bien sûr mais également au sud comme au centre, sans oublier le nord-est. Dans cette dernière région, l’Isan (อีสาน en thaï), beaucoup de routes sont bordées par ces magnifiques arbres fleuris, embellissant votre voyage. D’ailleurs, le sceau de Khon Kaen – une des provinces de cette région reculée – ne contient-il pas un stupa avec un arbre de chaque côté, dont l’un est un banian (Ficus benghalensis) et l’autre un… cassier.

Plus près de Chiang Mai, sur la route 1021 entre Phayao et Chiang Kham, tantôt vous admirerez des fleurs de cotonnier jaune (dès mi-février) et tantôt des fleurs rachaphruek (dès mi-avril). Vous savez d’ailleurs que pour rejoindre Chiang Rai depuis Chiang Mai, on vous conseille depuis toujours d’effectuer le détour par Phayao et son joli lac (กว๊านพะเยา), un endroit enchanteur où vous pouvez, là aussi, admirer des arbres rachaphruek et leur floraison en grappe.

En parlant de Chiang Rai, là où se trouve le fameux Temple Blanc, plusieurs routes de cette province vous offrent elles aussi la possibilité d’admirer ces averses dorées. En revanche et à notre connaissance, le parc Singha ne semble pas avoir planté d’arbres rachaphruek, ce qui ne laisse pas de nous étonner. Cependant et comme déjà indiqué ci-dessus, c’est dès mi-février que peut être admiré une autre floraison, jaune et belle elle aussi, celle du cotonnier jaune. Le parc Singha n’en reste pas moins un parc paysager qui vaut la visite. Lisez donc notre article qui vous parle non seulement de ce parc mais également du Festival des Montgolfières qui y est organisé chaque année à mi-février. Plus proche de Chiang Mai, la ville de Lampang (เมืองลำปาง) est, elle aussi, embellie par des cassiers en fleur (vidéo).

In fine, en guise de clin d’œil et comme nous avons évoqué des fleurs flavescentes, signalons encore une autre fleur, jaune elle aussi, et qui fleurit en ce mois d’avril également : la fleur Dendrobium (Dendrobium lindleyi Steud, ดอกเอื้องผึ้ง en thaï). Ce sont de très belles orchidées de petite taille qui aiment, elles aussi, la lumière. Vous en retrouvez régulièrement accrochées aux arbres de la très belle route Chiang Mai – Lamphun (autres photos ici). Très belle car bordée par de majestueux Dipterocarpus alatus sur plusieurs kilomètres en direction de Lamphun (c’est ici, ตลาดหนองหอย). De part et d’autres, ce sont presque 1 000 exemplaires de ces arbres géants qui vous côtoierez ! Les Thaïlandais les nomment ยางนา, yang na. Une espèce – parmi tant d’autres – en danger de disparition du fait de la déforestation, hélas, trois fois hélas…

Alors bien sûr, où que vous vous rendiez, le spectacle de toutes ces fleurs resplendissantes ne justifie pas le déplacement à lui tout seul (du moins pas pour un touriste de passage). Mais si d’aventure vous deviez en profiter, les emplacements dont nous vous parlons aujourd’hui agrémenteront néanmoins agréablement votre journée. Et l’on vous rassure : les cassiers et ses grappes de fleurs enchanteresses se trouvent à mille autres endroits du Pays du Sourire que vous découvrirez sans nul doute au hasard de vos pérégrinations siamoises.

Vous aimez les fleurs ? Vous adorerez alors lire…
La Fête des Fleurs à Chiang Mai
À défaut de Fête des Fleurs, Chiang Mai Blooms anime la Rose du Nord
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Thai sakura, lorsque la Thailande du nord se pare de rose
Les champs de tournesols mexicains de Khun Yuam, à Mae Hong Son
Féerie de chrysanthèmes à Samoeng
Rachaphruek, Chiang Mai en jaune

Quittons-nous avec cette magnifique galerie des cassiers en fleur autour des douves de la Cité historique de Chiang Mai, au cœur de la ville. Un travail photographique que l’on doit à Checkin Chiangmai que nous remercions ici.


1 Pour le terme thaï complet ราชพฤกษ์, on retrouve bien souvent la translittération rajapruek (avec un j pour ราชา et sans h pour พฤกษ์). C’est d’ailleurs la translittération retenue par le parc royal Rajapruek. Mais vous nous savez fidèles au RTGS – Système général royal de transcription du thaï, ce qui nous pousse à adopter le plus officiel rachaphruek (avec ch pour le caractère ช et ph pour la lettre พ).
2 En cliquant sur les lieux indiqués, vous obtiendrez les coordonnées Google Maps.

Source de l’image à la une : Paisan Tinnachatarak © Facebook – Lanna Photo Club
Autres sources rédactionnelles que celles mentionnées dans l’article :
Publication Facebook du parc royal Rajapruek (traduction libre);
– Kapook! (ดอกราชพฤกษ์ ดอกไม้ประจำชาติไทย)
– Noy et Gilbert en Thaïlande (Ratchaphruek – La fleur nationale de Thaïlande).
Article composé le 20.04.2020 et mis à jour le 23.04.2020.

Thaïlande. Un test du Covid-19 pour tous, vraiment ?

Self-test kit – Covid-19 vendu, bientôt, dans toutes les pharmacies en Thaïlande. C’est le titre choisi par Kohlidays – spécialiste de Ko Samui – pour sa publication de dernière minute En précisant que dit test sur bandelette serait sur le marché dès le lundi 30 mars 2020. Aujourd’hui donc.

Avouons qu’en ce moment, il n’y en a que pour le Covid-19 ! Que vous ouvriez votre quotidien, que vous allumiez votre poste de télévision, que vous vous branchiez sur votre réseau social préféré, le Covid-19 est partout. Il accapare l’esprit de tout un chacun. Nous en avions nous-mêmes déjà parlé en janvier dernier, lorsque le premier cas a fait son apparition au royaume, vous incitant à ne pas céder à la panique. De même que plus récemment avec les mesures prises à Chiang Mai (fermeture de tous les commerces non essentiels…). Sans parler de notre page Facebook qui vous informe quotidiennement.

Il serait donc question en Thaïlande d’un test rapide du Covid-19 pour tous, quand bien même les gouvernements du monde entier limite le dépistage par manque de tests ! Alors pensez-vous, lorsqu’une telle publication Facebook, tel un virus, se répand sur les réseaux sociaux, l’espoir qu’elle fait naître est compréhensible. La réalité est cependant bien différente…

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Quid du Chula COVID-19 Strip Test ?

Si l’on remonte à la source de l’information, l’on apprend que c’est l’université Chulalongkorn, sise à Bangkok, qui a mis au point ce test, présenté récemment aux autorités. Rappelons que Chulalongkorn est la plus ancienne université de Thaïlande, longtemps considérée comme une des plus prestigieuses du pays. Berceau de la médecine moderne thaïlandaise, l’on vous en a déjà parlé dans cet article. Cette université tient à jour une page d’information sur le Covid-19 (en anglais).

Or, la lecture de leur communiqué1 anéantit tous les espoirs ! Non, il ne s’agit pas d’un test destiné à tous les Thaïlandais (ils sont près de 70 millions). Oui, sa production sera – forcément – limitée. Non, votre pharmacie de quartier ne le vendra point.

Que nous apprend encore ce communiqué ? Il s’agit d’un test sanguin préliminaire, rapide et pratique (il ne prend que 15 minutes), pour dépister l’infection par le SARS-CoV-2. Pour l’heure, et ce effectivement à partir du 30 mars 2020, seul le Centre de santé de l’université Chulalongkorn est habilité à le réaliser. Ceci en appliquant un protocole très stricte. La première étape est de s’inscrire sur cette page web où des questions sont posées afin d’effectuer un premier tri. Le tout étant en langue thaï, on peut supputer que les Thaïlandais ont la priorité, voire l’exclusivité. Ainsi, les personnes présentant un résultat à risque élevé ou moyen seront informées et recevront une invitation pour se rendre au Centre de santé (un service prioritaire qui suit des protocoles de distanciation sociale).

Le test en question est un test sanguin par piqûre du doigt, réputé sûr, ne nécessitant pas de contact étroit avec d’autres personnes. Il ne remplace en aucun cas le test du Covid-19 fait en laboratoire. Le but du Chula COVID-19 Strip Test est de réduire le grand nombre de patients se rendant à l’hôpital pour un examen. Si le test sanguin est négatif et qu’il n’y a pas de risque, les personnes peuvent rester chez elles, recevant des conseils sur les mesures à prendre durant cette épidémie sans avoir besoin de subir d’examen physique à l’hôpital. Aussi, parler de test du Covid-19 pour tous est pour le moins exagéré.

Elles sont beaucoup les entreprises – étatiques, semi-étatiques ou privées – à vouloir proposer un tel test rapide et bon marché, partout dans le monde. Ainsi, Siam Bioscience en a produit 20 000 (et en promet 100 000 d’ici fin avril). Pour ce qui est des autres pays, on vous renvoie au paragraphe ad hoc ci-dessous.

Voici enfin la liste des laboratoires habilités à effectuer les tests (plus conventionnels) en Thaïlande (situation au 20 mars 2020)


Des kits dangereux

L’être humain étant ce qu’il est, des escrocs en profitent et surfent sur la peur instillée par le Covid-19. Le corps médical met ainsi en garde contre les tests de dépistage du Covid-19 effectués avec des kits achetés en ligne2.

L’Association des techniciens médicaux de Thaïlande (AMTT) a mis en garde la population de tels kits achetés en ligne, permettant un examen du Covid-19 à domicile. Certains de ces kits, illégaux, font l’objet de vente sur les réseaux sociaux, très populaires en Thaïlande. Ces kits, non vérifiés, ne répondent pas aux normes médicales étatiques. Si le résultat du test n’est pas interprété par un expert, il pourrait causer plus de mal que de bien, avertit l’AMTT.

En outre, les tests sanguins effectués à domicile ouvrent également la voie à la propagation du Covid-19, ainsi que d’autres agents pathogènes qui pourraient être transmis par le sang, tels que le SIDA et l’hépatite, pour se propager rapidement et largement dans la communauté.

Thailand Medical News est un site thaïlandais bilingue (thaï/anglais) où vous trouvez les dernières infos médicales propres à la Thaïlande

Et dans les autres pays ?

Sans ôter le mérite de l’équipe médicale de l’université Chulalongkorn, il faut savoir que beaucoup de laboratoires dans le monde effectuent des recherches pour proposer un kit de dépistage rapide, comme ici en Angleterre. La France est également à la pointe de la rechercher puisqu’elle dispose, elle aussi, d’un test « ultra-rapide » de détection du Covid-19 grâce à l’entreprise bretonne NG Biotech. Un article de la revue scientifique Nature, qui fait autorité, résume d’autres tests bientôt disponibles. Le magazine Science & Vie vous informe plus en détail, en français qui plus est.

On en profite pour vous apprendre que l’hôpital Chiang Mai RAM a mis sur pied un drive-in pour obtenir le résultat d’un test plus conventionnel du Covid-19. Cela coûte tout de même THB 7’500.-, le résultat étant communiqué par SMS 4 à 5 jours plus tard (informations détaillées en thaï avec explications en anglais).

On espère bien entendu que les scientifiques du monde entier trouveront la parade pour endiguer cette pandémie. Mais notre souhait est aussi celui que des nouvelles suscitant de faux espoirs ne soient point propagées, autant que faire se peut.

Nos principaux articles en lien avec le coronavirus et le Covid-19 :
(s’agissant d’une pandémie qui dure depuis près d’une année maintenant, soyez attentif à leur dates de publication)
▶︎ Flash ! Plus de 500 cas de coronavirus détectés dans un marché de la périphérie de Bangkok ! Une province dorénavant bouclée
▶︎ Pandémie du Covid-19 : quel pays l’a gérée le mieux ? La France ? La Thaïlande ?
▶︎ 5 héros thaïlandais en tête de lutte contre le Covid-19
▶︎ Thaïlande. Un test du Covid-19 pour tous, vraiment ?
▶︎ Coronavirus – La relance du tourisme en Thaïlande et dans le monde, touché de plein fouet par la pandémie

En vous rappelant tout de même qu’en Thaïlande, on meurt bien plus de la dengue, du SIDA ou encore du tabac !

Nos premiers articles en lien avec le nouveau coronavirus :
⦿ Covid-19 à Chiang Mai 🦠 Fermeture des lieux de divertissement
⦿ Coronavirus en Thaïlande : ne pas céder à la panique
Sans parler des publications quotidiennes sur notre page Facebook.


1 Communiqué en langue thaï
2 Un article du journal en ligne anglophone The Nation. À ce sujet, un médecin nous a encore précisé ceci : comme la plupart des tests de ce genre, il faudra interpréter un test négatif avec une grande prudence. Si le test est positif, le risque d’erreur du test est faible. Si le test est négatif, il n’en est pas de même.
Source de l’image à la une : © Chulalongkorn University
Article composé le 30.03.2020 et mis à jour le 05.04.2020.

Covid-19 à Chiang Mai 🦠 Fermeture des lieux de divertissement, nouvelles mesures, couvre-feu…

Les habitants de Chiang Mai seront-ils confinés comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays, dont la France, la Suisse ou encore Hong Kong ? La question est pertinente à l’aune des premières restrictions annoncées par les autorités provinciales.

Les amateurs de combats de coqs – ou aficionados de paris illégaux – devront trouver un autre passe-temps ! Ces joutes aviaires font en effet partie des interdictions promulguées par le Gouverneur de la province de Chiang Mai.

Ces premières mesures du gouvernement provincial sont entrées en vigueur le 19 mars (fermeture de moult commerces), d’autres ont suivi le 23 mars 2020 (fermeture de tous les commerces non essentiels). Dernière en date : l’interdiction de vente d’alcool. Le tout avec un couvre-feu national ! On vous résume le tout ci-dessous.

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MISE A JOUR :
couvre-feu dès le 3 avril 2020

En plus des restrictions décidées au niveau provinciale le 18 mars dernier, restrictions renforcées dès le 23 mars (voir ci-dessous), un couvre-feu valable dans tout le royaume de Thaïlande est effectif dès ce 3 avril 2020, d’où la présente mise à jour.

COUVRE-FEU DE 22h À 4h DÈS LE 3 AVRIL 2020 DANS TOUTE LA THAÏLANDE

C’est par une allocution télévisée jeudi 2 avril 2020 que le Premier ministre, le général Prayut Chan-o-cha, a décrété un couvre-feu national, ceci dès le 3 avril 2020. Il vous est donc interdit de sortir dans la rue de 22h à 4h du matin, sous peine d’amende, voire d’emprisonnement ! Seuls certaines professions ont des passe-droits. Le non respect du couvre-feu est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à THB 40’000.- et de deux ans d’emprisonnement. Un couvre-feu prolongé jusqu’au 31 mai 2020 !

Indépendamment de ce couvre-feu national, il est difficile de suivre toutes les interdictions promulguées par les Gouverneurs de provinces. À Chiang Mai, un ordre de quarantaine est désormais en place pour tous les étrangers, les Thaïlandais revenant de l’étranger et ceux de certaines provinces du sud qui entrent dans la province de Chiang Mai. Ainsi, l’ordonnance n° 6/2020 du Comité des maladies transmissibles de Chiang Mai sur les mesures urgentes pour prévenir la propagation de la COVID-19, en vigueur à partir du 2 avril 2020, exige que tout ressortissant étranger visitant Chiang Mai soit confiné pendant 14 jours dans un logement fourni par le Département du contrôle des maladies, à moins qu’il n’ait son propre domicile dans la province. Dans ce dernier cas, ils devront rester chez eux pendant 14 jours. Tous les ressortissants thaïlandais qui reviennent de l’étranger ou qui se sont rendus à Chiang Mai depuis la zone métropolitaine de Bangkok, Ayala, Pattani, Narathiwat et Phuket doivent également se mettre en quarantaine pendant 14 jours. Quiconque enfreint cette mesure est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 bahts et d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an. Il est à noter que l’ordonnance ne s’applique pas aux étrangers qui se trouvent déjà dans la province (source)

Cependant, vous devrez tenir compte des restrictions promulguées par les gouverneurs des autres provinces du pays. Exemple avec la fermeture de l’aéroport de Phuket qui empêche conséquemment les vols directs Chiang Mai – Phuket. Ou encore la limitation des déplacements dans la capitale, Bangkok, et les provinces alentour. Une capitale qui a par ailleurs fermé tous ses parcs publics jusqu’au 30 avril 2020 et qui interdit tout commerce de minuit à 5h du matin (source). Ainsi, les supérettes 7 Eleven ne peuvent plus rester ouvertes 24 heures sur 24, chose qui n’était plus survenu depuis leur fermeture historique à l’occasion des émouvantes funérailles de feu Bhumibol le Grand, en 2017.

Les provinces limitrophes de Chiang Mai ont elles aussi émis des restrictions. Ainsi et à titre d’exemple, impossible d’entrer dans la province de Chiang Rai sans masque (source). Une restriction qui en suit bien d’autres précédemment imposées. La province de Mae Hong Son – qui, accessoirement, appliquait déjà un couvre-feu – interdit l’entrée sur son territoire à tout étranger ! Plus possible d’aller à Pai, obvie (source).

Ce type de restrictions est également imposé dans les provinces de Lamphun, Lampang et Phayao. Certaines routes dans cette dernière province ont même été coupées à la circulation ! Impossible pour nous de suivre les détails de toutes les provinces du Nord. D’où notre conseil – si tant est que vous puissiez le suivre : #RestezChezVous ! Ou du moins là où vous vous trouvez. Un mot d’ordre qui n’empêche pas la créativité. Ainsi du challenge original #FonFromHom lancé par un danseur du pays Lanna…


Une décision du Gouverneur valable dans toute la province

C’est la découverte hier, mercredi 18 mars 2020, d’un nouveau cas de Covid-19 à Chiang Mai – alors que d’autres cas suspects sont investigués – qui a précipité la décision : tous les lieux de divertissement doivent fermer leurs portes dès aujourd’hui, jeudi 19 mars 2020. Ceci dans toute la province de Chiang Mai !

C’est la section 35 de la Loi sur les maladies transmissibles de 2016 qui a permis au Gouverneur, M. Charoen Sanguansat, de promulguer cet arrêté. La décision est pour l’heure valable jusqu’au 1er avril (et ce n’est pas un poisson). Si vous comprenez le thaï, vous pouvez revoir la conférence de presse.

L’actuel Gouverneur de Chiang Mai (au centre) – © Facebook – PR Chiangmai

Il s’agit de freiner la propagation du coronavirus, fulgurante (et pourtant, le Covid-19 n’est pas un virus des plus contagieux !).

Les lieux qui doivent fermer

Et quels sont donc les lieux touchés par cette abrupte fermeture ?

  • les spas, les salons de massage et autres salons de beauté;
  • les lieux de divertissement (là, c’est un peu vague);
  • les karaokés;
  • les salles de jeux;
  • les salles de fitness;
  • les zones de jeux destinées aux enfants;
  • les marchés de rue ambulants;
  • les cinémas;
  • les stades de boxe;
  • l’hippodrome de Chiang Mai;
  • et donc les places organisant des combats de coqs.

En outre, les rassemblements de plus de 300 personnes nécessitent une autorisation pour être organisés. Les parcs extérieurs et les stades seront ouverts comme d’habitude, mais il est interdit d’y organiser des événements rassemblant des personnes.

Pour l’heure, les cafés et restaurants ne sont pas concernés. Mais certains ont pris les devants à l’image des établissements du groupe Good View; sont ainsi fermés The View Bar, The Good View Village ou encore The Good View All Day !


Un test rapide du Covid-19 pour tous en Thaïlande ?

Quel impact pour les touristes ?

Alors bien sûr, les personnes les plus touchées par ces mesures draconiennes sont les habitants de la Rose du Nord, qu’ils soient autochtones ou expatriés.

La liste des interdictions vous aura sans nul doute appris que Chiang Mai possède un… hippodrome (qui doit donc fermer) ! En tant que touristes, vous ne devriez pas être trop dérangés par ces mesures restrictives. Sauf bien entendu si vous comptiez profiter d’un massage – et Chiang Mai est réputée pour la qualité de ses massages traditionnels, nuad boran – ou désiriez sortir faire la fête (dès ce soir, la route Loy Khro ressemblera à un no man’s land). Impossible également de voir un combat de boxe thaïlandaise, la fameuse muay thai.

Au même titre que les cinémas, les salles de spectacles ferment également. Ainsi plus de cabaret où se produisaient les ladyboys (le plus connu, Miracle, a déjà fermé depuis quelques semaines en raison de la désaffection de sa clientèle chinoise). Les coquins se passeront également de soirées au bar ou au karaoké (et à Chiang Mai comme partout en Thaïlande, il y a karaoké et karaoké)… Des contrôles sont effectués et des conseils de prévention prodigués par les forces de l’ordre. Comme ici au Zoe in Yellow.

Adieu massages traditionnels thaïs bienfaisants !

Lorsque l’arrêté parle de lieux de divertissement, c’est un peu vague pour savoir ce qui sera encore ouvert ou pas. Les musées ne semblent pas encore touchés par ces restrictions. On relève cependant la fermeture du jardin botanique de la reine Sirikit, le QSBG à Mae Rim. L’Alliance Française, elle, a suspendu la projection hebdomadaire de ses films.

Les centres commerciaux – qui eux restent ouverts – font tout pour tenter de garder leur clientèle, de plus en plus éparse. Les désinfections permanentes vont bon train. Cela ne semble pas suffire : le centre commercial Central Kad Suan Kaew, par exemple, a réduit ses horaires d’ouverture à titre provisoire, de 11h à 20h30 seulement. D’ailleurs, plusieurs des commerces et services de ces centres commerciaux ont dû fermer, comme ici à Promenada (les cinémas bien sûr mais aussi les garderies d’enfants, les centres de massages ou encore les instituts donnant des cours).

En revanche et contrairement aux centres commerciaux, les marchés piétonniers sont interdits ! Adieu les fameux marchés du samedi et du dimanche soir (Saturday et Sunday Walking Street Night Market), entre autres marchés. Même chose pour le mythique Night Bazaar, ouvert généralement tous les soirs (les stands externes sont toujours là mais les divers marchés sont fermés, à l’image de l’Anusarn Market). Le McDonald, habituellement ouvert 24 heures sur 24, ferme, lui, à 2h du matin. Le marché aux buffles de Sanpatong, ouvert matutinalement, ferme lui aussi, naturellement.

Indépendamment des lieux touchés, il faut bien avouer que le tourisme devient une activité non grata si l’on tient compte, en plus, des restrictions d’entrée aux frontières et des nombreuses annulations des vols aériens. Sans parler des nouvelles restrictions (voir ci-dessous).

Espérons cependant que ces mesures historiques uniques permettront d’endiguer la propagation du nouveau coronavirus et qu’une activité normale pourra être reprise au plus vite… 🙏 En attendant, la ville est désinfectée.

À noter encore qu’un groupe d’entraide anglophone s’est mis en place pour les expatriés ayant besoin d’aide, principalement les personnes âgées : Chiang Mai Search & Rescue. De nouveaux groupes d’entraide FB se font jour, par quartiers.

Et pendant ce temps dans les temples bouddhistes, tout continue comme avant…

Toutes ces mesures visent à protéger les personnes fragilisées, au premier rang desquelles les personnes âgées © Facebook – ข้อมูลข่าวสารเฉพาะกิจของจังหวัดเชียงใหม่

Nouvelles restrictions dès le lundi 23 mars, 18h, prolongées jusqu’au 30 avril

Nouvel arrêté du Gouverneur de Chiang Mai avec des mesures qui prennent effet ce lundi 23 mars 2020, dès 18h. En gros, M. Charoenrit Sanguansat a ordonné la fermeture des centres commerciaux et autres points de vente non essentiels, à l’instar de Bangkok et d’autres régions encore.

L’interdiction initialement en vigueur jusqu’au 13 avril 2020 a été prolongée (le 4 avril) et reste valable jusqu’au 30 avril 2020, tenant compte de l’évolution de la pandémie du Covid-19 en cours.

Les centres commerciaux ne seront pas totalement fermés puisqu’y resteront ouvert les marchés alimentaires, les banques et les pharmacies (comme ici à Promenada). Quand aux restaurants, ils peuvent continuer à faire du commerce, mais uniquement pour les plats à emporter et la livraison à domicile. La fermeture des établissements hôteliers pend à leur nez (comme elle a déjà été entreprise en Espagne) !

Voici la liste complète des lieux fermés en vertu de cette nouvelle interdiction :

  • les restaurants (sauf pour la livraison à domicile et les plats à emporter); les restaurants dans les hôtels ne sont autorisés à servir que les clients de l’hôtel;
  • les centres commerciaux/marchés, à l’exception des supermarchés, des magasins de biens de consommation, des pharmacies et des restaurants délivrant des plats à emporter;
  • les rayons de restauration des magasins de proximité;
  • les marchés et les marchés aux puces, à l’exception de ceux qui vendent des denrées périssables, des aliments secs, des aliments à emporter, des aliments pour animaux de compagnie, des produits de première nécessité et les pharmacies;
  • les salons de coiffure et de beauté;
  • les salons de tatouage et de piercing;
  • les patinoires, les espaces de patins à roulettes et autres lieux similaires;
  • l’animation des parcs d’attractions; les salles de bowling ou de jeu;
  • les salles de jeux et les cybercafés;
  • les terrains de golf et les divers terrains d’entraînement;
  • les piscines publiques;
  • les arènes de combats de coqs;
  • les marchés et centres d’échange d’amulettes;
  • les foires et autres centres d’exposition;
  • tous les établissements d’enseignement;
  • les centres d’amaigrissement et les cliniques cosmétiques;
  • les centres de services de santé tels que les spas, les massages traditionnels et de beauté;
  • les magasins de toilettage et les centres pour animaux de compagnie;
  • salons de massage;
  • les bains et saunas;
  • les théâtres et les cinémas;
  • les centres de fitness;
  • les pubs, bars et autres lieux de divertissement similaires;
  • les stades de boxe et d’entraînements de boxe (thaïlandaise s’entend);
  • toutes installations sportives;
  • les courses de chevaux (hippodrome).

Timide réouverture accordée dès le 3 mai 2020 : 6 types de commerces peuvent réouvrir, en appliquant de strictes mesures de distanciation sociale. Parmi ceux-ci, les restaurants. En revanche, 29 types de commerces doivent rester fermer, dont les échoppes de massage et les bras, de même que les centres commerciaux. Réouvert également, le fameux temple au haut du Doi Suthep.

Nouvelle mesure du Gouverneur promulguée le 7 avril 2020 : la vente d’alcool est interdite dans toute la province de Chiang Mai du 10 au 20 avril 2020, incluant par conséquent le Nouvel-An thaïlandais (Songkran). Mesure prolongée jusqu’au 30 avril 2020 ! Une interdiction valable dans d’autres provinces thaïlandaises.

On vous conseille vivement de respecter ces consignes car toute violation de l’interdiction est passible d’une amende de THB 100 000 et d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an.

L’on vous a déjà appris (sur notre page Facebook) que la compagnie Greenbus a suspendu toutes ses liaisons. Impossible dès lors de rejoindre Chiang Rai en bus public. Il est d’ailleurs dorénavant impossible d’entrer dans la province de Chiang Rai puisque les accès routiers ont été bloqués (détails). Cette même interdiction est valable dans la province limitrophe de Mae Hong Son pour tout étranger n’y résidant pas (impossible dès lors de visiter Pai, une région des plus polluées en ce moment).


Situation en Thaïlande

Nous vous avons déjà parlé de la situation induite par ce satané coronavirus il y a presque deux mois dans notre article Coronavirus en Thaïlande – Ne pas céder à la panique, un article que nous avons mis à jour. Et donc vous connaissez déjà les sites de référence pour être informé de la situation au Pays du Sourire :

  • Site web officiel du Département du contrôle des maladies : Corona Virus Disease (COVID-19). Beaucoup d’informations y figurent, notamment les restrictions imposées aux touristes étrangers désirant entrer dans le royaume.
  • Page Facebook officielle du Ministère de la Santé dédiée au virus (c’est bien sûr en thaï) : ศูนย์ข้อมูล COVID-19. Et la page FB Fight Covid-19 (Combattons la Covid-19, รู้สู้ COVID-19) animée par l’Agence thaïlandaise de promotion de la santé.
  • Pour ce qui est des statistiques des cas en Thaïlande, ce site web officiel les met à jour quotidiennement. Une carte interactive du royaume indiquant les cas de Covid-19 officiellement détectés a été créée par une société indépendante.
  • Page Facebook du Département provincial de la Santé : Chiangmai Health (ประชาสัมพันธ์ สำนักงานสาธารณสุขจังหวัดเชียงใหม่) et son site web (en thaï, forcément).

Rappelons ici les établissements scolaires de tout le royaume ont déjà été fermés le 17 mars dernier sur ordre du gouvernement thaïlandais. Même la rentrée des classes, en mai, semble compromise… Des universités telles que l’Université de Chiang Mai (CMU) ou encore l’université Maejo sont actuellement en train de passer à la formation en ligne.

Rappelons également que le gouvernement a suspendu les congés dus au Nouvel An thaïlandais (à mi-avril) et que les festivités de Songkran prendront une tournure particulière cette année 2020 (ou 2563 selon le calendrier bouddhiste thaïlandais). L’annulation des festivités publiques a été confirmée par la municipalité. On nous promet un Songkran plus traditionnel, en famille… En marge, les festivités poi sang long chères au peuple shan sont elles aussi annulées.

Il nous semble intéressant de vous parler ici de l’article des Missions Étrangères de Paris intitulé En Thaïlande, le débat sur le confinement exacerbe les graves inégalités sociales. Il vous confronte à une réalité quotidienne bien différente de la vôtre, que vous soyez touriste ou expatrié, celle des membres des diverses minorités ethniques dans les lieux reculés du pays.


Tourisme. Quid des retours au pays et de la situation des visas ?

La mort – temporaire – du tourisme ! Il est évident que la haute saison touristique est terminée par ici (et c’est là un euphémisme). Les réservations sont atones. Le tourisme en Thaïlande (et dans le monde entier) est en hibernation jusqu’à-avril, au minimum, sans doute fin juin, et même fin septembre, l’été n’étant pas haute saison et les familles ayant toutes annulé leur séjour. Quels éléments nous font écrire cela ?

  • l’annulation des vols aériens opérée par les diverses compagnies internationales et celle des compagnies thaïlandaises (tant au niveau domestique qu’international);
  • la fermeture des frontières, tant en Thaïlande, dans les pays limitrophes que dans les pays d’origine des touristes;
  • le durcissement des conditions d’entrée au Pays du Sourire;
  • le rapatriement conseillé par toutes les ambassades (« rentrez chez vous ! »);
  • les décisions de fermeture de tous les services, exception faite des services essentiels (voir ci-dessus).

Chiang Mai ressemble maintenant à une ville-fantôme. En journée, on désinfecte et le soir, tout est fermé ou presque (photos). Pour les touristes, il est l’heure de rentrer en suivant les conseils des services consulaires. Des services qui renseignent sur les vols retour vers l’Europe encore disponibles.

Et si l’annulation de votre vol aérien de retour vous oblige à un overstay, prenez contact avec le Bureau de l’immigration. Un volontaire anglophone, Mike Gaudet, vous résume ici les mesures temporaires prises par les autorités et ce que vous devez faire. En date du 7 avril 2020, les autorités ont repoussé tous les délais de tous les visas au 30 avril 2020 (détails en anglais sur le site officiel du Bureau de l’Immigration). Impossible pour nous de suivre cela quotidiennement car dites mesures sont modifiées tous les jours.


In fine, afin de combattre la morosité ambiante et puisque nous sommes en pays Lanna, un pays où la joie de vivre est quotidienne, on vous livre ci-dessous la prestation musicale d’un groupe qu’on adore, Nutkittisarnn (ณัฏฐ์ กิตติสาร & เดอะ เพอะ, que vous retrouvez sur Facebook) :


Sources de l’image à la Une : © Facebook – Kliaojai Chaisunan‎ (qui remplace Facebook & PixabayGerd Altmann).
Source rédactionnelle : Chiang Mai One – Entertainment venues and more closed in Chiang Mai due to coronavirus concerns et Quarantine order now in place for foreigners and some others who enter Chiang Mai (traduction libre) et All malls and non-essential services ordered shutdown in Chiang Mai from 6 p.m. March 23
Article composé le 19.03.2020 et mis à jour le 03.05.2020.

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Chiang Mai fête aussi le Nouvel An Chinois 2020 – Bienvenue au Rat de Métal

Pour qui veut fêter le Nouvel An chinois à Chiang Mai, c’est samedi soir et dimanche matin qu’il faudra vous rendre dans le quartier chinois pour assister à la cérémonie d’ouverture et aux spectacles folkloriques venus du grand voisin du nord, y compris les fameuses danses du Dragon et du Lion. Le Night Bazaar sera aussi en fête. Et l’on nous signale une parade en ville…

Nouvel An chinois 2020 à Chiang Mai :
du 24 au 26 janvier 2020

On vous dévoile le lieu des festivités, le programme officiel, les autres manifestations liées à ce Nouvel An et… l’endroit où la parade aura lieu. Non sans vous en dire plus sur cette fête, comme à notre habitude. Mais également vous parler d’une autre manifestation qui vous permet de vivre une ambiance chinoise typique ici à Chiang Mai.


Un Nouvel An, encore ?

Avouons-le, les festivités du Nouvel An chinois ne sont pas des plus spectaculaires ici à Chiang Mai. En premier lieu parce que la population n’est que très minoritairement chinoise1.  Mais surtout parce que ce sont là festivités qui se déroulent principalement dans l’alcôve familiale. Ici au nord de la Thaïlande, et contrairement à la Chine ou au Vietnam, point de rues pétaradantes durant toute la journée (à quelques initiatives privées près). Il n’en reste pas moins que vous pourrez humer une atmosphère chinoise saupoudrée d’une once de thaïtude en traînant dans le quartier chinois.

Le Nouvel An chinois – ตรุษจีน en thaï (trut chin) – est toujours fêté entre le Nouvel An occidental (Countdown), le 31 décembre de chaque année, et le Nouvel An thaïlandais (Songkran) qui a lieu les jours précédant le 15 avril. Il tombe toujours peu avant, pendant ou alors peu après la chatoyante – et immanquable – Fête des Fleurs. C’est donc à l’occasion de ce Nouvel An chinois 2020 que la 18e édition du Festival Chinatown de Chiang Mai se déroule cette année du vendredi 24 au dimanche 26 janvier 2020. Notez que certains commerçants en ville fermeront leur échoppe ces jours-là.

C’est là une célébration visant à cultiver les échanges avec le grand voisin du nord et préserver l’art et la culture chinoise au sein de la population qui en est originaire.

Du mandarin au thaï (petite anecdote thaïlandaise)
Le Nouvel An lunaire (农历新年 en mandarin, Nongli Xinnian), appelé Fête du Printemps en Chine (春节, Chunjie), célèbre l’arrivée de l’année du Rat de Métal (correspondant à l’année chinoise 4718).
En thaï, l’Année du Rat se dit ปีหนู (pi nu), ปี (pi) signifiant année et หนู (nu, qui se prononce nou) rat (ou souris). L’on peut également dire ปีชวด (pi chuat), ชวด (chuat, qui se prononce chouate) étant un synonyme. C’est cette seconde appellation qui est plus usitée ici au nord.
Contrairement à l’année dernière, aucun jeu de mot possible cette année ! L’Année du Cochon se disait en effet ปีหมู (pi mu), หมู (mu, qui se prononce mou en français) signifiant cochon. Et en répétant le mot หมู (mu), soit หมู ๆ (mu mu), cela devenait un terme populaire dont la signification est autre : simple, facile.


Lieu des festivités

C’est bien entendu à Chinatown que les festivités officielles auront lieu, soit le quartier chinois, là où se trouve le fameux marché Warorot (ตลาดวโรรส, avis TripAdvisor) que les habitants appellent kad luang, le grand marché. Déambulez donc entre les rues Chiang Moi (ถนน ช้างม่อย), Wichayanon (ถนน วิชยานนท์) et l’allée Lao Jow (ตรอกเล่าโจ๊ว). Vous ne manquerez pas de visiter brièvement les temples chinois, plus animés qu’à l’accoutumée, comme le Pung Thao Kong (ศาลเจ้าปุงเถ้ากง, avis TripAdvisor) ou encore le temple Saan Djao Kouaan Ouu (ศาลเจ้ากวนอู), tous deux des sanctuaires taoïstes. Et puisque vous êtes dans le quartier, reposez-vous donc au Thamel Coffee (ทาเมล คอฟฟี่, page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement). Un café-restaurant qui n’est ni chinois ni thaïlandais mais qui ravira toute personne passionnée de voyages (il y règne une ambiance que l’on qualifiera d’indo-népalaise, le chai y est bon). Une pause bienvenue entre deux achats car qui dit quartier chinois dit forcément bonnes affaires à faire (on y trouve tout ou presque). Et puisqu’une image vaut mille mots, partons découvrir ce quartier avec la blogueuse locale Laladaday :

Autre endroit joliment décoré avec des centaines de lanternes, la pagode de la fondation caritative Samakkee (มูลนิธิเชียงใหม่สามัคคีการกุศล) qui se trouve au cœur du Night Bazaar. C’est donc un temple chinois et y passer une fois la nuit tombée vous ravira (elle ne ferme qu’à minuit). Par ailleurs, les points de vente proposant des articles pour les temples bouddhistes s’enchinoisent, vendant à profusion des articles en lien avec ce Nouvel An chinois : c’est ce qui explique que vous verrez là des centaines de lanternes rouges, des lanternes chinoises donc, en plus des objets usuels des temples bouddhistes, comme ici par exemple.

Nouvel An chinois 2020 à Chiang Mai
© Facebook – Teerapat Limothai‎ / Photo-Chiang Mai Club

Programme des 3 jours de fête

C’est donc fête dès vendredi dans le quartier chinois ! Deux temps forts à retenir cette année 2020 :

  • La cérémonie d’ouverture aura lieu samedi 25 janvier 2020, en matinée.
  • Un grand spectacle d’une troupe artistique de Mongolie Intérieure est offert ce même samedi 25 janvier 2020, à 19h30.

❖ VENDREDI 24.01.2020
Aucun événement particulier ce jour-là mais tout le quartier sera en fête avec notamment moult stands (ambiance).

❖ SAMEDI 25.01.2020
9h00 : cérémonie d’ouverture officielle du Nouvel An chinois (jusqu’à midi). C’est qu’il faut être, près du 7 Eleven ! Avec la présence du Gouverneur de la province (arrivant à 9h39) et du Consul de Chine. Spectacle culturel chinois avec notamment les danses du Lion et du Dragon. Distribution gratuite d’oranges (qui sont en fait des mandarines).

19h00 : début des festivités nocturnes avec une nouvelle cérémonie d’ouverture.
19h30 : grand spectacle à ne pas rater : c’est une brillante troupe artistique venant de Mongolie Intérieure qui se produira !
20h00 : concours de beauté des enfants et performances artistiques
23h00 : danses du Dragon et du Lion (jusqu’à minuit)

❖ DIMANCHE 26.01.2020
18h30 : ouverture officielle
19h00 : spectacle culturel chinois
19h30 : élection de Miss Chinatown 2020 (finale)
Puis : spectacles culturels chinois
23h00 : danses du Dragon et du Lion (jusqu’à minuit)


Et durant les 3 jours du festival, vous aurez l’occasion de goûter à des spécialités thaïlando-chinoises (ou sino-thaïlandaises, c’est selon). Le marché avec moult stands de nourriture est ouvert de 9h à minuit.

Notons encore que les organisateurs du festival tiennent traditionnellement une conférence de presse quelques jours avant les réjouissances. Le maire de Chiang Mai n’y déroge jamais et c’est une occasion de voir des danses chinoises.

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Quid de la parade ?

On ne sait s’il y a un problème de communication entre la communauté chinoise de Chiang Mai et les autorités voire entre les diverses communautés chinoises elles-mêmes. Toujours est-il que chaque année, c’est la grande surprise en matière de parade durant le Nouvel An chinois. Il y a deux ans, alors qu’elle ne figurait pas au programme, nous avons appris à la dernière minute qu’elle était organisée entre la place Tha Pae et le quartier chinois. Rebelote l’année dernière ! Rien ne figurait au programme officiel. La municipalité de Chiang Mai nous avait d’ailleurs assuré qu’aucune parade n’était au programme. Sauf que… les divinité chinoises à qui cette parade est dévolue en avaient décidé autrement : une parade fut bel et bien organisé par les commerçants du Night Bazaar !

Et cette année 2020 ? Nous n’en savons pas grand-chose de plus, avouons-le. Le seul média qui annonce une parade est Citylife, magazine anglophone bien connu : la parade aurait lieu de la Porte Thapae au marché Warorot le samedi 25 janvier 2020. Mais l’heure n’est toutefois point précisée… Et la police nous dit, elle, qu’il n’y aura pas de parade !


Night Bazaar Chinatown

Parade ou pas parade, les commerçants du fameux Night Bazaar – amalgame de marchés nocturnes ouverts tous les soirs – se sont unis pour proposer des festivités en commun les jeudi 23 et vendredi 24 janvier 2020, de 18h à 23h. Il y aura là un l’inévitable concours impliquant des enfants (China Kids 2020 le vendredi), des spectacles culturels chinois et les immanquables danses du dragon et du lion. Les restaurateurs du quartier se sont mis en quatre pour vous offrir des mets d’inspiration chinoise… L’année dernière, c’était le Pantip Plaza (พันธุ์ทิพย์) qui était en fête. Cette année, cela se déroule sur l’espace au pied de l’hôtel Dusit D2 (โรงแรมดุสิต ดีทู).
Le Night Bazaar (ไนท์บาซาร์เชียงใหม่, avis TripAdvisor) est étalé sur la partie nord de la route Changklan. Dans le secteur, on aime bien le marché Anusarn (ตลาดอนุสาร, page Facebook, avis TripAdvisor) situé au sud et décoré aux couleurs de la Chine. On nous promet une animation de circonstance le vendredi 24 janvier 2020, dès 19h. Non loin, ne manquez pas la jolie décoration des lanternes chinoises (elles sont rouges), peu après le Hard Rock Café, au temple chinois juste en face (pour admirer cela il faut y aller idéalement entre 19h et 22h). Vous pourrez également apprécier un repas de circonstance au restaurant chinois Jia Tong Heng (voir ci-dessous).


Et les inévitables centres commerciaux

À chaque événement d’envergure – et le Nouvel An lunaire en est – les centres commerciaux déploient un trésor d’imagination pour attirer le chaland. Cette année c’est encore MAYA qui se distingue localement. On fait un rapide tour d’horizon.

Le conglomérat Central, qui gère les plus grands centres commerciaux du royaume, organise bien entendu lui aussi des événements spéciaux liés au Nouvel An mais rien de renversant :

  • Honneur à leur plus ancien centre commercial, le vieillot (et attachant) Kad Suan Kaew, qui marquera le Nouvel An du grand voisin le samedi 25 janvier 2020, dès 13h. La traditionnelle danse du dragon vous est proposée ce jour-là, de 13h à 17h. Distribution gratuite d’suspicieuses mandarines à l’entrée.
    Kad Suan Kaew (เซ็นทรัล กาดสวนแก้ว) : page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.
  • Le centre commercial près de l’aéroport, Central Plaza Airport, sera aux couleurs de la Chine du 22 au 28 janvier 2020. Beaucoup d’offres spéciales proposées par les commerçants dans le cadre du The Great Chinese New Year 2020. Animations originales avec un concours de cosplay et des ateliers vous permettront de goûter à du thé… chinois bien entendu. Les artistes qui animeront les lieux sont eux aussi chinois, provenant de la ville de Nanjing. Ambiance.
    Central Plaza Airport (เชียงใหม่ แอร์พอร์ต) : page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.
  • Vaisseau amiral du groupe, le Central Festival organise son Nouvel An chinois sous le concept The Great Chinese Bazaar – Chiangmai Chinatown. Et ce du 22 janvier au 2 février 2020. Cela se passe au rez-de-chaussée, avec la reconstitution d’un marché vieux de 100 ans où la nourriture est reine et de nombreuses animations. Le vendredi 24 janvier, vous pourrez y voir une danse du dragon entre 13h et 15h. Nul doute que l’exubérante décoration attirera les instagrameurs.
    Central Festival (เซ็นทรัลเฟสติวัล เชียงใหม่) : page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.
Le Central Group, omniprésent en Thaïlande

Le centre commercial Promenada, souvent vide mais dont l’architecture nous plaît, ne s’est jamais distingué dans les festivités du Nouvel An chinois. Peut-être parce que ses bailleurs de fonds sont Australiens… Rien de particulier donc le 25 janvier, hormis les promotions commerciales que fait naître l’événement.
Promenada (พรอมเมนาดา) : page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.

Malgré l’origine chinoise de son propriétaire, une figure de Chiang Mai affublé de sa casquette de capitaine, le très beau centre commercial One Nimman ne se foule pas non plus à l’occasion du Nouvel An de la mère patrie. En revanche, ce sera là sans doute l’atelier le plus original que vous pourrez suivre puisqu’il vous permet de composer votre lanterne chinoise ou encore votre marionette-dragon (en papier donc). Cela se passe sous le sala installé sur la place centrale, les samedi 25 et dimanche 26 janvier 2020, de 15h à 17h (détails).
One Nimman : page Facebook, site web, avis TripAdvisor et emplacement.

En fait, cette année comme l’année dernière, c’est MAYA qui tient la vedette (en ce qui concerne les animations des centres commerciaux en lien avec le Nouvel An lunaire). Sa célébration du Nouvel An Chinois dure du 23 au 31 janvier 2020, avec des stands installés sur l’esplanade externe (ils devraient y rester jusqu’au 2 février 2020), le tout décoré à la chinoise. La journée du samedi 25 janvier 2020 sera particulièrement animée dès 19h, avec un spectacle incluant l’inévitable danse du dragon, entre 20h et 21h.
MAYA (เมญ่า) : page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.


Cuisine chinoise

Vous ne serez pas étonné d’apprendre que beaucoup de restaurants ici à Chiang Mai offrent une nourriture chinoise provenant de diverses régions de l’Empire du Milieu. Un des plus appréciés de la clientèle locale est le restaurant Jia Tong Heng (เจี่ยท้งเฮง สาขาฟ้าฮ่าม), récemment distingué par le Guide Michelin. Un immense complexe vous accueille à l’extérieur de la ville, sur la route périphérique no 11, mais vous préférerez celui proche du Night Bazaar (site web, page Facebook, avis TripAdvisor). Autre lieu dont l’écrin vous impressionnera, c’est Tulou. Un restaurant chinois immense qui reprend le nom akha propre à sa structure circulaire (site web, page Facebook, avis TripAdvisor).

Plus huppé, le restaurant Fujian du complexe hôtelier Dhara Dhevi – l’un des plus beaux de Chiang Mai, et l’un des plus chers – vous propose lui aussi un menu spécial, chinois donc (page Facebook et avis TripAdvisor; le site web est en maintenance lors de la rédaction, impossible dès lors de consulter le menu). Et les amateurs de buffet pourront se régaler avec un buffet chinois mis sur pied par le restaurant Jasmine (événement FB) de l’hôtel Dusit Princess (page Facebook, avis TripAdvisor), dans le quartier du Night Bazaar (il vous en coûtera THB 599.-). Sans oublier évidemment la street food, bon marché, concoctée par de nombreux stands au cœur de Chinatown, là-même où se fête le Nouvel An ici à Chiang Mai.

En parlant de nourriture, découvrez dans le diaporama ci-dessous les mets de bon augure à l’occasion de ce Nouvel An chinois :


Parfum de Chine

Nouvel An chinois ou pas, vous aurez constaté que les touristes chinois sont nombreux à visiter la Rose du Nord. Plusieurs éléments expliquent cela. En premier lieu, les Chinois peuvent aisément sortir du pays depuis quelques années maintenant. Ensuite, ils en ont de plus en plus les moyens. Par ailleurs, beaucoup de lignes aériennes directes ont été inaugurées mettant Chiang Mai à très peu d’heures de vol. Mais surtout, l’effet Lost in Thailand perdure (c’est un blockbuster chinois qui a été tourné à Chiang Mai et ses fans aiment à revoir les lieux du tournage, ici en ville de Chiang Mai et à l’Université CMU, de même qu’à Pai). Ayant demandé pourquoi Chiang Mai attire autant de Chinois, il nous a plusieurs fois été répondu que pour eux, Chiang Mai est une ville « spirituelle ». Vous reconnaîtrez les Chinois à leur teint généralement plus clair que les Thaïlandais; et lorsqu’ils s’expriment avec un local, ils le font… en anglais ! Beaucoup d’hôtels se construisent afin de répondre à cette nouvelle demande touristique.

Le sujet déborde du cadre de cet article mais l’immigration chinoise vers le sud – et donc la Thaïlande – est millénaire. Ce n’est point le peuple Han mais une partie du peuple Tai, au sud de la Chine (avec qui les Taï Lüe, une des minorités ethniques présentes ici à Chiang Mai, entretiennent d’excellents liens, à travers des échanges culturels). Lisez donc le très instructif article d’Arnaud Leveau Thaïlande : une influence chinoise diluée mais acceptée.

Sachez encore que la Chine étend son emprise à travers ses instituts Confucius (qui jouent le même rôle que les Alliances Françaises de par le monde mais avec bien plus de moyens et un prosélytisme politique d’une remarquable efficacité, tel que la diplomatie du panda). Et elle envoie des centaines d’artistes hors de Chine durant le Nouvel An afin de s’y produire. Le consul général de Chine sera bien évidemment de la partie en ces célébrations festives.

Dans un tout autre domaine, le Nouvel An chinois peut se montrer fort émoustillant… Ainsi de l’exubérante Mint, de l’innocente Nooky, de la très légère Pinny, de Janet, qui semble savoir jouer du pipeau, de la provocante Mook et enfin de la fort dénudée Jajah.

Le Nouvel An chinois, c’est dans toute la Thaïlande qu’il est fêté ! Preuve de la prégnance du peuple Taï. Pour celle et ceux d’entre vous qui seront à Bangkok, voici le programme des festivités, précis mais en anglais. Et là comme partout en Thaïlande, les centres commerciaux marquent l’événement festivement. À l’image du récent IconSiam.

Signalons encore que la TAT a nommé The Untamed Boys, un groupe musical de teenagers thaïlandais, ambassadeurs culturels et touristiques du pays. Leur clip Love Siren fait référence au Nouvel An chinois. Autre clin d’œil, celui d’un brillant danseur de Chiang Mai, Ronnarong Khampha; sa récente prestation scénique mêlait la culture chinoise à la culture lanna.

Google ne manque jamais de célébrer les occasions spéciales en publiant ses humoristiques Doodle. Voici donc son Doodle du Nouvel An chinois. diffusé dans moult pays d’Asie bien sûr mais aussi en Europe et en Amérique du Nord. Celui de l’année dernière, année du cochon, était plus animé.

Nouvel An Chinois2L’année du Rat de Métal (année 4718) commencera le samedi 25 janvier 2020; elle remplacera l’année du Cochon de Terre.
Elle se terminera le 11 février 2021 pour laisser la place au Buffle de Métal.
Le Nouvel An lunaire ou Nouvel An Chinois (农历新年, Nongli Xinnian) aussi appelé Fête du Printemps (春节, Chunjie) est le festival le plus important pour les communautés asiatiques à travers le monde entier. Le terme Nongli Xinnian signifie littéralement « Nouvel an du calendrier agricole » car il se célèbre suivant le calendrier chinois qui est luni-solaire. Cette fête est un moment dont on profite en prenant des vacances et en se réunissant en famille. Les festivités s’étendent sur quinze jours, à partir de la nouvelle Lune jusqu’à la première pleine Lune de l’année qui correspond à la Fête des Lanternes [en Chine].
Dire « Bonne Année » en chinois : 新年快乐 (Xinnian Kuaile) ou 新年好 (Xinnian Hao). Découvrez plus de phrases et vœux à déclarer (en mandarin) lors du Nouvel An en cliquant ici.

Aux bons vœux de prospérité du Bangkok Hospital s’ajoutent les nôtres afin que cette Nouvelle Année chinoise qui commence vous apporte joie, fortune, abondance et bonheur. Et comme nous nous trouvons en Thaïlande, ซินเจียยู่อี่ ซินนี้ฮวดไช้qui se traduit par nous vous souhaitons une Nouvelle Année heureuse et prospère. Laissons Cindy, Miss Chiang Mai 2020, vous souhaiter une Bonne Année (chinoise) :

Et l’on vous informe in fine que l’ambiance sera tout aussi chinoise dans ce même marché Warorot, le quartier chinois de Chiang Mai, avec les prochaines festivités du temple Pung Tao Kong. Magnifique opéra chinois huit soirs durant, dès le 6 février 2020…

Et puisque l’on parle de Chine, on termine ici cet article avec le clin d’œil d’Apple, très présent ici en Thaïlande, qui nous propose un court-métrage (et son making-of) à l’occasion du Nouvel An chinois (la version 2020 n’est malheureusement plus disponible en ligne, désolés).

Tous nos articles sur le Nouvel An lunaire à Chiang Mai
● Édition 2021 – Triste Nouvel An chinois pour accueillir le Buffle de Métal
● Édition 2020 – Bienvenue au Rat de Métal
● Édition 2019 – Bienvenue au Cochon de Terre


1 Cependant, beaucoup de Thaïlandais sont originaires de Chine (tout dépend au nombre de générations auquel on fait référence).
2 Extrait du site Chine Informations.
3 Pour ce qui est de l’expression ซินเจียยู่อี่ ซินนี้ฮวดไช้, en voici l’explication.

Source de l’image à la Une (Teerapat Limothai‎ / Photo-Chiang Mai Club © Facebook). Mise à jour de l’article le 03.02.2020

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Festival des Ombrelles 2020 & 2021 à Chiang Mai – Pas moins de 3 festivals !

L’on vous dit tout du Festival des Ombrelles de Bosang, non loin de Chiang Mai, dont l’édition 2020 commence le vendredi 17 janvier. Et cette année, deux autres festivals se déroulent dans les alentours, en lien direct avec les ombrelles. Ce sont donc bien trois festivals célébrant les ombrelles qui vous sont offerts ce long week-end de janvier, le tout gratuitement !

PROCHAINE ÉDITION DU FESTIVAL DES OMBRELLES : du vendredi 19 au dimanche 21 janvier 2024

L’édition 2023 a été dédiée à feu Kru Wicheon Kaew-Iam (ครูวิเชิญ แก้วเอี่ยม),
un artisan passé maître dans la fabrication des ombrelles, récemment disparu.

ÉDITION 2021 ANNULÉE 😕
Alors qu’elle avait été fixée – et confirmée – du vendredi 15 au dimanche 17 janvier 2021, l’édition 2021 du Festival des Ombrelles a été définitivement annulée en raison de la pandémie sanitaire. On se console avec le récent passage des candidates de Miss Thaïlande 2020 (un concours de beauté auquel nous avons consacré un article complet) ou encore avec ces romantiques clichés où les ombrelles enjolivent avec grâce les rizières jaunissantes…

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Pourquoi donc s’agit-il d’un festival incontournable ? Quel en est le programme complet ? Quid de la collaboration du Payung, un festival frère indonésien ? Que vient faire Miss Chiang Mai 2020 là-dedans ? La journée de visite idéale; quel jour parmi les trois du festival faut-il privilégier ? Comment s’y rendre ? Et enfin un rappel historique sur le peuple des ombrelles que même Lady D a visité. Non sans vous donner encore des conseils de visite à l’est de la Rose du Nord. Avec, cette année 2020, simultanément le 16e Festival du Papier de Mûrier et le 9e Festival des Lanternes du Lanna.


Un festival incontournable

Avec la Fête des Fleurs, la Fête de l’Eau (le Songkran, qui correspond au Nouvel An thaïlandais) ou encore la fameuse Fête des Lumières (Loi Krathong), le Festival des Ombrelles est sans aucun doute l’un des événements-phares à vivre ici dans la Rose du Nord ! Organisé annuellement le 3e week-end du mois de janvier. La fabrication des ombrelles avec un papier caractéristique – appelé สา (sa) et tiré du mûrier – est une spécialité du Lanna, du nom de l’ancien royaume du Nord. Le festival se déroule 3 jours durant à Bosang (บ่อสร้าง, parfois orthographié par erreur Borsang), à une dizaine de kilomètres à l’est de Chiang Mai. Cette année, il aura donc lieu du vendredi 17 au dimanche 19 janvier 2020 😃

Et comme indiqué en entame, deux autres festivals épauleront le Festival des Ombrelles, aux mêmes dates : il s’agit du Festival de Papier de Mûrier et du Festival des Lanternes du Lanna. C’est donc bel et bien de trois festivals en un dont vous allez pouvoir profiter, le tout relié par une sympathique navette gratuite. Le thème de cette année – Festival du Tourisme de Tonpao – vise à promouvoir le patrimoine culturel du district de Tonpao, là où se déroulent ces trois festivals, en invitant les touristes, thaïlandais comme étrangers. Les autorités ont eu l’occasion d’expliquer leur démarche dans cette émission TV (introduite par une jolie danse traditionnelle).

C’est une aire où l’artisanat est roi : sculpture sur bois, tissage, vannerie, papier de mûrier, lanternes traditionnelles, et, bien entendu, création d’ombrelles. Cet événement commun1 vise à combattre le déclin dont est victime la région (des boutiques ont fermé, de même que plusieurs ateliers artisanaux).

Les habitants de Bosang sont en majorité des Thaï Lü venus du Xishuangbanna, au sud de la Chine (le peuple Dai). L’on trouve beaucoup de bambou (appelé ซาง (sang) dans la langue du nord) dans la région où ils se sont installés. Une région faite de marécages (บ่อ en thaï, bo signifiant étang). D’où le nom du village : บ่อสร้าง, Bo Sang.

L’artisanat fait la fierté des gens de la région. Leur savoir-faire permet aux ombrelles d’être exportées dans le monde entier. Le festival en est à sa 37e édition (cet album-photo vient nous le rappeler, la nostalgie n’est pas loin…). Les ombrelles peuvent aussi servir d’expression artistique originale.

Le Festival des Ombrelles de Bosang est le plus ancien festival d’ombrelles au monde. Un long week-end où les rues se parent alors d’ombrelles et de lanternes – autre spécialité de la région – vous offrant une explosion de couleurs. Les divers ateliers sont embellis, les étals des marchands regorgent de produits artisanaux, un marché vous permet de goûter à la cuisine du Nord (suivez donc ce reporter coréen). Il y a là animation locale avec musique et danses traditionnelles, divers atelier où vous pourrez peindre votre ombrelle. Sans oublier le bucolique cortège en vélo des demoiselles aux ombrelles – un sympathique défilé qui fait la singularité du festival –  et la parade des chars fleuris; de même, bien sûr, que l’élection de Miss Ombrelle.

Quelques mots de thaï
ร่ม (rom) signifie ombrelle/parasol en thaï; ici au nord, on dira plutôt จ้อง (chong)
เทศกาลร่ม (thetsakan rom) correspond à Festival des Ombrelles
สา (sa) est le mûrier et กระดาษ (kradat) le papier, ce qui nous donne donc กระดาษสา (kradat sa) pour le papier de mûrier
ซาง (sang dans la langue du nord) correspond à bambou et บ่อ (bo en thaï) à étang/marécages; le nom du village, บ่อสร้าง (Bo Sang) signifie donc marécages de bambou.

Le programme complet

UmbrellaFestival2018LogoOn vous livre ci-dessous le programme complet du festival 2020, non sans l’accompagner de nos judicieux conseils. Bien qu’ouvert dès 9h, la matinée est plutôt calme à Bosang. La parade des Miss en vélo, vêtues d’un habit traditionnel, ne doit pas être manquée. Spectacle au charme suranné qui peut se voir les 3 jours de la fête (vendredi, samedi et dimanche), à 10h et à 13h (14h le samedi). Le marché, lui, s’ouvre à 15h sous forme de Walking Street chère aux Thaïlandais (la rue devient ainsi piétonne). Les deux soirées les plus intéressantes sont la première, le vendredi dès 18h, avec la cérémonie officielle d’ouverture et son magnifique spectacle folklorique, intégrant une parade de chars fleuris. S’y produira entre autres la jeune et brillante artiste locale Suling Eva Prayitno. Voilà donc échanges culturels qui nous plaisent et que nous aimons à relayer. Et la dernière, très animée, avec l’élection de Miss Ombrelle 2020, le dimanche dès 18h. Nous nous sommes laissés dire que Miss Chiang Mai 2020 et Miss Ombrelle 2019 seront présentes durant la parade du vendredi soir… Samedi est la journée où les enfants assureront les spectacles, l’après-midi dès 15h et en soirée. Signalons encore une course à pied qui est organisée aux aurores, la Borsang Umbrella Run 2020, samedi 18 janvier 2020, à 5h du matin.

Le Festival des Ombrelles sur Facebook :
Page Facebook officielle du festival
Page Facebook du Village de Bosang (กลุ่มพัฒนาการท่องเที่ยวบ้านบ่อสร้าง)
Page Facebook du marché artisanal sur place
Municipalité de Tonpao
Coopérative Umbrella Making Centre
Hashtag เทศกาลร่มบ่อสร้าง


Une collaboration indonésienne qui perdure

UmbrellaFestival2018LogoPayungIndonesiaDans le cadre des échanges culturels des pays de l’ASEAN, le Festival des Ombrelles de Bosang collabore depuis 2016 avec son homologue indonésien, le Festival Payung. En indonésien, payung signifie ombrelle et c’est là un festival itinérant qui se produit à travers tout l’archipel indonésien, notamment sur le site de Borobudur en septembre 2018. La prochaine édition de l’Indonesia Umbrella Festival aura lieu du 4 au 6 septembre 2020 à Candi Prambanan, sur l’île de Java.

Le fondateur du festival indonésien, Heru Mataya, sera d’ailleurs présent à Bosang. Si vous comprenez le Bahasa Indonesia, écoutez donc son interview où il y parle de l’utilisation des ombrelles dans différentes formes d’art.

Une heureuse collaboration qui perdure : on parle désormais de ces deux festivals comme de Sister Festival (en français, on dirait plutôt des festivals frères). Et le public de Chiang Mai en profitera pleinement. Jugez-en plutôt à travers l’apport du Festival Payung Indonesia pour cette édition 2020 ici à Bosang :

► Des ombrelles indonésiennes – non moins belles que celles locales – seront exposées dans la rue piétonne les trois jours du festival.

► Plusieurs ateliers mettant en avant les arts de l’archipel pourront être suivis, samedi et dimanche :

  • Incrustation de coquillages sur des sarong faits main par Echa Pahikung Umalulu, une artisane traditionnelle qui œuvre sur l’île de Sumba, dans l’archipel indonésien (retrouvez son travail sur Instagram).
  • Peinture sur toile d’écorce (bois d’Indonésie) à l’aide de colorants naturels (aquarelle) par Indira Cestra Soerojo & Ida Ayu R. Dianasari, animateurs de la communauté d’art textile Kreativita Bina Hasta.
  • Bajawa Flores’ Ikat; l’ikat indonésien étant un procédé de tissage à la main et de teinture utilisant des colorants indigo naturels. C’est Mama Monica Ngada & Ivan Both qui officient (ils sont de Nusa Tenggara).
  • Fabrication d’ombrelles et de wayang (des marionnettes du théâtre d’ombre indonésien) en utilisant des feuilles de cocotier, sous la houlette de Sigit Paripurno Art & Culture.
  • Sans oublier, bien entendu, la fabrication d’ombrelles traditionnelles indonésiennes et leur peinture, par Kris Wahyudi & Bagas Nirwana.

► L’année dernière, nous avons eu droit à un magnifique spectacle de l’artiste indonésienne Nova Burdo-Marseline qui s’était associée à la designer de mode Dian Oerip pour nous proposer Sheen of Toraja, soit Reflet des Toraja, avec la participation du Madaloka Dance Studio (les Toraja sont un groupe ethnique de Sulawesi). Ce fut également une belle occasion de découvrir d’originales créations vestimentaires. Les deux Indonésiennes seront encore à Chiang Mai cette année. Elles nous proposent un show similaire : Soul of Papua (L’âme de la Papouasie).

► Et la troupe artistique mise en valeur dans cette édition est Sanggar Kinnara Kinnari. Ils viennent de Borobudur et leur show s’intitule Kinna Kinnari Soreng Bambangan CakilWikipédia nous apprend que dans la mythologie bouddhique et la mythologie hindoue, un kinnara est un amoureux exemplaire, un musicien céleste, mi-homme mi-cheval (en Inde) ou mi -oiseau (Asie du Sud-Est). Son équivalent femelle est la kinnari. À découvrir sur scène, samedi et dimanche soir.

Hélas tant la page Facebook, le site web que le compte Twitter du Festival Payung ne sont plus alimentés pour l’heure…


Et les ombrelles attirent les Miss

Les ombrelles sont le produit d’un art partagé dans tout le Sud-Est asiatique; elles embellissent la gente féminine.

Bosang est d’ailleurs une destination que ne manquent jamais de visiter les candidates aux divers concours de beauté dont la Thaïlande regorge. Ainsi de Miss Chiang Mai bien sûr, mais également des concours nationaux comme Miss Grand ou encore Miss Universe Thailand. Et il faut bien avouer qu’une miss sous une ombrelle gagne en élégance.

© Facebook

Le festival est donc l’occasion rêvée d’élire la plus belle des filles de la région qui ambitionnent de ravir le titre de Miss Ombrelle. En nous lisant, vous savez déjà que les concours de beauté sont parmi les événements les plus populaires au Pays du Sourire ! Le concours en question aura lieu dimanche 19 janvier 2020, dès 18h. Ci-dessous les 30 prétendantes en photo (ne nous demandez pas pourquoi il en manque). Quelle est votre préférée ?

On vous a déjà dévoilé que Miss Chiang Mai 2020 devrait elle aussi animer ce festival. On nous promet en effet sa présence lors du défilé de chars fleuris vendredi soir… Reconnaîtrez-vous Alexandra Haenggi, plus connue sous son surnom thaïlandais de Cindy, Miss Chiang Mai 2020 ?
© Facebook


Visite du Festival – La journée idéale

Il serait exagéré de se rendre à Bosang et d’y rester toute la journée jusqu’au soir. Suivez donc nos conseils pour agrémenter votre visite. Rappelons ici les moments-phares du festival, à ne pas manquer donc :

  • La cérémonie d’ouverture avec son spectacle folklorique et le défilé de chars fleuris (vendredi 17 dès 18h).
  • Les parades des Miss en vélo (les trois jours, vendredi, samedi et dimanche, à 10h et 13h; 14h le samedi).
  • L’élection de Miss Ombrelle 2020 (dimanche 19 dès 18h).

Passez donc votre temps à visiter les divers ateliers d’ombrelles et autre artisanat (en remontant la route principale, et ce ne sont pas les seuls, ne citons ici que Sunisa), de même que le marché avec sa nourriture locale (la route devient piétonne dès 15h). La décoration de toute la rue vous ravira. Animation musicale et art de rue au programme les samedi 18 et dimanche 19 janvier. À noter encore l’organisation d’un concours de photos sur place.

Les expositions (photos et ombrelles), les ateliers et les spectacles assurés par Payung Festival, le partenaire indonésien, promettent une animation plus soutenue que d’habitude.

Et durant les temps morts, profitez de visiter les attractions alentour :

  • Le Dhara Dhevi, qui est un des hôtels les plus luxueux de la région. Y ont été réinstallés là d’anciennes maisons, pavillons et autres palais provenant du Lanna (Thaïlande, Myanmar et Laos). Il se visite sans autres jusqu’à la réception et cela vous suffira pour prendre conscience de la splendeur de cet ancien royaume. Les gourmands se délecteront avec un arrêt à la boulangerie, installée dans un ancien marché (kad), sur votre droite à l’entrée. Site webpage Facebook et emplacement. ATTENTION : ce complexe hôtelier a fermé ses portes pour l’heure (infos).
  • Une manufacture de celadon où vous pourrez y découvrir la fabrication de nombreux objets – vases, vaisselles… – utilisant cette matière, la céramique à la couleur vert pâle typique, en vous introduisant dans les ateliers où la finesse d’exécution est reine. Notre préférence va au plus petit d’entre eux, le premier cité (qui se trouve bien opportunément avant le village de Borsang : Baan Celadon, Siam Celadon ou encore Chiang Mai Celadon à Doi Saket.
  • La soie est également à l’honneur dans cette région et les manufactures y son nombreuses. Ne citons que Jolie Femme, Thai Silk Village , Sankamphaeng Silk ou encore Shinawatra.
  • Et puisque vous êtes venu pour les ombrelles, visitez également un atelier artisanal de papier sa, un papier tiré du mûrier, utilisé entre autres pour la création des ombrelles. Il y en a plusieurs; on ne vous parle ici que d’U.M. Thai. Ce papier donne d’ailleurs lieu à un autre festival, petit frère du Festival des Ombrelles : il s’agit du Festival du Papier de mûrier, presque au même endroit (municipalité de Tonpao).
  • Les amateurs d’art contemporain ne manqueront pour rien au monde la visite du MAIIAM, musée d’art contemporain de classe mondiale, sis à Sankamphaeng un peu plus à l’est. Site web, page Facebook et emplacement.
  • Restaurants. Et les gourmets se régaleront chez Meena (qui ferme à 17h), une adresse méconnue des touristes qui vous permettra de régaler et vos yeux (vous mangez sous d’anciennes maisons typiques en bois) et vos papilles. Ou bien chez Huen Jai Yong, considéré comme un des meilleurs restaurant qui sert une cuisine nord-thaïlandaise (cet article en anglais vous en donne un aperçu). On vous parle ici de cuisine thaïlandaise authentique. Une perle culinaire, qui avait fermé temporairement, a repris du service : le Nasi Jumpru. On vous parle ici de gastronomie.
  • Votre pause-café pourra se prendre à Bosang-même (plusieurs cafés sont installés sur l’artère principale) ou mieux, au Rice Life, histoire de profiter de belles rizières (avouons cependant que la période actuelle ne s’y prête guère).
  • Si d’aventure Bosang ne devait pas avoir assouvi votre soif d’achat de souvenirs, rendez-vous alors à l’OTOP Center : vous  y trouverez moult articles artisanaux de la région à des prix corrects.
  • Un marché. Celles et ceux qui voudront se rendre au festival le samedi, le moins intéressant des trois jours, ou alors le dimanche, pourront profiter en matinée du petit mais charmant marché Cham Cha dont on vous parle régulièrement sur notre page Facebook.

Comment s’y rendre ?

UmbrellaFestivalSpark1InstagramLe festival se déroule donc 3 jours durant à Bosang (บ่อสร้าง, orthographié par erreur Borsang), à une dizaine de kilomètre à l’est de Chiang Mai, route 1006 en direction de Sankampaeng. L’idéal est d’y aller pas ses propres moyens (en scooter ou en voiture louée). Vous vous rendrez alors compte d’une particularité propre à cette route, unique dans la région : les panneaux routiers comportent une écriture supplémentaire, en plus du thaïlandais et de l’anglais : l’ancienne écriture du Lanna, que seuls les érudits savent encore déchiffrer !

À défaut, et si vous ne désirez point privatiser un minibus local rouge – les fameux song thaew – vous pourrez prendre un tel minibus en version publique. De couleur blanche, il vous attend près du marché Warorot, au bord de la rivière Ping (ici très précisément). Il ne vous en coûtera que THB 15.- l’aller (prix officiel mais il n’est pas rare de se voir demander THB 30.- en tant qu’étranger). Seul écueil à surmonter : l’heure du retour. Nous ne doutons pas cependant que la gentillesse des habitants viendra à bout de toute difficulté à revenir à Chiang Mai, la capitale provinciale (et sans doute capitale culturelle du royaume).


16e Festival du Papier de Mûrier

La dernière édition de l’Amazing Lanna Sa Paper Festival (en anglais dans le texte) s’est déroulée en juin 2019 au village de Tonpao (bâtiment de la municipalité, non loin de Bosang; détails et vidéo). Nous vous l’avons dit en entame, les diverses communautés artisanales du district de Tonpao ont allié leurs forces afin de vous offrir trois festivals simultanés ! Et donc ce 16e Festival du Papier de Mûrier en fait partie. Organisé lui aussi du vendredi 17 au dimanche 19 janvier 2020. Ne vous inquiétez point de savoir où il se fête puisqu’une navette fait le lien entre les trois festivals.

La production de papier à Chiang Mai est axée sur le papier de mûrier, fabriqué à partir de l’écorce du mûrier. Localement connu sous le nom de papier sa (สา), le procédé utilisé aujourd’hui est similaire à celui inventé en Chine il y a environ 2000 ans. Le principal centre de production se situe dans le district de San Khampaeng, célèbre pour ses ombrelles, à Bosang. La communauté de Tonpao produit ce papier typique depuis plus de 100 ans. Un exemple en est la marque UM Thai, produisant des articles artisanaux 100% fait main.

Nous n’avons hélas pas réussi à mettre la main sur le programme précis de ce second festival. Laissez-vous donc emporter par la grâce de l’inattendu en vous y rendant. Nul doute qu’il y aura là des démonstrations de fabrication de papier de mûrier, avec des ateliers, de même que la présentation des produits afférents. En revanche, pas de parade spécifique, intégrée qu’elle est à la grande parade du vendredi soir, à Bosang.

Sur place, ne manquez pas de visiter le temple du village où vous pourrez y admirer une représentation du Bouddha constituée entièrement de papier de mûrier (reportage vidéo).

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9e Festival des Lanternes du Lanna

Voilà un festival plutôt confidentiel qui n’attire que les habitants de la région, quelques expatriés avisés et peu ou prou de touristes égarés. C’est d’ailleurs ce qui en fait tout son charme. Il se déroule habituellement en novembre, juste après le Yipeng/Loi Krathong, la fameuse Fête des Lumières. C’est l’occasion de lancer à nouveau des lanternes célestes (โคมลอย (khomloi), terme thaï signifiant lanterne ascendante) qui ne doivent pas être confondues avec les lanternes du Lanna (โคม, khom). Et ces dernières sont justement l’objet du Festival des Lanternes du Lanna, du nom de l’ancien royaume ici au nord 🏮

Or donc, la 9e édition de ce festival est organisée simultanément aux deux autres afin d’attirer le plus de chalands possibles, à savoir du vendredi 17 au dimanche 29 janvier 2020. Elle a lieu à Baan Nong Khong (หนองโค้ง, village faisant partie du sous-district de Ton Pao, district de Sankamphaeng, à l’est de Chiang Mai, 1 kilomètre avant Bosang, le village des ombrelles). Et là aussi, pas de souci puisqu’une navette fait le lien entre les trois festivals.

C’est un petit festival moins connu que son grand frère, le Festival des 100 000 Lanternes du Lanna, sis à Lamphun mais le charme y est tout aussi présent. Vous y croiserez le sourire des gens du Lanna dans une ambiance festive. Toute la rue est décorée de diverses lanternes traditionnelles (de quoi ravir les amateurs de selfies). Au programme :

  • Vendredi 19.01.2020, à 18h : la cérémonie d’ouverture est la même que le Festival des Ombrelles. Elle a donc lieu à Bosang (voir le programme ci-dessus).
  • Samedi 20.01.2020, de 19h à 22h : concours des lanternes du Lanna par les enfants de la région à l’école de Bosang (dans le cadre du Festival des Ombrelles donc).
  • Et durant les 3 jours de ce Festival des Lanternes, de 9h à 16h : exposition de lampes anciennes (à la maison de Lung Wong), exposition de lanternes du Lanna (maison Prom Ja), spectacles folkloriques sur la scène installée au temple, Wat Nong Khang).


Pas de parade spécifique non plus (réunissant 9 villages environnant, elle est intégrée elle aussi à la grande parade du vendredi soir, à Bosang) mais le site sera animé par un marché local à l’ancienne (kat mua), piétonnier. Et les nostalgiques constateront sur place qu’il ne devrait pas non plus y avoir de lâchers de lanternes célestes…

Page Facebook du Festival des Lanternes de Nong Khong (งานมหกรรมโคมบ้านหนองโค้งฯ)


© Facebook – กลุ่มพัฒนาการท่องเที่ยวบ้านบ่อสร้าง Bosang village

Le Peuple des Ombrelles

L’ombrelle est le fruit d’une ancienne tradition artisanale. L’Office du Tourisme thaïlandais nous présente les artisans de Bosang :

Protection contre le soleil et la pluie, les ombrelles ont aussi un rôle culturel. Très utilisées en Thaïlande, elles sont notamment un symbole important de la royauté : les monarques thaïlandais sont assis sur des trônes abrités par neuf niveaux d’ombrelles représentant les huit points cardinaux de la boussole et le fardeau du pouvoir. Dans le bouddhisme, l’ombrelle ou parapluie représente la protection contre la souffrance et le mal. L’histoire raconte que les célèbres ombrelles de Thaïlande ont été rapportées de Birmanie (Myanmar) par un moine nommé Phra Intha. Elles étaient confectionnées avec de l’écorce de mûrier (sa) et huilées pour garder les gens au sec mais aussi au frais. Impressionné, le moine en ramena quelques unes chez lui, au village Bor Sang2 à Chiang Mai et entreprit d’en enseigner la fabrication. Par la suite, le talent des artisans thaï les para de fioritures artistiques originales.

Bor Sang demeure encore aujourd’hui le centre de production des ombrelles faites à la main. Elles sont fabriquées dans une grande variété de tailles, ainsi que de superbes éventails brillamment colorés et des lanternes magnifiques.

Les artisans du village ont créé une coopérative en 1941 : le « Bor Sang Umbrella Making Cooperative Ltd. » se dédie au maintien des traditions et de l’artisanat. On peut se promener dans les différents ateliers et assister àchaque étape de la fabrication des ombrelles : préparation du bambou pour la poignée et les baleines, ajout du papier de sa (mûrier), laquage pour imperméabiliser, peinture de décoration et séchage.

On admire le talent des artistes peintres qui habillent de dessins et de couleurs ombrelles et éventails. Quelques minutes leur suffisent pour réaliser de très beaux motifs colorés généralement représentatifs de la Thaïlande comme des éléphants, des rizières ou des couchers de soleil.

Si vous avez un sac, des chaussures ou encore un vêtement que vous souhaitez relooker, ces sympathiques artisans vous proposent également de les peindre.

Sur place, vous pouvez bien sûr acquérir ombrelles, éventails et lanternes, des plus petites tailles à emporter aux plus grandes qui vous seront expédiées à votre domicile.

Les ombrelles si importantes pour l’économie locale, sont célébrées chaque année lors d’un festival de trois jours au mois de janvier. À l’occasion du Bor Sang Umbrella and Sankampaeng Handicraft Festival les rues sont illuminées de lanternes et décorées des ombrelles sa les plus colorées.

La coopérative dont il est question est l’Umbrella Making Centre, qui a été visité par moult personnalités, dont la regrettée princesse Lady D (c’était en 1988; quelques photos d’archives), précédée par la reine Elisabeth, accompagnée de son feu son époux, le prince Philip, duc d’Edimbourg (vidéo d’archives datant de 1972, un reportage qui permet de découvrir un Chiang Mai bien différent de celui d’aujourd’hui).

Le site, autour duquel est organisé le festival, est ouvert chaque jour de 8h30 à 17h. Un centre artisanal que vous retrouverez sur le web, sur Facebook et en réalité.

L’érudit Jean de la Mainate, animateur du blog Merveilleuse Chiang Mai, une source inépuisable d’informations sur la Rose du Nord, est bien entendu déjà passé par le village de Bosang. Lisez donc ses impressions.

Vous trouverez d’autres informations (la plupart en langue thaï) sur la page Facebook officielle du festival et sur celle de la Municipalité de Tonpao. Il y a aussi le hashtag เทศกาลร่มบ่อสร้าง pour se plonger virtuellement dans l’ambiance de l’événement. Et enfin Events Weekly qui nous offre un florilège de photos (tirées de l’édition 2017). Mais plus que les pages internet, on vous invite à vous rendre sur le lieu-même du festival afin d’y rencontrer ses habitants, fort attachants, qui saurant vous faire aimer l’âme du Lanna… sans parler de la joliesse de Miss Ombrelle 😏

On vous livre pour terminer un document historique de l’INA sur Chiang Mai. Où les réalisateurs découvraient la Rose du Nord en 1960, Au Pays des Ombrelles (une vidéo d’archives qui n’est hélas plus en ligne).

Vous pouvez également lire (ou relire) nos articles des anciennes éditions du Festival des Ombrelles de Bosang :

Affiches de la 36e édition qui égayaient la rue

Alors, dites-nous, êtes-vous convaincu par la beauté que véhiculent les ombrelles ?


1 Et dire que même l’Office du tourisme thaïlandais ignore superbement cette réunion des forces, n’en pipant mot dans son communiqué de presse !
2 Nous avons retenu ici l’orthographe erronée utilisée dans le texte original

Source rédactionnelle : Chiang Mai News.
Source photographique de l’image à la une © Facebook
Article composé le 17.01.2020 et mis à jour le 15.01.2023

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Thaïlande. Du nouveau sur le front des visas !

En matière de visa – sésame permettant d’entrer dans le royaume de Thaïlande – l’année 2019 aura été perçue comme une année de durcissement. Le laxisme des autorités permettant de vivre indéfiniment au Pays du Sourire muni d’un simple visa touristique (TR) est bel et bien révolu. Par ailleurs, les conditions demandées aux retraités étrangers désirant vivre en Thaïlande se sont quelque peu durcies (en matière de couverture maladie ou encore du blocage des liquidités). Mais le ciel s’est quelque peu éclaircit en fin d’année…

ATTENTION ! Au 2 mars 2020
Déménagement du Bureau de l’Immigration de Chiang Mai.
Les services concernés :
➤ demandes d’extension du visa touristique ou de l’exemption de visa;
➤ notification des 90 jours (visas de longue durée);
➤ TM 30 (formulaire de notification que doivent remplir les propriétaires des logements hébergeant des étrangers).

Tous les détails sur notre publication Facebook.

Heureux celui obtenant le fameux sésame © ThaiEmbassy.com

2020 : Un visa touristique à double entrée

Le sujet est quelque peu contradictoire… D’un côté, les autorités affirment que le nombre de touristes étrangers continue de croître, année après année1. Et de l’autre, les voyants sont au rouge : la diminution drastique de l’activité touristique constatée dans les principales destinations du pays. Nous n’alimenterons point ici la polémique quant à la véracité des chiffres avancés par les autorités – beaucoup les mettent en doute. Contentons-nous simplement de rappeler que d’autres sources confirment l’augmentation continue du tourisme en Thaïlande : que ce soit l’indice MasterCard2 (qui place Bangkok au premier rang des cités visitées dans le monde, avec plus de 22 millions de touristes) ou le nombre de passagers qu’accueillent les aéroports du pays3.

Indépendamment des chiffres, saluons ici la récente décision de la mise en place d’un visa touristique à double entrée. Vous savez déjà qu’actuellement la plupart des ressortissants occidentaux – dont les Français, les Belges, les Suisses et les Canadiens – peuvent entrer au royaume en tant que touristes, généralement de deux manières :

  • Avec une exemption de visa, gratuite, autrement dit munis de leur seul passeport valable 6 mois au-delà de leur sortie du pays. Cette exemption permet de rester 30 jours au maximum.
  • Avec un visa touristique (TR), payant, octroyé par une section consulaire royale thaïlandaise (donc forcément depuis un pays autre que la Thaïlande). La durée du visa est, elle, de 60 jours au maximum.

Tant l’exemption de visa que le visa peuvent être prolongés de 30 jours4 dans n’importe quel bureau de l’immigration une fois en Thaïlande (il en coûte THB 1’900.-).

Cependant, si vous sortez du pays, le visa comme l’exemption deviennent alors caducs dès le passage de la frontière ! Sauf bien entendu à penser à demander au préalable la permission de ré-entrée, payante (re-entry permit). Et c’est là qu’intervient cette nouvelle possibilité5  : le visa à double entrée va permettre de sortir de Thaïlande sans perdre les droits conférés par ce visa; vous pourrez donc revenir en Thaïlande avec le même visa. Ce qui simplifiera la vie de toutes celles et tous ceux qui envisagent de voyager simultanément dans les pays alentour. Deux questions restent en suspens :

  1. Le communiqué précise que cette mesure s’appliquera pour les visiteurs souhaitant se rendre dans les seuls pays limitrophes de la Thaïlande, tels que le Cambodge, le Laos, la Malaisie ou le Myanmar. Quid d’un saut aérien vers Singapour par exemple ?
  2. Nous ne savons pas si les jours passés à l’étranger diminueront d’autant le séjour en Thaïlande mais la logique voudrait que cela ne soit pas le cas afin qu’un séjour effectif de 60 jours soit possible.

Autre inconnue de notre part : la date d’entrée en vigueur de ce nouveau visa. Il est cependant indiqué que ce visa à double entrée devrait également être disponible en ligne… Il s’agit donc de rester attentif aux informations officielles qui ne manqueront pas d’être diffusées en début d’année 2020. Et l’avenir nous dira si ce nouveau visa thaïlandais à double entrée aura plus de succès qu’un autre visa introduit il y a peu et qui ne semble pas rencontrer les faveurs des touristes au long cours, le visa touristique à multiples entrées, valable 6 mois (METV). Un échec qui s’explique par les conditions de son obtention.

Quoi qu’il en soit, il s’agit là d’une mesure qui vise à rendre le royaume plus attractif comme plaque tournante touristique et nous ne pouvons que nous en réjouir. Dans cette même veine, signalons encore que deux postes frontières terrestres seront ouverts 24 heures sur 24. Celui de Nong Khai (à la frontière du Laos, sans doute le plus usité par les étrangers vivant ou transitant par Chiang Mai) et celui de Sadao (frontière avec la Malaisie). C’est pour l’heure une mesure provisoire qui devrait a priori durer jusqu’à la fin du mois de février 2020. Après analyse des résultats, décision sera prise par le gouvernement pour savoir si dites ouvertures des postes frontières 24 heures sur 24 deviendront permanentes.


ATTENTION : restrictions du visa à l’arrivée pour le Laos

Beaucoup de voyageurs visitant la Thaïlande utilisent le Laos voisin pour prolonger leur séjour… en Thaïlande. Il suffit de quitter le territoire thaïlandais à l’un des postes frontières et de revenir en Thaïlande, muni d’un visa, ou pas (exemption).

La plupart des voyageurs obtient un visa au poste frontière laotien (visa on arrival coûtant 30 US$); c’est notamment le cas des ressortissants français, belges ou canadiens. Et bien cela ne sera plus possible à tous les postes frontières dès le 1er janvier 2020. L’information initiale venait du site web du ministère allemand des affaires étrangères, confirmée par la suite par les autres représentations diplomatiques. Aussi, les visas à l’arrivée ne seront émis que jusqu’au 31 décembre 2019 à Nam Ngeun (frontière avec la Thaïlande). Les postes de l’aéroport international de Savannakhet et de Nam Heugang (frontière avec la Thaïlande) fourniront le visa à l’arrivée jusqu’au 31 mars 2020. D’autres postes frontières (sur la frontière avec le Vietnam) sont touchés par cette mesure restrictive, neuf en tout6 (liste complète dans les notes de bas de page).

Cela ne signifie évidemment pas que la frontière du Laos sera fermée aux ressortissants en question ! Il s’agira pour ces derniers d’obtenir – au préalable – un visa en passant par les services consulaires des ambassades laotiennes ou alors, et c’est sans nul doute là le but des autorités laotiennes, par la procédure du visa électronique, le e-visa. Aucun impact pour les Suisses et les Luxembourgeois, seuls Européens qui peuvent entrer au Laos avec une exemption de visa de 15 jours, gratuite qui plus est7.

Lao eVisa est la plate-forme officielle en ligne permettant aux étrangers de demander un visa laotien avant d’arriver dans le pays.

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Vers un visa de 90 jours ?

L’Office du tourisme thaïlandais (TAT) a choisi Chiang Mai pour lancer son nouveau projet de maisons d’accueil, Home Lodge. Il s’agit de soutenir et de développer les communautés locales par l’accueil de voyageurs. Ces derniers pourront découvrir le mode de vie communautaire au contact de la population locale. 1 500 établissements devraient accueillir quelques 10 000 touristes étrangers. L’accent sera mis sur l’aspect pratique, la propreté et la sécurité des visiteurs, et surtout sur le respect de l’environnement. Ce sont les régions périphériques qui sont visées par ce projet.

C’est dans ce cadre que le ministre thaïlandais du Tourisme et des Sports était présent à un séminaire réunissant des acteurs du tourisme ici à Chiang Mai samedi dernier, le 14 décembre 2019. Parmi eux, Mlle Toto, gérante du Swiss-Lanna Lodge, notre partenaire. C’est dans ce cadre qu’a été évoquée la mise sur pied d’un visa touristique d’une durée de 90 jours. C’est dire que les autorités ont la volonté de proposer des solutions afin de favoriser le tourisme au Pays du Sourire.

Swiss-Lanna Lodge, une auberge francophone fort appréciée à Chiang Mai
Notre partenaire, le Swiss-Lanna Lodge, vous permet d’être au contact de la population locale. Ses conseils valent de l’or pour qui souhaite découvrir le mode de vie local.

Sources fiables en matière de visa

Pour conclure, on vous rappelle qu’en matière de visa, vous pouvez bien entendu glaner quelques informations ici et là. Mais il est essentiel de vous renseigner ensuite sur les seuls sites officiels sous peine de subir de tristes déconvenues.

Pour les visas thaïlandais, d’utiles informations vous sont données par exemple sur la version anglaise de Wikipédia ou encore (pour les citoyens français) par Siam Legal, un cabinet juridique. Autre source considérée souvent comme fiable : le forum anglophone ThaiVisa (qui porte bien son nom). Les retraités francophones ne jurent que par le groupe Facebook quasi éponyme, animé de main de maître par Jean-Louis, heureux retraité à Hua Hin : Retraité français en Thailande. Ils y trouvent une mine d’informations, notamment sur les visas. Mais nous ne sommes plus là dans le domaine des visas TR, ceux qui intéressent les touristes de passage.

Il faut savoir que c’est le ministère thaïlandais des Affaires étrangères qui a la haute main sur la délivrance des visas (cependant, les Bureaux de l’immigration dépendent, eux, de la police royale thaïlandaise et donc du ministère de l’Intérieur) ! On ne saurait que trop vous conseiller de consulter les informations en lien avec les visas sur son site web (c’est en anglais).

Le message est limpide ! © Trat Immigration

Dans un premier temps, vous pouvez aussi consulter les conseils des services consulaires royaux dans votre pays ou encore ceux de votre propre ambassade installée à Bangkok.

PAYSAmbassades royales
thaïlandaises
Affaires étrangères
FranceAmbassade en FranceFrance Diplomatie
BelgiqueAmbassade en BelgiqueDiplomatie Belgium
SuisseAmbassade en Suisse
Consulat à Genève
(infos en français)
Département fédéral des Affaires étrangères – DFAE
CanadaAmbassade au CanadaGouvernement du Canada

Et si d’aventure vous deviez vivre avec un compagnon ou une compagne de nationalité thaïlandaise, on vous renvoie à notre article Foin de visa ! Que vaut le passeport thaïlandais. Vous y découvrirez la liste des pays où un/e Thaïlandais/s peut se rendre sans démarche aucune. De même que la valeur de votre propre passeport – quelle que soit votre nationalité – au regard du Passport Index. Il semble bien encore lointain le jour où l’humanité pourra se déplacer sans toutes ces contraintes bureaucratiques…

Que vous traversiez la frontière avec un visa ou à travers une simple exemption de visa, soyez bienvenu(e) au Pays du Sourire. La question sera alors de savoir s’il faut visiter Chiang Mai lors de votre première venue en Thaïlande… 😏


1 Le pays devrait terminer l’année autour de 40 millions de visiteurs internationaux et table sur 42 millions de touristes en 2020 (Luc Citrinot, Bangkok).
2 Mastercard Global Destination Cities Index
3 AOT Air Transport Statistic
4 D’autres spécificités s’appliquent (comme une extension supplémentaire de 7 jours) mais cet article n’a pas vocation à être exhaustif.
5 Pas si nouvelle que cela puisqu’un lecteur attentif nous signale que le visa à double entrée existait déjà dans le passé. La subtilité du « re-entry permit » nous a été rappelée par un autre lecture, tout aussi attentif. Qu’ils soient tous deux remerciés ici.
6 Voici la liste complète des postes frontières laotiens touchés par les changements (sources : La France au Laos – Ambassade de France à Vientiane et France Diplomatie, pages consultées le 12.01.2020) :
– poste-frontière Nam Ngeun, Province de Sayaboury (Laos) – Houay Kon (Thaïlande), visa à l’arrivée seulement jusqu’au 30 décembre 2019 ;
– poste-frontière Nam Soy, Province de Houaphanh (Laos) – Na Meo (Vietnam), visa à l’arrivée seulement jusqu’au 30 décembre 2019 ;
– poste-frontière Pang Hok, Province de Phongsaly (Laos) – Taichang (Vietnam), visa à l’arrivée seulement jusqu’au 30 décembre 2019 ;
– poste-frontière Nam Heuang pont de l’amitié (Laos-Thaïlande), Province de Sayaboury, visa à l’arrivée seulement jusqu’au 30 mars 2020 ;
– poste-frontière aéroport international de Savannakhet, Province de Savannakhet, visa à l’arrivée seulement jusqu’au 30 mars 2020 ;
– poste-frontière Nonghaed, Province de Xiengkhouang (Laos) – Nam Kanh (Vietnam), visa à l’arrivée seulement jusqu’au 30 mars 2020 ;
– poste-frontière Nam Phao, Province de Borikhamxay (Laos) – Cau Treo (Vietnam), visa à l’arrivée seulement jusqu’au 29 juin 2020 ;
• poste-frontière Na Pao, Province de Khammouane (Laos) – Cha Lo (Vietnam), visa à l’arrivée seulement jusqu’au 29 juin 2020 ;
– poste-frontière Phoukeua, Province d’Attapeu (Laos) – Kontoum (Vietnam), visa à l’arrivée seulement jusqu’au 29 juin 2020.
7 Les ressortissants des pays pouvant bénéficier d’une exemption de visa laotien figurent sur le site du Département de l’Immigration du Laos; une liste publiée également par le ministère des Affaires étrangères du Laos.

Sources rédactionnelles :
Davantage de flexibilité pour les touristes en Thaïlande (aboutTravel)
Restrictions du visa à l’arrivée pour le Laos (aboutTravel)
Tourism Authority of Thailand to Launch the Home Lodge Project (Chiang Rai Times)

Image à la Une par Jacqueline Macou de Pixabay. Illustration « stop » par Clker-Free-Vector-Images de Pixabay.
Article composé le 29.12.2019 et mis à jour le 02.03.2020.


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Le musée des maisons traditionnelles du Lanna, un musée qui devient vivant !

Lanna Traditional House Museum. Voilà un site muséal qui, lors de notre premier passage il y a passablement d’années, nous a envoûtés. Et ce pour plusieurs raisons : que ce soit le calme qui règne dans ce grand parc parsemé d’anciennes maisons en bois et d’arbres majestueux, le thème du musée en lui-même ou encore la quasi absence de touristes. Peut-être qu’un des divers événements organisés là vous y conduira, à l’image de celui dont on vous parle aujourd’hui. Et si ce ne devait point être le cas, on vous conseille vivement cette visite l’année durant. Lisez notre article et vous saurez pourquoi, d’autant qu’on vous indique également quoi visiter alentour.

Et puisque le thème des anciennes maisons traditionnelles est abordé, on en profite pour vous donner nos meilleurs conseils : visiter des maisons historiques au cœur de Chiang Mai, découvrir le projet d’un artiste de Sanpatong qui change les mentalités des propriétaires de ces maisons, ou encore manger dans une bâtisse transformée en restaurant/musée.

Au menu de cet article :

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Le musée à proprement dit

Il s’agit donc d’un musée en plein air – un brin excentré, à l’ouest de la ville – où vous pourrez admirer d’anciennes maisons traditionnelles du Lanna, du nom de l’ancien royaume sis au nord de la Thaïlande. Vous avez là une douzaine de bâtisses en bois – des maisons d’habitation et des greniers à riz – représentatives de l’habitat du Nord.

En se promenant en Thaïlande, on ne peut que regretter la rapide et inéluctable disparition des anciennes maisons en bois. Une disparition plus criante encore dans les villes telles que Chiang Mai. Sans toutefois renier le confort qu’apportent les constructions modernes. C’est dire le plaisir à voir ici réunies des bâtisses, parfois fort anciennes, démontées puis remontées sur place, sous l’égide du Centre pour la promotion des Arts et de la Culture, une entité académique de l’Université de Chiang Mai (CMU).

Une fois déchaussé, vous pouvez entrer dans certaines des demeures et constater la sobriété de leur aménagement intérieur. Quelques explications sont données, tant en thaï qu’en langue anglaise. Il faut dire que le musée a vocation éducative et beaucoup d’écoliers et d’étudiants le visitent. Mais avouons qu’en matière de muséologie, l’aspect didactique pourrait être notablement amélioré.

On vous présente les maisons dans le détail en fin d’article. De notre point de vue, la visite vaut le détour. Coup d’œil en vidéo :

INFOS PRATIQUES
Musée des maisons traditionnelles du Lanna (Lanna Traditional House Museum en anglais, พิพิธภัณฑ์เรือนโบราณล้านนา en thaï).
Ouvert du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30, les samedis et dimanches, de 9h à 16h30. Fermé les jours fériés.
L’entrée, qui se situe sur la route du Canal, coûte THB 20.- (THB 10.- pour les étudiants, gratuit pour les enfants de moins de 10 ans).
Site web, page Facebook, avis TripAdvisor, emplacement


Living Museum – Un musée vivant

Abrité par de magnifiques arbres séculaires, l’ensemble du site s’anime de manière fort originale au début de la saison « hivernale ». Depuis plusieurs années maintenant, le musée des maisons traditionnelles Lanna se transforme en musée vivant plusieurs jours durant.

Qu’est-ce qu’un musée vivant ?
Un musée vivant ou un musée d’histoire vivante est un musée qui recrée les paramètres historiques pour reproduire les périodes passées. L’objectif des musées d’histoire vivante est de fournir aux visiteurs une interprétation pratique du passé. Ils donnent vie à l’histoire en imitant au maximum les conditions d’un environnement naturel, d’une période historique ou d’une culture.

Source : Ripleybelieves.com ®

La riche culture du Lanna se donne ainsi à voir ! Un événement qui vous permet de découvrir l’ancienne sagesse et l’artisanat de la région. Vous y rencontrerez ses meilleurs représentants, les artisans. Divers ateliers et démonstrations sont au programme; belle occasion par exemple d’admirer le tissage du coton sur d’anciens métiers, de découvrir l’utilisation d’instruments typiques ou encore de goûter aux mets d’une cuisine traditionnelle. Digne reconstitution du mode de vie d’antan et des savoirs anciens du Lanna. Y participent bien souvent les Tai Lüe, membres de la minorité ethnique des Dai.

Voici les divers ateliers organisés durant cette édition 2019 :

  • Station 1 : création de lanternes tai yai
  • Station 2 : fabrication de lampions en argile (phang pratheep)
  • Station 3 : vannerie (en utilisant des feuilles de bananier)
  • Station 4 : cuisine du riz gluant au sésame
  • Station 5 : fabrication de tuiles en terre cuite
  • Station 6 : initiation à l’écriture Lanna
  • Station 7 : architecture et croquis (maisons Lanna)
  • Station 8 : orchidées locales
  • Station 9 : variétés locales de riz
  • Station 10 : brocart de soie tissé et guirlande nouée à la main
  • Station 11 : laque

Vous retrouvez plusieurs de ces produits artisanaux durant les fêtes et festivals organisés à Chiang Mai, par exemple les lanternes et les lampions qui éclairent la féerique Fête des Lumières (le Loi Krathong).

Qui sait si ces clichés de l’édition 2017 vous donneront envie d’effectuer le déplacement…

INFOS PRATIQUES
Culture vivante et mode de vie
(en anglais : Living Culture & Way of Life, en thaï : แอ่วเฮือน เยือนผญา)
Du 27 au 29 novembre 2019, de 9h à 17h
Événement Facebook, page Facebook du Centre pour la promotion des Arts et de la Culture, emplacement


Un site régulièrement animé

L’endroit est habituellement paisible – mort diront les mauvaises langues – et c’est un euphémisme. Mais d’éclectiques événements se déroulent régulièrement dans ce bel écrin. Il s’agit parfois de colloques universitaires – souvent liés à la riche culture du Lanna – qui n’attirent que les érudits. Telle cette conférence sur un ancien rituel, Salak Yom, une très ancienne cérémonie d’acquisition de mérites (où les pratiquants offrent des habits aux défunts), un rituel qui donne lieu à l’un des plus beaux festivals de Lamphun, la province voisine. Ou ce séminaire sur l’utilisation de la technologie numérique en anthropologie.

En 2019 a été lancé un projet de Conservation de l’architecture traditionnelle du Lanna à Chiang Mai. Projet qui inclut bien entendu ce site muséal et qui a reçu le soutien de l’ambassade des États-Unis en Thaïlande. Une page Facebook rend régulièrement compte des avancées de ce projet.

Tout au cours de l’an, de nombreux et intéressants ateliers sont organisés sur place. Ainsi de celui-ci permettant de réaliser des bougies de divers types, dont des bougies traditionnelles du Lanna (détails et ambiance). C’est dans une ambiance toujours détendue que s’acquièrent ces nouvelles connaissances.

Quelques manifestations populaires sont aussi organisées sur le site du musée. Comme par exemple, en 2014, un Festival international de marionnettes ou, l’année dernière, le Water Festival dans le cadre de Nouvel An thaïlandais (le fameux Songkran). Le site a vu défiler les meilleurs artistes du folklore Lanna (il s’agissait d’une cérémonie rituelle traditionnelle dont nous devrions vous reparler un jour). Dernier événement d’importance, le Chiang Mai City of Crafts and Folk Art 2020, une Foire de l’Artisanat dans le cadre d’une manifestation d’envergure internationale, le Chiang Mai Design Week, un rendez-vous annuel qui prend peu à peu ses lettres de noblesses.

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Aux alentours du musée

Le musée en plein air se situe sur une parcelle où a été créé le Centre d’Art de l’Université de Chiang Mai (CMU, หอนิทรรศการศิลปวัฒนธรรม มหาวิทยาลัยเชียงใหม่), une adresse incontournable pour tout amateur d’art. Terreau artistique s’il en est, fort animé toute l’année comme en témoignent les nombreux événements que nous ne manquons pas de promouvoir sur notre page Facebook.

À l’ouest, au bout de la route Suthep (il s’agit de l’ancienne route menant à la montagne éponyme, construite sous l’impulsion de Khruba Siwichai, un saint homme très vénéré), vous trouverez un autre « musée vivant », encore moins connu que le musée des maisons traditionnelles : le Roitawarabarn Baandhawalai (ou Musée Ganesh, ร้อยทวารบาล บ้านเทวาลัย), la Propriété des Dieux et des Déesses comme l’appelle l’érudit Jean de la Mainate. C’est là une visite que nous conseillons vivement. On peut y voir de jeunes artistes à l’œuvre : peinture, sculpture sur bois et sculpture sur verre. Le propriétaire affirme que c’est là que se trouve le plus grand Ganesh en bois du royaume… Non loin, un peu plus haut que l’entrée no 2 du zoo de Chiang Mai, vous trouverez le point de départ du Sentier des moines, Monk Trail en anglais. Une magnifique balade d’une demi-heure qui vous mènera vers ce qui est un des temples marquant le plus les visiteurs de Chiang Mai, le Wat Palad (วัดผาลาด (สกทาคามี)). Un temple des moines de la forêt, une tradition thaïlandaise du bouddhisme Theravada. Les plus valeureux grimperont plus haut encore, vers le temple le plus vénéré du nord thaïlandais, le Wat Phrathat Doi Suthep (วัดพระธาตุดอยสุเทพราชวรวิหาร). Notez que notre partenaire, le Swiss-Lanna Tour, organise un circuit qui vous permet de visiter tant le Wat Palad que la Propriété des Dieux et des Déesses, avec, en point d’orgue, l’aumône matutinale aux moines du Wat Phra That Doi Suthep. Cela à l’écart du tourisme de masse, accompagné par un ancien moine bouddhiste, Khun Wet. Tous les détails de ce circuit hors du commun sur leur site web : Doi Suthep matutinal – Offrandes aux moines.

Non loin du musée des maisons traditionnelles du Lanna, de l’autre côté de la route du Canal, n’hésitez pas à faire une pause-café au Royal Project Shop (ร้านโครงการหลวง). Occasion de vous reposer dans un cadre agréable mais aussi de découvrir les produits de cette fondation créée par feu le roi Bhumibol le Grand, une fondation qui vient en aide aux membres des diverses minorités ethniques. Nous lui avons d’ailleurs consacré un article complet à l’occasion de la Royal Project Fair annuelle. Sans oublier que vous vous trouvez là au sud de Nimmanhaemin, le quartier branché de Chiang Mai. Un quartier qui vous permet de découvrir le foisonnement artistique et culturel de la Rose du Nord.


Voir d’anciennes bâtisses en bois au cœur de Chiang Mai

On vous le disait en guise d’entame, Chiang Mai voit désespérément disparaître peu à peu ses maisons traditionnelles en bois. Hélas, trois fois hélas, la préservation du patrimoine n’est pas la priorité des instances dirigeantes. Espérons que la volonté des autorités d’inscrire la ville au Patrimoine mondial de l’UNESCO infléchisse ce triste état de fait.

© HOP – House of photography

Les amateurs de maisons anciennes pourront cependant trouver plusieurs perles architecturales où le bois règne en maître. Voici quelques propositions de visites en commençant par une chouette maison repeinte en bleu, la Maison de la Photographie (หอภาพถ่ายล้านนา, Chiang Mai House of Photography), non loin de la place des Trois Rois. Vous pourrez non seulement visiter la maison à l’étage (en vous déchaussant) – y sont régulièrement organisées d’intéressantes expositions photographiques où l’entrée est gratuite – mais également consulter la librairie digitale au rez-de-chaussée (site web et page Facebook).

Khum Chao Burirat où a été créé le Centre d’architecture du Lanna

Autre adresse incontournable pour tout amateur de maisons traditionnelles, le Centre d’architecture du Lanna qu’anime la Faculté d’architecture de l’Université de Chiang Mai (CMU). Constituée de briques et de bois, c’est une demeure de deux étages datant de la fin du XIXe siècle. Elle allie le style occidental (la structure du rez-de-chaussée) et l’architecture lanna (la partie en bois à l’étage), fruit de l’arrivée des missionnaires et marchands occidentaux. En langue locale, khum (คุ้ม) s’utilisait pour désigner un manoir ou une maison appartenant à des membres de la famille royale du Lanna. Khum Chao Burirat (Maha Intra) était donc la résidence d’un dirigeant de l’époque, Chao Burirat. C’est l’un des rares khum anciens qui subsistent à Chiang Mai. Acheté en 1917 par Mme Thipayamonthon, ses héritiers ont cédé le bâtiment à la CMU en 2001 afin d’honorer leurs ancêtres.

La maison, entourée d’un petit parc au cœur de la Cité fortifiée (« le carré »), est visitable, pieds nus; vous y verrez des maquettes de maisons traditionnelles du Nord avec la mise en perspective de ce qui fait leur singularité. Et, une fois à l’étage, vous n’oublierez pas de jeter un œil depuis la terrasse sur le chedi du Wat Chedi Luang.

Centre d’architecture du Lanna (Lanna Architecture Center, ศูนย์สถาปัตยกรรมล้านนา คุ้มเจ้าบุรีรัตน์ (เจ้าน้อยมหาอินทร์ ณ เชียงใหม่)), appelé également le Musée Khum : site web, page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement. Hors événements particuliers (tels que la Chiang Mai Design Week où l’on visite gratuitement), l’entrée est payante : THB 120.-/personne (et seulement THB 60.- pour les Thaïlandais), THB 20.- pour les éditants et seniors de plus de 60 ans (THB 10.- pour les Thaïlandais), gratuit pour les enfants jusqu’à 7 ans, les moines, les novices et les personnes handicapées. Le centre est ouvert de 9h à 17h (sauf le dimanche où il ouvre de 13h à 20h et le lundi où il est fermé).


Le Old Cultural Center (ศูนย์วัฒนธรรมเชียงใหม่) défend lui aussi la culture du Lanna en organisant notamment ses fameux dîners khantoke (repas traditionnel du nord à même le sol, servi sur un khantok et animé par des danses traditionnelles). Une animation originale organisée dans une vieille demeure semblable aux caravansérails. Vous pouvez visiter là une ancienne maison en bois de teck, Saw Hong, transformée en musée. Il s’agit d’un des trois styles de maisons Lanna, facilement reconnaissable aux deux pièces de bois sculptées s’entrecroisant au haut du toit (site web et page Facebook).

Plus à l’est, en bordure de la rivière Ping, rive droite, vous tomberez sans doute sous le charme de l’Ancient House (บ้านโบราณเชียงใหม่), transformée bien tristement en centre commercial open air par son riche propriétaire. Ban Bolan, c’est le nom de la maison, est une belle demeure qui revendique plus de 150 ans d’âge puisque construite en 1867. D’architecture birmano-thaïlandaise, elle est le fruit du commerce du bois qui utilisait jadis la rivière pour son transport, aidé par les éléphants. Un précieux héritage de l’histoire locale qui mérite d’être conservé. Reste en suspens l’usage idéal à en faire2 (page Facebook)…

Une maison en teck de plus de 150 ans. À quelques dizaines de mètres au nord, en retrait de la route Charoen Prathet, au pie du grand hôtel Diamond Riverside (ici), a été construite Baan Huen Luang. Une belle bâtisse qui date de l’année bouddhiste thaïlandaise 2409, soit 1866 de notre ère. C’est là aussi une maison chargée d’histoire, construite par le vice-capitaine Pacha Luang Yona Kanphichit, un négociant en bois venu de Birmanie voisine. Les riches Birmans ont contribué à la construction de routes et de ponts, en restaurant également d’innombrables temples (tel le Wat Upakut tout proche). Mongbpanyo – c’est là un des nombreux noms du propriétaire (autrefois, le nom de panyo en langue birmane signifiait fleur, plus précisément orchidées en fleur) – Mongbpanyo donc, a eu droit à une crémation royale, ayant rendu service à la dynastie Chakri (du roi Rama V au roi Rama VII).

Luang Yona Kanphichit est aussi celui qui a construit la première imprimerie de Chiang Mai, de même que le premier crématorium. Appartenant de nos jours à une riche famille de Bangkok, cette bâtisse a peine à trouver un exploitant sur le long terme (en dernier lieu, c’est un salon de massage qui y était installé).

Presque en face de l’Ancient House précédemment évoquée, de l’autre côté de la rivière, autre témoignage historique qui ne bénéficie hélas pas des mêmes ressources financières, Sriprakard (ศรีประกาศ). C’était l’un des premiers hôtels de Chiang Mai, tout en bois donc. Ses héritiers, sans le sou, essaient tant bien que mal de préserver l’endroit en y organisant régulièrement des événements originaux (page Facebook).

En longeant la rivière vers le sud, vous attend un restaurant qui sert sa clientèle depuis fort longtemps, l’Antique House (Huan Boran, เฮือนโบราณบ้านฮิมปิง). Si la cuisine typiquement thaïlandaise ne vous convainc pas, sirotez donc un verre au bord de la rivière, une fois entré dans cette maison en bois au décor original (page Facebook). Attention : le tout est en cours de rénovation (dès mars 2020) et il semble bien que l’ancienne maison sera détruite… Plus au sud encore, le long de la très belle route Chiang Mai-Lamphun, perdu dans la campagne, le Wiang Kum Kam (เวียงกุมกาม) est un site historique qui vous permettra d’admirer là aussi de belles demeures en bois dont la superbe Lanna Rice Barn, transformée en restaurant. La « vieille ville » de Chiang Mai, c’est bien ici et pas ailleurs !

On termine cette brève énumération en vous rappelant que vous pouviez dormir dans une authentique maison traditionnelle du Lanna. Notre ancien partenaire, le Swiss-Lanna Lodge ici à Chiang Mai, vous proposait ses chambres aménagées dans une ancienne demeure en bois rénovée. Vous pouviez bénéficier là d’un hébergement typique du Lanna et du chaleureux accueil qui caractérise les gens du Nord. Sawat dee jao ! Hélas, la crise du Covid-19 est passée par là et ce lodge n’existe plus 😒

Indépendamment des conseils que l’on vous donne, on vous enjoint vivement de vous abandonner à la grâce de l’inattendu : en vous promenant, vous découvrirez sans nul doute d’autres demeures en bois habitées par l’âme du lieu…


Chronique des maisons traditionnelles de Sanpatong4

Vivant depuis plusieurs années dans la Rose du Nord, nous ne pouvons que déplorer la lente mais inexorable disparition des anciennes maisons traditionnelles en bois. Elles sont peu à peu détruites au profit de constructions modernes (plus confortables, il est vrai). La préservation du patrimoine architectural n’est pas la priorité du gouvernement, à quelques exceptions près (on pense ici au Centre d’Arts et de Culture de la ville, sis sur la place des Trois Rois, brillamment rénové en 2019). Constat dramatique s’il en est.

Imaginez alors notre joie lorsque nous avons eu vent du projet mis sur pied par Roongroj Paimyossak, un artiste, militant et chef de village à la retraite : il a passé deux ans à répertorier des vieilles maisons en teck du district où il est né, Sanpatong ! « Quand j’étais petit garçon et que je grandissais dans mon village de Sanpatong, je me souviens d’avoir vu de vieilles maisons démontées et vendues pour du bois et d’avoir eu l’impression qu’une partie de moi-même était démolie, que de petits morceaux de moi étaient emportés », a-t-il déclaré.

Roongroj Paimyossak © Facebook

« Artiste, j’ai obtenu mon diplôme en beaux-arts. De retour dans mon village, j’en suis devenu le chef, un chef de village très controversé pendant environ cinq ans, m’attirant toutes sortes d’ennuis avec le statu quo », dit-il en riant. Mais voir disparaître maison après maison dans sa ville natale bien-aimée, pour être ensuite transformée en hôtel-boutique ou en café branché en ville, c’était un coup dur et il n’y avait pas de quoi rire, ajoute-t-il.

Il y a deux ans, de son propre chef, il a commencé à visiter les 120 villages du district de Sanpatong, à la recherche de vieilles maisons. « C’est un projet d’art communautaire que je me suis senti obligé de réaliser », poursuit-il. « J’ai pris mon appareil photo, mon bloc-notes et mon enregistreur et j’ai commencé à parler aux propriétaires de maisons. Ce que j’ai appris, c’est que beaucoup de ces maisons, qui étaient traditionnellement très importantes pour les gens, font aujourd’hui l’objet d’une lutte d’héritage entre eux. Alors que traditionnellement les familles vivaient pendant des générations dans une maison, organisant même des cérémonies annuelles où les familles se réunissaient pour honorer les ancêtres qui avaient construit la maison, aujourd’hui les descendants se disputent souvent leur maison, décidant parfois de la vendre et de partager l’argent. C’est une honte criante ».

Roongroj a commencé à parler aux propriétaires, à faire des croquis de leurs maisons, à filmer leurs interviews, à écouter leurs histoires et à photographier leur maisons. C’était un travail lent et difficile. « Mais j’ai constaté qu’en montrant de l’intérêt, les villageois voyaient voir leur propres maisons avec des yeux nouveaux. Ils ont commencé à en apprécier la valeur. C’était mon objectif. Je veux que les gens retournent chez eux, qu’ils vivent dans leur maisons ancestrales. Alors je m’assois et j’écoute leurs histoires. Et en la racontant, ils se souviennent alors de son importance. »

Le projet de Roongroj a pris de l’ampleur, attirant l’attention. Il travaille maintenant avec la Siam Society, ainsi qu’avec la faculté d’architecture de l’université de Chiang Mai (CMU). Il a depuis élargi son projet pour inclure d’autres régions, Mae Wang, Lamphun et Hang Dong.

« Mon souhait est que les familles rentrent fièrement chez elles. Nous pourrons alors aller dire aux propriétaires de cafés et d’hôtels-boutiques branchés que s’ils veulent la maison, au lieu de la démonter, ils peuvent en construire sur la base d’un modèle que nous pourrons établir. Il y a aussi des orfèvres et des sculpteurs sur bois, des gens qui étaient autrefois très admirés pour leurs compétences, mais qui ne sont plus que des travailleurs journaliers. Nous pouvons alors leur donner plus d’emplois et les aider à reproduire ces maisons pour le marché moderne. Il y a un réel potentiel ».

« Au départ, mon but était d’attirer l’attention des descendants sur la valeur patrimoniale des bâtisses. Je pense que nous sommes maintenant sur quelque chose de plus grand, quelque chose qui peut servir de modèle aux communautés de toute la Thaïlande pour aider à préserver et à rendre pertinent ce qui a été longtemps négligé et ignoré. Ce ne sont pas des objets. Ils ont une signification, un héritage et une histoire. Nous sommes bizarres : quand nous voyons que d’autres personnes voient une valeur, nous commençons à voir une valeur ».

« Sanpatong est particulièrement intéressant, je crois, parce que nous avons traditionnellement eu jusqu’à huit groupes ethniques vivant ici en harmonie. Leurs influences sont visibles dans l’architecture, qu’elle soit Lawa (ou Lua), Yong, Muang, chinoise ou même indienne ».

« Tous ces morceaux de moi que j’avais l’impression d’avoir perdus à chaque fois que, jeune garçon, je voyais une maison en train d’être démantelée, ont recommencé à être réparés. Tous les morceaux de ma vie reviennent, j’ai l’impression d’être reconstitué ».

Fruit de ce long travail, un livre présentant 101 maisons historiques de Sanpatong a déjà été publié (hélas qu’en thaï pour l’heure).

L’écrivain et collectionneuse d’art Janine Yasovant, installée à Chiang Mai, vous parle plus en détail de cet artiste sur Scene4 (c’est en anglais) : Art is the gentle force to connect things together.

L’artiste Roongroj Paimyossak (รุ่งโรจน์ เปี่ยมยศศักดิ์) : sa page Facebook
La Galerie d’Art de Sanpatong (หอศิลป์สันป่าตอง) : son emplacement et sa page Facebook (elle est généralement ouverte de 9h à 16h).


La maison Gen Kun, à Ban Pa Tan

Il est d’heureuses reconversions et celle-ci en fait partie. Les propriétaires d’une ancienne bâtisse en bois plus qu’octogénaire, Heuan Gen Kun, l’ont reconvertie : l’ancienne maison familiale est devenue un café-restaurant et, en même temps, un musée vivant. Ainsi, sur place, vous pourrez non seulement y manger une cuisine typique du nord mais également visiter la demeure, vous prendre en photo en habits d’époque ou encore participer à des ateliers, comme par exemple l’élaboration du célèbre muak kalo (หมวกกะโล่), chapeau de type colonial datant de l’époque Rama V.

Heuan Gen Kun (เฮือนเจ้นขุน) se trouve à Ban Pa Tan (San Kamphaeng), à 30 minutes de route à l’est de Chiang Mai, ici. Et c’est ouvert tous les jours de 10h à 19h. Voici leur page Facebook.

La chaîne de TV locale WeTV a consacré un reportage à ce lieu, de même que quelques photos, un reportage qu’on vous offre ci-dessous :


Trois livres indispensables

Oui, indispensables ouvrages, pour qui se passionne pour l’architecture des maisons du nord thaïlandais s’entend. Le premier, complément incontournable à toute visite du musée des maisons traditionnelles du Lanna, a été publié en 2014 par le Centre pour la promotion des Arts et de la Culture, l’entité académique qui gère le musée. Lanna House and Way of Life a été écrit par Thapanee Kruaraya (et traduit en anglais par Somporn Varnado).

Après une brève introduction sur le peuple du Lanna, sa religion, sa culture et sa cuisine, on entre dans le vif du sujet avec les caractéristiques des maisons traditionnelles du Lanna. Suit la présentation des maisons telle que reproduite ci-dessous. Un livre très instructif avec moult photos, explications, plans et dessins. Vous devriez pouvoir le trouver et l’acquérir au musée même.

Plus récent, édité par deux facultés de l’Université de Chiang Mai (CMU), la faculté d’architecture et celle des beaux-arts, Architecture of Lanna commémore le 720e anniversaire de la ville de Chiang Mai. Ne l’ayant point feuilleté, on ne peut vous en dire plus.

Dernier livre de référence, Architecture of Thailand: A Guide to Tradition and Contemporary Forms, par Brian Mertens et le même auteur thaïlandais que l’ouvrage précédent. C’est là un beau livre qui embrasse un thème plus vaste, celui de l’architecture siamoise dans son ensemble. Toutes les caractéristiques importantes de la culture thaïlandaise qui en façonne son habitat sont ici évoquées : ses racines agraires, sa religion et sa monarchie, son riche mélange d’influences étrangères sont incarnées dans les bâtiments. Par conséquent, ce livre met également en lumière la tradition et l’histoire thaïlandaises. Un texte vivant et des centaines de photographies et d’illustrations explorent l’architecture des maisons indigènes de Thaïlande, de la modeste mais charmante hutte de campagne tissée de bambou au splendide manoir en teck construit sur pilotis. L’architecture religieuse n’est pas oubliée. Les variations stylistiques régionales sont également présentées. Des chapitres sont consacrés au Grand Palais, aux éléments et à l’ornementation des palais et des temples, ainsi qu’à l’architecture façonnée par les immigrants et par la tradition étrangère. Certains sujets sont peu traités ailleurs : l’architecture islamique de la Thaïlande, les shophouses, le jardin de bonsaïs de style siamois, les murs et les portes de la cour, de même que les ornements tels que la mosaïque de verre. Pour amateur éclairé (ou alors pour le devenir). Vous pouvez acquérir l’ouvrage, en anglais, chez votre libraire préféré ou encore sur Amazon.


Les maisons du musée en détail

Comme promis, voici la présentation détaillée des maisons exposées au musée des maisons traditionnelles du Lanna1.

Maison coloniale Heuan Lung Que

Heuan Lung Que est une maison de style colonial, construite en 1922. C’est un des premiers exemples de ce type de maison à cette époque. Les maisons de style colonial à Chiang Mai ont d’abord été construites par des étrangers travaillant avec des sociétés de commerce ou d’exploitation forestière en Thaïlande et en Birmanie. Parmi les premières adaptations, citons la véranda couverte et les grandes portes et fenêtres pour une meilleure ventilation. Ce style est devenu populaire plus tard parmi les aristocrates et les nobles.

Située à l’entrée du site, le plan de cette maison est de forme rectangulaire. L’entrée de la maison se trouve au centre du bâtiment. La première pièce à l’entrée de la maison est un grand hall avec une cheminée sur un côté. L’escalier qui mène au premier étage se trouve également dans ce hall, ce qui est peu fréquent dans les maisons de style traditionnel du Lanna. Le plafond du rez-de-chaussée est relativement haut pour faciliter la ventilation. Le plafond du premier étage n’est pas aussi haut et donne accès au toit. La véranda est entièrement couverte, ce qui permet de l’utiliser pendant la journée et d’éloigner la pluie et le soleil du compartiment principal.

Contexte historique. Le propriétaire de la maison était M. Arthur Lionel Queripel, un commerçant britannique travaillant pour la Bombay-Burma Trading Company. La maison a été construite en 1922 par un architecte birman du nom de Mong Chan. La Thaïlande a été occupée par les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale, de l’invasion de 1941 jusqu’en 1945, période pendant laquelle M. Queripel et sa femme Dokchan ont été contraints de quitter la maison. Après le décès de son proprétaire en 1946 à Bangkok, la famille Queripel est retournée vivre dans la maison jusqu’à ce qu’elle soit expropriée par le gouvernement, faisant partie intégrante de l’Université de Chiang Mai (CMU) en 1963. Détails de cette maison.


Maison des habitants de la ville de Chiang Mai – Heaun Phaya Pong Lang Ka

Heaun Phaya Pong Lang Ka est un excellent exemple de maison appartenant à une famille de haut statut social. Le style de la maison entourée d’eau, que l’on trouve typiquement en ville de Chiang Mai, ressemble aux anciennes maisons traditionnelles kalae.

La maison a été construite en hauteur et se compose de deux compartiments, chacun avec son propre toit et ses pignons, mais partageant la même plateforme. Une gouttière en bois faite d’une seule longueur de rondins passe entre les deux toits de tuiles. Le plus grand compartiment est le lieu de couchage, tandis que le plus petit sert de cuisine. Une grande véranda à l’avant de la maison est reliée à la terrasse. On suppose que le mur en bois de la maison a été construit plus tard pour séparer les chambres et la véranda.

Comme pour une maison kalae, sa construction est composée de piliers et de poutres pour en supporter le poids. La structure du toit est la même que dans une maison kalae mais il n’y a pas de kalae (un morceau de bois sculpté qui s’étend du haut des pignons). Aucun ham-yon n’a été trouvé comme linteau sculpté sur les portes des chambres à coucher. Les fenêtres sont assez peu nombreuses, mais il y a des panneaux coulissants à de nombreux endroits qui assurent une ventilation supplémentaire.

Contexte historique. Heaun Phaya Pong Lang Ka a été construite à l’origine dans la ville de Chiang Mai, entourée d’eau, en 1896, l’année même où la ville de Chiang Mai célébrait son 600e anniversaire, par Phaya Pong Lang Ka et sa femme Kham Moon. Les descendants de Phaya Pong Lang Ka, la famille Waneesorn, ont fait don de la maison à l’université de Chiang Mai en 2004. Son déménagement a été soutenu par la Fondation Chumbhot-Pantip. Détails de cette maison (avec une vidéo).

La maison kalae (en thaï : เรือนกาแล) est un style architectural du nord de la Thaïlande, une région qui s’appelait autrefois le Lan Na. La maison est composée de deux compartiments partageant la même plateforme. Elle doit son nom aux sculptures décoratives en bois qui dépassent du sommet des pignons, caractéristiques propres aux maisons traditionnelles du nord thaïlandais. C’est là une combinaison des résidences traditionnelles des groupes ethniques Lanna, Tai Lue, Tai Khoen et Tai Yong. Les influences de ces peuples rendent les maisons diverses en termes de style, de plan, de décoration, de fonctions et des éléments mêmes de la maison.
Le mot kalae a la même racine que le mot ka-lang, qui signifie un croisement ou un chevauchement. Kalae fait référence à la crémaillère en bois sculpté fixée aux pignons de la maison. La crémaillère en bois est prolongée pour former un V au sommet de la planche faîtière. La crémaillère allongée mesure 0,5 mètre de long. Les kalae sont remarquables pour leurs gravures, le point central. Les deux côtés du support de gravure sont généralement des oiseaux. Cependant, d’autres motifs peuvent être gravés. Le kalae était le cadre conçu pour maintenir le toit ensemble car le toit était autrefois construit à partir de feuilles de bananier. Plus tard, lorsque le matériau de construction s’est transformé en tuiles d’argile, le kalae est devenu un élément décoratif.
Les maisons kalae indiquent le statut du propriétaire et symbolisent sa fortune. À chaque partie de la maison ses fonctions.
Plusieurs générations partageaient le même toit. Le quotidien des Thaïlandais du nord est souvent basé sur des croyances superstitieuses. Il en va de même pour leurs constructions, dépendant également du climat, de la direction du vent, des matériaux disponibles localement.
L’orientation de la maison est calculée en fonction du soleil, le fronton du toit étant toujours orienté vers le sud ou le nord. Ces maisons ne sont plus aussi courantes qu’autrefois, des constructions plus modernes ayant fait leur apparition.

Vous en saurez plus grâce à Wikipédia (en anglais), source de ces indications
Maison kalae – Heaun Oui Paad

Heaun Oui Paad. Les maisons kalae ont souvent des compartiments jumeaux. Les faîtages parallèles sont généralement orientés selon l’axe nord-sud. Les extrémités des deux toits sont reliées par une gouttière en bois.

Les deux compartiments partagent généralement la même plate-forme qui s’étend de l’avant de la maison à l’arrière. Le plus grand compartiment est la zone de couchage, tandis que le plus petit est destiné à la cuisine. La salle de bain est généralement construite à l’écart de la maison. La véranda avant sert d’espace de travail et de repos pendant la journée. La nuit, elle est utilisée par tous les hommes du ménage comme lieu de couchage. Cette véranda avant comporte une petite cloison, qui est le prolongement du mur en bois de la chambre à coucher, appelée fha lap nang. Cette cloison est destinée à préserver l’intimité des jeunes filles qui travaillent dans la véranda pendant la journée.

En montant l’escalier de l’avant de la maison, la première véranda qui est séparée de la véranda principale est appelée shan hom. On trouve souvent sur cette véranda une petite étagère en bois pour l’eau potable dans un bocal en terre cuite. De nombreuses maisons ont également un stand d’eau potable similaire près de la porte d’entrée, offrant de l’eau potable aux voyageurs et aux gens de passage.

Il n’y a pas de plafond sous le toit, de sorte que la chaleur se disperse rapidement à partir de la zone de service. À ce niveau du plafond, une étagère en bois ou en bambou appelée kwan offre un espace de rangement supplémentaire. Au sommet des échasses se trouvent les kua yan, des supports qui aident à renforcer la structure du toit et servent également de point d’appui pour les travaux sur les tuiles. Le mur de la zone de couchage qui s’étend jusqu’au toit est appelé hnab toen. Au-dessus de la porte de la chambre à coucher, il y a un linteau décoratif remarquable appelé hum yon. Un poteau situé à côté de l’escalier d’entrée s’appelle sao laeng mah, l’endroit habituel pour attacher les chiens qui gardent la maison.

Cette maison Kalae est construite à partir de poteaux et de poutres en teck. Les six paires de poteaux ont été lattées en forme octogonale. Ces poteaux supportent le poids de toute la maison. Les quatre murs s’inclinent vers l’extérieur au lieu de se redresser, afin d’augmenter l’espace pour les étagères à l’intérieur de la pièce. La caractéristique la plus remarquable d’une maison kalae est la présence de sculptures décoratives en bois ou kalae au sommet des pignons.

Contexte historique. Comme son nom l’indique, cette maison kalae appartenait autrefois à Oui Paad (grand-mère Paad), habitant Chomtong, au sud de Chiang Mai. On estime l’âge de la demeure a environ 80 ans. Entièrement en bois et d’une dimension de 7 mètres sur 12, la maison est considérée comme assez compacte. Cependant, la maison est surélevée de 48 pilotis, ce qui est un nombre inhabituellement élevé de pilotis pour une maison de cette taille. En décembre 2011, cette maison était considérée comme étant en bon état en raison des travaux de réparation continus depuis qu’elle a été transférée au Centre pour la promotion des arts et de la culture en 1993. Détails de cette maison (avec une vidéo).

Maison kalae – Heaun Phaya Wong

Heaun Phaya Wong. Cette autre maison kalae est composée de deux compartiments principaux qui partagent la même plate-forme. Chaque compartiment a des toits à pignon séparés. Entre les deux toits à pignon, il y a une gouttière en bois ou hang lin. Le couloir de transition sous cette gouttière est appelé hom lin. Les deux compartiments servaient de dortoirs à la famille élargie de Phaya Wong. Il y a un petit compartiment séparé à l’arrière pour la cuisine. La salle de bain a été construite à l’écart de la maison. La véranda couverte à l’avant, ou toen, est dotée d’une cloison en bois qui part du mur, appelée fah lab nang, pour donner un peu d’intimité aux femmes qui l’occupent pendant la journée. Elle a été très bien construite et n’a pratiquement pas été clouée. L’espace sous le pignon est haut sans plafond sous la structure du toit. Ceci afin de faciliter la circulation de l’air à travers le toit. Au lieu d’un plafond, il y a une étagère en bois ou un kwan pour stocker des objets tels que des nam ton (récipients d’eau en terre cuite). Au niveau du plafond, il y a également un kua yan pour donner des points d’appui lors de la réparation du toit.

La zone de couchage est séparée de la véranda avant par un mur continu allant du sol à la pointe du pignon appelé nab toen. Les portes des chambres peuvent être verrouillées de l’intérieur par un loquet appelé saew. Au-dessus de la porte de la chambre à coucher, il y a un linteau décoratif remarquable appelé hum yon. Sous la porte, il y a un seuil en bois, ou khom tu.

Le plancher est constitué d’une bande de planches larges et épaisses appelée pan tong. Ces planches, qui sont soutenues par un poteau à mi-portée appelé sao pok, aident à stabiliser la structure du plancher. Comme elles sont distinctes des planches normales, elles servent également de chemin solide pour marcher pendant la nuit car elles font moins de bruit. Le système de poteaux et de poutres de cette maison kalae est construit en bois de teck. Les poteaux ont été taillés en forme octogonale. Chaque compartiment principal et la terrasse avant utilisaient six paires de poteaux – à l’exception des poteaux du milieu. Les poteaux de soutien des murs sont traversés par des poutres appelées waeng qui soutiennent les solives qui, à leur tour, soutiennent les planches de bois. Sur les pignons avant et arrière, il y a des poteaux au milieu du pignon qui supportent la poutre supérieure appelée pae jong. Au sommet des poteaux qui ne supportent pas les pignons, on trouve des tang yo (chevrons du pignon supportant un système de tuiles).

L’angle du toit est d’environ 45 degrés pour permettre l’évacuation rapide des eaux de pluie. Le bord prolongé du toit est soutenu au niveau des poteaux par un solide yang kam. Sous les murs avant et arrière des pignons, il y a des ngab, des toits allongés pour protéger l’avant et l’arrière de la maison contre la pluie et le soleil. Le mur pignon est normalement constitué d’un panneau de bois composite appelé fa ta pa. Les murs avant et arrière du pignon sont à angle droit avec le sol, tandis que les murs sont inclinés vers l’extérieur pour créer des espaces supplémentaires à l’intérieur de la maison. Cette disposition des murs inclinés permet également de soutenir la structure du toit. Le mur est fait de planches de bois verticales appelées pan lan, avec des lattes couvrant les espaces entre les planches.

La maison est grande et surélevée par rapport au sol sur des pilotis pour obtenir une légèreté de forme et de belles proportions. À travers une forme nette et cohérente, la relation entre la masse, les plans et les espaces intérieurs et extérieurs fait toute la beauté de cette maison kalae.

Contexte historique. Cette maison appartenait à l’origine à Phaya Wong, un descendant d’une des familles aristocratiques de Lamphun qui vivait dans le district de Pasang, à Lamphun. La maison a été construite par son beau-fils, Phaya Ud, également chef d’un autre sous-district de Pasang vers 1890. La maison a été utilisée par la famille pendant trois générations avant d’être vendue, puis démantelée et reconstruite dans le temple de Suwanavihara à Lamphun. La maison a ensuite été vendue à M. Harry Wong puis offerte à l’Université de Chiang Mai en 1998 par la Fondation du Dr Winit-Khunying Pannee Winitnayapak qui a également soutenu sa reconstruction. Détails de cette maison (avec une vidéo).


Maison Tai Lüe – Heaun Mon Tood ou Heaun Oui Tood

Heaun Mon Tood ou Heaun Oui Tood est considéré comme une maison en bois de taille moyenne. Tout comme une maison kalae, cette maison Tai Lüe comporte deux compartiments avec une large véranda à l’avant. La terrasse, agrémentée d’une petite étagère en bois pour un pot en terre cuite d’eau potable, est reliée à la véranda. Le plus grand compartiment sert de zone de couchage, tandis que le plus petit sert de cuisine. Il n’y a pas de salle de bain dans la maison.

Entièrement construite en bois de teck et avec des dimensions de 7 mètres sur 12, la maison est considérée comme assez compacte. Cependant, la maison a été surélevée de 48 pilotis par rapport au sol, ce qui est un nombre inhabituellement élevé pour une maison de cette taille. Les poteaux sont en forme d’octogone et ont été perforés afin de supporter des poutres pour supporter le poids. Au niveau du plafond, il y a des kua yan ou entretoises qui aident à renforcer la structure du toit et servent également de point d’appui lors des travaux sur les tuiles du toit. Il n’y a pas de linteau décoratif (hum yon) au-dessus de la porte de la chambre à coucher,

Contexte historique. Oui Tood ou Mon Tood (arrière grand-mère Tood) était un descendant Tai Lüe vivant dans le district de Doi Saket, à l’est de Chiang Mai. La maison a été construite en 1917 par son mari, Por Noi Luang, à partir de bois collecté dans de nombreuses vieilles maisons alentour. Ajarn Sirichai Narumitrekhakan a acquis la maison mais le déménagement n’a commencé qu’après le décès de Mon Tood, à l’âge de 107 ans, deux ans plus tard. Le déplacement de l’édifice au Centre pour la promotion des arts et de la culture en 1993 a été soutenu par la Fondation Chumbhot-Pantip. Détails de cette maison (avec une vidéo).


Maison du nord thaïlandais – Heaun Oui Kaew

Heaun Oui Kaew. Cette maison de style traditionnel Lanna a été construite après la Seconde Guerre mondiale, principalement en bois dur. Elle a des pignons jumeaux avec une gouttière (ou hom lin) reliant l’extrémité des toits entre les deux pignon; l’avant et l’arrière de la maison sont reliés par une véranda. La structure et la disposition des maisons de cette période ont été héritées des maisons traditionnelles du Lanna, comme la hutte en bambou ou la maison tub mai bau et kalae. Une différence notable est l’escalier qui ne mène plus directement à l’avant de la maison. La terrasse n’a que la moitié de la largeur de la maison et est fermée par des cloisons en bois pour plus de sécurité.

La Heaun Oui Kaew mesure 7 mètres de large sur 10 mètres de long et n’est surélevée que d’un mètre par rapport au sol, ce qui la fait paraître assez petite. La construction est composée de piliers et de poutres pour supporter le poids de la maison. Des clous ont été utilisés afin d’accélérer le processus de construction. Un mur coulissant ou fha lai, très populaire à cette époque, a été utilisé à de nombreux endroits pour faciliter la ventilation. En utilisant des tuiles de ciment plus grandes, la pente du toit n’était donc pas si raide.

Contexte historique. Heaun Oui Kaew a été construite pendant la Seconde Guerre mondiale, juste à l’extérieur de la ville de Chiang Mai qui est entourée d’eau. Elle appartenait à Oui Kaew (grand-mère Kaew) et à Oui In (grand-mère In). Ajarn Vithi Phanichphant, avec le soutien de l’université Seika de Kyoto, au Japon, a acheté cette maison en 1987, avant qu’elle ne soit démolie. Oui In (grand-mère In) a déménagé dans une nouvelle maison mais Oui Kaew a choisi de continuer à vivre dans sa maison bien-aimée jusqu’à sa mort. La maison a été démontée et reconstruite au Centre pour la promotion des arts et de la culture de l’université de Chiang Mai en 1997. Détails de cette maison.


Maison populaire de Mae Taeng

Maison populaire de Mae Taeng. Adaptée du style des maisons traditionnelles, cette maison se compose de deux compartiments principaux avec des pignons jumeaux. Principalement faite de bois dur, elle est surélevée par rapport au sol grâce au système de poteaux et de poutres, avec des escaliers à l’avant et à l’arrière de la maison. Le toit en tuiles de terre cuite se prolonge à l’avant et couvre à la fois la véranda et la terrasse. La plate-forme de la chambre a été surélevée pour séparer la zone de couchage plus privée de la véranda.

Contexte historique. La maison a été construite en 1917 à Ban Pa Phai, Chor Lae, district de Mae Taeng, au nord de Chiang Mai. Elle a appartenu à Noi Ping et plus tard à Mme Kan Takham. La maison a été transférée, avec le soutien de la Fondation Chumbhot-Pantip, au Centre pour la promotion des arts et de la culture de l’Université de Chiang Mai en 2008. Détails de cette maison (avec vidéo).


Maison pan-ya – Heaun Anusarn Sunthorn

Heaun Anusarn Sunthorn.

Ici au nord, le style pan-ya3 a été influencé par le style colonial apporté par les missionnaires, les négociants en bois anglais et les gouverneurs de Bangkok. Ce style est une adaptation du style européen pour s’adapter aux conditions locales de chaleur et d’humidité. Grâce aux progrès technologiques, la coupe et le tournage sont devenus beaucoup plus faciles. Les poteaux, poutres et murs carrés étaient plus faciles à fabriquer et leurs surfaces plus lisses. Les clous, les écrous et les boulons étaient largement utilisés, ce qui permettait d’assembler rapidement des pièces de bois. L’aménagement de l’espace dans la maison est également inspiré du style européen. L’utilisation de meubles nécessite plus d’espace, c’est pourquoi le toit est large et couvre toute la surface de la plate-forme disponible. La véranda a été utilisée pour relier les pièces et servir également de zone de repos. La zone centrale de la maison remplit les principales fonctions.

Les maisons de style pan-ya ne mettent pas l’accent sur la décoration mais plutôt sur la simplicité. Cependant, des adaptations ultérieures ont ajouté quelques détails délicats comme des panneaux de bois perforés, adoucissant un brin le côté rude. Les piliers de style colonnade donnent également au style plus de légèreté.

Contexte historique. Luang Anusarn Sunthorn et sa femme Khamtieng ont construit cette maison pour leur fils, MD Yong Chutima, en 1924. Elle a été cédée par les descendants de Luang Anusarn Sunthorn au Centre pour la promotion des arts et de la culture en 2004. Là aussi, le transfert a été soutenu par la Fondation Chumbhot-Pantip. Détails de cette maison (avec vidéo).


Les greniers à riz (หลองข้าว, long khao)

Grenier à riz ou long khao, Sarapee

Long khao, Sarapee. Contexte historique. À l’origine, ce grenier à riz a été construit en 1907 par Por Toh et a ensuite été acheté par Por Muengjai Thongkamma de Ban Sanklang, dans le district de Sarapee, au sud de Chiang Mai. Le bâtiment de bois possède huit grands piliers, le compartiment de stockage au centre étant entouré d’un balcon sur tous les côtés. En 2008, le professeur Dr Hans-Jurgen Langholz et sa femme, Dr med. Dr phil. Agnes Langholz en ont fait un don à l’Université de Chiang Mai. En vous promenant dans la campagne de la province de Chiang Mai, vous pourrez voir de nombreux greniers à riz similaires.

Grenier à riz (long khao)

Bâtiments vernaculaires du Lanna, les greniers à riz étaient généralement fait de bois dur, gage de résistance et de durabilité. Habituellement, on utilisait le tronc entier comme poteaux pour les supports verticaux. Les poteaux sont légèrement inclinés vers l’intérieur pour mieux supporter les charges. Il y a des poutres appelées wang, des solives et des planchers en bois – la même structure que l’on trouve dans les maisons.

Il n’y a pas d’escalier; seule une échelle appelée kern est utilisée en cas de besoin. Les murs sont assemblés à partir de planches de bois verticales de l’intérieur sur des cadres en bois. Il n’y a pas de fenêtre, sauf une ouverture pour charger et décharger le riz. Les structures des murs sont similaires à celles que l’on trouve dans les maisons. Habituellement, ils étaient assemblés séparément sur le sol et mis en place après que toutes les autres parties de la maison aient été construites. Les panneaux muraux sont reliés par des boulons en bois. La structure du toit est également similaire à celle des maisons, avec un toit à un seul niveau. Cependant, ce grenier-ci a un toit à deux étages. L’étage supérieur présente une pente plus importante. L’étage inférieur a une pente plus faible avec des surplombs de tous les côtés, ce qui donne au toit un aspect délicat. Les tuiles d’origine étaient en argile ou en terre cuite (din kor), avec une décoration de type nga sur le pignon. On trouve encore ce style de grenier à grains dans les zones rurales du Lanna, notamment dans les districts de Sanpatong et de Mae Chaem.

Grenier à riz laohawat
Grenier à riz, Pasang (Nandakwang)

Cette grande grange à riz appartient à la lignée de la famille Nandakwang et était à l’origine située dans le district de Pasang, dans la province voisine de Lamphun. Les deux côtés de ce grenier à riz, à l’avant et à l’arrière, nah jua (la forme triangulaire sous le toit), sont décorés d’un motif de paon en bois raffiné. Les escaliers à l’avant et à l’arrière ont été adaptés de la structure originale de la grange à riz en y ajoutant un escalier permanent qui, à l’origine, utilisait l’échelle temporaire pour monter et descendre à chaque fois. En se basant sur son architecture originale, on estime que ce grenier à riz doit avoir entre 150 et 170 ans. Mme Sopa Muangkrajang (Nandakwang), propriétaire de l’édifice, en a fait don à l’université de Chiang Mai. Détails de cette maison.

C’est là la présentation détaillée de tous les bâtiments que vous pouvez admirer sur le site du musée des maisons traditionnelles du Lanna. Un musée dont nous vous conseillons vivement la visite.

In fine, prenez connaissance du regard d’un amoureux du Lanna, Jean de la Mainate, infatigable animateur du site Merveilleuse Chiang Maï. Il vous présente ce musée en deux parties, première et seconde partie, à son inimitable façon.


1 La source des informations publiées n’est autre que le site web du Centre pour la promotion des Arts et de la Culture, Université de Chiang Mai (CMU).
2 Le restaurant Chocolate Factory s’est installé en juillet 2018 mais son exploitation n’a hélas pas fait long feu ! La maison même, cœur du centre commercial, est donc pour l’heure fermée.
3 Le style pan-ya est d’influence indo-malaise; il se caractérise par un toit en croupe (type de toiture qui, côté pignon, est triangulaire en un ou deux pans inclinés dont un est un triangle et l’autre un trapèze).
4 C’est là un article original du magazine anglophone Citylife : Spotlighting the classic homes of Sanpatong

Source de l’image à la une : affiche recadrée de l’édition 2018 © Centre pour la promotion des Arts et de la Culture, CMU. Article composé le 28.11.2019 mis à jour le 05.12.2020.

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Les guerriers chinois envahissent Bangkok !

Ailleurs en Thaïlande. C’est l’une des découvertes archéologiques majeures de ces dernières décennies : les soldats en terre cuite de Qin Shi Huang. Pour les admirer, vous devrez vous rendre à Xi’an, capitale du Shaanxi, en Chine donc. Mais la mansuétude des autorités chinoises vous permet de profiter d’une partie de cette extraordinaire richesse historique : une exposition est organisée du 15 septembre au 15 décembre 2019 à Bangkok. Qin Shi Huang, premier empereur de Chine et les guerriers de terre cuite, tel est son nom. Elle se déroule au Musée National de Bangkok, trois mois durant. On vous la présente aujourd’hui.


Une première en Thaïlande

© Facebook – กลุ่มเผยแพร่ฯ กรมศิลปากร

Au même titre que la diplomatie du panda ou que l’essaimage des instituts Confucius, le prêt de pièces archéologiques – d’une valeur inestimable – fait partie des pratiques de soft power de la Chine, une nation qui s’impose de plus en plus dans le monde. Plusieurs pays ont déjà exposé ces soldats mais c’est la première fois que la Thaïlande les accueille pour une exposition de trois mois. On aurait tort de se priver face au caractère exceptionnel de cette exposition – le site original fait d’ailleurs partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Une exposition où vous pourrez admirer non seulement ces guerriers, sculptures funéraires grandeur nature représentant les armées de l’empereur Qin Shi Huang, vieilles de plus de 2 000 ans. Selon Qian Jikui, directeur adjoint de l’administration du patrimoine culturel du Shaanxi, qui s’est exprimé lors de la cérémonie d’ouverture, l’exposition présente 86 objets provenant de 14 musées de cette province. Un événement organisé conjointement par le département des Beaux-Arts de Thaïlande, le ministère de la Culture et donc l’administration du patrimoine culturel de la province chinoise du Shaanxi,

Ce n’est bien entendu pas l’armée entière qui est exposée puisque le site chinois ne compte pas moins de huit mille statues de soldats et chevaux en terre cuite. Mais les seules quatre statues en faïence exposées suffiront à ravir les amateurs d’histoire et autres archéologues en herbe. Des pièces déplacées avec beaucoup de précautions par les archéologues chinois. Une exposition qui comprend également des objets anciens de Chine : armes et autres armures, magnifique char en bronze, poterie, jade et talismans d’or, inscriptions (cf. la vidéo ci-dessous)… Des pièces qui démontrent le niveau extraordinaire de compétence des artisans polyvalents qui ont créé les soldats – tous différents – et leur milliers d’armes en bronze. Tout cela donne un aperçu de la vie et de l’œuvre de Qin Shi Huang, premier empereur, considéré comme l’unificateur de la Chine.

La fosse où ont été retrouvés les milliers de soldats et leur chevaux n’est qu’une partie du mausolée de l’empereur Qin. Selon l’historien chinois Sima Qian, la construction ce ce mausolée massif a commencé peu après l’accession au trône de Qin Shi Huang en 246 av. J.-C. Le projet, qui s’est étalé sur plusieurs décennies, a nécessité une main-d’œuvre de 700 000 hommes pour construire une nécropole souterraine massive semblable à celle de Xianyang, la capitale de la dynastie Qin.


Visiter l’exposition

L’exposition Qin Shi Huang, premier empereur de Chine et les guerriers de terre cuite comprend quatre zones :

  • Avant les Qin
  • L’Empire Qin : unification et naissance de la Chine
  • Armées en terre cuite : sa découverte et son mystère
  • L’empire prospère des Han

Une exposition organisée au Musée National de Bangkok, dans la salle du trône Siwamokkhaphiman, du 15 septembre au 15 décembre 2019. Le musée est ouvert du mercredi au dimanche, de 9h à 16h. Il vous en coûtera THB 200.- (à moins que vous êtes Thaïlandais, pour qui le prix chute à THB 30.- seulement). Vous pouvez visionner la cérémonie d’ouverture filmée par la chaîne NBT2. Ou vous contenter de cette brève bande-annonce :

Musée National de Bangkok (Phranakorn, พิธภัณฑสถานแห่งชาติ พระนคร)
Site web (dont l’accès peut être problématique)
Page Facebook
Museum Thailand vous donne toutes les indications pratiques pour s’y rendre
Emplacement


Une « re-découverte » exceptionnelle1

L’armée de terre cuite est découverte le 29 mars 1974 à l’est de Xi’an, capitale de la province du Shaanxi, par des fermiers en train de creuser un puits à 1,6 km à l’est de la tombe de Qin Shi Huang, dans une zone connue pour être riche en sources et rivières souterraines. Durant les siècles précédents, les autorités locales et divers érudits avaient déjà signalé à plusieurs reprises la découverte de fragments de statues de terre cuite et de divers éléments provenant de la nécropole de l’empereur, tels que des tuiles, des briques et des morceaux de maçonnerie. Lorsque les autorités comprennent l’importance de la découverte, des archéologues chinois sont envoyés sur place pour fouiller le site, ce qui leur permet de découvrir la plus grande concentration de statues en terre cuite jamais trouvée en Chine. Cette armée n’est qu’un des éléments d’une immense nécropole, bâtie à la gloire de Qin Shi Huang.


Un site alimentant les controverses

La « re-découverte » de ce site archéologique s’est déroulée à un moment charnière de l’histoire récente de la Chine, opportunément gonflée pour les besoins de la propagande communiste chinoise. Ils sont plusieurs – non archéologues – à remettre en question l’authenticité de cette découverte. C’est l’exemple le plus parlant de cet « empire de la poudre aux yeux » que décrit le journaliste français Jean Leclerc du Sablon, correspondant en Chine durant 30 ans, dans son livre éponyme. Le quotidien suisse Le Temps en a parlé.

Des controverses que des recherches récentes ont relancées : l’armée de terre cuite de l’empereur Qin ne serait pas l’œuvre d’artistes chinois ! Des découvertes dans le célèbre mausolée de l’empereur Qin suggèrent des influences étrangères et une passation de pouvoir sanglante suite à la mort du premier empereur de Chine… La suite dans le passionnant article du National Geographic.

Si cette exposition devait vous avoir titillé, pourquoi ne pas visiter le site original chinois de l’armée en terre cuite du mausolée de l’empereur Qin Shi Huang ? Le site archéologique est situé à 35 kilomètres au nord-est de Xi’an. Des vols aériens directs sont assurés depuis Bangkok – et même depuis Chiang Mai – notamment par des compagnies low cost.
Terres de Chine ou encore China Roads vous donnent les indications pratiques pour vous rendre sur place.

Les mordus liront avec intérêt Les soldats en terre cuite de Qin Shi Huang, un blog créé par quatre étudiantes françaises en archéologie. Il rassemble les ressources internet les plus pertinentes sur les soldats en terre cuite de l’empereur chinois Qin Shi Huang (259 av. J.-C.- 210 av. J.-C.). Un empereur obsédé par son immortalité et l’influence durable de son règne sur la culture chinoise.


D’autres soldats à Pattaya2

Affirmer que les soldats d’argile de Xi’an font leur première apparition au royaume de Thaïlande n’est pas tout à fait exact. Un endroit méconnu recèle une collection unique d’artefacts et d’antiquités chinoises d’une valeur inestimable. Il s’agit du Viharn Sien (Anek Kusala Sala en thaï), proche de Pattaya, la sulfureuse station balnéaire siamoise.

Le Viharn Sien – signifiant la Maison des Dieux – a été construit en 1987 pour le 60e anniversaire de feu le roi Bhumibol Adulyadej le Grand (ou Rama IX), père du roi régnant, Rama X. Le site, faisant partie du complexe du Wat Yansangwararam (un temple donc) est à la fois un musée et un lieu de culte chinois. Il s’agit d’un magnifique temple chinois au sud de Pattaya qui abrite une collection unique en son genre.

La véritable attraction se trouve donc à l’intérieur du Viharn Sien, bâtiment construit dans un élégant style chinois, affublé de plusieurs pavillons, à côté d’un beau lac. C’est l’un des meilleurs endroits d’Asie, en dehors de la Chine elle-même, pour admirer des antiquités et d’autres objets chinois, rares et inestimables. Vous avez là des figures mythologiques chinoises, deux énormes lions de Pékin en pierre, des poteries de plusieurs dynasties chinoises, dont la dynastie Shang, qui datent d’au moins 3 000 ans, des statues de 18 moines shaolin, monastère connu pour son art martial, des statues de 8 arhats en terre cuite (ce sont des disciples du Bouddha ayant eux aussi atteint l’illumination), de même qu’un grand nombre d’antiquités, de peintures, de statues et d’autres œuvres d’art précieuses.

Et parmi ces trésors, vous pourrez donc y admirer des guerriers en terre cuite avec leurs chevaux, des chars, ainsi qu’un trône d’or. Le tout provenant du mausolée de l’empereur Qin Shi. C’est l’un des rares endroits au monde où l’on peut voir cette armée en terre cuite de manière permanente (en dehors de la Chine, s’entend).

Si vous désirez vous rendre en cet endroit – et cela en vaut vraiment la peine – le site RenownTravel vous livre tous les détails. C’est ouvert tous les jours, de 8h à 17h. Attention : il est requis de vous habiller convenablement.


Et puisque l’on parle de Bangkok, on vous renvoie à nos autres articles évoquant la capitale siamoise :


1 Extrait de l’encyclopédie Wikipédia
2 On remercie ici Jean-Luc Barbier qui nous a signalé la présence de ces antiquités. Les informations proviennent du site RenownTravel.

Source de l’image à la une © ECNS
Sources éditoriales : China Internet Information Center, Time Out. et RenownTravel
Article mis à jour le 20.11.2019


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Au-delà du Chiang Mai Street Jazz Festival, où écouter de la bonne musique à Chiang Mai ?

Les touristes découvrant Chiang Mai y ressentent rapidement une agréable douceur de vivre alimentée par des habitants avenants. Une dolce vita à la sauce siamoise (du Lanna plus précisément) qui attire les expatriés. Les nombreux événements culturels organisés dans la Rose du Nord contribuent à maintenir cet état d’esprit.

Et ceux dont on vous parle aujourd’hui en font partie. Il y a en effet plusieurs festivals de jazz organisés dans l’année; et le Chiang Mai Street Jazz Festival, bien ancré dans le tissu artistique local, en est l’étendard malgré sa relative jeunesse (sa première édition a eu lieu en 2019). Sans parler des clubs qui animent la ville quotidiennement. L’on vous livre ici un bref aperçu pour savoir où écouter de la bonne musique à Chiang Mai.

L’édition 2020 du Chiang Mai Street Jazz Festival a eu lieu du 7 au 29 novembre 2020, n’en déplaise à la crise sanitaire causée par le Covid-19 ! Il s’est déroulé sous la forme d’ateliers musicaux animés par les artistes avec, en apothéose, les concerts du festival donnés le week-end du samedi 28 et dimanche 29 novembre 2020. Rendez-vous en 2022 ?

Au menu de cet article au parfum jazzy :

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Naissance d’un festival

Commençons par le Chiang Mai Street Jazz Festival, original à plus d’un titre. Le festival – éclaté tant dans le temps que dans l’espace – a été imaginé par Pharadon Phonamnuai (ภราดล พรอำนวย). Un saxophoniste thaïlandais qui a réuni les meilleures boîtes de jazz/blues de Chiang Mai pour nous offrir ce rendez-vous musical inédit.

L’instigateur

Chiang Mai Street Jazz Festival 2019 - Pharadon Phonamnuai - Photo The People
Por, l’âme du Chiang Mai Street Jazz Festival
© The People

Quand le vert rencontre le bleu, le bleu de la note s’entend ! Plus connu sous son surnom de Por (ปอ), Pharadon est le cofondateur de The North Gate Jazz Co-Op, lieu de rencontre populaire et préféré des musiciens locaux. Diplômé en architecture et joueur de saxophone expérimenté, il aime voyager. Ces deux passions l’ont amené à partir en auto-stop de Chiang Mai à Paris avec seulement 20 000 bahts et son instrument de musique. Il en a tiré un récit de voyage – Loem Tai Pord (Blowing West; Soufflant vers l’Ouest). Mais Por est aussi un fervent défenseur de l’environnement. Il a participé à de nombreux projets verts, tels que la campagne pour la plantation d’arbres à Chiang Mai, le nettoyage du canal Mae Kha, ou encore l’élimination des pailles en plastique dans les établissements publics… En tant que dirigeant d’entreprise – c’est, entre autres, le patron du Birds nest café – il soutient également des enfants défavorisés à travers une école de musique, Ban Pan Sound. C’est de tout cela qu’il parlait lors d’une conférence TED ici à Chiang Mai en 2016 (TED Chiang Mai sur le web et sur Facebookvidéo ci-dessous). Le magazine The People l’a interviewé (mais tout est en thaï), lui qui avait déjà eu les honneurs du magazine anglophone local, Citylife (et là, l’article est donc en anglais).

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Chiang Mai Street Jazz Festival 2020

La première édition, celle de l’année dernière, d’une durée de 3 jours, avait été amenée au fil des mois par quatre événements musicaux qui l’avaient précédée. Changement de formule en cette année de crise sanitaire : le festival 2020 aura lieu du 7 au 29 novembre 2020. Il se déroulera sous la forme d’ateliers musicaux animés par les artistes avec, en apothéose, les concerts du festival donnés en soirée le week-end du 28 et 29 novembre 2020, en 5 lieux différents. Bien que les artistes et groupes invités ne soient point encore tous connus, ce week-end musical de clôture ravira les mélomanes de la Rose du Nord, à n’en pas douter.

Le Chiang Mai Street Jazz Festival est donc co-organisé par quatre boîtes de jazz qui se sont unies. Saluons le courage des organisateurs, eux qui affrontent des chiffres d’affaire faméliques avec leur boîtes de jazz durant la présente crise sanitaire qui a amené à la fermeture des frontières du pays, générant une terrible crise économique.

D’abord les ateliers et les rencontres avec des artistes…

Le dernier week-end du mois de novembre est donc l’aboutissement du festival, avec deux soirées de concerts. Mais avant cela, huit ateliers thématiques animeront la ville. Ils ont lieu de 14h à 16h. Le prix est de THB 150.- par atelier ou THB 700.- pour toutes les rencontres (les étudiants ne paient respectivement que THB 80.- et THB 350.-).

Ces 8 ateliers se proposent de vous donner des connaissances sur le jazz, voire de les améliorer :

  1. Samedi 07.11.2020 au North Gate Jazz Co-Op. Thème : comment jouer du saxophone et créer un club de jazz (en thaï uniquement). Un atelier animé par Pharadon ‘Por’ Phonamnuai, saxophoniste et propriétaire de la North Gate Jazz Co-op (on vous l’a présenté ci-dessus). Événement FB.
  2. Dimanche 08.11.2020 au North Gate Jazz Co-Op. Thème : formation rythmique de base et avancée – pour tous les instruments. Un atelier animé par Phantawat ‘Phan’ Nawigi, tambouriste et conférencier au Collège de musique de l’Université Payap. Événement FB.
  3. Samedi 14.11.2020 au The Groove Music School. Thème : la composition de chansons en 4 étapes pour les débutants (en thaï uniquement). Un atelier animé par Karn ‘Louis’ Setthakorn, bassiste et directeur de l’école de musique The Groove.
  4. Dimanche 15.11.2020 au Moment’s Notice. Thème : les techniques de narration musicale dans l’improvisation (en thaï uniquement). Un atelier animé par Krit ‘Tang’ Suwanthada, guitariste.
  5. Samedi 21.11.2020 au Moment’s Notice. Thème : techniques de walking bass (en thaï uniquement). Un atelier animé par Warin Tatun, bassiste et propriétaire du club de jazz Moment’s Notice.
  6. Dimanche 22.11.2020 au Moment’s Notice. Thème : improvisation jazz avancée – pour tous les instruments (en anglais). Un atelier animé par Andreas Møller, un pianiste de jazz danois.
  7. Samedi 28.11.2020 au Moment’s Notice. Thème : improvisation pour un batteur de jazz (en anglais, avec peut-être quelques touches de français). Un atelier animé par Mathieu Franceschi, percussionniste français.
  8. Dimanche 29.11.2020 au Old Chiang Mai Cultural Center. Thème : cité de la musique – Appréciation de la musique (en thaï uniquement). Un atelier animé par Bringkop ‘Joe’ Vora-urai, chargé de cours au Collège de musique de l’Université Payap. Ce dernier atelier est gratuit.

… puis les concerts du week-end en guise d’apothéose

C’est donc un parfum de jazz qui flotte sur Chiang Mai en novembre grâce au Chiang Mai Street Jazz Festival 2020. À travers les ateliers susmentionnés et peut-être aussi des concerts-surprises comme l’année dernière (ici dans la rue ou les transports publics).

Ce serait bien… d’apprendre à mieux se connaître et mieux se comprendre !
(devise du festival)

L’aboutissement artistique aura lieu le week-end du samedi 28 et dimanche 29 novembre 2020, de 17h à minuit, avec pas moins de 26 concerts qui feront vibrer la ville deux soirs durant.

Samedi 28 novembre 2020 (de 19h à minuit) en quatre endroits différents de la ville, à savoir les quatre boîtes de jazz organisatrices. Au programme :

North Gate Jazz Co-OpThapae EastThe MellowshipMoment’s Notice
19h30 : Shi Suwichan (ชิ สุวิชาน)19h30 : OMNIBUS19h30 : Croissant Band (เชียงใหม่)19h30 : Super Sax ChiangMai (เชียงใหม่)
20h15 : Triumph Gate20h40 : Boy Paco (เชียงใหม่)20h30 : Chiang Mai Blues20h30 : The Interplayers (France, Canada, Thaïlande, Espagne)
21h00 : Payap Percussion Band (เชียงใหม่)21h50 : Top Bud Brothers21h45 : ปากเพรียวแจ๊สแบนด์ ft. MaxTone (สระบุรี)21h45 : Doijao
21h15 : NG Super Handsome Band23h00 : The Multiple Standards (USA, Canada, Corée du Sud, Espagne, Thaïlande)23h00 : Breaking Mad23h00 : The Funkster
22h15 : หมาเก้าหาง
23h30 : Super Sax ChiangMai (เชียงใหม่)

Dimanche 29 novembre 2020 (de 17h à minuit passé) au centre culturel Old Chiang Mai Cultural Center (ศูนย์วัฒนธรรมเชียงใหม่) :

  • 17h00 : Ajentcid (เชียงใหม่)
  • 17h50 : Jettakoff (กรุงเทพ)
  • 18h40 : Cats Away (เชียงใหม่)
  • 19h30 : ปากเพรียวแจ๊สแบนด์ ft. MaxTone (สระบุรี)
  • 20h30 : ATM Trio (France, Danemark, Thaïlande)
  • 21h30 : Ranna Hop (กรุงเทพฯ)
  • 22h30 : Paparesto (เชียงใหม่)
  • 23h30 : Grace Moon (เชียงใหม่) clora la soirée et, par la même occasion, l’édition 2020 du festival.

Les étoiles vont briller à Chiang Mai ! Notons au passage que d’autres groupes ayant passé les auditions ne semblent pas avoir été retenus, tels Wes Montgomery (กรุงเทพฯ), Mahoree ChiangMai (วงปี่พาทย์ เชียงใหม่), Akaohang หมา 9 หาง (กาฬสินธุ์), Del Ritmo (เชียงใหม่), The Street Guardian Jazz Ensemble (Allemagne, Thaïlande) ou encore Jinda John (กรุงเทพฯ)…

C’est gratuit ?
Les événements culturels sont souvent gratuits ici à Chiang Mai, soutenus soit par les autorités soit par des mécènes. Le Chiang Mai Street Jazz Festival 2020 déroge à cette règle mais le prix du billet est riquiqui par rapport aux prestations proposées : un pass au prix de THB 200.- pour tous les concerts (seulement THB 100.- pour les étudiants). C’est peu cher tenant compte du nombre de concerts au programme ! À notre connaissance, pas de billets Extra ou VIP cette année. Rappelons que les bénéfices sont destinés à des projets environnementaux afin de verdir la ville.

Le Chiang Mai Street Jazz Festival est la preuve qu’une fructueuse collaboration entre diverses entités peut produire un événement d’envergure : le festival a été répertorié sur un site de jazz réputé, Smooth Jazz. Il attire de nombreux bénévoles venus prêter main forte et d’importants sponsors. Tous les bénéfices sont consacrés au reverdissement de la ville par la plantation d’arbres.

Le cœur du festival (dimanche soir) est un lieu qui défend la culture du Lanna en organisant une soirée khantoke (repas local avec danses traditionnelles du Nord thaïlandais; le spectacle était naguère quotidien, il est devenu hebdomadaire, crise oblige). On parle bien sûr du centre culturel Old Chiang Mai, en ville donc, non loin de l’aéroport. Ne manquez pas d’y admirer les bâtiments typiques de la région, dont le principal, une sorte de caravansérail en bois.

Chiang Mai Street Jazz Festival 2020 – En résumé :

🎵 Du samedi 7 au samedi 28.11.2020 : divers ateliers selon les indications ci-dessus (activité payante)

🎵 Samedi 28.11.2020, de 19h à minuit, concerts dans les 4 boîtes de jazz organisatrices : North Gate Jazz Co-Op, Thapae East, The Mellowship et Moment’s Notice.

🎵 Dimanche 29.11.2020, de 17h à minuit passé, concerts au Old Chiang Mai Cultural Center.

🎵 Billeterie. Un pass de THB 200.- donne accès à l’ensemble des concerts (sur 2 jours donc); THB 100.- seulement pour les étudiants. À acquérir sur place (l’un des 5 endroits des concerts ou via Ticket Melon).

C’est donc là un festival de musique qui donne à tous la possibilité de faire quelque chose de concret pour l’environnement à Chiang Mai. Il va de soi qu’il vous est demandé d’éviter l’utilisation du plastique, de venir avec votre propre récipient (une gourde par exemple) et au besoin vos propres services. Chiang Mai en vert c’est la garantie d’un avenir durable.

Le Chiang Mai Street Jazz Festival sur internet
Site web (qui n’est pour l’heure pas fonctionnel pour cette édition)
Page Facebook (on espère qu’il y aura une diffusion Live FB)
Événement FB (pas encore créé)
Bande-annonce (pas encore réalisée)
Twitter (@ChiangJazz)
Instagram
Emplacement du concert de dimanche soir, le 29 novembre 2020

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L’implémentation du jazz à Chiang Mai – une musique venue d’ailleurs – prouve l’ouverture d’esprit des locaux, des habitants qui s’adaptent aux cultures extérieures.

Vous l’aurez compris, les quatre co-organisateurs du festival sont donc des valeurs sûres en matière musicale. En dehors de la période du festival, vous pouvez y aller les yeux fermés. Occasion pour vous de vivre de manière originale les nuits de Chiang Mai. Évidemment, l’ambiance dépendra beaucoup du groupe qui s’y produit.


Chiang Mai Street Jazz Festival 2019 - Photo North Gate Jazz Co-Op
Les nuits sont chaudes au North Gate Jazz Co-Op © Facebook

The North Gate, la vénérable boîte

The North Gate Jazz Co-Op, proche de la porte du Nord dont il a repris le nom, est un lieu de rencontre prisé des mélomanes, l’un des préférés des musiciens locaux. Ils s’y produisent à foison pour le plus grand bonheur des habitants de la Rose du Nord et des touristes de passage. Souvent bondé, les spectateurs débordent alors sur la chaussée. Ici, tous les genres musicaux sont les bienvenus; les jam sessions ont généralement lieu le mardi soir. Un succès dont n’est pas peu fier Por, l’âme du festival que l’on vous a présenté ci-dessus.

The North Gate Jazz Co-Op
Ouvert tous les jours, concerts dès 20h.
Page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.


Thapae East – Venue for the Creative Arts

Chiang Mai Street Jazz Festival 2019 - Photo Thapae East
© Facebook – Thapae East

Ouvert au public en 2015 et initié par le même Por, Thapae East est un lieu qui promeut la création musicale et artistique, sous diverses formes. Il est composé de deux zones principales : une pelouse en plein air avec une grande structure de deux étages en acier rouge servant d’arrière-plan à des événements tels que des projections de films, des fêtes et des concerts, et deux rangées d’échoppes qui comprennent un restaurant et un bar. Les boutiques sont gérées par des artistes et des amis et comprennent des magasins de reliure de livres, des accessoires de style indien, des articles décoratifs faits à la main, un bureau d’architecture et un restaurant mexicain. Thapae East accueille régulièrement des concerts passionnants de différents styles de musique. Le local de musique est petit mais la cour permet de recevoir les amateurs lorsqu’ils viennent en nombre. Si vous jetez un œil au programme de cette boîte, vous y décèlerez un éclectisme de bon aloi. Nous, on aime beaucoup. Thapae est le nom de la porte principale qui donne accès à la Cité fortifiée, épicentre touristique de Chiang Mai. Et la boîte se trouve donc à l’est de dite porte, sur la route éponyme.

Thapae East – Venue for the Creative Arts
Ouvert tous les jours de midi à minuit (mardi et mercredi, seulement de 18h30 à minuit, et dimanche fermeture à 21h); concerts en soirée seulement.
Page Facebook, site web, avis TripAdvisor et emplacement.


The Mellowship, plus cozy

Ici, l’ambiance est plus feutrée. The Mellowship est la boîte à musique qui offre la cuisine la plus raffinée des quatre adresses répertoriées. Elle se trouve à l’ouest de Nimmanhaemin, le quartier branché de Chiang Mai, en direction de la CMU (la fameuse université de la ville). Un quartier jeune donc; on y rencontre régulièrement des expatriés, en plus de touristes égarés et de locaux. Bien que l’adresse se définisse comme une boîte de jazz, on y entend aussi bien du jazz, du blues, du rock et autre musique contemporaine. Chaque dernier samedi du mois, on y swingue dans la bonne humeur.

Chiang Mai Street Jazz Festival 2019 - Photo The Mellowship
The Mellowship © Facebook

The Mellowship
Ouvert tous les jours, de 18h à minuit (ou presque).
Page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.


Moment’s Notice, le petit dernier

Ambiance intimiste au Moment’s Notice; cette boîte de jazz n’offre que 60 places. Créée par Warin Tatun, lui-même bassiste, elle se situe au sud du Night Bazaar, direction la rivière Ping. Amateurs d’adresses hors des sentiers battus, nous aimons à conseiller sa fréquentation car les touristes y sont denrée rare. C’est dire que vous vivrez une expérience authentiquement thaïlandaise, avec de sympathiques locaux en guise de voisins de table. L’endroit propose une cuisine fusion.

Le design du Moment’s Notice permet des concerts intimistes © Facebook

Moment’s Notice
Ouvert tous les jours, concerts dès 20h.
Page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.

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Et d’autres adresses encore

Même en se limitant au jazz, la scène musicale ne saurait être réduite à ces seules quatre adresses, bien entendu. La Rose du Nord vibre de mille lieux offrant des concerts de blues, de jazz et d’autres musiques contemporaines d’excellente qualité. En vrac, quelques autres adresses :

Jazz Cafe’. Le Jazz Cafe’, non loin du Holiday Inn (qui lui est de l’autre côté de la rivière Ping), est un club de jazz à l’air libre. Ouvert en 2016, en l’espèce de trois ans, son succès l’a fait déménager de l’autre côté de la route et c’est maintenant une importante structure qui accueille les amateurs de jazz. Avouons que nous apprécions l’adresse pour son ambiance et pour sa gestion typiquement locale. À savoir des groupes thaïlandais, une cuisine thaïlandaise et des jolies – sexys devrions-nous écrire – serveuses thaïlandaises. Devons-nous préciser encore que la clientèle est, elle aussi, thaïlandaise. Bref, de quoi passer une soirée dépaysante en compagnie des mélomanes chiangmaiens.
Ouvert tous les jours de 18h à minuit (c’est à partir de 22h que l’ambiance devient chaude). Page Facebook et emplacement.

Chiang Mai Street Jazz Festival 2019 - Photo Jazz Cafe
© Facebook

Bars du Night Bazaar. Le Night Bazaar offre lui aussi plusieurs cafés où la musique live est à l’honneur. Signalons-en deux.
➥ Tout d’abord le Boy Blues Bar, au marché Anusarn, au sud du Night Bazaar. Il promet le meilleur du blues de Chicago !
Ouvert tous les jours sauf dimanche, de 20h à minuit. Page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.
➥ Ensuite le marché de nuit Ploen Ruedee, un endroit qu’on adore, situé, lui, au nord du Night Bazaar. C’est sur des bottes de foin que vous pourrez écouter les artistes du cru. Parfois, la soirée est entièrement blues comme en octobre dernier lors de l’inauguration du nouvel album de Chiangmai Blues, groupe musical local.
Ouvert tous les soirs sauf le dimanche, de 18h à minuit. Page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.

Road Fire. Autre endroit où la clientèle est presque exclusivement locale, le Road Fire Bar & Cafe (รถไฟบาร์แอนด์คาเฟ่). Il élit domicile en soirée, sis dans un container (l’endroit doit se transformer en centre commercial exclusivement fait de containers mais les commerçants semblent pour l’heure frileux). Le nom vous aura peut-être signalé que vous êtes ici à la gare ferroviaire. Les concerts sont quotidiens (et quand il pleut, l’endroit est déserté).
Ouvert tous les jours, de 18h à minuit. Page Facebook et emplacement.

The Carpenter. Nouveau venu sur la scène musicale chiangmaienne, l’endroit peut être défini de cozy. On est ici plutôt dans le cadre d’un restaurant qui offre une animation musicale. Les riches Thaïlandais aiment à s’y montrer. The Carpenter est situé à l’extérieur de la ville, en direction de Mae Rim. Et c’est plutôt joli : le bâtiment est bien intégré à son environnement naturel.
Ouvert tous les jours, de 16h à minuit. Page Facebook, avis TripAdvisor et emplacement.

L’ambiance de tous ces endroits dépend beaucoup du groupe invité, obvie. Ainsi, vous pourrez vivre une expérience fort différente en fonction du moment où vous vous rendrez sur place ! Quoi qu’il en soit, à part peut-être la vénérable boîte qu’est le North Gate et les bars du Night Bazaar, vous n’y verrez pas beaucoup de touristes en ces lieux et pourrez donc vous mêler à la population mélomane locale. On vous résume tous ces lieux ici :

Il y a bien entendu moult autres adresses où des concerts de musique sont donnés dans la Rose du Nord. Nous nous sommes limités ici au jazz et aux musiques proches.

Indépendamment des conseils qu’on aura pu vous donner, des adresses glanées ici et là, ne manquez jamais de vous abandonner à la grâce de l’inattendu. Peut-être qu’ainsi, au hasard d’une rue, vos oreilles seront attirées par de captivantes mélodies. Ce sera alors là la garantie de vivre de mémorables moments.


Thailand’s International Jazz Festival 2021

Les divers centres commerciaux se font une guéguerre pour héberger les festivals de jazz. Et depuis l’édition 2020, c’est le One Nimman qui a obtenu l’organisation du Thailand’s International Jazz Festival. L’édition 2021 – bravant le covid – aura lieu le samedi 13 mars 2021, dès 17h (emplacement).

Présenté comme le plus grand rassemblement de musiciens de jazz de classe mondiale venus du monde entier pour se produire avec leur propre style, il verra donc se produire, dans l’ordre :

  • L’International Jazz All Star avec la voix de Cherryl Hayes soutenue par le batteur Willard Dyson et le guitariste américain Mark Mosley (qui lui est internationalement reconnu);
  • Suivi de Maew Jirasuk et Denny Euprasert avec Lisa Morgan en guise de talentueuse invitée vocale, elle qui nous vient d’Australie;
  • Puis ce sera le tour du Jazz Philharmonic avec la chanteuse Nicole Theriault; ils seront rejoints par Maître Phlawit Opatunthu, l’un des meilleurs musiciens de jazz thaïlandais.
  • Les talents continueront à animer la soirée : Varitda avec PAE SAX, virtuose du saxophone. Namm Ronnadet sera leur invitée;
  • Et enfin le groupe ETC. qui nous propose une pop jazz avec un jeune chanteur à la voix douce, Burin Bunwisut.

Événement FB
Bande-annonce
Page Facebook de l’organisateur (Neekrung To Go)
Le centre commercial One Nimman sur Facebook

Le clocher du One Nimman vibrera donc aux sons jazzy 6 heures durant ce samedi 13 mars 2021. Pour ne rien gâcher, l’entrée est gratuite ! Retrouvez l’ambiance de l’édition 2021 ici et , de même que celle de l’édition 2020.


Les autres festivals

Le jazz et le blues font l’objet de plusieurs autres festivals ici à Chiang Mai. Si vous avez l’occasion d’être dans la région durant leur déroulement, n’hésitez pas à y venir. C’est de cette façon-là que la Rose du Nord se laisse apprécier, à travers ses nombreux rendez-vous culturels.

CHIANGMAI JAZZ FESTIVAL. Rendez-vous annuel organisé dorénavant à l’extérieur de la ville, le Chiangmai Jazz Festival est LE grand événement en matière de jazz à Chiang Mai, avec des artistes internationaux (les soutiens financiers nationaux expliquent cela). Il a lieu traditionnellement à la fin du mois de janvier. On regrette bien sûr qu’il aie quitté le cœur de Chiang Mai, soit la place des Trois Rois : l’ambiance est tout autre sur l’esplanade extérieure du centre commercial Promenada, où il est dorénavant organisé depuis au moins 3 ans (vous lirez à juste titre une pointe de regret dans nos propos).
Le festival sur Facebook.

Notons au passage que le centre commercial concurrent, le Central Festival, accueille traditionnellement, lui, le THAILAND SMILE JAZZ FESTIVAL lorsque ce dernier fait escale à Chiang Mai (en novembre ou décembre). Page Facebook.

NIMMAN ART & MUSIC FEST. On vous en avait bien entendu parlé sur notre page Facebook. C’est là un nouveau rendez-vous culturel organisé en septembre dernier au centre commercial One Nimman. On se réjouit de la prochaine itération de ce festival musical soutenu par les autorités touristiques nationales; ci-dessous la vidéo-souvenir,
Page Facebook du festival.


PAI JAZZ & BLUES FEST. Alors bien sûr, c’est n’est pas en ville de Chiang Mai puisqu’il faut plus de 3 heures de route pour rejoindre Pai, un bourg niché dans les montagnes de la province voisine de Mae Hong Son, non loin de la Birmanie. Mais il nous était difficile de ne pas vous parler de ce festival musical qui a lieu généralement en juillet. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’édition 2023 du Pai Jazz & Blues Fest : elle est agendée du 7 au 9 juillet 2023 🎷

L’édition 2020 – 4e du nom – est une édition spéciale, crise sanitaire du Covid-19 oblige. À part les quelques privilégiés qui pourront être sur place (alors que les frontières du royaume sont fermées), le festival, qui a lieu du 17 au 19 juillet 2020, sera diffusé en direct sur le web ! Facebook est bien sûr de la partie; vous pouvez dès lors profiter d’une diffusion en direct selon ce programme (pas besoin de mettre votre masque de protection devant votre écran 😏) :

  • Vendredi 17.07.2020 : de 15h à 17h30 depuis le Memorial Bridge (le Pont Commémoratif) puis de 17h30 à 20h30 depuis Two Huts Pai (Live FB).
  • Samedi 18.07.2020 : de 15h à 17h30 depuis la Romance Farm puis de 17h30 à 18h30 depuis le Canyon de Pai et enfin de 18h30 à 21h30 depuis l’hôtel Rêverie Siam (Live FB).
  • Dimanche 19.07.2020 : de 15h à 17h30 depuis le point de vue haut perché Yun Lai puis de 17h30 à 21h depuis le Monko in Pai (Live FB).

S’y produiront : Boy & Namtarn (acoustique), Sexy Blues n’ Jazz (jazz), Kongtoon (gypsy jazz), The Multiple Standards (standard jazz), Foxy (instrumental), Poshy, Nagasawa Takahiro (handpan), Ake Wild Sax & friend, RibbindaSky, Geng Cello (acoustic jazz/pop jazz), Los Rumberos (smooth latin jazz), Doijao (modern jazz), Gang Cello feat. Nagasawa Takahiro (pop jazz), Miles Divas (trio jazz), Hot Club de Pai feat. Claire Kelly et enfin le fameux groupe de Chiang Mai, Chiangmai Blues & Friends feat. Ake Wild Sax.

Le Pai Jazz Blues Fest sur Facebook (le site web n’a pas été mis à jour pour l’édition 2020).

FRIEND SHIP – Concept Restaurant
. Et si vous êtes à Pai à une autre période de l’année, sachez que cette adresse vous permet non seulement de vous restaurer mais surtout d’écouter des concerts de musique jazz et blues tous les samedis, de 19h à 20h.
Le Friend Ship – Concept Restaurant sur Facebook.


Off the Leash

Comment ne pas évoquer, en guise de conclusion, l’hommage musical que ne manque jamais de marquer les artistes du Lanna chaque mois de septembre. En souvenir de Jaran Manopet (จรัลมโนเพ็ชร), leur maître ès musique. Alors bien sûr ce n’est pas là du jazz mais sa musique est dans tous les esprits des gens du nord. Et la mélancolie qui s’en dégage n’a rien à envier à celle propre au blues. Un concert gratuit que nous vous recommandons chaleureusement (il a généralement lieu le 2 et/ou le 3 septembre de chaque année depuis sa disparition il y a 18 ans). En savoir plus.

La scène blues, rock et punk de Chiang Mai a récemment fait l’objet d’un film-documentaire de la cinéaste australienne Jess Milne. Intitulé Off the Leash Chiang Mai (Sans laisse ou En laisse ?). « Avec ce film, j’ai voulu documenter la passion, la créativité, le zèle et le talent de ces musiciens extraordinaires. Cela donne au public une perspective intime de la vie des musiciens locaux. » nous dit Jess Milne. La première a été diffusée récemment à Chiang Mai. La bande-annonce1 peut être visionnée sur le site des producteurs, Ten Alphas. Il semble que le film en tant que tel soit à nouveau visible :

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Off the Leash Chiang Mai | TEN ALPHAS ORIGINALS from TEN ALPHAS on Vimeo.

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Que vous veniez quelques jours ou que vous résidiez à Chiang Mai, il vaut vraiment la peine d’investir une soirée de votre existence pour vous mêler à la population locale, bercé par de la bonne musique. Vous vous rendrez alors compte que Chiang Mai, qui recèle quelques très bons musiciens, est amie du jazz, du blues et des musiques contemporaines venues du monde entier.

Vous n’avez plus d’excuse car vous savez maintenant que notre page Facebook @CMDeciDelà vous tient régulièrement informé des divers concerts et festivals organisés à Chiang Mai et alentour. En avant la musique !


Chiang Mai Street Jazz Festival – Édition 2019

Chiang Mai Street Jazz Festival 2019 - Cover FB.png

La première édition du Chiang Mai Street Jazz Festival, originale à plus d’un titre, a été amenée au fil des mois par quatre événements musicaux qui l’ont précédée; le festival a finalement eu lieu 3 jours durant, du vendredi 1er au dimanche 3 novembre 2019.

Chiang Mai Street Jazz Festival – Édition 2019
Bande-annonce
Soirée d’ouverture de vendredi (dans les quatre clubs de jazz) : photos officielles
1er jour du festival, samedi : photos officielles
2e jour du festival, dimanche : photos officielles
Ambiance générale

D’abord les roadshows…

Ce festival est co-organisé par quatre boîtes de jazz qui se sont unies. Avant l’aboutissement du week-end, un tournus2  de quatre roadshows thématiques a animé la ville durant l’année 2019 :

  • Le 27 juin, Green Street au North Gate Jazz Co-O : première pierre de l’édifice, la soirée, résolument verte, a ouvert le feu du festival. Il y avait de la musique bien sûr (le Chiang Mai Street Jazz All-Stars et, en invitée spéciale, l’artiste locale Aom Ratanang) mais aussi des activités visant à la sensibilisation environnementale (dont une exposition d’art).
  • Le 21 juillet, Jungle Street au Thapae East – Venue for the Creative Arts : une soirée
    placée sous les couleurs des minorités ethniques, nombreuses dans la région, des minorités dont les membres jouent un rôle important dans l’histoire de Chiang Mai. Du jazz mâtiné de musiques venues d’ailleurs, le tout agrémenté de nourriture diverse.
  • Le 26 août, Swing Street au The Mellowship : une immersion dans l’ambiance de Gatsby où il était demandé de venir en tenue rétro. Les meilleurs jazzmen de la ville s’y produisaient.
  • Et enfin le 30 septembre dernier, Poetry Street au Moment’s Notice. Ce fut la dernière rencontre avant le festival à proprement parler. Et c’est dans le cadre intimiste du Moment’s Notice que s’est produite, entre autres, la star musicale de Chiang Mai : Rasmee Isan Soul.

… puis le festival en guise d’apothéose

C’est donc un parfum de jazz qui a flotté plusieurs mois sur Chiang Mai. À travers les roadshows susmentionnés mais aussi des concerts-surprises par exemple dans la rue ou les transports publics. Et le Chiang Mai Street Jazz Festival 2019 en a été l’aboutissement.

Répertorié sur un site de jazz réputé, Smooth Jazz, le festival a attiré de nombreux bénévoles venus prêter main forte et d’importants sponsors. Tous les bénéfices seront consacrés au reverdissement de la ville par la plantation d’arbres (une action qui a déjà commencé).

Le cœur du festival (samedi et dimanche) est un lieu qui défend la culture du Lanna en organisant quotidiennement une soirée khantoke (repas local avec danses traditionnelles du Nord thaïlandais). On parle bien sûr du Old Chiang Mai Cultural Center, en ville donc, non loin de l’aéroport. Ne manquez pas d’y admirer les bâtiments typiques de la région, dont le principal, une sorte de caravansérail en bois. Mais les quatre endroits précités restent membres du corps musical qui vibrera trois jours durant.

Le Chiang Mai Street Jazz Festival a donc eu lieu les vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 novembre 2019. Ça a commencé vendredi soir, de 18h à minuit, dans les quatre bars à jazz co-organisateurs qui animent donc le festival ce soir-là : North Gate Jazz Co-Op, Thapae East, The Mellowship et Moment’s Notice. Un soir où l’entrée était gratuite. Et ça a continué le week-end, samedi 2 et dimanche 3 novembre 2019, de 14h à minuit au Old Chiang Mai Cultural Center (ศูนย์วัฒนธรรมเชียงใหม่). Là, les deux journées étaient payantes.

Une foule d’artistes de jazz locaux et internationaux ont joué en journée et en soirée. Notamment Rubem Santana (Brésil), Aya Sekine Freedom Jazz Party (Singapour), Raffaele Matta The Trio (Italie), SSKRU Jazz Band (Sisaket). D’autres artistes viennent de Bangkok : Sunny Trio & Natt Buntita, Asia 7, The Jazzminions, Let’s Fin, InDeedweNeed, Grid Bathaisong. Sans oublier les artistes du cru : Ice & Earth Band, FOXY, Klee Bho, Ming Ming The Voice, August & Hub, Funkster, Musicalli, Duriyasilp Jazz Big Band, Sanim Yok, Chiangmai Blues, The Muliple Standards, Ribbindasky and Geng Cello, Del Ritmo, Chiang Mai Street Jazz All-Stars (House Band). La liste complète des artistes (avec une brève présentation) figurait sur le site web du festival. Les étoiles ont brillé à Chiang Mai !

Chiang Mai Street Jazz Festival
🎵 Vendredi 01.11.2019, dès 18h @ North Gate Jazz Co-Op, Thapae East, The Mellowship et Moment’s Notice (entrée gratuite)
🎵 Samedi 02 et dimanche 03.11.2019 dès 14h @ Old Chiang Mai Cultural Center (entré payante)

Chiang Mai Street Jazz Festival 2019 - Schedule Montage

Les organisateurs avaient promis une nouvelle édition du festival en 2020 et, malgré la crise sanitaire due au Covid-19, ils auront tenu parole (en savoir plus sur l’édition 2020) 🤩


1 Le film était librement visible sur Vimeo mais depuis que nous en avons dévoilé l’existence, un mot de passe en interdit la lecture ! Jusqu’à quand ? Il semble qu’en cette année 2020, l’on puisse à nouveau le visionner sans entrave…
2 Tournus est un terme helvétique signifiant rotation

Source de l’image à la une : © Facebook – Chiang Mai Street Jazz Festival
Article composé le 01.11.2019 et mis à jour le 11.07.2022

Kathina 2019 – L’offrande de nouvelles robes aux moines

Dans toute la Thaïlande, au lendemain de la sortie de la retraite monastique (ok phansa), commence la période de thotkathin(ทอดกฐิน) ou kathina. Elle dure un mois, jusqu’au Loi Krathong (La Fête des Lumières), dès le 9 novembre cette année 2019 à Chiang Mai. Thotkathin est une cérémonie d’offrande de nouvelles robes aux moines; vous pourrez donc assister à des processions, toujours émouvantes et spectaculaires (les dates des cérémonies sont variables et dépendent de chaque temple).

Mais d’où donc vient cette tradition séculaire ? Comment se déroule-t-elle ? Quand a-t-elle lieu ? Où sont organisées ces cérémonies auxquelles vous pouvez participer ? On répond à toutes ces questions, on vous dévoilant en fin d’article le vocabulaire thaï de circonstance.

Kathina2018 - Illustration 2


Une tradition qui remonte au Bouddha

Kathina – nom sanscrit d’une sorte de cadre qui sert à tendre les tissus durant la couture – est une cérémonie religieuse observée dans les pays où le bouddhisme theravāda – la doctrine des Anciens – est implanté (tels la Birmanie, Sri Lanka, le Cambodge, le Laos et bien sûr la Thaïlande). Elle s’effectue durant le mois qui suit la fin de la retraite monastique annuelle (une retraite de trois mois lunaires qui se termine en octobre ou novembre). À cette occasion, les laïcs offrent aux moines une pièce de tissu qu’ils doivent transformer en une robe monastique, en une nuit seulement. D’autres dons utiles ainsi qu’un repas sont également offerts.

La tradition de kathina est attribuée au Bouddha lui-même. Il est question dans le canon pali d’un groupe de trente moines se rendant à Savatthi pour passer la saison des pluies auprès du Maître. N’ayant pu y parvenir à temps, ils s’arrêtèrent en chemin et se remirent en route dès la fin des trois mois obligatoires, sans égard à la pluie qui, elle, ne s’était pas arrêtée; ils arrivèrent trempés à destination. Peut-être est-ce pour les réconforter que Gautama décida de renouveler leur garde-robe et de les dispenser temporairement de certaines règles.
Une autre explication proposée est que le mois suivant la retraite était consacré à la préparation en commun de la garde-robe, et que certaines règles étaient relâchées pour faciliter ce travail. Bien que les dons des laïcs suffisent en général à satisfaire les besoins vestimentaires des moines, la tradition de la couture en commun a été maintenue car elle contribue à souder la communauté. La robe fabriquée en une nuit rappelle celle que Mahaprajapati Gautami, mère adoptive du Bouddha et doyenne des nonnes, tissa pour son fils.
Wikipédia

Kathina2018 - Illustration 1

Les bikkhu – ou moines bouddhistes – sont soumis à 227 règles – ou préceptes. En s’y astreignant durant leur retraite de la saison des pluies, en plus de recevoir une part des dons de tissu faits au monastère, kathina leur donne l’occasion d’un allègement des règles (cinq de moins) pour une durée variable. Ils ne sont plus, par exemple, tenus d’avertir les autres moines de leurs sorties ni d’emmener les trois robes réglementaires dans tous leurs déplacements; ils peuvent accepter autant de dons vestimentaires qu’il leur sera fait, de même pour les dons alimentaires qui ne sont pas présentés dans les règles.

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Déroulement de la cérémonie

Kathina constitue pour le monastère une journée spéciale au cours de laquelle les laïcs et parfois des moines ou nonnes d’autres communautés sont invités. Historiquement, les règles monastiques interdisaient formellement aux bonzes de solliciter un cadeau de tissu des laïcs; ils devaient en effet coudre leur robe avec des tissus récupérés. Mais cette coutume du don de robe est dorénavant solidement ancrée. La date de la cérémonie fait l’objet d’une réclame (souvent une banderole à l’entrée du temple avec en plus, de nos jours, une publication Facebook). Les différents temples de la région tiennent leurs kathina à des dates différentes. Comme lors de toutes les fêtes bouddhistes, certains dévots, pour s’acquérir plus de mérites, en profitent pour prononcer auprès de l’abbé le vœu d’observer huit préceptes (au lieu des cinq préceptes traditionnels). Si le temple est riche, les dons surnuméraires sont distribués aux pauvres.

Kathina2018 - Montage Photos Marco Rugo
© Chiang Mai Deci-Delà

En Thaïlande, la cérémonie se tient le plus souvent dans le monastère-même, soit au temple. Traditionnellement, la pièce de tissu est tout d’abord paradée (dans le village ou le quartier) et accompagnée d’un arbre à argent (ต้นกฐินเงิน, dtohn kathin ngern). Les pratiquants bouddhistes estiment que la personne ou le groupe qui organise ou parraine une procession kathina acquerra ainsi beaucoup de mérite (ทำบุญ, tham bun).

Kathina ne peut être observé que par une communauté d’au moins cinq moines ayant passé les trois mois de retraite dans la même résidence. Ceux qui n’ont pas satisfait à ces conditions de présence en sont exclus. La pièce de tissu, d’environ trois mètres de long, est présentée à l’ensemble de la communauté – le sangha – qui l’offre solennellement à l’un d’entre eux, théoriquement le plus pauvre, le plus érudit ou le plus âgé. Le tissu est alors emporté et sera coupé, cousu et teint avant l’aube du lendemain par tous les moines ou un groupe désigné si la communauté est importante. Lorsque le vêtement, appelé mahakathina, est achevé, le récipiendaire l’étend symboliquement sur le cadre (le « kathina ») et appelle les autres pour approbation. Les participants à la cérémonie peuvent alors « déployer le cadre », c’est-à-dire bénéficier des assouplissements du règlement. À l’issue de la période autorisée appelée également kathina, ils doivent « replier le cadre » et suivre de nouveau l’intégralité des règles.

Outre la procession des laïcs, la cérémonie est faite de récitations de textes par les moines. Ensuite, des dons sont effectués : don de nourriture plus particulièrement puisque le repas des moines doit être pris absolument avant le passage du soleil au zénith. Dans l’après-midi, après le repas des moines, se déroule la cérémonie spécifique à cette journée.

Ici en Thaïlande, rares – pour ne pas dire inexistants – sont les moines ayant confectionné leur propre robe monastique comme le préconisait jadis le Bouddha ! Les dévots achètent ainsi des robes déjà confectionnées et les remettent aux moines en guise d’offrandes. Des échoppes se sont spécialisées dans ce commerce bouddhique. Y sont vendus les divers produits utilisés au quotidien par les moines ou ceux servant aux cérémonies religieuses, tels des représentations du Bouddha, des bougies, de l’encens… Elles sont faciles à reconnaître : la couleur orange y prédomine.

ThotKathin2019(Kathina)PhotoNationPhotoWatArun
Thotkathin au Wat Arun (Bangkok) en présence de la reine Suthida © Facebook – NationPhoto

Deux formes de cérémonie subsistent en Thaïlande. La première, la plus usuelle, มหากฐิน (maha kathin), la grande kathina. Durant plusieurs jours, elle n’impose aucun délai et les dons y afférents sont principalement destinés à la rénovation du temple. Beaucoup de dévots participant à cette cérémonie, on parle alors de กฐินสามัคคี (kathin samakkhi). Et la seconde, จุลกฐิน (chunla kathin) : forme raccourcie – stimulante et mouvementée – du festival thotkathin, dans laquelle tout le processus de fabrication et de présentation des robes aux moines (qui prend normalement un mois) doit être achevé en une seule journée.

Ce sont les dévots bouddhistes qui demandent à ce que kathina soit organisée; l’abbé du temple fixe alors une date, en accord avec ceux-là. La procédure d’inscription dans les temples bouddhistes royaux – tel le Wat Pho, à Bangkok – est plus complexe que les temples ordinaires; les premiers ont droit à la présence d’un représentant du roi (et pour certains temples, les plus importants, aux offrandes de robes provenant du roi lui-même). Si vous avez par exemple l’occasion d’assister à la cérémonie thotkathin du Wat Arun, à Bangkok, ne la manquez pour rien au monde : le roi régnant s’y rend habituellement en barge royale !

Si vous lisez le thaï, vous pourrez alors connaître les subtilités de cette cérémonie religieuse : DhammaThai.org ou encore TempleThailand.org (une page académique). Rappelons que les deux grandes cérémonies du bouddhisme theravadin sont le jour de Vesak – qui célèbre l’illumination de Bouddha, sa naissance et son extinction définitive – et donc la cérémonie de kathina. Celles et ceux qui veulent en savoir plus liront avec intérêt la retranscription de l’émission TV Sagesses Bouddhistes qui avait été consacrée à cette cérémonie.

Que signifie le mot même de kathina ?
Kathina, à l’origine, veut dire dur, difficile. On ne voit pas très bien, a priori, la relation avec la cérémonie [kathina], qui n’a rien de difficile, mais, traditionnellement, on a deux étymologies possibles. On dit que le don de la robe – parce qu’il doit répondre à un certain nombre de règles très précises – est un don particulièrement difficile à accomplir, ou bien que les bénéfices qu’on en retire sont durs comme le diamant. Ce sont deux étymologies plutôt symboliques que réellement linguistiques.
Dominique Trotignon, Sagesses Bouddhistes


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De quelques cérémonies ici à Chiang Mai

Le kathina du temple local est un jour de fête pour tous et nous vous invitons à y participer afin d’expérimenter une cérémonie avec les locaux. Les dévots amenant les pièces de tissu parcourent souvent de nombreux kilomètres pour atteindre le temple désigné. En plus de l’aspect religieux, c’est aussi l’occasion de combiner sanouk, shopping et visites touristiques en un seul voyage prolongé. Votre hôtel devrait pouvoir vous renseigner sur les cérémonies des temples du quartier.

ThodKathinPhotoCreditUnknow
Crédit photographique : inconnu

On vous livre ci-dessous quelques cérémonies qui ont lieu dans la province de Chiang Mai, avec les plus originales mises en avant. La liste n’est évidemment pas exhaustive puisqu’il y a des centaines de temples qui organisent kathina ! Au surplus, consultez les publications plus fréquentes de notre page Facebook pour connaître les dates des cérémonies qu’organiseront d’autres temples de Chiang Mai et alentour tout au long des mois d’octobre et novembre. Le lien sur le nom du temple renvoie à Google Maps (on vous met également le nom du temple en écriture thaï afin que vous puissiez le montrer aux autochtones si vous ne deviez pas réussir à localiser le monastère).

Et si vous êtes ailleurs qu’au nord de la Thaïlande, sachez qu’un groupe Facebook répertorie moult autres cérémonies kathina à travers le royaume : รวบรวมงานกฐินทั่วไทย ปี2562 (évidemment, il vous faut connaître l’écriture thaï pour déchiffrer quelque chose).


Kathina au Wat Upakut

C’est la cérémonie religieuse à ne pas manquer cette année 2019 ! Pourquoi donc ? Le Wat Upakut – du nom d’un moine attendu depuis des millénaires et devant apparaître à minuit – organise une cérémonie chunla kathin avec tissage traditionnel de coton. Elle aura lieu les samedi 2 et dimanche 3 novembre 2019. En voici le programme2 :

Samedi 2 novembre 2019 :
7h39 : cérémonie d’ouverture suivie du tissage du coton
19h : cérémonie religieuse (invocation des anges)
22h : danses traditionnelles Lanna

Dimanche 3 novembre 2019 :
9h19 : rendez-vous au temple
9h39 : cérémonie bouddhiste
10h39: offrande du tissu kathin aux moines
11h : repas des moines
12h : repas des dévots
13h : cérémonie en faveur de 108 temples qui n’ont pas encore reçu leur tissu kathin

Wat Upakut (วัดอุปคุต), emplacement et page Facebook.

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Programme du Wat Upakut

Thot pha pa au Collège d’Arts dramatiques

Voilà un rendez-vous immanquable pour tout amateur de folklore Lanna : une compétition (dans la bonne humeur) de danse traditionnelle fon leb. Il s’agit d’une danse traditionnelle emblématique du Lanna, le nord thaïlandais. Cette journée culturelle a pour objectif de préserver les riches traditions de la région; elle est couplée à une cérémonie bouddhiste, ทอดผ้าป่า (thot pha pa, qu’on traduira librement par « étendre l’habit », ici la robe monastique). C’est un rituel semblable à thotkathin mais sans contrante de temps; contrairement à celle-là, elle peut être effectuée en toute saison.

Cela se déroulera samedi 2 novembre 2019, de 8h à 16h, sur la cour extérieure du Collège d’Arts dramatiques (Chiang Mai College of Dramatic Arts, วิทยาลัยนาฎศิลป์จังหวัดเชียงใหม่). Au programme :

  • 8h : inscription
  • 9h : décoration de l’aire ผ้าป่า (pha pa), de nos jours avec de l’argent (il s’agit donc de faire des dons sonnants et trébuchants)
  • 9h30 : cérémonie religieuse (avec spectacle)
  • 10h : compétition fon leb (la danse des ongles)
  • 11h30 : repas
  • 14h30 : distribution des prix
  • 15h : cérémonie ทอดผ้าป่า (thot pha pa, soit l’offrande de robes monastiques aux moines)
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La journée sera animée culturellement avec de la musique et des spectacles folkloriques par les étudiants de l’école, de même qu’un marché (miam, miam).

Et c’est ainsi que perdurent les traditions du Lanna, un pays qui sait se faire aimer à toute personne qui prend le temps de l’appréhender.

◆ Le festival sur Facebook (avec son événement FB)
◆ Le Collège d’Arts dramatiques sur Facebook 

Dans le cadre de la période kathina – qui dure un mois – ce sera là la cérémonie la plus animée culturellement organisée à Chiang Mai – sans doute la plus originale. Pour avoir déjà assisté à plusieurs représentations culturelles au Collège d’Arts dramatiques, on vous garantit d’en revenir ravi, foi de Chiang Mai De-ci De-là 😏


Kathina à Mae Chaem

Bien moins fréquenté que Pai, Mae Chaem est un grand district montagneux à l’ouest du Doi Inthanon, plus haut sommet de Thaïlande. C’est là, entre autres, que se trouvent les plus belles rizières en terrasse de Thaïlande (la géographie s’y prête). La région est aussi connue pour son tissu unique, teen jok (un musée s’y trouve). Mae Chaem est aussi le nom du chef-lieu, à 120 km de Chiang Mai. C’est précisément là que se trouve le Wat Yang Luang, au bord de la Mae Pan (c’est donc une rivière). Le temple est magnifique, au milieu des rizières verdoyantes qui s’étendent vers les collines lointaines. Immanquable est sa grande peinture du Seigneur Bouddha et de deux disciples sur le mur extérieur du viharn (salle de réunion, un bâtiment qui date de 1877). Les habitants affirment que la statue de Bouddha en pierre blanche a plus de 500 ans (elle se trouve à l’arrière de la grande statue, sur la droite)…

Le Wat Yang Luang accueille donc chaque année une cérémonie chunla kathin fort originale pour tout citadin qui s’y rend. C’est la plus importante fête religieuse du district.  Cette année, la fête a lieu le dimanche 10 novembre 2019. Mais celles et ceux désirant découvrir la procédure complète du tissage de coton s’y rendront déjà le samedi 9 novembre 2019. Le nom complet de la fête est ปั่นฝ้าย ทอบุญ จุลกฐิน (pan fai tho bun chunla kathin); jetez donc un œil au vocabulaire en fin d’article pour savoir de quoi il en retourne. On vous garantit que vous vivrez là une cérémonie des plus authentiquement lanna.

Wat Yang Luang (วัดยางหลวง), emplacement et page Facebook.

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Une cérémonie kathina au milieu des rizières © Facebook – วัดยางหลวง อ.แม่แจ่ม จ.เชียงใหม่

De quelques autres cérémonies

Nous commenterons plus en détail quelques-unes des cérémonies répertoriées ci-dessous. Merci de votre patience.

Le temple au sein du campus de l’université de Chiang Mai (CMU), le Wat Fai Hin (วัดฝายหิน), organise ses festivités de kathina le samedi 26 octobre, dès 13h; y participe, entre autres, le corps professoral. Le Wat Phra Singh Woramahawihan (วัดพระสิงห์วรมหาวิหาร), au cœur de la Cité historique, est sans doute le temple le plus vénéré de la ville. Il sera intéressant de participer à la cérémonie qui y est organisée le dimanche 27 octobre 2019 (photos). Le Wat Suan Dok (วัดสวนดอก), là où sont érigés les tombeaux royaux du Lanna, est aussi un temple où les officiels y organisent leurs cérémonies. Ce sera le cas de kathina le lundi 28 octobre 2019 (photos).

Le temple le plus visité de Chiang Mai, là-haut sur la montagne – on parle bien entendu du Wat Phra That Doi Suthep (วัดพระธาตุดอยสุเทพราชวรวิหาร) – ne manque pas, lui non plus, de célébrer thotkathin. C’est l’armé qui en est l’instigatrice et cela se passera le vendredi 1er novembre, dès 14h. Une bande-annonce a même été créée.

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Programme du kathina au Wat Santitham (où il s’agit bien sûr de récolter des fonds)

Le samedi 2 novembre, c’est le Wat Santitham (วัดสันติธรรม), au cœur du quartier populaire éponyme, à Chiang Mai donc, qui débutera sa fête du kathina, sur deux jours, samedi 2 et dimanche 3 novembre 2019 (วัดสันติธรรม, programme). La fête ne devrait pas avoir les fastes de l’année dernière, où le gouverneur était présent. Chunla kathin (จุลกฐิน) commence donc samedi à 16h16 où une statue de Bouddha en or sera coulée sur place; à 19h suivra la cérémonie religieuse kathin puis à 20h un sermon bouddhiste donné par Phra Suphanpan. Le lendemain, dimanche 3 novembre, offrandes aux moines à 7h30 suivies d’une cérémonie religieuse à 9h. À 9h30 seront alors remises en offrande aux moines les tissus kathin.

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La Tradition des Moines de la Forêt au Wat Umong © Facebook

Original est le Wat Umong Suan Phutthatham (วัดอุโมงค์ สวนพุทธธรรม), niché au pied du Doi Suthep. Notamment par ses galeries souterraines – jadis peintes – et son chedi érigé sur une petite colline. Vous aurez plaisir à vous reposer au bord de son étang après avoir admiré les nombreuses représentations du Bouddha éparpillé à l’entrée (dont la fameuse tête selon l’école de Phayao). Un temple à l’écart de la ville qui perpétue la Tradition des Moines de la Forêt propre au bouddhisme theravada : pratique méditative poussée, monachisme errant, relation étroite et constante entre religieux et laïcs (vous pouvez y méditer), discipline et simplicité, sont les maîtres mots de cette tradition typique thaïlandaise. Kathina aura lieu le dimanche 10 novembre 2019. En voici le programme :

  • 9h : cérémonie avec décoration
  • 11h : offrande de nourriture aux moines
  • 12h : repas en commun
  • 13h : défilé khatina

Les divers fonds récoltés – dont les dons des fidèles – serviront à la rénovation des bâtiments et à l’amélioration du parc.

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Kathina 2018

Pour l’heure et avant que notre liste ci-dessus s’étoffe, on vous laisse à toutes fins utiles les indications de l’année dernière…

Du côté de Chiang Dao, le Wat Thummuangna fête kathina le samedi 27 octobre 2018 (วัดพุทธพรหมปัญโญ, page Facebook

). Le lendemain, dimanche 28 octobre 2018, c’est au tour du Wat Tham Pakpiang (วัดถ้ำปากเปียง, page Facebook

). Pas d’autres indications pour ces deux événements.


Le vendredi 2 novembre 2018, c’est le Wat Santitham, à Chiang Mai donc, qui débutera sa fête du kathina, sur deux jours, vendredi 2 et samedi 3 novembre (วัดสันติธรรม, programme). Un temple dont le chedi a été rénové grâce aux dons des fidèles. Cela commence donc vendredi avec chunla kathin (จุลกฐิน) par une cérémonie religieuse à 6h09 puis une cérémonie officielle dès 9h09, en présence du gouverneur de la province. Animations avec des danses traditionnelles et un marché (produits OTOP). La fête durera jusqu’en soirée avec une cérémonie religieuse à 19h et  un sermon à 20h – un moine très connu, Luang Pu Buaket Pathum Silo (หลวงปู่บัวเกตุ ปทุมสิโร), viendra de Mae Taeng – et probablement une autre cérémonie religieuse réunissant 60 moines à 21h. La musique traditionnelle du Lanna sera de la partie; vous y êtes cordialement invité. Le lendemain, samedi 3 novembre, offrande de nourriture aux moines à 7h30, suivie d’une cérémonie religieuse à 9h et de la cérémonie kathina à proprement parler à 9h30. Les moines mangeront ensemble à 11h. Pas moins de douze arbre à argent attendent les dons des dévots.

Kathina2018 - Wat Santitham Montage

Le Wat Jed Yod célébrera sa fête samedi 3 novembre, dès 10h (วัดเจ็ดยอด พระอารามหลวง, détails). N’hésitez pas à choisir cette fête-ci car la visite de ce temple d’inspiration hindoue n’est en rien comparable à celle des temples en ville; son parc est apaisant. Dommage que le spectacle khon de l’année dernière n’est pas réédité cette année-ci.


Même jour, samedi 3 novembre 2018, mais à Mae Taeng, au nord de Chiang Mai. C’est le Wat Nong Kai qui fête kathina (วัดหนองก๋าย, détails). Cérémonie religieuse avec 28 moines à 8h, prières à 9h39, offrande aux moines à 11h, repas en commun à midi et procession kathina à 13h.

Kathina2018 - Wat Nong Khai Cover

Plus près de Chiang Mai, toujours au nord du chef-lieu provincial, le Wat Pa Thep Khantikaram, à Mae Rim, célèbre kathina le dimanche 4 novembre 2018, de 8h à 12h30 (วัดป่าเทพขันติการาม, détails).

Kathina2018 - Wat Pa Thep Khantikaram Montage.jpeg

Le week-end du samedi 3 et dimanche 4 novembre 2018, grande cérémonie kathina auprès du temple royal Wat Phra That Si Chom Thong Worawihan, à Chom Thong, à une heure de route au sud-ouest. Temple royal oblige, la cérémonie est conduite par un dignitaire d’État au nom de S.M. le Rama X. Ce temple a pour habitude de diffuser en direct ses diverses cérémonies et kathina ne devrait pas faire exception : Live FB (วัดพระธาตุศรีจอมทองวรวิหาร, événement FB du 03.11, événement FB du 04.11). La cérémonie kathina en tant que telle se déroule dimanche à 15h.

Kathina2018 - Wat Chom Thong Cover

C’est ce même week-end, les samedi 3 et dimanche 4 novembre 2018 que le Wat Phra That Doi Saket, non loin de Chiang Mai, à l’est, a choisi pour son propre kathina. Samedi 3 novembre, une cérémonie religieuse se tiendra à 17h39, suivie à 18h39 par un spectacle de danse assuré par des étudiants. Le lendemain, dimanche 4 novembre, c’est à 8h39 que vous pourrez assister à la procession de kathina pour aboutir à la cérémonie à proprement dite à 9h39 où 29 moines y participeront (วัดพระธาตุดอยสะเก็ด, détails).

Kathina2018 - Wat Phra That Doi Saket Cover Montage

On nous signale d’autres cérémonies kathina la semaine suivante, sans que nous ayons beaucoup plus de renseignements supplémentaires :

  • Le jeudi 8 novembre 2018 au Wat Pa Thara Phirom, appelé également Wat Rim Ping car érigé au bord de la rivière éponyme (วัดป่าธาราภิรมย์ (วัดริมปิง)).
  • Le dimanche 11 novembre 2018 au Wat Si Arun, dans le district de San Pa Tong (วัดศรีอรุณ).
  • Le samedi 17 novembre 2018, de 8h à 16h, au Wat Tharathip Chaipradid, un centre de méditation vipassana (วัดธาราทิพย์ชัยประดิษฐ์ วิปัสสนา, événement FB, page Facebook).
  • Et enfin le dimanche 18 novembre 2018 au Wat Si Nawarat (ou Wat Thung Siao, วัดศรีนวรัฐ (วัดทุ่งเสี้ยว), détails).
Kathina2018 - Wat Pa Thara Phirom + Wat Tarathip Chaipradit Montage

Vocabulaire en lien avec kathina

กฐิน (kathin) : cérémonie de remise des robes aux moines bouddhistes
ทอดกฐิน
(thotkathin) : présenter les robes monastiques (à la fin de la période de retraite de trois mois lunaires)
มหากฐิน (maha kathin), la ‘grande’ kathina : cérémonie complète réunissant beaucoup de dévots, on parle alors de กฐินสามัคคี (kathin samakkhi), samakkhi pouvant se tradurie par à l’unisson, harmonieusement
จุลกฐิน (chunla kathin) : forme raccourcie – stimulante et mouvementée – du festival thotkathin, dans lequel tout le processus de fabrication et de présentation des robes aux moines (qui prend normalement un mois) doit être achevé en une seule journée
ไม้สะดึง (mai sadueng) : cadre en bois ou motif en bois pour l’étirement du tissu à broder
ปั่น (pan) : tourner (sur un axe)
ฝ้าย (fai) : coton
ทอ (tho) : tisser
ออกพรรษา (ok phansa) : fin de la retraite monastique (qui dure 3 mois lunaires); en savoir plus en lisant notre article Ok phansa, la fin de la retraite monastique en Thaïlande
บุญ (bun) : bonne action, acte méritoire
ทำบุญ (tham bun) : accumuler des mérites (ou faire des mérites)
ทำบุญอุทิศส่วนกุศล (tham bun uthit suan kuson) : effectuer des actes méritoires dans un but particulier (généralement pour des personnes défuntes)
เงินบริจาค (ngoen borichak) : don financier, contribution en argent
ต้นกฐินเงิน (ton kathin ngoen) : arbre à argent (qui reçoit les donations en espèces des dévots)
จีวร (chiwon) : robe monastique (correspond au kesa).
ห่มจีวร (hom chiwon) : porter une robe monastique, revêtir une robe de moine bouddhiste
พระ (phra) : moine bouddhiste. Ici au nord, on dira plutôt ตุ๊ (tu, prononcé tou). On utilisera le titre ทิด (thit) pour les hommes revenus à la vie séculière.
วัด (wat) : temple ou monastère bouddhiste; on utilise plus rarement อาราม (aram), combinant même les deux mots, วัดวาอาราม (watwaaram).
อัฐบริขาร (attha borikhan) : ce sont là les huit biens indispensables du moine bouddhiste (photo).

Vous en savez déjà beaucoup sur cette cérémonie bouddhiste annuelle. Pour celles et ceux qui s’intéressent au bouddhisme et veulent en approfondir leurs connaissances, on publie à nouveau ci-dessous nos conseils de lecture.


Pour aller plus loin – Conseils de lecture

Voici quelques ouvrages en lien avec le bouddhisme, une religion qui, sans être prosélyte, attire beaucoup de sympathisants occidentaux. On vous conseille ici quelques lectures introductives, omettant volontairement les ouvrages faisant référence à d’autres écoles du bouddhisme, telle le Véhicule du Diamant cher aux Tibétains ou le zen que pratiquent les Japonais.

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Tout d’abord l’Introduction à l’enseignement du Bouddha et à sa pratique de Michel Henri Dufour, un auteur affilié à la tradition Theravâda de la forêt propre à la Thaïlande. Vous touchez là à l’enseignement de l’École des Anciens, l’essence du bouddhisme. Beaucoup de personnes sont venues au bouddhisme par la lecture de L’Enseignement du Bouddha – D’après les textes les plus anciens, best-seller de Walpola Rahula. Si vous optez pour une vision d’ensemble non dénuée d’humour, Le Bouddhisme Pour les Nuls est fait pour vous (version poche). Édition plus récente fort appréciée elle aussi, 50 notions clés sur le Bouddhisme pour les Nuls est l’œuvre de Marine Manouvrier, professeur au riche bagage académique. Un ouvrage clair et concis.

Il nous semble intéressant de savoir comment se vit le bouddhisme au quotidien. Et qui mieux que Fabrice Vidal sait transmettre et son expérience et ses connaissances ? Comment être bouddhiste ? C’est là le titre d’un livre que nous vous recommandons. Vous pourrez ensuite poursuivre avec le coffret Pratique de la méditation (il contient un livre, un CD audio et un DVD). Dans le 3e ouvrage présenté ici, Fabrice Midal nous parle de son expérience – ce que vingt-cinq ans de méditation lui ont appris. Un livre au très beau titre : Frappe le ciel, écoute le bruit.

Bouddhisme - Livres Montage 2

Ce sont là des références destinées aux personnes désirant s’initier au bouddhisme (et non pas à celles déjà versées dans la pratique). On se permet tout de même de vous rappeler que le propre du bouddhisme est la méditation. Vous pouvez lire tous les livres que vous voulez, votre connaissance du bouddhisme ne sera qu’intellectuelle. Or, l’essence-même du bouddhisme est d’oublier tout savoir et de pratiquer la méditation. Ceci afin d’atteindre l’Éveil.

Amazon Livre 12 - Dvaravati

On termine par un beau-livre, Dvaravati : Aux sources du bouddhisme en Thaïlande. Il s’agit du catalogue d’une ancienne et splendide exposition au musée Guimet, qui vous donne à admirer, en vous donnant quelques clefs explicatives, les œuvres bouddhistes de l’art Dvâravatî, une civilisation qui a perduré au nord de l’actuelle Thaïlande jusqu’à la conquête de Haripunchai par le roi Mengrai, fondateur de la ville de Chiang Mai, à la fin du XIIIe siècle.


Que ce soit durant une célébration particulière – comme ici kathina – ou alors au quotidien, n’hésitez pas à vous rendre dans les temples bouddhistes de Chiang Mai et d’ailleurs. Fête ou pas fête, il y règne toujours une ambiance particulière, certains temples étant porteurs d’une indéniable énergie tellurique.

#ThotKathin #ThodKathin #Kathina #moine #RobeMonastique #bouddhisme #Bouddha

LES FÊTES BOUDDHISTES CÉLÉBRÉES EN THAÏLANDE
● La plus importante d’entre elles, le jour du Vesak (wisaka bucha), qui tombe généralement en mai. On y commémore à la fois la naissance, l’illumination et l’extinction définitive du Bouddha historique.
Entre mi-février et début mars, c’est makhabucha où deux autres événements de la vie du Bouddha sont célébrés, notamment son premier sermon.
● Autres moments-clés de l’année bouddhique, survenant généralement à fin juillet, durant la saison des pluies, asanhabucha & khao phansa, la retraite monastique, appelée par erreur ou commodité « carême bouddhiste ».
● Trois mois lunaires plus tard (généralement en octobre, après la saison des pluies), ok phansa, la fin de cette retraite des moines. Avec, le lendemain, une cérémonie spectaculaire, tak bat thewo, des offrandes matutinales à des moines en fille indienne.
● Cette fin de retraite monastique est suivie par une période d’un mois où se font des offrandes de nouvelles robes aux moines, thotkathin (ou kathina avec ses cérémonies à Chiang Mai).

Ce sont là les principales fêtes en lien avec le bouddhisme Theravāda, le courant largement majoritaire au royaume. En Thaïlande, elles donnent lieu à des jours fériés où la vente d’alcool est interdite.


1 Vous trouverez également la graphie thod kathin; nous nous en tenons pour notre part au Système général royal de transcription du thaï (RTGS).
2 Attention ! Nous nous acharnons à diffuser les programmes de nombreuses – très nombreuses – manifestations organisées à Chiang Mai et alentour. Néanmoins, dans les faits, l’organisation subit parfois quelques variantes. C’est là l’expression de la souplesse du peuple thaïlandais. Ainsi, bien que les danses traditionnelles figurent bel et bien au programme à 22h, au final, elles ont eu lieu à 17h30, samedi. Croyez bien que nous en sommes désolés. Nous-mêmes nous sommes déplacés bien inutilement pour en faire le constat sur place. Mais après tout, c’est là tout le charme du pays 😏

Sources rédactionnelles : Wikipédia et Sagesses Bouddhistes. Source de l’image à la Une : DMC TV. Article composé le 2710.2019 et mis à jour le 03.11.2019

Feu Bhumibol le Grand – Trois ans déjà

C’est ce dimanche 13 octobre 2019 qu’a eu lieu la grande journée de commémoration en souvenir du défunt roi bien-aimé, Bhumibol Adulyadej le Grand1, un dimanche où le jaune était de rigueur. Depuis l’année 2017, le 13 octobre est devenu officiellement un jour férié en Thaïlande; il correspond à la date du décès de ce roi qui aura régné 70 ans durant. Comme en Thaïlande les jours fériés qui tombent sur le week-end se rattrapent le lundi, ce sont donc trois jours de congé d’affilée dont ont bénéficié beaucoup de Thaïlandais.

On revient brièvement sur ses funérailles tout en vous parlant des commémorations qui ont eu lieu tant à Chiang Mai qu’à Bangkok. Et l’on termine par un rappel de ce qu’est la dynastie Chakri, tout en vous donnant des conseils de lecture.

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© Facebook – SCB Thailand

Né le 5 décembre 1927 aux États-Unis et mort le 13 octobre 2016 à Bangkok, il y a trois ans donc, à près de 89 ans, Bhumibol le Grand, de son nom dynastique Rama IX, a été couronné en 1950. Il a régné de 1946 à 2016, soit plus de 70 ans ! C’est dire l’influence qu’il a pu avoir sur son peuple qui le vénérait; la plupart des Thaïlandais ne connaissait que ce roi-ci. Un billet commémoratif d’une valeur nominale de 70 bahts a même été émis naguère, une coupure devenue bien évidemment collector.

Ses funérailles royales, qui se sont déroulées du 25 au 29 octobre 2017, ont été historiques autant qu’émouvantes (relisez donc l’article que nous avions consacré à cette crémation royale ou visionnez ce documentaire poignant).

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© Facebook – Aekachai Wanson (Photo-cm Club)

La période de deuil national, qui a duré plus d’un an, s’est achevée le 29 octobre 2017 (notre article). Formé en Suisse romande, Rama IX était non seulement francophone mais aussi francophile. À noter que dans le pays, on commémore également son anniversaire le 5 décembre (un jour qui marque encore la Fête des Pères).

C’est son fils, S.M. Maha Vajiralongkorn, désigné en 1972 héritier du trône, qui lui a succédé. Son couronnement a eu lieu le 4 mai de cette année 2019, juste après la présentation officielle de son épouse, la reine Suthida. Souverain constitutionnel, Sa Majesté le roi de Thaïlande est le chef de l’État et le protecteur des religions du royaume. Sous le regard maternel de Sa Majesté la reine douairière Sirikit qui, elle, est née un 12 août, journée où est également célébrée la Fête des Mères en Thaïlande.

L’émotion est encore vive dans toute la Thaïlande. Il suffit de s’être rendu à l’une ou l’autre des manifestations organisées dimanche dernier partout dans le royaume pour s’en convaincre. Impossible de toutes les mentionner, il y en a eu une myriade.


Commémorations à Chiang Mai

Considéré comme le “Père de la Nation”, le roi Bhumibol Adulyadej le Grand a laissé tout un pays orphelin. À Chiang Mai, le 3e anniversaire de sa disparition a été marqué officiellement dimanche 13 octobre 2019. Un hommage lui a été rendu en matinée à travers une cérémonie d’offrande aux moines (cela s’est déroulé au CMECC – Centre international d’expositions et de congrès, au nord de la ville, photos ici et ). Et durant la journée, des bénévoles ont procédé à des nettoyages de canaux. Mais l’événement commémoratif public le plus marquant a eu lieu en soirée, à la porte Thapae, épicentre touristique de la ville.

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Émouvante cérémonie nocturne aux chandelles sur la place Thapae © Facebook – PRD3

Toutes celles et tous ceux s’étant rendus au fameux marché piétonnier du dimanche soir ne pouvaient manquer la cérémonie officielle aux chandelles organisée sur la place. En plus des badauds, tous les fonctionnaires étaient convoqués; il y avait là plus de 10 000 personnes réunies par corps de métier ! Des participants qui sont restés silencieux 89 secondes durant, un cierge à la main (le roi étant mort à l’âge de 89 ans). Le jaune était de rigueur et gare à qui était habillé de noir ! Comme toujours en pareilles circonstances, l’émotion était palpable. L’événement a permis de prendre de remarquables clichés; reportages-photo de PR Chiang Mai, Chiang Mai Social News, Events Weekly News ou encore PRD3. Nous vous en avions parlé sur notre page Facebook.

D’autres institutions étatiques n’ont pas manqué de commémorer l’événement. À commencer par le parc Rajapruek (Royal Flora) et son exposition « En souvenir du roi Rama IX ». Un roi qui aimait à promouvoir une économie d’autosuffisance, l’agriculture étant au cœur de son action. Cette année, les habitants étaient invités à une cérémonie religieuse d’acquisition de mérites vendredi 11 octobre, en matinée : le jaune des dévots se mêlait à l’orange des moines. Jaune, le Royal Flora le restera tout le mois d’octobre à travers son parc floral qui peut être admiré par tout un chacun. En beaucoup d’autres endroits des fleurs jaunes ont été planté en souvenir du roi (clip vidéo).

Cérémonie plus discrète mais non moins émouvante à l’université Maejo, au nord de la ville. Autre cérémonie en mémoire du souverain au zoo de Chiang Mai : des offrandes aux moines en faisaient partie; une exposition en lien avec la sauvegarde de la faune vous y attend. Et comme à leur habitude, les centres commerciaux y vont aussi de leur hommage, en apprêtant un autel sur lequel les clients peuvent y faire leurs dévotions ou encore en organisant des offrandes aux moines.

Les temples royaux marquent eux aussi l’événement (il existe différentes classes de temples bouddhistes soutenus par la royauté). Tel le Wat Jed Yod, aux abords de la ville, sur la route pour se rendre au Doi Suthep (le Wat Jed Yod est un temple unique à Chiang Mai car d’inspiration hindoue). Ou encore du côté de Chom Thong, au sud-ouest (direction le Doi Inthanon, à 1h30 de route), avec son temple éponyme, le Wat Phra That Si Chom Thong Worawihan. Cependant, cette année 2019, il était difficile de distinguer les cérémonies d’hommage au défunt roi des cérémonies bouddhistes liées à une importante fête marquant la fin de la retraite monastique bouddhique, ok phansa (ออกพรรษา) puisque toutes deux avaient lieu au même endroit le même jour (soit dimanche 13 octobre 2019).

Beaucoup d’autres cérémonies ont pu être observées au hasard de pérégrinations dans la Rose du Nord. Où bon nombre d’habitants était habillé de jaune.


Commémorations à Bangkok

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À Bangkok, les autorités actuelles au pied du défunt roi © Facebook – NationPhoto

Selon le programme officiel, à Bangkok, c’est le Premier ministre, le général Prayut Chan-o-cha, qui a mené la cérémonie d’aumônes à la mémoire du roi Bhumibol. À 6h45, le matin du 13 octobre 2019, accompagné de personnalités parmi lesquelles des responsables du gouvernement, 489 moines ont reçu les aumônes (photos et vidéo; l’année dernière ce n’étaient pas moins de 890 moines et novices qui ont reçu des offrandes, en souvenir des 89 ans de feu Bhumibol Adulyadej). A suivi une cérémonie de dépôt de couronnes à 8h30. Sa Majesté le roi Maha Vajiralongkorn, fils du défunt roi, a naturellement rendu hommage à feu son père à travers une cérémonie qui s’est déroulée au Grand Palais.

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Lueur d’espoir, celui d’un avenir meilleur © Facebook – Events Weekly News

En journée, ce sont des opérations de nettoyage des canaux qui ont occupé les bénévoles, toujours prêts à exécuter de bonnes actions en mémoire de feu le roi. La cérémonie officielle aux chandelles était fixée à 19h au Wat Thammaphirataram, dans le quartier de Dusit. Et là aussi, ce sont 89 secondes de silence qui ont été observées à la mémoire du roi Rama IX. Une série de spectacles musicaux a animé la soirée.

D’ailleurs, de l’aube au crépuscule, la grande place Sanam Luang était remplie de jaune. Une cérémonie aux chandelles – retransmise en direct – a illuminé l’espace dès 18h, en présence des autorités. Les habitants ont pu s’y rendre grâce aux navettes gratuites mises à disposition par la société de transport public. Les fonctionnaires n’étaient pas en reste; sur leur lieu de travail, nombreuses et nombreux ont rendu hommage comme par exemple le personnel de l’hôpital universitaire Siriraj. Une cérémonie agrémentée par la diffusion d’une chanson composée en 1971 par feu le roi : Le rêve impossible. Les paroles sont de Thanpuying Maneerat Bunnag (elles appellent les Thaïlandais à faire de grandes choses pour le royaume). L’hôpital Siriraj est lié à la famille régnante (lire notre article Deux dates où la médecine moderne thaïlandaise est célébrée).

C’est bien entendu tout le royaume qui rendait hommage ce jour là à Bhumibol le Grand (quelques événements répertoriés ici mais c’est bien sûr en thaï). Une véritable marée jaune humaine (et orange puisque les moines bouddhistes sont de la partie). Comme ici dans la province de Songkhla, en présence du Gouverneur. Et avouons qu’un wai appuyé effectué simultanément par autant de monde, à genoux, est acte impressionnant. Tout comme le Royal Flora à Chiang Mai, le complexe du Musée de l’Agriculture, sis à Pathum Thani, au nord de la capitale, se doit lui aussi de marquer l’événement. Ce sont trois jours de fête qu’il a organisés, du 12 au 14 octobre 2019, avec une exposition bien sûr mais aussi des animations musicales, y compris son émouvante cérémonie aux chandelles le soir du 13 octobre.

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Hommage du peuple thaïlandais (ici les infirmières de l’hôpital Siriraj) © Facebook – NationPhoto

Force est de constater que le peuple thaïlandais apprécie rendre hommage à son défunt roi. De même que certains farang comme par exemple Jack Brown, une personnalité populaires en Thaïlande. Notons encore que cette année, un nouveau navire de guerre a été baptisé du nom de Bhumibol.

Cette journée de commémoration est également l’occasion d’exhumer d’anciennes photographies (et quelques vidéos), notablement partagées sur les réseaux sociaux. Il faut dire que le bien-aimé Bhumibol aimait à parcourir son royaume, lui qui était à l’écoute des difficultés vécues par ses sujets.

Quand les artistes s’en mêlent

La contribution des artistes est aussi importante à cette occasion. Ainsi, l’année dernière, le 7e art était à l’honneur dans l’exposition Les Arts Suprêmes Thaïlandais du Règne du Roi Rama IX. Autre exposition qui avait eu lieu : The Artists of the 2 Reigns Exhibition; un événement artistique qui soulignait la transition familiale entre les deux premiers souverains thaïlandais de ce siècle (présentation vidéo). Ici au nord, un artiste de renom, Suwit Jaipom, initiateur de la galerie Art Bridge à Chiang Rai, avait composé un portrait au fusain du roi disparu; une œuvre exposée ensuite à Chiang Mai. On rappelle la contribution de 89 artistes visible dans ce musée virtuel, de même que le travail de deux artistes que nous apprécions : le peintre Jirapat Tatsanasomboon (2018 et 2019) et le danseur Ronnarong Khampha (hommage qui date de l’année dernière).

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Bhumibol, devenu une icône adorée © Facebook

Citons deux expositions qui se tiennent en ce moment, inaugurées le 13 octobre. Celle de la galerie d’art contemporain RCAC 84 (หอศิลป์ร่วมสมัยราชดำเนิน กรุงเทพฯ) intitulée นดวงใจนิรันดร์ | STILL ON MY MIND (Dans mon coeur pour toujours, présentée en vidéo). Et celle de la galerie N@Siam : Le Père ne s’en est pas allé (traduction libre de พ่อไม่ได้จากไปไหน, le père étant Bhumibol bien sûr, s’entend le Père de la Nation, dont l’esprit est toujours là).

Par ailleurs et toujours l’année dernière, un concours de photographie avait été organisé par l’APDA Thailand, soit l’Association asiatique pour le développement de la photographie; vous pouvez encore en voir le résultat avec le hashtag #KingRama9OfMemory. Rappelons ici la passion que vouait Bhumibol à la photographie. En matière musicale – le roi jouait du saxophone et a composé plusieurs pièces encore interprétées – des concerts ont été donnés en son honneur, hommages musicaux toujours émouvants, à l’image de celui de Boyd Kosiyabong ou encore celui-ci :

Les chancelleries du monde entier se sont fendues de leur communiqué rappelant les liens qui unissaient le monarque à leur pays respectif comme ici l’Ambassade de France. Et les entreprises privées de rappeler les réalisations de Bhumibol, lui qui a parcouru son pays de long en large, sensible aux difficultés quotidiennes vécues par ses sujets. Il est l’initiateur de nombreuses réalisations, la plus connue étant sans nul doute la Fondation du Projet Royal qui vient en aide aux minorités ethniques et, au-delà, aux communautés rurales, parents pauvres du spectaculaire développement économique de la Thaïlande (nous lui avons consacré un article complet). Voyez par exemple le diaporama de la banque SCB.

Retrouvez tous les articles que nous avons consacrés à Bhumibol le Grand sur cette page.


Rama, la dynastie régnante des Chakri2 !

Bhumibol Adulyadej était le 9e roi de Thaïlande issu de la dynastie actuellement régnante des Chakri, une dynastie fondée en 1782 qui prit la succession des rois d’Ayutthaya défaits par les Birmans. Cette date correspond à la fondation de Bangkok comme capitale du royaume. Les rois Chakri prirent le nom dynastique de « Rama ». Dix rois se sont pour l’heure succédé sur le trône. Le règne de Rama IX fut exceptionnellement long (plus de 70 ans donc). Résumons les 10 règnes :

  • Rama Ier – Chao Phraya Chakri, roi de 1782 à 1809 (27 ans de règne);
  • Rama II – Loet La, roi de 1809 à 1824 (14 ans de règne);
  • Rama III – Phra Nang Klao, roi de 1824 à 1851 (26 ans de règne);
  • Rama IV – Phra Chom Klao (appelé Mongkut), roi de 1851 à 1868 (17 ans de règne);
  • Rama V – Chulalongkorn, roi de 1868 à 1910 (42 ans de règne);
  • Rama VI – Vajiravudh (nommé aussi Mongkut Klao), roi de 1910 à 1925 (15 ans de règne);
  • Rama VII – Prajadhipok, (aussi appelé Pokklao), roi de 1925 à 1935, date de son abdication (9 ans de règne);
  • Rama VIII – Ananda Mahidol (qui n’est autre que le grand frère de Bhumibol; connu comme le Dr Chao Fah, il célébré chaque année le 9 juin), roi de 1945 à 1946 (1 an de règne effectif);
  • Rama IX – Bhumibol Adulyadej, roi de 1946 à 2016 (70 ans de règne);
  • Rama XMaha Vajiralongkorn, roi depuis le 1er décembre 2016 (couronné le 4 mai 2019).

Chakri Memorial Day HD Wallpapers

La dynastie Chakri (source)

DynastieChakriVénérés comme des demi-dieux par leurs sujets, les rois, de confession bouddhiste, sont eux aussi incinérés à leur décès, après de spectaculaires funérailles royales. Les cendres des neuf rois de cette dynastie reposent toutes dans un temple spécifique, à Bangkok-même ou aux alentours.

Vous pouvez bien entendu les visiter; leur dépôt se fait au pied d’un Bouddha (il vous suffira de demander sur place). En cliquant sur le nom du temple bouddhiste, vous le verrez sur Google Maps.

Retrouvez une photo de tous ces lieux royaux sur le blog de Richard Barrow.

Bhumibol Photo Marco Rugo

© Chiang Mai De-ci De-là


Pour aller plus loin

Celles et ceux désirant en savoir plus sur feu le roi Bhumibol Adulyadej pourront commencer par lire la fiche que lui consacre Wikipédia. La monarchie thaïlandaise est présente sur le web : site officiel, en anglais, quelque peu austère. Il y a également des pages Facebook panégyriques, à l’image de celles-ci : Following my King,  Nous aimons le roi Bhumibol Adulyadej le Grand – le roi Rama IX, La dynastie Chakri, Nous aimons la famille royale et Me love Praracha, ou encore le Centre d’information de la cérémonie de crémation du roi Bhumibol Adulyadej. Sans oublier ce musée virtuel : 89 years of King Rama IX.

On en profite pour vous rappeler que le père des rois Rama VIII (Ananda Mahidol) et Rama IX (Bhumibol Adulyadej), et donc le grand-père du roi actuel, Rama X, est célébré tous les 24 septembre en tant que Père de la médecine thaïlandaise moderne. Il s’agit du Prince Mahidol.

Les férus de lecture peuvent télécharger gratuitement Le roi Bhumibol. Force de la nation, un ouvrage illustré édité par le gouvernement thaïlandais en 2009. Et l’on vous invite également à plonger avec délice dans le livre Le Roi Bhumidol et la famille royale de Thaïlande à Lausanne. Un ouvrage qui révèle pour la première fois les souvenirs professionnels de Cléon C. Séraïdaris, précepteur particulier de Leurs Majestés les rois Rama VIII et Rama IX durant leurs études en Suisse, qui resta pendant vingt-six ans au service de la Famille Royale. C’est pour répondre au vœu de S.M. le roi Bhumibol de faire connaître la carrière de son précepteur auprès de la famille royale en Suisse que le fils de ce dernier a publié cet ouvrage, quinze ans après la disparition de son père. Par discrétion et loyauté, Cléon C. Séraïdaris n’avait pas révélé ces épisodes historiques, estimant être astreint à un devoir de réserve. Ces pages n’auraient donc jamais vu le jour sans la suggestion du roi qui, lors d’une audience privée, encouragea l’auteur à éditer ce recueil (il en existe deux autres versions, en anglais et en langue thaï). Un témoignage unique, abondamment illustré de photographies et de documents issus des archives familiales de l’auteur, un point de vue intimiste et familial, une part de l’histoire du royaume de Thaïlande.

Autre ouvrage plus récent, celui de Marie-Sybille de Vienne, universitaire fine connaisseuse du sud-est asiatique (surtout son versant économique). Il s’intitule Thaïlande, une royauté bouddhique aux XXe et XXIe siècles. Vous y ferez connaissance des arcanes du pouvoir mis en place par Bhumibol, s’articulant autour du Conseil Privé, du Bureau des propriétés de la Couronne (CPB) et de la symbolique royale. Un système d’influence qu’assoit son fils, le roi régnant, S.M. Rama X, en continuant de moderniser cette royauté bouddhique de la dynastie Chakri. Une dynastie qui, pour l’heure, a su éviter la crise née de l’exceptionnelle durée du règne de son défunt père.

La mémoire du défunt monarque reste vive ici en Thaïlande; vous aurez sans nul doute constaté que ses portraits sont toujours présents, que ce soit dans les échoppes privées ou sur les places publiques, souvent accompagnant celui de son fils, le roi actuel Rama X dont les sujets attendent la procession des barges royales, un événement qui s’annonce d’ores et déjà grandiose et qui mettra officiellement fin aux cérémonies du couronnement. Initialement prévue le 24 octobre, elle a été repoussée au jeudi 12 décembre 2019…

En attendant, vous pouvez prendre connaissance de la brève analyse qu’a publiée le magazine en ligne Gavroche : Du roi Bhumibol au roi Vajiralongkorn, deux visions du monde. Elle émane de Philippe Bergues, spécialiste de géopolitique; il s’agit d’une tentative d’explication du rapport des monarques thaïlandais au reste du monde.

Retrouvez tous les articles que nous avons consacrés à Bhumibol le Grand sur cette page.

#Bhumibol #BhumibolAdulyadej #RamaIX #roi #royauté #Thaïlande


1 Selon le système général de transcription du thaï (RTGS), Bhumibol Adulyadej (en langue thaï : ภูมิพลอดุลยเดช) devrait s’écrire Phumiphon Adunyadet. Nous avons adopté ici la graphie la plus usitée.
2 Source : Wikipédia

Source de l’image à la Une © Facebook – NationPhoto. Article mis à jour le 22.10.2019.


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Cérémonies ‘Tak Bat Thewo’ 2019 en Thaïlande (avec programmes à Chiang Mai et alentour)

Quand le Bouddha revient sur Terre…

Rares ont été les offrandes nocturnes tak bat peng pud aux moines bouddhistes cette année (faites en l’honneur du retour espéré de Phra Upakut). En revanche, dits moines, après les offrandes de ce matin liées à la sortie à proprement dite de la retraite monacale (Ok phansa), vont à nouveau être gâtés. Les dévots se réunissent ce lundi 14 octobre 2019, aux aurores ! C’est une occasion de réjouissance où les laïcs vont nombreux au temple offrir leur repas aux moines. Cette année plus nombreux encore puisque lundi est jour férié en raison de l’anniversaire de la disparition de Bhumibol le Grand, le précédent roi bien-aimé. Ce ne sont pas moins de 14 sites que nous vous dévoilons afin de participer à cette fête religieuse matutinale.

Prochain tak bat thewo en Thaïlande : mardi 11 octobre 2022

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La légende

Il s’agit d’une spectaculaire cérémonie bouddhiste dénommée tak bat thewo (ตักบาตรเทโว en thaï). Tak bat (ตักบาตร) signifie « présenter de la nourriture à un moine » (le bat (บาตร) étant le bol à aumône où il reçoit les offrandes). Thewo quant à lui (en thaï : เทโว) est dérivé du mot theworona (เทโวโรหนะ) qui signifie « La descente du Bouddha du monde céleste ». Dite cérémonie comprend des prières et des offrandes matutinales à des centaines de moines qui descendent des marches en souvenir d’un épisode légendaire attribué au Bouddha historique.

Cette coutume se rapporte à un épisode de la vie de Siddharta Gautama. En l’occurrence, il s’agit de son retour en gloire du ciel Tavatimsa où il avait passé sa septième vassa (une retraite monastique) à prêcher l’Abhidhamma – la dernière partie des textes canoniques – à sa mère et aux devas. D’autres sources racontent que le Bouddha a livré un démon à sa mère morte au ciel. Quoi qu’il en soit, cette fête commémore donc cette histoire légendaire où le Seigneur Bouddha, après trois mois passés à prêcher dans le monde des dévatas, redescend sur Terre, dans la ville de Sangkassa, par le triple escalier d’or, d’argent et de diamant (ou cristal, c’est d’ailleurs ce dernier qu’est censé avoir emprunté le Bouddha).


La cérémonie

Vous verrez donc cet épisode reproduit dans les temples qui disposent d’escaliers (dont les rampes sont généralement en forme de nâgas). Les représentations les plus spectaculaires réunissent des centaines de moine. Le Bouddha quant à lui est représenté par une statue. Les moines se mettent ensuite en fil indienne pour recevoir les offrandes de nourriture matutinales.


En Thaïlande

C’est en Thaïlande que ce festival perdure. Il participe du fameux tham bun (ทำบุญ), l’acquisition des mérites1, une notion chère aux Thaïlandais. Tham (ทำ) signifie faire et bun (บุญ), dérivé du sanskrit punya, peut se traduire par mérite. Dans le bouddhisme, les sources pâli décrivent trois sortes de causes produisant du mérite : la générosité (dāna), la moralité (shila) et la méditation (bhavana). Les offrandes de nourriture aux moines sont gage de générosité (dāna), leur permettant de méditer (bhavana) au sortir de cette période où ils sont censés avoir fait preuve de plus de moralité (shila). C’est dire la popularité de ce rite-ci chez les dévots.

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Cérémonie de l’année dernière au Wat Sangkat Rattanakhiri, à Uthai Thani

Une des cérémonies les plus spectaculaires, parmi celles qui attirent le plus de monde, est organisée à Uthai Mai, dans le district d’Uthai Thani, au Wat Sangkat Rattanakhiri, érigé sur la colline de Sakaekrang, où 500 moines descendent les 449 marches de l’escalier pour recevoir l’aumône des habitants et des touristes. Jetez un œil sur le reportage de Richard Barrow in Thailand. Autres célébrations fameuses à Chon Buri, ou encore à Buri Ram où environ deux mille personnes se joignent à 199 moines afin d’acquérir des mérites (au Wat Phra Phutthabat Khao Kradong, วัดพระพุทธบาทเขากระโดง). Mais tak bat thewo est organisé un peu partout en Thaïlande (exemple ici à Suphan Buri).

Le site thaïlandais Kapook a répertorié 7 sites en Thaïlande parmi les plus populaires où est fêté tak bat thewo. On vous résume les endroits dont il est question (en cliquant sur le nom du temple (wat en thaï), vous connaîtrez sa position sur Google Maps) :

  1. Le Wat Sangkat Rattana Khiri, à Uthai Thani, dont il est question ci-dessus.
  2. Le Wat Phraphutthachai, à Saraburi.
  3. Le Wat Phutthawat Phu Sing, à Kalasin.
  4. L’Office municipal de Nakhon Songkhla.
  5. Le Wat Fai Hin, à Chiang Mai (on vous en reparle ci-dessous).
  6. Le Wat Phra Bat Phu Pan Kham, à Khon Kaen.
  7. Et enfin le Wat Phra That Cho Hae, à Phrae ici au nord (un temple que vous pouvez retrouver sur Facebook).

Notons que des cérémonies similaires sont organisées du côté de Mae Hong Son, province voisine de celle de Chiang Mai, dans le cadre des festivités du poi lern sip et.


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Et à Chiang Mai (il faut vous lever tôt)

À Chiang Mai et alentour, vous aurez le choix car plusieurs cérémonies hautes en couleur s’y déroulent (peu ou prou aux mêmes heures). Attention, à 8h tout sera déjà fini ou presque ! On vous recommande particulièrement cinq endroits, y compris notre coup de cœur cette année :

  • l’un des plus proches et celui qui accueillera le plus de moines (666 pour être précis, chiffre de l’année dernière), le Wat Fai Hin, dans le campus universitaire au pied du Doi Suthep (no 1 dans l’énumération ci-dessous) !
  • le plus beau site, le parc royal Rajapruek, dans un magnifique écrin au sud-ouest de la ville (no 2 ci-dessous);
  • le plus original, le temple de Doi Saket, facile à reconnaître sur sa colline : les moines descendent le grand escalier accompagnant une statue de Bouddha étincelante (no 6 ci-dessous; la vidéo en début d’article représente justement ce festival). À noter cette année, un spectacle son & lumière en soirée.
  • un des plus authentiques (localement parlant et de notre point de vue), le Wat Chetawan ou Wat Nong Mu (no 11 ci-dessous) ou alors le Wat Phra Phut Tha Bat Tak Pha (no 13 ci-dessous), tous deux à Lamphun, la province voisine;
  • c’est notre temple coup de cœur cette année 2019, le nouveau Wat Phrabat Tin Nok  (no 14 ci-dessous), au nord de la ville. Il s’agit du Temple de Verre, érigé sur une colline surplombant les rizières.

Notez que les dévots sont pour la plupart habillés de blanc. La probabilité est forte que vous soyez les seuls touristes présents à ces événements. Et c’est très bien ainsi !


Voici donc les meilleures adresses pour participer à cette fête religieuse à Chiang Mai et alentour, lundi matin, 14 octobre 2019



1
. À 6h30 au Wat Fai Hin (วัดฝายหิน), sur ce qui est appelé la route culturelle, au sein du campus de l’Université de Chiang Mai (CMU). Ils n’étaient pas moins de 666 moines à participer aux célébrations l’année dernière, grandioses donc; combien seront-ils cette année ? En savoir plus (mais c’est en thaï, avec le programme précis et la bande-annonce). Notons au passage qu’il est demandé de ne pas utiliser de plastique…

TakBatThewo2019WatFaiHinCover

2. Le Pavillon Royal du Royal Flora se prête à merveille pour une telle cérémonie. Elle se déroule donc à 6h au pavillon Ho Kham Luang du Parc Royal Rajapruek (อุทยานหลวงราชพฤกษ์), au sud-ouest de la ville. Ce sont 99 moines qui vous attendent. Il est demandé de vous habiller en jaune ou en blanc. En savoir plus, en thaï, avec l’affiche de cette année; vous avez une bande-annonce de la cérémonie de l’année dernière ci-dessous :

À noter que le Wat Phra That Doi Kham tout proche (วัดพระธาตุดอยคำ) se joint à la cérémonie du Royal Flora. Il n’y aura donc pas de célébration spécifique sur les marches de ce temple érigé sur la petite colline, des marches qui pourtant s’y prêteraient à merveille. Nul doute cependant que ce temple sera fort animé durant cette journée, d’autant que lundi est férié.


3. La municipalité de Chang Phueak et le temple royal Jed Yod se sont unis afin d’offrir une cérémonie d’offrande tak bat thewo (bien qu’aucun dénivelé ne puisse être proposé ici). Une route culturelle d’une distance de 997 mètres a été « dessinée » avec, comme point d’arrivée, le Wat Jed Yod (วัดเจ็ดยอด), où nous vous conseillons d’attendre le défilé qui part à 7h de Khuang Rin Kham en passant par la route de contournement no 11.

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© Facebook – Bowling Passawarin

4. On prend des pincettes pour vous signaler la cérémonie qu’organise à 6h du matin le Lanna Dhutanka (ธุดงคสถานล้านนา) à Mae Jo, au nord de Chiang Mai. Il s’agit en fait de la branche locale d’un mouvement sectaire décrié, le Dhammakaya. Ce sont eux qui ont lancé la mode des lâchers géants de lanternes célestes !

La cérémonie a été rebaptisée jao tak bak thewo, jao étant un terme de la langue Lanna qui remplace le kha/khap siamois. 100 moines seront là. Et bien entendu, tout le monde y est cordialement invité… Détails (en thaï).

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5. Le temple le plus vénéré du nord de la Thaïlande marque aussi le coup. On parle bien sûr du Wat Phra That Doi Suthep (วัดพระธาตุดอยสุเทพ), sis sur la montagne tutélaire éponyme de Chiang Mai. D’habitude, il n’y a que quelques pèlerins, se comptant le plus souvent sur les doigts d’une main, qui sont présents à 7h du matin pour la cérémonie d’aumônes matutinales. Et c’est justement à 7h que débutera la cérémonie du tak bat thewo. Il est fait mention de la présence de 50 moines ce jour-là; ce ne sera évidemment pas l’affluence de la spectaculaire ascension par les étudiants de l’université CMU mais il est toujours intéressant d’être là-haut au lever du soleil pour en humer la fraîcheur tout en embrassant la ville du regard.


6. Pour y avoir participé alors que nous n’étions que deux touristes présents – une Chinoise et un Occidental – nous vous recommandons fortement la cérémonie qui se déroule dès 6h30 au Wat Phra That Doi Saket (soit le temple sur la colline, à Doi Saket, เชิงบันไดนาควัดพระธาตุดอยสะเก็ด). L’année dernière, 59 moines accompagnaient la statut du Bouddha de cette cérémonie pétaradante. Affiche de cette année, avec plus de détails (bien entendu, tout est en thaï). À noter qu’un spectacle son & lumière a lieu en soirée aux abords du temple…

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Le temple au haut de la colline de Doi Saket se prête à merveille à cette cérémonie

7. L’original Wat Umong Suan Phutthatham (วัดอุโมงค์ สวนพุทธธรรม), au pied du Doi Suthep, connu pour ses galeries jadis peintes, met également sur pied une cérémonie tak bat thewo. Mais comme l’année dernière, nous n’avons pas d’autres informations que l’heure de celle-ci : 6h du matin.


8. Au cœur de la ville, le joli Wat Inthakhin Sadue Muang (วัดอินทขีลสะดือเมือง), accolé à la place des Trois Rois, promet la présence de 69 moines; c’est d’ailleurs sur cette place que se déroulera la cérémonie. Nul doute que les nombreux moinillons du temple y participeront. Cérémonie agendée à 7h. Détails.

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9. Mais Chiang Mai c’est aussi une ville sur la rive gauche de la rivière Ping, là où se trouve sa gare ferroviaire. Le très important Wat Ket Karam (วัดเกตการาม) y célébrait le tak bat thewo l’année dernière, à 6h du matin, avec la présence de 29 moines. Wat Ket est le nom du quartier. D’ailleurs, le Wat Sikong (วัดศรีโขง) tout proche s’était joint au Wat Ket Karam pour fêter le retour du Bouddha sur la Terre. Hélas, nous n’avons pas réussi à trouver une quelconque information pour cette année 2019…


10. Dernier temple de la ville que nous mentionnons, le charmant Wat Lok Moli (วัดโลกโมฬี) au nord de la cité fortifiée (« le carré »). Ici le bois est roi; son ancien chedi restauré vous impressionnera. L’année dernière, la cérémonie a eu lieu à 7h mais hélas, et là aussi, nous n’avons pas obtenu d’information pour cette année 2019…

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11. Au sud-ouest de Chiang Mai, sur la route du Doi Inthanon, plus haut sommet de Thaïlande, se trouve une ville dont peu ont entendu parler : Chom Thong. Le temple de cette ville, très beau au demeurant, accueille régulièrement des méditants occidentaux. Si l’on vous en parle, c’est bien entendu parce que ce temple, le Wat Chom Thong (วัดจอมทอง เชียงใหม่) organise lui aussi son tak bat thewo à 6h30 du matin.

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C’est un temple très actif sur Facebook. C’est dire qu’il y a de fortes chances que dite cérémonie soit retransmise en direct sur leur page Facebook… Si tel devait être le cas, vous verrez alors beaucoup de moines recevoir les offrandes des fidèles bouddhistes (ils étaient 180 l’année dernière).


Les deux adresses suivantes se situent dans la province voisine de Lamphun, à moins d’une heure de route au sud de Chiang Mai, une ville et une province campagnarde dont on apprécie l’ambiance typique du Lanna (après tout, Haripunchai, l’ancien nom de Lamphun, n’est-elle pas la plus ancienne ville du Lanna, nom de l’ancien royaume du Nord).

12. La municipalité d’Umong, dans la province de Lamphun, organise elle aussi son Tak Bat Devo au temple Chetawan (วัดเชตวัน ou Wat Nong Mu, วัดหนองหมู) où sont attendus 59 moines à 7h du matin (détails). Le site a son charme, jugez-en :


13. Lieu de pèlerinage, le Wat Phra Phut Tha Bat Tak Pha (วัดพระพุทธบาตรตากผ้า จังหวัดลำพูน) a même vu feu Sa Majesté le roi Bhumibol le Grand le visiter. Érigé sur une colline, c’est un endroit idéal pour organiser le tak bat thewo. La cérémonie a lieu à 6h du matin où 199 moines descendront les 469 marches de l’escalier naga depuis le chedi érigé au sommet. En savoir plus.

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14. C’est « le petit dernier » – notre coup de cœur cette année 2019 : le nouveau Wat Phrabat Tin Nok (วัดพระบาทตีนนก), dans le district de San Sai, au nord de la ville de Chiang Mai. En empruntant la (belle) route pour rejoindre Phrao, au nord de la province, vous apercevrez une tâche blanche dans les collines. C’est précisément ce nouveau temple – le Temple de Verre – qui fait appel à la générosité des Thaïlandais pour son édification. On nous promet 68 moines qui recevront vos offrandes dès 7h09 à l’occasion de tak bat thewo. Bande-annonce :

Retrouvez ce nouveau temple, le Temple de Verre donc, sur sa page Facebook.


In fine, le tak bat thewo est aussi organisé dans… les grands centres commerciaux de la ville. Il y a deux ans, le Central Festival avait mis sur pied une telle cérémonie en présence de 99 moines. Comme quoi les affaires peuvent bien se marier au bouddhisme ! Ce sera aussi le cas cette année au centre commercial MAYA (เมญ่า). 149 moines provenant de 9 temples différents vous attendent non pas le lundi 13 octobre 2019 mais le mercredi 16, de 7h à 9h. Événement FB.

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En Thaïlande, même les centres commerciaux accueillent des cérémonies bouddhistes

Si vous n’êtes pas à Chiang Mai en cette journée du tak bat thewo, aux aurores, vous avez tout de même la possibilité de participer aux aumônes matutinales, que que soit le jour. Elles sont en effet quotidiennes, comme partout en Thaïlande. Il suffit de vous promener aux abords du temple le plus proche, généralement avant 7h du matin. Beaucoup de dévots se rendent au pied du Doi Suthep, là où a été construit un sanctuaire en hommage au moine le plus vénéré du nord de la Thaïlande, Khruba Siwichai (apprenez-en plus sur ce moine au caractère bien trempé en lisant notre article Khruba Siwichai, le saint homme de Chiang Mai, ô combien vénéré). Autres endroits pour observer de telles offrandes aux moines : les marchés matinaux.

Notre partenaire, le Swiss-Lanna Lodge, organise avant l’aube un circuit hors des sentiers battus, que peu de touristes effectuent : vous serez là au contact du bouddhisme vécu par les Thaïlandais. C’est accompagné d’un ancien moine bouddhiste, Khun Wet, que vous assisterez à la cérémonie d’offrandes matutinales au haut du très vénéré Doi Suthep, après avoir vu le soleil se lever. Émotions garantis. En savoir plus.

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Tak bat thewo au Royal Flora © Facebook

Voilà. Notre énumération n’est bien entendu point exhaustive. Elle a pour seul but de vous donner les clefs pour participer à l’une des célébrations évoquées. Vous serez là au cœur du bouddhisme, en l’espèce le bouddhisme theravāda du Nord, avec les dévots qui seront tout heureux de vous voir parmi eux aux aurores.

Édition 2019 (beaucoup de photos visibles en cliquant sur les liens). Au fil des ans, le parc Royal Flora est devenu une adresse incontournable pour la cérémonie annuelle tak bat thewo, toujours aussi photogénique. Animation au menu pour le défilé de la route culturelle menant au Wat Jed Yod avec des danses traditionnelles Lanna. L’album-photo du Lanna Duthanka démontre a l’envi l’organisation millimétrique de cette secte bouddhiste. Cette année, le temple qui porte le nom de la colline sur laquelle il est érigé, Doi Saket, a attiré beaucoup de monde (la preuve en photo); il y avait même quelques danses traditionnelles Lanna du plus bel effet. Les moines défilaient aussi au Wat Ket Karam, proche de la rivière Ping. En ville de Chiang Mai, c’était la place des Trois Rois qui accueillait la cérémonie organisée par le Wat Inthakin tout proche, un temple qui avait promis la présence de 69 moines.

Toujours autant de dévots, tout habillés de blanc, au Wat Chom Thong, un autre temple royal. Une cérémonie que vous pouvez revoir en vidéo. Quant au fameux lieu de pèlerinage sis dans la province voisine de Lamphun, le Wat Phra Phut Tha Bat Tak Pha, comme à chaque fois, ce fut une cérémonie pétaradante et très enfumée, une cérémonie de toute beauté. Sans oublier notre coup de cœur 2019, la cérémonie tak bat thewo au Wat Phrabat Tin Nok, le Temple de Verre; elle a été filmée in extenso. Et l’on termine avec les très belles photos de CM Daily Update, prise au parc Royal Flora.

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Tak bat thewo au temple royal de Chom Thong en 2019 © Facebook – วัดพระธาตุศรีจอมทองวรวิหาร

Édition 2018. Ci-dessous, quelques photos de la cérémonie tak bat thewo de l’année dernière, sise au Royal Flora (d’autres photos ici).

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Tak bat thewo au Royal Flora en 2018 © Facebook – อุทยานหลวงราชพฤกษ์

Et la même cérémonie matutinale en vidéo, emprunte de dévotion, mais cette fois-ci au Wat Chom Thong :

Cette cérémonie, qui n’a lieu qu’une fois par année, est suivie par les nombreuses cérémonies d’offrande de nouvelles robes monastiques aux moines bouddhistes : thotkathin. Elles durent jusqu’au Loi Krathong, appelé Yipeng ici à Chiang Mai, la Fête des Lumières, ce qui est sans doute le plus beau festival de la Rose du Nord. Pour tout savoir de ces festivités, il suffit de lire notre article Yipeng/Loi Krathong 2019 à Chiang Mai. Pour tout savoir de la Fête des Lumières.


1 Sur cette importante notion de mérite, on vous renvoie aux explication de l’historien des religions Odon Vallet dans le paragraphe ad hoc de notre article Wat Ton Kwen à Chiang Mai. Offrande de riz et feu en l’honneur du Bouddha.

Entre autres sources rédactionnelles, Wikipédia.
Source de l’image à la Une.
Article composé le 13.10.2019 et mise à jour le 21.10.2021

Yipeng/Loi Krathong 2019 à Chiang Mai. Pour tout savoir de la Fête des Lumières

On vous renvoie à notre article sur l’édition 2020 du festival Yipeng/Loi Krathong afin que vous puissiez profiter de cette fête

Deux fêtes se disputent le titre du plus beau festival de Thaïlande : la Fête des Lumières (Loi Krathong1, ลอยกระทง en thaï) et le Nouvel An siamois, très arrosé d’eau (Songkran, สงกรานต์ en thaï). Nous ne saurions trancher en faveur de l’une ou l’autre mais à Chiang Mai la ville se pare de ses plus beaux atours à l’occasion du Loi Krathong. L’ambiance y est féerique. Y contribuent les nombreuses manifestations organisées à cette occasion, souvent à caractère religieux. Il faut voir briller les yeux des Thaïlandais qui viennent en famille déposer leur radeau richement décoré – le krathong – sur la rivière Ping – loi signifiant flotter. Et la magie opère lorsque l’on lève les yeux au ciel pour admirer les milliers de lanternes lâchées la nuit durant. C’est la particularité du Loi Krathong de Chiang Mai, qui se confond avec le festival Yipeng1.

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Fantasmagorie du Lanna © Facebook

Le prochain festival Yipeng/Loi Krathong est prévu le 1er novembre 2020
(date qui doit encore être affinée, en attente de confirmation donc)

S’agissant d’un magnifique festival ici à Chiang Mai, ô combien populaire, notre présente contribution aborde les thèmes suivants, tout en vous dévoilant le programme officiel 2019 :

Loy Kratong 2018 - Photo John Huang 2

© Facebook – John Huang

  • Loi Krathong, c’est quand ?
  • Loi Krathong, c’est quoi ?
  • Loi Krathong ou Yipeng ?
  • Loi Krathong, c’est où ?
  • Où dormir ? Faut-il réserver à l’avance ?
  • Loi Krathong, un festival gratuit ou payant ?
  • Loi Krathong / Yipeng – Le programme officiel 2019
  • Les festivités du Yipeng au Night Bazaar
  • Récitation du sermon Tang Tham Luang
  • Cérémonies des moinillons du Wat Phan Tao et du Wat Sai Moon Muang
  • Lâcher géant de lanternes à Mae Jo. Y aller, ou pas ?
  • Les lâchers géants de lanternes célestes 2019
  • Une tentative de record du monde annulée
  • Loi Krathong, les restos en fête !
  • Loi Krathong, dans tout le royaume de Thaïlande
  • Sans oublier Lamphun !
  • Mais avant le Loi Krathong…
  • Loi Krathong aux yeux d’un Thaïlandais
  • Histoire du Yipeng

En terminant par le vocabulaire thaï lié à la fête. Avec une carte interactive et deux apartés : l’un sur la légende de Nang Nopphamat et l’autre sur le sermon Tang Tham Luang. On vous éclaire donc pour que vous puissiez organiser votre séjour et en garder ainsi le plus beau des souvenirs. Le compte à rebours a commencé :


Loi Krathong, c’est quand ?

À Chiang Mai, la Fête des Lumières aura lieu du samedi 9 au mardi 12 novembre 2019

Loi Krathong tombe précisément la nuit de la pleine lune du 12e mois du calendrier lunaire traditionnel thaïlandais, généralement au mois de novembre de notre calendrier grégorien. Et donc cette année 2019 (ou 2562 si l’on se réfère au calendrier bouddhique thaïlandais) le mardi 12 novembre, avec des festivités qui se dérouleront du samedi 9 au mardi 12 novembre 2019.

Idéalement, programmez votre séjour à Chiang Mai pour toute la durée des festivités, soit 4 nuits du 9 au 13 novembre 2019. La richesse du programme le justifie amplement et vous en garderez un souvenir impérissable.

Loy Kratong 2018 - Photo John Huang 4 recadrée FB cover

Danse traditionnelle Lanna réunissant 500 danseuses © Facebook – John Huang

Cependant, si vous deviez être limité par le temps et donc ne choisir qu’une, deux ou trois soirées, sachez que

  • la grande parade a lieu le dernier jour, mardi 12 novembre 2019, en soirée;
  • les krathong se déposent officiellement le lundi 11 novembre 2019;
  • la cérémonie officielle d’ouverture est organisée le dimanche 10 novembre 2019 à 18h. Elle est suivie d’un beau cortège de chars décorés;
  • les deux soirées en question sont animées culturellement (dimanche 10 et lundi 11 novembre 2019);
  • la danse Lanna réunissant 500 danseuses a lieu le samedi 9 novembre 2019, à 18h30;
  • les lâchers de lanternes célestes peuvent se faire tant le lundi 11 que le mardi 12 novembre 2019, en soirée;
  • les grands lâchers de lanternes organisés par des entités privées ont lieu eux aussi le lundi 11 et le mardi 12 novembre 2019, en soirée;
  • la psalmodie du sermon Tang Tham Luang aura principalement lieu lundi 11 novembre, de 8h à 22h;
  • il n’y a pas de feu d’artifice au programme officiel cette année (mais sait-on jamais)…

Si donc les jours de votre séjour à Chiang Mai sont comptés, choisissez alors impérativement la soirée du mardi 12 novembre si vous n’y êtes qu’un jour. Et si votre intention est de lâcher une lanterne céleste dans le ciel étoilé de la Rose du Nord, vous devrez alors opter soit pour le lundi 11 soit pour le mardi 12 novembre.


Loi Krathong, c’est quoi ?

Cette fête est appelée Fête des Lumières en raison des bougies qui ornent les petites (et grandes) embarcations déposées sur les rivières et autres surfaces aquatiques.

Les origines de cette célébration remontent à l’Inde brahmanique, dérivant de la fête hindoue de Divālī, la déesse du Gange. Les Thaïlandais l’ont adaptée par une tradition qui a débuté à Sukhothai au XIVe siècle et s’est répandue dans tout le royaume.

Loy Kratong 2018 - Photo John Huang 5

Fête des Lumières à Chiang Mai – ici des lampions traditionnels Lanna – © Facebook – John Huang

La légende de Nang Nopphamat

Il y avait dans le royaume de Sukhothai à la cour du roi Phra Ruang (aussi connu sous le nom de Lithai), un prêtre brahmane qui avait une fille extrêmement belle du nom de Nang Nopphamat (นพมาศ). Elle était très intelligente et douée de talents artistiques la rendant capable de confectionner de magnifiques guirlandes de fleurs. Sa beauté et ses talents attirèrent l’attention du roi et, à l’âge de 17 ans, elle fut admise au rang de concubine royale. À cette époque, les Hindous célébraient au cours du 12e mois lunaire une fête où ils vénéraient leurs trois principaux dieux (Brahmâ, Shiva et Vishnou) avec des lanternes montées sur de longues perches et par le lâcher de lanternes dans le fleuve sacré du Gange afin de rendre hommage à la déesse Gangâ, « Mère des Eaux ».

Le roi Phra Ruang voulut créer une version thaïlandaise de cette fête hindoue et organisa un concours de « lanternes flottantes » lors de la nuit de la 12e pleine lune. Nang Nopphamat se servit de ses talents pour fabriquer une magnifique embarcation, utilisant un tronc de bananier comme flotteur et des feuilles de bananier pour la décorer en forme de feuilles de lotus. Sa création remporta le concours et le roi décréta que dorénavant, ce krathong dénommé à l’origine khamot, servirait de modèle pour cette nouvelle cérémonie siamoise, Loi Krathong.

Nang Nopphamat devint la favorite du roi et mena une vie heureuse. À son actif, on compte le Tumrub Thao Srichulaluck, un compte-rendu autobiographique sur l’histoire et le déroulement de cette cérémonie. Légende ou réalité ? Qui sait ? Cependant, l’histoire de Nang ajoute une touche de charme aux festivités de Loi Krathong et jusqu’à ce jour celle qui remporte le concours de beauté de Loi Krathong reçoit le titre de Miss Nang Nopphamat [à Chiang Mai, on parle de Miss & Mister Yipeng].

Extrait de Wikipédia

Les familles thaïlandaises – et les touristes à leur suite – déposeront comme chaque année leur radeau richement décoré – le krathong – sur la rivière Ping – loi signifiant flotter. Un spectacle qui enchante petits et grands.

LoyKratongAmazingThailandCoverFB

À cela s’ajoutent des feux d’artifice, des concours de beauté (Miss et Mister Yipeng) et des spectacles folkloriques permettant d’admirer de très belles danses traditionnelles du Lanna. En 2016 cependant, cet aspect festif avait été absent en raison du deuil qui a suivi la disparition de feu Sa Majesté Bhumibol le Grand (Rama IX), le précédent (et très vénéré) roi de Thaïlande, père de Rama X, le roi actuel. Et donc cette année 2019, si l’on se réfère au programme officiel, il n’y aura pas de feu d’artifice, ce qui ne laisse pas de nous étonner.


Loi Krathong ou Yipeng ?

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© CAD Khomloi

Alors que l’origine du Loi Krathong est clairement hindoue, ce n’est que récemment que les fameuses lanternes célestes font partie intégrante du Loi Krathong ici à Chiang Mai. Celles-ci découlent du Yipeng, fête originaire de Chine (mais avec de lointaines origines indiennes tout de même). D’ailleurs, dans les temples bouddhistes du Lanna, aucune peinture murale représentant d’anciennes fêtes du Loi Krathong ne comprend des lanternes célestes !

Loi Krathong : fête d’origine indienne où des radeaux sont déposés sur l’eau
Yipeng : fête d’origine chinoise où des lanternes célestes sont lâchées dans le ciel

Peu à peu, ces deux célébrations se sont confondues de sorte qu’il est impossible aujourd’hui d’en faire la distinction. Et c’est la conjugaison de ces deux fêtes qui fait de Chiang Mai la ville où le Loi Krathong est le plus beau – peut-être avec Sukhothai.

Retenez donc que les deux activités principales du Loi Krathong – que les habitants du nord appelle plus volontiers Yipeng –  sont le dépôt d’esquifs (les krathong) sur l’eau et le lâcher de lanternes célestes dans le ciel (les khomloi). Dans les deux cas une bougie est utilisée de sorte que l’appellation de Festival des Lumières est doublement justifiée.


Loi Krathong, c’est où ?

S’agissant de déposer une embarcation sur une surface aquatique, à Chiang Mai, c’est la rivière Ping qui est tout indiquée pour accueillir les festivités. Elle se situe à l’est de la Cité fortifiée (« le carré » appelé erronément « la vieille ville »), entre cette dernière et la gare ferroviaire. Notre carte ci-dessous vous aidera grandement à vous retrouver.

En ville, le cœur du Yipeng/Loi Krathong est donc la rivière Ping, plus exactement entre le pont Nakhon Ping (สะพานนครพิงศ์) et le parc Kawila (อนุสรณ์สถานพระเจ้ากาวิละ) avec, entre deux, le pont Nawarat (สะพานนวรัฐ) et le pont de Fer (Iron Bridge en anglais, ขัวเหล็ก en langue locale, khua lek, สะพานเหล็ก en thaï). Ajoutons à cette zone le Bureau municipal de Chiang Mai (สำนักงานเทศบาลนครเชียงใหม่), point d’arrivée de la grande parade du mardi soir; y sont également organisés des spectacles folkloriques les lundi 11 et mardi 12 novembre, en soirée. Bison Futé vous conseille fortement de vous déplacer à pied, toute la zone étant congestionnée (les rues Thapae et Chiang Mai-Lamphun deviennent d’ailleurs piétonnes) !

En regardant la carte, vous constaterez qu’un temple bouddhiste se trouve dans cette zone, rive droite de la rivière Ping, presque en face de l’Alliance Française. Il s’agit du Wat Chai Mongkhon (วัดชัยมงคล), un endroit que nous vous conseillons chaudement de fréquenter durant le festival. Vous y verrez là aussi des centaines de Chiangmaiens déposer leur krathong sur le quai fluvial de la compagnie Mae Ping River Cruise. Autre temple animé que vous ne pourrez manquer aux abords du pont Nawarat à l’intersetion Buddha Sathan : le Centre religieux de pratique bouddhiste (พุทธสถานเชียงใหม่) où des rituels d’adoration à Phra Siri Mangalajarn ont lieu. De même au Wat Upakut (วัดอุปคุต) attenant (Upakut étant un moine dont les habitants du Lanna attendent le retour, à minuit pile; rituel que vous ne trouverez qu’ici au nord et auquel nous avons consacré un article).

Autre conseil de Huggy les Bons Tuyaux : n’hésitez pas à longer la rivière Ping, à pied bien sûr. Vous pouvez le faire sur la rive droite depuis le restaurant The River Market jusqu’à l’Ancient House (บ้านโบราณเชียงใหม่), complexe commercial créé autour de ce qui semble être la plus vieille maison en bois de Chiang Mai, espace qui sera animé malgré la regrettable fermeture du restaurant Chocolate Factory. Et surtout sur la rive gauche, en remontant la rivière jusqu’au pont Nakhon Ping (สะพานนครพิงศ์), récemment rénové, depuis la passerelle Chansom (Chansom Memorial Bridge en anglais, ขัวแขก en langue locale, khua kag, สะพานจันทร์สมอนุสรณ์ en thaï). Il y a là divers petits restaurants thaïlandais, adorables car très locaux. Où que vous vous trouviez, votre regard se portera inévitablement vers le ciel illuminé par des milliers de lanternes célestes, la vôtre aussi peut-être… Un peu plus au nord, au parc public de Faham, une place joliment décorée de lanternes, sera elle aussi animée du 8 au 12 novembre.

Indépendamment de la rivière Ping qui se prête à merveille aux célébrations du Loi Krathong, vous ne devez manquer sous aucun prétexte deux autres places, spécialement animées elles aussi. Tout d’abord la place de la Porte Thapae (ประตูท่าแพ en thaï, pratu Thapae), épicentre touristique de Chiang Mai et porte d’entrée habituelle de la Cité fortifiée. C’est là que se déroulera la cérémonie officielle d’ouverture du festival Yipeng/Loi Krathong dimanche 10 novembre, à 18h (sans parler de l’élection de Miss et Mister Yipeng 2019, les dimanche 10 et lundi 11 novembre). Autre endroit incontournable du Yipeng/Loi Krathong, la place des Trois Rois (Three Kings’ Monument en anglais, พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์ en thaï), une place chère au cœur des habitants et qui a fait l’objet d’un article complet de notre part. S’y déroulera les quatre jours des festivités un Festival des Lanternes Lanna – à ne pas manquer, surtout si vous êtes adepte des selfies – qui offre une ambiance féerique en soirée. C’est là que 500 danseuses effectueront une fabuleuse danse traditionnelle Lanna samedi 9 novembre, à 18h30. Immanquable ! Notez que l’ensemble des douves de la Cité fortifiée (« le carré ») se prête au dépôt des krathong. Il y en a même qui déposent leur krathong sur l’étang du parc Nong Buak Hard (สวนสาธารณะหนองบวกหาด) ! Autre spectacle qui vous ravira sur place : les fortifications encore sur pied (fruit d’un travail de rénovation) seront illuminées les quatre soirs par des lampions traditionnels Lanna en terre cuite.

Deux rituels à ne pas manquer. Comme bien souvent en Thaïlande, toute fête a une connotation religieuse et les temples bouddhistes ne manquent bien entendu pas d’y participer. Ainsi du Yipeng/Loi Krathong où le sermon Tang Tham Luang sera psalmodié au Wat Sri Don Chai (วัดศรีดอนไชย), dans le quartier du Night Bazaar, lundi 11 novembre, de 8h à 22h. Le Night Bazaar sera particulièrement festif dimanche soir puisque y arrive un cortège; les commerçants profitent d’animer le lieu. Soyez donc devant le Pantip Plaza (ศูนย์การค้าพันธุ์ทิพย์) dimanche soir. Autre possibilité d’écouter ce grand sermon : au Wat Lok Moli (วัดโลกโมฬี), du dimanche 10 au mardi 12 novembre 2019, de 9h à 22h.

Mais la cérémonie attendue par beaucoup d’entre vous, c’est le lâcher de lanternes célestes qu’effectuent les moinillons du Wat Phan Tao (วัดพันเตา), rituel précédé par des prières et une courte séance de méditation. Sachez cependant qu’un autre temple propose une cérémonie tout aussi émouvante, impliquant elle aussi des moinillons, le Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง)… On vous donne les détails de ces quatre événements plus bas dans notre article. 

Précisons encore que des centaines de stands sur place vous permettront de vous sustenter ou encore d’acquérir lanternes et krathong. À vous de voir si vous préférez vous promener en ville afin de vous imprégner de l’ambiance magique qui y régnera (programme ci-dessous), si vous désirez privilégier un repas organisé dans un restaurant (conseils ci-après) ou alors si vous souhaitez prendre une part active aux lâchers géants de lanternes célestes, buffet inclus, à l’extérieur de la cité (cf. paragraphe ad hoc).

On vous rappelle cependant que la fête reste magnifique au cœur-même de la ville et que vous pourrez y lâcher votre propre lanterne; vous serez des milliers dans ce cas-là. D’autant plus que le festival cette année se déroule en même temps que le marché piétonnier du dimanche soir, le fameux Sunday Walking Street Night Market de nos amis anglophones. C’est dire que les stands s’égrèneront sur près de deux kilomètres, entre le monument des Trois Rois et le pont Nawarat !

Certains profiteront du spectacle féerique depuis les hauteurs et n’hésitent pas à monter au Doi Suthep, la montagne tutélaire de la ville, que ce soit depuis les divers points de vue ou alors depuis le temple éponyme lui-même. Et c’est vrai que c’est une option digne d’intérêt car, de là-haut, beau est le spectacle de toutes les lanternes célestes… Autre possibilité tout aussi intéressante : fêter Loi Krathong en ville un soir et à l’extérieur un autre soir. Les destinations ne manquent pas, que ce soit vers Doi Saket ou à Lamphun…

À vous de décider du lieu où vous fêterez le Loi Krathong 🏮

La féerie représentée ci-dessus en vidéo ne fait pas partie du programme officiel. Et pour cause, la fête se déroulera à Lamphun, au sud de Chiang Mai. D’autres villes proposeront une animation qui en tentera certains. Encore une raison pour patienter un brin avant d’établir votre programme définitif.

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Où dormir ? Faut-il réserver à l’avance ?

La Toussaint marque généralement le début de la haute saison ici au nord de la Thaïlande. Et Yipeng est même un des pics touristiques de Chiang Mai. C’est dire que les hôtels seront pris d’assaut. On vous conseille vivement de réserver votre hôtel à l’avance si vous êtes du genre exigeant ou si votre intention est de dormir dans votre hébergement préféré. À titre d’exemple, notre partenaire privilégié, le très apprécié Swiss-Lanna Lodge, une auberge où vous êtes reçu par des Thaïlandaises parlant français, est pratiquement complet. Ses disponibilités durant cette période se réduisent comme peau de chagrin (site web, page Facebook et avis TripAdvisor; réservation en direct).

En consultant la carte interactive des divers sites où se déroulent les festivités, presque tous non loin de la rivière Ping, si vous désirez être au cœur du Yipeng, c’est dans le quartier Wat Ket qu’il vous faudra dormir. Attention : la circulation routière est congestionnée dans le quartier les lundi 11 et mardi 12 novembre 2019, ce dès l’après-midi. Mais avouons qu’avec la facilité de déplacement à bon compte qu’offre le service de taxi à la demande Grab, il n’est pas forcément impératif de choisir cette zone pour y dormir. Consultez donc les disponibilités des hôtels et auberges à Wat Ket via notre partenaire, Booking.com :



Booking.com

Quelques adresses d’établissements hôteliers recommandables :

  • Notre partenaire privilégié bien sûr, le Swiss-Lanna Lodge, pour qui désire séjourner dans une maison traditionnelle de type Lanna, avec un accueil (souriant) en français. Il se trouve juste à côté du parc Kawila, là où sont déposés les krathong (radeau que vous aurez confectionné vous-même, avec l’aide de Toto, la gérante francophone du lodge).
  • Si vous exigez une piscine (établissements listés ici du moins cher au plus cher) :
  • Si vous recherchez des hébergements flambant neufs, voici quatre adresses fort appréciées de leur clientèle (toujours du moins cher au plus cher) :
    • L’auberge HAB40;
    • Le iRiver, au bord de la rivière (privilégiez les chambres à l’étage, avec fenêtre);
    • L’hôtel Sleep Walker (la décoration de sa façade donne le ton);
    • The Bridge, un éclectique luxotel pour qui peut se le permettre.
  • Et pour ceux qui visent un prix-plancherMapping Hostel est une bonne option, les pieds dans la rivière Ping.

Loi Krathong, un festival gratuit ou payant ?

Répondons d’emblée, en le martelant :
le festival Yipeng/Loi Krathong ici à Chiang Mai est GRATUIT !

Aussi, vous n’aurez rien à débourser pour assister aux nombreuses manifestations qui égaient la fête. Que ce soit le dépôt des krathongs – frêles embarcations végétales, parfois décorées de manière somptueuse – le lancer de votre propre lanterne céleste, la grande parade du dernier soir, haute en couleur, les divers spectacles folkloriques, les cérémonies religieuses dans les temples, le feu d’artifice (il ne devrait pas y en avoir cette année…) ou encore les nombreux lâchers de lanternes célestes qui illumineront le ciel de Chiang Mai ( en des lieux et à des heures limités cependant). C’est là tout un programme qui magnifie votre séjour dans la Rose du Nord. Et c’est gratuit !

Évidemment, vous devrez au préalable acheter votre lanterne et votre krathong (des dizaines de stands vous en proposeront), quoique l’idéal reste de composer le vôtre (plusieurs ateliers sont proposés, souvent par votre hôtel/auberge).

Mais alors, pourquoi y a-t-il un prix de vente affiché ? Cela peut paraître paradoxal pour un festival gratuit, organisé par les autorités. En fait, si le festival en lui-même est gratuit, des organisateurs privés en profitent pour proposer des activités payantes autour du Loi Krathong. C’est notamment le cas des restaurateurs qui organisent une soirée à thème, avec un menu spécial, un lâcher de lanternes célestes, le dépôt d’un krathong sur la rivière – parfois un atelier pour apprendre à les confectionner, voire un spectacle folklorique avec quelques danses du Lanna, du nom de l’ancien royaume de Thaïlande au riche passé culturel. On vous en parle plus à fond ci-dessous. Autre exemple d’activité payante : la soirée spéciale Loi Krathong passée dans une barge flottant sur la rivière Ping.

Et quid du lâcher géant de lanternes célestes ? C’est là que le bât blesse ! La Fête des Lumières est très populaire en tant que telle en Thaïlande. On vous a déjà dit qu’ici à Chiang Mai, elle se confond avec une autre fête, le Yipeng. Et c’est dans le cadre du Yipeng que les lanternes célestes sont lâchées dans le ciel, ce qui donne lieu à un spectacle féerique il est vrai. Or, une organisation religieuse s’est emparée de l’événement il y a quelques années – le lâcher de lanternes célestes – et l’a transformé en un rituel ma foi des plus spectaculaires et photogéniques : un lâcher géant de lanternes (plusieurs milliers simultanément) auquel nous avons d’ailleurs participé. D’autres organisateurs ont copié l’événement de sorte que les lâchers géants de lanternes célestes sont légion maintenant. On vous en reparle ci-dessous mais on tient à vous rassurer : il est bien superflu de se rendre à Mae Joe par exemple, lieu du rassemblement en question – facturé au prix fort – afin de profiter de la magie du Loi Krathong !

On vous a déjà dit qu’il y a bien évidemment d’autres villes et villages alentour qui organisent leur Yipeng/Loi Krathong. C’est par exemple le cas de Lamphun ou Doi Saket. Certains prestataires ont créé des packages avec transport, repas, krathong et lanterne céleste, le tout accompagné par un guide. C’est là prestation payante, obvie. Mais rien ne vous empêche d’y aller par vos propres moyens et là aussi la fête en tant que telle est gratuite !


Loi Krathong / Yipeng – Le programme officiel 2019

Nous avons toujours été réticents à divulguer rapidement le programme de la Fête des Lumières ici à Chiang Mai. Et ce, pour une excellente raison : le programme officiel ne recouvre de loin pas toutes les activités organisées durant ce magnifique festival, le plus beau que donne à admirer la Rose du Nord. Mais, comme à chaque fois, vous êtes plusieurs à nous contacter afin de le connaître plusieurs semaines à l’avance. Nous cédons donc à vos requêtes en vous divulguant ce jour le programme officiel de la Fête des Lumières 2019 à Chiang Mai (version pdf) :

Loi Krathong - Programme 2019 CMDCDL v2

C’est là notre traduction en français du programme officiel 2019, un programme sujet à modification. Permettez cependant que l’on vous rende attentif à quelques points d’importance. Il s’agit du programme officiel et plusieurs des manifestations annexes ne sont pas mentionnées ! Au premier rang desquelles la très belle cérémonie du lâcher de lanternes par les moinillons du Wat Phan Tao ou encore celle des moinillons du Wat Sai Moon Muang (voir ci-dessous). Ou bien encore les festivités qu’organisent les commerçants du Night Bazaar (point d’arrivée de la première procession, celle du dimanche soir; on vous en parle aussi ci-après). Autre lacune : rien n’est dit des lâchers géants de lanternes célestes…

Bien d’autres endroits seront spécialement animés à l’occasion du Loi Krathong. On pense ici à l’Ancient House, par exemple, sise au bord de la rivière Ping (festivités du 10 au 12 novembre 2019); ce d’autant que cette ancienne maison Lanna vient d’être restaurée. À l’extérieur de la ville, le Royal Flora organise lui aussi sa soirée Yipeng. Il y a également The River Market qui est pris d’assaut. Par ailleurs, le programme officiel ne dit rien des ateliers que vous pourrez suivre, comme par exemple celui qui avait fait grand succès l’année dernière à la Lanna Rice Barn où vous repartiez avec votre krathong fait de vos propres mains. Et enfin, les restaurateurs peaufinent encore leur carte à cette occasion. Vous l’aurez compris : la fête est répartie en moult endroits de la ville (consultez à cet effet notre paragraphe « Loi Krathong, c’est où ? », avec sa carte interactive des diverses animations qui vous sera d’une grande utilité).

On vous rappelle que le présent programme officiel est susceptible de modifications de dernière minute. Nous en saurons plus après la conférence de presse officielle. C’est dire que le présent article pourra lui aussi être mis à jour. Pour les informations de dernière minute, consultez notre page Facebook (une page que vous pouvez aimer ou du moins vous y abonner). Bref, vous l’aurez compris : il vaut la peine d’attendre encore afin de disposer des informations les plus complètes et les plus pertinentes (comme nous l’avions fait pour l’édition 2017 à travers un article ô combien complet). Merci de votre compréhension.

INTERDICTIONS. Les lâchers de lanternes célestes ne peuvent se faire que lundi 11 et mardi 12 novembre 2019, de 19h à 1h du matin. Plusieurs zones sont interdites.

Vous n’êtes pas sans savoir que les lanternes célestes lâchées au ciel… retombent une fois le feu des lampions consommé, occasionnant d’importants dégâts  : perturbation des vols aériens, déclenchement d’incendies et pollution de la nature (ainsi de l’immense surface du zoo qui réceptionne hélas beaucoup de ces déchets venant du ciel, dérangeant les animaux, les pandas notamment) ! C’est pourquoi le Gouverneur de la province a émis des directives très strictes : les lâchers de lanternes ne peuvent se faire que deux soirs, lundi 11 et mardi 12 novembre 2019, de 19h à 1h du matin, en des lieux définis. Imitez donc la population locale.

Voilà donc pour l’heure le programme de ce qui est sans nul doute la plus belle fête à vivre ici à Chiang Mai. À retenir pour cette année 2019 :

  • soirée culturelle avec une superbe danse Lanna le samedi 9 novembre;
  • cérémonie des moinillons du Wat Sai Moon Muang, du samedi 9 au mardi 12 novembre, à 19h30;
  • cérémonie d’ouverture officielle le lendemain, dimanche 10 novembre, avec un défilé en soirée. Le cortège arrivera au Pantip Plaza, traversant le Night Bazaar où les commerçants animeront les lieux.
  • journée officielle du dépôt des krathong lundi 11 novembre;
  • cérémonie des moinillons du Wat Phan Tao le lundi 11 novembre, dès 17h;
  • grande parade Yipeng dans la soirée du mardi 12 novembre (officiellement sans feu d’artifice…), une parade qui clora les festivités;
  • lâchers de lanternes célestes autorisés uniquement les lundi 11 et mardi 12 novembre, de 19h à 1h du matin;
  • pas moins de dix lancers géants de lanternes célestes au programme (voir ci-dessous) !

« Rejoignez le festival Yipeng de Chiang Mai tout en préservant la tradition du Lanna et célébrez la fête sans pétards nuisibles et sans alcool », tel est le slogan officiel. Détail d’importance tant les Thaïlandais tiennent compte de l’habillement : la population de Chiang Mai appréciera vous voir habillé en tenue traditionnelle Lanna durant ces festivités.

On vous souhaite bien sûr la plus belle des Fêtes des Lumières (Loi Krathong) et celle couplée des Lanternes (Yipeng) cette année 2019 !

Programme officiel (mais non complet, comme expliqué ci-dessus) : en anglais, en thaï et en chinois. Vous l’avez en français ci-dessus.

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Les festivités du Yipeng au Night Bazaar

Ainsi donc, le cortège des Lanternes « Mister & Miss Yipeng 2019″ du dimanche 10 novembre 2019 passera par le fameux Night Bazaar pour arriver au Pantip Plaza (ศูนย์การค้าพันธุ์ทิพย์). C’est l’objet de la bande-annonce ci-dessus.

Il se trouve que les divers commerçants du Night Bazaar se sont associés pour animer l’endroit ce soir-là. Non contents de prendre en charge divers chars – tous plus beaux les uns que les autres – il y aura également des spectacles faisant la part belle aux arts du Lanna (musique, danses traditionnelles, tambours…). On vous invite donc à traîner dans le coin dimanche soir, que ce soit devant le Pantip Plaza (ศูนย์การค้าพันธุ์ทิพย์), à l’Anusarn Market (ตลาดอนุสาร) ou encore au Kalare Night Bazaar.

Les pages Facebook des marchés du Night Bazaar : Kalare Night BazaarAnusarn MarketNight Bazaar et donc la page FB du Festival Yipeng 2019 organisé ici.

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Yee Peng Lantern Festival Night Bazaar Cover FB


Récitation du sermon Tang Tham Luang

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Yee Peng Lantern Festival Night Bazaar Photo 3 ENLe Wat Don Chai fait partie intégrante du quartier du Night Bazaar. Cette année, c’est dans ce temple que sera psalmodié le sermon Tang Tham Luang (correspondant à la cérémonie Thet Mahachat ailleurs en Thaïlande), fameux rituel pour tout Thaïlandais bouddhiste qui se respecte (et qui désire accumuler des mérites).

Si vous y allez lundi 11 novembre, de 8h à 22h, tout comme la plupart des Thaïlandais, vous ne comprendrez pas un mot du sermon – il est chanté en pali (ou pāli), langue indo-européenne des premiers textes bouddhiques, tipitaka, utilisée encore aujourd’hui comme langue liturgique dans le bouddhisme theravada, le courant majoritaire ici en Thaïlande.

Les commerçants du Night Bazaar ont pris en charge la décoration du temple avec des centaines de lanternes traditionnelles du Lanna. Nous ne saurions que trop vous recommander d’entrer dans ce lieu de culte le dimanche 10 ou le lundi 11 novembre 2019 pour admirer cette luminescente exposition. N’oubliez pas qu’une tenue descente est exigée : épaules et genoux couverts.

Autre possibilité d’écouter le grand sermon : au Wat Lok Moli (วัดโลกโมฬี), un temple rénové dont l’architecture Lanna devrait vous émouvoir comme elle nous a touchés. Cela se déroule du dimanche 10 au mardi 12 novembre 2019, de 9h à 22h. Les lieux sont joliment décorés de lanternes du Lanna. Outre le wiharn et le chedi, ne manquez pas de visiter le sanctuaire accueillant des centaines de coqs (sur la droite du chedi, de l’autre côté de la route), de même la statue de Ganesh, juste à côté du sanctuaire.

Tang Tham Luang

Avant que le prince Siddhārtha Gautama n’atteigne l’illumination, devenant ainsi le Bouddha historique, la tradition lui attribue 547 vies antérieures. Un recueil raconte les dix existences les plus exemplaires que vécut Bouddha : il s’agit du Thotsachat.  Chacune de ces vies illustre l’une des « perfections » (pārami) nécessaires pour atteindre l’illumination (nipphan en thaï). Une version simplifiée de ce texte est au programme des cours d’éducation morale prodigués dans les écoles primaires du royaume. Ainsi, tout Thaïlandais en connait le contenu, retrouvant des scènes dans les peintures murales des monastères bouddhistes. Ces récits des vies antérieures du Bouddha, ou jātaka, se présentent sous la forme de sermons prêtés à Gautama.

Le jātaka qui narre la vie de Wessandorn (ou Vessantara), l’avant-dernière incarnation de Bouddha, avant qu’il ne renaisse comme Siddhārtha Gautama, revêt une importance toute particulière dans l’optique des bouddhistes thaïlandais. Il est la « grande renaissance », mahachāt, celle qui, sous couvert du don de soi, synthétise au plus haut point les autres pārami. D’autre part, la narration publique une fois l’an des treize chapitres de ce jātaka par des moines récitants talentueux est un temps fort du calendrier des fêtes bouddhiques, à laquelle se doivent d’assister toutes celles et tous ceux qui souhaitent accroître leur lot de mérites. Le prince Wessandorn abandonne tous les attributs matériels de son statut pour vivre en ermite dans la forêt. Lorsqu’au final il accepte d’assumer ou de servir la fonction royale, c’est toujours pour faire triompher la vertu bouddhique et assurer une gouvernance éclairée.

La coutume bouddhiste Lanna connue sous le nom de Tang Tham Luang consiste à écouter le grand sermon récitant la dernière vie du bodhisattva. L’épisode populaire de Wessandorn comprend 13 épisodes. Le mot tang signifie début. Ainsi, l’expression Tang Tham Luang pourrait signifier écouter le sermon de la nouvelle version de l’écriture bouddhiste. Et c’est ce rituel que vous pouvez vivre à Chiang Mai durant le Yipeng.

Pour aller plus loin :

Sans rien vous promettre, nous tâcherons un jour de vous dresser une liste des temples de Chiang Mai et alentour où figurent des peintures liées à la vie du prince Wessandorn. Des informations que vous pouvez retrouver, en thaï, de-ci de-là, tel ce travail photographique de préservation-ci.


Cérémonies des moinillons

au Wat Phan Tao

Aux milliers de lanternes du Lanna scintillantes dans la nuit, s’ajoutent celles des moinillons du Wat Phan Tao. Vous êtes beaucoup à attendre Loi Krathong pour assister à une émouvante cérémonie religieuse menée par ces jeunes moinillons. Cela se déroule chaque année au Wat Phan Tao (une cérémonie similaire est organisée durant une autre fête bouddhiste, l’Asanhabucha).

Loy Kratong 2018 - Wat Pan Tao Photo วัดพันเตา Wat Pan Tao recadrée (cover FB)

© Line – Chiang Mai News

Cette année comme l’année dernière, deux changements principaux dans le déroulement de cette cérémonie :

  • En premier lieu, au lieu d’un seul soir, elle se déroulera trois soirs durant : samedi 9, dimanche 10 et lundi 11 novembre 2019. Belle occasion d’y assister donc. Début à 17h avec prières et méditation suivies de l’allumage de centaines de lampions; la cérémonie des lanternes célestes en tant que telle a lieu vers 19h. Cependant, la cérémonie complète n’est organisée que le dernier soir, lundi 11 novembre 2019. Nous avons tenté de savoir exactement quelles en sont les différences mais l’approximation est au Thaïlandais ce que la précision est au Suisse.
  • Second changement par rapport à la cérémonie habituelle, les lanternes célestes ne seront pas lâchées ! Les responsables du temple n’ont en effet pas demandé (ou obtenu ?) l’autorisation. Ne vous inquiétez pas, belles seront tout de même les photos car dites lanternes seront attachées à un fil qui les retiendra de voler trop haut. C’est dire que vous les verrez tout de même s’envoler mais la cime des arbres restera vierge de lanternes illuminées.

Ces indications proviennent du temple. Un temple dont le périmètre va être considérablement modifié avec la destruction de quelques bâtiments afin de mettre mieux en valeur l’ancien édifice religieux de valeur historique, en cours de rénovation. Nous ne savons par conséquent pas ce qu’il adviendra de l’étang actuel et des deux cérémonies religieuses qui y sont organisées pour le plus grand bonheur des dévots. Enfin… en parlant de dévots, nous exagérons car nous devons bien admettre que la tenue religieuse qui sied à une telle cérémonie a disparu au profit du show qui y est organisé. Enlevez les dizaines de photographes et les centaines de touristes et il n’y a plus grand monde présent. Ce qui fut n’est plus mais vous devriez tout de même avaler un bol d’émotion en y assistant.

On le répète ici, la cérémonie complète a donc lieu le dernier soir, lundi 11 novembre 2019, dès 17h. Les moinillons s’approchent en fil indienne accompagnés par cette lancinante musique, Buddham Sarnam Gachhammi (que nous pouvons traduire librement par « Je fais confiance au Seigneur Bouddha »; ici une autre version). N’hésitez cependant à y participer soit samedi soit dimanche soir car le temple est magnifique à la tombée du jour (en journée aussi, remarquez). Voilà ce que cela donnait l’année dernière (mais de grâce, ne visionnez pas cette vidéo si votre intention est de vous y rendre !) :

Emplacement et page Facebook du Wat Phan Tao (วัดพันเตา).

et au Wat Sai Moon Muang

Sans nous prononcer sur son authenticité, elle est beaucoup moins connue puisque nous sommes les premiers et seuls à vous en parler, exception faite des sources locales thaïlandaises ! Pas de bousculade pour la cérémonie bouddhiste – impliquant elle aussi des moinillons – qu’organise cet autre temple, le Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง). La cérémonie a lieu quatre soirs durant, à 19h30, du samedi 9 au mardi 12 novembre 2019. Il s’agit d’un rituel plus solennel, sans hordes touristiques. Un moment de grâce auquel on vous convie (en voici quelques photos).

Emplacement et page Facebook du Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง).

Sérénité dégagée par ces moinillons au Wat Sai Moon Muang © Facebook – Panupong Boonruang


Lâcher géant de lanternes à Mae Jo. Y aller, ou pas ?

YeePeng2017LannaDuthankaLogoBien qu’il ne soit en rien partie prenante du Loi Krathong original, beaucoup considèrent que le fameux lâcher de lanternes géant est l’événement-phare de la Fête des Lumières. Avouons que lancer une lanterne en compagnie de milliers d’autres festivaliers procure une émotion unique. Sans parler de la féerie que d’admirer des milliers de lanternes célestes s’élevant au ciel, éclairées à la seule lueur d’une bougie.

Rendons à César ce qui appartient à César : on doit cette lumineuse initiative au Dhammakaya, un mouvement bouddhiste aux méthodes marketing éprouvées. C’est lui qui le premier a eu l’idée d’organiser un tel événement : réunir des milliers de participants afin qu’ils lâchent tous au même moment leur lanterne céleste. Cela se passe au nord de Chiang Mai, à Mae Jo, au centre bouddhiste Lanna Dhutanka (ธุดงคสถานล้านนา). Pour vous donner une idée de l’ambiance magique qui y règne – nous y étions – jetez donc un œil sur l’intéressant compte-rendu du photographe Stéphane Bidouze (photos et vidéo).

CADKhomloySkyLanternFestival2018Photo2Généralement, deux lâchers de lanternes étaient organisés, un premier événement gratuit destiné à la population locale, très populaire, et un second, payant, où les touristes étrangers devaient s’inscrire longtemps à l’avance. Cependant, les milliers de lanternes lâchées au vent causent deux problèmes d’importance : en premier lieu, certaines retombent et créent des incendies, mais surtout, ces lanternes gênent la circulation aérienne, l’aéroport de Chiang Mai étant près de la ville. Ainsi, dès 2015, les autorités ont décidé de restreindre ces lâchers de lanternes. Cette année-là, deux seuls créneaux-horaires ont été autorisés. Face à cette situation, le Dhammakaya, étant réputé pour son avidité financière, a bien entendu choisi de privilégier le jour payant au détriment du lâcher gratuit où était conviée la population siamoise !

Dhammakaya, une secte bouddhiste controversée. L’événement est organisé par la fondation Duangtawan Santiparp. Il se déroule au Thudongkhasathan Lanna (Lanna Dhutanka). Cette fondation est une émanation du Dhammakaya, secte bouddhiste. Certains d’entre vous pourront être étonnés de voir accolé au terme « bouddhiste » – un terme généralement bien perçu en Occident – celui de « secte » – qui, lui, a clairement une connotation des plus négatives. Or, il se trouve que ce mouvement sectaire est très controversé ici en Thaïlande. Mais il faut lui reconnaître un sens du marketing des plus aiguisés (et l’organisation du lâcher géant de lanternes célestes en fait partie – de même que l’aumône à 10’000 moines par exemple).

C’est la raison qui nous pousse à poser la question : y aller, ou pas ? De notre point de vue, c’est avec les plus grandes réticences que nous répondrions positivement. Mais franchement, si vous deviez nous poser la question, on préférerait encore vous répondre : « Non, n’y allez pas » ! Pourquoi donc ? Comme seule la version touristique de l’événement – payante, à prix d’or, rappelons-le – a été maintenue, il ne nous semble pas opportun d’y participer. La magie qu’avait la version populaire ne s’y retrouve point. Venir en Thaïlande pour partager un tel moment avec la population locale, oui. Y venir pour lâcher une lanterne en compagnie des seuls touristes, non !  Sans parler du prix prohibitif demandé (plus de THB 5’000.- pour le ticket Standard et près de trois fois plus en version VIP !). In fine, à vous de voir si vous voulez participer à l’expansion d’une secte bouddhiste, tout impressionnants que soient les événements qu’elle organise. Précisons qu’il est dit que les bénéfices de la manifestation viennent en aide aux enfants des minorités ethniques montagnardes de la région… Maintenant, avouons tout de même qu’un aspect pratique règle cette question : la manifestation est chaque année sold out des mois avant son déroulement. Ainsi, vous ne devriez plus trouver de billet d’entrée (ou du moins plus aux prix faciaux).

Loy Kratong - Photo Fortune Thailand travel 1

Deux éléments à prendre en compte : si vous vous rendez aux abords du Lanna Duthanka (à l’ouest du canal, sur la route no 4034) le jour du lâcher géant, en y étant à 20h30 précises, vous serez aux premières loges pour assister au dit lâcher sans bourse délier. D’autant que l’entrée n’est plus contrôlée et permet d’y accéder gratuitement. Mais le plus important est de savoir que, quel que soit l’endroit où vous vous trouverez à Chiang Mai, en regardant le ciel à 20h30 précises, vous verrez de toute manière le lancer géant des lanternes célestes effectué à Mae Jo ! Et c’est là sans doute l’essentiel.

Rappelons enfin que cette fête est gratuite à Chiang Mai-même. Et concluons par une note réjouissante. Avec ou sans lâcher géant de lanternes, vivre le festival Yipeng/Loi Krathong ici à Chiang Mai reste une expérience inoubliable. La magie enveloppe la ville durant les quatre jours de festivités, avec de nombreux lâchers de lanternes dans le ciel et de tout aussi nombreux dépôts de krathong sur la rivière Ping; les temples sont plus qu’animés à ce moment-là. Et nous avons gardé le meilleur pour la fin : il y a d’autres lâchers géant de lanternes à Chiang Mai et alentour, à visée plus commerciale. Pas moins de dix ! On vous dit tout ci-dessous.

Emplacement et page Facebook du centre bouddhiste Lanna Dhutanka (ธุดงคสถานล้านนา), au nord de Chiang Mai, à Mae Jo.


Les lâchers géants de lanternes célestes 2019

L’année dernière, sur deux jours, ce ne sont pas moins de 9 lâchers géants de lanternes célestes qui ont été organisés dans le cadre du Yipeng à Chiang Mai et alentour ! Spectacle féerique s’il en est.

Cette année 2019, trois autorisations de lâchers géants de lanternes ont été révoquées par les autorités. Ainsi, ni le Royal Flora – parc royal Rajapruek (อุทยานหลวงราชพฤกษ์), ni le parc d’attractions Hidden Village et ni le site du lac Huai Tueng Thao n’organiseront leur lâcher géant. Ajoutons à cette liste le Wat Ban Den (วัดเด่นสะหลีศรีเมืองแกน – วัดบ้านเด่น เชียงใหม่, à Mae Taeng) et le parc aquatique Tube Trek à San Kamphaeng, eux qui avaient naguère organisé un tel événement. Il y a cependant un doute sur le premier cité : malgré l’information qui a circulé, le secrétariat du Royal Flora nous affirme que le lâcher géant serait maintenu…

Sky Lantern Festival (2018) - Brochure v2

Jean qui pleure et Jean qui rit. Il y aura malgré tout des lâchers géants officiellement admis, obvie. Nous devrions vous dévoiler dans les prochaines semaines le programme précis des dix spectaculaires lâchers géants organisés dans la région. Retenez pour l’heure les sites suivants où un tel lâcher est confirmé, sur un ou deux jours :

  1. Yeepeng Lanna International Festival 2019 au Lanna Dhutanka (Thudong Lanna Institute, ธุดงคสถานล้านนา, à San Sai (Mae Jo) : seulement le lundi 11 novembre 2019 (on vous en a parlé ci-dessus).
  2. Khomloi CAD Festival 2019 au Cowboy Army Riding Club, à Mae Rim (au nord de Chiang Mai) :  les lundi 11 et mardi 12 novembre 2019. Les impatients peuvent d’ores et déjà réserver leur place. Attention ! Un nouvel emplacement a été défini, à Sankamphaeng, à l’est de Chiang Mai (infos).
  3. Chiangmai Sky Lantern Festival 2019Soit le Festival des Lanternes Célestes au Northern Study Center, à Mae Rim aussi, non loin du précédent : les lundi 11 et mardi 12 novembre 2019. Et là aussi, les impatients peuvent déjà réserver leur place.
  4. Lanna Lanterns & Candle Trays Festival 2019Soit le Festival des Lanternes et des Lampions Lanna à Nong Bua Prachao Luang (หนองบัวพระเจ้าหลวง), une réserve naturelle à Choeng Doi, à l’est de Chiang Mai : les lundi 11 et mardi 12 novembre 2019 également.
  5. Lantern Festival 2019 – The Ancient of Lanna Culture au Wat Doi Ti, à Doi Ti (Pa Sak), à la sortie de Lamphun : et là aussi les lundi 11 et mardi 12 novembre 2019.
  6. Loi Krathong 2019 au pont de Mae Tha, dans la province voisine de Lamphun, un bien bel écrin : nous n’avons hélas pas réussi à obtenir des informations sur cet événement-ci…

Signalons deux autres lâchers synchronisés, au Royal Flora (attention, là aussi l’emplacement a été modifié pour être organisé au final dans un terrain de golf, au loin) et à l’Horizon Village, écrin du jardin botanique Tweechol, à Doi Saket.

Notre partenaire privilégié, le Swiss-Lanna Lodge/Tour à Chiang Mai, vous permet d’acquérir les billets des deux événements commerciaux les plus importants : le Khomloi CAD Festival 2019 au Cowboy Army Riding Club (Mae Rim) et le Chiangmai Sky Lantern Festival 2019 au Northern Study Center (Mae Rim aussi). Le service de commande est assuré en français. N’hésitez pas à contacter sa gérante, Mlle Toto, au +66 83 566 2333 (téléphone mobile/iMessages/WhatsApp). Précisons que le controversé lâcher géant de lanternes célestes organisé au Lanna Dhutanka « se joue » à guichet fermé. Néanmoins, si d’aventure vous deviez être intéressé à y participer, peut-être que Mlle Toto pourra vous dégoter le précieux sésame… Un appel au +66 83 566 2333 et vous serez fixé.

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Quid du meilleur site pour vivre un tel lâcher géant ? Nous vous donnerons tous les conseils dans un article à venir. En attendant, n’hésitez pas à consulter notre page Facebook (en vous y abonnant, ou mieux, en l’aimant). Et si l’impatience vous ronge, lisez (ou relisez) notre contribution de l’année dernière : Les lâchers géants de lanternes célestes du Yi Peng 2018 à Chiang Mai.

Rappelons ici que ces lâchers géants de lanternes célestes, tout émouvants soient-ils, ne sont qu’une partie du plaisir qu’offre le festival Yipeng ici au nord. La féerie du Loi Krathong va bien au-delà du seul lâcher géant de lanternes. Vous vous en rendrez facilement compte en participant aux festivités. Et en consultant le programme officiel ci-dessus, vous pouvez concilier et la fête en ville et un tel lâcher géant puisque ces derniers se déroulent tant le lundi 11 que le mardi 12 novembre 2019. N’oubliez pas que la parade immanquable du Yipeng a lieu en ville de Chiang Mai le mardi 12 novembre 2019, en soirée; avec ou sans feu d’artifice ? Ceux qui y seront le sauront !

On abandonne ce thème avec une réflexion finale : un tel lâcher géant est-il authentique (si tant est qu’on ait la même compréhension du mot) ? Oui et non ! Non car l’idée première en revient à la secte bouddhiste Dhammakaya. Non car historiquement, aucun lâcher géant n’est mentionné ni dans les textes Lanna ni sur les peintures murales des temples. Mais oui car, indépendamment des touristes qui apprécient le spectacle, les Thaïlandais eux-mêmes en sont friands. Ceci dit, c’est bel et bien dans un but touristique que ces événement sont organisés. Ce qui n’enlève en rien l’émotion qui sera vôtre au moment de lâcher votre lanterne en compagnie de milliers d’autres participants.


Une tentative de record du monde annulée2

CADKhomloySkyLanternFestival2018LogoFBChiang Mai n’entrera pas dans le Livre Guinness des records ! L’association touristique de la région et le bureau du réservoir Huai Tueng Thao déchantent. Avec leur projet d’un lâcher géant de lanternes célestes réunissant près de 20 000 participants, en majorité des Chinois, ils avaient bon espoir d’inscrire l’exploit dans le fameux Guiness Book. Mais c’était compter sans l’activisme d’associations locales de protection de la nature et la société civile de Chiang Mai, telle que la communauté Raks Mae Ping.

Il est vrai que les désagréments d’un tel lâcher massif de lanternes célestes sont nombreux : perturbation du transport aérien, risques d’incendies, production de déchets (les lanternes, toutes célestes soient-elles, retombent forcément quelque part) ! Sans parler du fait qu’un tel lâcher géant n’est en rien une coutume traditionnelle du Lanna.

Dès lors, les autorités provinciales, en chœur avec l’armée propriétaire des lieux, ont ordonné l’annulation de cet événement majeur. Dommage, le site lacustre s’y prêtait bien

Il semblerait donc que le record du monde reste aux mains des Philippins qui ont lancé plus de 15 000 lanternes célestes en 2013. Alors que le record de la plus grande lanterne céleste est détenu par un Colombien : la lanterne qu’il a conçu faisait plus de 1 000 m³ !


Loi Krathong, les restos en fête !

Chiang Mai scintille de mille feux durant la Fête des Lumières, celui des krathong, frêles embarcations déposées sur les cours d’eau, et celui des lanternes célestes lancées au ciel. Pour participer au Loi Krathong le jour principal, soit la soirée du mardi 12 novembre 2019 ici à Chiang Mai, vous avez grosso modo trois choix possibles :

  • vous laisser porter par la féerie ambiante au cœur de la ville;
  • participer à un lâcher géant de lanternes célestes (organisé par des entités privées, avec buffet et shows folkloriques);
  • profiter d’un repas de circonstances dans un bon restaurant.

Si cette dernière option vous attire, sachez que nombreux sont les restaurants de la Rose du Nord à vous proposer une soirée avec un menu spécial. D’ici le début du mois de novembre, nous espérons avoir le temps de vous proposer notre sélection d’adresses. Voici déjà en préambule les restaurants qui ne manquent jamais de célébrer cette fête annuelle.

PhuFinn

Déposer son krathong au Phufinn

Il y a tout d’abord le très bel établissement à l’architecture Lanna qui est au centre des festivités, le River Market, au bord de la rivière Ping. Au nord du pont de Fer, adresse plus récente – et plus branchée – November. Sinon, toute la ribambelle des adresses à la route Charoen Rajd, notamment le Riverside, le Good View et autres Samsen Villa. Également en bordure de la rivière Ping mais plus éloignés, au sud le Le Coq d’Or, restaurant français où les gens fortunés aiment à y venir, et au nord, dans le même registre, Le Crystal, lui aussi se définissant comme un restaurant français. Nouveaux venus : le Sip @ Ping, restaurant d’un hôtel à l’architecture étonnante, le Little Shelter, et l’Oxygen Dining Room, restaurant au chef français étoilé sis dans le X2 Chiang Mai Riverside. On est là dans la haute gastronomie. À  l’extérieur de Chiang Mai, vous avez le Four Seasons, à Mae Rim, et Le Grand Lanna, parmi les meilleurs restaurants de Chiang Mai.

Et d’autres adresses meilleur marché telles le Holiday Inn, le Rati Lanna, le Sala Lanna ou encore le Shangri-La, établissements au bord de l’eau. Nous avons aussi en réserve des adresses de derrière les fagots mais ne savons pas encore s’il y aura des activités spéciales en lien avec le festival Yipeng/Loi Krathong. C’est pourquoi nous demandons votre indulgence. Il s’agit d’un bijou architectural, la Rice Barn, sise dans le berceau originel de la ville de Chiang, au Wiang Khum Kam, une cité abandonnée par le roi en raison de nombreuses inondations. Ou alors du Phufinn, offrant des paillotes disposées autour d’un plan d’eau avec, comme originalité, des surfaces cordelées vous permettant d’être au-dessus de l’eau. Manière originale de déposer votre krathong

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Animation du Yipeng/Loi Krathong au Dhara Dhevi, écrin du restaurant Le Grand Lanna


Loi Krathong, dans tout le royaume de Thaïlande

Bien entendu, le festival Loi Krathong est fêté dans tout le royaume de Thaïlande et pas seulement au nord ! Rappelons que l’introduction des lanternes célestes est due au Yipeng venu de Chine. Mais les Thaïlandais se sont appropriés cet aspect et adorent lâcher des lanternes célestes, où qu’ils se trouvent en Thaïlande. Vous pourrez donc en faire autant, que vous soyez à Bangkok ou dans le sud balnéaire.

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Photo TAT Photograph Section 2

© Facebook – TAT Photograph Section

Rappelons-le, le rituel est né à Sukhothai. C’est donc sans doute là que vous y vivrez la plus belle des fêtes, exception faite de Chiang Mai et sa région. C’est tout naturellement dans le parc historique de Old Sukhothai que les festivités sont organisées, avec un magnifique spectacle son & lumières; belle occasion d’y voir des danses traditionnelles siamoises. L’Office du tourisme provincial a créé une page Facebook dédiée où vous trouverez le programme détaillé (en anglais). Attention : les festivités commencent le 2 novembre 2019. Autre source d’info : la page FB TAT Sukhothai fanpage.

À Bangkok, les célébrations faites de spectacles, parades et feux d’artifice, ont lieu sur les rives du Chao Phraya, le fleuve qui coupe la ville en deux, notamment sous le pont Rama VIII. Autres lieux de célébration : les parcs de la ville. Un des événements organisés à cette occasion est le River Festival animant quelques temples de la Cité des Anges (du 9 au 11 novembre 2019). Et dans la capitale, la Fête des Lumières est toujours précédée de festivités au Wat Saket Ratcha Wora Maha Wihan (วัดสระเกศราชวรมหาวิหาร (ภูเขาทอง)), plus communément appelé Wat Saket et surnommé le Temple de la montagne d’or en raison de son chedi doré, construit sur une colline artificielle de 75 m. Très vénéré car les fidèles bouddhistes affirment qu’il renfermerait une relique du Bouddha… Cette année, le festival du temple dure du 4 au 13 novembre 2019. Lors de la cérémonie d’ouverture, le 1er jour aux aurores, dit chedi est entièrement recouvert d’un drap rouge sang. Les photos démontrent a l’envi la vénération dont les dévots font preuve.

On citera encore une autre cité historique, Ayutthaya, non loin de la capitale. Ici le cœur des célébrations est le Wat Tha Ka Rong. Vous devriez trouver des infos sur la page Facebook de la TAT (le site web de l’Office du tourisme régional n’étant qu’en thaï, de même que la page Facebook de ce dernier). Et pour ce qui est des stations balnéaires et autres îles du sud, la mer se prête à merveille aux festivités : rendez-vous donc sur les plus belles plages du lieu.

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La région de Chiang Mai offrant beaucoup d’événements en lien avec ce festival, il nous est impossible ici de répertorier toutes les festivités du royaume. Et même celles se déroulant dans le nord thaïlandais, que ce soit à Tak, à Lampang, à Chiang Rai, à Phayao, à Phrae ou encore à Nan. On vous renvoie donc aux sources habituelles d’information, que ce soit l’office du tourisme thaïlandais (la TAT) ou bien encore la réception de votre hôtel (qui mieux que les locaux pourront vous renseigner ?).


Sans oublier Lamphun

LoykrathongLamphun2018PhotoBaramateWannasai1

Fête des Lanternes à Lamphun © Facebook – Baramate Wannasai

Lamphun est une province voisine de Chiang Mai, au sud; une province par trop délaissée par les touristes occidentaux – et c’est d’ailleurs là une partie de son charme. Le chef-lieu se rejoint en à peine 30 minutes de (belle) route. Et croyez-nous, vivre le festival Yipeng/Loi Krathong à Lamphun est expérience impossible à regretter. C’est à un riche programme que nous convie Lamphun, la petite sœur de Chiang Mai. Comme nous l’avons fait l’année dernière, nous consacrerons prochainement un article complet aux divers événements programmés à Lamphun car il y a de quoi faire avec

  • son Festival des Lanternes du Lanna animé par une très belle parade;
  • son Festival des Lumières (Yipeng/Loi Krathong) égayé, là aussi, par une très belle parade;
  • son Festival des Lanternes Célestes et son lâcher massif au Wat Doi Ti, à l’extérieur de la ville;
  • son Festival Yipeng proposé par les Taï Lüe, à Banthi (c’est là une des minorités ethniques peuplant le nord thaïlandais et provenant du sud de la Chine, berceau des festivals des lanternes);
  • son Festival des Lanternes au pont de Mae Tha;
  • son autre fête similaire, le Festival Loi Kamod, ancienne cérémonie célébrée dans un temple, le Wat Kulamak, à Ton Thong;
  • son marché traditionnel Land Mark Riverfront (on ne sait encore s’il sera reconduit cette année).

Les deux premiers festivals mentionnés ont lieu dans un temple magnifique, au cœur de la ville, le Wat Phra That Haripunchai Woramahawihan. Son chedi a servi de modèle à celui du fameux temple du Doi Suthep. Quant au nom d’Haripunchai, il correspond au premier nom de la ville, du temps de sa splendeur sous le règne des môn.

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Féerie, à Lamphun aussi © Facebook – Lantern Festival at Lamphun & Ampai Chaipijitr


Mais avant le Loi Krathong

Alors que vient de s’achever le Festival Végétarien, le festival Yipeng/Loi Krathong illuminera donc le ciel de Thaïlande au mois de novembre. Mais avant cela, si vous deviez déjà vous trouver au Pays du Sourire, d’autres rendez-vous sont au programme. Ainsi de la féerie de chrysanthèmes à Samoeng, à l’est de Chiang Mai, où leur floraison a généralement lieu de mi-octobre à mi-novembre. Par ailleurs, Loi Krathong est toujours précédé du Festival Poi Lern Sib-Ed à Mae Hong Son (cette année du 12 au 14 octobre 2019) et de la Fête des Lanternes du Lanna, à Lamphun (on vous en reparle tantôt). Le 13 octobre 2019 sera chargé. On y célèbre non seulement l’anniversaire de la disparition du roi Rama IX, père du roi actuel, mais également ok phansa, la fin de la retraite monastique (commencée avec l’asanhabucha et khao phansa). Avec, le lendemain matin tôt, très tôt même, les impressionnantes cérémonies d’aumônes tak bat thewo. S’ensuit la période de thotkathin (ทอดกฐิน) ou kathina, l’offrande des nouvelles robes aux moines, qui dure un mois jusqu’au… Loi Krathong. Chiang Mai Street Jazz Festival 2019 - Logo FB,jpgVous avez les Thaïlandais être obsédés par la nourriture… pour notre plus grand plaisir gustatif. Ils le prouvent encore une fois à travers le Festival Food & Fun qui se tient du 16 au 20 octobre 2019 au centre commercial Central Festival. Toujours au Central mais cette fois au Central Plaza de l’aéroport (ce sont donc des centres commerciaux), ne manquez pas la Chiang Mai Flora 2019, traditionnelle exposition florale où l’éclat des fleurs le dispute à leur senteur. Outre le groupe d’ado CGM48, on y annonce la présence de Miss Chiang Mai 2019, Plaifah… Ça commence le 31 octobre 2019. Puis, les 1er, 2 et 3 novembre 2019, la ville vibrera aux sons du Chiang Mai Street Jazz Festival. Cerise sur le gâteau culturel de la Rose du Nord, un concours de fon leb est organisé le 2 novembre 2019. Il s’agit d’une étonnante danse traditionnelle du nord impliquant les doigts jusqu’au bout des ongles…

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Compétition de fon leb, une danse traditionnelle typique du nord thaïlandais

TaiLueBanThi2019.11ThePathofTaiLuebanthiCover2Un week-end où les Taï Lüe se présenteront sous leurs meilleurs atours du côté de Banthi, bourgade champêtre dans la province voisine de Lamphun. Les Taï Lüe – en français, on parle des Dai – sont une minorité ethnique venue du sud de la Chine et nous, on adore ! Leur événement aura donc lieu les samedi 2 et dimanche 3 novembre 2019. Il s’intitule Sur le chemin des Taï Lüe de Banthi… Profitez-en car les verdoyantes rizières sont superbes avant leur prochaine récolte ! Autre événement qui vous garantit une ambiance locale typique du Lanna, la Kaset Fair 2019, soit la Foire d’Agriculture de la Faculté d’Agriculture de l’Université de Chiang Mai (CMU). Elle a lieu du 7 au 11 novembre 2019 et l’on ne saurait que trop vous recommander de la visiter. Toutes les infos dans notre publication FBLa nourriture revient au galop avec le Wongnai Food Festival sis au Central Festival, du 8 au 10 novembre 2019. Wongnai est la référence en matière de guide culinaire ici en Thaïlande. Autre festival, de musique, le Lanna Sky Music Festival, le 11 novembre à Doi Saket; pendant Loi Krathong donc. Une fête qui sera précédée d’un marché qu’on adore et dont on vous parle régulièrement, le marché Cham Cha, Tonyon sur la route de l’Artisanat, édition spéciale du marché, du 8 au 12 novembre 2019, animée par la communauté Loang Him Kao. Autre chouette exposition reconduite cette année et qui vous permettra de faire une belle balade à l’est de chiang Mai, celle d’ombrelles dans un temple où repose un Bouddha couché…

Comme l’année dernière, la culture sera à l’honneur au centre d’art contemporain MAIIAM avec le retour du Festival Unfolding Kafta 2019, du 26 octobre au 24 novembre. On vous en reparle, obvie. Quant à la grande procession de barges royales qui devait être offerte à tous les sujets de Sa Majesté le roi Rama X le 24 octobre, elle a été repoussée au 12 décembre 2019, un jour qui risque d’entrer dans les annales thaïlandaises. L’événement, organisé sur le fleuve Chao Phraya, à Bangkok donc, s’annonce d’ores et déjà démesuré. Il mettra un terme aux festivités officielles du couronnement de S.M. le roi Maha Vajiralongkorn. Nous tâcherons de mettre à jour l’ensemble de nos articles afin que vous puissiez connaître les détails de toutes ces fêtes. Suivez-nous d’ores et déjà sur notre page Facebook.


Loi Krathong aux yeux d’un Thaïlandais

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Photo TAT Photograph Section 1

© Facebook – TAT Photograph Section

Cette fête traditionnelle marque clairement la fin de la saison des pluies et le début des récoltes (de riz). Accessoirement, c’est aussi le début de la haute saison touristique. Pour les Thaïlandais, c’est avant tout une occasion de se réunir en famille, déposant ensemble un krathong sur la rivière, frêle embarcation emportant tous les soucis et porteuse d’espoir pour le futur. Habituellement composé de feuilles de bananier, la forme du radeau évoque la fleur de lotus. Tout comme le culte au dieu-éléphant Ganesh, Loi Krathong est donc une célébration d’origine indienne, dérivant de la fête hindoue de Divālī, durant laquelle la déesse du Gange est remerciée par des lanternes flottantes pour avoir dispensé la vie tout au long de l’année. Selon les écrits du roi Rama IV datant de 1863, la festivité originellement brahmanique fut adaptée par les bouddhistes de Thaïlande comme une cérémonie en l’honneur du Bouddha. Outre manifester la vénération des Thaïlandais pour le Bouddha à travers la lumière (la bougie sur le radeau), le dépôt du krathong symbolise également l’abandon des rancunes, colères et souillures afin de pouvoir repartir d’un bon pied. De la même façon, les participants se coupent ongles et cheveux, qui symbolisent les mauvais aspects de soi, et les placent sur les radeaux, accompagnés de quelques pièces de monnaie. Nombreux sont les Thaïlandais qui pensent que faire flotter un krathong leur portera bonheur et ils le font pour honorer et remercier Phra Mae Khongkha (พระแม่คงคา), l’équivalent thaïlandais de la déesse hindoue des eaux, Gangâ3. Toute populaire soit la fête de Loi Krathong, elle ne donne droit à aucun jour férié, pas même ici à Chiang Mai, fief du Yipeng !


Histoire du Yipeng

Nous prendrons un jour le temps de nous plonger dans l’histoire spécifique du Yipeng, bien différente du Loi Krathong. En attendant et si vous parlez anglais, l’Université de Chiang Mai (CMU) nous informe sur quelques éléments des traditions propres au Lanna, du nom de l’ancien royaume ici au nord de la Thaïlande. Des traditions qui sont étudiées académiquement. Ainsi de ce séminaire ouvert à tout un chacun  – mais se déroulant en thaï seulement – organisé par le Centre de recherche sur la culture, l’écriture et le folklore Lan Na, entité de la CMU. Loi Krathong - Yipeng 2019 - CLCF SRI CMU - Séminaire Lanternes Célestes Cover Recadré

Vocabulaire thaï

Parler thaï n’est pas aisé pour un Occidental, s’agissant d’une langue tonale. Mais votre interlocuteur sera sensible à votre effort. Voici quelques termes liés à la Fete des Lumières. Loi Krathong1, ลอยกระทง en thaï, correspond à la Fête des Lumières. Loi (ลอย) signifiant flotter et krathong (กระทง) est le nom du radeau qui est déposé sur l’eau, idéalement sur le cours d’eau d’une rivière (mae nam, แม่น้ำ). Traditionnellement, le krathong est composé de feuilles de bananier (bai tong, ใบตอง) et sa forme évoque la fleur de lotus (dok bua, ดอกบัว). On y met, une bougie (thian, เทียน), trois bâtons d’encens (thup, ธูป) et des fleurs (dok mai, ดอกไม้), accompagnés d’ongles (lep mue, เล็บมือ) et de cheveux (sen phom, เส้นผม). Yipeng1, ยี่เป็ง en thaï, est donc un festival traditionnel du Lanna (prapheni yipeng (ประเพณียี่เป็ง) de son nom complet pour dire qu’il s’agit d’une fête traditionnelle). Khom loi (โคมลอย) ici au nord correspond à la lanterne ascendante. On emploie le verbe loi fa (ลอยฟ้า) pour dire flotter dans le ciel (fa (ฟ้า) étant le ciel). On allume (chut fai, จุดไฟ) donc la lanterne. Et le lampion traditionnel se dit phang prathip (ผางประทีบ), un mot du nord). Cette fête est bien souvent l’occasion d’admirer des feux d’artifice (phlu, พลุ).

Thailand - TAT Photograph Section

Voilà, vous avez maintenant tous les éléments pour agender votre venue dans la Rose du Nord au début du mois de novembre, un mois de festivités qui approche à grands pas. Vous expérimenterez là un festival que vous n’oublierez sans nul doute jamais ! Où que vous vous rendiez pour fêter Loi Krathong, en lançant votre lanterne illuminée ou en déposant votre embarcation sur l’eau, n’oubliez pas d’émettre un vœu et, qui sait, peut-être alors se réalisera-t-il… Bon Yipeng à vous ! On se quitte avec un extrait du film d’animation Raiponce où Disney s’est inspiré du spectacle féerique qu’offre le Yipeng ici à Chiang Mai : https://youtu.be/uf-9J5fooFE

Bandeau 1


1 Vous trouverez les graphies loi et loy, comme krathong et kratong, de même Yi et Yee précédant Peng. Pour notre part et comme à notre habitude, nous nous en tenons aux règles du RTGS – Système général royal de transcription du thaï, raison pour laquelle nous écrivons Loi Krathong pour les termes thaï ลอยกระทง et Yipeng pour le terme thaï ยี่เป็ง. Notez encore que loi se prononce à l’anglaise, soit lo-i.
2 Source : Lanterns grounded in Chiang Mai for Loy Krathong world record attempt (The Thaiger).
3 La source de ce paragraphe est Wikipédia (avec quelques modifications).

Source photographique de l’image à la Une : © kkday – Shutterstock.
Article mis à jour le 16.12.2019


 

TOUS NOS ARTICLES EN LIEN AVEC LE FESTIVAL YIPENG/LOI KRATHONG :
Tout savoir de l’édition 2023 à Chiang Mai et alentour
Tout savoir de l’édition 2022 à Chiang Mai et alentour
Tout savoir de l’édition 2020 à Chiang Mai et alentour
Tout savoir de l’édition 2019 à Chiang Mai et alentour
Les lâchers géants de lanternes célestes du Yipeng 2018 à Chiang Mai
Programme de l’édition 2018 à Lamphun
Programme de l’édition 2017 à Chiang Mai

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Festival Végétarien (sino-thaï) à Chiang Mai et plus généralement en Thaïlande

Toute la Thaïlande voit se dérouler le Festival Végétarien (เทศกาลกินเจ, thetsakan kin che). Les dates peuvent légèrement varier entre villes provinces. De nombreuses activités sont organisées autour du végétarisme à cette occasion. On vous résume ici l’origine de ces festivités et la pratique du végétarisme en Thaïlande, avant de vous dévoiler quelques programmes, notamment à Phuket, Bangkok et Chiang Mai. Sans omettre de vous donner quelques bonnes adresses. En fin d’article, des conseils utiles sur le végétarisme prôné durant cette période de neuf jours. Avec, pour terminer, nos conseils de lecture.

Prochain Festival Végétarien en Thaïlande : entre le 25 septembre et le 5 octobre 2022
(un festival qui devrait ressembler aux éditions anté covid, la pandémie semblant dorénavant derrière nous)

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Les Thaïlandais sont très majoritairement bouddhistes. On pourrait croire qu’ils sont donc végétariens. Il n’en est rien (et de loin). En fait, le festival végétarien, célébré annuellement, nous vient de Chine : le Festival Végétarien des Neuf Dieux-Empereurs est une célébration taoïste¹ de neuf jours fixée selon le calendrier lunaire (il en existe plusieurs autres).  Ce sont les membres influents de la communauté sino-thaïlandaise qui le fêtent, auxquels se joignent nombre de Thaïlandais. Le festival est populaire dans toute la Thaïlande et en particulier dans les régions à forte population d’immigrants chinois, comme Bangkok, Chiang Mai et Phuket.

VegetarianFestival2017

La pratique du végétarisme en Thaïlande

Pendant ce festival, le peuple thaïlandais pratique เจ (que les anglo-saxons écrivent jay – le RTGS s’en tient à che – et qui se prononce plus ou moins djè, raison pour laquelle vous verrez parfois le terme de « J Festival » utilisé pour cette fête). Ce mot provient du bouddhisme chinois mahayana qui préconise l’observance de huit préceptes. L’un des huit préceptes est d’éviter de manger de la viande animale pendant la fête végétarienne. Lorsqu’un Thaïlandais pratique le jay, il tâche d’appliquer un comportement vertueux à travers ses actions, ses paroles et ses pensées. Durant ces 9 jours, les dévots pratiquant le jay doivent avoir une hygiène corporelle rigoureuse, garder leurs ustensiles propres et s’assurer de ne pas les partager avec des personnes qui n’observent pas ces préceptes. Elles doivent également porter des vêtements blancs aussi souvent que possible, éviter de tuer ou de blesser des animaux et être conscientes de leurs actions et de leurs pensées. Pendant la durée du festival, les fidèles s’abstiennent de toute relation sexuelle et évite de consommer de l’alcool. Tant les personnes en deuil que les femmes enceintes ou menstruées ne devrait pas assister aux cérémonies.

La nourriture jay va au-delà d’un régime végétarien occidental, excluant certains légumes et épices. Il s’agit notamment de légumes piquants comme l’ail ou les oignons, car on croit qu’ils enflamment les passions et conduisent les gens à la colère ou à la luxure. Ces légumes procurent trop d’énergie et augmentent la transpiration. De plus, contrairement à la cuisine thaïlandaise qui utilise beaucoup de piments forts et d’épices, la cuisine végétarienne chinoise vise un meilleur équilibre entre les saveurs amères, salées, acides, sucrées et piquantes. Par ailleurs, la nourriture végétarienne jay évite le lait et les œufs.

L’abstinence de 9 jours ne se limite pas seulement à l’absence de viande mais aussi d’alcool et de relations sexuelles !

Le festival végétarien est célébré dans tout le royaume, en particulier dans les grandes villes où la population d’immigrants chinois est plus importante. C’est donc naturellement les quartiers chinois des villes qui accueillent les festivités : Yaowarat à Bangkok et Warorot à Chiang Mai par exemple. Les Thaïlandais apportent des sanctuaires ou des divinités de leur maisons aux temples chinois pour en recevoir l’énergie spirituelle. Ils accrochent des lanternes à ces mêmes temples chinois et allument des bougies à l’extérieur. Des tambours bruyants font fuir les mauvais esprits, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des temples. Les opéras chinois se produisent et les vendeurs écoulent jouets, feux d’artifice et, bien sûr, de délicieux plats et collations végétariens. Il s’agit globalement d’un acte purificateur, spirituel et physique, afin d’accumuler des mérites et de générer un sentiment de paix intérieure.

Festival Végétarien 2018 - Symbole jay Wikipédia
C’est là le signe qui vous indique la nourriture végétarienne © Wikipédia

En vous promenant dans les rues et centres commerciaux, vous verrez plus de panneaux du signe végétarien que d’habitude (il s’agit d’un symbole chinois rouge sur fond jaune, ressemblant à un « 17 »). Bien que la viande soit présente dans beaucoup de plats thaïlandais, la plupart des restaurants peuvent préparer des plats végétariens sur demande en remplaçant la viande par des protéines de soja comme le tofu et en éliminant la sauce de poisson et celle aux huîtres. D’autres ingrédients savoureux que l’on trouve couramment dans la cuisine végétarienne thaïlandaise sont la sauce soja, la pâte de soja, le chili et la poudre de chili, la citronnelle, le lait de coco, la racine de galangal, le gingembre, la coriandre, les feuilles de kaffir et le basilic doux thaï. On vous indique plus bas où trouver facilement des restaurants végétariens.

VOCABULAIRE THAÏ
Végétarien (sans viande) : เจ (che)
Une personne végétarienne : คนกินอาหารเจ (khon than ahan che) ou encore คนกินอาหารเจ (khon kin ahan che), littéralement personne manger végétarien
Manger végétarien : กินเจ (kin che), ni viande, ni lait, ni œufs, ni légumes odorants
Nourriture végétarienne : อาหารเจ (ahan che), sans viande donc mais excluant également le lait, les œufs et les légumes odorants
Viande, plus spécialement la viande de bœuf : เนื้อ (nuea)
Viande de porc : หมู (mu, se prononce mou)
Festival végétarien : เทศกาลกินเจ (thetsakan kin che, littéralement période de fête manger végétarien)
Jour sans viande : วันกินเจ (wan kin che, littéralement jour manger végétarien)


Festival Végétarien 2019 - Phuket Vegetarian Festival

Le Festival végétarien de Phuket – Étrange et sanglant

C’est sur l’île de Phuket, au sud du royaume, que l’expression la plus extrême du festival est célébrée. Âmes sensibles s’abstenir ! Destination Siam – Le blog de Rainier vous dévoile les origines de ce spectaculaire festival. Comme chaque année, les médias du monde entier relaient les photos de ces mutilations expiatoires où végétarisme et pratiques extrêmes de piercing sont réunis (Vice, HuffPost). Pour un regard plus personnel, vous lirez avec intérêt le blog Phuket 101 et celui de Bidouze, tous deux animés par des photographes d’exception. Adoptant un angle culinaire, le site Le Manger apporte un éclairage anthropologique toujours éclairant sur ces festivités.

FESTIVAL VÉGÉTARIEN 2019 DE PHUKET
Il y lieu du 29.09 au 07.10.2019 – Programme complet en français et en anglais. Il est également résumé (en anglais) à la fin de l’article du magazine The Thaiger.
Page Facebook
Site web (en thaï)
Prospectus de la TAT contenant là aussi le programme complet, en thaï (la TAT est l’Office du tourisme thaïlandais)

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Festival Végétarien 2019 à Chiang Mai…

Festival Végétarien 2019 - Cover Pung Tao Kong 1

Vous avez peut-être déjà entendu parler d’un ermite habitant jadis une grotte du Doi Suthep, devenu végétarien suite à la rencontre avec le Bouddha. Sa mémoire est célébré durant un festival où un buffle est sacrifié… Ici au nord, pas de sang visible durant le festival végétarien ! La sympathique parade des écoliers au temple Upakut avec distribution gratuite de nourriture végétarienne n’est hélas plus organisée depuis quatre ans maintenant. L’événement marquait l’ouverture du festival. Le festival végétarien sino-thaï à proprement dit commence le dimanche 29 septembre 2019 mais il est relié à un jour spécial du calendrier Lanna, samedi 28.

À Chiang Mai, l’épicentre du festival se situe dans le quartier du marché Warorot, autour du temple chinois Pung Tao Kong (เชียงใหม่, 清邁老本頭古廟). Une distribution gratuite de nourriture végétarienne est ainsi organisée tous les jours de 11h à 13h et de 16h à 17h. Un appel à la pagode nous apprend qu’une cérémonie religieuse aura lieu le premier jour du festival, dimanche 29 septembre, à 10hEn savoir plus (en langue thaï).

Cesser de pécher en accumulant des mérites, devenir pur et miséricordieux.
Mot d’ordre du temple chinois Pung Tao Kong, cœur du festival à Chiang Mai

On vous invite également à faire un tour du côté des autres lieux de culte chinois, plus animés qu’à l’accoutumée, où des stands de nourriture végétarienne vous attendent, notamment : la pagode chinoise presque en face du Hard Rock Cafe sur la route Loy Kroh (มูลนิธิเชียงใหม่สามัคคีการกุศล). C’est celle de la Fondation de charité Samakkee dans le quartier du Night Bazaar où, là aussi, est partagée de la nourriture végétarienne gratuite (généralement de 11h à 13h, puis de 16h à 17h). Il est demandé de ne pas utiliser de plastique.

C’est une originale pagode octogonale qui est le siège de la fondation Kuan Im Thammathan (มูลนิธิกวนอิมธรรมทาน ou Guanyintang). Le Festival Végétarien y est célébré du samedi 28 septembre au lundi 7 octobre 2019. Nous vous en dévoilons le programme précis (détails en thaï) :

  • Samedi 28.09 : cérémonie d’ouverture à 17h.
  • Dimanche 29, lundi 30.09, mardi 1, mercredi 2, jeudi 3 et samedi 05.10 : cérémonie bouddhiste d’adoration Gonghook à 9h, cérémonie avec chants en l’honneur des 3 000 Seigneurs du karma à 13h et prières à 19h.
  • Vendredi 04.10 : le programme est identique à celui ci-dessus avec deux cérémonies supplémentaires : une cérémonie de libération d’animaux à 11h et, juste avant la cérémonie chantée de 13h, un tirage au sort auspicieux.
  • Dimanche 06.10 cérémonie bouddhiste d’adoration Gonghook à 9h puis, à 17h, au Wat Chai Mongkhon, une cérémonie en lien avec le prochain Loy Krathong
  • Et enfin lundi 07.10 : cérémonie bouddhiste d’adoration Gonghook à 9h, cérémonie de libération d’animaux à 11h, suivie d’une cérémonie tot paa bpaa (offrande de robes et d’autres biens aux moines). À 13h, offrande de nourriture aux pauvres et, à 17h, une cérémonie de clôture.

Tai Lin (Fo Yan, ไท่หลินฝอเอวี้ยน en thaï et 泰林佛院 en caractères chinois). C’est là un imposant sanctuaire, dans la périphérie de Chiang Mai, au sud de la ville, plutôt méconnu. Durant le présent festival, la fondation qui anime le site distribue elle aussi de la nourriture gratuite, végétarienne donc, de 7h à 14h (du 28 septembre au 6 octobre 2019). Le plastique est prohibé et il est demandé de venir idéalement avec vos propres services. Emplacement et page Facebook.

Encore ailleurs dans la ville : la pagode accolée au restaurant Krua Chanthabur (ครัวจันทบูร) ou encore le temple chinois de la fondation Ariyasathan Haeng Panya (reconnaissable à sa grande statue de Guan Yin, มูลนิธิอริยสถานธรรมแห่งปัญญา), à l’extérieur de la ville. Il y en a d’autres encore.

Ces divers événements de partage de nourriture sont une belle occasion de se fondre dans la population locale. Comme tout est gratuit, une donation sera la bienvenue.


Festival Végétarien 2019 - Central Montage

Le groupe Central, qui gère d’immenses centres commerciaux, ne manque jamais l’occasion de marquer l’événement. Ainsi, cette année, le Central Festival, navire amiral du groupe ici à Chiang Mai, organise sa Foire Végétarienne 2019. La collaboration avec la Fondation du Projet Royal n’a pas été reconduite mais vous pourrez y acheter et y manger de délicieux mets végétariens. On nous promet près de 100 menus différents, concoctés par les meilleurs restaurants de la ville, dont le réputé resort végétarien Away (on vous en reparle plus bas). Ça commence déjà le jeudi 26 septembre, pour se terminer le lundi 7 octobre 2019 (de 11h à 21h, au rez-de-chaussée, G floor; événement FB et ambiance). Festival végétarien également dans les deux autres centres commerciaux gérés par le groupe. Le Central Plaza Chiangmai Airport (du 27 septembre au 7 octobre 2019, au rez-de-chaussée, G floor) avec là aussi 100 menus différents (en savoir plus). Et la Fête Végétarienne au Central Kad Suan Kaew, premier grand centre commercial moderne de la ville (du 28 septembre au 7 octobre 2019, dans la zone Tasty Factory, étage B1, en savoir plus). Dans ces centres commerciaux, tout le monde ou presque s’y met à l’image des menus végétariens de la chaîne thaïlandaise Black Canyon, de ceux du groupe japonais Fuji ou encore des produits vendus au Tops Market.

Autre centre commercial qu’on apprécie pour son architecture originale, le One Nimman se pare d’atours végétariens. Menus spéciaux au One Street Food Market, de même qu’aux autres restaurants du lieu, comme la Ginger Farm Kitchen, du 28 septembre au 7 octobre 2019 (détails).

Maya, un des centres commerciaux les plus populaires, du côté de Nimman, le quartier branché, marque le coup avec des stands sur l’esplanade extérieure, là où se trouve la fontaine. Cela se déroule du 28 septembre au 7 octobre 2019 et l’on nous y emmène en vidéo :

Indépendamment du texte affiché, il vous suffit de cliquer pour visionner la vidéo Facebook !

In fine et à notre connaissance, rien de particulier n’est organisé dans les deux autres centres commerciaux d’importance, le Promenada (quoique dans ce centre, quelques restaurants proposent des menus spéciaux) et le Kad Farang Village. Ce dernier centre commercial se trouve au sud de la ville, en allant vers Hang Dong (et le village de Ban Tawai où œuvrent des artisans). Il avait pourtant fêté l’événement l’année dernière et le marché était ma foi sympathique.

VegetarianFestival2017TVALogo

Toutes ces manifestations ne sont pas pour déplaire à l’Association végétarienne de Chiang Mai (TVA – Thai Vegetarian Association, สมาคมมังสวิรัติไทย สาขาเชียงใหม่).

On termine en vous incitant à vous rendre auprès des très nombreux restaurants végétariens de la Rose du Nord. Le site Luxurious Chiang Mai nous dévoile bien à propos quelques adresses où vous pourrez manger végétarien (bien que les restaurants cités ne soient bien souvent pas exclusivement végétariens). La liste date de l’année 2017 mais les adresses restent d’actualité. Happy Cow répertorie quant à lui plus de 150 adresses. Même travail de bénédictin pour Chiang Mai Vegetarian et sa carte interactive Google. Ajoutons à cela le guide ô combien complet d’une blogueuse nommée Dee et habitant Chiang Mai, Vegan and Vegetarian in Chiang Mai. Les mordus pourront s’abonner au groupe Facebook Vegetarian & Vegan Chiang Mai.

Puisque l’on parle d’un festival sino-thaï, on vous signale que le restaurant chinois  Tulou, sis dans un bâtiment qui ne pourra que vous étonner, propose des menus végétariens, obvie. Par ailleurs, nouvelle offre vegan et végétarienne avec l’ouverture il y a peu du Shewe Cafe by Shewe Wana, entre la gare ferroviaire et le pont Nawarat. Une adresse à suivre… Punnee est une cuisinière lisu, une des nombreuses minorités ethniques de la région. Et tout comme les Akha, les Lisu sont passés maîtres dans l’art de cuisiner des plantes – une cuisine forcément végétarienne. Elle organise mensuellement un buffet végétarien « à volonté » (all you can eat). Et durant ce festival végétarien, elle vous propose une aventure culinaire fort originale – et végétarienne donc : vous accompagner dans un village lisu et cuisiner ensemble des mets végétariens. Magnifique opportunité d’être en contact avec des membres de cette minorité ethnique (détails).

Festival Végétarien 2019 - Punnee's Lisu Kitchen

Et puisque l’on est dans les réalisations originales, parlons encore de Pamai. Il s’appelle Bernard, est Français et ami de la Suisse, grand tatoueur devant l’Éternel. Elle s’appelle Monrut, est Thaïlandaise, enseignante de son état. L’amour les réunit dans la province voisine de Lamphun. Et ils sont plutôt actifs, en soutenant notamment leurs amis Karen, nombreux dans la région. Le week-end du samedi 28 et dimanche 29 septembre 2019, ils inaugurent leur nouvelle coopérative Pamai, qui signifie forêt. Dans leur domaine, la permaculture est reine; un domaine qu’ils s’activent à reboiser selon des techniques biologiques. Les premiers produits de la coopératives sont commercialisés : du shampoing et du répulsif, bio de chez bio. Suivront les vins de fruits, tout aussi bio, nous promet-on. Sur place, des stages sont proposés sous la forme de wwoofing. Avec des treks à la découverte du mont qui surplombe le village. Ainsi, samedi 28 septembre 2019, vous pourrez vinifier vos propres fruits (événement FB et explications). C’est aussi la date où s’ouvre officiellement leur restaurant végétarien et végan. Une coopérative qui donne du travail à beaucoup de monde de leur village.

La coopérative Pamai
Sur le web et sur Facebook; emplacement (à 1h30 au sud de Chiang Mai)

Laissez-nous encore mettre en avant quatre adresses ici à Chiang Mai. La première Fuang Vegetarian, est un coup de cœur que nous avons eu il y a déjà six ans. Il s’agit d’un restaurant végétarien fort apprécié et aux prix modérés (transféré maintenant dans le centre historique), géré par un couple charmant. Ouvert de 10h30 à 19h, il ferme le dimanche. Le Moreganic évolue, lui, dans un autre registre, celui de la gastronomie, ici végétarienne et végétalienne. C’est donc le restaurant gastronomique du récent resort ouvert au centre-ville qui se définit comme une « retraite végétarienne », l’Away Thapae. Away est une petite chaîne d’hôtels de qualité (site web et page Facebook); vous pouvez le réserver sans autres directement sur Booking.com. Et une mention particulière pour les restaurants Oh Ka Jhu (สวนผัก โอ้กะจู๋ en thaï), eux qui affirment ne servir que de la nourriture biologique (bio se dit organic en anglais) : des menus spéciaux – et même vegan – sont proposés du 28 septembre au 7 octobre 2019. Et ils sont autant appétissants que leurs plats sont consistants. De quoi garder le plus beau des souvenirs de votre séjour dans la Rose du Nord.

Shojin Cuisine Four Seasons Cover

Le Four Seasons Chiang Mai est une des perles hôtelières de la région; il faut cependant y mettre le prix ! Il organise régulièrement des événements de qualité. Hélas, on regrette qu’il n’aie point renouvelé la fabuleuse expérience mise sur pied l’année dernière à l’occasion la période du festival végétarien : Maître Toshio Tanahashi, l’un des plus grands experts japonais du shôjin ryôri, l’art végétarien de la cuisine des temples bouddhistes (la « cuisine de la dévotion »), y officiait. Cette année donc, aucun cours de cuisine du maître, aucun repas de cinq plats ni de cuisine shôjin durant le brunch dominical. Il faudra aller ailleurs pour emprunter le chemin du bien-être à travers cette cuisine japonaise méditative (en savoir plus).

Et enfin si vous recherchez des produits végétariens et vegan, la nouvelle boutique Vego, sise à Chang Phuak, au nord du « carré », saura vous satisfaire.

… et en Thaïlande

Dans la capitale, le point névralgique du Festival Végétarien est bien entendu le quartier chinois, Chinatown, à la route Yaowarat. Plus particulièrement la communauté (chinoise) du quartier Talat Noi. Allez-y vers 17h; ambiance assurée. Et c’est au soi 20 de la route Charoen Krung que vous pourrez assister à des opéras chinois. Le quartier se rejoint aisément avec le métro MRT (arrêts Hua Lamphong ou Wat Mangkon). L’agence de voyage The Expique nous livre le programme des festivités à Bangkok, en nous distillant ses conseils utiles (tout est en anglais). Et Pia, guide thaïlandaise francophone, vous y emmène :

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Comme déjà indiqué, beaucoup de villes célèbrent ce festival dans tout le royaume; le site M Thai en dresse une liste avec force détails mais, comme son nom l’indique, tout est en thaï ! Quant à la TAT – l’Office du tourisme thaïlandais, elle nous donne quelques intéressantes explications que nous reproduisons ci-dessous :

Tradition surtout suivie par les communautés sino-thaïes, le festival végétarien est destiné à purifier le corps et l’esprit. Il dure 9 jours, les premiers jours du neuvième mois lunaire, durant lesquels les pratiquants doivent s’habiller de blanc, méditer, ne manger aucune nourriture d’origine animale et s’astreindre à un comportement exemplaire (pas d’alcool, de sexe, de tabac et de mauvaises pensées). Les visiteurs sont les bienvenus et l’ambiance est généralement très chaleureuse dans les Saljao (temples chinois). Si les célébrations et festivités sont très marquées à Bangkok (Yaowarat Road), Samut Sakhon, Chon Buri (Sawang Boriboon Foundation, Na Klua district), Nakhon Ratchasima (Korat), Chumphon, Hat Yai (Tong Sia Siang Tueng Park), Krabi, Trang et Phang Nga, c’est à Phuket, où il est né, qu’elles sont les plus spectaculaires. Des rituels sacrés sont accomplis lors de défilés impressionnants : insertion d’objets tranchants et pointus sur différentes parties du corps et du visage, marches pieds nus sur des charbons ardents… Ames sensibles s’abstenir. Le premier festival s’est déroulé en 1825 lorsque, d’après la légende, les membres d’une troupe d’opéra originaire de Chine, alors en tournée sur l’île, tombèrent gravement malades et furent guéris après avoir suivi un régime spécial.

Si vous vous trouvez en Thaïlande durant le festival, profitez-en pour vous plonger dans l’ambiance unique qu’offrent les quartiers chinois. Les guides Evaneos nous livrent quelques conseils pour manger végétarien en Thaïlande. Et pourquoi ne pas appliquer l’un des huit préceptes, au minimum de s’abstenir de consommer de la viande ? N’hésitez pas à accepter le repas végétarien qui vous sera offert par la communauté.

Puisque la période s’y prête, Le Petit Journal nous livre son Guide de survie du végétarien en Thaïlande. Un magazine électronique qui a d’ailleurs publié récemment les conseils prodigués par l’hôpital Bumrungrad (publi-reportage) : Mythes et vérités autour de l’alimentation végétalienne en Thaïlande.

Vous pouvez également profiter des joies de la cuisine thaïlandaise en suivant un cours de cuisine thaïlandaise et optant pour des menus végétariens (il y a même un cours en français ici à Chiang Mai !) ou en apprenant à sculpter fruits et légumes !

Festival Végétarien 2018 - Livre 1

On ne résiste pas à partager 10 recettes de plats végétariens que vous trouverez dans ces divers endroits (bien que le tout soit en langue thaïlandaise, merci Wongnai). Comprenant votre frustration à ne pas pouvoir réaliser ces recettes en version originale, on vous aide un brin car qui dit végétarien pense cuisine. Et qui pense cuisine tombe immanquablement sur la cuisine thaïlandaise ! Or, le plat emblématique de la Thaïlande – ou du moins ce que les touristes pensent être le plat emblématique de la Thaïlande – peut sans autres être apprêté à la sauce végétarienne. On parle bien entendu du fameux pad thaï. Du pad thaï végétarien ? Fanny nous le prouve en nous dévoilant la recette du pad thaï végétarien selon la chef thaïlandaise An.

Chef Simon qui milite pour une cuisine engagée, savoureuse et libre, a depuis longtemps décidé de quitter les chemins du formalisme culinaire. Découvrez ses originales recettes de cuisine thaï. Autres recettes végétariennes thaïlandaises proposées par Délices du Monde.

Festival Végétarien 2018 - Livre 2

LIVRES. Il en va de la cuisine comme des religions : il y a plusieurs bibles ! Qui de l’Encyclopédie de la cuisine végétarienne ou du Petit Larousse Végétarien professe la parole de la divine cuisine végétarienne ? On vous laisse juger ! Les Nuls, quant à eux, choisiront l’ouvrage Être végétarien. Notez que nous n’avons pas trouvé de livre en français axé sur la cuisine thaïlandaise spécifiquement végétarienne. Qu’à cela ne tienne ! Vous aurez plaisir à cuisiner avec les 1001 recettes éditées par Solar. On vous rassure, la cuisine végétarienne, c’est Super facile, voire simplissime, même au quotidien. Et les recettes peuvent être gourmandes, la preuve avec Super Légumes. Et parce que les végétariens aussi ont le droit d’être gourmands, retrouvez la sélection des meilleurs recettes 100% veggie du 1er site de cuisine en France, Marmiton – Végétarien et gourmand ! À vos popotes 😄

N’oublions cependant pas que la reine des cuisines végétariennes est la Cuisine indienne, quoique celle du Moyen-Orient se défende ! Plus radicale que la cuisine végétarienne, il y a la Cuisine vegan super facile. Et si comme nous vous aspirez au végétarisme sans l’appliquer au quotidien, voilà un livre de recettes qui aborde le sujet avec pragmatisme : Presque végétarien: Moins de viande, plus de légumes. Un livre de cuisine familiale signé Marabout.


Végétarisme à la thaïlandaise

Grâce aux infographies du site Chiang Mai News (เชียงใหม่นิวส์ que nous remercions ici), apprenez-en plus sur le végétarisme appliqué durant les 9 jours du Festival Végétarien.

Festival Végétarien 2018 - Chiangmai News Line Montage 1

On vous souhaite de profiter d’un excellent Festival Végétarien (le texte fait référence à celui de l’année dernière). Pourquoi donc manger végétarien ?

  1. C’est meilleur pour votre santé.
  2. Cela améliore votre tranquillité d’esprit, votre quiétude.
  3. Vos mérites n’en sont qu’augmentés.

Les interdits durant ces 9 jours : évitez la consommation de viande, de lait et de beurre (d’origine animale), de nourriture épicée, d’ail, d’oignon et d’épices, d’alcool.

Il est demandé de ne pas utiliser des ustensiles touchés par des personnes ne respectant pas les principes de cette fête, de faire des mérites (au temple), de s’habiller en blanc et de méditer [ce n’est pas précisé ici mais l’abstinence en matière sexuelle est également prônée].

Festival Végétarien 2018 - Chiangmai News Line Montage 2

Le premier tableau récapitule 10 menus végétariens parmi les plus appréciés : 1. Lab Jay (un émincé de légume, avec du tofu), 2. Tue Ka Ko (des galettes de taro ou haricots noirs), 3. Tao Hu Thod (du tofu frit), 4. Pad Prik King Prothin Krob Jay  (des protéines végétales croustillantes trempées dans une sauce au gingembre), 5. Moo Sa Tay Jay (des brochettes végétarienne « de porc »), 6. Tom Jap Chai (soupe végétarienne chinoise), 7. Kra Prao Pla Jay (« poisson » végétarien braisé dans une soupe brune), 8. Pad Mee Jay (nouilles de riz chinoises sautées), 9. Pad Krapow Jay (du tofu sauté au basilic) et 10. Rad Na Jay (vermicelles de riz à la sauce épaisse).

Vous avez ensuite la liste de 9 produits contenant beaucoup de protéines : 1. Le soja et le tofu, 2. Le lait de soja, 3. Les protéines végétales texturées, 4. Les noix et autres fruits à coque, de même que le beurre qu’on en tire, 5. Le sésame, 6. Les pois et petits pois, 7. Les haricot, 8. Les edamames (qui sont une préparation de fèves immatures de soja) et enfin 9. Les légumes verts.

Et l’on termine par quelques conseils (qui sont de nature à maintenir votre ligne) :

  1. Privilégiez les légumes à feuilles vertes et bannissez les légumes-racines.
  2. Optez pour le riz brun.
  3. Diminuez votre consommation de sucre.
  4. Evitez la malbouffe après avoir consommé de la nourriture végétarienne !
  5. Préférez une cuisson à la vapeur, bouillie ou à l’étouffée.

Voilà, vous avez toutes les armes pour bien réussir votre période végétarienne, qu’elle dure 9 jours, 9 ans ou toute votre vie.

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Et l’on se quitte avec la vidéo du journal thaïlandais Kapook en lien avec cet événement. Non sans vous rappeler que nous nous trouvons en ce moment-même dans le Khao phansa (en thaïlandais เข้าพรรษา), une période qu’on appellera, par facilité, le carême bouddhiste (mais qui n’en est pas un). Saison de retrait pour les moines, qui doivent rester aux abords de leur temple, se consacrant davantage à l’étude, la méditation et l’éducation des novices (cf. notre article sur Khao phansa). On en sort bientôt et nous ne manquerons pas de vous parler des festivités qui y sont liées.

 Bon appétit à vous tous, sans viande évidemment, au moins jusqu’au 7 octobre !

#ChiangMai #VegetarianFestival #végétarien #veggie #Warorot #JFestival #JayFestival #Phuket #Bangkok #FestivalVégétarien


¹ Celles et ceux qui s’intéressent à la religion taoïste liront avec intérêt l’article de Vincent Goossaert et Fang Ling paru dans la revue Perspectives Chinoises, Temples et taoïstes en Chine urbaine depuis 1980. Un article qui explore les rapports complexes entre les divers types de temples, les groupes dévots qui les visitent et le clergé taoïste.

Source de l’image à la Une : เชียงใหม่นิวส์ Chiang Mai News. Source rédactionnelle : Chiang Mai Best (traduction libre).
Article composé le 28.09.2019 et mis à jour le 26.09.2022.


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Deux dates où la médecine moderne thaïlandaise est célébrée : le 24 septembre et le 9 juin

Vous savez que les trois piliers de la nation thaïlandaise sont la royauté, le bouddhisme et l’armée. Ici en Thaïlande, les rois sont vénérés comme des dieux. Et il se trouve que plusieurs d’entre eux se sont ouverts au monde. Un monde qui leur a apporté la médecine moderne. Et cette médecine (thaïlandaise) est célébrée deux fois durant l’année : le 24 septembre avec la Journée du prince Mahidol, Père de la médecine moderne thaïlandaise, et le 9 juin, où c’est la mémoire de son fils, Ananda Mahidol, qui est commémorée.

On vous parle donc aujourd’hui du prince Mahidol, grand-père du roi actuel, et de son fils Ananda, plus connu comme le Dr Chaofa. Mais également du Dr Margaret Lin Xavier, première femme médecin thaïlandaise, d’un autre prince défenseur de la médecine traditionnelle (et par ailleurs devenu roi) et enfin de la médecine d’aujourd’hui en Thaïlande. Dites trente-trois

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24 septembre – La Journée du prince Mahidol

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Chaque 24 septembre, la Thaïlande commémore la Journée du prince Mahidol (วันมหิดล), considéré comme le Père de la médecine moderne thaïlandaise (ce n’est cependant pas un jour férié officiel). Le 24 septembre correspond à la date de sa disparition, durant l’année 1929, à l’âge de 37 ans.

Des cérémonies commémoratives se déroulent généralement dans les facultés de médecine des diverses universités du royaume, comme ici à l’université de Chiang Mai (CMU, en 2020 et en 2019). C’est parfois l’occasion pour les grands groupes commerciaux d’annoncer des dons; l’année dernière la SCB a pris en charge la construction d’un bâtiment de l’hôpital Siriraj. Un hôpital qui ne manque jamais de lui rendre hommage (2020, 2019).

Voici la dernière leçon des étudiants en médecine, ponctuée par les paroles de leur maître à tous, le Prince Mahidol, père de la médecine moderne :

L’hôpital Siriraj a été fondé en 1888 par Sa Majesté le roi Chulalongkorn (Rama V). Son école de médecine est la plus ancienne institution d’enseignement supérieur en Thaïlande, délivrant son premier diplôme en médecine en 1893. Devenue l’Université des sciences médicales en 1943, l’université Mahidol a été rebaptisée en 1969 par S.M. le roi Bhumibol Adulyadej, du nom de son père, le prince Mahidol. Depuis, cette université est devenue l’un des établissements universitaires les plus prestigieux de Thaïlande (et fer de lance dans la lutte antitabac). Le roi Rama X en personne se déplace avec son épouse, la reine Suthida, pour déposer une couronne de fleurs au pied de la statue du prince Mahidol. Après tout, c’était son grand-père. Il n’a donc pas manqué de le faire cette année 2020 (article du journal Matichon, avec des photos).

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S.M. le roi Rama X rendant hommage à son grand-père, le prince Mahidol le 24 septembre 2019 © Facebook – NationPhoto

À Chiang Mai, le musée Chaofa (surnom d’un des fils du prince Mahidol, voir ci-dessous) est généralement l’épicentre des festivités publiques. Ainsi l’année en 2019, une campagne de vaccination avait été organisée par l’institution attenante, l’hôpital McCormick (en la matière, il n’est pas toujours aisé d’atteindre les habitants des zones montagneuses reculés ici au nord; ces quelques photos vous le démontrent). Et une exposition avec un concours de dessin s’étaient tenus. Clous des célébrations : un spectacle son & lumière en soirée (album-photo)… Des festivités closes le lendemain par une course matutinale.

Après deux années de disette due à la crise sanitaire du Covid-19, l’année 2022 a renoué avec cette commémoration culturelle. Ainsi, le musée Chaofa, là où se situe un campus de l’université Payap, précisément en face du Mabel Cort Cafe’ (มาเบล คอร์ท คาเฟ่), a offert une performance musicale en l’honneur du « Docteur Chao Fah ». Un show de haute tenue qui a été donné le samedi 24 septembre 2022, de 18h à 20h (les détails en thaï).

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Festivités 2019 à Chiang Mai autour du musée Chaofa

Brève biographie1. Mahidol Adulyadej, prince de Songkhla – un titre posthume qu’il reçu de son propre fils, le roi Rama IX – est né le vendredi 1er janvier 1892 au Grand Palais, à Bangkok. À l’age de 12 ans, il a été ordonné novice bouddhiste au Temple du Bouddha d’Émeraude par le Patriarche suprême de l’époque. Son éducation, commencée en Thaïlande, s’est ensuite faite en Angleterre puis en Allemagne et enfin aux États-Unis où il obtint le Certificate of Public Health de la Harvard School for Public Health Officers. Expert en santé publique, il se forma ensuite dans la médecine, tant à Édimbourg, en Écosse, qu’à l’université Harvard.

Le prince Mahidol obtint divers grades militaires tant dans la Marine impériale allemande que la Marine royale thaïlandaise. Sa carrière professionnelle fut riche avec un poste de médecin dans la marine thaïlandaise, de directeur au ministère de l’Éducation, d’inspecteur général au sein de ce même ministère, de Président du comité de l’École de médecine Siriraj et enfin de chargé de cours spécial, enseignant la médecine préventive et sociale à la faculté de médecine Siriraj. Il a également enseigné l’art, l’histoire thaïlandaise et l’anatomie à l’université Chulalongkorn. Depuis 1929, il était membre de l’Association Médicale Thaïlandaise. Il était également membre du comité de la Croix-Rouge thaïlandaise. De santé fragile, c’est donc le 24 septembre 1929 qu’il s’éteignit.

À noter que par décision du roi Bhumibol le Grand – fils du prince Mahidol – un district (อำเภอ, amphoe) montagneux de la province de Chiang Mai porte le nom de la fille aînée du prince, la princesse Galyani Vadhana, sœur de Bhumibol.

Considérez votre avantage personnel comme secondaire,
alors que l’avantage pour l’humanité doit être de première importance…
Mahidol Adulyadej, prince de Songkhla

Signalons encore que le prince Mahidol était marié à Sangwan Talapat devenue par la suite Son Altesse Royale la Princesse Mère Srinagarindra, les parents de Bhumibol le Grand donc. Née un 21 octobre, infirmière de formation, c’est ce jour-là, tous les 21 octobre depuis 1990, qu’est commémorée la Journée nationale des Infirmières en Thaïlande. Elle était affectueusement appelée Somdet Ya (สมเด็จ ย่า), « la Grand-Mère royale » par les Thaïlandais, et Mae Fah Luang (แม่ ฟ้า หลวง), « Royale Mère du Ciel » par les diverses minorités ethniques du pays, qu’elle a contribué à aider (une aide qu’a continuée son fils Bhumibol).

Si vous désirez en savoir plus sur le prince Mahidol, le grand-père du roi actuel, Wikipédia viendra à votre secours. Animés par leur seule passion, Alain et Bernard, animateurs du blog des Grandes et Petites Histoires de la Thaïlande, nous en parlent également dans leur article Mahidol Adulyadej, « le prince père ».

Mahidol Day (Journée du prince Mahidol)
Site webPage Facebook
Le tout – en thaï – animé par la faculté de médecine de l’hôpital Siriraj

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Étudiants en médecine de l’université Mahidol posant au pied de la statue du prince éponyme © Facebook – Mahidolday
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9 juin – La Journée d’Ananda Mahidol (Rama VIII)

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Autre journée de célébration, le 9 juin. C’est ce jour-là qu’est commémoré dans tout le royaume de Thaïlande Ananda Mahidol (พระบาทสมเด็จพระเจ้าอยู่หัวอานันทมหิดล), feu S.M. le roi Rama VIII (รัชกาลที่ ๘), que tout le monde en Thaïlande connait sous le nom de Docteur Chaofa (หมอเจ้าฟ้า, orthographié aussi Chao Fah). C’est le fils du prince Mahidol évoqué précédemment.

Il s’agit du frère de feu Bhumibol le Grand, et donc de l’oncle du roi actuel, Rama X. Son règne a été de courte durée (onze ans, dès 1935, mais une seule année effective, de 1945 à 1946) et sa mort, le 9 juin 1946, à l’âge de 30 ans, est entourée de mystère. Ses cendres ont été déposées au Wat Suthat Thepwararam Ratchaworamahawihan, à Bangkok.

C’est un jeune roi qui a beaucoup contribué au développement médical et éducatif en Thaïlande. Et donc son père, le prince Mahidol (วันมหิดล), considéré comme le Père de la médecine moderne thaïlandaise, a son jour de fête le 24 septembre (voir ci-dessus).

Au cours de sa vie, après l’obtention d’un doctorat en médecine en Suisse – Ananda est décrit par ses professeurs comme un brillant élève – le roi Rama VIII a souhaité développer les écoles de médecine dans le pays avec pour objectif de produire un nombre suffisant de personnel médical pour aider son peuple. Ce qui a donné lieu à la création de la Faculté de médecine de l’université Chulalongkorn. Une faculté qui continue d’honorer sa mémoire. Ainsi de son action caritative annuelle : des pin’s vendus THB 100.-/pièce par les étudiants permettent de récolter de l’argent et de venir en aide dans le domaine de la santé, en soutenant par exemple des moines malades, des orphelins, des patients atteints de maladies chroniques.

Une page Facebook est dédiée à la commémoration du 9 juin : Anan Day. Et la Faculté de médecine de l’université Chulalongkorn ne manque jamais de célébrer l’événement : site web.

La Fondation Ananda Mahidol

Une fondation porte le nom d’Ananda Mahidol. Créée en 1955 à l’instigation de son petit frère, feu le roi Bhumibol Adulyadej, Rama IX, la Fondation Ananda Mahidol (มูลนิธิอานันทมหิดล) soutient de jeunes étudiants exceptionnels de Thaïlande pour leur permettre de poursuivre des études supérieures à l’étranger dans huit domaines d’études : la médecine, les sciences, l’ingénierie, les sciences sociales, les arts et les sciences humaines, l’agriculture, la dentisterie et la médecine vétérinaire, des domaines essentiels au développement durable de la Thaïlande. Depuis près de sept décennies, les diplômés de cette fondation ont occupé divers rôles et postes dans la société thaïlandaise et ont fait progresser la production de connaissances pour la Thaïlande. Le Club des anciens d’Ananda Mahidol réunit les centaines d’étudiants soutenus jusque là.

L’origine de la fondation remonte à la volonté du défunt roi d’honorer la mémoire de son frère aîné et au conseil donné à Sa Majesté de faire quelque chose pour l’éducation. En raison des besoins criants de la nation, les premières bourses ont été accordées à deux étudiants en médecine. Depuis, près de 400 étudiants ont été parrainés, recevant une bourse. Chaque boursier excelle dans son domaine et consacre sa vie à l’amélioration de la société. Aujourd’hui, la fondation soutient également des projet visant à résoudre la question environnementale, devenue un problème primordial à résoudre pour le royaume. Ainsi de la pollution de l’air, avec un projet soutenu à Lamphun (cet article en anglais vous en dira plus).

Page Facebook de la Fondation Ananda Mahidol (le site web n’est plus exploité)

Et à Chiang Mai ?

Aucune cérémonie publique d’envergure n’est organisée le 9 juin. En revanche, comme chaque année, c’est une journée qui permet à des volontaires de s’engager dans des actions sanitaires. Comme ces dizaines de bénévoles qui ont nettoyé l’hôpital Nakornping à Mae Rim.

Sachez encore qu’ici à Chiang Mai, où Ananda est venu, c’est grâce à son aide que le premier bâtiment en dur de l’hôpital McCormick a pu être construit, dans le quartier de l’université Payap. Un site où un musée a son nom a été créé, le musée Chao Fah (Chaofa devrait-on écrire, พิพิธภัณฑ์หมอเจ้าฟ้า, appelé Doctor Prince Museum en anglais). Actuellement en rénovation (on nous a parlé d’une ouverture en 2021), vous pouvez cependant y faire un saut : l’endroit est ravissant, face à l’hôpital McCormick,  peu avant le Collège de la musique de l’université Payap (article et vidéo ci-dessous) :

Le musée Chaofa, à Chiang Mai (écrit Chao Fahพิพิธภัณฑ์หมอเจ้าฟ้า, Doctor Prince Museum) :
Page Facebook, site web et emplacement approximatif (en face de l’hôpital McCormick).

On notera à titre anecdotique que le prince Mahidol, le père d’Ananda Mahidol, a exercé comme médecin résident de l’hôpital McCormick du 25 avril 1929 au 18 mai 1929.

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Dr Lin, première femme médecin thaïlandaise2

En avance sur son temps, cette pionnière de la médecine a ouvert sa propre clinique dans les années 1920 pour fournir des soins de qualité à ceux qui en avaient besoin.

Doodle Google du 29 mai 2020 en Thaïlande

Née en 1898 à Bangkok, où son père occupait un poste gouvernemental aux affaires étrangères, elle l’a rejoint en Europe, poursuivant ses études à Londres. Obtenant un diplôme de médecine à la London School of Medicine for Women, elle est retournée en Thaïlande en 1924.

À son retour, Khunying Srivisanvaja, née Margaret Lin Xavier (plus connue sous le nom de Dr Lin), était ainsi la première femme thaïlandaise à obtenir un diplôme de médecine et à exercer dans le pays, à 26 ans. Devenue obstétricienne, elle a travaillé pour la Croix-Rouge thaïlandaise, l’hôpital Chulalongkorn et le centre médical du ministère de la santé publique dans le district de Bang Rak, où elle a principalement traité des maladies sexuellement transmissibles. Elle a également créé une clinique médicale avec sa demi-sœur Chan Xavier, qui travaillait comme pharmacienne de la clinique (elle aussi formée en Angleterre).

Le Dr Lin était clairement une femme en avance sur son temps. Selon le livre Naree Phu Mee Khun (traduit grosso modo par « Femmes vertueuses ») publié par l’Office national de l’identité en 1992, elle s’occupait de patients de toutes les classes sociales et pas seulement de l’aristocratie thaïlandaise. Dans l’établissement de Bang Rak, beaucoup de ses patientes étaient des travailleuses du sexe pauvres, qu’elle traitait gratuitement. Même lorsqu’elle allaitait, le Dr Lin continuait à travailler, rentrant chez elle pour allaiter au milieu de la journée de travail et retournant au travail l’après-midi. Elle a choisi d’allaiter elle-même ses enfants, bien que la plupart des femmes de son statut durant cette période auraient employé une nourrice.

Khunying Srivisanvaja a donc été la première femme thaïlandaise à recevoir un diplôme de médecine et à pratiquer la médecine en Thaïlande. Hélas, elle a disparu bien jeune, à 34 ans seulement, emportée par l’influenza. Bien que souffrant d’un anonymat relatif, ses réalisations ont eu un impact durable sur la société thaïlandaise. Google a consacré un doodle bienvenu au Dr Lin le 29 mai 2020, célébrant ainsi son 122e anniversaire.

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Quid de la médecine traditionnelle thaïlandaise ?

Notez encore que nous avons parlé jusque là de médecine moderne. Car c’est un autre prince, Chetsadabodin, devenu le roi Nang Klao (Rama III), que l’on considère comme le protecteur de la médecine traditionnelle thaïlandaise (TTM).

La philosophie thaïlandaise considère la vie humaine comme une combinaison de trois essences: le corps physique, la citta (un mot thaï que l’on peut traduire par l’esprit, le cœur) et l’énergie qui connecte les deux premières entités. Cette énergie se rapproche du concept chinois du Qi (ou Chi) ou du concept indien de Prana, cette énergie est un flux immatériel qui traverse le corps par l’intermédiaire des méridiens spécifiques appelés Nadis (ou les Sen). La médecine traditionnelle thaïlandaise est une médecine holistique et le massage traditionnel en fait bien évidemment partie. Un massage dont on fait remonter la tradition jusqu’au Bouddha, il y a de cela plus de 2 500 ans…

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Twin Pavilion, Wat Pho © National Library of Thailand

Entre 1831 et 1841, à l’initiative du roi Rama III, des savants siamois constituèrent 1 431 inscriptions gravées sur pierre en langue thaï. Les sujets sont aussi bien religieux que laïques. Cette encyclopédie représentait l’étendue des connaissances accumulées durant plus de cinq siècles d’échanges commerciaux, politiques et culturels à travers le monde. Y figurent bien entendu des écrits en lien avec la médecine traditionnelle, le massage et d’autres exercices de détente. Ces tablettes sont conservées au Wat Pho (« Temple de l’arbre Bodhi »), à Bangkok. Précisément le temple le plus réputé en matière de formation de masseuses et masseurs traditionnels thaïlandais.

Ces archives épigraphiques ont été reconnues comme un Patrimoine documentaire par l’UNESCO, précisément le 31 mars 2008, jour-anniversaire marquant les 220 ans de la naissance de Rama III. C’est d’ailleurs chaque 31 mars qu’est célébré la Journée de commémoration du roi Rama III. Ces inscriptions font dorénavant partie du registre Mémoire du monde.

Ici à Chiang Mai, les massages traditionnels et la médecine du Lanna sont régulièrement promus, comme par exemple lors de la Lanna Expo. Commémoration nationale, le 31 octobre de chaque année c’est la médecine traditionnelle thaïlandaise qui est à l’honneur.

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La médecine en Thaïlande

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© Facebook – Cup E

Vaste sujet que celui-ci ! Qui mérite à lui tout seul une contribution bien plus conséquente que les quelques éléments fournis ici. Contentons-nous d’évoquer l’excellence de la médecine contemporaine siamoise. Les dentistes du pays ont la réputation d’allier efficacité et douceur. Le tourisme médical attire les patients du monde entier par milliers, tirant les établissements médicaux vers le haut.

Très récemment, le magazine anglo-saxon CEO World – un magazine friand de classements de toutes sortes et se définissant comme le premier magazine au monde destiné aux PDG et autres affairistes fortunés – n’a-t-il pas classé la Thaïlande au 6e rang des pays du monde ayant le meilleur système de santé ? Leur indice des soins de santé intègre plusieurs facteurs : infrastructures médicales, compétence et nombre des professionnels de la santé, coût, disponibilité et qualité des médicaments. Vous pouvez consulter le résultat de cette étude dans leur article en anglais Revealed: Countries With The Best Health Care Systems, 2019.

D’autres instituts effectuent ce même type d’études, à l’image de l’Institut Legatum, lui aussi basé à Londres, qui publie son index annuel mondial sur la prospérité, une grande enquête classant les pays les plus prospères au monde. Un index intéressant puisque l’un des éléments qui pèsent le plus dans le classement est la santé des habitants. Dans cette sous-catégorie, le Pays du Sourire est passé du 32e (classement 2018) au 35e rang (classement 2019).

D’autres classements existent en ce domaine :

Dans sa publication annuelle Panorama de la santé, l’OCDE présente des données comparables sur les indicateurs de la santé et des systèmes de santé des états membres. Hélas, la Thaïlande n’en fait pas (encore) partie. Dommage car cette organisation propose des analyses approfondies des systèmes de santé avec sa série Examens de l’OCDE des systèmes de santé, un examen où les divers pays sont passés au crible. Ce qui n’empêche nullement l’OCDE d’intégrer parfois des pays non membres dans ses publications. Et même d’organiser des conférences, comme cette rencontre d’experts qui a eu lieu précisément à Bangkok en 2019 : il s’agissait d’échanger sur les divers système de protection sociale en Asie.

PrinceMahidolDay2019OCDEPhoto

Un des rapports les plus fiables est également celui de l’OMS. L’Organisation Mondiale de la Santé évalue les divers systèmes de santé dans le monde. Et son Rapport sur la santé dans le monde fait autorité. On vous promet de consacrer un jour un article plus fouillé sur ce sujet sensible qui intéresse tout particulièrement les expatriés, surtout les retraités. Attention cependant à ne pas confondre système de santé et qualité des hôpitaux (bien que cette dernière fasse partie intégrante du premier) !

Pour terminer, les francophones qui s’intéressent au système de santé thaïlandais, liront avec intérêt cette étude de l’Université de Genève. Plus pointue, cette thèse analyse les origines des inégalités en matière de santé au royaume de Thaïlande.

À vous tous, on vous souhaite une pleine santé.

#PrinceMahidol #วันมหิดล #Mahidol #MahidolAdulyadej #MédecineThaï #médecine #AnandaMahidol #Mahidol #Chakri #RamaVIII


1 Source : Mahidol Day – Ministry of Culture, un document traduit en anglais qui mentionne d’ailleurs une année de naissance erronée (page consultée le 24 septembre 2019).
2 Sources : Doodle Google du 29 mai 2020 en Thaïlande et la contribution (en anglais) de Chariya Chiumkanokchai Accroître la visibilité des femmes dans l’espace numérique,

Source de l’image à la une © Facebook – Siriraj Piyamaharajkarun Hospital
Article publié le 24.09.2019 et mis à jour le 24.09.2022

Lamyai Festival, le Festival du Longane à Lamphun

En vous promenant dans les marchés, vous aurez sans nul doute entr’aperçu de nombreuses grappes d’un fruit sphérique tirant sur le brun. Une fois écorcé, c’est une baie globuleuse à la pulpe translucide qui s’offre à vous. Abandonnez-vous à votre curiosité et goûtez-y : sa douceur vous convaincra. Voilà ce qu’est le longane, petit fruit que les Thaïlandais appellent lamyai. Exploité en grande quantité dans la province de Lamphun, cette dernière le célèbre à travers un festival annuel auquel nous vous convions.

Date du prochain Festival du Longane à Lamphun : août 2022

Les éditions 2020 & 2021 du festival étant réduites à leur plus simple expression (pas de grand défilé, la fête étant axée sur la vente des longanes; ambiance) et les frontières du royaume étant toujours fermées aux touristes étrangers, il est inutile de vous parler du programme, erratique. Rendez-vous donc en août 2022 !

Avec le récent Festival Salak Yom, le féerique Festival des Lumières (Loi Krathong, célébré simultanément avec le celui des Lanternes, Yi Peng) et le Festival du Bain Rituel au Wat Haripunchai, le présent Festival du Longane (งานเทศกาลลำไย, Lamyai Festival en anglais) est l’un des festivals immanquables1 de Lamphun (ลำพูน), chef-lieu de la province éponyme, à une demi-heure de route à peine de Chiang Mai, vers le sud.

L’on vous dévoile le programme du festival, après vous en avoir appris plus sur le fruit dont il est question, l’on vous donne des indications pratiques pour rejoindre Lamphun, et l’on termine par l’importance de cette production ici au nord. En insistant sur la joie qui sera la vôtre de participer à une authentique tradition du Lanna, où le touriste étranger est denrée rare.

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LamyaiFestival2019LonganePhotoSuanpaPixabay
© Pixabay – Suanpa

Le longane (ou lamyai)

Le longane2lamyai en thaï (ลำไย), est un fruit exotique de la famille du litchi, aux baies globuleuses et lisses et au goût délicat. Une fois ouvert, vous pourriez le confondre tant avec le litchi, le ramboutan, ou encore la quenette. Le mot vernaculaire longane est emprunté au chinois long-ien, littéralement « œil (yen) de dragon (long) » et correspond au terme scientifique Dimocarpus longan.

Les Longanes sont moins estimées que les Li-tschi par les Européens; leur qualité est en effet inférieure, elles ont un goût moins sucré, plus vineux. Les Javanais, au contraire les préfèrent ne considérant que leurs propriétés médicinales et stomachiques (D. BOIS, P. MAURY ds Le Jardin, 2, 1888, Paris, Argenteuil, p. 223).

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La fleur du longanier © Facebook – สวนลำไย ยอดสุวรรณ

Impossible de ne pas voir les immenses étendues de longaniers lorsque vous vous promenez dans la campagne de Lamphun (notamment en arrivant à Chiang Mai en train). De petits arbres dont la fleur, de couleur jaune, se rassemble en grappes au bout de la branche. Une fleur très mellifère (et donc la région produit naturellement du miel fort apprécié étant extrêmement sucré et parfumé).

Le longane est un fruit sphérique de couleur brun jaunâtre plus ou moins foncé. Il se développe en grappes. C’est une peau extérieure fine et dure qui le recouvre; elle se pèle facilement et cache un fruit très sucré, à la pulpe translucide, entourant un gros noyau noir unique, sphérique, dur et brillant. Exotic Fruit Box vous dévoile les diverses variétés de longanes, ses propriétés et ses bienfaits.

In fine, sachez qu’il y a une croyance populaire qui dit que ce fruit embellit les femmes et augmente le désir sexuel…

Parlons thaï !
Le longane se dit ลำไย (lamyai)
Le longanier (l’arbre) se dit ต้นลำไย (ton lamyai)
Le fruit de longane se dit ลูกลำไย (luk lamyai)
La fleur de longane se dit ดอกลำไย (dok lamyai)
Le longane séché se dit ลำไยอบแห้ง (lamyai ophaeng)
Et enfin un longane sans pépin se dira ลำไยกะเทย (lamyai kathoei). Attention à l’utilisation (abusive) de ce second terme, kathoei


Édition 2019

Le Festival du Longane (งานเทศกาลลำไย ลำพูน) est donc l’un des festivals incontournables de la province voisine de Lamphun, grande productrice de ce fruit au goût délicieux. Comme on vous l’a annoncé sur notre page Facebook, l’édition de cette année, initialement fixé au 25 août 2019, a été repoussée au 20 septembre 2019. Ceci en raison de la faible production, essentiellement due aux mauvaises conditions météo (une sécheresse a sévi au début de cette saison des pluies). Pour avoir parcouru à ce moment-là la campagne de Lamphun, nous ne pouvons que le confirmer : les fruits sur les arbres étaient encore minuscules.

Aussi, le Festival du Longane 2019 de Lamphun, le fameux Lamyai Festival, se déroulera du vendredi 20 au mardi 24 septembre 2019.

Cinq jours de fête placés sous le slogan Visitez Lamphun et mangez des longanes toute l’année (แอ่วลำพูนกินลำไยได้ทั้งปี) ! L’affiche de l’événement précise encore : Incroyables longans et produits agricoles sains de Lamphun. C’est dire qu’au-delà du seul longane, c’est d’un rendez-vous agricole qu’il s’agit, le tout animé culturellement. Le marché vous propose bien étendu de goûter au longane mais aussi d’autres fruits exquis, sans oublier la cuisine de rue (street food). Détail réjouissant : le festival bannit tout plastique et autre produit synthétique (โฟม)…

Emplacement des festivités : le Centre d’accueil touristique, le long du canal (ณ บริเวณศูนย์บริการนักท่องเที่ยวจังหวัดลำพูน, en anglais : Lamphun Tourist Service Center), précisément ici.

L’événement se tient quotidiennement de 10h à 22h, avec une rue piétonne et un marché local dès 17h à la route Inthayongyot (où se situe le pont en bois, en face du Wat Haripunchai). Les spectacles folkloriques (à 17h puis 18h15) vous permettent d’admirer de très belles danses traditionnelles). Ils sont suivis, vendredi et dimanche, par des concerts d’artistes connus (à l’Hôtel de Ville, Lamphun City Hall en anglais, ศาลากลางจังหวัดลำพูน en thaï).

Au programme : marché à l’ancienne (kad mua), concours culinaires liés au longane, concours de chants, vente de produits OTOP et expositions (cette année : une exposition sur la production de longane dans la province et une autre sur l’économie de suffisance prônée par feu le roi Bhumibol le Grand). De l’authenticité comme seule la région de l’ancien royaume du Lanna en est capable.

Et comme dans tout festival thaïlandais qui se respecte, il y aura bien sûr l’élection d’une miss ! Si Samoeng a sa Miss Fraise, Sankamphaeng sa Miss Ombrelle ou encore Chiang Mai sa Miss Fleur, les participants du Festival du Longane sont nombreux à suivre l’élection de Miss… Longane, soit Miss Lamyai. Elle sera couronnée le dernier jour du festival, mardi 24 septembre 2019 👸🏼

LamyaiFestival2019Cortège2017Photoสนง.ประชาสัมพันธ์จังหวัดลำพูน
Parade de l’édition 2017 avec, au premier plan, les Thaï Lüe © Facebook – สนง. ประชาสัมพันธ์จังหวัดลำพูน

Habituellement, le point d’orgue du festival est l’exceptionnelle parade qui se tient officiellement le premier jour, de 16h à 18h, de la porte Chang Sri à l’Hôtel de Ville. Un cortège qui voit défiler plusieurs minorités ethniques en habits traditionnels, y compris les Thaï Lüe, et de beaux chars décorés de longanes. Hélas, trois fois hélas, pas de parade cette année 2019, ceci en raison du report de cette édition évoqué plus haut. Pour se consoler, l’on peut visionner le cortège de l’édition 2017.

Qu’à cela ne tienne ! Le festival garde tout son charme malgré l’annulation du cortège. Si d’aventure vous deviez encore hésiter à faire le déplacement, voici une ancienne édition en vidéo, celle de l’année 2016, avec l’alléchante bande-annonce en guise d’entame :

Festival du Longane 2017, in extenso

Programme du festival 2019

Le Festival du Longane 2019 se déroule donc sur cinq jours. En voici le programme détaillé :

LamyaiFestival2019Cover2

1er jour – vendredi 20.09.2019 – Journée d’ouverture :

  • 17h00 : spectacles folkloriques;
  • 18h00 : après l’hymne national thaïlandais, cérémonie d’ouverture appelée pompeusement « Incroyable longan – Agriculture saine – Meilleurs produits de Lamphun »;
  • 18h30 : présentation des candidates du concours de beauté Miss Lamyai 2019;
  • 19h00 : spectacles folkloriques;
  • 19h45 : concert de la chanteuse Leew Ajareeya (retrouvez-la sur Facebook & YouTube).

2e jour – samedi 21.09.2019 :

  • 17h00 : spectacles folkloriques;
  • 18h00 : après l’hymne national thaïlandais, présentation vidéo des candidates de Miss Lamyai 2019;
  • 18h15 : spectacles folkloriques (fin à 21h15).

3e jour – dimanche 22.09.2019 :

  • 17h00 : spectacles folkloriques;
  • 18h00 : après l’hymne national thaïlandais, présentation vidéo des candidates de Miss Lamyai 2019;
  • 18h15 : spectacles folkloriques.
  • 19h45 : concerts du guitariste Ao Saksan (orthographié également Oh Seksun, que vous pouvez retrouver sur Facebook) et du groupe I-ZAX (eux aussi sur Facebook). 

4e jour – lundi 23.09.2019 :

  • 17h00 : spectacles folkloriques;
  • 18h00 : après l’hymne national thaïlandais, présentation vidéo des candidates de Miss Lamyai 2019;
  • 18h15 : spectacles folkloriques (fin à 21h15).

5e jour – mardi 24.09.2019 – Élection de Miss Lamyai :

  • 17h00 : spectacles folkloriques;
  • 18h00 : après l’hymne national thaïlandais, présentation vidéo des candidates de Miss Lamyai 2019;
  • 18h15 : spectacles folkloriques suivis de l’élection de Miss Lamyai 2019 !
LamyaiFestival2019FlyerRecto

Se rendre à Lamphun

(sans omettre de visiter le Wat Haripunchai !)

De Chiang Mai on peut rejoindre Lamphun, à 35 kilomètres au sud, par le train. Cependant, une fois en gare de Lamphun, il vous faudra encore parcourir 3 km pour rejoindre la ville. Et les horaires de retour ne vous permettront guère d’assister aux festivités nocturnes, hélas, trois fois hélas. Le problème est plus ou moins identique en empruntant les minivan ou les song thaew bleus au départ du marché Warorot, au bord de la rivière Ping (bien que ces derniers soient bien plus nombreux et assurent une liaison aussi le soir).

SRT - Chiang Mai-Lamphun Montage
© SRT Thailand + Facebook (NoVemBer)

Ainsi, le mieux est d’y aller avec votre propre véhicule (voiture, motocycle ou scooter). Vous privilégierez la très belle route Chiang Mai-Lamphun Rd (route 106) et ses monumentaux arbres (des Dipterocarpus alatus appelés ยางนา en thaï, yang na, protégés par du tissu monastique orange), au détriment de l’autoroute 11 plus rapide.

Le festival se déroulant aux abords du Wat Haripunchai, impossible pour vous d’ignorer la visite de ce temple très vénéré au cœur de la ville. Ne soyez pas étonné que son chedi ressemble comme deux gouttes d’eau à celui du fameux temple du Doi Suthep puisque le chedi de ce dernier en est une copie. Haripunchai était le nom de cette ville du temps du royaume môn; c’est la plus vieille cité du nord de la Thaïlande (une région qui jadis abritait le royaume du Lanna).

Le Wat Haripunchai sur le web
Page Facebook du temple Hariphunchai
❂ Emplacement : Google Maps.

Autre visite à mettre au programme, le Doi Ti (วัดดอยติ), dans le district de Pa Sak, à 6 km à peine du centre-ville de Lamphun, vers l’est. Il s’agit d’une petite colline sur laquelle a été érigé un temple éponyme. Impossible de manquer l’immense statue qui y trône si vous roulez sur l’autoroute no 11 ! Il s’agit de la représentation de feu Khruba Siwichai, le saint homme du Lanna (ce n’est ni plus ni moins que le moine le plus vénéré du nord thaïlandais). Une très belle fête commémorative s’y déroule annuellement le 11 juin, correspondant à l’anniversaire du vénérable.

Bandeau 1


D’autres manifestations liées au longane

Vente aux enchères. Le longane, qui représente un enjeu économique important pour la province de Lamphun, n’est pas célébré durant ce seul festival ! Ainsi, en août 2019, la Chambre de commerce de Lamphun a organisée la première vente aux enchères de longanes en Thaïlande qui a eu lieu au Stade de Lamphun. Avec également d’autres produits OTOP. Ces rencontres sont l’occasion de récompenser les meilleurs producteurs de la région, en leur remettant diplômes et prix. Détails (mais tout est en langue thaï).

D’autres festivals du longane. Le chef-lieu Lamphun n’est pas la seule ville à célébrer « l’œil du dragon » ! Sans devoir aller jusqu’au Vietnam, les mordus – et plus généralement les voyageurs habités par la curiosité – ont ainsi pu se rendre à un Festival du Lamyai 2019 organisé dans le district de Li, dans cette même province de Lamphun. C’est la municipalité de Wang Din qui l’a organisé du 15 au 24 août 2019. Une occasion de voir des combats de boxe thaïlandaise, sport très populaire dans les campagnes. C’est là un petit festival, gage d’authenticité et d’heureuses rencontres avec la population locale qui n’est point habituée à recevoir des touristes étrangers.

Marché traditionnel nord thaïlandais (กาดหมั้ว คัวเมือง, kat mua khraou meuang en thaï). Ce n’est point un événement axé sur le longane – bien que vous devriez en trouver sur place – mais nous en parlons puisqu’il se déroule au même moment cette année. C’est un événement culturo-commercial qui vise à promouvoir l’autonomisation des femmes (et de leur famille) issues de quatre provinces du nord : Lamphun, Chiang Mai, Mae Hong Son et Tak. Ceci à travers la mise sur pied de marchés itinérants afin d’écouler leur production. Les meilleurs producteurs – meilleures productrices, devrions-nous écrire – seront récompensés. Outre la vente de produits, il y aura également des spectacles culturels avec animation musicale, de même que des activités visant au soutien des familles.

KatMuaKhraouMeuangCover1Recadrée

Vous pourrez même profiter gratuitement d’une coupe de cheveux et d’un massage traditionnel thaïlandais (évitez cependant de prendre la place d’un autochtone). C’est organisé le vendredi 20 septembre 2019, de 8h à 17h, au Centre d’apprentissage et de développement familial des femmes, précisément ici (ศูนย์เรียนรู้การพัฒนาสตรีและครอบครัวเฉลิมพระเกียรติ 72 พรรษา บรมราชินีนาถ จังหวัดลำพูน, à 15 minutes en voiture au sud de la ville, en empruntant la route 106). Il est demandé de s’y rendre en tenue traditionnelle du Lanna et de prendre son propre cabas (les sacs en plastique sont donc bannis). Plus d’infos (avec l’affiche complète mais tout est en thaï) et page Facebook de l’organisateur.


La production du longane

L’agriculture du nord thaïlandais subit de profonds changements et reste un secteur économique important de la région. Le longanier, originaire du sud de la Chine, s’adapte fort bien au climat de la province de Lamphun (autre province où la production est importante : Loei). Ce sont plusieurs variétés qui sont cultivées ici : le cultivar Daw représente presque les trois-quarts des variétés; on trouve également d’autres variétés, comme le Chompoo, le Biew Khiew, le Haew, le Dang, le Baidum, le Talub Nak et enfin le Phetsakon (détails en anglais).

La culture du longane a parfois remplacé la production de drogue. En l’an 2000, la FAO – Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture s’est intéressée à l’importance de cette culture, produisant un rapport couvrant toute l’Asie.

Le longanier est hermaphrodite, vient fort grand, et ne veut être espacé de 25 pieds lorsqu’on le cultive (M. Céré, 1873, Lar. 19e, s.v. litchi).

En Thaïlande, le longane à lui seul, cultivé sur plus de 153 189 hectares, représente une production annuelle de 705 534 tonnes (chiffres de l’année 2005 qui vous donnent une idée de son importance). Une autre source précise qu’au royaume de Thaïlande, pas moins de 531 559 rai servent à produire des longanes de qualité certifiés Q GAP (un rai, ไร่ en thaï, est une unité de superficie égale à 1 600 m2). Une qualité qui tend à s’améliorer sous l’égide du ministère de l’Agriculture et des Coopératives.

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Le longane, fruit du longanier © Pixabay – SungStudio

La consommation indigène siamoise de longanes est inférieure à 10% de la production nationale. Le reste est transformé : jus de fruitsdistillation, fruits secs… On trouve même de la bière aux fruits de longane. Ses pépins sont composés de saponine, ingrédient qui est utilisé pour la fabrication de shampoing. Et une importante partie de la production est exportée vers l’étranger, en majorité vers la Chine. Ainsi, en 2016, les exportations portaient sur 125 518 tonnes pour une valeur de plus de 254 millions de US$ selon le Département de l’Agriculture (d’autres sources officielles avancent même le chiffre de 400 millions de US$). Avec le durian et l’ananas, ces trois fruits représentent plus de 50 % des exportations de fruits de la Thaïlande3. Un marché qui, comme tout marché, peut subir des déconvenues. En 2017, la production dépassant la demande, le marché s’est effondré et le prix du kilo de longanes a chuté, tombant à environ 10 à 12 bahts le kilo4 (ce qui, accessoirement, contredit ce producteur…). Le gouvernement avait mis en place un plan de soutien; un gouvernement qui mène parfois des campagnes pour soutenir les agriculteurs. En vous promenant sur les routes de Lamphun, vous verrez ces prix affichés sur des panneaux, en fonction de la qualité des fruits (AA, par exemple).

Une fort intéressante étude a été menée par deux professeurs de l’université Mae Fah Luang, à Chiang Rai. Son titre : Compétitivité de l’agriculture locale : le cas du commerce des fruits de longan entre la Chine et le nord de la Thaïlande. Elle porte sur les obstacles autres que les droits de douane affectant ce commerce – des mesures communément appelées mesures non tarifaires ou MNT. On y apprend par exemple que ce ne sont pas moins de 172 229 ménages qui cultivent des longanes ici au nord de la Thaïlande. Et que la production locale est exportée à 80 % vers la Chine. Leurs conclusions ? Les acteurs de la chaîne d’approvisionnement exportant les longanes vers la Chine sont très exposés aux mesures non tarifaires chinoises. Aucun plan d’urgence n’existant, la seule solution, en cas de crise, est de quitter leur région et d’emmener leur familles travailler dans la construction dans une grande ville comme Bangkok.

On ne saurait terminer cette brève présentation sans parler des problèmes d’irrigation hydraulique que représente la culture des fruits en général et du longane en particulier. Cela explique par exemple que les cultures sont nombreuses le long de la rivière Ping ou de ses divers canaux. Autre problème récurrent auquel est confronté le pays : celui de l’utilisation abusive des pesticides et de leur impact sur la santé… Un sujet qui mérite à lui tout seul un ample article !

Que vous mangiez ou non des longanes, on termine ici en vous rappelant que parcourir la campagne de Lamphun est source de joie, tant pour la beauté des paysages que pour les rencontres qu’on y fait. Que vous y alliez durant le Festival du Longane, ou pas.

LamphunLonganFestival.2017PhotoMarco4Recadrée
Danseuses traditionnelles Lanna à l’occasion de l’édition 2017 © Chiang Mai De-ci De-là

#LamyaiFestival #FestivalLongane #longane #Lamphun


1 Nous pourrions encore ajouter à cette liste de festivals immanquables de Lamphun le Festival du changement de robe monastique de feu Khru Bawong, les festivités liées à l’anniversaire de Khruba Siwichai, la Fête de « l’Hiver » (Winter Fair) couplée au Festival de la Reine Chamadevi, le Festival du Coton à Mae Raeng ou encore le Festival de la Saucisse (Sai Oua). Comme quoi cette province méconnue se doit d’être encore plus visitée.
2 Un substantif qui est généralement donné comme masculin dans les dictionnaires; on le trouve parfois écrit longani.
3 Les politiques agricoles à travers le monde – Thaïlande 2019 (Ministère français de l’Agriculture et de l’Alimentation). Détails.
New Government Policy: Eat More Longans! (CityNews)

Sources rédactionnelles (en plus des sources dont les liens figurent dans l’article) : TLFi – Le Trésor de la Langue Française informatisé & Wikipédia.
Source de l’image à la Une : © Pixabay – Suanpa
Article composé le 20.09.2019 et mis à jour le 15.08.2021

Festival Ganpati. Pikanet, le culte du dieu-éléphant à la sauce siamoise

Ganesh¹ est à la fête cette semaine ! La Fête de Ganesh (Ganesh Chaturthiest une célébration indienne au cours de laquelle le Seigneur Ganesh, fils de Shiva et de Pârvatî, est vénéré. Mais que vient faire un dieu hindou en pays bouddhiste ? Il se trouve que la Thaïlande – de même Chiang Mai – abrite plusieurs sanctuaires dédiés au dieu-éléphant et les statues de Ganesh sont présentes dans bien des temples. C’est donc tout naturellement que ces lieux organisent des cérémonies lors de cette fête annuelle. Et l’on ne peut que vous inviter à y participer car dites cérémonies, mélangeant allègrement les figures religieuses, sont hautes en couleur. C’est bien simple, la Fête de Ganesh célébrée au musée Ganesh Himal est l’une des plus belles fêtes que vous puissiez vivre ici à Chiang Mai ! Donc incontournable.

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© Chiang Mai Deci-Delà

PROCHAINES CÉLÉBRATIONS :
● du 19 au 28 septembre 2023 au Wat Sri Suphan, le Temple d’Argent, avec une grande parade le jeudi 28 septembre 2023
● vendredi 22 septembre 2023 au Pikanet Chiang Mai
● samedi 23 septembre 2023 au musée Ganesh Himal
● dimanche 24 septembre 2023 au Roi Dvarapala Ban Devalaya

Édition 2020

Le musée Ganesh Himal innove puisque cette année, la Fête de Ganesh est célébrée non pas sur deux mais sur trois jours : la cérémonie de respect aux maîtres a lieu le jeudi 20 août 2020, de 9h à 14h (elle n’est pas vraiment destinée au grand public). Suivent deux célébrations : la première, vendredi 21 août 2020, de 9h à 14h, et la seconde, qui est la principale cérémonie, spectaculaire, samedi 22 août 2020, de 9h à 16h. Si vous comptez vous y rendre, ne vous habillez surtout pas de noir !

Master Best, grand maître du Pikane Suan Devalai (voir ci-dessous), a lui aussi choisi le samedi 22 août 2020 pour célébrer Ganesh Chaturthi. Cela se passe à 19h et des cérémonies suivront quotidiennement, à 19h toujours, jusqu’au 1er septembre.

Le lieu de culte Pikanet Chiang Mai, accolé à la gare routière Arcade, célébrera Ganesh de nuit le dimanche 23 août 2020. N’hésitez pas à vous y rendre si vous ne connaissez point encore l’endroit. Cela se déroule de 19h à 21h30.

La même cérémonie – moins spectaculaire mais tout aussi empreinte de spiritualité – aura lieu dimanche 30 août 2020 au Roitawarabarn Baandhewalai (voir ci-dessous).

En raison de la fermeture des frontières siamoises depuis plusieurs mois déjà, une fermeture due à la pandémie du Covid-19, nous n’avons pas mis à jour le présent article qui en garde cependant toute sa pertinence.

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En 2019…

L’année dernière, en 2019 donc, ce n’étaient pas moins de six sanctuaires où fête il y a eu ici dans la Rose du Nord durant la première semaine du mois de septembre 2019 ! Précisons encore que les lieux indiqués peuvent se visiter à l’année ! Mais comme ils prennent une couleur festive lors de ces diverses célébrations, le plaisir de la visite n’en sera que démultiplié.

On vous livre ci-dessous le programme des festivités à Chiang Mai en vous donnant au préalable quelques éléments de compréhension. Et l’on termine avec les autres endroits en Thaïlande où Ganesh sera roi.


Qui est donc Pikanet³ ?

L’Asie du Sud-Est est un carrefour fascinant du bouddhisme et de l’hindouisme qui révèle  des perspectives intéressantes sur la façon dont les cultures migrent et évoluent². Ainsi, l’hindouisme (ou plus précisément le védisme) est arrivé avant le bouddhisme en Thaïlande où Ganesh, le dieu hindou à tête d’éléphant, est appelé Phra Pikanet³ (พระพิฆเนศ, ou Phra Pikanesuan³, พระพิฆเนศวร). Il ne doit pas être confondu avec Erawan, l’éléphant à trois têtes ! Phra Pikanet jouit d’un véritable culte. Vous le retrouverez souvent dans des centres commerciaux ou encore dans de nombreux temples bouddhistes – que ce soit sous la forme de statues ou de peintures murales; beaucoup de Thaïlandais le portent en pendentif.

La popularité de Ganesh en Thaïlande se déploie également sur le web ! Ainsi du site Siam Ganesh et de la page Facebook du même nom (évidemment, tout est en langue thaï).

Ganesh apparaît également dans le bouddhisme, non seulement sous la forme du dieu bouddhiste Vināyaka – souvent montré dansant – mais aussi sous celle d’une divinité hindoue éponyme. Symbole de la puissance mentale, on le retrouve à travers des sculptures bouddhistes. Faites donc plus connaissance avec les divinités du riche panthéon hindou en lisant l’ouvrage Dieux et déesses de l’Inde écrit par Stéphane Guillerme.

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Au royaume de Thaïlande, Ganesh est vénéré principalement par les milieux artistiques et les commerçants. Il est donc associé aux arts, à l’éducation et au commerce. Divinité connue comme éliminatrice d’obstacles, il est courant pour les bouddhistes thaïlandais de faire une offrande à un sanctuaire de Ganesh lorsque quelque chose de nouveau est entrepris comme lancer une affaire, effectuer un voyage à l’étranger, construire une nouvelle maison ou se marier. La dévotion à Ganesh est également populaire auprès des étudiants universitaires avant les examens. Connu pour son amour des beaux-arts, il encourage la créativité, d’où sa popularité auprès des artistes qui le nomment Por Kru (Père Guru). Pour la même raison, une image du dieu à tête d’éléphant est incorporée dans le logo du Département des Beaux-Arts de Thaïlande. Toutes les institutions enseignant les arts disposent d’un sanctuaire en l’honneur de Ganesh/Pikanet (exemple ici au Collège d’arts dramatiques de Chiang Mai). Les grandes chaînes de télévision et les maisons de production ont eux aussi des sanctuaires en son honneur devant leurs locaux. D’autres attributs associés à Ganesh en Thaïlande sont le succès, l’accomplissement, la sagesse et la richesse; il n’est donc pas surprenant que cette divinité hindoue soit si populaire auprès des Siamois. Ce culte est cependant un phénomène récent.

Autrefois, les Thaïlandais ordinaires n’étaient confrontés aux dieux hindous que dans l’étude de la littérature classique. Mais à mesure que le pays s’enrichissait, les nouvelles classes moyennes recherchaient un dieu qu’elles pouvaient vénérer pour attirer fortune et succès. C’est alors que Ganesh est devenu populaire. L’influence de la religion hindoue est encore plus forte à la Cour royale de Thaïlande (ainsi de la cérémonie annuelle du Labour Royal sur la place Sanam Luang, à Bangkok). La royauté thaïlandaise est basée sur l’idéal hindou du roi Rama, l’avatar de Vishnu, le souverain d’Ayodhaya. En fait, les rois thaïlandais ont toujours été appelés « Rama » et l’ancienne capitale de la Thaïlande (le Siam) était Ayutthaya. La capitale actuelle, Bangkok (Krungthep) n’est qu’une reconstruction d’Ayutthaya. Le vrai nom de Bangkok est « Krung Thep Thawarawadi Si Ayutthaya ». Beaucoup de Thaïlandais considèrent encore leur roi comme l’avatar d’un dieu. Parce que la royauté thaïlandaise est basée étroitement sur la mythologie hindoue, le culte des divinités païennes hindoues survit ainsi à des fins cérémonielles. Ne vous étonnez donc point du syncrétisme de bon aloi que représente l’adoration de Ganesh dans les temples bouddhistes. Une adoration que jamais le Bouddha historique n’a préconisée… Et comme le Bouddha, la gestuelle des représentations de Ganesh est porteuse de sens; découvrez ici 32 positions (que nous traduirons peut-être un jour puisque le texte est en thaï)…


Festivités à Chiang Mai

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© Chiang Mai Deci-Delà

À Chiang Mai, l’éléphant n’est pas qu’une figure mythologique puisque l’on peut facilement rencontrer de vrais pachydermes dans la jungle environnante (les anciens se souviennent qu’en s’installant dans la région, les éléphants étaient nombreux). Pléthore sont les temples abritant les effigies de Ganesh. Qui sait si vous arriverez à trouver la petite statue de couleur turquoise représentant Ganesh en roi nichée au Wat Phra That Doi Suthep, temple le plus vénéré de la Rose du Nord… Autre sanctuaire, plus récent, celui sur la place du centre commercial MAYA, non loin de la fontaine. L’Université de Chiang Mai (CMU) en abrite elle aussi un.

C’est cependant ailleurs que la Fête de Ganesh (Ganesh Chaturthi) est célébrée ici à Chiang Mai. Elle est souvent appelée Ganpati Festival, un des divers noms du dieu Ganesh¹. On vous dévoile pas moins de six adresses, à commencer par celle qu’il faut absolument visiter le samedi 7 septembre : le musée Ganesh Himal, qui sera donc en fête ce jour-là. Rappellons – si besoin est – que la Fête de Ganesh célébrée au musée Ganesh Himal est une des plus belles fêtes que vous puissiez vivre ici à Chiang Mai. À ne pas rater donc !

Ganesha Himal Museum le samedi 7 septembre 2019

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© Chiang Mai Deci-Delà

Le site vaut à lui seul le détour, fête ou pas fête ! Il se trouve dans le district de Doi Lo, après la ville de Hang Dong, au sud-ouest de Chiang Mai. Pour y arriver, la petite route campagnarde no 3018 traverse de splendides rizières (ça tombe bien puisque nous sommes en saison verte). Depuis Chiang Mai, on vous conseille d’ailleurs d’emprunter au préalable la route du canal (route no 3035 et non la 108, plus directe); comptez une heure de route depuis Chiang Mai (un peu plus de 40 km). Revenez en rejoignant la rivière Ping à l’est, puis « remontant » par la très jolie route 4032 longeant la rive est. Une balade agreste que vous saurez apprécier si vous êtes en scooter. Bien qu’il soit dénommé musée, c’est bien plus un lieu de dévotion au dieu-éléphant qu’un seul site muséal. Mais il est vrai que quelques belles pièces y sont exposées. L’endroit, des plus paisibles, ravit la majorité des visiteurs qui font l’effort du déplacement. Évidemment, le jour de la fête, l’affluence est grande et ne correspond en rien au calme habituel des lieux. Un banquet gratuit est organisé; c’est dire que les dons sont les bienvenus.

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Le programme est divisé en deux jours. Le premier jour, jeudi 5 septembre 2019, de 9h à 14h, une cérémonie du wai kru est organisée; c’est un rituel où les dévots rendent hommage à leur maître. Il est demandé de s’habiller en blanc (interdiction est faite de porter du noir). De notre point de vue, en tant que touriste, ce n’est pas ce jour-là qu’il faut y venir !

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© Chiang Mai Deci-Delà

Le second jour, soit samedi 7 septembre 2019, de 9h à 16h, correspond à la Fête de Ganesh à proprement parler (Ganesh Chaturthi ou Ganpati Festival). C’est ce jour-là qu’il vous faut venir au musée Ganesha Himal ! Vous ne regretterez en rien le déplacement, croyez-nous. Riche est le programme, avec un défilé, des danses, de la musique rituelle, de nombreux adeptes rendant hommage au dieu Ganesh (sur la grande place, à l’arrière). Suivez la foule et noyez-vous dans cette ambiance religieuse unique. Entre les diverses cérémonies, vous aurez tout loisir de visiter les espaces du musée. Il est demandé de vous habiller de couleurs chatoyantes, à défaut d’un sari indien (on parle ici de la gent féminine).

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Programme du samedi 07.09.2019 :
• 9h : défilé
• 9h30 : danses et show « La légende de l’Éléphant Blanc »
• 11h : cérémonie religieuse
• 14h30 :  bénédiction du dieu Ganesh exposé sur la place
• Suivie d’une parade (soit le retour de la statue de Ganesh dans son écrin protecteur)
• 15h : cérémonie du feu Ganga Aarti

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Ganesha Himal Museum (พิพิธภัณฑ์พระพิฆเนศ)
Date : jeudi 5, de 9h à midi, mais surtout samedi 07.09.2019, de 9h à 16h (ou 17h)
Emplacement : Google Maps (ouvert de 9h à 17h)
Adresse : 277 กิ่ง,  Moo 10, borne des 35km de la route Chiang Mai-Hod, sous-district (tambon) de Yang Kram, district (amphoe) de Doi Lo, Chiang Mai 50160. En thaï : 277 กิ่ง ตำบล ยางคราม อำเภอ ดอยหล่อ เชียงใหม่ 50160
✆ +66 53 269 011 (ou +66 53 269 101), +66 53 024 287, +66 89 430 4050
Site web (qui n’est qu’en langue thaï) / Page FacebookÉvénement FB


Roitawarabarn Baandhewalai le dimanche 8 septembre 2019

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© Facebook – Michel Bochet

C’est là l’un des joyaux cachés de Chiang Mai; peu de touristes s’y aventurent. Et pourtant, l’endroit est situé au pied du Doi Suthep, au bout de la route éponyme (qui ne conduit plus à la montagne depuis la construction de la nouvelle route plus au nord). Un professeur en économie de l’université dédie sa fortune à la création d’un musée qui contient de très belles œuvres classiques (ce sont là des copies dont il demande la création à des artistes locaux). Et c’est justement ce qui fait tout l’intérêt du lieu : en y venant (et revenant), vous pouvez voir évoluer une œuvre (et surtout vous rendre compte du temps nécessaire aux artistes pour terminer leur chef-d’œuvre in vivo). Vous verrez ici non seulement de très belles peintures classiques (des reproductions du Palais Royal de Bangkok) mais également d’imposantes sculptures sur bois (un grand Ganesh noir y trône) et autres motifs sculptés dans du verre. L’entrée est libre mais rien ne vous empêche d’acheter une offrande que vous pourrez déposer aux pieds de Ganesh. Durant la fête de Ganesh du dimanche 9 septembre, qui est la première des 5 fêtes programmées à Chiang Mai, il est demandé de s’habiller de blanc.

Jean de la Mainate, animateur du blog Merveilleuse Chiang Maï, un monument d’érudition, vous parle mieux que nous de ce lieu qu’il vous faut impérativement visiter. Il l’a joliment surnommé : la propriété des dieux et des déesses.

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Programme du dimanche 08.09.2019 :
• 9h : prière au dieu Ganesh; cérémonie effectuée par un brahmane hindou. Le Seigneur Ganesh est oint avec du lait, du miel, du yaourt, des fleurs saupoudrées
• 10h45 : bénédictions du dieu Ganesh
• 11h : danses indiennes (vidéo de l’année dernière)
• 12h : buffet végétarien en commun
• 13h : visite de l’exposition permanente

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© Facebook – Michel Bochet

Roitawarabarn Baandhewalai (ร้อยทวารบาล บ้านเทวาลัย)
Date : dimanche 08.09.2019, de 9h à 13h
Emplacement : Google Maps (ouvert de 9h à 19h)
Adresse en thaï : 79/7 ม .1 ซ .2 ถ สุ เทพ สุเทพ เมือง Chiang Mai 50200
✆ +66 86 192 9699
Site web (qui n’est plus fonctionnel) / Page Facebook / Événement FB


Pikane(t) Suan Devalai le lundi 2 septembre 2019

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C’est un récent lieu de culte dédié à Ganesh, celui qui nous est le moins familier. Et pourtant, il se trouve au centre-ville, à l’intérieur de la cité fortifiée, remparts sud, non loin de la porte Chiang Mai. L’étroit sanctuaire est coincé entre deux commerces (à gauche le représentant des appareils ménagers LG, à droite un point de vente d’objets bouddhistes destinés aux temples). L’entrée est surmontée d’un grand logo Ganesh doré.

À Chiang Mai, ce lieu « saint » sera le premier à organiser la Fête de Ganesh (Ganesh Chaturthi) puisqu’elle a été fixée au lundi 2 septembre 2019, belle occasion de s’y rendre. Hors cérémonies spéciales, le personnel vous invitera à vous déchausser, vous offrira une bougie et de l’encens et vous demandera de faire sonner la cloche avant d’entrer. Vous pourrez ensuite vous adonner à des prières à l’intérieur. Et ne pas oublier de faire sonner une seconde fois la cloche avant de quitter les lieux.

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Programme du lundi 2 septembre 2019 (c’est Maître Best qui officie) :
• 18h30 : réception des hôtes et méditation
• 19h00 : sacrifice à Ganesh
• 20h00 : cérémonie religieuse (onction des 9 divinités avec de l’eau et du lait sacrés)
• 21h00 : cérémonie du feu Ganga Aarti
• 21h30 : distribution des statuettes
• 21h45 : fin de la cérémonie

Selon la promesse de Maître Best, la statue de Ganesh invoquée dans ce rituel sera ensuite immerger dans les eaux d’une rivière sacrée d’Inde, le 12 septembre prochain.

Pikane(t) Suan Devalai (พิฆเนศวรเทวาลัย)
Date : lundi 02.09.2019, de 18h30 à 21h45
Emplacement : Google Maps (ouvert de 8h à 21h)
Adresse en thaï: 39/1 ถนนบำรุงบุรี พระสิงห์ เมืองเชียงใหม่ เชียงใหม่ 50200
✆ +66 95 692 4262
Site web (en langue thaï) / Page FacebookÉvénement FB
Instagram / YouTube


Pikanet Chiang Mai le samedi 7 septembre 2019

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Vous êtes fort probablement passé à côté de ce lieu de culte aux statues spectaculaires sans même vous en rendre compte ! Il est en effet accolé au terminal 2 de la gare routière Arcade ! Maintenant que vous le savez, vous n’aurez plus d’excuse pour ne pas le visiter, à votre arrivée (ou à votre départ) de Chiang Mai en bus. Ganesh est au centre de ce sanctuaire qui lui est dédié – et dont il porte le nom thaïlandais – mais d’autres statues du panthéon hindou sont érigées là. Ici, pas de Bouddha ! Quelques photos du lieu.

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Le lieu est souvent animé et nous relatons régulièrement sur notre page Facebook les fêtes qui y sont – plutôt bien – organisées, fêtes qui donnent à voir de belles danses du Lanna). En l’occurrence, la Fête de Ganesh (Ganesh Chaturthi, คเณศจตุรถี) se déroulera samedi 7 septembre, en soirée.

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Notez que le site est souvent en fête (l’on peut commander des cérémonies spécifiques contre monnaie sonnante et trébuchante; après tout, Ganesh est censé attirer la fortune 😏). Habituellement, les cérémonies au Pikanet voient affluer des dévots habillés de blanc. Mais ce jour-là, s’agissant de la Fête de Ganesh, le code vestimentaire demande aux invités de s’habiller de couleurs chatoyantes; les dames en profiteront pour se vêtir de leur plus beau sari coloré (en privilégiant la couleur rouge).

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Programme du samedi 7 septembre 2019 :
• 19h00 : danses cérémonielles Lanna
• 19h30 : enregistrement des invités
• 20h00 : cérémonie religieuse Ganesh Chaturthi
• 21h15 : cérémonie du feu Ganga Aarti

Ci-dessous, la bande-annonce de l’année dernière :

Pikanet Chiang Mai (ศาลพระพิฆเนศ อาเขตเชียงใหม่)
Date : samedi 07.09.2019, de 19h à 22h (en journée dès 9h)
Emplacement : Google Maps (ouvert 24 heures sur 24)
Adresse en thaï : 207 ซอย5 ถนน แก้วนวรัฐ ตำบลวัดเกต อำเภอเมือง เชียงใหม่ 50000
✆ +66 95 639 8881
Site web (la version anglaise était indigente; il n’est d’ailleurs plus fonctionnel) / Page FacebookÉvénement FB / Twitter


Ashram Guru Deva le samedi 7 septembre 2019

La communauté de cet ashram discret situé entre Doi Saket et le lac Mae Kuang Dam, à l’est de Chiang Mai (précisément ici), organise elle aussi une fête à Ganesh. Elle n’a ni la magnificence de celle du musée Himal Ganesh ni la ferveur du Pikanet Chiang Mai . Néanmoins, cette cérémonie est originale puisqu’elle voit son guru mettre à l’eau une statue de Ganesh comme cela se fait en Inde. Il promet d’ailleurs d’emmener ensuite cette statue au fameux temple Dagadusheth Halwai Ganapati, à Pune, l’un des plus vénérés en Inde. En attendant ce voyage, ça se passe au bord de la rivière Ping dans le parc près du pont Nawarat (rive gauche). De quoi agrémenter joliment votre samedi après-midi.

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Le Festival Ganpati de cette communauté commence le matin à l’ashram. En voici le programme :

  • 9h : accueil des participants
  • 10h20 : offrandes, chants et louanges, avec une photo finale en commun
  • 10h50 : entrée dans la pièce cérémonielle
  • 11h : cérémonie d’ouverture L’Arche de la Porte Auspicieuse
  • 11h40 : ouverture de L’Arche de la Porte Auspicieuse
  • 12h : repas en commun
  • 12h30 : préparation de la procession
  • 13h09 : départ de la procession de l’ashram vers la rivière Ping, près du pont Nawarat (une procession limitée à 10 véhicules cette année)

La cérémonie au bord de la rivière durera tout au plus deux heures. Elle peut être suivie par tout un chacun. Elle débute le samedi 7 septembre, vers 15h, avec une procession qui démarre au marché Warorot pour rallier les bords de la rivière Ping, juste en face de la First Church (une grande église évangélique), rive gauche donc.

Ashram Guru Deva (กูรูเดวาอาชรัม(อีโคไลฟ์)
Date : samedi 07.09.2019, de 9h à 13h à l’ashram puis de 14h à 16h en ville
Emplacement de la cérémonie : Google Maps
Pas d’adresse précise s’agissant d’un parc au bord de la rivière Ping
Pages Facebook : Ashram Guru Deva, Swamini Sarveswaran et page personnelle du guru.

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Wat Sri Suphan (le Temple d’Argent) le jeudi 5 septembre 2019

On clot la liste des animations dédiées au dieu Ganesh par un événement en journée organisé dans un endroit plutôt insolite puisqu’il s’agit d’un temple tout ce qu’il y a de plus bouddhiste, le Wat Sri Suphan, plus connu comme le Temple d’Argent (Silver Temple en anglais), sur Wualai Road, au cœur du fameux marché piétonnier du samedi soir. C’est un temple qui organise une cérémonie prisée des touristes, le samedi soir justement, avec une veillée aux chandelles autour du Temple d’Argent, illuminé à cette occasion des seules bougies des dévots. L’épicentre est interdit aux femmes… Mais la fête dont il est question ici, dédiée à Ganesh donc, aura lieu le jeudi 5 septembre 2019, dès 9h39. Ne manquez pas le défilé programmé à 15h39 (on sait être précis en Thaïlande, du moins dans les programmes 😏). Code vestimentaire : couleurs chatoyantes à défaut d’un sari indien.

Programme du jeudi 05.09.2019 (calqué sur celui de l’année dernière, image à droite ci-dessus) :
• 9h39 : bain rituel de Ganesh
• midi : repas en commun
• 15h39 : défilé

Wat Sri Suphan (le Temple d’Argent, วัดศรีสุพรรณ ในพระอุปถัมภ์ พระเจ้าหลานเธอพระองค์เจ้าทีปังกรรัศมีโชติ)
Date : jeudi 05.09.2019, de 9h39 à 16h
Emplacement : Google Maps (ouvert de 5h39 à 21h30)
Adresse en thaï : 100 ถนนวัวลาย ตำบล หายยา อำเภอเมืองเชียงใหม่ เชียงใหม่ 50100
✆ +66 61 403 2581 et +66 97 215 5397
Site web, page Facebook (qui n’est pas la page officielle et n’est alimentée qu’épisodiquement), pas d’événement FB à notre connaissance

Comme cela fait beaucoup de cérémonies en des lieux fort dispersés, on publie ci-dessous la carte des divers emplacements (ne nous remerciez pas, c’est tout naturel) :


Ailleurs en Thaïlande

Vous trouverez des sanctuaires et des statues de Ganesh – souvent immenses – dans toute la Thaïlande. L’un des plus célèbres est situé dans le quartier commerçant de Ratchaprasong à Bangkok, précisément au Central World, à l’extérieur, en face du magasin Isetan, sur Ratchadamri Road (ouvert 24 heures sur 24, arrêt BTS Chidlom). Les habitants y déposent des statuettes d’éléphants, des guirlandes de calendula frais, des bonbons, des bananes et de la canne à sucre.

Autre sanctuaire des plus vénérés, celui du temple royal des brahmanes au centre de Bangkok, près de la balançoire géante (Giant Swing). Le temple hindou Wat Phra Si Maha Utama Devi (วัดพระศรีมหาอุมาเทวี), à Silom, abrite lui aussi une statue de Ganesh qui a été transportée d’Inde à la fin du XIXe siècle. Une statue de bronze du Xe siècle a, elle, été retrouvée à Phang-Na avec des inscriptions tamoules. Enfin, la province Chachoengsao, à l’est de Bangkok, abrite pas moins de trois parcs exposant des statues géantes de Ganesh, dont celle qui est considérée comme la plus grande statue de Ganesh au monde (site web et page Facebook).

Dans tous ces lieux de culte, la Fête de Ganesh (Ganesh Chaturthi) sera bien évidemment célébrée cette semaine (à des dates diverses). Deux des plus grands événements ont lieu au temple Shiva (ตำหนักพระแม่กวนอิมมหาโพธิ์สัตว์อวโลกิเตศวร โชคชัย 4 สาขารามอินทรา), à l’extérieur de Bangkok, et au temple Utthayan Ganesh à Nakhon Nayok, dans la province éponyme, à l’est de la capitale (Ganesha Park, อุทยานพระพิฆเนศ). Généralement, les bouddhistes thaïlandais participent également aux célébrations aux côtés des hindous.

Vous savez maintenant que Chiang Mai Deci-Delà vous invite à vivre pleinement toutes les fêtes et festivals au contact de la population locale. C’est sans nul doute là la plus belle des manières de se frotter à la culture siamoise. Et cette Fête de Ganesh, bien que venue d’ailleurs, en fait bien évidemment partie. Vous pourrez assister à d’autres fêtes et festivals durant le mois de septembre ici en Thaïlande.

Si vous faites l’acquisition d’une statuette de Ganesh afin de vous remémorer votre voyage en Thaïlande – et pourquoi pas attirer fortune et succès – tenez compte de ces 10 règles pour la placer correctement !

On se quitte avec cette vidéo du Pikane Suan Devalai. Joyeuse fête à tous et que la fortune et le succès vous accompagnent.

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Festival Ganpati à Chiang Mai – Édition 2018

Peu sont les touristes et expatriés vivant l’événement en direct, sur place au musée Ganesha Himal. Il n’empêche, belle est la fête !

GaneshaFestival2018GanheshaMuseumPhoto2018Montage1
Édition 2018 – Crédit photo : Narin Srikhamlure – Source : พิพิธภัณฑ์พระพิฆเนศ – © Facebook

Vidéos de l’édition 2018 : cortège initialcélébrationfin de la célébration et cortège final
Photos de l’édition 2018 : set 1set 2set 3set 4

Vous pouvez également voir ou revoir la cérémonie organisée au Pikanet Chiang Mai, le sanctuaire accolé à la gare routière Arcade : vidéo. Pour les danses, il nous faut nous contenter de photographies.

De même pour la cérémonie au Pikane(t) Suan Devalai : premier montage-photo suivi d’un second montage. Et là aussi, quelques photos.

Enfin, l’immersion de Ganesh a été effectuée dans la rivière Ping lors de la cérémonie de l’ashram Guru Deva avec également quelques photos.


¹ ou Ganesha, mot sanskrit. Ganesh porte un grand nombre d’autres noms (Autres noms de Ganesh, Wikipédia) : Ganapati (le chef des Ganas), Vinâyaka (le meilleur des guides), Gajânana (face d’éléphant), Gajâdhipa (le roi des éléphants), Vighneshvara (le maître des obstacles), Vighnahartā (celui qui évite et écarte les obstacles). Les 12 noms en sanskrit les plus souvent utilisés pour les prières courtes sont : Sumukha (Celui qui a un beau visage), Ekadanta (Celui qui n’a qu’une seule défense), Kapila (Celui qui est rouge foncé), Gajakarnaka (Celui qui a des oreilles d’éléphant), Lambodara (Celui qui a un ventre proéminent), Vikata (Celui qui est imposant), Vighnanasha (le destructeur des obstacles), Ganadhipa (le maître des Ganas, serviteurs de Shiva), Dhumraketu (Celui dont la bannière est grise), Ganadhyaksha (le chef des Ganas), Bhalachandra (Celui qui porte la lune sur son front), Gajânana (Celui qui a une tête d’éléphant).
² Lire à cet effet l’ouvrage India-Thailand Cultural Interactions: Glimpses from the Past to Present, sous la direction de Lipi Ghosh.

Entre autres sources rédactionnelles : Wikipédia (Ganesha in world religions).
Sauf mention contraire, les sources photographiques proviennent des pages Facebook des organisateurs. Source de l’image à la Une.
Article composé le 06.09.2019 et mis à jour le 23.09.2023.

Fêtes et Festivals en Thaïlande ce mois de septembre 2019

Le mois de septembre fait partie de la saison verte en Thaïlande. Pour le dire autrement, c’est la saison des pluies qui correspond, d’un point de vue touristique, à la basse saison. Ce qui n’empêche nullement un foisonnement de fêtes et festivals. Notamment ceux liés aux courses de bateaux dans tout le royaume puisque les rivières et les fleuves sont à leur plus haut niveau.

On dresse ici une liste des festivités organisées ce mois de septembre 2019 en Thaïlande, une liste loin d’être exhaustive tant le pays regorge de fêtes, nous concentrant particulièrement sur Chiang Mai et le Nord thaïlandais. De quoi vous faire patienter jusqu’à la grande fête chère au cœur de tout Thaïlandais, le Festival des Lumières (ลอยกระทง, le fameux Loi Krathong) qui se tiendra début novembre. Précédé cette année 2019 par un événement historique : une grande procession des barges royales pour célébrer l’année du couronnement du nouveau roi, Rama X. Elle aura lieu sur le fleuve Chao Phraya, à Bangkok, le 24 octobre 2019.


Fêtes en Thaïlande

On commence cette énumération en nous référant à la promotion officielle de l’Office du tourisme thaïlandais (la TAT). Comme tout ou presque est en langue thaï, les numéros vous permettront de vous repérer.

Septembre2019FêtesFestivalsThaïlandePostThailandFestivalRecadrée

1. Festival des spécialités culinaires de Trang

1FestivalSpécialitésCulinairesTrangLogo2018Soit le Trang Yuthachak (ตรังยุทธจักร), où les dégustations et autres concours culinaires sont à l’honneur. Spécialités de cette province maritime au sud de la Thaïlande dont il s’agit de faire la promotion : le porc grillé et autres gâteaux.

Cela se passe du 4 au 8 septembre 2019 devant le grand magasin Robinson (โรบินสัน ตรัง, ici) qui sera donc animé la journée durant (de 9h à 21h). Un événement organisé dans le cadre de la campagne de la TAT visant à promouvoir le tourisme des villes secondaires de Thaïlande. Ambiance avec la cérémonie d’ouverture en vidéo et un Live FB; infos en thaï.

2. Course de bateaux à Phichit

C’est là l’une des courses de bateaux traditionnels à longue queue les plus connues du pays. Elle se déroule sur la rivière Nan et fait partie de la Coupe royale. La compétition se déroule du 7 au 8 septembre 2019 et vous imaginez bien que ce sera la fête au temple Tha Luang, d’où vous pourrez admirer ces courses (วัดท่าหลวง พระอารามหลวง, ici).

Si vous êtes un mordu et que vous ne pouvez y aller, la page Facebook officielle animée par PhichitTV.com vous permet de suivre les courses, de même que la chaîne YouTube éponyme.

On vous l’a dit, cette course est l’une des plus prisées mais il y en moult autres à travers le royaume ! Notamment en ce mois de septembre. Voici celle de Phichit :

3. Sukhothai – Spectacle son & lumière

Le parc historique de Sukhothai, situé au cœur du royaume et faisant partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO, vaut à lui tout seul le déplacement. Mais l’endroit est embelli lorsque s’y déroulent des spectacles son & lumière. Ce sera encore le cas les samedis 7 et 21 septembre 2019. Cela se passe de 19h30 à 21h au Wat Sa Si (วัดสระศรี, ici). Qui plus est, c’est gratuit ! N’hésitez pas à prolonger votre séjour en visitant les villes associées de Si Satchanalai et Kamphaeng Phet.

Plus d’infos (en anglais) sur TAT News. Et la page Facebook officielle de la TAT de Sukhothai devrait vous donner envie d’effectuer le déplacement. Surtout que durant le week-end en question (c’est-à-dire du 20 au 22 septembre 2019), vous pourrez profiter , d’un bien sympathique événement qui égaiera la ville : le Sukhothai Art Craft & Beyond. Soit un Festival d’Artisanat de Sukhothai et Au-delà. Tous les détails sur la page Facebook du festival.

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4. Festival Salak Yom à Lamphun

L’un des plus beaux festivals de la province de Lamphun (seul et unique au monde selon la description officielle). Il a lieu du 10 au 13 septembre 2019. L’on vous renvoie au paragraphe ad hoc ci-dessous – puisque c’est en pays Lanna qu’il est organisé – mais sachez que l’on mettra tout prochainement à jour notre article Salak Yom, l’un des plus beaux festivals de Lamphun, un article qui vous en dévoile le programme, extraordinaire, croyez-nous sur parole !

5. Samui Festival 2019

5SamuiFestival2019LogoFBS’il est un mot qui caractérise le Samui Festival, c’est bien l’éclectisme. Un éclectisme à la sauce thaïlandaise, mêlant arts et culture, musique, sport et même… religion ! Augmenter la sagesse, créer un réseau professionnel, s’éveiller avec Dhamma, telle est la devise du festival (Dhamma correspondant à l’enseignement du Bouddha). Festival multiculturel initié par le Collège professionnel de Bhavana Bodhigun (BBVC) qui a pour but d’apporter une éducation selon les principes du Vénérable Ajahn Buddhadasa, un maître bouddhiste thaïlandais très vénéré, fondateur du monastère Suan Mokkh.

Un marathon et une course à pied, un tour cycliste, de la boxe thaïlandaise (la fameuse muay thai), un festival de musique avec deux scènes principale, un buffet gratuit sur la plage (le mercredi 18 septembre), des marchés avec la mise en avant de produits artisanaux labellisés Samui Select, une grande parade en guise d’ouverture (le vendredi 13 septembre), de même que des offrandes aux moines afin d’accumuler des mérites. Toutes ces activités ont lieu du 13 au 19 septembre 2019, sur l’île de Ko Samui donc (เกาะสมุย); la plupart au cœur du quartier touristique, la plage de Chaweng (หาดเฉวง, ici). Sept jours de fête qui égaieront votre séjour balnéaire.

Pour en savoir plus, le Samui Festival sur internet :
site web
☛ page Facebook

6. Festival culinaire 2019 à Cha Am

Le nom complet du festival est celui-ci : Manger des crustacés, pêcher des calamars et observer les oiseaux ! Ce qui vous permet d’imaginer de quoi il retourne. Un festival qui dure 8 jours, du 14 au 21 septembre 2019, sur la sympathique plage de Cha Am (จุดชมวิวชายหาดชะอำ, ici). Les habitants de la région attendent impatiemment ce fameux festival culinaire où il est question de faire ripaille sur la plage, en écoutant le bruit des vagues… Nous, on aime bien cette station balnéaire de la province de Phetchaburi, peu avant Hua Hin, envahie par les habitants de Bangkok durant le week-end. Tous les détails de ce festival culinaire en bord de mer ici (mais c’est en thaï).

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7. Festival de l’Immersion sacrée du Bouddha à Phetchabun

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C’est là un festival méconnu des touristes occidentaux. S’y déroule simultanément un festival culinaire qui vous permettra de goûter aux spécialités régionales. Phetchabun est une ville de 25 000 habitants, chef-lieu de la province éponyme, dans la partie nord du pays, lovée dans la vallée de la Pa Sak.

7FestivalImmersionSacréeBouddhaPhetchabuPhoto2RecadréeL’ancienne représentation du Bouddha Phra Phuttha Maha Thammaracha est très vénérée dans la région. L’on dit que cette statue a été trouvée dans la rivière Pa Sak par un groupe d’agriculteurs il y a quatre cents ans et qu’elle a ensuite été conservée au Wat Trai Phum. Selon une légende, cette représentation du Bouddha aurait disparu du temple à deux reprises et aurait été à chaque fois retrouvée gisant dans l’eau. C’est ce qui explique cette cérémonie rituelle d’immersion. En Thaïlande, le bain rituel du Bouddha se fait généralement en versant de l’eau sacrée sur la statue. Mais à Phetchabun, le rituel Um Phra Dam Nam, qui est exécuté par le gouverneur de la province, consiste à baigner rituellement la statue dans la rivière. Il s’agit de s’assurer une bonne saison des pluies, qui amène par conséquent la fertilité (des sols) et donc la prospérité des habitants, gage de sérénité. L’événement a lieu annuellement le jour de la nouvelle lune du 10e mois lunaire (ou pendant la période Sat Thai). Cette année, il s’agit du vendredi 27 septembre 2019. La statue est transportée en ville – ce qui donne lieu à une très belle parade dès 17h – puis déposée sous une tente au Wat Trai Phum afin que les dévots bouddhistes puissent lui rendre hommage et lui apposer une feuille d’or sur le corps; en soirée, sont psalmodiés des chants. Une cérémonie d’aumônes aux moines est organisée tôt le lendemain matin. Samedi 28 septembre 2019, à 12h39, la  représentation du Bouddha est plongée dans la rivière Pa Sak par le gouverneur du Phetchabun – et des danses traditionnelles sont exécutées en signe de respect. Après la cérémonie, l’eau de la rivière est considérée comme sacrée. Raison pour laquelle vous verrez les gens s’y baigner ou même la boire.

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Indépendamment de ce rite bouddhiste, c’est la fête à Phetchabun, la municipalité organisant de nombreux événements impliquant toute la population. Il y a là notamment des courses de bateaux, des jeux, un spectacle son & lumière « La légende de Phetchabura », de nombreux spectacles et autres activités culturelles (on relève ici les danses traditionnelles). La cuisine est de la partie avec un grand marché où vous y trouverez des produits OTOP. La fête à la thaïlandaise dans toute sa splendeur.

Résumé du programme :

  • Jeudi 26.09.2019 : à 18h, grand spectacle au joli parc Buddha Thamaracha (พุทธอุทยานเพชรบุระ, ici).
  • Vendredi 27.09.2019 : dès 17h, grande parade en ville suivie de la cérémonie d’ouverture à 18h30. C’est le jour où commence le marché culturel au Buddha Thamaracha, animé ensuite tous les soirs.
  • Samedi 28.09.2019 : c’est le grand jour ! À 12h39,  la  statue du Bouddha Phra Phuttha Maha Thammaracha est immergée dans la rivière Pa Sak. Ce rituel se déroule au Wat Bot Chanaman. En soirée, à 19h09 pour être précis, autre cérémonie d’ouverture avec divers spectacles dont un show image & son, au Buddha Thamaracha donc.
  • Puis dimanche 29, lundi 30.09 et mardi 01.10.2019 : comme les soirées précédentes, marché culturel au Buddha Thamaracha dès 18h30 (là où dimanche sont organisés des concours culinaires dès 8h) puis, dès 20hspectacles dont le show son & lumière, au même endroit. Ceci les trois soirs. Pour ce qui est des courses de bateaux – peut-on parler de compétitions d’avirons ? – elles ont lieu dimanche 29 dès 18h30 et lundi 30 septembre 2019 dès 8h30 sur la rivière Pa Sak. Les estrades se trouvent au Wat Trai Phum (วัดไตรภูมิ, ici).

Le festival au complet dure plus de dix jours, du 21 septembre au 1er octobre 2019, notamment sur la place de l’hôtel de ville (ศูนย์ราชการจังหวัดเพชรบูรณ์และศาลากลางจังหวัดเพชรบูรณ์, ici). L’on nous promet une diffusion en direct des divers événements, ce sur la page Facebook officielle

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Si vous vous déplacez jusque là, deux visites seront alors incontournables : le parc bouddhiste Phetbura (il s’agit du Buddha Thamaracha évoqué plus haut) et le fameux temple aux Cinq Bouddha Blancs, le Wat Phrathat Pa Son Kaeo.

8. Festival Bun Sat Duean Sip à Nakhon Si Thammarat 

Mais qui donc connaît Nakhon Si Thammarat ? C’est la province au sud de Surat Thani, là d’où embarquent les vacanciers se rendant à Ko Samui. En traduisant Bun Sat Duean Sip littéralement, cela donnerait festival sacré (bun, บุญ; plus précisément acte méritoire) des esprits (sat, สารท, en référence à un festival chinois) du 10e (sip, สิบ) mois (duean, เดือน). Ce sont des festivités typiques du sud thaïlandais, semblables aux festivités Salak du nord, où les temples bouddhistes reçoivent alors mille offrandes. La page Facebook officielle de la municipalité vous donne de plus amples détails mais évidemment, tout est en thaï !

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La Croix-Rouge locale profite de l’événement pour organiser en parallèle sa foire annuelle 2019 (ici au nord, c’est généralement en décembre/janvier qu’elles ont lieu). Le Festival Bun Sat Duean Sip se déroule du 22 septembre au 1er octobre 2019, sur la place Somdet Phra Srinagarindra 84 Park (Thung Tha Lat, สวนสมเด็จพระศรีนครินทร์ 84 (ทุ่งท่าลาด), ici), à Nakhon Si Thammarat donc.

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Bangkok’s 21st International Festival of Dance and Music

BangkoksInternationalFestivalDanceMusic2019LogoFBLa TAT n’en pipe mot mais c’est là un rendez-vous de classe mondiale que les amateurs de danse et de musique ne manqueront pour rien au monde. Ce mois de septembre verra en effet l’ouverture du Bangkok’s International Festival of Dance & Music (pas besoin de traduire), 21e édition du nom. De l’opéra, de la musique, du ballet et de la danse. Il y aura là le ténor espagnol José Carreras, la chanteuse chinoise Li Yugang, Trésor National, qui donnera sa première représentation de Lady Zhaojun à l’étranger (après sa première à Pékin), le légendaire Ballet du Kremlin (avec trois représentations : Le Lac des Cygnes, Les Mille et Une Nuits et Esmeralda), la Russie à l’honneur avec Turandot et Rusalka par l’Ekaterinburg Opera Theatre, les célèbres Ballets Trockadero de Monte Carlo (ils viennent de New York), deux performances sur glace (si, si) par les Étoiles du Royaume-Uni : Le Lac des Cygnes et Cendrillon, de même que l’Orchestre Symphonique de Budapest, sans oublier les Holland’s Introdans qui présentent une chorégraphie des plus créatives; cerise sur le gâteau, le spectacle « La Verità » de la compagnie tessinoise Finzi Pasca (c’est donc en Suisse; et Finzi Pasca vient d’éblouir des centaines de milliers de spectateurs, ceux-là même qui sont allés à la Fête des Vignerons 2019, événement qui ne se déroule que tous les 25 ans, grosso modo). N’en jetez plus ! Un programme d’une richesse culturelle exceptionnelle donc. Ça commence le 11 septembre et ça dure jusqu’au 23 octobre 2019 ! Vous désirez en savoir plus ? Consultez donc et le site web et la page Facebook du Bangkok’s 21st International Festival of Dance and Music.

Exposition Leonardo Da Vinci – Opera Omnia, à Bangkok

On ne saurait clore cette sélection des fêtes et festivals du mois de septembre 2019 à travers tout le royaume de Thaïlande sans parler de la superbe exposition Leonardo Da Vinci – Opera Omnia, organisée à Bangkok.

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Ce ne sont pas moins de 17 œuvres – qu’écrivons-nous donc, 17 chefs-d’œuvres ! – du célèbre artiste italien Leonardo Da Vinci qui seront exposées à la curiosité des habitants et autres visiteurs du royaume. Originalité de l’expo : aucune œuvre originale n’est présentée ! Il s’agit en effet de reproductions numériques sur des toiles respectant le format original. Vous pourrez y admirer, entre autres tableaux, L’Annonciation, de même que La Cène, immense fresque (elle fait près de 5 mètres sur 9) réalisée pour le réfectoire du couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie, à Milan, et bien entendu Mona Lisa, plus connue sous le nom de La Joconde, une œuvre que les spécialistes n’ont pas fini de disséquer. Grâce à l’utilisation de techniques numériques sophistiquées, le visiteur est en mesure d’examiner et d’apprécier ces œuvres du maître comme jamais auparavant. Le système de rétro-éclairage ajuste l’intensité de la lumière et la température des couleurs; c’est la première fois que ces œuvres sont présentées avec ces améliorations, offrant une expérience vraiment unique.

Une exposition qui fait partie des célébrations du 500e anniversaire du décès de Léonard de Vinci – partie intégrante de l’Italian Festival 2019 en Thaïlande. L’exposition Leonardo Da Vinci – Opera Omnia est ouverte au public du 4 septembre au 7 octobre 2019, de 10h à 22h, au 3e étage du centre commercial River City Bangkok. Et c’est gratuit. Ces photos vous en révèlent l’ambiance. Événement Facebook.

Les passionnés d’art pourront prolonger leur plaisir – mais alors il faudra payer – en visitant une exposition multimédia parallèle, non moins intéressante : Italian Renaissance. C’est une première mondiale qui se déroule jusqu’au 31 octobre 2019 à la RCB Galleria (c’est au 2e étage du même centre commercial). Cette exposition de classe mondiale présente les œuvres réputées des quatre titans de la Renaissance : Michel-Ange, Raphaël, Botticelli et Léonard de Vinci. Disparus il y a 500 ans et plus, leur héritage est toujours vivant, très apprécié dans le monde entier. Ces chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art reprendront vie grâce à des technologies visuelles et sonores modernes. Une exposition incontournable (événement Facebook avec une bande-annonce irrésistible). Les érudits savent que les liens culturels entre l’Italie – pays de la Renaissance – et la Thaïlande sont forts et anciens. Le père de l’art moderne thaïlandais n’est-il pas italien ? Si ! Et il s’appelle Silpa Bhirasri. Nous lui avons d’ailleurs consacré un article et reviendrons sur le sujet puisque c’est le 15 septembre qu’il est fêté annuellement.


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Fêtes à Chiang Mai et plus généralement au nord de la Thaïlande

Vous nous savez être le seul média francophone vous tenant informé des principaux événements de la Rose du Nord, du moins ceux intéressant les touristes et autres expatriés. Les événements qui suivent se déroulent à Chiang Mai – et plus généralement au nord de la Thaïlande. C’est pourquoi nous ne faisons que les évoquer fort brièvement dans la mesure où ils seront traités de manière plus complète soit sur notre page Facebook soit sur notre site web. Il vous faudra donc patienter un brin afin d’en connaître les détails. Ce qui ne vous empêche point d’ores et déjà de les agender afin de passer la plus belle des saisons vertes, une saison ô combien riche culturellement.

Septembre a beau être un mois de basse saison touristique, il n’empêche qu’il ne compte pas moins de six rendez-vous incontournables en matière de fêtes cette année 2019 ! On vous les dévoile ci-dessous, en exclusivité francophone. Et d’autres événements encore, tout aussi intéressants, se greffent à ces grands rendez-vous culturels.

Ganesha Chaturthi (Ganpati Festival)

GaneshaFestival2019PikanetCNXPost1Il peut paraître surprenant de célébrer un dieu hindou en pays bouddhiste. Mais la Thaïlande n’est pas à une excentricité près, surtout en matière de croyances. Le dieu-éléphant Ganesh est appelé Pikanet ici au Siam. Il donne lieu à l’un des festivals les plus hauts en couleur de Chiang Mai, Ganpati Festival correspond au Ganesha Chaturthi, célébration indienne qui a lieu principalement au musée Ganesha Himal, dans la campagne de Chiang Mai (à 1h de route, direction sud), le samedi 7 septembre 2019, en matinée. D’autres sanctuaires dédiés à Pikanet le fêtent eux aussi, à diverses dates :

  • lundi 2 septembre 2019, dès 18h, au Pikane(t) Suan Devalai;
  • samedi 7 septembre 2019, en matinée, à l’ashram Guru Deva puis, dès 14h, en ville (sur les rives de la rivière Ping, près du pont Nawarat);
  • samedi 7 septembre 2019, dès 19h, au Pikanet Chiang Mai;
  • et enfin dimanche 8 septembre 2019, dès 9h au Ganesh Chiangmai (Roitawarabarn Baandhewalai).

Afin de vous y retrouver quelque peu, vous avez là une carte des lieux de célébrationMais le mieux est encore de consulter notre article ô combien complet Pikanet, le culte du dieu-éléphant à la sauce siamoise. Vous y lirez d’intéressantes explications sur cette fête et saurez enfin pourquoi les Thaïlandais bouddhistes célèbrent ce dieu hindou !


NimMan Art & Music Fest 2019

NimmanArtAndMusicFest2019CoverRedC’est l’événement culturel à ne pas rater ce mois de septembre du coté de Nimman, le quartier branché (et chic) de la ville, quelque peu excentré il est vrai. Le cœur du festival sera la place centrale du centre commercial One Nimman – une adresse qu’on adore et qu’on recommande vivement. Les concerts ont lieu dans trois autres lieux : à la Gallery Seescape (non loin, au soi 17), au IAMES Basecamp (au 3e étage) et à l’Impresso Expresso Bar (au soi 11). Trois jours de fête, les vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 septembre 2019.

Beaucoup de groupes musicaux locaux – principalement de jeunes artistes – et autres DJ pour animer ce nouveau rendez-vous musical. Et pour ne rien gâcher, se tient les samedi 7 et dimanche 8 septembre le fort sympathique White Market, un marché qu’on promeut depuis son lancement. Programme détaillé du NimMan Art & Music Fest 2019 avec toutes les informations utiles sur notre publication Facebook. #NimManFest


Ascension du mont Suthep par les étudiants de la CMU

Voilà un rite de passage qui touche chaque année des milliers de jeunes hommes et de jeunes filles, en l’occurrence les nouveaux étudiants de l’université de Chiang Mai, la CMU. Ils gravissent tous ensemble la route menant au temple bouddhiste le plus sacré du nord thaïlandais, le fameux temple du Doi Suthep.

Ce sont tous les arts du Lanna qui sont convoqués là : étudiants vêtus de leurs habits Lanna, réalisant des danses traditionnelles au son de la musique folklorique, le tout animé de religion bouddhiste. Et une immense solidarité qui se dégage du défilé. Si vous voulez vivre ce moment extraordinaire, non dénué d’émotion, il faudra vous lever tôt : l’ascension a lieu le samedi 14 septembre 2019 et les premiers départs sont organisés dès 5h du matin ! On vous renvoie à notre article Spectaculaire ascension du Doi Suthep par les nouveaux étudiants de la CMU qui a été mis à jour. En attendant, voici la touchante vidéo de cette ascension à nulle autre pareille :


Deux festivals à Lamphun : Salak Yom et Lamyai

Décidément, la province voisine de Lamphun mérite mieux que l’oubli touristique occidental qui est le sien. Et pourtant, c’est la ville la plus ancienne du Lanna; elle s’appelait Haripunchai du temps où les Môn régnaient dans la région. Pas moins de deux festivals d’importance s’y déroulent en ce mois de septembre.

Initialement prévu le 25 août dernier (on vous a déjà annoncé son report), le Festival du Longane aura donc lieu dès le 20 septembre 2019, 5 jours durant. Un très beau festival qui célèbre ce fruit délicieux, le lamyai en thaï, dont la province est un des principaux producteurs du royaume. Notre article complet vous en dit plus sur l’importance de cette production, tout en vous dévoilant le programme complet du festival et vous donnant toutes les informations utiles, comme à notre habitude. Notez qu’il n’y aura pas de grand cortège cette année.

LamphunSalakYomFestival2019PhotoWorkpointNews1

© Facebook – Workpoint News

Salak Yom. C’est bien simple, c’est là l’un des plus beaux festivals de la province de Lamphun (seul et unique au monde selon la description officielle). Il a lieu du 10 au 13 septembre 2019. L’on met à jour notre article Salak Yom, l’un des plus beaux festivals de Lamphun, dans le courant de la journée. Patience donc… Sachez déjà que le jour le plus animé – si vous ne deviez en choisir qu’un seul – est le jeudi 12 septembre 2019 : grand cortège à 17h30, suivi de la cérémonie d’ouverture et d’un spectacle folklorique. Tout cela dans et autour du Wat Phra That Hariphunchai Woramahaviharn, le magnifique temple au cœur de la ville de Lamphun. Son chedi doré a inspiré le chedi du Wat Phra That Doi Suthep, ô combien vénéré.

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Festival Akha de la Balançoire1

N’ayant encore jamais participé au Akha Swing Festival (c’est là son nom en anglais), il n’est pas aisé pour nous obtenir la date de son organisation. En fait, il n’y a pas un seul Festival de la Balançoire mais un ensemble de festivals mis sur pied par les divers villages akha qui, bien souvent, se réunissent par vallée pour l’organiser. Les Akha sont une des minorités du nord thaïlandais, très présente dans la province septentrionale de Chiang Rai. C’est donc dans cette province que l’on retrouve ces festivals qui débutent généralement à mi-août. Voici quelques dates – certaines déjà passées – pour cette année 2019 :

  • Du 20 au 22 août 2019 à Baan Mae Chan Tai (Mae Suai);
  • Du 29 au 31 août 2019 à Baan Saen Chai Phatthana (Mae Fah Luang);
  • Les 30 et 31 août 2019 à Baan Akha Pa Kluay (Doi Tung, Mae Fah Luang);
  • Du 1er au 4 septembre 2019 à Baan Pha Mee – Baan Pha Hee (Mae Sai);
  • Les 7 & 8 septembre 2019 à Baan Saam Yaek (Mae Fah Luang).

Jusqu’à maintenant, la plus importante de ces réunions festives – qui sont aussi l’occasion pour les jeunes Akha de se rencontrer afin de se marier –  avait lieu à Baan Saam Yaek. Mais le festival de Baan Pha Mee – Baan Pha Hee risque de lui ravir la vedette : ce sont là les villages d’où proviennent les jeunes footballeurs coincés dans la grotte. Un drame qui avait tenu en haleine la Thaïlande et le monde entier en été 2018.

En fait, d’autres villages organisent eux aussi leur Festival de la BalançoireBan Locha, Ban Lo Yo, Ban Doi Sa Ngo… Ce Festival de la Balançoire cher au peuple akha est une fête qui s’inscrit dans le répertoire des rites de fertilité (agricole), nombreux ici en Thaïlande. Pour l’année 2020, nous avons composé un article bien plus complet qui vous en apprendra davantage sur ce qu’est ce Festival Akha de la Balançoire.

FestivalBalançoireAkhaPhotoสุวิชัยอัฒจักร‎เชียงราย(Chiangrai)

Merveilleux Akha peuplant le nord thaïlandais © Facebook


Et les principaux rendez-vous du nord, par ordre chronologique

On dresse ci-dessous une liste chronologique des rendez-vous qui nous sont déjà connus pour ce mois de septembre 2019, non sans vous rendre attentif que ce n’est pas là un travail exhaustif (bien que nous puissions le compléter au fil des jours). En cliquant sur les liens, vous en saurez plus.

03.09.2019 : hommage à Jaran Manopet, un fameux artiste nord-thaïlandais, disparu il y a 18 ans et surnommé « le roi de la chanson populaire du Lanna ». Toute la crème artistique de Chiang Mai se réunit pour un grand concert.

Du 06 au 08.09.2019 : NimMan Art & Music Fest 2019. Lire ci-dessus.

Les 06 & 07.09.2019Lanna Wood Lover Fair 2019. Deux enseignes commerciales de renom s’unissent pour cette foire commerciale qui attirera tous les amateurs d’une matière noble, le bois.

Réunion des Taï Lüe à Nan07.09.2019 : ce n’est pas à Chiang Mai mais vous savez notre amour pour l’ethnie des Taï Lüe – et plus généralement toutes les minorités ethniques du nord thaïlandais. Nouveau rendez-vous donc des Taï Lüe à Chiang Klang (c’est dans la province de Nan) le 7 septembre 2019. Comme d’habitude, le festival dont il est question réunit les membres de cette ethnie vivant en divers lieux du royaume. Occasion de se retrouver et de faire revivre leurs traditions, que ce soit à travers la danse, la musique ou la cuisine. Ils aiment à défiler en habits traditionnels et le cortège est toujours de haute tenue tant la grâce des Taï Lüe est légendaire.

07.09.2019 : Oon Valley Market. Ouverture samedi matin d’un nouveau marché qui a pour ambition de devenir permanent afin d’animer le district de San Kamphaeng, à l’est de Chiang Mai, de 8h à 13h. Un rendez-vous qui ravira les familles puisqu’il se déroule à l’entrée de la Dutch Farm et ses animaux en semi-liberté, notamment de très jolis poneys.

07 & 08.09.2019 : Ganesha Chaturthi ou Ganpati Festival. À ne pas manquer (on vous en a parlé ci-dessus).

07 & 08.09.2019 : Kat Sueb San Krau Hug. Il s’agit du marché mensuel de la Lanna Wisdoms School, grand défenseur des arts du Lanna. C’est la cuisine d’ailleurs qui sera à l’honneur, notamment celle des minorités ethniques du nord thaïlandais.

07 & 08.09.2019 : Pai Food Festival #2. De la nourriture maison, du bio, des ateliers culinaires, des dégustations bien sûr. Un festival animé musicalement, avec un défilé de mode. Le tout agrémenté d’un marché. C’est la promesse de la seconde édition de ce festival culinaire, là-haut sur la montagne. Pai ? Une ambiance unique.

Du 11 au 15.09.2019 : Lanna-Asean Ethnic and Cultural Expo 2019. Un festival dans le chef-lieu de la province voisine de Mae Hong Son. Il a pour but de renforcer l’identité des provinces du nord thaïlandais, où de nombreuses minorités ethniques y vivent. Beaucoup d’activités artistiques et culturelles durant ces cinq jours, avec, bien entendu, de la nourriture locale. On vous donne les détails sur notre page Facebook.

Du 13 au 15.09.2019 : OTOP D-Hope, Wonderful Maehongson 2019. Autre occasion de rencontrer des minorités ethniques, dans la même province que l’événement précédent mais à Pai cette fois-ci ! OTOP D-Hope, Merveilleuse Maehongson 2019, du vendredi 13 au dimanche 15 septembre 2019, de 9h à 21h, au Bureau de district de Pai (ที่ว่าการอำเภอปาย). Profitez d’une authentique atmosphère locale proposée par quatre villages de cette vallée glamour, avec de délicieux produits artisanaux OTOP et de la nourriture locale, le tout animé par des spectacles culturels et des concerts de stars thaïlandaises. Les villages en question sont Baan Khun Yuam, Baan Huai Duea, Baan Luk Khao Lam et Baan Sai Ngam (quoique l’on devrait écrire ban). Le week-end, les spectacles ont lieu à 12h30, 16h, 17h, 18h30 & 20h. La bande-annonce devrait lever vos dernières hésitations afin de vous permettre de vivre cet événement culturel au riche programme.

Du 13 au 15.09.2019 également : Amazing Brew and Blend @ Chiang Rai. La production de café ici au nord de la Thaïlande ne cesse de prendre de l’ampleur, sans parler de sa consommation (et donc des nombreux cafés qui ouvrent presque quotidiennement). Un café que les Thaïlandais aiment à boire froid (et même glacé). On vous en a déjà parlé dans notre article Le café, grain de folie à Chiang Mai ! C’est dire que ce Festival du Café est le bienvenu et c’est à Chiang Rai qu’il est organisé. On vous distille les détails sur notre page Facebook et l’on vous dit même comment vous rendre à Chiang Rai (depuis Chiang Mai).

Dès le lundi 16.09.2019, tous les lundis et mardis soir, de 15h à 22h, Night Ground Flea Market, nouveau marché nocturne avec produits de seconde main. La population de Chiang Mai est attachée au Central Kad Suan Kaew, premier centre commercial « moderne » établi dans la Rose du Nord. Et c’est au pied de ce centre commercial qu’est organisé ce nouveau marché nocturne de seconde main (« flea market » en anglais), avec food trucks et autres stands de nourriture. C’est donc tous les lundis et mardis soir, face au centre commercial (sur la route de Huai Kaew). Page Facebook de ce nouveau marché nocturne.

19.09.2019 : comme tous les 19 septembre depuis 1995, c’est la Journée nationale des Musées thaïlandais. Cette date commémore l’ouverture du premier musée siamois voulu par le roi Chulalongkorn, le Musée Concordia (Saha Thai Samakom, dans le Grand Palais), qui a ouvert ses portes le 19 septembre 1874 (il a déménagé depuis). L’entrée aux musées nationaux est gratuite… enfin, officiellement pour les seuls Thaïlandais !

20.09.2019 : Northern Long Stay Fair 2019, une foire qui intéressera toute personne installée ou désirant s’installer dans la Rose du Nord (et plus généralement ici dans les provinces du nord de la Thaïlande). Vous y attendent tous les prestataires en lien avec l’expatriation : que ce soit en matière d’hébergement, de visa, d’assurances, ou encore de santé. Il y a des conférences sur la santé durant l’après-midi mais la langue thaïlandaise risque de vous rebuter… Les détails sur notre page Facebook.

21.09.2019 : World CleanUp Day. L’entrée dans l’automne (en Occident) correspond à la Journée mondiale du nettoyage de notre planète. Et Chiang Mai, comme les années dernières, sera de la partie !

Les 23 & 24.09.2019 : Chiang Mai Showcase au Centre des congrès (CMECC). Une foire qui réunit beaucoup des dynamiques producteurs et prestataires de la Rose du Nord. Tant en matière d’alimentation (Food Valley, avec des produits OTOP) ou encore de santé. Et comme toujours en Thaïlande : stands de nourriture et animations culturelles. Une sorte de mini Lanna Expo. Les détails sur notre page Facebook.

24.09.2019 : comme tous les 24 septembre, la Thaïlande commémore ce jour-là la Journée du prince Mahidol. Occasion de célébrer la médecine thaïlandaise moderne. On vous dit qui était ce prince et pourquoi est-il considéré comme le Père de la médecine siamoise, en vous précisant les cérémonies organisées ce jour-là. Tout est dans notre article, Notez qu’à Chiang Mai, les festivités auront lieu le 28 septembre 2019…

27.09.2019 : la Grève mondiale pour le Climat passe elle aussi par Chiang Mai. Une marche (pacifique) réunira ce vendredi-là les militants de cette cause qui devrait tous nous concerner. Détails de la #GlobalClimateStrike.

Du 27 au 29.09.2019 : les produits OTOP seront à la fête au Royal Flora avec l’exposition OTOP – Lanna vers le marché international. Plus de 100 stands présentant les meilleurs produits provenant de six provinces du nord thaïlandais. Avec shows folkloriques et défilés de mode. Les détails sur notre publication Facebook.

28.09.2019 : Pong Noi Market & Music. Ce sera là le lieu où il faudra être samedi 28 septembre 2019. Baan Kang Wat est un endroit qu’on adore, au pied du Doi Suthep. Le festival de musique, avec un marché et des performances artistiques de rue, ne dure qu’un jour ! Plus d’infos dans notre publication Facebook.

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Rappelons in fine l’exceptionnelle exposition photographique d’anciens tatouages rituels du Lanna sak ka lai : The Mark of Culture (L’Empreinte de la culture). Elle se tient jusqu’au 29 septembre 2019 à la Maison de la Photographie, très belle demeure en bois repeinte de bleu clair. Et si vous avez l’occasion d’être à Paris, ne manquez alors pas Bouddha, la légende dorée. C’est la première fois qu’une exposition réunit en France les diverses œuvres représentant l’Éveillé. On la doit au musée des arts asiatiques, autrement dit le Musée Guimet. Nous avons consacré un article complet à cette exposition historique.

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Et jusqu’à la fin de l’année…

En Thaïlande, le Festival végétarien 2019 débutera le dimanche 29 septembre 2019. Certaines villes avancent les festivités au jour précédent; ce sera le cas à Chiang Mai. Le plus connu d’entre eux – des plus sanguinaires, aussi étonnant que cela puisse paraître – est celui de Phuket. Mais toutes les villes de Thaïlande ont cependant leur festival végétarien, que ce soit Trang, Krabi, Hat Yai et moult autres, sans oublier la capitale, Bangkok. Les festivités sont animées par la communauté chinoise, raison pour laquelle on parle ici d’un festival sino-thaï. Vous saurez tout en lisant notre article dédié.

Après le mois de septembre, le royaume de Thailande ouvrira grandes les portes de la haute saison touristique (dès le mois de novembre), une saison qui correspond à moult fêtes et festivals, particulièrement à Chiang Mai. Nous arriverons donc à la plus grande fête de la ville, féerique, le fameux Festival des Lumières (Loy Kratong) dont on vous reparle bientôt, obvie. La fin de l’année est toujours riche en événements divers (faites-vous en une idée en lisant ceci), sans parler de Noël et Nouvel An. Sans qu’on vous le dise, vous aurez deviné que Chiang Mai – et plus généralement la Thaïlande – a beaucoup à vous offrir en matière culturelle. Et Chiang Mai De-ci De-là promeut autant que faire se peu toutes ces fêtes, en français s’il-vous-plaît. Que ce soit sur le présent site web ou bien encore sur notre page Facebook.

On précise encore qu’indépendamment de tous ces événements culturels, la saison des pluies ne vous empêche nullement d’exercer les nombreuses activités en plein air qu’offre la région. Après tout, beaucoup viennent à Chiang Mai pour effectuer un trek dans la jungle, en rencontrant, ou pas, des éléphants. Et l’un des prestataires les plus prisés n’est autre que Loolu, un jeune Karen pétillant qui vous conduira dans la région de Samoeng, une région encore plus verte que d’habitude.

Préparez d’ores et déjà votre séjour dans la Rose du Nord grâce à Chiang Mai De-ci De-là, Le Guide. À bientôt à Chiang Mai ! Sawat dee jao 😄


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À Chiang Mai, privilégiez notre partenaire, le Swiss-Lanna Lodge, auberge francophone parmi les plus appréciées. Avec ses offres promotionnelles à ne pas manquer durant la saison verte.


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1 On remercie ici Jean-Baptiste Fournier pour les détails apportés. C’est un fin connaisseur de la Thaïlande qui vous emmènera découvrir – en moto comme en voiture – les coins les plus intéressants du royaume, principalement au nord, avec Indochina Trails – Pai Trek.

Sauf mention contraire, les sources photographiques sont les pages Facebook des divers festivals, y compris l’image à la une. Article mis à jour le 31.08.2020

Bouddha, la légende dorée – Exposition (à Paris)

Que n’a-t-on pas écrit sur le Bouddha, lui qui, comme d’autres grands maître à l’image de Jésus ou Mahomet, n’a jamais écrit une seule ligne ! D’ailleurs, a-t-il même existé ? L’exceptionnelle exposition dont nous vous parlons aujourd’hui permet d’approcher un être qui aura apporté un éclairage bienveillant sur notre existence, suivi par des millions d’adeptes qui, sans tous se lancer dans la quête de vérité, suivent encore ses enseignements. Occasion unique de découvrir des pièces artistiques d’une valeur incalculable.

En y venant, vous constaterez que la Thaïlande est un pays profondément bouddhiste. On détaille bien sûr l’exposition Bouddha, la légende dorée, tout en vous présentant brièvement le musée Guimet, l’institution qui vous la propose. Une exposition dont les divers médias se sont emparés. Vous en saurez plus sur la vie de Bouddha en consultation la série des publications Facebook du musée Guimet intitulée Sur les pas de Bouddha. Et l’on termine par des conseils de lecture pour qui veut s’initier aux enseignements de l’Éveillé.

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La Thaïlande, un pays profondément bouddhiste

Le Bouddha, et plus généralement le bouddhisme, n’est pas forcément la raison première qui vous a poussé à venir en Thaïlande. Néanmoins, une fois le pied posé dans le royaume, et plus encore à Chiang Mai, vous serez vite confronté à la prégnance de Siddhārtha Gautama, le Bouddha supputé historique.

L’Éveillé n’a jamais mis les pieds en terre siamoise, sauf dans des légendes. Il est néanmoins présent partout au quotidien. Promenez-vous en ville et vous croiserez sa représentation à foison. Pour un bouddhiste thaïlandais, une statue du maître n’est pas une simple image mais bel et bien sa présence réelle, d’où l’immense respect que les Thaïlandais vouent à  toutes les représentations du Bouddha – à quelque exception près.

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Cette œuvre ne fait pas partie de l’expo © Facebook – Dhamma on Lens

Et il est probable qu’une fois rentré dans votre pays d’origine, vous garderez en tête encore longtemps l’énigmatique sourire permanent qui habite l’Éveillé et presque toutes ses représentations. Peut-être même que vous vous intéresserez alors à son message qui vise à se libérer de la souffrance.

L’auteur de cet article n’avait pas hésité à faire le déplacement vers Paris pour la seule visite du musée national des Arts asiatiques (MNAAG), plus communément appelé le musée Guimet, peu après sa rénovation en 1997. Et c’est à une exceptionnelle exposition organisée dans ce musée que nous vous invitons aujourd’hui, vous rappelant que nous sommes entrés il y a peu dans la retraite de trois mois qu’effectuent les moines bouddhistes, appelée khao phansa ici en Thaïlande.


Exposition Bouddha, la légende dorée1

Pour la première fois en France une exposition événement est consacrée à la vie du Bouddha et à la diffusion du bouddhisme en Asie. L’exposition met en exergue la richesse des traditions iconographiques et stylistiques se rapportant à la représentation de la vie exemplaire et édifiante du fondateur du bouddhisme.

Conçue sur un mode transversal, l’exposition confronte les modes d’expression artistique des différentes aires culturelles de l’Asie et en révèle les similitudes et l’originalité, pour mieux souligner la diversité et la richesse des arts asiatiques. Articulée autour des grands « miracles » de la vie du Bienheureux (naissance, éveil, premier sermon, accès au nirvana), l’exposition permet d’admirer un ensemble représentatif d’œuvres issues des collections du MNAAG et de comprendre par l’illustration les épisodes de la vie du Bouddha.

En s’appuyant sur les chefs-d’œuvre du musée, les grandes étapes de la vie du Bouddha sont retracées, depuis sa naissance survenue dans le parc de Lumbini au sud du Népal jusqu’à sa totale extinction à Kushinagara dans l’État indien de l’Uttar Pradesh. Il s’agit de mettre en regard les représentations du Bienheureux lui-même dans les multiples transcriptions iconographiques et esthétiques déclinées dans les divers pays d’Asie, de l’Afghanistan au Japon et de la Chine à l’Indonésie, où peintures, statuaires et plus marginalement architecture, sont mises à l’honneur. Narrant le destin d’un homme aux qualités intellectuelles et morales exceptionnelles, la vie du Bouddha se déroule telle une geste de l’esprit, tour à tour concrète et banale, miraculeuse et transcendante.

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Quatrième religion au monde en nombre de fidèles, derrière le christianisme, l’islam et l’hindouisme, le bouddhisme représente le véritable fil conducteur du parcours muséographique qui se découpe en dix séquences, depuis les scènes des vies antérieures jusqu’à l’esthétisme de l’image du Bouddha en Asie, en passant par le premier sermon et la communauté monastique (dont les arhat). Ainsi sont rappelées les circonstances de l’apparition du bouddhisme en Inde, aux environs du 5e siècle avant J.-C., puis l’évocation de la « Bonne Loi » et les principales évolutions doctrinales qui ont marqué son développement : bouddhisme ancien (theravada), bouddhisme du grand véhicule (mahayana) et bouddhisme du véhicule de diamant (vajrayana).

Cette exposition, qui présente 159 œuvres au total, fruit de quatre années de préparation, vous offre les clefs de compréhension essentielles associées à la légende du Bouddha.

INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition Bouddha – La légende dorée
Du 19 juin au 4 novembre 2019 (ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h)

Au musée national des Arts asiatiques (MNAAG, musée Guimet), à Paris; accès.
On vous conseille vivement la visite commentée (€ 8.- en sus du billet d’entrée), les samedis à 14h (jusqu’au 21 septembre 2019) et les samedis et les jeudis à 14h (du 23 septembre au 4 novembre 2019).


Le musée Guimet

Événement FB / Site web / Page Facebook / Blog / Twitter (@MuseeGuimet) / Instagram / Chaîne YouTube / #MuseeGuimet


En savoir plus sur l’exposition

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© Facebook – Zhang Lu

Les médias de l’hexagone se sont emparés du sujet et vous parle plus en profondeur de cette exposition, de même que du Bouddha et du bouddhisme en général, à l’image de Telerama, de La Croix, du Figaro ou encore du quotidien Le Monde. Si vous n’êtes pas abonné à ces journaux, l’article du magazine Le Point fera l’affaire, tout comme celui de Sciences & Avenir. Vous pouvez aussi vous rabattre sur le dernier numéro du Mag du MNAGG qui vous parle de l’expo.

Et si l’érudition vous titille, vous lirez avec délectation l’intéressante présentation de Véronique Crombé sur Bouddha News. Ou encore l’intervention de Anne-Frédérique Fer parue dans la revue culturelle franco-chinoise FranceFineArt. On peut y admirer un très beau diaporama et y écouter une interview de M. Thierry Zéphir, co-commissaire de l’exposition. À moins que vous vous contentiez de la présentation faite par Béatrice Benoit-Gonin dans l’émission Télé Matin :

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Bouddha, la légende dorée. Une vie, une dernière vie… Une naissance ultime et, de toutes, la plus fondamentale puisqu’en son développement, celui que l’on désigne universellement comme le Bouddha – l’Eveillé – proposa à ses contemporains un mode de vie, une philosophie, une éthique, bientôt une religion appelée à devenir le véritable ciment spirituel de l’Asie. A partir d’un socle iconographique originaire de l’Inde, puis diffusé dans l’ensemble des pays asiatiques, la mise en images de la vie du Bouddha historique constitue une part essentielle des arts religieux du monde extrême-oriental. De sa naissance merveilleuse à Lumbini – au sud du Népal – jusqu’à son ultime trépas dans l’actuel Etat indien de l’Uttar Pradesh, sa vie exemplaire et édifiante a inspiré d’innombrables représentations artistiques. De l’Afghanistan au Japon, de la Chine à l’Indonésie, les artistes se sont succédé pour retranscrire le destin du Bienheureux, révélant la richesse des traditions iconographiques et stylistiques de l’Asie. Puisant dans l’extrême richesse des collections du musée Guimet, cet ouvrage nous conduit dans les pas du Bouddha et nous invite à découvrir la « légende dorée » d’un être d’exception.

Telle est la présentation de l’ouvrage officiel édité sous la direction du commissaire de l’exposition, Thierry Zéphyr. Un beau-livre recommandé à toutes celles et tous ceux qui auront profité de cette exposition et veulent en garder le plus beau des souvenirs, comme à celles et ceux qui n’auront pas pu s’y rendre. En complément, Beaux Arts éditions vous propose un album-photo de l’exposition, 58 pages pour seulement € 10.

Achetez l’ouvrage officiel Bouddha, la légende dorée et l’album-photo Bouddha, la légende dorée chez votre libraire préféré ou alors sur Amazon.

Une autre exposition – tout aussi exceptionnelle – présentant l’Éveillé vous est proposée par le musée des Cultures, à Bâle (en Suisse donc, à la lisière de la France et de l’Allemagne), et ce jusqu’au 23 janvier 2022. Elle s’intitule ILLUMINÉ – L’univers des bouddhas. Avec, comme grand avantage, de disposer d’une superbe version virtuelle – un digitorial – visible par tout un chacun. On vous en a parlé dans cette publication Facebook.


Sur les pas de Bouddha 👣
En savoir plus sur le bouddhisme

À l’occasion de cette exposition exceptionnelle, le Musée Guimet vous conte sur sa page Facebook la vie de Bouddha, l’homme qui proposa un mode de vie, une philosophie, une religion appelés à transcender les pays d’Asie. Un récit fantastique, retracé par les œuvres de l’exposition Bouddha, La légende dorée :

  1. La naissance de Siddhārtha
  2. Les quatre rencontres
  3. La voie du milieu
  4. Les assauts de Mara
  5. Vers l’Éveil…
  6. Le miracle de Shravasti

L’exposition porte bien son nom – La légende dorée – car aucun chercheur occidental n’a encore réussi à prouver l’historicité du Bouddha ! Ainsi, la question de l’existence historique du Bouddha reste sans réponse…

On termine par cette réalisation qui bénéficie des explications du brillant vulgarisateur qu’est Frédéric Lenoir. De quoi vous passionner pour le Bouddha et le bouddhisme :

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Pour aller plus loin – Nos conseils de lecture

Peut-être que la pratique du bouddhisme vous attire. Si tel devait être le cas, le mieux est d’entamer une retraite dans un temple (celle de 10 jours a les faveurs de nombreux adeptes). Nous consacrerons un jour un article à cette pratique. À défaut, commencez donc par lire des ouvrages en lien avec le bouddhisme, une religion qui, sans être prosélyte, attire beaucoup de sympathisants occidentaux. On vous conseille ici quelques lectures introductives, omettant volontairement les ouvrages faisant référence à d’autres écoles du bouddhisme, telle le Véhicule du Diamant cher aux Tibétains ou le zen que pratiquent les Japonais.

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De quelques ouvrages fort instructifs

Tout d’abord l’Introduction à l’enseignement du Bouddha et à sa pratique de Michel Henri Dufour, un auteur affilié à la tradition Theravâda de la forêt propre à la Thaïlande. Vous touchez là à l’enseignement de l’École des Anciens, l’essence du bouddhisme. Beaucoup de personnes sont venues au bouddhisme par la lecture de L’Enseignement du Bouddha – D’après les textes les plus anciens, best-seller de Walpola Rahula. Si vous optez pour une vision d’ensemble non dénuée d’humour, Le Bouddhisme Pour les Nuls est fait pour vous (version poche). Édition plus récente fort appréciée elle aussi, 50 notions clés sur le Bouddhisme pour les Nuls est l’œuvre de Marine Manouvrier, professeur au riche bagage académique. Un ouvrage clair et concis.

Il nous semble intéressant de savoir comment se vit le bouddhisme au quotidien. Et qui mieux que Fabrice Vidal sait transmettre et son expérience et ses connaissances ? Comment être bouddhiste ? C’est là le titre d’un livre que nous vous recommandons. Vous pourrez ensuite poursuivre avec le coffret Pratique de la méditation (il contient un livre, un CD audio et un DVD). Dans le 3e ouvrage présenté ici, Fabrice Midal nous parle de son expérience – ce que vingt-cinq ans de méditation lui ont appris. Un livre au très beau titre : Frappe le ciel, écoute le bruit.

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Le bouddhisme côté pratique

Ce sont là des références destinées aux personnes désirant s’initier au bouddhisme (et non pas à celles déjà versées dans la pratique). On se permet tout de même de vous rappeler que le propre du bouddhisme est la méditation. Vous pouvez lire tous les livres que vous voulez, votre connaissance du bouddhisme ne sera qu’intellectuelle. Or, l’essence même du bouddhisme est d’oublier tout savoir et de pratiquer la méditation. Ceci afin d’atteindre l’Éveil.

On termine par un beau-livre, Dvaravati : Aux sources du bouddhisme en Thaïlande. Il s’agit du catalogue d’une ancienne et splendide exposition au musée Guimet, qui vous donne à admirer, en vous donnant quelques clefs explicatives, les œuvres bouddhistes de l’art Dvâravatî, une civilisation qui a perduré au nord de l’actuelle Thaïlande jusqu’à la conquête de Haripunchai par le roi Mengrai, fondateur de la ville de Chiang Mai, à la fin du XIIIe siècle.


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Peut-être n’aurez-vous pas l’occasion de vous rendre au Musée Guimet afin de profiter de cette très riche exposition. Dans ce cas, la visite des très nombreux temples de la Rose du Nord devrait vous combler. En dehors des très belles représentations du Bouddha, l’architecture Lanna qui les abrite – dont le Wat Ton Kwen représente un des plus beaux exemples – aura de quoi vous ravir.


1 Nous reproduisons ici le texte officiel du musée figurant sur son site web.

Source de l’image à la une : affiche originale de l’exposition.
Article composé le 04.08.2019 et mis à jour le 25.03.2021.

28 juillet 2019 – Festivités en l’honneur de l’anniversaire de S.M. Rama X

On vous renvoie à la version 2020 de cet article !

Vive le roi ! L’éclosion des panneaux à l’effigie du roi régnant sur fond jaune vous a peut-être mis la puce à l’oreille. Ou alors est-ce le nombre inhabituel de Thaïlandaises et Thaïlandais tout de jaune vêtus qui vous a étonné ce matin. Le 28 juillet est en effet commémoré dans tout le royaume de Thaïlande l’anniversaire de S.M. le roi Rama X. Comme c’est un jour férié tombant sur un dimanche, la férie est reportée à lundi. En quoi cela changera-t-il votre journée ? On vous livre les festivités organisées à cette occasion, nous consacrant principalement à Chiang Mai mais aussi à Bangkok.

Un couronnement récent

C’était l’événement historique du mois de mai 2019, le dernier couronnement ayant eu lieu en 1950, celui du père du roi actuel, Bhumibol Adulyadej le Grand, qui a régné 70 ans, de 1946 à 2016, année de sa disparition, vécue émotionnellement par nombre de Thaïlandais qui, pour la plupart, n’avait connu que ce seul roi, ô combien bien-aimé et qui n’est pas oublié. Couronné sous le nom dynastique de Rama IX, sa disparition a donné lieu à de fastueuses et fort émouvantes funérailles, après une année de deuil. Souverain constitutionnel, le roi est le chef de l’État et le protecteur des religions de Thaïlande.

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Sa Majesté Rama X © Facebook แวะ

C’est donc son fils, S.M. Maha Vajiralongkorn (มหาวชิราลงกรณ), désigné en 1972 héritier du trône, qui lui a succédé et qui a été officiellement couronné le 4 mai dernier (lisez le portrait qu’en dresse FranceInfo). Vous avez pu suivre les fastueuses cérémonies royales sur notre page Facebook. Un faste semblable à celui de la cérémonie annuelle du labour royal sur la place Sanam Luang que le roi honore de sa présence. Il faut dire que la royauté thaïlandaise trône au sommet des monarchies les plus fortunées au monde.

Vous pouvez également feuilleter l’ouvrage (en anglais) intitulé The Royal Coronation Ceremony. Un livre qui relate les cérémonies de couronnement antérieures, avec les discours prononcés par tous les monarques de la dynastie Chakri, de même que les objets royaux utilisés pour la cérémonie. Vous apprendrez également les rituels bouddhistes et hindouistes sur lesquels repose cet événement; le livre contient des photographies rares des divers couronnements.

Le 28 juillet 2019, Sa Majesté le roi Rama X fêtera ses 67 ans

Ce couronnement a permis aux sujets de Sa Majesté de mieux le connaître, lui et sa famille. À l’occasion de son 67e anniversaire, ce dimanche 28 juillet 2019, les Thaïlandais sont invités à s’habiller de jaune, couleur du jour de naissance de Rama X (c’était également la couleur du précédent roi). Faites-en de même et les autochtones vous apprécieront d’autant plus. Notons encore que pour l’heure la Fête des Pères n’a point encore été déplacée à cette date.



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Festivités à Bangkok

Cette journée est marquée par un événement récurrent de la poste thaïlandaise : l’émission d’un timbre-poste spécialEt sinon, de nombreuses manifestations sont organisées à travers tout le pays. Où le caractère symbolique est souvent présent comme ces tortues remises à la mer à Chonburi il y a deux ans (article et vidéo). 

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© Facebook – NationPhoto

À Bangkok, les monuments et les rues sont richement décorés; le drapeau thaïlandais flottera à plein vent aujourd’hui. En soirée, attendez-vous à des feux d’artifice. Et n’hésitez pas à admirer les spectacles de danse traditionnelle. Le roi se soumet à diverses cérémonies, accompagné de Sa Majesté la nouvelle reine consort Suthida (สุทิดา) : aumônes matinales aux moines (un rite auquel se prête le Premier ministre Prayuth Chan-o-Cha), tirs de canon, cérémonie royale dans la salle du trône Amarindra Vinijaya (y sont invités la famille royale, les membres du cabinet et les dignitaires). Sous le regard protecteur de celle qui l’a toujours protégé, la reine mère douairière Sirikit, dont l’anniversaire est fêté le 12 août, jour de la Fête des Mères en Thaïlande.

À la tombée du jour (ce dimanche vers 19h30), comme partout dans le pays, les Thaïlandais prendront part à la traditionnelle cérémonie aux chandelles (à Krung Thep, comme les locaux appellent la capitale), cela se déroule sur l’immense place Sanam Luang. Un rituel suivi cette année d’un spectacle son et lumière (incluant des drones) à l’Université Thamassat. C’est également ce dimanche 28 juillet qui se terminera le festival folklorique qui a débuté jeudi dernier au Siam Paragon sous le thème Long Live Our Beloved King (Longue vie à notre roi bien-aimé, publication Facebook).

Mise à jour : le magazine francophone Gavroche nous offre la traduction du communiqué officiel de la maison royale qui décrit le déroulement de cette journée de fête. Vous pouvez voir quelques photos de la somptueuse cérémonie nocturne qui a d’ailleurs été diffusée en direct :

Maha Vachiralongkon Bodintharathepphayawarangkun, Xe roi de la dynastie Chakri, régnant sous le titre officiel de Phrabat Somdet Phra Vajira Klao Chao Yu Hua¹

Bangkok, qui a récemment déplacé son zoo, est une ville récente; maints places et monuments découlent de l’art moderne thaïlandais de Silpa Bhirasri. Elle peut dorénavant se visiter en bus touristique.

Au-delà de la capitale siamoise, sur l’initiative du précédent monarque, Bhumibol le Grand, francophone et ami de la Suisse, l’entrée aux parcs nationaux est gratuite aujourd’hui (mais seuls les Thaïlandais en profiteront, peut-être aussi les résidents étrangers qui sauront se montrer persuasifs… et souriants). Cette petite vidéo nous le rappelle. Plus spécifiquement à Chiang Mai : entrée gratuite (pour tous) au jardin botanique de la reine Sirikit (QSBG, ouvert de 8h30 à 16h30) où se déroule jusqu’au 15 août 2019 une exposition spéciale sur les dinosaures qui ravira les petits. Notons encore que la municipalité de Chiang Mai a profité de ce jour de fête pour inaugurer un nouveau parc public : Charoen Pratet.

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Nature sauvage des parcs nationaux © Facebook – Tourism Product


Festivités à Chiang Mai

Dans la Rose du Nord – et partout dans le royaume – les cérémonies solennelles sont nombreuses, au premier rang desquelles celles des administrations et entités étatiques ces jours derniers, qui rendent hommage à leur roi comme ici au Bureau du Développement agricole de la province.

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Solennités à Chiang Mai © Facebook – PR Chiangmai (1 & 2)

D’autres événements plus originaux sont organisés, comme cette cérémonie de chants célébrée par l’école Sapphitthayakhom, cette libération de dizaines de milliers de carpes dans la rivière Ping organisée par le Centre de conservation de la faune sauvage, ce reboisement qui réunit plus de 500 volontaires au Projet de développement forestier Khun Mae Kuang Forest ou du côté de Mon Chaem, au Centre de développement Nong Hoi (une entité de la Fondation du Projet Royal), ou encore cette revalorisation des canaux de la ville, ici à Sansai où des dizaines de bénévoles œuvrent (et nous nous réjouissons vraiment du futur que nous réserve cette revalorisation). Vous le voyez, les Thaïlandais font preuve d’imagination pour leur souverain.

Swiss-Lanna Lodge Chiang Mai

Mais en tant que touristes, d’autres événements d’envergure vous attireront; ainsi samedi soir se sont déroulées des danses traditionnelles Lanna sur la place Thapae, épicentre touristique de la ville.

Voici encore les principaux événement organisés dimanche. Et ça commence tôt !

Aumônes matinales aux moines au CMECC

C’est là une tradition quotidienne – avec des cérémonies plus amples à certaines occasions spéciales comme l’est la célébration de l’anniversaire du roi : l’aumône matinale aux moines permettant d’acquérir des mérites, notion impérieuse pour tout bouddhiste thaïlandais qui se respecte.

La cérémonie d’aumônes officielle est organisée dimanche 28 juillet 2019 au Centre international de convention et d’exposition de Chiang Mai, le CMECC, au nord de la ville, là où se déroule la traditionnelle Lanna Expo. Au programme :

  • 7h30 : offrandes faites à 68 moines
  • 9h : cérémonie de signatures
  • 11h : cérémonie d’ouverture du projet de la nouvelle route Chaloem Phra Kiat
  • 19h : cérémonie aux chandelles

Habillez-vous de jaune si vous ne souhaitez pas sortir du lot (photos de la cérémonie du projet routier et vidéo aérienne de l’hommage au roi).

Parade en samlor – We Love the King Chiang Mai

Ce sera là l’événement-phare de ce dimanche 28 juillet 2019, touristiquement s’entend, et il commence tôt lui aussi, place Thapae ! Un show culturel avec une parade de tricycles – les fameux samlor – avec, au programme :

  • 7h00 : enregistrement des invités;
  • 8h00 : cérémonie d’ouverture avec des danses traditionnelles Lanna et d’autres spectacles folkloriques où se produiront de jeunes artistes des divers arts du Lanna;
  • 9h10 : réunion de la parade à la Porte Tha Pae;
  • 9h30 : départ de la parade des tricycles vers le nouveau parc public Charoen Pratet, inauguré ce même jour;
  • 11h00 : cérémonie religieuse au parc en question;
  • 11h30 : retour de la parade des tricycles à la Porte Tha Phae.

L’événement est gratuit mais celles et ceux qui désirent embarquer dans un samlor devront s’acquitter d’un forfait de THB 400.- (un drapeau est offert). Le tout organisé par des amoureux de Chiang Mai – la même communauté qui organise l’événement annuel We Love the King Parade le 5 décembre de chaque année, date de naissance du précédent monarque, Bhumibol le Grand. Et le spectacle folklorique matinal était diffusé en direct sur Facebook :

Hommage au roi au Royal FloraPrint

Le Parc royal Rajapruek (ou Royal Flora) ne manque jamais de commémorer les événements liés à la famille royale. C’est donc tout naturellement qu’il organise lui aussi une cérémonie d’hommage au roi. Comme elle a lieu dimanche 28 juillet 2019, de 18h à 20h, ce sera probablement une cérémonie aux chandelles. Cela se déroule à la salle Sak Thong du parc, à l’extérieur de la ville donc. Précisons que l’entrée – payante habituellement – est ici gratuite. Si vous y allez, le jaune sera de rigueur (de même qu’une tenue correcte).

Une belle occasion de visiter dans l’après-midi tant le Wat Phra That Doi Kham, au haut de la colline, que le Wat Ton Kwen tout proche, ce dernier ayant gagné en popularité depuis le grand succès de la série TV l’Odeur de la kasalong.

Ce n’est pas là liste exhaustive. Il y a par exemple une cérémonie bouddhiste au plus vénéré temple du centre-ville, le Wat Phra Singh, en présence des officiels, notamment le gouverneur de la province.

Signalons pour terminer qu’à Chiang Mai comme dans toute la nation, ce jour est une occasion pour donner du sang (et nombre de Thaïlandais le font volontiers). Cela se passe au centre de collecte X de la province, en ville donc.

In fine, lundi étant chômé, il faut compter avec les fermetures habituelles (tous les bureaux étatiques, certains musées, les banques et assurances – mais pas les centres commerciaux, etc.). La vente d’alcool n’est pas prohibée.

En conclusion de toutes ces cérémonies d’hommages, nous ne pouvons que scander « Longue vie au roi ! » 🤴


¹ Wikipédia

Source de l’image à la une © Facebook – NationPhoto. Article mis à jour le 30.07.2019


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Asanhabucha & khao phansa 2019, ’20 & ’21 – L’entrée dans « le carême bouddhique » (qui n’en est pas un)

Ce sont là deux fêtes bouddhistes parmi les plus importantes de Thaïlande ! Asanhabucha – écrit plus souvent Asalha Bucha – commémore le premier sermon du Bouddha et khao phansa, survenant le lendemain, correspond au début du retrait des moines dans leur temple. Dans cet article, vous saurez de manière détaillée ce que recouvrent ces deux termes religieux thaïlandais. Et l’on vous livre également le programme des diverses commémorations dans moult temples bouddhistes de Chiang Mai, avec notamment les événements organisés à cette occasion.

On vous invite vivement à vous rendre dans un temple le soir de la première fête, à la tombée de la nuit, pour vivre une soirée pleine d’émotion en compagnie des dévots durant cette nuit de pleine lune…

Prochaines festivités de l’asanhabucha : mardi 1er août 2023.
Et donc wan khao phansa le lendemain, soit mercredi 2 août 2023.

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Édition 2021

Avec toutes les restrictions en cours liées à la crise du covid, nous renonçons à une mise à jour des festivités pour cette année sachant que tout peut être remis en question à tout moment !

Édition 2020

Cette année 2020, dans la mesure où les frontières sont fermées pour contenir l’épidémie du Covid-19, nous ne mettrons pas entièrement à jour le présent article – en dehors de cette partie initiale – dans la mesure où les informations de l’édition 2019 restent pertinentes.

Ainsi donc, ce dimanche 5 juillet 2020 est jour férié en Thaïlande en raison de wan asanhabucha, importante fête bouddhiste commémorant le premier sermon du Bouddha. C’est ce jour-là qu’il vaut la peine de se rendre dans les temples, en fin de journée, pour assister aux célébrations wian thian (เวียนเทียน), la triple circumambulation sous forme de procession à la bougie; lire ci-dessous. Alors que le lendemain, lundi 6 juillet 2020, correspond au wan khao phansa, belle occasion de participer aux aumônes matinales marquant le début du retrait des moines dans leur temple. Elles ont lieu vers 7h, l’heure précise variant selon les temples.

Comme ce sera là la première fête bouddhiste post-Covid-19 à pouvoir être célébrée publiquement dans les temples, nous misons sur une importante participation des dévots bouddhistes le soir du dimanche 5 juillet 2020. Des mesures de protection seront cependant imposées aux fidèles (prise de température à l’entrée du temple, port du masque obligatoire, respect de la distanciation physique et gel alcoolique pour se laver les mains).

Sachez encore qu’ici à Chiang Mai, cette année il n’y aura aucune cérémonie au Wat Phan Tao, célèbre pour ses mises en scène des moinillons, éclairés à la bougie au pied d’un Bouddha méditant. Contrairement à l’année dernière, dite annulation est sûre et certaine, le monticule où avait lieu la cérémonie ayant été démoli ! À défaut, on vous conseille de vous rendre ce soir-là au Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง) qui, lui aussi, fait généralement participer ses jeunes moines éclairés à la lueur de leur bougie (une mise en scène dans laquelle une solennité de circonstance est respectée). Ou alors, sans risque d’être déçu, au Wat Chedi Luang (วัดเจดีย์หลวง วรวิหาร) où des dizaines de jeunes moines participent à la cérémonie qui se termine par une émouvante triple circumambulation atour de l’immense chedi partiellement détruit.

Autre annulation qui nous a été confirmée, le rassemblement d’éléphants à Maetaman (voir ci-dessous). En revanche cette année, une telle procession de bougies à dos d’éléphant a été organisée à Mae Chaem par le peuple karen (reportage et vidéo). Restent en suspens les éventuels défilés des écoles en ville (une organisation qui nous semble bien improbable, la rentrée post-covid-19 n’ayant eu lieu que le 1er juillet dernier).

Pour ce qui est du traditionnel pèlerinage des moinillons vers le Doi Suthep (vous saurez de quoi l’on parle en lisant la suite de cet article), ce ne sont ni les jeunes moines du temple Sri Soda ni ceux du Wat Wiwek Wanaram (วัดวิเวกวนาราม) qui l’ont effectué cette année (photos de l’asanhabucha de ces derniers, qui sont des jeunes venues des zones montagneuses du nord). L’honneur de ce pèlerinage effectué le 4 juillet revient aux jeunes moines du Wat Ban Khun (วัดบ้านขุน), dans le district de Hot, au sud de la province de Chiang Mai. Un pèlerinage qui a clôt leur formation religieuse. On vous offre les images :

Traditionnellement, le Premier ministre offre des bougies au Patriarche du bouddhisme thaïlandais. Si vous comprenez la langue thaï, vous pourrez alors apprécier le message du dit Patriarche à l’occasion de ces fêtes religieuses. Des festivités officielles qui ont été lancées cette année par le ministre de la Culture. Et cette année 2020, en raison de la crise sanitaire, Vassa pourra même être célébrée virtuellement à travers une triple circumambulation à la bougie !

ATTENTION : FÉRIES & ALCOOL. Wan asanhabucha tombant un dimanche, la férie est accordée le jour suivant, lundi 6 juillet. Comme ce dernier jour est déjà férié, la férie des fonctionnaires due en raison de wan khao phansa est par conséquent accordée le lendemain également, soit le mardi 7 juillet 2020. Pour le dire autrement, toutes les agences gouvernementales seront closes 4 jours, du samedi 4 juillet au mardi 7 juillet 2020 (c’est notamment le cas du Bureau de l’Immigration). Pour ce qui est de l’interdiction de vente de l’alcool, elle prend effet 48 heures durant : dès le samedi 4 juillet à 0h01 jusqu’au dimanche 5 juillet 2020, à 23h59. Ainsi donc, les bars, qui n’ont rouvert que ce 1er juillet, fermeront samedi 4 et dimanche 5 juillet (ce qui correspond aux deux jours bouddhistes, celui d’asanhabucha et celui du khao phansa).

Festivals des Bougies. Et c’est durant asanhabucha et khao phansa, fêtes où la bougie tient un grand rôle cérémoniel, que sont organisés dans l’Isan, le nord-est de la Thaïlande, les divers festival de bougies. Le plus connu, le Festival des Bougies d’Ubon Ratcha Thani, a lieu du 3 au 7 juillet 2020, de 10h à 22h. Il donne habituellement lieu à un impression défilé mais cette année les festivités ont été remaniées afin de réduire les risques de contagion (un risque tout relatif, la Thaïlande n’ayant officiellement connu en son sein aucune contagion par le SARS-CoV-2 depuis plus de 30 jours). Si vous vous rendez sur place, une inscription préalable est nécessaire, les places étant limitées (inscription via ce site web non traduit, shows de 10h à 13h, de 14h à 17h et de 18h à 22h). Des festivités que vous pouvez admirer sur la page Facebook officielle.

D’autres festivals des bougies se tiennent en Isan : les 4 et 5 juillet à Chok Chai, à Phimai et à Chaiyaphum, de même qu’à Korat (mais dans cette dernière ville, officiellement nommée Nakhon Ratchasima, les festivités se réduiront à des célébrations dans les temples). Puis les 5 et 6 juillet à Suphan Buri et à Prakhon Chai (province de Buri Ram); mêmes activités réduites ces deux jours-là à Roi Et (comme à Korat donc).

Notez qu’en Isan, mais plus au nord, dans le district de Dan Sai, province de Loei, se tient en même temps cette année le festival des fantômes, phi ta khon et sa tradition boon luang. Ceux qui vivent dans cette région d’Isan – la plus pauvre du royaume – savent que ses habitants sont gens festifs. Et la fête est promise à Nakhon Phanom, au bord du Mékong. La cérémonie Phaya Srisattakharak a lieu du 7 au 13 juillet 2020; elle donne à voir les plus belles filles des 12 districts de la province s’adonner à des danses traditionnelles.

Cérémonies promues par la TAT durant Khao Phansa

Si vous vous trouvez à Bangkok, le temple Ratchabophit Sathit Maha Simaram organise lui aussi ses festivités où la bougie tient un rôle central, avec comme originalité des offrandes de fleurs aux moines. Cela se passe les 5 et 6 juillet 2020. Même tradition d’offrandes florales durant asanhabucha (le 5 juillet donc) au temple Bang Chalong, dans le district de Bang Phli, province de Samut Prakan, à l’extérieur de Bangkok donc, vers l’est. À l’opposé, soit à l’ouest de la capitale, la province de Samut Sakhon – où les canaux sont nombreux – célèbre habituellement asanhabucha par une procession sur l’eau. Cette année cependant, le 6 juillet 2020, ce ne sont que les actes méritoires dans les temples qui auront lieu.

Puisque l’on parle d’eau, sachez encore que la procession sur le lac de Phayao est elle aussi annulée; là aussi, seuls les actes méritoires aux temples auront lieu. Ici au nord, il y a également une tradition visant à offrir des bougies aux moines. Elle a lieu dans la province de Nan, cette année le 7 juillet 2020.

Quel que soit le lieu que vous aurez choisi pour célébrer asanhabucha, nul doute que la dévotion des participants vous touchera. On vous offre les images émouvantes du Wat Chang Lom, non loin du Parc historique de Sukhotai.

Pour ce qui a trait spécifiquement à khao pansa, lundi 6 juillet 2020, ce sont surtout les offrandes matinales aux moines qui prendront une saveur particulière. Elles seront bien plus nombreuses et importantes qu’à l’accoutumée. L’Office national du Tourisme (TAT) en profite d’ailleurs pour stimuler le tourisme à travers la promotion de cérémonies originales dans plusieurs provinces du royaume.

En dehors de l’abstinence d’alcool imposée ces deux jours, les bouddhistes les plus fervents deviennent végétariens les trois prochains mois. Voilà pour ce qui est de la mise à jour de cette année 2020. On vous dit donc tout de ces deux fêtes religieuses ci-dessous.


Wan asanhabucha, késako ?

C’est donc dans toute la Thaïlande qu’asanhabucha1 est fêtée (วันอาสาฬหบูชา en thaï). Un jour férié dans tout le royaume où l’on commémore le premier sermon du Bouddha, délivré à Bénarès, en Inde, il y a plus de 2500 ans, à ses cinq premiers disciplines. C’est le fameux sermon qui contient Les Quatre Nobles Vérités :

  1. L’existence de la souffrance (Dukkha2);
  2. L’origine de la souffrance (Samudaya2);
  3. La cessation de la souffrance (Nirodha2);
  4. Le chemin menant à la cessation de cette souffrance, soit l’Octuple Sentier (Magga2).
AsanaBucha(วันอาสาฬหบูชา)

Découvrez la traduction française du texte intégral du Dhammacakkappavattana Sutta, Les Quatre Nobles Vérités, sur BouddhaChannel. Un sermon considéré comme la mise en mouvement de la roue du Dhamma, soit l’enseignement de l’Éveillé. L’Institut d’Études Bouddhiques vous donne quelques explications de base, de même que Nguyen Dang Truc ou encore Ajahn Sumedho, un moine ordonné en Thaïlande. Celles et ceux désirant approfondir ce sujet, et donc s’initier à l’enseignement de l’Éveillé, liront avec plaisir l’ouvrage de Thich Nhat Hanh, excellent vulgarisateur,  Le cœur des enseignements du Bouddha. Vous pouvez également écouter une brève explication en vidéo prodiguée par ce maître bouddhiste vietnamien installé en France depuis 1972. On vous livre quelques autres conseils de lecture en fin d’article.

L’histoire propre à ce premier sermon de Siddharta Gautama, devenu l’Éveillé, le Bouddha, vous est contée sur le site de Dhammadana. Quant à Alain et Bernard, deux retraités francophones installés en Thaïlande, amis de l’érudition, ils vous en disent plus sur le bouddhisme thaïlandais, une pratique issue de la tradition Theravada (cliquez ici).

AsanaBucha2018Photo1WatSuanDok
© Facebook – Wat Suan Dok

En Thaïlande – et donc à Chiang Mai – les temples bouddhistes seront particulièrement animés le jour d’asanhabucha, pleine lune du 8e mois lunaire, et ce dès l’aurore (programme ci-dessous).

La politique étant imbriquée à la religion, le gouvernement thaïlandais ne manque jamais cette occasion pour rappeler au peuple les vertus du bouddhisme. Ainsi, en 2017 par exemple, dans une allocution télévisée, le Premier ministre Prayut Chan-o-cha a demandé que les Thaïlandais respectent les 5 préceptes moraux du bouddhisme durant cette période de trois mois lunaires, à savoir :

  1. Ne pas tuer des êtres vivants.
  2. Ne pas prendre ce qu’on ne vous donne pas (donc ne pas voler).
  3. Ne pas mal se comporter sexuellement parlant.
  4. Ne pas mentir.
  5. Ne pas prendre des substances perturbant la conscience (l’alcool en fait partie).

Cette année, la fête s’étant télescopée avec une récolte de fonds qui a lieu tous les 14 juillet en Thaïlande, le Premier ministre a fait d’une pierre deux coups : on l’a ainsi vu à une cérémonie en compagnie de jeunes handicapés mentaux. C’est en effet tous les 14 juillet que sont vendues des fleurs en faveur des institutions œuvrant au bien-être des jeunes handicapés du royaume (d’autres photos ici).

Et à chaque fois, les semaines qui précèdent, les autorités religieuses organisent une action de sensibilisation à la voie monachique. Voici le clip vidéo officiel 2019 du Département des Affaires Religieuses :

Le Département des Affaires Religieuses (DRA – Department of Religious Affairs en anglais, กรมการศาสนา en thaï), sous la tutelle du Ministère de la Culture thaïlandais (tout ou presque est en langue thaïlandaise) : page Facebook et site web.

L’Office National du Bouddhisme (ONAB – National Office of Buddhism en anglais, สำนักงานพระพุทธศาสนาแห่งชาติ en thaï) : site web et page Facebook.

Le Conseil Suprême du Sangha (Sangha Supreme Council of Thailand en anglais, มหาเถรสมาคม en thaï), dirigé par le patriarche : site web (aucune page Facebook à notre connaissance). Un Conseil qui vous est brièvement présenté par Wikipédia (en anglais).


Wan khao phansa, késako ?

Wan khao phansa, le jour qui suit wan asanhabucha, cette année le mercredi 17 juillet 2019, est un jour semi-férié (seuls les employés d’État y ont officiellement droit). C’est là aussi une importante fête pour les Thaïlandais marquant le début de ce beaucoup appellent, de manière erronée, le carême bouddhique (et qui n’en est donc pas un !).

En thaï, on parle donc de วันเข้าพรรษา (wan khao phansa), à savoir วัน (wan), jour, เข้า (khao), entrer et พรรษา (phansa), la saison des pluies. Vous entendrez plus souvent le diminutif เข้าพรรษา (khao phansa) correspondant au début de la retraite des pluies ou, plus simplement encore, พรรษา (phansa), la saison des pluies.

C’est donc une période de retrait pour les moines, qui doivent rester, trois mois lunaires durant, aux abords de leur temple, se consacrant davantage à l’étude, la méditation et l’éducation des novices. Les cérémonies d’ordination sont plus nombreuses à ce moment-là. Les pratiquants multiplient les offrandes durant cette période, que ce soit de l’argent, de la nourriture ou encore des bougies (thian en thaï). Le but étant d’acquérir le plus de mérites possibles.

En Thaïlande, cette célébration s’articule autour de deux rites religieux importants :

  • La procession des bougies. Une tradition née lorsque l’électricité n’existait pas. Il s’agissait de fournir de la lumière au grand nombre de moines qui séjournaient dans les temples. Ils pouvaient ainsi psalmodier les prières du matin et du soir à la clarté des bougies, de même que s’adonner à l’étude religieuse en soirée. Les laïcs préparaient donc de grandes bougies destinées à être utilisées dans les temples tout au long de cette retraite. Ces bougies, particulièrement grandes, s’entendent également être des offrandes au Bouddha.
  • L’offrande d’une pèlerine contre la pluie. La tradition d’offrir un vêtement de protection contre la pluie remonte à l’époque du Bouddha; elle a été initiée par la bienfaitrice Visakha. Un jour, alors qu’elle visitait un temple, il pleuvait et Visakha a vu de nombreux moines se faire mouiller sous la pluie. Elle a pensé que ce n’était pas approprié et a demandé au Bouddha de lui permettre de faire une offrande de vêtements protecteurs. Depuis, c’est devenu une tradition d’offrir une pèlerine contre la pluie le jour de khao phansa, début de la retraite monastique.

Du temps de Bouddha, en Inde , deux raisons justifiaient cette retraite monastique : durant les moussons, les déplacements à pied sur les chemins boueux étaient dangereux. Par ailleurs, les moines piétinaient de nombreux petits animaux et pouvaient endommager les récoltes. Khao phansa correspond à Vassa (provenant de vasso en palī ou varṣaḥ (varsha) en sanskrit, mot signifiant pluie), la retraite de la saison des pluies, une période de trois mois lunaires pendant laquelle les moines bouddhistes abandonnent leur vie d’errance pour prendre une résidence fixe. Wikipédia nous en dit plus sur cette période de retraite qui n’est pas propre qu’à la Thaïlande. En 2019, elle débute donc ce mercredi 17 juillet.


Précédente édition, 2019 donc. Célébrations dans tous les temples bouddhistes (ou presque)

Ce mardi 16 juillet 2019 est jour férié en Thaïlande en raison de wan asanhabucha, une importante fête bouddhiste. Alors que le lendemain, mercredi 17 juillet 2019, correspond au wan khao phansa

Jour férié ou pas ?
➠ Mardi 16 juillet 2019 – wan asanhabucha – est un jour officiellement férié dans tout le royaume de Thaïlande.
➠ Mercredi 17 juillet 2019 – wan khao phansa – est un jour férié pour les seuls fonctionnaires d’État.

En revanche, vente d’alcool prohibée durant 48 heures, que le jour soit férié ou pas (explications ci-dessous) !

Après nous êtres renseignés auprès de divers temples bouddhistes de la région, nous pouvons vous communiquer le programme qui sera suivi, peu ou prou, par tous les temples de Chiang Mai et environs. Notons que la nuit du 16 juillet sera nuit de pleine lune (plus d’explications ci-dessous).

MARDI 16 JUILLET 2019

  • Vers 7h : cérémonie d’offrandes matinales aux moines (comme tous les autres jours de l’année, rien de particulier donc)
  • Dès 17h : prières, sermon et triple circumambulation (เวียนเทียน, wian thian en langue thaï) qui se fait généralement autour d’un chedi.

Attention, chaque temple fait comme bon lui semble. À titre d’exemple, le programme ci-dessus est confirmé pour les temples suivants : Wat Phra Sing Woramahawihan, Wat Jed YodWat Sri Soda ou encore le Wat Chedi Luang Worawihan. Mais le Wat Phra That Doi Suthep, au haut de la montagne éponyme,  nous parle d’une cérémonie qui ne débute qu’à 19h (prières, sermon et triple circumambulation). De même pour le Wat Fai Hin, au sein de l’université de Chiang Mai (CMU), au pied du Doi Suthep, où la circumambulation nocturne aura lieu à 19h (alors que les offrandes, elles, débutent déjà aux aurores, à 6h45). Les détails en thaï.

Vous avez par exemple le programme spécifique du Wat Phra That Si Chom Thong Worawihan, un temple lié à la royauté, à Chom Thong donc, à 1 heure de route au sud-ouest de Chiang Mai. Mardi 16 juillet 2019 : offrandes à 7h, sermon à 15h suivi, dès 18h30, de la cérémonie nocturne (prières, sermon et triple circumambulation). Le lendemain, mercredi 17 juillet 2019 : prière et sermon à 7h et rebelote à 18h30. C’est un lieu qui accueille en permanence des jeunes occidentaux s’initiant à la méditation. Temple « branché » qui diffuse presque quotidiennement des vidéos en direct. Vous avez donc les vidéos en direct du sermon du jour et des offrandes, de même les prières qui ont suivi; l’ambiance générale, avec des danses traditionnelles du Lanna, est plutôt plaisante en ce jour d’asanhabucha. Il y avait encore circumambulation à 22h30…

Ou encore le programme du Wat Suan Dok, à la route de Suthep, le mardi 16 juillet 2019 donc : offrandes aux moines à 7h du matin, bain rituel du chedi dès 13h et cérémonies nocturnes dès 18h (prières, sermon et triple circumambulation, photos 2018). Un temple qui, comme beaucoup d’autres, reçoit bien plus de moinillons durant cette période, comme le montrent ces photos du Wat Sri Soda ou encore cette vidéo du Wat Ram Poeng (où là ce sont des moines adultes qui ont été ordonnés le 14 juillet dernier).

Le Wat Ram Poeng (Tapotaram) justement, un temple au pied du Doi Suthep que nous apprécions pour pouvoir y observer régulièrement des dévots s’adonnant à la méditation marchée, est en direct ce mardi 16 juillet 2019, jour de l’asanhabucha, occasion de voir ce qu’est une cérémonie matinale d’offrandes aux moines, empreinte de dévotion :

Mention spéciale pour le Wat Inthakin Sadue Muang, sur la place des Trois Rois. Celles et ceux qui choisiront ce temple pour fêter wan asanhabucha seront éloignés des hordes touristiques. C’est en petit comité que la cérémonie a lieu dans ce temple ô combien enchanteur une fois éclairé de nuit. Les moinillons qui officient matutinalement (prières dès 5h) ne sont entourés que de quelques dévots. Et c’est là tout le charme de la cérémonie.

Le blog Noy & Gilbert en Thaïlande nous décrit une journée avec ses divers rites et c’est plutôt intéressant. Que vous soyez en Thaïlande durant l’asanhabucha ou pas, sachez que les offrandes matinales aux moines peuvent se vivre chaque jour de l’année. Une expérience qui restera inoubliable pour vous, comme ici au temple du Doi Suthep où la probabilité d’être seul ou presque avec les moines est grande (un circuit exclusif de notre partenaire, le Swiss-Lanna Lodge).


Ailleurs en Thaïlande

Festivals des Bougies et processions aquatiques

Notez encore que c’est durant cette période qu’ont lieu les divers Festivals des Bougies, fameux dans toute l’Isan. On vous en a déjà parlé et, l’année dernière, la TAT – L’office du Tourisme national de Thaïlande – avait livré une liste – qui n’est pas exhaustive – des principales villes organisant un festival des bougies.  Cette année, la TAT, plutôt avare, ne met en avant que deux d’entre eux : le plus connu, le Festival des Bougies d’Ubon Ratcha Thani, du 12 au 17 juillet 2019, qui donne lieu à un impression défilé (vidéo, intéressante dès la 32e minute) et le plus original, le Festival Aquatique Phansa d’Ayutthaya le mardi 16 juillet 2019. Une procession bouddhiste qui se déroule sur le canal Bang Khi, près du Wat Lat Chado (c’est donc un temple), à moins de 40 km de la ville d’Ayutthaya, ancienne cité royale réceptacle de trois rivières, la Pa Sak, la Lopburi et la Chao Phraya, cette dernière arrivant à Bangkok, coupant la capitale en deux. Quelques photos du festival; EuroNews en a même diffusé les images :

Et puisque l’on parle d’eau, comment ne pas citer Phayao, une ville dont le lac et son temple inondé se prête à merveille à de spectaculaires festivals aquatiques. Ce sera la 37e édition de l’asanhabucha aquatique sise au Wat Tilok Aram, le temple inondé au milieu du lac. Et là aussi, il y aura une triple circumambulation. Les plus curieux d’entre vous se demanderont si dite circumambulation est effectuée sur l’île, autour du temple, ou alors sur le lac, autour de l’île. Nous ne répondrons pas à cette question afin de vous laisser la surprise une fois sur place. Programme du mardi 16 juillet 2019 :

  • 6h : cérémonie religieuse matinale avec offrandes à 109 moines;
  • 16h : cérémonie d’ouverture (de jolies danses traditionnelles Lanna sont attendues);
  • 17h : triple circumambulation (mais où ?).

On vous invite vivement à faire le détour de Phayao (60 km de plus entre Chiang Mai et Chiang Rai) et découvrir cette magnifique province hors des sentiers touristiques convenus, où l’on vous accueillera avec authenticité. Ces quelques photos vous donneront-elles envie d’y aller ?

Asanhabucha2019PhayaoWatTilokAramMontage
Originale cérémonie aquatique à Phayao © Facebook – Akagapap

Ailleurs encore, à Saraburi par exemple, c’est une cérémonie d’offrande de fleurs et de bougies qui est organisée durant khao phansa en guise d’acte méritoire, avec la participation d’éléphants... De même à Surin, où les éléphants sont mis à contribution, bien malheureusement.


De quelques singulières cérémonies à Chiang Mai

Une même cérémonie, peu connue et impliquant elle aussi des pachydermes, se déroule dans la province de Chiang Mai, près de Mae Taeng. Elle a lieu à Maetaman. Les villageois, parmi lesquels beaucoup de membres issus des minorités ethniques, ont défilé le 12 juillet dernier, accompagnés de 66 éléphants qui portaient de grosses bougies de cire vers le temple local. Jetez donc un œil au reportage-photo de Chiang Mai News et aux photographies de Seven Pix, de même que sa vidéo accélérée.

À cette occasion, les écoles sont mises à contribution en ville de Chiang Mai. Ainsi des défilés qui précèdent l’asanhabucha et khao phansa. Les étudiants du Collège technique de Chiang Mai, par exemple, ont défilé le 10 juillet, amenant des bougies dans 11 temples de la ville. Et les élèves de l’école Thep Bodint Wittaya ont effectué eux aussi une procession, le 12 juillet, s’arrêtant dans divers temples de la Rose du Nord.

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Les élèves de l’école Thep Bodint Wittaya défilant dans les rues de Chiang Mai © Facebook – โรงเรียนเทพบดินทร์วิทยาเชียงใหม่

Autre cérémonie, religieuse celle-là, qui convoque des centaines de jeunes moinillons : le pèlerinage vers le fameux temple du Doi Suthep effectué à l’occasion de khao phansa. Au même titre que le pèlerinage nocturne du Doi Suthep par la population ou encore la montée spectaculaire des étudiants de l’Université de Chiang Mai, voilà un autre événement annuel qui a pour destination finale le Doi Suthep, montagne tutélaire de Chiang Mai et temple éponyme ô combien vénéré. Ainsi, les novices de deux temples (le temple royal Srisoda et le temple Wiwek Wanaram, à Sansai), accompagnés de moines plus expérimentés, effectuent le pèlerinage de jour (11 kilomètres d’un dénivelé de 700 mètres tout de même). Il y a là pas moins de 600 participants ! En thaï, on parle de ธรรมยาตรา (thamyattra) qui signifie pèlerinage. Le tout effectué sous le patronage du moine le plus vénéré du nord thaïlandais, feu Khruba Siwichai (le sanctuaire d’où part la marche porte son nom). Cette année, le pèlerinage se déroule durant la journée du jeudi 18 juillet 2019. Vous ne pourrez le manquer en visitant le temple du Doi Suthep ! Au programme :
➤ 7h : départ de la marche du sanctuaire de Khruba Siwichai, au pied du Doi Suthep, peu après le zoo.
➤ 15h : arrivée au temple du Doi Suthep avec une cérémonie finale.

C’est là un événement qui vous permet d’acquérir des mérites de deux manières : soit devenir volontaire aux différents postes de distribution de nourriture tout au long du parcours, soit alors sustenter les moinillons en leur offrant de l’eau. Plus original, un dévot a par exemple offert des centaines de savates aux jeunes moinillons en question. Cet événement est organisé sous l’égide du Ministère de l’Education thaïlandais, plus spécifiquement son Bureau de développement et de propagation du bouddhisme dans les communautés rurales. Retrouvez le pèlerinage 2019 en photo et vidéo, avec la cérémonie finale au temple.

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Ils étaient 609 moinillons pour ce pèlerinage annuel © Facebook (พระปลัดประทิน วรสทฺโธ & วัดศรีโสดา พระอารามหลวง)

Evénement spécial au Wat Phan Tao annulé (ou pas)

Le Wat Phan Tao (วัดพันเตา) – au cœur de la cité fortifiée ici à Chiang Mai – a le don de la mise en scène. Ainsi, ses jeunes moinillons font le bonheur des photographes. Il faut dire que le monticule où est posée une représentation du Bouddha est particulièrement photogénique, éclairé par des centaines de bougies, avec les moinillons méditant aux pieds de l’Éveillé.

Cependant, cette année 2019, il ne devrait y avoir aucune cérémonie spéciale ! Ceci en raison des rénovations du wiharn (travaux que nous vous avions déjà annoncés). Ainsi, pour vivre la féerie de cette soirée – une féerie empreinte d’émotion – vous devrez vous contenter de la vidéo ci-dessous (il s’agit de la cérémonie 2017). Ceci dit, nous sommes passés sur place et… des lampions étaient posés sur le monticule… Qui vivra verra !

Mise à jour. Il ne devait pas y avoir… mais il y a quand même eu ! Le Wat Phan Tao nous a indiqué annuler l’événement et… l’organise tout de même. Enfin, il s’est agi d’une cérémonie amputée il est vrai car la triple circumambulation autour du wiharn ne pouvait se faire, travaux de rénovation obligent. Retrouvez les préparatifs, la vidéo et les superbes photos de la cérémonie 2019 (merci à 100LannaNews).


Pas de tournée des 9 temples au cœur de Chiang Mai

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En Thaïlande, le chiffre 9 est porteur de chance, entre autres (mais il a bien d’autres significations). L’année dernière, une visite de 9 temples auspicieux avait été proposée, véhiculé par un moyen de transport électrique. Ceci trois jours durant, avec un trajet nocturne qui a eu beaucoup de succès (il permettait de participer aux circumambulations nocturnes muni d’une bougie). Rien de tout cela cette année, hélas, trois fois hélas.

Le succès d’une série TV – L’odeur de kasalong – a poussé l’Office du tourisme a organisé la visite de quatre lieux religieux liés à cette série (et magnifiquement filmés) : le superbe Wat Ton Kwen (auquel nous avons déjà consacré un article), le Wat Ket Karam, le Wat Lok Moli et le Wat Jed Yod. Cela se passera justement les mardi 16 et mercredi 17 juillet 2019. Mais il est un brin inutile de vous en parler car toutes les places – gratuites – ont déjà été attribuées (sur réservation préalable). 

On vous indique donc à nouveau les neuf temples auspicieux qui étaient au programme l’année dernière. Qui sait, peut-être, comme tout bouddhiste qui se respecte, aurez-vous envie de les visiter vous aussi (mais alors par vos propres moyens) : il s’agit du Wat Phra Singh Woramahawihan (pour obtenir joie et apaisement), du Wat Dab Pai (pour combattre les mauvais éléments), du Wat Lok Moli (pour obtenir l’élévation spirituelle supérieure), du Wat Chiang Yuen (pour obtenir puissance et moyens de subsistance), du Wat Chiang Man (pour stabiliser les mérites déjà effectués), du Wat Duang Dee (afin d’attirer la bonne fortune), du Wat Phan Tao (pour multiplier l’effet des mérites), du Wat Chedi Luang (afin de recevoir des honneurs) et enfin du Wat Sri Suphan, plus connu comme le Temple d’Argent (ici le but est d’attirer or et… argent !).

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Notez que ces « pèlerinages » motorisés sont monnaie courante en Thaïlande durant l’asanhabucha, un royaume très majoritairement bouddhiste. Avec le soutien (financier) de l’Office du tourisme officiel. Vous en avez une liste ici (mais c’est en thaï).

Carême ou pas carême ?
Dans son acception première, le carême est la période de quarante jours [sans compter les dimanches] située entre le mardi gras et le jour de Pâques, pendant laquelle les catholiques sont invités par leur Église à faire certains jours jeûne et abstinence et à se livrer à la prière et aux pratiques pénitentielles3. Par analogie, c’est une période d’abstinence, de maigre chère, de privations3.
Wan asanhabucha commémore le premier sermon du Bouddha. Et wan khao phansa correspond au début de la retraite monastique de trois mois. Où aucune privation n’est demandée aux moines autres que celles auxquelles ils se conforment déjà. Pas de jeûne donc (bien que ce soit là une pratique qui transcende les religions).
Pourquoi diable parler de « carême » ? En premier lieu, c’est sans nul doute la méconnaissance théologique des auteurs qui œuvre. Un peu comme si l’on vous affirmait qu’asanhabucha correspond au ramadan ! Ensuite, les dictionnaires traduisent le terme thaï de wan khao phansa par celui anglais de Lent (et donc de carême) ! Mais reconnaissons que les traducteurs sont souvent dépourvus lorsqu’il s’agit de traduire des notions étrangères à l’esprit des locuteurs (bien que des directives aient été émises il y a plusieurs siècles déjà). La plus grande partie du vocabulaire et des concepts du bouddhisme est difficilement traduisible en français, sans perdre le sens et la portée des termes originaux. Et Dieu sait – tout comme le Bouddha – que la conception bouddhique est à mille lieues de celle des Chrétiens. Écoutons Philippe Cornu, docteur en philosophie, sur cet intéressant sujet. Avouons cependant qu’utiliser le terme de carême peut être commode.


Et pas de Lune de sang éclipsée

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Ça, c’était l’année dernière ! © Facebook – NARIT

Vous savez que les fêtes bouddhistes thaïlandaises sont régies par un complexe calendrier luni-solaire. Ainsi, toutes les fêtes se déroulent durant les pleines lunes. Et il en est de même pour ces deux fêtes-ci : asanhabucha se tient durant la pleine lune du 8e mois lunaire, mardi 16 juillet cette année 2019, et wan khao phansa le lendemain, mercredi 27 juillet 2019. Ce sera donc l’occasion d’admirer l’astre lunaire pour ceux qui lèveront les yeux au ciel !

Mais contrairement à l’année dernière, où la nuit offrait la plus longue éclipse lunaire du siècle, ce n’est qu’une éclipse partielle qui pourra être observée la nuit du 16 juillet. La beauté sera cependant au rendez-vous puisque l’astre prendra une teinte rouge cuivrée, phénomène appelé populairement « lune de sang ». Plus de détails avec Numerama.


Mais une journée sans alcool !

Journée noire pour les tenanciers de bars, qui ferment pour la plupart durant ces deux jours commémoratifs ! La vente et la consommation d’alcool en public sont prohibées dans tout le royaume 48 heures durant dès l’asanhabucha (cette année de mardi 00:00 à mercredi minuit). Les hôtels internationaux bénéficient d’une certaine tolérance. Le gouvernement lance chaque année des campagnes de prévention, encourageant sa population à ne pas consommer d’alcool durant les trois mois de retraite bouddhique. Une ancienne campagne était ainsi nommée งดเหล้าเข้าพรรษา (ngod lao kao phansa, « pas d’alcool durant khao phansa ! »). En 2018, la devise de cette journée était la suivante : « Réduire ou cesser la consommation d’alcool rend les familles heureuses ».

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Rappelons que l’alcool cause des ravages humains terribles, que ce soit avec les drames familiaux ou encore les accidents de la route. Et les Thaïlandais en profitent pour donner leur sang durant ces fêtes. Ainsi, du 13 au 17 juillet, une collecte de sang est organisée de 8h30 à 15h30 au Centre régional X du sang de la Croix-Rouge locale (ภาคบริการโลหิตแห่งชาติที่ 10 จังหวัดเชียงใหม่, ici). Tous les détails (en anglais) sur la page Facebook de la Banque du Sang.


Fermetures et événements spéciaux

Ces mardi 16 et mercredi 17 juillet 2019, attendez-vous à beaucoup des fermetures dues aux féries. Ainsi, les musées, les administrations (dont les bureaux de l’immigration) à l’exception bien entendu de la police qui assure son service 24 heures sur 24, les ambassades et consulats, de même que la poste et les banques seront fermés. Mais comme une bonne partie de ces services se trouve également dans les centres commerciaux – qui eux restent ouverts comme d’habitude – vous ne devriez pas trop subir d’inconvénients. Devons-nous encore préciser que les 7 Eleven restent bien entendu ouverts, 24 heures sur 24 de surcroît.

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Les centres commerciaux, fidèles à leurs pratiques et faisant de tout pour attirer les chalands, marquent d’ailleurs eux aussi l’événement. Ainsi MAYA qui organise une cérémonie d’offrandes matinales aux moines. Ils étaient 99 moines l’année dernière, ils ne seront que 9 cette année, 9 moines qui récolteront les offrandes faites par les fidèles le mardi 16 juillet 2019, à 8h, sur la place de la fontaine, à l’entrée du centre commercial donc.

Le zoo de Chiang Mai sera ouvert (et accueillera sans nul doute beaucoup de visiteurs ce jour-là). A notre connaissance, cette année ne sera pas marquée par la cérémonie qui avait eu lieu en 2018 à l’occasion de l’asanhabucha : un cortège aux bougies qui incluait… des éléphants et d’autres animaux du zoo (qui n’avaient rien demandé !).

Contrairement à l’année dernière, ces deux fêtes bouddhistes ne coïncideront pas avec l’anniversaire de Sa Majesté le roi Rama X, le prochain samedi 28 juillet 2019. Un événement dont on vous reparlera sur notre page Facebook.

In fine, l’Association thaïlandaise végétarienne de Chiang Mai (TVA – Thai Vegetarian Association) vous invite à ne consommer ni viande ni alcool durant les trois prochains mois.

L’asanhabucha est une fête bouddhiste qui inspire chaque année les graphistes thaïlandais. Les extraits ci-dessous sont tirés du site Dhamma on Lens qui promeut le multimédia en lien avec le bouddhisme. Présentation des artistes et de leur œuvres.

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© Facebook – Dhamma on Lens

La Rose du Nord vous permet donc de vivre un événement authentique ce mardi 16 juillet en soirée. Ne manquez pas de vous rendre à la tombée de la nuit dans un des temples évoqués afin d’en observer le rituel bouddhiste.

Et l’on vous donne rendez-vous dans trois mois (lunaires), à l’occasion de ce que nous appelons – par commodité mais erronément – la fin du « carême » bouddhiste, ok phansa (qui donc est plus précisément la fin de la retraite monastique).

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Pour aller plus loin – Conseils de lecture

Peut-être que la pratique du bouddhisme vous attire. Si tel devait être le cas, le mieux est d’entamer une retraite dans un temple (celle de 10 jours a les faveurs de nombreux adeptes). Nous consacrerons un jour un article à cette pratique. À défaut, commencez donc par lire des ouvrages en lien avec le bouddhisme, une religion qui, sans être prosélyte, attire beaucoup de sympathisants occidentaux. On vous conseille ici quelques lectures introductives, omettant volontairement les ouvrages faisant référence à d’autres écoles du bouddhisme, telle le Véhicule du Diamant cher aux Tibétains ou le zen que pratiquent les Japonais.

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De quelques ouvrages fort instructifs

Tout d’abord l’Introduction à l’enseignement du Bouddha et à sa pratique de Michel Henri Dufour, un auteur affilié à la tradition Theravâda de la forêt propre à la Thaïlande. Vous touchez là à l’enseignement de l’École des Anciens, l’essence du bouddhisme. Beaucoup de personnes sont venues au bouddhisme par la lecture de L’Enseignement du Bouddha – D’après les textes les plus anciens, best-seller de Walpola Rahula. Si vous optez pour une vision d’ensemble non dénuée d’humour, Le Bouddhisme Pour les Nuls est fait pour vous (version poche). Édition plus récente fort appréciée elle aussi, 50 notions clés sur le Bouddhisme pour les Nuls est l’œuvre de Marine Manouvrier, professeur au riche bagage académique. Un ouvrage clair et concis.

Il nous semble intéressant de savoir comment se vit le bouddhisme au quotidien. Et qui mieux que Fabrice Vidal sait transmettre et son expérience et ses connaissances ? Comment être bouddhiste ? C’est là le titre d’un livre que nous vous recommandons. Vous pourrez ensuite poursuivre avec le coffret Pratique de la méditation (il contient un livre, un CD audio et un DVD). Dans le 3e ouvrage présenté ici, Fabrice Midal nous parle de son expérience – ce que vingt-cinq ans de méditation lui ont appris. Un livre au très beau titre : Frappe le ciel, écoute le bruit.

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Le bouddhisme côté pratique

Ce sont là des références destinées aux personnes désirant s’initier au bouddhisme (et non pas à celles déjà versées dans la pratique). On se permet tout de même de vous rappeler que le propre du bouddhisme est la méditation. Vous pouvez lire tous les livres que vous voulez, votre connaissance du bouddhisme ne sera qu’intellectuelle. Or, l’essence même du bouddhisme est d’oublier tout savoir et de pratiquer la méditation. Ceci afin d’atteindre l’Éveil.

On termine par un beau-livre, Dvaravati : Aux sources du bouddhisme en Thaïlande. Il s’agit du catalogue d’une ancienne et splendide exposition au musée Guimet, qui vous donne à admirer, en vous donnant quelques clefs explicatives, les œuvres bouddhistes de l’art Dvâravatî, une civilisation qui a perduré au nord de l’actuelle Thaïlande jusqu’à la conquête de Haripunchai par le roi Mengrai, fondateur de la ville de Chiang Mai, à la fin du XIIIe siècle.

LES FÊTES BOUDDHISTES CÉLÉBRÉES EN THAÏLANDE
● La plus importante d’entre elles, le jour du Vesak (wisaka bucha), qui tombe généralement en mai. On y commémore à la fois la naissance, l’illumination et l’extinction définitive du Bouddha historique.
Entre mi-février et début mars, c’est makhabucha où deux autres événements de la vie du Bouddha sont célébrés, notamment son premier sermon.
● Autres moments-clés de l’année bouddhique, survenant généralement à fin juillet, durant la saison des pluies, asanhabucha & khao phansa, la retraite monastique, appelée par erreur ou commodité « carême bouddhiste ».
● Trois mois lunaires plus tard (généralement en octobre, après la saison des pluies), ok phansa, la fin de cette retraite des moines. Avec, le lendemain, une cérémonie spectaculaire, tak bat thewo, des offrandes matutinales à des moines en fille indienne.
● Cette fin de retraite monastique est suivie par une période d’un mois où se font des offrandes de nouvelles robes aux moines, thotkathin (ou kathina avec ses cérémonies à Chiang Mai).

Ce sont là les principales fêtes en lien avec le bouddhisme Theravāda, le courant largement majoritaire au royaume. En Thaïlande, elles donnent lieu à des jours fériés où la vente d’alcool est interdite.


1 Plusieurs graphies recouvrent toutes la même commémoration (asana, asarna, asahna, asala, asalaha, asaraha…). Nous basant comme à notre habitude sur le RTGS – Système général royal de transcription du thaï, nous avons retenu celle prônée par ce dernier, à savoir asanhabucha (en un seul mot, sans majuscule). De même pour bucha (que l’on retrouve écrite parfois puja, transcription du sanskrit selon la devanagari…). En thaïlandais, cela donne ceci : วันอาสาฬหบูชา (wan asanhabucha) et อาสาฬหบูชา (asanhabucha).
2 Ce sont là des termes pāli,  langue indo-européenne qui est utilisée encore aujourd’hui comme langue liturgique dans le bouddhisme theravada.
3 Définition du TLFi.

Entre autres sources, celle du ministère de la Culture thaïlandais.

Photo à la Une © Facebook. Crédit : Mongkol Ritthaisong et source : ChiangMai Photo Club (une cérémonie qui n’aura donc pas lieu cette année au Wat Phan Tao).
Article publié le 15.07.2019 et mis à jour le 19.09.2021.

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Miss Universe Thailand 2019 (#MUT) a été couronnée

Au Pays du Sourire, les Miss se suivent et se ressemblent, avec quelques nuances toutefois. Alors que Miss Thaïlande avait été abandonnée – une compétition qui renaîtra de ses cendres cette année-même et dont on vous reparle en fin d’article – les deux principaux concours de beauté thaïlandais restent pour l’heure Miss Grand Thailand (MGT) et Miss Universe Thailand (MUT). Et c’est justement la finale de cette dernière, 20e édition du nom, qui s’est déroulée à l’Impact de Bangkok le samedi 29 juin dernier. Un show haut en couleur avec son traditionnel défilé des Miss en costume de bain.

Les candidates en maillot de bain
Photos officielles
Reportage-photo
Vidéo officielle
Top 10 en vidéo (avec Plaifah, Miss Chiang Mai 2019, qui ouvre le feu)

Nous aimons à suivre ces joutes télévisuelles car réputée est la beauté des filles du royaume de Thaïlande – et avec elles celles provenant du Lanna, l’ancien royaume du nord thaïlandais. Durant ces concours nationaux, ce sont les miss de toutes les provinces thaïlandaises – et il y en a 77 – qui concourent (rapide présentation vidéo des candidates). Qui donc a été sacrée Miss Universe Thailand 2019, succédant ainsi à Ning, Miss Universe Thailand 2018 ?

Il y a deux ans, en 2017 donc, nous avions eu le plaisir de recevoir ici à Chiang Mai toutes les candidates. Elles ont embelli les lieux emblématiques de la ville dont le très sacré temple du Doi Suthep. Le plaisir ne s’est pas renouvelé cette année puisque la team MUT 2019 ne s’est déplacée qu’à Phuket et Chonburi. De quoi donner leur donner un petit air marin…

La vidéo du Top 10 des candidates en tenue de soirée n’étant plus disponible, on se rabat sur la présentation de la gagnante :


Les dauphines

Elles étaient quatre l’année dernière et seulement deux cette année… Avant de vous dévoiler l’heureuse élue, faisons connaissance avec les deux dauphines au joli minois de Miss Universe Thailand 2019…

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Les deux dauphines de Miss Universe Thailand 2019

C’est Mlle Thanatchaphon Boonsang (ร่าเริง เข้ากับคนง่าย มีเป้าชัดเจน, candidate no 3, à droite ci-dessus), de son surnom Bella, qui est arrivée en troisième position. Elle est radieuse. Peut-être parce qu’elle ne repartira pas les mains vides puisqu’elle a été élue Miss Photogénique du concours, ce qui lui vaut une récompense de THB 300’000 en espèces. Retrouvez-là sur sa page Facebook et sur le site web officiel (une page qui disparaîtra sous peu cependant).

Quant à Mlle Miriam Sornprommas (Nook, candidate no 31, à gauche ci-dessus), elle a de quoi nourrir des regrets : c’est elle la première dauphine de Miss Universe Thailand 2019. Pour le dire autrement, elle est arrivée sur la seconde place du podium. Ayant décroché le titre de Miss Beauté Éclatante, de même que Miss Développement durable (Centara), c’est THB 700’000 en espèces qu’elle a empochés. Petit clin d’œil : elle vient de Chiang Mai. On ne dira pas qu’elle ressemble au tout-venant féminin siamois… Jugez-en sur sa page Facebook et le site web officiel (où elle est présentée encore quelque temps).


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And the winner is…

Sachant que votre patience a des limites, dévoilons enfin le nom de Miss Universe Thailand 2019 qui arborait le numéro de candidate 19 (MUT19 donc) ! Elle a 26 ans, mesure 181 cm, habite la capitale et s’appelle Mlle Paweensuda Drouin. Elle est diplômée de l’université de Calgary, au Canada. C’est donc elle qui succède à Ning, Miss Universe Thailand 2018.

Décrite comme une femme ordinaire qui n’est pas différente des autres personnes, elle est adepte de la street food et l’on peut la croiser dans le BTS (le métro aérien de Bangkok). Elle ne se sent pas plus belle que les autres, estimant que chaque personne est singulière. Jennifer Paweensuda Saetan-Drouin, de son nom complet, plus connue sous son surnom thaïlandais Fahsai, est une luk krung, à savoir une métisse canado-thaïlandaise (elle a même des origines chinoises). On s’est laissé dire qu’elle parlait aussi français (ayant vécu à Québec)… Élevée au Canada, Paweensuda a déménagé en Thaïlande pour travailler comme mannequin et DJ. Et cela lui a plutôt bien réussi !

MissUniverseThailand2019WinnersGagnanteFahsai2Il aura fallu attendre sa seconde tentative à ce concours pour la voir ravir le titre de  Miss Universe Thaïlande 2019 (ici son couronnement en vidéo). Sa première tentative, il y a deux ans, lui a valu le titre de Miss Earth Thailand 2017. À noter encore qu’elle était la première dauphine de Miss Thailand 2013 (un concours qui renaît, voir ci-dessous). Nos félicitations l’accompagnent, de même que nos meilleurs vœux, Fahsai représentant tout naturellement la Thaïlande au prochain concours international Miss Univers 2019. Rappelons qu’il s’agit d’un concours de beauté d’origine américaine qui fait partie des quatre plus grandes compétitions mondiales, avec Miss World, Miss International et Miss Earth. La finale se déroulera à mi-décembre 2019 en Corée du Sud. Fahsai succédera-t-elle à Mlle Catriona Gray, la jeune Philippine tenante du titre actuelle ?

Quoiqu’il en soit elle a aussi été élue Miss Maillot de Bain et Miss Pose Idéale, dans la foulée. Et Fahsai a également été le Choix du PublicMais que lui ont donc rapporté tous ces titres ? En vrac : la couronne de Miss Universe Thailand 2019, forcément (une couronne dont nous ignorons la valeur), un montant de 1,5 millions de bahts (on vous laisse faire la conversion dans votre propre monnaie), un minivan New Caravelle T6 de Volkswagen (une marque que l’on voit peu sur les routes thaïlandaises), d’une valeur de presque 4 millions de bahts tout de même, et enfin un appartement luxueusement décoré au A Space I.D. Asoke – Ratchada, un condominium au cœur de la capitale. Sa valeur ? 12 millions de bahts…

À défaut de la croiser à Bangkok, retrouvez Fahsai sur sa page officielle Facebook (ou sur cette autre page) et sur Instagram, de même que présentée par le site web du concours (une page forcément éphémère).

On termine par quelques photos de la finale en réitérant nos félicitations à Fahsai, qui a vécu une soirée qu’elle n’oubliera sans doute jamais.


Quid de Miss Chiang Mai 2019 ?

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Plaifah, Miss Chiang Mai 2019, vêtue d’une robe reprenant les motifs typiques du nord de la Thaïlande (ce qui ne lui a pas permis de ravir le titre de Meilleur Costume thaïlandais)

Si vous nous lisez régulièrement, vous savez que Mlle Naruemon Sittiwang, appelée Plaifah, a été élue Miss Chiang Mai 2019. C’est donc elle qui représentait dignement – et officiellement – la province sous le numéro 16 (MUT16 donc). Elle a 24 ans et étudie à l’Université de Chiang Mai (CMU). Elle ne sera donc pas Miss Universe Thailand, ne figurant pas même dans les dix premières du classement (elle est cependant arrivée dans le Top 20), malgré son élégance impériale et le soutien des anciennes Miss Chiang Mai. Son parcours s’arrête donc là mais si vous passez par Chiang Mai, vous aurez peut-être l’occasion de profiter de sa juvénile beauté car son titre de Miss Chiang Mai 2019 lui permet d’animer plusieurs manifestations dans la Rose du Nord (on l’a vue tant à la Fête des Fleurs qu’à la Lanna Expo). Les curieux jetteront un œil sur sa page Facebook.

Celles et ceux s’intéressant à ce concours de beauté consulteront le classement complet que nous livre, en anglais, Wikipédia.

L’obsession de la blancheur que l’on observe ici en Thaïlande – et plus généralement en Asie – amène à privilégier le métissage. On le constate encore une fois avec la gagnante de cette année, une luk krung, à savoir une métisse.  Il ne faut d’ailleurs pas remonter très loin pour voir des candidates métisses accéder à la première marche du podium : Mlle Maria Poonlertlarp, la tenante du titre 2017, s’appelle en fait Maria Lynn Ehren et est à moitié suédoise. En 2014, c’est Allison Samson, moitié Allemande et née aux États-Unis, qui a été couronnée (son nom thaïlandais : Pimbongkod Chankaew). Et en 2012, c’est Farida Waller qui a ravi le titre (elle est à moitié Autrichienne, s’appelant également Nutpimon Natthayalak). Wikipédia garde trace de tout cela (classement encore plus complet en version anglaise, et thaïlandaise bien sûr). Il faut savoir qu’en Thaïlande les luk krung, enfants issus du métissage, sont souvent portés aux nues. Libération, par la plume de feu Arnaud Dubus, en avait déjà parlé dans cet article. Une liste de ces personnalités est même tenue à jour.

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C’est la chaîne TV PPTV HD36 qui a diffusé l’événement. Un concours qui s’est déroulé en deux étapes. Une première sélection (vidéo Facebook et Youtube), suivie de la finale que vous pouvez voir ou revoir sur Facebook ou YouTube (ci-dessous, plus d’un million de visionnement à l’heure où nous écrivons) :

Retrouvez MUT – Miss Universe Thailand 2019 sur le net
Site web
Page Facebook
Instagram
YouTube
Twitter 



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Les concours de beauté se suivent…

Ne vous a-t-on pas déjà dit que les concours de beauté pullulent ici en Thaïlande ? Peut-être parce que le pays recèle beaucoup de beautés féminines… À peine un concours est-il terminé que s’annonce le suivant ! La finale de l’autre grande compétition nationale féminine de beauté, Miss Grand Thailand 2019, aura lieu le vendredi 13 juillet. Nous vous en reparlerons bien entendu, d’autant que Jenny, Miss Grand Chiang Mai 2019, est de la partie (notre page Facebook vous tient naturellement au courant).

Qui sait si toutes ces candidates ont déjà entendu parler de la fameuse métaphore du concours de beauté qu’utilisait l’économiste John Maynard Keynes en 1936 dans sa non moins fameuse Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie…

Et, comme bien souvent en matière de concours de beauté, on ne déshabille que les femmes, pour le plus grand bonheur des hommes, on publie ci-dessus une photo des candidats au titre de Mister Star Thailand 2018 – des hommes donc. Pourquoi les candidats de l’année dernière ? Parce que les candidats 2019 du concours ne participeront à la finale que le 14 juillet prochain.

D’ailleurs, Mister Star Thailand 2018 participe ces jours-ci au concours international de beauté masculine Man of The World 2019. C’est la troisième édition de ce concours dont la finale aura lieu le jeudi 11 juillet 2019 à San Juan City (c’est aux Philippines). Et voici tous les candidats (attention les biscotos !). On tient les pouces au candidat thaïlandais, vous offrant ci-dessous trois clichés du jeune homme.

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© Facebook


Miss Thaïlande – La renaissance !

Nang sao thai (นางสาวไทย), c’est le nom en thaï du plus vénérable concours de beauté du royaume, Miss Thailand. Créé en 1934 – ce qui lui confère pas moins de 85 ans – il s’appelait auparavant Miss Siam (นางสาวสยาม, soit nang sao sayam). On vous en a parlé en début d’article : ce concours de beauté, mis en veille durant la période de deuil du roi bien-aimé Bhumibol le Grand, est relancé cette année 2019 ! Mlle Thanaporn Sriwirach, de Phayao, en tremble encore; c’est la tenante du dernier titre attribué, en l’an 2016.

Ce sont donc 40 candidates qui sont recherchées dans toute la Thaïlande afin de trouver la plus belle d’entre les Thaïlandaises (mais combien donc de « plus belles » y a-t-il au royaume tant sont nombreux les concours ?). L’heureuse élue détiendra non seulement le titre de Miss Thailand 2019 mais concourra au titre de Miss International.

Afin de relancer ce concours, les anciennes Miss ont été mises à contribution (vidéo). On suit l’affaire de près 😉

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Mei Li

 

Sachez encore que Chiang Mai bruisse en ce moment, soutenant la candidature de Mlle Kancharat Tantirithiporn. Mei Li est la candidate no 12 (#MTW12). Étudiant à l’université Payap ici à Chiang Mai, elle vient de la province voisine de Mae Hong Son, a 24 ans et mesure 173 cm. C’est elle qui concourra au titre de Miss Thailand World 2019 (finale le 3 août 2019).

Si vous nous suivez régulièrement, Mei Li ne doit pas vous être inconnue. C’est la 1ère dauphine de Miss Chiang Mai 2019 ! C’était la Miss préférée du public (kwan jai). La précision qui nous habite doit ici vous préciser qu’elle mesurait 1 cm de moins il y a quelques mois… Bonne chance Mei Li ! 

Miss Thailand World 2019 : page Facebook, site web, Instagram et Twitter.

Et l’on ne vous parle pas ici de Miss Hmong Thailand, un concours destiné aux demoiselles de cette importante minorité ethnique venue de Chine, les Hmong. Soyez rassuré, on s’y perd nous aussi avec la multitude de ces concours de beauté ! Occasion de réitérer notre promesse – sachant ce que valent les promesses : nous vous résumerons un jour les principaux concours de beauté organisés en Thaïlande.

Nos articles sur Miss Universe Thailand
Amanda en 2020
Fahsai en 2019
Ning en 2018


Source de la photo à la Une : © Facebook – Miss Universe Thailand 2019
Sans mention contraire, les photos proviennent des pages Facebook officielles des concours de beauté mentionnés. Article composé le 11.07.2019 et mis à jour le 26.11.2020

Lanna Expo 2019 – L’âme du Lanna qui s’exhibe

LANNA EXPO. En tant que touriste de passage, ce serait vraiment dommage de passer à côté de cet événement annuel se déroulant généralement en juin 10 jours durant ! Les expatriés et les locaux le savent, la Lanna Expo permet de tutoyer l’âme du Lanna, du nom de cet ancien royaume du nord, annexé par le Siam. Tout ce que la région a de meilleur est exposé ici. Les arts et la culture y ont une place prépondérante. Et c’est la raison pour laquelle nous vous conseillons chaudement de vous y rendre, rendez-vous d’autant plus idéal si la journée est pluvieuse. Tous les détails dans cet article.

Crise du Covid-19 oblige, la Lanna Expo 2020 a été repoussée. La prochaine édition de la Lanna Expo aura lieu du 18 au 27 septembre 2020 😃


Lanna Expo – Tous les détails pratiques

Il s’agit donc d’une grand rendez-vous régional regroupant diverses foires et expositions et impliquant quatre provinces du nord : Chiang Mai, Lampang, Lamphun et Mae Hong Son. En plus des foires aux nombreux stands et des expositions elles-mêmes, quantité d’animations sont au programme, que ce soit des présentations et autres concerts sur la grande scène (une petite partie du programme), ou encore du folklore local sur d’autres plus petites scènes. Avec un grand show d’ouverture. Que vous soyez touriste ou résident, ne manquez pas cette nouvelle édition de la Lanna Expo (chaque année, ce sont près de 400’000 visiteurs qui y viennent).

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© Facebook – Ninew Nana

LANNA EXPO 2019 – RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

❖ Durée : 10 jours, du vendredi 28 juin au dimanche 7 juillet 2019.
❖ Horaires : tous les jours de 10h à 20h (jusqu’à 21h les samedi et dimanche).
❖ Entrée gratuite.
❖ Transports :
▻ Navette gratuite (minibus rouges munis des panneaux violets « Lanna Expo »), de 10h à 19h, depuis les centres commerciaux suivants : MAYA (เมญ่า), Central Festival (เซ็นทรัลเฟสติวัล), CentralPlaza Airport (เซ็นทรัลพลาซา) et enfin le grand marché Warorot (kad luang, ตลาดวโรรส-กาดหลวง), près de la rivière Ping.
▻ Nouveau cette année : bus gratuit du réseau public RTC Chiang Mai city bus (détails sur l’image ci-dessous).
❖ Emplacement de la foire : CMECC – Chiang Mai International Exhibition and Convention Centre (sur la route du Canal, au nord de la ville, ศูนย์ประชุมและแสดงสินค้านานาชาติ เชียงใหม่). Site web et page Facebook du centre.
❖ Un événement organisé par la Chambre du Commerce (Chiangmai Chamber of Commerce, หอการค้าจังหวัดเชียงใหม่). Site web et page Facebook.

Page Facebook (@LannaExpo2019).
❖ Hashtags : #LannaExpo2019 (sur Instagram) et #LannaExpo (sur Instagram).
Bande-annonce (qui n’intéressa que les Thaïlandais).

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Thème de cette année

La Lanna Expo regroupe en fait plusieurs foires au sein du même écrin, l’immense centre d’exposition CMECC (Chiang Mai International Exhibition and Convention Centre), au nord de la ville. La devise de cette édition 2019 est : Mangez bien et vivez agréablement en pays Lanna – Apportez de la valeur à l’ANASE (traduction libre, en thaï กินดี อยู่ดี วิถีล้านนา นำคุณค่าสู่อาเซียน).

ANASE ne vous dit peut-être rien, l’acronyme en version anglaise étant plus commun : ASEAN. C’est bien entendu l’association des 10 pays de l’Asie du Sud-Est. Rappelons que l’année dernière, la devise faisait référence à la thaïtude – ou thaïtitude, thainess en anglais – que l’on pourrait décrire comme le caractère distinctif de la population thaïlandaise et de sa culture unique (un concept difficile à résumer, vulgarisé ici par les érudits expatriés Alain et Bernard; celles et ceux désirant en savoir plus liront avec intérêt cet ouvrage).

La Lanna Expo permet donc de se frotter à la riche culture du Lanna (danses, chants et autre artisanat). Elle est annoncée par une conférence de presse. Le premier jour a lieu une cérémonie d’ouverture suivie d’un très beau spectacle folklorique. Cette année ce sera donc le vendredi 28 juin 2019, à 16h30. Les plus jeunes seront sur place dès 15h pour le mini-concert d’un groupe de 28 adolescentes dont on vous a déjà parlé ici (en fin d’article), BNK48.

Bandeau 1


Animations culturelles

En plus des foires et expositions détaillées ci-dessous, de nombreux ateliers agrémentent également la manifestation. Et il y a aussi des mini-concerts d’artistes célèbres, locaux et nationaux. Plusieurs scènes cohabitent; malheureusement, comme chaque année, il nous est très difficile d’obtenir le programme détaillé. On vous livre néanmoins ci-dessous le programme de la scène principale.

◉ JOURNÉE D’OUVERTURE – VENDREDI 28.06.2019
▻ 15h00 : mini-concert du groupe BNK (vidéo; leur page Facebook).
▻ 16h30 : cérémonie d’ouverture.
▻ 17h00 : spectacle folklorique Lanna. À NE PAS MANQUER !
Il vous est demandé de vous vêtir d’habits traditionnels du Lanna, idéalement jaune.

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◉ Programme de la scène principale
❖ Samedi 29.06.2019 : mini-concert de Ice (Sarunyu Winaiphanit), un chanteur thaïlandais.
❖ Dimanche 30.06.2019 : mini-concert de Bell (Supol Phuasirirak), un chanteur thaïlandais lui aussi.
❖ Lundi 01.07.2019 : mini-concert de Por (Unnop Thongborisut), encore un chanteur thaïlandais.
❖ Mardi 02.07.2019 : mini-concert de Nong (Phinya Tangtrakul), un chanteur local (du Lanna donc) que vous pouvez retrouver sur Facebook.
❖ Mercredi 03.07.2019 : mini-concert de Nammin, un groupe de folk du Lanna.
❖ Jeudi 04.07.2019 : mini-concerts de Aom Ratanang; il s’agit d’une chanteuse locale, star ici dans le nord thaïlandais (elle prête de temps à autre son joli minois à la promotion d’événements culturels).
❖ Jeudi 05.07.2019 : mini-concert de Soontaree Vechanont, une fameuse chanteuse de la région.
❖ Samedi 06.07.2019 : mini-concert de New & Jiew (Napassorn Phuthornjai & Piyanut Suebjongpru), un duo féminin thaïlandais.
❖ Dimanche 07.07.2019 : mini-concert de Fai AF (Nattapat Wipatcorntragoon), chanteuse thaïlandaise.

Et l’on vous rappelle que les animations sont nombreuses sur les autres scènes de la foire. Laissez-vous donc surprendre !



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Lanna Expo 2019 – Au programme cette année

Cette foire est bien entendu une occasion en or pour les entreprises locales et régionales de faire leur promotion. Il y est question de nourriture, de santé, de produits agricoles et d’agriculture en général. Les domaines du travail et de l’éducation ne sont pas négligés (on parle ici au nord de Lanna 4.0 au même titre que le plan directeur Thailand 4.0). À l’extérieur, pléthore de stands vous offre une nourriture locale souvent méconnue.

Il n’y a pas moins de 16 zones différentes durant cette Lanna Expo 2019 ! La carte détaillée ci-dessous vous montre leur emplacement (vous retrouverez sur place des panneaux avec les lettres indiquées, de A à P).

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A. LANNA HANDICRAFT FESTIVAL

Exposition et vente d’artisanat et d’art contemporain du Lanna avec notamment la Lampang Ceramic & Handicraft Expo, soit une exposition sur la céramique venue de Lampang, la province voisine, réputée en la matière.

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L’artisanat des provinces du nord est réputé dans tout le royaume et même au-delà des frontières siamoises. Vous aurez l’occasion de rencontrer des maîtres artisans (ครูช่าง ครูศิลป์). La vidéo ci-dessous démontre les produits issus de leur savoir-faire.

B. NORTHERN THAILAND FOOD VALLEY

Qui n’apprécie pas la cuisine thaïlandaise ? Celle du Lanna en fait bien évidemment partie mais est bien différente de la conception que s’en font les touristes lorsque l’on évoque la cuisine thaïlandaise. Le khao soy (ข้าวซอย) est sans doute le plat le plus connu; il y a également la fameuse saucisse aux herbes sai ua (ไส้อั่ว), sans oublier moult produits OTOP (One Tambon One Product), une appellation d’origine contrôlée (AOC) ou protégée (AOP) à la sauce thaïlandaise. Découvrez d’autres produits alimentaires et boissons parmi les meilleurs à la Northern Food Valley grâce à des dégustations sur place. Y est intégré le Lanna Coffe Hub : le dynamisme des producteurs de café explique sans nul doute qu’il y ait presque plus de coffee shops que de 7 Eleven dans la Rose du Nord ! On vous en a déjà parlé dans cet article (Le café, grain de folie à Chiang Mai). Beaucoup d’acteurs s’évertuent à ériger Chiang Mai comme une cité du café : Chiang Mai Coffee City – เชียงใหม่เมืองกาแฟ.

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Northern Food Valley sur le web et sur Facebook (tout est pour l’heure en thaïlandais).
Lanna Coffee Hub sur Facebook.
Chiang Mai Coffee City – เชียงใหม่เมืองกาแฟ sur Facebook.

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C. OTOP (PRODUCTS)

On ne présente plus les produits OTOPOne Tambon One Product. Un concept qui promeut les produits locaux à travers tout le royaume. Ici, vous trouverez une partie des produits OTOP provenant des quatre provinces du nord : Chiang Mai, Lampang, Lamphun et Mae Hong Son (liste des exposants).

D. LANNA TRAVEL MARTLannaExpo2019LannaTravelMartCoverRecadrée

Produits de voyage de différentes gammes – du low cost au voyage haut de gamme – présentés par des agences et des offices de tourisme.

E. LANNA HEALTH FAIR (Health & Beauty zone)

Foire de la Santé et du Bien-Être en pays Lanna. Avec son Lanna Health Hub, auquel sont intégrés non seulement des prestataires de santé mais également des instituts universitaires de recherche, la région offre un bon niveau de soins. La médecine du Lanna partage avec la médecine chinoise son approche holistique; elle se concentre donc sur la prévention (avant que la maladie ne survienne). C’est dans cette optique qu’il faut considérer les bienfaits du massage du nord thaïlandais par exemple. On vous en reparlera un jour en détail.

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Une zone entière de la foire est réservée à la santé et la beauté (Health & Beauty zone), avec une compétition dédiée au massage les samedi 29 et dimanche 30 juin 2019. Tout ce qui compte en matière de massage thaïlandais et de bien-être sera ici présent. Une impressionnante cérémonie de wai khru est à chaque fois organisée par l’Association du massage thaïlandais de Chiang Mai. Elle réunit quantité de praticiens : les élèves – tout habillés de blanc – ayant été formés par leur maîtres ès santé leur rendent hommage avec déférence. Cette année, elle aura lieu le samedi 6 juillet 2019, dès 8h avec diffusion en direct sur Facebook.

Dans cette zone, vous pourrez bénéficier des conseils personnalisés prodigués par des thérapeutes d’horizons divers. Vous pourrez vous faire examiner médicalement par des médecins et thérapeutes provenant tant de la médecine moderne que de la médecine traditionnelle thaïlandaise. Seront aussi évoqués, entre autres sujets, les soins pour les personnes âgées et l’utilisation de la marijuana à des fins médicales.

Le Lanna Health Hub sur le web (tout est en thaï) et sur Facebook (avec une page hélas moribonde). En revanche, une page Facebook a été créée (mais tout est en thaï) : Lanna Health Fair 2019.

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À noter que l’exposition sera l’occasion de la remise des Chiang Mai Spa Awards 2019, Prix des meilleurs prestataires de bien-être de la Rose du Nord.

F. INNOLANNA

Innovation alimentaire du nord. Découvrez plus de 100 produits agricoles et autres produits alimentaires transformés dans la région du nord de la Thaïlande. Page Facebook Open Innovation 2019. Exemple avec ces 9 produits innovants tous conçus dans la région.

The Power of STI to InnoLanna : là ce sera l’innovation textile qui sera présentée sous le concept de « Tissu des quatre montagnes » rassemble la meilleure production textile du Lanna (exposition et vente).

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G. ‘HALAL ECONOMY ON SILK ROAD’

L’Économie halal sur la Route de la Soie, un concept organisé par le  Centre halal d’études scientifiques de l’Université Chulalongkorn, ici à Chiang Mai (événement FB et vidéo-clip). Une variété de produits halal, des échantillons gratuits de nourriture et de boissons, ainsi qu’une magnifique exposition sur la route de la soie. De plus, vous pourrez participer à des activités et gagner des récompenses à ramener chez vous !

Vous remarquerez que le Northern Halal SMEs est un hub commercial et industriel dynamique; site web et page Facebook. L’histoire de l’implantation de la communauté musulmane ici à Chiang Mai est par ailleurs fort intéressante; nous vous la conterons un jour…

H. FOOD TRUCKS

Nous n’avons hélas pas la liste précise des food trucks présents mais nul doute qu’il y aura là des membres du Food Truck Club-Thailand. À vous de les découvrir sur place et de vous régaler des mets cuisinés. On vous en donne un premier aperçu avec ces photos.

I. VÊTEMENTS TRADITIONNELS DU LANNA

La production des vêtements traditionnels du Lanna n’a pas à pâlir en comparaison internationale. Promenez-vous en ville et vous verrez des habitants vêtus de leurs habits traditionnels, souvent en coton. Ce sera bien sûr le cas de beaucoup d’exposants. Et si vous avez le temps de vous aventurer dans la campagne des provinces du Nord, vous verrez alors moult habits traditionnels différents. C’est souvent ce qui permet de distinguer les membres issus des diverses ethnies.

J. CONSULATS ÉTRANGERS À CHIANG MAI

Contrairement à l’année dernière, pas de Chiang Mai World Fair cette année. Elle avait vu pas moins de seize consulats actifs dans la Rose du Nord y prendre part, avec le Consul d’Australie à leur tête. En revanche, cette zone internationale permet des échanges artistiques et culturels grâce à la présence des représentants de différents pays. Occasion de découvrir les relations internationales entre le nord et des pays des cinq continents.

K. NOUVEAUX PRODUITS EN VEDETTE

Cette partie met en vedette des nouveaux produits issus du dynamisme des PME locales et régionales.

L. ROYAL PROJECT

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Pour la Fondation du Royal Project, cette foire est l’occasion de mettre en avant leurs produits (et accessoirement de les vendre). Nous avons consacré un article complet aux activités de cette fondation qui vient en aide aux membres des minorités ethniques. Le sujet est intéressant car il touche à l’amélioration de leurs conditions de vie, amélioration voulue et initiée par le défunt roi Bhumibol le Grand. Exemple avec la production régionale de fraises.

Et cette année, ne manquez pas la fort belle exposition « Pèlerinage des 9 temples au nom porte-bonheur » (tous situés dans la cité historique). Peut-être vous donnera-t-elle envie de l’effectuer réellement en ville et ainsi d’accumuler des mérites¹.

M. KHUANG PHAYA LANNA

Khuang phaya Lanna se traduit par grande place Lanna; l’endroit est animé par le Bureau culturel provincial de Lamphun, la province voisine. Et Lamphun est tout simplement la plus ancienne cité du Lanna, appelée jadis Haripunchai.

N. OTOP FOOD

Des stands de nourriture labellisée OTOP.

O. MARCHÉ LANNA « PRACHA RAT » 

Ce sont là les stands d’aide sociale de l’État destinés aux personnes à faible revenu.

P. LE LANNA SE DONNE LA MAIN DANS LE DÉVELOPPEMENT DE CARRIÈRE

Présentation du travail du Département de l’administration pénitentiaire (où il est question de réinsertion).


Et comme chaque année, la Lanna Expo invite les diverses communautés qui composent la région. L’année dernière, c’est la communauté locale du Wat Srisuphan qui a été mise en avant. Il s’agit des fameux artisans travaillant l’argent, ceux-là mêmes qui ont érigé le splendide Temple d’Argent, sis à Chiang Mai. Pas de zone dédiée cette année mais à travers les diverses expositions et les nombreux stands de la foire, vous serez confronté au mode de vie traditionnel du Lanna et pourrez rencontrer de nombreux artisans au savoir-faire séculier.

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Lanna Expo 2019 © Facebook – Chiang Mai Daily Update

Idem pour les membres des tribus du nord qui ne manquent jamais de venir à la Lanna Expo. Vous en rencontrerez dans les divers stands – faisant par exemple la promotion touristique de leur village – ou encore sur les scènes – où danses traditionnelles et musique peuvent être admirées. C’est sans nul doute l’endroit où vous rencontrerez le plus de représentants des nombreuses minorités qui peuplent tout le nord thaïlandais, Hmong, Karen, Lahu, Lisu et autres Tai Lüe. Les fameuses femmes-girafes du village touristique tout proche sont également souvent de la partie.


When we change the world changes. C’est sous ce concept que Brahma Kumaris organise des conférences quotidiennes sur le site même de la Lanna Expo. Sauf que Brahma Kumaris – installé à Chiang Mai comme un peu partout dans le monde – est considéré comme un mouvement sectaire en Europe…

Ce riche programme vous permet de passer quelques heures à la Lanna Expo. Entre les expositions, les animations et le repas (à l’extérieur, pléthore de stands vous offre une nourriture locale souvent méconnue), le temps s’écoulera rapidement. Allez-y donc les yeux fermés et vous saurez ensuite pourquoi le Lanna nous ravit. Un ravissement que l’on partage à travers notre site qui aime à promouvoir les arts et la riche culture du Lanna. Notre page Facebook vous donne plus d’informations au quotidien.

On vous quitte avec ces deux joyeux lurons qui devraient vous donner envie de vous déplacer jusqu’au centre d’exposition afin de participer vous aussi à la Lanna Expo 2019 et, qui sait, y rencontrer l’âme authentique du Lanna… La vidéo dévoile une partie de l’ambiance de cette foire; il s’agit en l’occurrence de l’édition de l’année 2017.

Sawat dee jao (ce sont là les salutations dans la langue du Nord) 😁


¹ Sur cet important concept cher aux Thaïlandais, l’on vous invite à lire l’interview d’un grand spécialiste des religions, Odon Vallet, reproduite dans notre article Wat Ton Kwen à Chiang Mai. Offrande de riz et feu en l’honneur du Bouddha.

Article composé le 28.06.2019 et mis à jour le 05.07.2019.

Khruba Siwichai, le saint homme de Chiang Mai, ô combien vénéré

KrubaSrivichaiAnniversary141(2019)Photo@LannaLanguage
Khruba Siwichai © Facebook – Lanna

Khruba Siwichai1. Prononcez ce nom ici en pays Lanna et vous verrez les yeux de votre interlocuteur briller de mille feux. Ce moine bouddhiste, disparu il y a plus de 80 ans, est sans nul doute l’homme le plus vénéré dans le nord thaïlandais, particulièrement dans les provinces de Chiang Mai (où il a vécu) et Lamphun (où il est né). Et connu dans l’ensemble du royaume de Thaïlande. Lors de votre passage dans la Rose du Nord, vous le verrez forcément représenté sous forme de statue, que ce soit dans un temple ou dans l’espace public. Et vous aurez visité plusieurs temples sans même savoir que leur chedi contient une de ses reliques. Attention à ne pas confondre ce moine avec le légendaire Phra Upakut – lui aussi présent en de nombreux temples – dont les apparitions nocturnes sont scrutées par les gens du Lanna…

Le nom de Siwichai est indissociable du fameux temple du Doi Suthep. Nous reviendrons un jour sur l’ensemble des 14 sites où ses reliques reposent, principalement des temples bouddhistes, et développerons la brève biographie figurant en fin d’article. Mais l’objet de ce dernier est de vous indiquer quelles sont les célébrations publiques en lien avec Khruba Siwichai, des célébrations auxquelles on ne peut que vous inviter à participer. Vous vous rendrez alors compte de la vénération dont est l’objet feu ce saint homme. En y participant, ce sera pour vous l’occasion de découvrir des cérémonies religieuses parfumées d’authenticité où sa mémoire est honorée. Ici, pas de tourisme à outrance ! Trois dates vous permettront de vivre les festivités en lien avec Khruba Siwichai : le 30 avril, un jour du mois de mai et le 11 juin.

PROCHAINES FESTIVITÉS
➥ mardi 30 avril 2024 : commémoration de la route menant au Doi Suthep (post et 2 albums-photo, ici et ;
mardi 21 mai 2024 : pèlerinage vers le temple du Doi Suthep;
➥ lundi 10 & mardi 11 juin 2024 : commémoration de la naissance de Khruba Siwichai (l’on vous en parle ici)

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30 avril – Inauguration de la route menant au Doi Suthep

C’est l’une de ses grandes réalisations, l’édification d’une route moderne permettant aux dévots bouddhistes de rejoindre plus facilement le site le plus vénéré du nord thaïlandais, le Wat Phra That Doi Suthep Rat Wora Wihan, soit le temple au haut du Doi Suthep, montagne tutélaire de Chiang Mai. Il faut savoir qu’avant la construction de dite route, ce ne sont pas moins de cinq heures de marche dans une forêt dense qui étaient nécessaires pour rejoindre le temple sacré; aussi, les personnes de santé faible ne pouvaient se permettre l’ascension.

C’est un homme d’affaires d’origine chinoise, Chin Ngow, qui a conduit Khruba Srivichai en haut de la montagne, avec sa propre voiture. Khruba Siwichai était assis derrière lui et Luang Sri Prakad, maire de Chiang Mai, les accompagnait. La voiture, une Ford, est exposée au musée Khruba Siwichai à Wat Ban Pang, à environ 100 km au sud de Chiang Mai (photos de Frans Betgem, inlassable arpenteur de l’histoire de Chiang Mai).

Grand-père Oui Noi, alors qu’il était novice, a participé à la construction de cette route. Âgé de 101 ans et vivant à Lamphun, il s’en souvient encore, en parlant avec émotion et exhibant des photos d’archives (c’est le moinillon assis sur la voiture; la photo, datant du 30 avril 1935, a été colorisée).

Ainsi, chaque 30 avril est l’occasion de commémorer l’ouverture de la route du Doi Suthep, inaugurée en 1935. À noter que, de nos jours, une nouvelle route plus large y mène (ce qui explique que la route Suthep actuelle en ville de Chiang Mai n’est plus celle qui mène à la montagne). Les photos d’archives de cette construction épique peuvent être admirées au pied du temple, là où se trouve l’entrée du petit funiculaire, sur votre droite avant les 310 escaliers donc. Si vous prévoyez de visiter le temple ce jour-là, voilà ce que vous risquez d’y voir :

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Généralement en mai – Pèlerinage nocturne du Doi Suthep2

Ce pèlerinage est indirectement relié à Khruba Siwichai. Il a lieu le jour précédent le Vesak, plus importante fête du bouddhisme théravadin (cet année, les festivités sont programmées pour le mardi 21 mai 2024). Ce sont des dizaines de milliers de dévots qui se lancent dans l’ascension nocturne du Doi Suthep – il leur faudra entre trois et quatre heures de marche afin d’arriver au temple, perché là-haut à 1676 mètres. Le départ du pèlerinage se fait depuis le sanctuaire dédié à Khruba Siwichai (อนุสาวรีย์ครูบาศรีวิชัย), au pied de la montagne. Un sanctuaire très animé tout au long de l’année – et plus encore ce soir-là. Cette nuit est aussi l’occasion pour les pèlerins d’honorer la mémoire du saint homme qui s’est battu afin de rendre plus accessible ce temple sacré.

Si vous avez le courage de rejoindre le temple du Doi Suthep à pied, vous mêlant aux locaux, ce sera là sans doute un souvenir impérissable que vous garderez de Chiang Mai. Vous saurez tout de cet événement en lisant l’article que nous lui avons consacré : Pèlerinage annuel nocturne du Doi Suthep.


11 juin – Date de sa naissance et principales célébrations en son honneur

Khruba Siwichai est né le mardi 11 juin 1878 dans la province de Lamphun. C’est donc tout naturellement dans cette province voisine de Chiang Mai que les célébrations les plus importantes ont lieu. On vous les livre ci-dessous par ordre d’importance. Attention, elles commencent, pour certaines, le jour précédent, le 10 juin.

Wat Doi Ti, à Lamphun

Depuis Chiang Mai, en empruntant la route no 11 qui rejoint l’axe autoroutier principal menant à Bangkok (l’autoroute no 1), impossible pour vous de ne pas voir l’imposante statue de Khruba Siwichai, dont le visage est souvent agrémenté naturellement d’immenses nids d’abeilles ! C’est là que se situe le Wat Doi Ti (วัดดอยติ), un temple bouddhiste portant le nom de cette petite colline qui vous offre une magnifique vue sur toute la vallée avec, au loin, la chaîne de montagnes Khun Tan. Vous avez peut-être déjà entendu parler de ce temple en raison du magnifique spectacle que représente le lâcher géant de lanternes célestes durant le Loy Kratong. Et c’est précisément ce temple qui organise la plus belle célébration en mémoire de son saint patron.

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Programme de l’édition 2019

Un événement qui se déroule sur deux jours, lundi 10 et mardi 11 juin 2019, ayant comme concept cette année : Où Khruba est allé, nous irons aussi. La grande journée commémorative est fixée à mardi 11 juin puisqu’elle marque le jour-anniversaire du vénérable Khruba Siwichai ! En voici le programme :

► LUNDI 10.06.2019 – Une journée qui permet d’accumuler des mérites

  • 13h : compétition de tambours sabatchai (สะบัดชัย, c’est ce type de tambours).
  • 14h : concours de prières charismatiques; sera récitée บารมี ๓๐ ทัศ (barami samsip that, qu’on peut traduire par Les 30 visions prestigieuses); c’est cette prière-ci, écrite par Khruba Siwichai, et ça ressemble à ça.
  • 18h : récitation commune de la prière Les 30 visions prestigieuses.

► MARDI 11.06.2019 – C’est la grande journée de commémoration

En matinée :

  • 07h00 : offrandes matutinales à 19 moines bouddhistes
  • 08h00 : spectacle historique son & lumière contant la vie de Khruba Siwichai
  • 09h30 : cérémonie religieuse Thaksina Nuprathan avec 30 moines bouddhistes
  • 10h00 : bain rituel du reliquaire (กู่, ku) de Khruba Chao1 Siwichai (song nam ku)
  • 10h45 : spectacle historique son & lumière contant la vie de Khruba Siwichai
  • 11h00 : offrande de nourriture aux moines
  • 11h30 : repas en commun (et c’est gratuit)

En soirée (c’est là que vous pourrez admirer de magnifiques danses traditionnelles du Lanna) :

  • 17h00 : grande parade en 4 parties : parade Doi Khamam, parade des 7 districts, parade Kanchan et parade Dharma Yat. Le départ se fait depuis le Centre en cas de catastrophes du sous-district de Pa Sak, l’arrivée est attendue au temple vers 17h30.
  • 18h00 : cérémonie d’ouverture.
  • 18h45 : cérémonie religieuse (offrande de nourriture et sacrifice en l’honneur de Khruba Chao Siwichai).
  • 19h00 : la grande statue de Khruba Chao Siwichai sera recouverte d’une nappe et un bain rituel effectué.
  • 19h30 : spectacle Nantapri Nanatleela Lanna en l’honneur des 141 ans de la naissance de Khruba Siwichai, avec la présence des tambours du Lanna.

Contrairement à l’année dernière, il n’y aura pas de marché local à l’ancienne (กาดมัว, kat mua). Quoi qu’il en soit, ne manquez pas la splendeur offerte par cet événement étalé sur deux jours, d’autant que Lamphun n’est pas très loin de Chiang Mai (un peu plus de 30 minutes de route, voir ci-dessous). Un événement tant religieux que culturel – difficile de faire la différence entre ces deux notions souvent entremêlées en Thaïlande.

Si vous vous rendez au Wat Doi Ti, excentré, vous ne manquerez alors pas de faire une visite du Wat Phra That Hariphunchai, temple au cœur de la ville de Lamphun (lire ci-dessous). En revanche, et là-aussi contrairement à l’année dernière, pas d’activité particulière liée à Khruba Siwichai dans ce temple cette année-ci.

Le Wat Doi Ti (วัดดอยติ)
Page Facebook (pas de site web à notre connaissance)
Un temple que nous présente le siteTemple-Thaï.com
Avis TripAdvisor
Emplacement

Mise à jour : on vous offre ci-dessous l’ensemble du spectacle 2019 filmé en direct par TV Lampang :


Wat Chamma Thewi, à Lamphun

À l’ouest de la ville de Lamphun se trouve une perle architecturale, le temple Chamma Thewi (วัดจามเทวี) – que les habitants du coin appellent le Wat Ku Kut (วัดกู่กุด) – et ses deux anciens chedi. Parmi ces deux, le chedi Mahabol est l’un des derniers témoins survivants de l’architecture môn Dvaravati en Thaïlande. Relativement bien conservé, vous le reconnaîtrez facilement de par sa construction pyramidale. L’endroit porte le nom de la souveraine fondatrice d’Haripunchai, le nom premier de Lamphun : Chamadevi (พระนางจามเทวี). Ses cendres y ont été déposées.

Et c’est le lieu, bucolique, où est organisée, mardi 11 juin 2019, une cérémonie religieuse pour rendre hommage aux reliques de Khruba Siwichai. En voici le programme :

  • 07h00 : offrandes de nourriture à 19 moines;
  • 09h30 : cérémonie bouddhiste avec psalmodie d’un sermon en présence de 30 moines (en référence à la prière composée par le Vénérable, voir ci-dessus);
  • 10h45 : cérémonie religieuse de respect.

Sur place, vous verrez une exposition des diverses étapes de la vie de Khruba Siwichai. Le folklore du Lanna sera de la partie; vous avez là quelques photos avec, en titre, l’ancienne écriture du Lanna. On annonce la présence du gouverneur de la province.

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Ces cérémonies sont l’occasion de préserver les traditions culturelles du Lanna ©  Chiang Mai News

Le Wat Chamma Thewi (วัดจามเทวี), appelé communément Wat Ku Kut (วัดกู่กุด)
Page Facebook (pas de site web à notre connaissance)
Avis TripAdvisor
Emplacement


Wat Phranon Mee Pukha, à San Kamphaeng

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On vous a déjà parlé de ce ravissant temple perdu dans la campagne à l’occasion d’une exposition d’ombrelles typiques du Lanna. Comme c’est un endroit sacré qui abrite des reliques de Khruba Siwichai – de même qu’une grande statue du vénérable à l’entrée, immanquable – c’est tout naturellement que le temple organise lui aussi une fête à l’occasion de son jour-anniversaire. Et cette année, les festivités prendront une tournure exceptionnelle puisqu’une paire de statues de lions-gardiens (phaya singh luang) sera livrée par un cortège ayant marché deux kilomètres jusqu’au temple, en tirant à mains nues les deux statues !

La parade démarre mardi 11 juin 2019, à 15h, au carrefour de Bo Sang (le village des ombrelles), et arrivera au Wat Phra Pan (ou Wat Phranon Mee Pukha), deux kilomètres plus loin.

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L’expression thaïlandaise singh (lion) vient de simha; on rencontre le terme singh dans les noms de plusieurs personnages illustres de l’histoire du royaume. En savoir plus sur la symbolique des lions gardiens de temples asiatiques avec l’historien Cosimo Nocera, guide au Musée national de Bangkok et animateur du site fort instructif Usus Mundi.

Au surplus, notre article Un temple où repose un Bouddha couché à l’ombre des ombrelles vous en dit plus sur le Wat Phranon Mee Pukha, vous dévoilant moult autres adresses alentour pour qui veut s’y rendre.

Le Wat Phra Pan (วัดพระป้าน) ou Wat Phranon Mee Pukha (วัดพระนอนแม่ปู๋คา)
Page Facebook du temple (pas mise à jour), de l’organisation religieuse qui y est reliée (animée aléatoirement) et enfin de Nan Louang, un moine qui est plutôt actif. Vous pourrez voir des photos récentes sur la page FB du lieu, sur Instagram et sur Twitter (hashtag #วัดพระนอนแม่ปูคา).
Pas de site web à notre connaissance
Ne semble pas figurer sur TripAdvisor
Emplacement

KrubaSrivichaiAnniversary141(2019)WatPhranonMeePukhaPhotoสันกำแพงเมืองคนงามMontage
Impressionnant cortège accompagnant les deux lions gardiens © Facebook – สันกำแพง เมืองคนงาม

Mise à jour : ces photos aériennes vous permettent d’imaginer le très beau spectacle offert par cette cérémonie unique (à laquelle nous avons participé). C’est bel et bien la traction humaine qui a déplacé ces deux immenses statues ! Quel n’a pas été notre étonnement à la vue de ces centaines de dévots tirant à mains nues sur deux très longues cordes afin que les lions gardiens atteignent leur emplacement définitif.


Sanctuaire Khruba Siwichai, au pied du Doi Suthep, à Chiang Mai

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C’est en silence qu’arrive matutinalement la file orangée © CM77.com

Ce sanctuaire, situé au pied de la montagne tutélaire de Chiang Mai et qui s’étend d’année en année, est un arrêt obligatoire pour tout dévot bouddhiste qui visite le temple  du Doi Suthep, au haut de la montagne. Il est dédié à l’homme grâce à qui 20 minutes de route seulement permettent de déposer son offrande dans ce qui est le temple le plus vénéré du nord de la Thaïlande. Et dire qu’il fallait naguère cinq heures de marche dans une forêt épaisse… On vous dit ci-dessous pourquoi Khruba Siwichai est autant vénéré. Une vénération qui peut facilement s’observer dans ce sanctuaire qui reçoit les fidèles chaque jour de l’année, que ce soit en matinée, en journée ou en soirée (et chaque période de la journée a son ambiance particulière). Les fleurs s’achètent dans les stands juste en face afin d’en faire offrande. Un lieu apprécié de toute la population comme des Miss qui ne manquent jamais de s’y faire photographier.

C’est donc ce sanctuaire dédié à Khruba Siwichai (อนุสาวรีย์ครูบาศรีวิชัย), au pied de la montagne, qui voit traditionnellement marcher silencieusement aux aurores, le 11 juin de chaque année (vers 6h du matin), des dizaines de moines à la robe orange recevant les offrandes des dévots.

En raison de l’arrivée d’un nouvel abbé supérieur, nous n’avons pas pu obtenir le détail de la cérémonie de cette année mais elle nous a cependant été confirmée. L’an dernier, ce ne sont pas moins de 219 moines qui ont reçu les offrandes matutinales des fidèles; photos et vidéo :

Précisons encore que c’est tous les matins qu’un tel cérémonial a lieu à cet endroit (mais pas avec autant de moines, ce qui n’enlève rien à son authenticité). Par ailleurs, notre partenaire, le Swiss-Lanna Lodge, vous propose un circuit exclusif, accompagné de Khun Wet, ancien moine ayant enseigné huit ans durant à l’université bouddhique du Wat Chedi Luang, un circuit qui vous permet de participer aux aumônes matutinales du Wat Phra That Doi Suthep, au haut de la montagne. Une singulière cérémonie en compagnie de quelques courageux dévots, juste après le lever du soleil. Mais alors, il faut vous lever tôt : départ à 5h du matin ! Consultez les détails de ce circuit exclusif qui vous met au contact du bouddhisme vécu par les Thaïlandais.

Le sanctuaire dédié à Khruba Siwichai (อนุสาวรีย์ครูบาศรีวิชัย)
Page Facebook du monument (pas vraiment mise à jour)
Avis TripAdvisor
Emplacement (ouvert 24 heures sur 24)

Bandeau 1


Se rendre à Lamphun

Lamphun est la plus ancienne ville de l’ancien royaume du Lanna, créée au VIIe siècle; Hariphunchai est son nom historique au temps du royaume môn. On vous l’a déjà dit, la ville n’est pas très éloignée de Chiang Mai; le déplacement n’en est que d’autant plus justifié.

Tenant compte des horaires des divers événements et de leur emplacement, il vous sera difficile – mais non impossible – d’utiliser des moyens de transport en commun pour rejoindre Lamphun depuis Chiang Mai (principalement en minivan depuis le marché Warorot ou alors en song thaew bleus). Le trajet en train est hautement recommandable – ambiance locale garantie – mais difficile de vous le conseiller vu les horaires en question.

Comme la distance n’est que de 30 kilomètres, le scooter de location est le moyen de transport idéal (attention au retour durant la nuit cependant). Quatre liaisons routières s’offrent à vous :

  • l’autoroute no 11 (c’est l’axe le plus rapide mais nous vous le déconseillons);
  • l’ancienne route principale vers Bangkok, qui se nomme fort à-propos la route Chiang Mai-Lamphun (no 106) : sa longue allée d’arbres en ravira plus d’un !
  • la route, toute droite ou presque, parallèle à la ligne de chemin de fer. Elle a son charme;
  • et enfin la liaison la plus bucolique – que nous vous conseillons si le temps n’est pas votre ennemi – celle longeant la rivière Ping (choisir idéalement la rive droite).
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L’imposante statue du maître au Wat Doi Ti © Facebook – วัดดอยติ

Si vous y allez à plusieurs, en famille par exemple, négociez avec un chauffeur de song thaew le trajet aller-retour depuis Ching Mai, comprenant l’attente.

En arrivant à Lamphun, apercevoir au loin la statue de Khruba Siwichai est spectacle émouvant, d’autant qu’en longeant à vélo la ligne de chemin de fer, l’imposante représentation du saint homme apparaît peu à peu…

Si vous n’êtes encore jamais allé à Lamphun, la visite incontournable est celle du Wat Phra That Hariphunchai, très ancien temple au cœur de la ville. Son chedi est aussi beau que celui du temple du Doi Suthep (ce dernier s’en étant largement inspiré). Avant que l’on ne consacre un article complet à la visite de Lamphun, vous pouvez consulter les conseils de notre partenaire TripAdvisor ou encore ceux de l’Office du tourisme thaïlandais (TAT), bien qu’ils datent.


Pourquoi une telle vénération ?

Le vénérable Khruba Siwichai a marqué de son empreinte morale tout le nord thaïlandais, d’où il était originaire et où il a vécu. On y organise des pèlerinages en sa mémoire. C’est un moine bouddhique qualifié de ton bun (littéralement « personne de mérite ») , en raison du prestige particulier qu’il a acquis par l’accomplissement d’œuvres extraordinaires, cumulant entreprises d’édification religieuse hors-normes, manifestations de supposés pouvoirs surnaturels et prises de position politiques plus ou moins radicales. Personnage charismatique, rendu célèbre par son opposition aux réformes administratives et religieuses engagées par Bangkok et devenu par là-même le symbole de la résistance régionale à l’hégémonie siamoise.

Lorsque nous avons demandé à un moine vivant dans un temple bouddhiste perdu dans la campagne de Mae Taeng, au nord de Chiang Mai – encore un temple qui a été rénové grâce aux efforts de Khruba Siwichai – l’homme nous répondit qu’un bon nombre de temples a été rénové du temps de Khruba Siwichai. Qui plus est, il a rendu populaire l’enseignement bouddhique de sorte que beaucoup de jeunes se sont engagés dans le noviciat durant ce temps-là.

Brève biographie

KrubaSrivichaiAnniversary141(2019)Photoวัดพระนอนแม่ปูคาอุทยานครูบาเจ้าศรีวิไชย
© Facebook

Khruba Siwichai est donc né le mardi 11 juin 1878 (2421 selon l’année bouddhique thaïlandaise) à Ban Pang, petit village du district de Li, dans la province de Lamphun, au sud de Chiang Mai. Il y est mort le 21 février 1939 (ou 2482), un mardi également, à l’âge de 60 ans. Ce même district de Li où se déroule chaque année la spectaculaire exhumation de deux autres moines, dont l’un est très vénéré, Khru Bawong.

Siwichai est un mélange de charisme (très populaire de son vivant), d’activisme (il est surtout connu pour la construction et la rénovation de nombreux temples) et d’affrontement (en conflit politique avec les autorités, il a été emprisonné). Un être à l’impressionnante ascèse3 : on dit qu’il ne prenait qu’un repas par jour, sans viande ni poisson (animaux « qui ont une âme », winyan) et pratiquait la méditation de concentration (phatibat dan smathitham). On lui attribue des faits miraculeux qu’il a toujours niés.

Siwichai est né dans une humble famille paysanne. Des témoignages suggèrent que le jour de sa naissance, il y a eu un orage violent et de la pluie, raison pour laquelle on lui a donné le nom de Fuen (เฟือน, tremblement de terre),  ou encore Fa Rong (ฟ้าร้อง, tonnerre). Enfant, il avait de la compassion pour tous les êtres, relâchant les animaux que son père attrapait.

Sa première construction fut la rénovation du temple de son village. Depuis lors, il ne cessa de réunir les habitants afin qu’ils s’engagent dans la construction et la rénovation de moult ouvrages, religieux ou non, avec, en point d’orgue, la route du fameux temple du Doi Suthep, à Chiang Mai.

Les autorités bouddhistes nationales ont promulgué une loi – le Sangha Act de 1902 – que Khruba Siwichai, rebelle, a vivement combattue, ce qui lui a valu plusieurs emprisonnements (on se bornera ici à indiquer que le désacord portait sur l’ordination de moines). Pour mieux comprendre les conflits dont il est question, il faut se rappeler qu’en 1897 le royaume du Lanna a été intégré – plus ou moins de force – au royaume du Siam. À titre d’exemple, la langue locale étaient bannie mais Khruba Siwichai continuait, lui, d’enseigner le bouddhisme dans sa langue maternelle, et non pas en thaï.

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Le mardi 21 février 1939, lorsque Khruba Siwichai a quitté son écorce terrestre, vaincu par la maladie, l’on dit que le ciel s’est assombri, apportant de fortes pluies, inattendues (février étant encore la saison sèche), un temps semblable au jour de sa naissance… Les croyances étant ce qu’elles sont, Khruba Siwichai se retrouve souvent représenté sur les amulettes thaïlandaises.

En l’an 2018, à l’occasion de la commémoration des 140 ans de la naissance de Khruba Siwichai, l’érudition a été convoquée et a permis la composition d’un ouvrage édité en son souvenir, hélas dans la seule langue thaï. Une page Facebook – qui continue à être alimentée – a été créée afin de le promouvoir : รำลึก 140 ปี ชาตกาล ครูบาศรีวิชัย. Vous pouvez consulter les premières pages du livre-souvenir. Le tout s’est clos avec un événement académique organisé le 19 juillet 2018.

Et comme souvent, l’exégèse de Jean de la Mainate, auteur de l’indispensable site Merveilleuse Chiang Maï, permet un éclairage original sur l’histoire du vénérable Khruba Siwichai. Retrouvez enfin quelques photos d’archives du maître bien-aimé.

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Une des reliques de Khruba Siwichai © Facebook – CM77

Celles et ceux désirant en savoir plus liront avec intérêt Bouddhisme et politique en Thaïlande : une relation complexe et ambiguë. C’est là une contribution de feu le regretté Arnaud Dubus pour Églises d’Asie. Si vous comprenez l’anglais, n’hésitez alors pas à lire son dernier livre : Buddhism and Politics in Thailand (publié par l’IRASEC – Institut de recherches sur l’Asie du Sud-Est contemporaine et disponible gratuitement; vous pouvez également acquérir la version Kindle). Il y parle entre autres de Khruba Siwichai et du mouvement de revitalisation bouddhiste dont il faisait partie. Mentionnons encore ici deux textes de référence (en anglais) : Charismatic Monks of Lanna Buddhism, un ouvrage écrit par l’anthropologue Paul Cohen, lui qui s’intéresse aux moines bouddhiques qualifiés de ton bun par les fidèles des régions septentrionales de Thaïlande (littéralement « personnes de mérite »), avec Khruba Siwichai en couverture. Et The Saint with Indra’s Sword: Khruubaa Srivichai and Buddhist Millenarianism in Northern Thailand, une contribution d’importance de Katherine Bowie, anthropologue elle aussi et professeure à l’université de Wisconsin-Madison, affiliée au Centre d’études du sud-est asiatique (texte en ligne).

Vos pouvez aller à la rencontre d’un disciple de Khruba Siwichai, adepte comme lui de la tradition de la forêt, qui effectue souvent de longues marches et est sortie d’une retraite méditative de trois ans, trois mois et trois jours à fin juillet 2022. Il officie dans un temple de Tachileik, au Myanmar, à la frontière thaïlandaise. Son nom est Khruba Boonchum, véritable bouddha vivant. En savoir plus.

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Nous prévoyons de vous dévoiler un jour les lieux emblématiques de Khruba Siwichai afin que vous puissiez, vous aussi, les découvrir et, pourquoi pas, en faire votre pèlerinage ici dans la Rose du Nord. Qui sait si ce magnifique album-photo et cet article vous donneront envie de vous rendre au Wat Ban Pang, dans la province de Lamphun, là où le saint homme est né et où il s’est éteint…

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Le temple de Ban Pang, village d’origine de Khruba Siwichai © Facebook – แอ่วดี-Review + EventsWeekly

Plonger dans l’histoire de Khruba Siwichai et des autres Vénérables bouddhistes du nord thaïlandais, à l’image du Vénérable Mun Bhuridatta Kaenkaew, appelé Ajahn Mun et plus connu sous le nom de Luang Pu Mun, qui fut l’un des abbés du Wat Chedi Luang et lui aussi l’un des moines les plus vénérés du Lanna, ayant atteint la pleine illumination, c’est comprendre un peu mieux les croyances qui animent le peuple du Lanna, profondément animiste. Bien malheureusement, la littérature francophone est quasi muette sur le sujet. À travers cet article, on espère avoir titillé votre curiosité afin que vous cheminiez autant sur les routes du pays Lanna, à la rencontre des lieux emblématiques qui façonnent son histoire, que sur celles, plus escarpées, de la spiritualité bouddhiste…


1 ครูบาศรีวิชัย en thaï. Vous trouverez d’autres orthographes parlant du même homme, que ce soit Kuba, Khuba, Kruba et autre Sivichai, Srivichai ou Sriwichai. Comme à notre habitude, nous nous en tenons aux règles du Système général royal de transcription du thaï (RTGS). On peut traduire Khruba (ครูบา) par maître. Par ailleurs, il y a une hiérarchie parmi les vénérables bouddhistes : en accolant le terme honorifique chao (เจ้า), on signifie que le niveau de spiritualité est plus élevé encore.
2 Date fluctuante, qui dépend du calendrier lunaire.
3 Sopha Chanamun, Khruba Srivichai ‘dton bun’ haeng lanna, MA thesis, Faculty of Arts, Thammasat University (1991).

Sources rédactionnelles :

Source de l’image à la une © Facebook.
Article composé le 10.06.2019 et mis à jour le 23.04.2024


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Le panda Chuang Chuang, emblème du zoo de Chiang Mai, est mort

Voilà une nouvelle qui s’est répandue dans le monde comme une traînée de poudre ! On vous l’a annoncé le jour-même par une publication sur notre page FacebookChuang Chuang est mort lundi 16 septembre 2019 à l’âge de 19 ans. Chuang Chuang (创创 en langue chinoise, ช่วงๆ en thaï) était le mâle du couple de pandas prêté par la Chine au zoo de Chiang Mai 🐼

Chiang Mai Zoo - Cover FB
Chuang Chuang, le panda emblématique du zoo de Chiang Mai, n’est plus © Facebook – Chiang Mai Zoo

La famille de Chuang Chuang

Le panda, une espèce menacée, est le symbole de la protection de la nature dans le monde entier depuis qu’il est l’emblème de l’ONG internationale de protection de l’environnement WWF (World Wide Fund, en français Fonds mondial pour la vie sauvage).

Chiang Mai Zoo - Logo FB.png

On vous a déjà parlé du zoo de Chiang Mai, un zoo, entre autres parcs animaliers, qui a accueilli plusieurs des animaux du zoo Dusit de Bangkok, définitivement fermé. Ici à Chiang Mai, Chuang Chuang était une véritable star; l’attraction principale du zoo depuis son installation, en 2003, à l’âge de trois ans. Il vivait dans un enclos spécial avec sa chère et tendre, Lin Hui. Au grand dam du directeur du zoo, le fruit de leurs amours se faisait attendre; la chasteté de Chuang Chuang en intriguait plus d’un… Ce qui n’avait pas empêché le couple de pandas de donner naissance à un bébé, Lin Ping, né en 2009 par insémination artificielle, premier panda au monde à naître dans un pays tropical. Une naissance que toute la Thaïlande a suivi; Lin Ping a d’ailleurs fait l’objet d’un programme TV trois ans durant (Panda Channel) !

L’arrivée de Chuang Chuang en Thaïlande a été un véritable événement national. Lui et Lin Hui sont les premiers pandas à vivre en Thaïlande. Notez qu’il était appelé Thewan en langue thaï (เทวัญ) et Kham Ai (คำอ้าย) dans la langue du nord. Mais tout Thaïlandais connaissait le nom de Chuang Chuang, resté populaire.

Les caméras de surveillance laissaient supputer une mort de cause naturelle : Chuang Chuang a titubé et s’est effondré durant l’après-midi du 16 septembre 2019. Bien que des rumeurs liées à un mauvais traitement de la part du zoo aient circulé, l’autopsie, menée par des spécialistes venus de Chine, a tranché : c’est une insuffisance cardiaque qui a emporté Chuang Chuang. L’espérance de vie moyenne d’un panda géant oscille entre 15 à 20 ans dans la nature et jusqu’à 30 ans en captivité; parmi ces derniers, le plus vieux est mort à l’âge de 38 ans.

Depuis la disparition de Chuang Chuang, les réseaux sociaux thaïlandais n’ont cessé de bruisser (notamment à travers les hashtags #RIPช่วงๆ et #RIPช่วงช่วง). Un dernier hommage a été rendu à feu Chuang Chuang mercredi matin, le 18 septembre 2019, au zoo de Chiang Mai, là-même où il vivait, avec le dépôt de gerbes de fleurs.


Le panda a Chiang Mai, une histoire d’amour récente

Au même titre qu’on ne trouve des koalas qu’en Australie, les pandas ne vivent à l’état naturel qu’en Chine, dans la région de Chengdu, province du Sichuan (il y en avait jadis tant au Myanmar qu’au Vietnam). C’est en 2001 qu’un général, vice-premier ministre, négocie avec la Chine la venue de pandas au royaume de Thaïlande. Le projet se concrétise en 2003 avec l’arrivée de Chuang Chuang, né à Chengdu en l’an 2000, et sa compagne Lin Hui, scellant ainsi les bonnes relations entre la Chine et la Thaïlande.

Dix ans après l’arrivée des premiers pandas à Chiang Mai, ce fut à nouveau l’emballement médiatique en Thaïlande : le fils de Chuang Chuang, Lin Ping, rejoignait la mère patrie à des fins de reproduction. Un voyage mis en scène par la compagnie aérienne nationale, Thai Airways, en 2013.

La population de Chiang Mai a prouvé son attachement au panda à travers le succès populaire qu’avait eu l’exposition itinérante 1600 Pandas+ en mars 2016. Le WWF a organisé, avec l’artiste français Paulo Grangeon, une installation qui en a surpris plus d’un : près de 1600 pandas en papier mâché ont trôné sur la place Thae Pha, épicentre touristique de la Rose du Nord. Une exposition qui visait à sensibiliser l’opinion publique sur la fragilité des espèces en danger, alors qu’on ne comptait plus que 1864 pandas vivant dans leur milieu naturel à l’époque. Une opération qui avait été lancée pour la première fois en France en 2008, quand il ne restait plus que 1600 pandas dans le monde. Depuis, cette exposition a fait le tour du globe et la population de pandas est en sensible augmentation.

Un WWF Thailand qui ne pouvait que rendre hommage à Chuang Chuang au lendemain de sa disparition.

1600Panda+ Royal Flora Montage
L’exposition 1600 Pandas+ à Chiang Mai en mars 2016 © Facebook (1600 Pandas+ TH et Lanna Photo Club/Kajohnwit LungPiak‎)

Une affaire de gros sous

La diplomatie du Panda est une pratique chinoise ancestrale. Mais en l’espèce, c’est une diplomatie sonnante et trébuchante. La Chine facture le prêt de ses pandas en millions (d’euros); on parle même ici de 11 millions sur quinze ans pour être précis. Il faut dire que la présence de cette famille de pandas au zoo de Chiang Mai génère un important chiffre d’affaires (la visite du parc aux pandas se paie en sus du ticket d’entrée). Ainsi, après le contrat de prêt initial portant sur 10 ans, c’est un nouveau contrat de prêt de 15 ans qui assurait au zoo la présence des pandas jusqu’en 2028. Mais la mort de Chuang Chuang vient contrecarrer ces plans.

Le panda géant a ses passionnés
Jérôme, animateur du site Panda.fr, est  une véritable mine d’information sur cet ursidé. Il a d’ailleurs visité le zoo de Chiang Mai en été 2013 (son récit) et nous parle tant du couple Chuang Chuang & Lin Hui que de leur fils Lin Ping. Intéressante est sa page résumant la présence des pandas hors de Chine.
Autre blog tenu par un passionné lui aussi : Pandaddict.

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Les zoos de Chiang Mai

Dans la région de Chiang Mai, l’exploitation des animaux fait florès. Nous en parlerons un jour de manière plus étendue, et critique. En attendant, nous limitant ici aux zoos à proprement parler, sachez qu’il existe deux zoos d’envergure : le zoo de Chiang Mai obvie, à l’ouest de la ville, sur la route du Doi Suthep, et le Night Safari. Des attractions dont on peut mettre en cause la légitimité mais qui attirent néanmoins les familles.

Chiang Mai a organisé la SEAZA 2018, soit la 26e Conférence annuelle de l’Association des institutions zoologiques de l’Asie du Sud-Est. SEAZA est une association régionale membre de l’Association mondiale des zoos et aquariums (WAZA), l’organisme unificateur de la communauté mondiale des zoos et aquariums, regroupant, en plus des institutions gérant les parcs, des associations, des organisations affiliées et des entreprises partenaires du monde entier, tous ensemble « Unis pour la Conservation ». La 73e Conférence annuelle de cet organisme s’est déroulée à Bangkok en octobre 2018.

Notons encore qu’au mois de novembre 2019, Chiang Mai a accueilli l’AZEC 2019, soit la 7e Conférence asiatique des éducateurs de zoo.

Le site web officiel de l’Organisation des parcs zoologiques est celui-ci : ZooThailand.org. Vous pouvez accéder à une encyclopédie en ligne des divers animaux que l’on retrouve en Thaïlande. Une organisation qui regroupe 8 parcs zoologiques au niveau national. Vous la retrouvez sur Facebook.

Si vous voulez en savoir plus sur les zoos de Thaïlande et vous interrogez sur le bien-fondé de l’existence-même des parcs zoologiques où les animaux, des êtres sensibles, sont confinés, certains diront incarcérés, on vous invite alors à lire cet article car hélas les dérives sont nombreuses. Il devient légitime de se poser la question : faut-il encore des zoos ?

Le zoo de Chiang Mai

Fondé en 1952 par un missionnaire américain, ce parc zoologique est situé au pied du Doi Suthep, montagne tutélaire de la ville, qui abrite en son sommet le temple bouddhiste éponyme, le plus vénéré de la Rose du Nord. Y est naturellement commémorée la Journée nationale de l’Éléphant puisque des pachydermes y vivent (festivités du 13 mars dernier).

Ouvert tous les jours de 8h à 17h, l’entrée du zoo est payante (THB 150.- pour les adultes et THB 70.- pour les enfants de moins de 135 cm). Une fois à l’intérieur, soit vous vous déplacez à pied (mais le site est grand, 85 ha) soit vous optez pour une navette publique et ses divers arrêts (THB 30.- pour les adultes, THB 20.- pours les enfants). Si vous avez votre propre véhicule, il vous en coûtera THB 50.- pour une voiture, THB 10.- pour un scooter et même THB 1.- pour un vélo (sic).

Plusieurs zones sont payantes, en sus. C’est notamment le cas du parc aux pandas (THB 100.- pour les adultes, THB 50.- pours les enfants), du fameux aquarium (THB 290.- pour les adultes, THB 220.- pours les enfants), ou encore du récent dome hivernal où les Thaïlandais peuvent toucher de la neige artificielle (THB 150.- pour les adultes, THB 100.- pours les enfants). En choisissant toutes les options et en y allant en voiture, le montant total peut donc être salé pour une famille.

Site web en anglais, page Facebook, comptes YouTube et Instagram (le hashtag #ChiangmaiZoo permet de le visiter virtuellement à bon compte).
Avis TripAdvisor, emplacement (สวนสัตว์เชียงใหม่) et carte du zoo

Night Safari Logo FBLe Night Safari

Si l’on apprécie les zoos, avouons que le Night Safari, au sud de la ville, en direction de Hang Dong, ne manque pas d’arguments. C’est de nuit que cette attraction animalière déploie son potentiel. En y allant vers 16h, vous pourrez visiter ce qui ressemble à un zoo standard autour du grand étang. Puis admirer le clou du Night Safari : ses deux parcs animaliers qui se visitent idéalement la nuit tombée. Vous parcourez les deux enclos où vivent les animaux, véhiculé par des navettes électriques (autrement dit, c’est l’homme qui est dans la cage, si l’on peut user de cette image). Sur place, vous pourrez y voir des shows, qu’ils soient culturels ou animaliers (avec les tigres par exemple). De notre côté, nous déplorons la sortie journalière des divers animaux afin d’être montrés – et surtout photographiés – aux visiteurs. Restauration sur place, de même qu’hébergement. Nouveau : une navette gratuite vous emmènera au Night Safari depuis le centre-ville de Chiang Mai.

Ouvert lui aussi tous les jours, de 11h à 22h. Il vous en coûtera THB 800.- (THB 400.- pour les enfants jusqu’à 1m40, gratuit si votre petiot fait 1m de haut au maximum). Le nouveau sentier des jaguars est payant (THB 100.- pour les adultes, THB 50.- pour les enfants). En soirée, le départ des navettes dans l’enclos se fait à18h50, 19h30, 20h30, 21h30, et même 22h semble-t-il (avec explications en anglais).

Site web en anglais, page Facebook, avis TripAdvisor, emplacement (ชียงใหม่ไนท์ซาฟารี) et carte du zoo.


Ouvrages sur le panda

Panda Love Amazon

Peu d’ouvrages sont disponibles pour qui voudrait en savoir plus sur ce singulier mammifère, et c’est un euphémisme. Sans doute le plus intéressant est-il le livre d’Ami Vitale, Panda Love – Dans l’intimité des pandas. C’est là le fruit d’un travail documentaire de trois ans que l’auteure livre sous la forme d’étonnantes images prises sur le terrain, en Chine, autant dans les sanctuaires que dans leur habitat naturel. De superbes photographies.

Second ouvrage recommandable, Les pandasde Stéphanie Redoulès. Une lecture agréable éditée par Fleurus dans sa collection La grande imagerie, en partenariat avec le zoo de Beauval. Oû l’on y découvre la star locale, Yuan Meng.

Et sinon, beaucoup de livres sur le panda destinés aux enfants.


R.I.P. Chuang Chuang. Oui, qu’il repose en paix après ses années de captivité au zoo de Chiang Mai ! Un zoo où ne reste donc plus que Lin Hui, esseulée. À l’heure où nous écrivons, on ne sait si un nouveau mâle viendra la rejoindre. Tout le monde espère cependant que son fils Lin Ping fasse son retour au zoo, accompagné d’une compagne…

1600Panda+ Cover FB
Au royaume de Thaïlande, vous ne trouverez de vrais pandas qu’à Chiang Mai © Facebook – 1600Pandas+ TH

#panda #zoo #ChiangmaiZoo #ZooChiangMai #NightSafari


Source de l’image à la une : Chiang Mai News. Sources rédactionnelles :

Article composé le 09.06.2019 et mis à jour le 15.06.2020


Festival historique d’Ayutthaya

Pour marquer le récent couronnement du roi Rama X, beaucoup d’événements sont organisés dans tout le royaume. Et le Festival Historique d’Ayutthaya en est l’un des plus beaux. Il a lieu du 22 au 26 mai 2019, de 5h à 22h. Bref rappel historique avant de vous en dévoiler le somptueux programme.

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Ayutthaya dans l’histoire du Siam1

La ville d’Ayutthaya, dont le nom complet est Phra Nakhon Si Ayutthaya (พระนครศรีอยุธยา en thaï) est chère au cœur des Thaïlandais. C’est le chef-lieu de la province d’Ayutthaya en Thaïlande, à seulement 1h30 de route de la capitale, Bangkok. Fondée en 1350 par le roi U-Thong (Ramathibodi Ier), elle devint la capitale du royaume d’Ayutthaya, ou Siam. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, elle comptait parmi les plus grandes cités du monde, avec près d’un million d’habitants ! Détruite en 1767 par l’armée birmane, elle perd son rôle au profit de la nouvelle capitale, Bangkok, et est aujourd’hui principalement connue pour les ruines de ses temples dans un parc historique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le nom d’Ayutthaya vient de celui de la ville Ayodhya, en Inde, et signifie « qui ne peut être conquis » en sanskrit. Cette ville est en effet celle de Rāma, héros du Rāmāyana (épopée indienne que les Thaïlandais ont reprise pour en faire le Ramakien).

Les férus d’histoire et autres passionnés du Siam liront avec intérêt ces livres anciens. Tout d’abord les deux tomes Du Royaume de Siam écrits par Simon de La Loubère, poète et diplomate français. Le titre complet est Du Royaume de Siam par Monsieur de La Loubère, envoyé extraordinaire du Roy auprès du Roy de Siam en 1687 et 1688. Un ouvrage publié en 1691 et qui reste une référence sur la culture et la civilisation du seul pays de l’Asie du Sud-Est qui ne fut jamais colonisé par une puissance européenne. Qu’il s’agisse de l’art de la boxe ou du massage, des costumes et des mœurs des commerçants ou des dames de la cour, du parasol, des marionnettes ou du jacquier, rien ne semble lui avoir échappé. Le tome 1 peut être acquis sur Amazon ou lu en ligne, tout comme le tome 2, sur Amazon et en ligne. Ou encore le Voyage dans les royaumes de Siam, de Cambodge, de Laos, une relation de voyage écrite par Henri Mouhot, explorateur français qui a marqué l’imaginaire de quantité de lecteurs. Une de nos balades au Laos avait d’ailleurs comme fin la visite de sa sépulture près de Luang Prabang. C’est lui qui fit redécouvrir aux Occidentaux le site d’Angkor, ancienne capitale de l’empire khmer. Un livre que vous pouvez lire en ligne ou commander sur Amazon (la version des Éditions Olizane ou, plus récente, celle des éditions Arléa; à noter que le format Kindle ne vous reviendra qu’à € 0,49).

Vous trouverez également ces ouvrages chez Carnets d’Asie, librairie francophone sise à l’Alliance Française de Bangkok. À défaut, Amazon vous les livrera, tout comme votre libraire préféré(e).

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Commandez ces ouvrages chez votre libraire ou sur Amazon

Visiter le parc historique d’Ayutthaya

Avec celui de Sukhothaï, tous deux figurant sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est le parc historique le plus visité du royaume de Thaïlande (bien qu’il y en ait d’autres). Comme il se trouve non loin de Bangkok, vous pouvez le visiter à la journée. Mais de notre point de vue, le mieux est d’y passer la nuit afin de vous imprégner de l’ambiance qui se dégage du lieu (d’autant que d’autres temples alentour valent le déplacement). Profitez des nombreuses fréquences ferroviaires2 et rejoignez donc la ville en train; ambiance locale garantie.

Ouvert tous les jours de 8h à 18h, le billet d’entrée vous coûtera à peine THB 50.- (les Thaïlandais ne payant que THB 10.-). C’est le Département thaïlandais des beaux-arts qui en est responsable. Et sa visite virtuelle en vidéo est gratuite. Consultez les avis TripAdvisor.


Festival Historique d’Ayutthaya 2019

Le site peut bien entendu se visiter l’année durant, et il en vaut vraiment la peine. Mais si vous y aller pendant le Festival Historique d’Ayutthaya du 22 au 26 mai 2019 (de 17h à 22h), le souvenir que vous en garderez sera alors magnifié.

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Le festival se tient précisément au Sanctuaire du pilier de la ville (ศาลหลักเมืองจังหวัดพระนครศรีอยุธยา), beau monument blanc qui abrite le pilier protecteur (chaque ville en Thaïlande dispose de son propre pilier protecteur; à Chiang Mai, il s’agit de l’Inthakin).

Il y aura un spectacle historique chaque soir. Les deux événements-phares du festival sont la grande procession historique du vendredi 24 mai et le spectacle historique son & lumière du samedi 25 mai 2019. Tirés du programme, en voici les moments les plus intéressants :

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❖ Mercredi 22 mai 2019
À 19h15, spectacles de musique traditionnelle thaïlandaise (pleng rua et pleng kiaw khao) et danse thaïlandaise (ram thai).
À 20h, démonstration culinaire (cuisine « à l’ancienne »).

❖ Jeudi 23 mai 2019
À 18h30, drame traditionnel siamois (lakorn chatri) et performance musicale locale (pleng choi, pleng e-saew).
À 19h30, une conférence sur « L’architecture à l’époque Ayutthaya » par Dr Kreangkrai Kerdsiri.

❖ Vendredi 24 mai 2019
À 17h, grande procession royale d’Ayutthaya (départ du Wiharn Phra Mongkol Bopit avec une arrivée au Sanctuaire du pilier de la ville). À NE PAS MANQUER !
À 19h, spectacle de marionnettes traditionnelles thaïlandaises par la troupe Khamnai Puppet (voir ci-dessous).
À 19h30, une conférence sur les « Cérémonies de couronnement d’Ayutthaya à Rattanakosin » par Kampol Champapan et Nontapron Youmangmee.

❖ Samedi 25 mai 2019
À 18h30, spectacle de musique traditionnelle thaïlandaise (pleng song kruang)
À 19h, cérémonie d’ouverture officielle suivie, à 19h15, du spectacle son et lumière « Le roi Prasat Thong ». À NE PAS MANQUER !

❖ Dimanche 26 mai 2019
À 18h30, drame traditionnel thaïlandais (lakorn chatri).
À 19h30, défilé de mode (vêtements traditionnels thaïlandais).

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Vous appréciez les marionnettes traditionnelles thaïlandaises ? Retrouvez la troupe Khamnai sur leur page Facebook et sur leur site web; un article leur a été consacré mais c’est évidemment en langue thaï. Vous pouvez assister à leurs spectacles à Bangkok.

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Et durant les cinq jours du festival, de 17h30 à 22h :
☞ visite nocturne du parc historique en tramway (billet gratuit);
☞ marché à l’ancienne;
☞ diverses expositions historiques.

Sans oublier la fantasmagorie offerte par l’éclairage nocturne de la ville d’Ayutthaya du 22 au 28 mai 2019 (route Rojanna jusqu’au parc historique).

Puisque l’on parle ici d’un festival historique, Wikipédia vous éclairera fort à-propos sur ce qu’a été le royaume d’Ayutthaya. Le spectacle dont il est question samedi soir a pour thème l’accession au trône du roi Prasat Thong, fondateur de la dynastie qui porte son nom.

Le festival sur Facebook : page principale et événement FB.
Et en direct sur Facebook !

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Si donc vous vous trouvez à Bangkok fin mai 2019, vous ne manquerez pas de visiter la ville d’Ayutthaya et son parc historique durant ce magnifique festival qui vous plongera dans le glorieux passé du royaume de Siam. On vous rappelle ici que le site est le lieu où se déroule, chaque 17 mars, un singulier rituel qui attire les boxeurs du monde entier : le wai khru qui met à l’honneur la muay thai, la fameuse boxe thaïlandaise.

Vivez (ou revivez) le festival en direct sur le net ! Voici les vidéos :
Soirée du mercredi 22 mai.
Soirée du jeudi 23 mai.
Soirée du vendredi 24 mai : procession royale et spectacle de marionettes
Soirée du samedi 25 mai (et la suite)
Soirée du dimanche 26 mai.

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1 Wikipédia
2 32 liaisons quotidiennes depuis Bangkok, de 4h20 à 22h45, les billets s’achètent sans autres à la gare

On remercie ici Ayutthaya Tourisme et Sports, organisme qui a eu l’amabilité de nous fournir le programme complet du festival. Article mis à jour le 26.05.2019

Fêter le réveillon du Nouvel An à Chiang Mai, le 31 décembre 2023

Cette année, nous n’aurons malheureusement pas le temps d’être aussi exhaustifs qu’à notre habitude. Voici néanmoins l’essentiel pour fêter le réveillon du Nouvel An le 31 décembre 2023 à Chiang Mai (et ailleurs).

En deux mots, vivez ce réveillon 2023

Ne pas confondre Nouvel An occidental et Nouvel An thaïlandais. Savoir ce que seront les festivités officielles ici à Chiang Mai (dès le 30 décembre), tant au niveau de la municipalité (Porte Thapae) que des autorités provinciales (parc Chaloem Phrakiat). Découvrir l’événement-phare de ce réveillon. Quid du traditionnel lâcher de lanternes célestes à minuit ? Y aura-t-il un feu d’artifice ? Où se déroule la cérémonie aux chandelles ? Un temple organise-t-il une cérémonie impliquant des moinillons ? Enfin et surtout, apprendre ce que feront beaucoup de Thaïlandais durant la nuit du Nouvel An, c’est tout ceci que nous vous dévoilons aujourd’hui.

Et une fois le compte à rebours terminé, comment dit-on Bonne Année en langue thaï ?

Bande-annonce du compte à rebours Amazing Thailand 2024 au centre commercial IconSiam, à Bangkok
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Nouvel An occidental et Nouvel An thaïlandais

Commençons donc par préciser la différence. L’Occident célèbre le passage de l’An Neuf le 31 décembre au soir. Les Thaïlandais, qui vivent en l’an 2566 selon l’ère bouddhique (+ 543 ans à ajouter au calendrier grégorien; facile à retenir 5-4-3), ont leur propre Nouvel An, วันสงกรานต์ (wan songkran, appelé plus communément Songkran, une fête très arrosée). Elle a lieu les jours précédant le 15 avril de chaque année. Mais comme c’est un peuple qui apprécie les fêtes, le Nouvel An occidental est peu à peu intégré au calendrier national – tout comme Noël – et fêté dans moult endroits du royaume, le dimanche 31 décembre 2023.

Ce sont donc 4 jours fériés dont bénéficieront les Thaïlandais – pour être honnêtes, seulement une partie d’entre eux – du vendredi 29 décembre 2023 au lundi 2 janvier 2024 y compris.

On parle ici de Countdown Festival, soit le Festival du Compte à Rebours jusqu’au 1er janvier 2024, une fête qui correspond au réveillon de la Saint-Sylvestre, le 31 décembre au soir. Une entrée dans la nouvelle année avec force feux d’artifice (exception faite du réveillon de 2016 en raison de la mort du roi bien-aimé Bhumibol le Grand). Vous aurez l’embarras du choix ici à Chiang Mai, que ce soit avec les festivités officielles de la municipalité, place Thapae, ou encore celles de la province, au parc Chaloem Phrakiat, à Mae Rim, les plus grandioses. D’autres réveillons sont organisés – le plus original cette année étant celui du Wat Suan Dok – avec bien sûr des soirées dansantes comme celle proposée par le centre commercial Central Chiangmai (anciennement Central Festival). À moins que vous ne privilégiez un repas de circonstance dans les grands restaurants destinés aux touristes, principalement occidentaux. Et pourquoi ne pas faire dans l’originalité en rejoignant les milliers de Thaïlandais qui se rendront au temple pour des célébrations bouddhistes en se consacrant à la méditation ? Dans deux temples que nous vous conseillons plus particulièrement…

Sachez encore qu’à cette occasion, les Thaïlandais chantent habituellement tous ensemble เพลงพรปีใหม่, un chant de Nouvel An composé par feu Rama IX, père de l’actuel roi de Thaïlande, Rama X.


Où fêter Nouvel An ?
Le Chiang Mai Countdown 2024

On débute par les festivités officielles. C’est la Porte Thapae, épicentre touristique de Chiang Mai, qui accueillera cette année le Countdown Festival officiel de la ville, surnommé Color of Happiness (Couleur du Bonheur), et ce dès le samedi 30 décembre 2023. En voici le programme :

SAMEDI 30.12.2023

  • 16h00 : ouverture de la scène avec diverses activités
  • 17h00 : performance culturelle des élèves de l’école Varee
  • 18h00 : concours musical impliquant des orchestres de jeunes
  • 20h00 : performance LGBTQ+
  • 20h30 : concours de cover dance (remise des prix à 21h)
  • 21h30 : concert du groupe ‘Phoe’
  • 22h30 : dansez avec le DJ KzKArn

Les illuminations sur place vous permettront de prendre de belles photos.

DIMANCHE 31.12.2023 (soir du réveillon)

  • 17h00 : ouverture de la scène en musique avec diverses activités
  • 19h00 : arrivée des personnalités, notamment le maire de la ville
  • 20h00 : performance des gagnants du concours de cover dance
  • 20h45 : performance LGBTQ+ et spectacles des jeunes
  • 21h15 : concert du groupe SOULFUL BAND
  • 22h15 : amusez-vous et dansez avec DJ Chingchar
  • 23h00 : concert du groupe YRC COMBO
  • 23h55 : vœux du Nouvel An présentés par le Gouverneur de la province, suivis du compte à rebours accueillant la nouvelle année
  • Minuit sonnant : ce sera l’heure du feu d’artifice 🎆

L’un des endroits qui attirera le plus grand monde dans la Rose du Nord pour ce réveillon 2023 (ou 2566 pour ceux qui se réfèrent au calendrier thaïlandais), la place Thapae sera bondée. Cette grande place sera donc fort animée. C’est dire qu’il y aura foule au marché piétonnier du dimanche soir – le fameux Sunday Waking Street Night Market – puisque la Porte Thapae est son point d’entrée principal ! Ces deux soirs de fête au cœur de la ville seront l’occasion pour vous de déguster des spécialités culinaires du Nord thaïlandais et de profiter de diverses performances folkloriques qui vous permettront de découvrir les danses traditionnelles et la musique du Lanna.

Un feu d’artifice illuminera la Rose du Nord à minuit le soir du réveillon !

Notons encore qu’il est demandé de ne pas consommer d’alcool dans toute la zone festive officielle. Mais il n’y aura pas que la place Thapae animée le soir du réveillon. Ce sera bien sûr le cas de la route Loy Khro, non loin, que les coquins et les noctambules connaissent… De même que toute l’étendue du Night Bazaar.

Les lâchers de lanternes célestes sont une activité propre au pays lanna. Cette tradition venue de Chine rend habituellement la soirée féerique. Celles et ceux qui privilégient cette féerie comptaient sur le réveillon qu’organisait le 31 décembre le CAD Festival, CAD pour Culture – Art – Design. Il faudra hélas déchanter : aucun grand lâcher de lanternes célestes n’est au programme cette année pour le réveillon ! Vous pouvez rêver un brin en lisant notre ancien article Féerique Nouvel An 2018 à Chiang Mai… Et d’ailleurs, cette année, les lâchers de lanternes célestes ne sont officiellement pas autorisés (pour une question de sécurité aérienne). Nous doutons cependant qu’aucun vendeur à la sauvette n’en propose… Les personnes sur place verront bien de quoi il en retourne. La question en suspens est de savoir à qui les participants – qui étaient heureux de lâcher leur lanterne céleste – confieront-ils leurs vœux les plus chers…


Le Charming Chiang Mai

De son nom complet Charming Chiang Mai Flower Festival, sous-titré « Wonder Flora Land », c’est un festival qui met les fleurs à l’honneur, avec de multiples animations au programme. Et parmi celles-ci, une soirée du réveillon qui attirera la foule, dimanche 31 décembre 2023 donc.

« Le charme de Chiang Mai. Ville des belles fleurs ». C’est sous ce thème que les autorités provinciales de Chiang Mai vous invitent à leur événement floral de fin d’année (à ne pas confondre avec le festival des fleurs de début février). En journée, vous y trouverez un espace magnifiquement fleuri. Un espace qui s’illumine en soirée avec des jeux de lumières, de même qu’un spectacle de fontaines musicales avec mini feu d’artifice à 19h, 20h et 21h. Le tout avec force stands de nourriture et beaucoup d’animations, de 19h30 à 21h30. Une attraction incontournable de cette fin d’année dans la Rose du Nord, que vous soyez touristes ou expatriés.

✨ 𝐂𝐡𝐚𝐫𝐦𝐢𝐧𝐠 𝐂𝐡𝐢𝐚𝐧𝐠 𝐌𝐚𝐢 𝐂𝐎𝐔𝐍𝐓𝐃𝐎𝐖𝐍 𝟐𝟎𝟐𝟒 🎉 Réveillon 2023 – Compte à rebours 2024. L’on nous promet un spectacle grandiose : avec le soutien d’Amazing Thailand, l’Office du tourisme national thaïlandais, l’on s’est laissé dire qu’il s’agissait du Countdown le plus important de n’importe quelle autre province thaïlandaise… Il faut dire que l’endroit est décoré de manière féerique; de quoi réaliser de bien beaux selfies. Le spectacle de fontaines son & lumière sera parachevé par un grand feu d’artifice. Un événement où la culture lanna se marie à des influences internationales. Qui plus est, une course à pied nocturne est organisée sur place. Avec, en concert, de célèbres artistes : Mai Mueang, CGM48 et Namcha Chiranat.

Le Charming Chiang Mai Flower Festival se tient jusqu’au 1er janvier 2024, de 8h à 22h (après minuit le soir du réveillon), au parc du 82e anniversaire Chaloem Phrakiat (สวนเฉลิมพระเกียรติเชียงใหม่), derrière l’administration provinciale (Chiang Mai City Hall), à Mae Rim, précisément ici. Vous pouvez suivre l’événement sur Facebook, sur Instagram, sur Tiktok et sur Youtube.

On vous offre ci-dessous la bande-annonce complète de ce festival gratuit :

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Cérémonies aux chandelles

C’est là une célébration dont sont friands les habitants de Chiang Mai : déposer des chandelles traditionnelles sur les remparts de la Cité fortifiée (appelée souvent par erreur « la vieille ville »). Cependant, nous n’avons vu passer aucune annonce officielle concernant cette tradition qui se déroule habituellement le soir du réveillon, de 17h à minuit, Porte Thapae (ประตูท่าแพ). Ne manquez pas le spectacle s’il devait avoir lieu…


Réveillonner en dansant

Les lieux de divertissement habituels seront de la partie pour cette Saint-Sylvestre 2023. À commencer par les centres commerciaux. Commençons par le One Nimman qui vous propose son Lanna Inter Countdown 2024. Au niveau musical, SL Music vous propose une fusion entre la musique lanna et la musique internationale. Se produiront notamment John the Carpenter, Winny, Three Morrow et des DJ qui joueront une fusion de pop, de jazz et de rock. De bonnes vibrations urbaines garanties. Le compte à rebours se fera sur la tour de l’horloge avec comme thème Lanna Light & Sound. Il sera suivi d’un feu d’artifice au cœur du quartier branché de Nimman. Sur place, découvrez une multitude de plats internationaux, dont des spécialités thaïlandaises, chinoises, japonaises ou encore occidentales. Cela commence à 15h…

Non loin de là, ambiance tout aussi festive au centre commercial MAYA. La Singha Winter Fest – festival de musique qui dure jusqu’au mardi 2 janvier 2024 – vous propose son Chiang Mai Countdown 2024 le soir du réveillon, soit le dimanche 31 décembre 2023. C’est bien sûr un festival de musique mais aussi de la street food à gogo ! Le centre commercial MAYA se trouve ici. Retrouvez la Sangha Winter Fest sur Facebook. Avec des photos d’ambiance sur place.

Central Chiangmai Countdown 2024 au centre commercial Central Chiangmai (เซ็นทรัล เชียงใหม่), ici (l’ancien Central Festival). De 17h à minuit passé, 4 concerts d’artistes nationaux et une armée de DJ animera la soirée. Ce sera là l’événement qui aimantera la jeunesse de Chiang Mai et au-delà ce dimanche 31 décembre 2023. Une des raisons majeures est que l’événement est ฟรี (fri, gratuit) 😁

L’ambiance sera plus reposante au Winter Countdown Chill Chill qui est organisé au ปางแฟน Rock & River, du côté de Doi Saket, au bord de la rivière Kuang, ici. Pour THB 200.- par personne, vous pourrez planter votre tente sur place, écouter de la musique live (dès 18h) et profiter d’un feu d’artifice. Affiche et photos de l’ambiance sur place.

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Mais encore…

Le parc Royal Flora (อุทยานหลวงราชพฤกษ์) organise son traditionnel festival floral « Aeo Sukjai… I wanna be(e) » du 1er décembre 2023 au 29 février 2024, de 8h à 18h. Aeo Sukjai (แอ่วสุขใจ) pourrait se traduire par « flâner joyeusement » (le premier terme est tiré de la langue locale). Quant à l’expression anglophone I wanna be(e) c’est là un jeu de mots puisque I wanna bee signifie « je souhaite être » et bee est l’abeille. Quoi qu’il en soit, c’est un événement qui met la flore du parc en exergue. Le prix d’entrée pour l’événement Aeo Sukjai… I wanna be(e) est de THB 200.- (les Thaïlandais ne payant que THB 100.-).

Et du 27 décembre 2023 au 2 janvier 2024, de 18h à 21h, l’événement Shining Flora 2023 fera briller la flore de mille feux. Ce sont des illuminations qui enchanteront les nuits « hivernales ». L’atmosphère nocturne du parc royal Ratchaphruek vous envoûtera (en voici quelques photos)… Le tout animé culturellement (danses traditionnelles et contemporaines). Il vous en coûtera THB 220.- (seulement THB 120.- pour les Thaïlandais). Le soir du dimanche 31 décembre 2023, le pavillon royal accueillera une prière collective de 22h30 à minuit trente, en compagnie de quelques moines. Là, l’entrée est gratuite (dès 22h). Le parc se trouve ici, au sud-ouest de Chiang Mai.

En outre, nous vous rappelons que le centre artisanal et commercial Baan Kang Wat (บ้านข้างวัด), au pied du Doi Suthep, ici, organise l’événement HELLO ! NEW YEAR du vendredi 29 décembre 2023 au mercredi 3 janvier 2024, de 10h à 18h. Vous trouverez là de la mode, de l’art, de l’artisanat et de la nourriture, obvie.

Sans oublier la Foire d’Hiver de Muang Kaen, sans doute la plus belle foire hivernale du Nord thaïlandais. Elle se tient du vendredi 29 décembre 2023 au mardi 2 janvier 2024. C’est à Muang Gan Pattana, dans le district de Mae Taeng, au nord de la ville de Chiang Mai, ici. Notre publication Facebook vous en dit plus (en français); vous pouvez également consulter la page Facebook de la commune de Muang Kaen (en thaï).


Et ailleurs en Thaïlande, notamment Bangkok

Puisque nous évoquons principalement les événements organisés à Chiang Mai et dans le Nord thaïlandais, mettons à l’honneur cette cérémonie organisée au temple dédié à Ganesh, le musée Thep Chandrakupt (เทวสถานพระพิฆเนศวร สำนักเทพจันทรคุปต์), dans la province de Phrae, ici. La cérémonie est appelé Phrae Mu (แพร่มู). Elle comprend des prières pour la nouvelle année, l’allumage de bougies destiné à attirer fortune et richesse, la distribution d’objets sacrés, un repas de 9 mets de bon augure, en profitant d’un spectacle. Cela a lieu en deux phases, le dimanche 31 décembre 2023, dès 20h30, et le lundi 1er janvier 2024, dès 18h30. Tout est expliqué, en thaï bien sûr, sur la page Facebook du musée, un écrin entouré de rizières.

Terminons par Bangkok, la capitale. Le magazine en ligne francophone Gavroche nous parle du grand événement organisé par l’Office du tourisme de Thaïlande (la TAT). Vijit Chao Phraya 2023 comprend des spectacles son et lumière, des projections, des feux d’artifice et des représentations culturelles sur cinq sites principaux le long de la rivière Chao Phraya. Cet événement de 31 nuits se poursuivra jusqu’à la veille du Nouvel An et se terminera par le compte à rebours Amazing Thailand Countdown 2024. Lisez donc l’article de Gavroche Comment préparer son 31 décembre 2023 à Bangkok ?

Les festivités du Nouvel An seront fort nombreuses à Bangkok. Mettons l’accent sur l’une d’entre elles, la célébration Amazing Thailand Countdown 2024 Vijit Arun qui aura lieu la veille du Nouvel An, le dimanche 31 décembre 2023, dès 18h, au parc Nagaraphirom (สวนนาคราภิรมย์, ici) avec, en toile de fond, le majestueux Wat Arun ou Temple de l’Aube, l’une des attractions les plus visitées de Thaïlande, au bord du puissant fleuve Chao Phraya.

Cette soirée riche en événements promet d’émerveiller et de ravir les visiteurs avec des spectacles culturels et musicaux mémorables, notamment une représentation de danse masquée khon, un spectacle de marionnettes thaïlandaises de la troupe Joe Louis, des représentations symphoniques de l’orchestre symphonique Chao Phraya et des concerts de stars thaïlandaises. Les activités se dérouleront sur une scène flottante avec, pour toile de fond, le majestueux temple de l’Aube. Les visiteurs pourront ainsi s’asseoir au bord de la rivière.

À minuit moins cinq, l’événement culminera avec une cérémonie de compte à rebours. À minuit, neuf feux d’artifice d’une durée de sept minutes seront tirés au-dessus du puissant fleuve Chao Phraya, illustrant l’évolution de la Thaïlande et du tourisme thaïlandais d’hier à aujourd’hui. Tout le monde sera ensuite invité à chanter des chansons populaires de bonne année, soutenues par l’orchestre symphonique du Chao Phraya.

Et à Bangkok, que les Thaïlandais appellent plus communément Krung Thep, vous pourrez profiter de l’ouverture nocturne exceptionnelle de musées et de temples parmi les plus beaux sites culturels et historiques de la ville. Le Musée national de Bangkok et 10 temples majeurs de la capital seront en effet ouverts aux visiteurs durant la nuit, du 24 décembre 2023 au 2 janvier 2024, de 18h à 21h. Un programme qui fait partie des « Festivals d’hiver thaïlandais ». Les 10 temples sont les suivants : le Wat Ratchabophit (1), le Wat Traimit, autrement dit le Temple du Bouddha d’Or (2), le Wat Phra Chetuphon, plus connu sous son nom de Wat Pho (3), le Wat Prayurawongsawas (4), le Wat Mahathat Yuwaratrangsarit (5), le Wat Suthat (6), le Wat Arun, le fameux Temple de l’Aube (7), le Wat Benchamabophit, ou le Temple de Marbre (8), le Wat Ratchanatdaram (9) et enfin le Wat Rakhang Khositaram (10).

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Pendant que les Thaïlandais méditent…

Cette période de fin d’année et ses jours fériés poussent bon nombre de Thaïlandais, qui sont à une écrasante majorité bouddhistes, rappelons-le, à rejoindre les temples et s’adonner à des prières et à la méditation. Il s’agit pour eux d’accumuler des mérites, concept cher au bouddhisme Theravada. Ainsi, la plupart des temples – et il y en a près de 300 ici à Chiang Mai – organisent des veillées religieuses le soir du réveillon. Rien ne vous empêche d’y participer mais alors faites-le avec diligence (notamment en vous habillant correctement, idéalement de blanc).

Réveillon méditatif au Wat Suan Dok © Facebook – วัดสวนดอก พระอารามหลวง

On vous donne ci-dessous le programme général de la nuit (quelques temples appliquent de minimes différences). En vous signalant deux célébrations qui sortent du lot. Rappelons tout de même qu’il ne s’agit pas là d’activités touristiques ! Les dévots bouddhistes seront tous habillés de blanc, à défaut d’en faire de même, vous vêtir d’une tenue décente (épaules et genoux recouverts).

Programme commun de divers temples :

  • Dimanche 31.12.2023 : célébrations dès 19h et prières communes dès 22h, suivies de l’écoute du dharma (l’enseignement du Bouddha);
  • Dimanche 31.12.2023 – minuit : méditation
  • Lundi 01.01.2024, Jour de l’An – dès 6h30 : aumônes matutinales aux moines

Au Wat Sri Suphan (วัดศรีสุพรรณ), plus connu comme étant le Temple d’Argent, dans le quartier Wualai, ici, la cérémonie du dernier jour de l’an commence à 21h39 où sera psalmodié le chant bouddhique Maha Santi Luang. À minuit et une minute, en plus des offrandes aux moines permettant de recevoir leur bénédiction, de l’eau bénite sera distribuée. Détails (en thaï) par ici.

Peut-être que la plus bon enfant des Saint-Sylvestre – toute bouddhique soit-elle – est celle du Wat Chom Phu (วัดชมพู), dans le quartier Changmoi, ici, non loin de la porte Thapae. De 15h20 à minuit, plusieurs animations vous sont proposées : on y médite bien sûr, on y prie aussi (à minuit), et l’on y chante également au karaoké 🎤 Affiche et bande-annonce, colorée et musicale.

Jum Kong Lanna (จุมก๋องล้านนา), c’est sans nul doute là la cérémonie qui devrait plaire à tout touriste occidental désireux de découvrir la richesse de la culture lanna, la culture du Nord thaïlandais. Un compte à rebours dans le plus pur style lanna vous est proposé au Wat Suan Dok (วัดสวนดอก), à l’ouest du « carré », ici. Organisé par le réseau communautaire Muang Rak Chiang Mai, les prières se feront au rythme des tambours du Lanna. Il y aura là de somptueuses performance artistiques et culturelles, dont un spectacle d’art folklorique, de même que des danses traditionnelles, avec de la cuisine typique du Nord.

L’on vous donne rendez-vous le dimanche 31 décembre 2023, dès 18h. L’événement culturel dure jusqu’à minuit 09 le lundi 1er janvier 2024. Ensuite, les offrandes matinales se feront en présence de 299 moines bouddhistes (lundi matin dès 6h30). Habillez-vous idéalement avec des couleurs claires; les dévots pratiquant le Dhamma porteront des vêtements blancs.

Cérémonies avec des moinillons. Comme lors du Loi Krathong – le fameux Festival des Lumières – le Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง) demande à ses moinillons d’animer les célébrations nocturnes. Et cela est d’autant plus émouvant à la lueur des chandelles… La cérémonie de prières et de méditation débute à 22h. A 0h19, un mantra bouddhique sera chanté afin d’accueil la bonne fortune.

Lanna Dhutanka où l’art des cérémonies ostentatoires. On vous signale tout de même que c’est là un temple du Dhammakaya, une secte bouddhiste controversée… C’est elle qui avait mis sur pied il y a quelques années une impressionnante cérémonie d’aumônes matutinales à… 10 000 moines ! La cérémonie de cette année, bien plus modeste, sera marquée par l’allumage simultané de 108 lampes, le tout diffusé sur Zoom (dmc.tv/2564/20/1, identifiant de la réunion : 81506124984, mot de passe : 072). Ce dimanche 31 décembre 2023, une procession se tiendra à 18h, suivie des prières du soir à 19h, l’allumage de 108 lanternes aura lieu à 20h30, la cérémonie se terminant à 22h. Le lendemain, lundi 1er janvier 2024, les offrandes de la nouvelle année à 67 moines se feront à 8h, suivies d’une cérémonie d’adoration du Bouddha qui prendra fin à 11h30. Le Lanna Dhutanka se trouve ici et les détails des cérémonies se trouvent sur cette publication Facebook.

À l’est de la ville de Chiang Mai, vous pourrez opter pour le Wat Phra That Doi Saket (วัดพระธาตุดอยสะเก็ด), un monastère royal qui abrite lui aussi une relique du Bouddha historique. La nouvelle année sera accueillie avec des prières le dimanche 31 décembre 2023, dès 21h. Et les offrandes du lendemain, lundi 1er janvier 2024, seront faites à 39 moines au pied des escaliers naga, à partir de 7h. Le temple se trouve ici.

Rappelons qu’une cérémonie d’offrande aux moines se déroule annuellement sur la place des Trois Rois, chaque 1er janvier, à 7h.

Cependant, ce premier jour de l’an 2024, l’on vous conseille vivement de vous rendre au Wat Pa Dara Phirom Phra Xaram Luang (วัดป่าดาราภิรมย์ พระอารามหลวง), un monastère royal et magnifique complexe bouddhique sis à Mae Rim, ici. Les aumônes se feront à 9h du matin ce lundi 1er janvier 2024. La cérémonie est organisée en collaboration avec le Wat Chedi Luang, à Chiang Mai. Et tous les bénéfices sont reversés au Wat à l’hôpital Nakornping et au foyer pour enfants Ban Wiang Ping.

Ceci sans omettre de signaler que c’est tous les matins que Bouddha fait que les moines reçoivent leurs offrandes.

Voici les conseils que donne Amazing Thailand (c’est là l’Office du tourisme thaïlandais) pour qui se rend aux cérémonies religieuses nocturnes organisées dans les temples bouddhistes en cette nuit de réveillon :

  1. Habillez-vous de blanc, modestement et confortablement (ne portez ni jupe ni short).
  2. Venez 1 à 2 heures à l’avance, si possible avec votre propre siège, car il y a toujours beaucoup de monde.
  3. Préparez votre corps au préalable en faisant des exercices (cela réduira la douleur due à la position assise durant le long moment que dure les prières et autre méditation).
  4. Mangez sainement, sans excès (ce qui réduira les risques de diarrhée et les flatulences, un obstacle à la prière).
  5. Amenez votre propre récipient d’eau (afin de réduire la quantité de déchets sur le lieu).
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Menus de réveillon dans les restos de la ville. Les restaurateurs accueillant les farang, les touristes étrangers, ne sont pas en reste le soir du réveillon (et pour cause). Menu de circonstance dans moult restaurants de la ville – impossible de vous en dresser la liste complète !

Attention : la majorité des musées fermera durant ces fêtes, généralement du 30 décembre au 2 janvier y compris. Une fermeture qu’imiteront tous ceux qui en auront les moyens. Longue période de vacances en perspective, du vendredi 29 décembre 2023 au lundi 1er janvier 2024 y compris. Pour les Thaïlandais, le Nouvel An occidental est surtout l’occasion de se retrouver en famille durant cette période hivernale et, pour les plus fortunés, de partir en vacances.

Et si d’aventure vous aviez choisi de passer le réveillon dans un des très nombreux parcs nationaux du royaume, ne vous étonnez point d’y voir énormément de Thaïlandais : l’entrée est gratuite pour eux ! Comme chaque année, ce sera la ruée vers le parc du Doi Inthanon, plus haut sommet de Thaïlande. Embouteillages en perspective.

Comme quoi le réveillon peut se vivre de mille manières. À vous de trouver celle qui vous convient le mieux. Chiang Mai est prête elle aussi pour ce réveillon, parée de ses plus belles décorations. Vivement cette Nouvelle Année, que ce soit 2024 ou 2567, qui débutera ici à Chiang Mai par l’élection de Miss Chiang Mai. C’est elle qui ouvrira le cortège de la prochaine Fête des Fleurs.

Compte à rebours en thaï

Pour qui a déjà célébré les fêtes du Nouvel An en Thaïlande, il ou elle aura alors certainement entendu cette chanson du Nouvel An diffusée sur à la radio, à la télévision et dans de nombreux lieux publics : Pohn pi mai (พรปีใหม่). Une composition de Sa Majesté le roi Bhumibol le Grand, dont les premières paroles sont « Sawat di wan pi mai« . Cette chanson n’est pas seulement une salutation du Nouvel An, elle fait partie de la culture thaïlandaise depuis de nombreuses décennies; Thai PBS World vous en dit plus. Vous en avez là une vidéo sympathique version, celle du personnel hospitalier de l’Université de Chiang Mai (MedCMU), en vidéo.

Il est maintenant temps de lancer le compte – rebours, en thaï obvie 😏

Dix (สิบ, sip, 10 ou ๑0)…
Neuf (เก้า, kao, 9 ou ๙)…
Huit (แปด, paet, 8 ou ๘)…
Sept (เจ็ด, chet, 7 ou ๗)…
Six (หก, hok, 6 ou ๖)…
Cinq (ห้า, ha, 5 ou ๕)…
Quatre (สี่, si, 4 ou ๔)…
Trois (สาม, sam, 3 ou ๓)…
Deux (สอง, song, 2 ou ๒)…
Un (หนึ่ง, nueng, 1 ou ๑)…
Bonne Année à vous tous ! สุขสันต์วันปีใหม่ (suksan wan pi mai) 🙏

Vous pouvez également dire Bonne Année dans les diverses langues des pays d’Asie du Sud-Est.

On espère que vous aurez trouvé votre hébergement. La fin de l’année représente le pic saisonnier ici dans la Rose du Nord. En dernière minute, difficile de profiter des meilleures adresses ! Si d’aventure vous deviez encore réserver votre chambre, optez pour les hôtels les plus appréciés de Booking.com.

On termine cet article en espérant que le carnage routier inhérent à ces fêtes de fin d’année soit moindre que les années dernières 😔 À cet effet, visionnez ce clip préventif de la Police de la circulation de Chiang Mai.


© Facebook pour l’image à l’image à la une.
Article composé le 30.12.2023 et modifié le 31.12.2023

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Yipeng et Loi Krathong 2023 à Chiang Mai. Pour tout savoir de la Fête des Lumières

Deux fêtes se disputent le titre du plus beau festival de Thaïlande : la Fête des Lumières (Loi Krathong1, ลอยกระทง en thaï) et le Nouvel An siamois, très arrosé d’eau (Songkran, สงกรานต์ en thaï). Nous ne saurions trancher en faveur de l’une ou de l’autre mais à Chiang Mai la ville se pare de ses plus beaux atours à l’occasion du Loi Krathong. L’ambiance y est féerique. Y contribuent les nombreuses manifestations organisées à cette occasion, souvent à caractère religieux. Il faut voir briller les yeux des Thaïlandais qui viennent en famille déposer leur radeau richement décoré – le krathong – sur la rivière Ping – loi signifiant flotter. Et la magie opère lorsque l’on lève les yeux au ciel pour admirer les milliers de lanternes lâchées la nuit durant. C’est la particularité du Loi Krathong de Chiang Mai, qui se confond avec le festival Yipeng1.

Et cette année marque le retour à la normalité après les annulations et changements qu’a imposés la pandémie sanitaire aux deux pénultièmes éditions. Les locaux – tout comme les touristes étrangers qui reviennent peu à peu – attendent tous la grande parade du Loi Krathong. L’on vous souhaite d’ores et déjà un joyeux Loi Krathong ! Suk san wan loi krathong (สุขสันต์วันลอยกระทง) 🙂

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Fantasmagorie du Lanna © Facebook

Le festival Yipeng/Loi Krathong à Chiang Mai se déroule officiellement du dimanche 26 au mardi 28 novembre 2023

Le Yipeng & Loi Krathong de cette année est principalement composé du programme officiel mis sur pied par la municipalité de Chiang Mai au « centre-ville » mais aussi de celui des autorités provinciales au parc Chaloem Phrakiat, de même que des animations des diverses communautés de la ville, sans parler de plusieurs lâchers géants de lanternes. On vous résume tout cela en vous rappelant que nos conseils seront égrenés chaque jour de la manifestation sur notre page Facebook.

S’agissant d’un magnifique festival – ô combien populaire – ici à Chiang Mai, notre présente contribution aborde les thèmes suivants, tout en vous dévoilant le programme officiel 2023 :

Loy Kratong 2018 - Photo John Huang 2
© Facebook – John Huang

En terminant par le vocabulaire thaï lié à la fête. Avec une carte interactive et deux apartés : l’un sur la légende de Nang Nopphamat et l’autre sur le sermon Tang Tham Luang. On vous éclaire donc pour que vous puissiez organiser votre séjour et en garder ainsi le plus beau des souvenirs. Le compte à rebours a commencé :

Bande-annonce officielle du Loi Krathong, avec la présence du maire de la ville

Loi Krathong, c’est quand ?

À Chiang Mai, la Fête des Lumières aura lieu du dimanche 26 au mardi 28 novembre 2023

Loi Krathong tombe précisément la nuit de la pleine lune du 12e mois du calendrier lunaire traditionnel thaïlandais, généralement au mois de novembre de notre calendrier grégorien. Et donc cette année 2023 (ou 2566 si l’on se réfère au calendrier bouddhique thaïlandais) le lundi 27 novembre, avec des festivités qui se dérouleront du dimanche 26 au mardi 28 novembre 2023. Attention, il y a un événement-phare proposé par la société civile – une danse des bougies exécutée à l’extérieur par 727 danseuses à la tombée de la nuit – programmé le samedi 25 novembre 2023 déjà !

Idéalement, programmez votre séjour à Chiang Mai pour toute la durée des festivités, soit 4 nuits du 25 au 29 novembre 2023. La richesse du programme le justifie amplement et vous en garderez un souvenir impérissable.

Loy Kratong 2018 - Photo John Huang 4 recadrée FB cover
Danse traditionnelle Lanna réunissant 500 danseuses © Facebook – John Huang

Cependant, si vous deviez être limité·e par le temps et donc ne choisir qu’une ou deux soirées, sachez que

  • la grande parade de chars krathong a lieu le dernier jour, mardi 28 novembre 2023, en soirée (dès 19h); un autre cortège, celui des lanternes lanna, est organisé le jour précédent, lundi 27 novembre 2023, à 19h;
  • les krathong se déposent officiellement du dimanche 26 au mardi 28 novembre 2023, dès 18h;
  • la cérémonie officielle d’ouverture est organisée le dimanche 26 novembre 2023 à 18h;
  • les trois soirées (dimanche 26, lundi 27 et mardi 28 novembre 2023) sont animées culturellement, dès 18h;
  • la danse Lanna réunissant 727 danseuses a donc lieu le samedi 25 novembre 2023, à 17h30;
  • pas moins de 6 grands lâchers de lanternes célestes sont organisés à l’est de Chiang Mai, les lundi 27 et mardi 28 novembre 2023, en soirée; l’un d’entre eux est gratuit;
  • la psalmodie du sermon Mahachat aura principalement lieu lundi 28 novembre, de 5h à 21h;
  • il y aura 3 feux d’artifice au programme officiel cette année, chaque soir à 20h30.

Si donc les jours de votre séjour à Chiang Mai sont comptés, choisissez alors impérativement la soirée du mardi 28 novembre si vous n’y êtes qu’un jour, de quoi assister à la grande parade.

ATTENTION : les lâchers de lanternes célestes khomloy (โคมลอย) – qui représentaient l’indéniable marqueur de la fête ici à Chiang Mai – sont dorénavant interdits dans toute la ville, ceci pour des raisons de sécurité aérienne ! Si votre intention est de lâcher une lanterne céleste dans le ciel étoilé de la Rose du Nord, vous devrez alors vous rendre à l’est de la ville, du côté de Sankamphaeng, de Mae On ou de Doi Saket (que ce soit lundi 27 ou mardi 28 novembre).

Ces lâchers de lanternes célestes sont strictement réglementés. Pour des raisons de sécurité liées à l’aéroport de Chiang Mai, il est interdit de lâcher des lanternes célestes dans 8 districts, comprenant la ville de Chiang Mai et ses alentours (soit toute sa périphérie). Et encore, les lieux des districts à l’extérieur de la ville où vous pourrez lâcher votre lanterne céleste sont eux aussi réglementés, c’est dire qu’il vous faudra suivre les instructions des autorités locales. Et ne vous avisez pas à enfreindre ces restrictions car il y a des amendes à la clef (jusqu’à THB 200’000.-), sans parler de l’emprisonnement (jusqu’à 5 ans, voire 7 si votre lanterne devait causer un incendie). Vous pourrez donc lâcher votre lanterne céleste dans les lieux autorisés le lundi 27 novembre, de 10h à midi, et surtout le mardi 28 novembre 2023, de 19h à 1h du matin.


Loi Krathong, c’est quoi ?

Cette fête est appelée Fête des Lumières en raison des bougies qui ornent les petites (et grandes) embarcations déposées sur les rivières et autres surfaces aquatiques 🪔

Les origines de cette célébration remontent à l’Inde brahmanique, dérivant de la fête hindoue de Divālī, la déesse du Gange. Les Thaïlandais l’ont adaptée par une tradition qui a débuté à Sukhothai au XIVe siècle et s’est répandue dans tout le royaume.

Loy Kratong 2018 - Photo John Huang 5
Fête des Lumières à Chiang Mai – ici des chandelles traditionnelles Lanna – © Facebook – John Huang

La légende de Nang Nopphamat

Il y avait dans le royaume de Sukhothai à la cour du roi Phra Ruang (aussi connu sous le nom de Lithai), un prêtre brahmane qui avait une fille extrêmement belle du nom de Nang Nopphamat (นพมาศ). Elle était très intelligente et douée de talents artistiques la rendant capable de confectionner de magnifiques guirlandes de fleurs. Sa beauté et ses talents attirèrent l’attention du roi et, à l’âge de 17 ans, elle fut admise au rang de concubine royale. À cette époque, les Hindous célébraient au cours du 12e mois lunaire une fête où ils vénéraient leurs trois principaux dieux (Brahmâ, Shiva et Vishnou) avec des lanternes montées sur de longues perches et par le lâcher de lanternes dans le fleuve sacré du Gange afin de rendre hommage à la déesse Gangâ, « Mère des Eaux ».

Le roi Phra Ruang voulut créer une version thaïlandaise de cette fête hindoue et organisa un concours de « lanternes flottantes » lors de la nuit de la 12e pleine lune. Nang Nopphamat se servit de ses talents pour fabriquer une magnifique embarcation, utilisant un tronc de bananier comme flotteur et des feuilles de bananier pour la décorer en forme de feuilles de lotus. Sa création remporta le concours et le roi décréta que dorénavant, ce krathong dénommé à l’origine khamot, servirait de modèle pour cette nouvelle cérémonie siamoise, Loi Krathong.

Nang Nopphamat devint la favorite du roi et mena une vie heureuse. À son actif, on compte le Tumrub Thao Srichulaluck, un compte-rendu autobiographique sur l’histoire et le déroulement de cette cérémonie. Légende ou réalité ? Qui sait ? Cependant, l’histoire de Nang ajoute une touche de charme aux festivités de Loi Krathong et jusqu’à ce jour celle qui remporte le concours de beauté de Loi Krathong reçoit le titre de Miss Nang Nopphamat [à Chiang Mai, on parle de Miss & Mister Yipeng].

Extrait de Wikipédia

Les familles thaïlandaises – et les touristes à leur suite – déposeront comme chaque année leur radeau richement décoré – le krathong – sur la rivière Ping – loi signifiant flotter. Un spectacle qui enchante petits et grands.

LoyKratongAmazingThailandCoverFB

À cela s’ajoutent des feux d’artifice, des concours de beauté (Miss et Mister Yipeng) et des spectacles folkloriques permettant d’admirer de très belles danses traditionnelles du Lanna, sans parler de l’illumination nocturne des portes et fortifications de la Cité fortifiée (« le carré »). Et cette année, le Wat Chedi Luang sera lui aussi illuminé par 5000 chandelles traditionnelles, en plus de vous offrir un show mapping vidéo. L’année 2016 fut une exception : son aspect festif avait été absent en raison du deuil qui a suivi la disparition de feu Sa Majesté Bhumibol le Grand (Rama IX), le précédent (et très vénéré) roi de Thaïlande, père de Rama X, le roi actuel. Depuis lors, les feux d’artifice sont à nouveau au programme. Cette année, l’on nous promet un Yipeng / Loi Krathong où les traditions du Lanna seront à l’honneur.


Loi Krathong ou Yipeng ?

CADKhomloySkyLanternFestival2018Dessin
© CAD Khomloi

Alors que l’origine du Loi Krathong est clairement hindoue, ce n’est que récemment que les fameuses lanternes célestes font partie intégrante du Loi Krathong ici à Chiang Mai. Celles-ci découlent du Yipeng, fête originaire de Chine (mais avec de lointaines origines indiennes tout de même). D’ailleurs, dans les temples bouddhistes du Lanna, aucune peinture murale représentant d’anciennes fêtes du Loi Krathong ne comprend des lanternes célestes !

Loi Krathong ou la Fête des Lumières : fête d’origine indienne où des radeaux sont déposés sur l’eau
Yipeng ou la Fête des Lanternes : fête d’origine chinoise où des lanternes célestes sont lâchées dans le ciel

Peu à peu, ces deux célébrations se sont confondues de sorte qu’il est impossible aujourd’hui d’en faire la distinction. Et c’est la conjugaison de ces deux fêtes qui fait de Chiang Mai la ville où le Loi Krathong est le plus beau – peut-être avec Sukhothai.

Retenez donc que les deux activités principales du Loi Krathong – que les habitants du nord appelle plus volontiers Yipeng –  sont le dépôt d’esquifs (les krathong) sur l’eau et le lâcher de lanternes célestes dans le ciel (les khomloi). Dans les deux cas une bougie est utilisée de sorte que l’appellation de Festival des Lumières est doublement justifiée.


Loi Krathong, c’est où ?

S’agissant de déposer une embarcation sur une surface aquatique, à Chiang Mai, c’est la rivière Ping qui est tout indiquée pour accueillir les festivités. Elle se situe à l’est de la Cité fortifiée (« le carré » appelé erronément « la vieille ville »), entre cette dernière et la gare ferroviaire. Notre carte ci-dessous vous aidera grandement à vous retrouver.

En ville, le cœur du Yipeng/Loi Krathong est donc la rivière Ping, plus exactement entre le pont Nakhon Ping (สะพานนครพิงศ์) et le parc Kawila (อนุสรณ์สถานพระเจ้ากาวิละ) avec, entre deux, le pont Nawarat (สะพานนวรัฐ) et le pont de Fer (Iron Bridge en anglais, ขัวเหล็ก en langue locale, khua lek, สะพานเหล็ก en thaï). Ajoutons à cette zone le Bureau municipal de Chiang Mai (สำนักงานเทศบาลนครเชียงใหม่), point d’arrivée de la grande parade du mardi soir; y est également organisé un concours de chants luk thung ce même mardi 28 novembre, à 16h30. Bison Futé vous conseille fortement de vous déplacer à pied, toute la zone étant congestionnée (les rues Thapae et Chiang Mai-Lamphun deviennent d’ailleurs piétonnes) !

En regardant la carte, vous constaterez qu’un temple bouddhiste se trouve dans cette zone, rive droite de la rivière Ping, presque en face de l’Alliance Française. Il s’agit du Wat Chai Mongkhon (วัดชัยมงคล), un endroit que nous vous conseillons chaudement de fréquenter durant le festival. Vous y verrez là aussi des centaines de Chiangmaiens déposer leur krathong sur le quai fluvial de la compagnie Mae Ping River Cruise. Autre temple animé que vous ne pourrez manquer aux abords du pont Nawarat à l’intersection Buddha Sathan : le Centre religieux de pratique bouddhiste (พุทธสถานเชียงใหม่) où des rituels d’adoration à Phra Siri Mangalajarn ont lieu. De même au Wat Upakut (วัดอุปคุต) attenant (Upakut étant un moine dont les habitants du Lanna attendent le retour, à minuit pile; rituel que vous ne trouverez qu’ici au nord et auquel nous avons consacré un article).

Autre conseil de Huggy les Bons Tuyaux : n’hésitez pas à longer la rivière Ping, à pied bien sûr. Vous pouvez le faire sur la rive droite depuis le restaurant The River Market jusqu’à l’Ancient House (บ้านโบราณเชียงใหม่), complexe commercial créé autour de ce qui semble être la plus vieille maison en bois de Chiang Mai, espace qui sera animé malgré la regrettable fermeture du restaurant Chocolate Factory. Et surtout sur la rive gauche, en remontant la rivière jusqu’au pont Nakhon Ping (สะพานนครพิงศ์), récemment rénové, depuis la passerelle Chansom (Chansom Memorial Bridge en anglais, ขัวแขก en langue locale, khua kag, สะพานจันทร์สมอนุสรณ์ en thaï). Il y a là divers petits restaurants thaïlandais, adorables car très locaux. Un peu plus au nord, au parc public de Faham, une place joliment décorée de lanternes, est habituellement elle aussi animée durant ces festivités. Avant l’interdiction du lâcher de lanternes en ville de Chiang Mai, nous pouvions écrire qu’où que vous vous trouviez, votre regard se portera inévitablement vers le ciel illuminé par des milliers de lanternes célestes, la vôtre aussi peut-être. Mais cela est de la musique ancienne…

Indépendamment de la rivière Ping qui se prête à merveille aux célébrations du Loi Krathong, vous ne devez manquer sous aucun prétexte deux autres places, spécialement animées elles aussi. Tout d’abord la place de la Porte Thapae (ประตูท่าแพ en thaï, pratu Thapae), épicentre touristique de Chiang Mai et porte d’entrée habituelle de la Cité fortifiée. C’est là que se déroulera la cérémonie officielle d’ouverture du festival Yipeng le dimanche 26 novembre, à 18h (sans parler de l’élection de Miss et Mister Yipeng 2023, les dimanche 26 et lundi 27 novembre, dès 19h).

Autre endroit incontournable du Yipeng/Loi Krathong, la place des Trois Rois (Three Kings’ Monument en anglais, พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์ en thaï), une place chère au cœur des habitants et qui a fait l’objet d’un article complet de notre part. S’y déroulera les trois jours des festivités un Festival des Lanternes Lanna – à ne pas manquer, surtout si vous êtes adepte des selfies – qui offre une ambiance féerique en soirée. C’est là que 727 danseuses effectueront une fabuleuse danse traditionnelle lanna samedi 25 novembre, dès 17h30, précédée d’une parade des chandelles (pang prathip). Immanquable !

Notons encore cette attraction supplémentaire, offerte depuis deux ans maintenant : une navette nocturne vous emmène sur les divers sites emblématiques du festival Yipeng de Chiang Mai. Deux départs par jour depuis la place des Trois Rois (พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์), ici (plus d’informations sur place) : de 17h à 20h ou alors de 19h à 21h. Une offre valable les samedi 25, dimanche 26 et lundi 27 novembre 2023. Il en coûte THB 1’290.-.

Les 5 portes d’entrée de la Cité fortifiée seront décorées aux couleurs du Yipeng et Loi Krathong. Notez que l’ensemble des douves de la Cité fortifiée (« le carré ») se prête au dépôt des krathong. Il y en a même qui déposent leur krathong sur l’étang du parc Nong Buak Hard (สวนสาธารณะหนองบวกหาด) ! Autre spectacle qui vous ravira sur place, à la tombée du jour : les fortifications encore sur pied (fruit d’un travail de rénovation) seront illuminées les trois soirs par des chandelles traditionnelles Lanna en terre cuite, les pang prathip (ผางประทีป) donc.

Des rituels religieux. Comme bien souvent en Thaïlande, toute fête a une connotation religieuse et les temples bouddhistes ne manquent bien entendu pas d’y participer. Ainsi du Yipeng/Loi Krathong où le sermon Tang Tham Luang sera psalmodié au Wat Sri Don Chai (วัดศรีดอนไชย), dans le quartier du Night Bazaar, lundi 27 novembre, de 5h à 21h. La cérémonie attendue par beaucoup d’entre vous, c’est le lâcher de lanternes célestes qu’effectuent les moinillons du Wat Phan Tao (วัดพันเตา), rituel précédé par des prières et une courte séance de méditation. Une cérémonie qui n’a hélas plus lieu ! Qu’en sera-t-il de la cérémonie tout aussi émouvante, celle impliquant elle aussi des moinillons, au Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง) ? On vous donne les détails de ces événements plus bas dans notre article. 

Précisons encore que des centaines de stands sur place vous permettront de vous sustenter ou encore d’acquérir lanternes (interdites) et krathong. À vous de voir si vous préférez vous promener en ville afin de vous imprégner de l’ambiance magique qui y régnera (programme ci-dessous), si vous désirez privilégier un repas organisé dans un restaurant (conseils ci-après) ou alors si vous souhaitez prendre une part active aux lâchers géants de lanternes célestes, buffet inclus, à l’extérieur de la cité (cf. paragraphe ad hoc).

Et depuis quelques années, un endroit attire de plus en plus de touristes, en plus de la population locale, c’est Nong Bua, un marais protégé sis à Choeng Doi, dans le district de Doi Saket, à l’est de la ville de Chiang Mai. Un endroit où l’on peut lâcher sa lanterne céleste et qui promet un lâcher géant…

On vous rappelle cependant que la fête reste magnifique au cœur même de la ville, même si le lâcher de lanterne céleste y est interdit. Aussi, monter au Doi Suthep, la montagne tutélaire de la ville, ne fait plus vraiment sens car le spectacle féerique des lanternes montant au ciel a disparu. De là-haut, beau était le spectacle mais ça c’était avant. Autre possibilité tout aussi intéressante : fêter Loi Krathong en ville un soir et à l’extérieur un autre soir. Les destinations ne manquent pas, que ce soit vers Doi Saket ou à Lamphun…

À vous de décider du lieu où vous fêterez le Loi Krathong 🏮

La féerie représentée ci-dessus en vidéo n’est, elle aussi, pas organisée cette année. Elle avait lieu au Wat Doi Ti, à Lamphun.


Où dormir ? Faut-il réserver à l’avance ?

La Toussaint marque généralement le début de la haute saison ici au nord de la Thaïlande. Et le festival Yipeng est même l’un des pics touristiques de Chiang Mai. C’est dire que les hôtels seront pris d’assaut. On vous conseille vivement de réserver votre hôtel à l’avance si vous êtes du genre exigeant ou si votre intention est de dormir dans votre hébergement préféré.

En consultant la carte interactive des divers sites où se déroulent les festivités, presque tous non loin de la rivière Ping, si vous désirez être au cœur du Yipeng, c’est dans le quartier Wat Ket qu’il vous faudra dormir. Attention : la circulation routière est congestionnée dans le quartier les 3 jours des festivités, ce dès l’après-midi. Mais avouons qu’il n’est pas forcément impératif de choisir cette zone pour y dormir. Consultez donc les disponibilités des hôtels et auberges à Wat Ket via notre partenaire, Booking.com :



Booking.com

Quelques adresses d’établissements hôteliers recommandables :

  • Si vous exigez une piscine (établissements listés ici du moins cher au plus cher) :
  • Si vous recherchez des hébergements récent, voici quatre adresses fort appréciées de leur clientèle (toujours du moins cher au plus cher) :
    • L’auberge HAB40;
    • Le iRiver, au bord de la rivière (privilégiez les chambres à l’étage, avec fenêtre);
    • L’hôtel Sleep Walker (la décoration de sa façade donne le ton);
    • The Bridge, un éclectique luxotel pour qui peut se le permettre.
  • Et pour ceux qui visent un prix-plancherMapping Hostel est une bonne option, les pieds dans la rivière Ping.

Loi Krathong, un festival gratuit ou payant ?

Répondons d’emblée, en le martelant :
le festival Yipeng/Loi Krathong ici à Chiang Mai est GRATUIT !

Aussi, vous n’aurez rien à débourser pour assister aux nombreuses manifestations qui égaient la fête. Que ce soit le dépôt des krathongs – frêles embarcations végétales, parfois décorées de manière somptueuse – le lancer de votre propre lanterne céleste (ailleurs qu’en ville), la grande parade du dernier soir, haute en couleur, les divers spectacles folkloriques, les cérémonies religieuses dans les temples, les feux d’artifice. C’est là tout un programme qui magnifiera votre séjour dans la Rose du Nord. Et c’est gratuit !

Évidemment, vous devrez au préalable acheter votre krathong (des dizaines de stands vous en proposeront), quoique l’idéal reste de composer le vôtre (plusieurs ateliers sont proposés, souvent par votre hôtel/auberge).

Mais alors, pourquoi y a-t-il un prix de vente affiché ? Cela peut paraître paradoxal pour un festival gratuit, organisé par les autorités. En fait, si le festival en lui-même est gratuit, des organisateurs privés en profitent pour proposer des activités payantes autour du Loi Krathong. C’est notamment le cas des restaurateurs qui organisent une soirée à thème, avec un menu spécial, un lâcher de lanternes célestes, le dépôt d’un krathong sur la rivière – parfois un atelier pour apprendre à les confectionner, voire un spectacle folklorique avec quelques danses du Lanna, du nom de l’ancien royaume de Thaïlande au riche passé culturel. On vous en parle plus à fond ci-dessous.

Et quid du lâcher géant de lanternes célestes ? C’est là que le bât blesse ! La Fête des Lumières est très populaire en tant que telle en Thaïlande. On vous a déjà dit qu’ici à Chiang Mai, elle se confond avec une autre fête, le Yipeng. Et c’est dans le cadre du Yipeng que les lanternes célestes sont lâchées dans le ciel, ce qui donne lieu à un spectacle féerique il est vrai. Or, une organisation religieuse s’est emparée de l’événement il y a quelques années – le lâcher de lanternes célestes – et l’a transformé en un rituel ma foi des plus spectaculaires et photogéniques : un lâcher géant de lanternes (plusieurs milliers simultanément) auquel nous avons d’ailleurs participé. D’autres organisateurs ont copié l’événement de sorte que les lâchers géants de lanternes célestes ont essaimé. On vous en reparle ci-dessous mais on tient à vous rassurer : il est bien superflu de se rendre à un lâcher géant de lanternes célestes afin de profiter de la magie du Loi Krathong !

Comme d’autres villes et villages alentour organisent leur Yipeng/Loi Krathong, certains prestataires ont créé des packages avec transport, repas, krathong et lanterne céleste, le tout accompagné par un guide. C’est là prestation payante, obvie. Mais rien ne vous empêche d’y aller par vos propres moyens et là aussi la fête en tant que telle est gratuite !


Loi Krathong et Yipeng
Le programme officiel 2023 de la ville de Chiang Mai

Nous avons toujours été réticents à divulguer rapidement le programme de la Fête des Lumières ici à Chiang Mai. Et ce, pour une excellente raison : le programme officiel ne recouvre de loin pas toutes les activités organisées durant ce magnifique festival, le plus beau que donne à admirer la Rose du Nord. Mais, comme à chaque fois, vous êtes plusieurs à nous contacter afin de le connaître plusieurs semaines à l’avance. Nous cédons donc à vos requêtes en vous divulguant le programme officiel de la Fête des Lumières 2023 à Chiang Mai, ici en version anglaise (version pdf) :

Cette année, nous n’aurons hélas pas le temps de traduire in extenso ce programme officiel, un programme sujet à modification. Permettez cependant que l’on vous rende attentif·ve à quelques points d’importance. Il s’agit du programme officiel de la ville et plusieurs des manifestations annexes ne sont pas mentionnées ! C’est notamment le cas des festivités organisées par les autorités provinciales, de même que celles de Choeng Doi, dans le district de Doi Saket, où vous pourrez lâcher votre lanterne céleste (un lâcher géant y est même promis). Absentes aussi du programme officiel sont les animations des diverses communautés de la ville, telle la danse traditionnelle réunissant 727 danseuses place des Trois Rois, ou le rituel Khao Yaku offert par la communauté de Chang Moi. De même que des animations spécifiques, par exemple celle du Wat Chedi Luang. En revanche, plus de cérémonie du lâcher de lanternes par les moinillons du Wat Phan Tao ni de grandes festivités au Night Bazaar. Autre lacune de ce programme : rien n’est dit des lâchers géants de lanternes célestes…

Bien d’autres endroits seront spécialement animés à l’occasion du Loi Krathong. On pense ici à l’Ancient House, par exemple, sise au bord de la rivière Ping (pas de festivités particulières cette année 2023 cependant). À l’extérieur de la ville, le Royal Flora organise lui aussi sa soirée Yipeng. Le restaurant The River Market, au bord de la rivière Ping, était naguère pris d’assaut mais il est hélas définitivement fermé. Par ailleurs, le programme officiel ne dit rien des ateliers que vous pourrez suivre, comme par exemple celui qui avait fait grand succès à la Lanna Rice Barn où vous repartiez avec votre krathong fait de vos propres mains. Et enfin, les restaurateurs peaufinent encore leur carte à cette occasion. Vous l’aurez compris : la fête est répartie en moult endroits de la ville (consultez à cet effet notre paragraphe « Loi Krathong, c’est où ? », avec sa carte interactive des diverses animations qui vous sera d’une grande utilité).

Pour les informations de dernière minute, consultez notre page Facebook (une page que vous pouvez aimer ou du moins vous y abonner).

INTERDICTIONS.
Lanternes célestes. Aucun lâcher de lanternes célestes n’est autorisé en ville de Chiang Mai !
Alcool. Sur tous les lieux des festivités, l’alcool y est prohibé !

Vous n’êtes pas sans savoir que les lanternes célestes lâchées au ciel… retombent une fois le feu des lampions consommé, occasionnant d’importants dégâts  : perturbation des vols aériens, déclenchement d’incendies et pollution de la nature (ainsi de l’immense surface du zoo qui réceptionne hélas beaucoup de ces déchets venant du ciel, dérangeant les animaux, les pandas notamment) ! C’est pourquoi le Gouverneur de la province a émis des directives très strictes : alors que les lâchers de lanternes pouvaient encore se faire deux soirs durant en 2019, c’est une interdiction pure et simple qui a été décrétée dans les 16 quartiers de la ville de Chiang Mai et 7 districts alentour ! Il faudra donc vous rendre ailleurs pour lâcher votre lanterne céleste, pourquoi pas à Choeng Doi.

Voilà donc pour l’heure le programme de ce qui est sans nul doute la plus belle fête à vivre ici à Chiang Mai. À retenir pour cette année 2023 :

  • la grande parade Yipeng se déroule dans la soirée du mardi 28 novembre, dès 19h, une parade de 22 grands chars qui clora les festivités, de la place Thapae à la Municipalité;
  • la cérémonie d’ouverture officielle du Yipeng a lieu à 18h le dimanche 26 novembre, place Thapae;
  • la danse traditionnelle lanna réunissant 727 danseuses, précédée d’un cortège, a lieu place des Trois Rois, samedi 25 novembre, dès 17h30;
  • des spectacles folkloriques sont offerts tous les soirs de 18h à 21h, place Thapae;
  • un show son & lumières a lieu tous les soirs à 20h en face de la Municipalité, au bord de la rivière Ping (sur le quai du Wat Sri Khoong);
  • c’est du même endroit que vous pourrez profiter au mieux des feux d’artifices, les trois soirs, à 20h30;
  • les krathong se déposent tous les soirs dès 18h, bien que la journée officielle soit fixée au lundi 27 novembre, nuit de la pleine lune;
  • les lâchers de lanternes célestes sont interdits en ville de Chiang Mai. Pour lâcher votre lanterne, vous pourrez vous rendre à Choeng Doi (Doi Saket).
  • 5 sites organisent un lancer géant de lanternes célestes cette année;
  • la cérémonie des moinillons du Wat Phan Tao n’est plus organisée !
  • ne manquez ni la cérémonie du riz de minuit de la communauté Chang Moi, le dimanche 26 novembre, ni une promenade nocturne au canal Mae Kha réaménagé. Et encore moins l’illumination nocturne du Wat Chedi Luang le lundi 27 novembre et son show lumineux du samedi 25 au mardi 28 novembre, à 19h & 20h30.

Comme le festival commencera cette année un dimanche, il va de soi que le marché piétonnier au cœur de la Cité fortifié – l’on y entre généralement par la place Thapae – sera particulièrement animé ce dimanche 26 novembre 2023. L’on parle bien sûr du fameux Sunday Walking Street Night Market.

Nuit de la rivière – Voie de la culture, tel est le thème de cette année. Détail d’importance, tant les Thaïlandais tiennent compte de l’habillement : la population de Chiang Mai appréciera vous voir habillé en tenue traditionnelle Lanna durant ces festivités.

On vous souhaite bien sûr la plus belle des Fêtes des Lumières (Loi Krathong) et celle couplée des Lanternes (Yipeng) cette année 2023 !


Festivités au Wat Chedi Luang Worawihan

Comme la Fête des Lumières commence officiellement un dimanche, nul doute que le marché piétonnier nocturne sera bondé ! L’on parle ici du fameux Sunday Walking Street Night Market. Si vous y serez – et il faut y être – alors ne manquez surtout pas le show lumineux qui arc-en-ciélisera le chedi iconique de la Rose du Nord, le Wat Chedi Luang Worawihan (วัดเจดีย์หลวงวรวิหาร), le « temple du grand chedi », construit il y a plus de 600 ans. Lorsque la religion et la technologie se rencontrent…

Une projection architecturale (mapping video) qui fera la part belle à l’histoire du Yipeng, au mode de vie du peuple lanna, à la lune – que vous ne manquerez pas d’observer dans le ciel puisque elle est pleine – et à la saison du riz, entre autres thèmes. Le spectacle The Memorable Night (soit La nuit inoubliable; il a un nom bien différent en thaï : ต่อยอดแสงหลวง : บวงสรวงมหาเจดีย์ ป๋าเวณียี่เป็ง) est donné deux fois par soir, à 19h & 20h30, du samedi 25 au mardi 28 novembre. Mieux vaut s’y rendre 30 minutes avant la projection – le temps pour vous de visiter les lieux sacrés – car les places sont limitées à 100 personnes par projection… Cerise sur le gâteau : le spectacle est gratuit.

Autre animation immanquable – qui n’aura lieu que le lundi 27 novembre 2023 dès la nuit tombée : l’illumination du grand chedi par 5000 chandelles traditionnelles du Lanna, les pang prathip (ผางประทีป). Vous pourrez soutenir ce temple en achetant une chandelle au prix de THB 199.-. Un spectacle assurément enchanteur qui sera l’un des événements-phares de cette édition de la fête.

Le temple bouddhiste fait partie intégrante du marché de nuit, non loin de la place des Trois Rois, très animée en cette période de fête; il se trouve ici : 👈


Les festivités du Yipeng au Night Bazaar

Alors que le fameux Night Bazaar était des plus animés il y a 4 ans, en 2019 donc, accueillant notamment le cortège des Lanternes Mister & Miss Yipeng, rien de tout cela cette année. L’endroit sera cependant très fréquenté tout simplement parce qu’il se trouve non loin des berges de la rivières Ping, du marché Ploeng Rudee, au nord, au marché Anusarn, au sud. Notez que le premier nommé – que l’on apprécie beaucoup et qui se trouve ici – offre un grand choix de street food. Il sera exceptionnellement ouvert dimanche puisque tant dimanche 26 que lundi 27 novembre 2023, un show en lien avec le Yipeng animera le lieu à 19h et à 20h30.


Les festivités des autorités provinciales
sises au parc Chaloem Phrakiat

Les autorités provinciales avaient créé la surprise l’année dernière en organisant un festival parallèle à celui de la municipalité de Chiang Mai. Vu le succès rencontré, elles remettent cela cette année. Ainsi, les festivités ont lieu les dimanche 26 et lundi 27 novembre 2023, de 17h à 22h, non plus au parc Chaloem Phrakiat (สวนเฉลิมพระเกียรติเชียงใหม่), au nord de la ville mais au bord de la rivière Ping, toujours à Mae Rim, précisément ici.

C’est une belle arche décorée qui vous y accueillera sur ce site plus grand que l’année dernière. Les animations sont basées sur des compétitions en lien avec les traditions du Lanna : un concours de danse rétro, un concours d’arches forestière, un concours floral et un concours de lanternes flottantes. Avec l’inévitable concours de beauté (où des enfants seront les candidates et candidats). L’animation musicale est assurée par des stars régionales. Une décoration de 30 immenses lampes en forme de krathong est censée être le clou des festivités où les hôtes pourront y réaliser des selfies.

,Des stands vous proposeront tant de l’artisanat local que de la nourriture tout aussi locale. Des animations culturelles agrémentent les festivités. Ici, les touristes étrangers se feront rares, ce qui donne aux festivités une touche authentique.


Yipeng et Loi Krathong à Choeng Doi (Doi Saket)

C’est ici qu’il vous faudra venir pour lâcher votre lanterne céleste. L’on nous promet même un lâcher géant le soir de la cérémonie d’ouverture et le lendemain…

Vous savez maintenant que le Festival des Lumières requiert de l’eau pour y déposer son krathong. Quoi de mieux qu’une réserve naturelle à cet effet ? La municipalité de Choeng Doi dispose d’une telle réserve, Nong Bua Prachao Luang (หนองบัวพระเจ้าหลวง), non loin du Wat Doi Saket. Et c’est là que nous conseillons vivement de vivre le Loi Krathong à toute personne à la recherche d’authenticité. Non parce que s’y déroule un lâcher simultané mais parce qu’ici, aucune horde touristique étrangère ne vient effrayer les locaux ! Ce sont les habitants de tout le district de Doi Saket et au-delà qui célèbrent la Fête des Lumières de manière traditionnelle (et plus que champêtre). Plusieurs minorités ethniques pourront être reconnues par les plus observateurs d’entre vous.

« Vivez l’expérience enchanteresse du festival traditionnel des lanternes du Lanna ! » Telle est la promesse des organisateurs de ce festival qui dure du lundi 27 au jeudi 30 novembre 2023. Durant les deux jours de fête Yipeng, soit les lundi 27 et mardi 28 novembre, vous pourrez admirer des milliers de lanternes traditionnelles lanna agrémenter le site, de même que 2000 chandelles (prang prateep) illuminant la surface lacustre en soirée. Si tenté·e vous êtes de rejoindre ce lieu de festivités où mille lanternes du Lanna vous y attendent, sachez que l’animation commence à 18h30. Et que le lâcher massif de lanternes célestes est prévu à 20h, tant le lundi 27 (jour de la cérémonie d’ouverture) que le mardi 28 novembre. Et vous vous rendrez compte que la fête est des plus ‘provinciales’. Un déplacement que vous pourrez agrémenter par l’agréable visite du Wat Phra That Doi Saket, perché sur la colline.

Page Facebook de la municipalité de Choeng Doi.

Se rendre à Choeng Doi, c’est l’assurance d’une festivité locale des plus champêtres (vidéo de l’an dernier)

Récitation du sermon Tang Tham Luang

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Yee Peng Lantern Festival Night Bazaar Photo 3 EN

Le Wat Don Chai fait partie intégrante du quartier du Night Bazaar. Cette année, c’est dans ce temple que sera psalmodié le sermon Tang Tham Luang (correspondant à la cérémonie Thet Mahachat ailleurs en Thaïlande), fameux rituel pour tout Thaïlandais bouddhiste qui se respecte (et qui désire accumuler des mérites).

Si vous y allez lundi 27 novembre, de 5h à 21h, tout comme la plupart des Thaïlandais, vous ne comprendrez pas un mot du sermon – il est chanté en pali (ou pāli), langue indo-européenne des premiers textes bouddhiques, tipitaka, utilisée encore aujourd’hui comme langue liturgique dans le bouddhisme theravada, le courant majoritaire ici en Thaïlande. N’oubliez pas qu’une tenue descente est exigée : épaules et genoux couverts.

Tang Tham Luang

Avant que le prince Siddhārtha Gautama n’atteigne l’illumination, devenant ainsi le Bouddha historique, la tradition lui attribue 547 vies antérieures. Un recueil raconte les dix existences les plus exemplaires que vécut Bouddha : il s’agit du Thotsachat.  Chacune de ces vies illustre l’une des « perfections » (pārami) nécessaires pour atteindre l’illumination (nipphan en thaï). Une version simplifiée de ce texte est au programme des cours d’éducation morale prodigués dans les écoles primaires du royaume. Ainsi, tout Thaïlandais en connait le contenu, retrouvant des scènes dans les peintures murales des monastères bouddhistes. Ces récits des vies antérieures du Bouddha, ou jātaka, se présentent sous la forme de sermons prêtés à Gautama.

Le jātaka qui narre la vie de Wessandorn (ou Vessantara), l’avant-dernière incarnation de Bouddha, avant qu’il ne renaisse comme Siddhārtha Gautama, revêt une importance toute particulière dans l’optique des bouddhistes thaïlandais. Il est la « grande renaissance », mahachāt, celle qui, sous couvert du don de soi, synthétise au plus haut point les autres pārami. D’autre part, la narration publique une fois l’an des treize chapitres de ce jātaka par des moines récitants talentueux est un temps fort du calendrier des fêtes bouddhiques, à laquelle se doivent d’assister toutes celles et tous ceux qui souhaitent accroître leur lot de mérites. Le prince Wessandorn abandonne tous les attributs matériels de son statut pour vivre en ermite dans la forêt. Lorsqu’au final il accepte d’assumer ou de servir la fonction royale, c’est toujours pour faire triompher la vertu bouddhique et assurer une gouvernance éclairée.

La coutume bouddhiste lanna connue sous le nom de Tang Tham Luang consiste à écouter le grand sermon récitant la dernière vie du bodhisattva. L’épisode populaire de Wessandorn comprend 13 épisodes. Le mot tang signifie début. Ainsi, l’expression Tang Tham Luang pourrait signifier écouter le sermon de la nouvelle version de l’écriture bouddhiste. Et c’est ce rituel que vous pouvez vivre à Chiang Mai durant le Yipeng.

Pour aller plus loin :

Sans rien vous promettre, nous tâcherons un jour de vous dresser une liste des temples de Chiang Mai et alentour où figurent des peintures liées à la vie du prince Wessandorn. Des informations que vous pouvez retrouver, en thaï, de-ci de-là, tel ce travail photographique de préservation.


Cérémonies des moinillons

au Wat Phan Tao

Aux milliers de lanternes du Lanna scintillantes dans la nuit, s’ajoutent celles des moinillons du Wat Phan Tao. Vous êtes beaucoup à attendre Loi Krathong pour assister à une émouvante cérémonie religieuse menée par ces jeunes moinillons. À notre connaissance cependant – et au risque de vous décevoir – cette cérémonie n’a plus lieu depuis que le site a été réaménagé ! Cela se déroulait chaque année au Wat Phan Tao (une cérémonie similaire était organisée durant une autre fête bouddhiste, l’Asanhabucha).

Loy Kratong 2018 - Wat Pan Tao Photo วัดพันเตา Wat Pan Tao recadrée (cover FB)
Inutile de chercher cette cérémonie cette année © Line – Chiang Mai News

et au Wat Sai Moon Muang ?

Sans nous prononcer sur son authenticité, elle est beaucoup moins connue puisque nous sommes les premiers et seuls à vous en parler, exception faite des sources locales thaïlandaises ! Pas de bousculade pour la cérémonie bouddhiste – impliquant elle aussi des moinillons – qu’organise habituellement cet autre temple, le Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง). Il s’agit d’un rituel plus solennel, sans hordes touristiques. Un moment de grâce auquel on vous convie (en voici quelques photos). Mais aura-t-il lieu dimanche et lundi soir ? Nous ne le savons hélas pas !

Emplacement et page Facebook du Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง).

Sérénité dégagée par ces moinillons au Wat Sai Moon Muang © Facebook – Panupong Boonruang

Rituel Khao Yaku à Chang Moi

Les gens du Khao Yaku, à Chang Moi (“คนข้าวยาคู้ช้างม่อย”). C’est l’événement à ne pas manquer dimanche 26 novembre 2023, premier jour du festival Yipeng.

Il s’agit d’un événement communautaire qui a lieu au Wat Chompoo (ou Chom Phu, วัดชมพู), dans le quartier Chang Moi, à Chiang Mai donc. Les habitants de ce quartier vous accueilleront au temple, décoré pour l’occasion par des « arches forestières » (ซุ้มประตูป่า). C’est sous la direction de Phrakhru Phiphat Samajarn, l’abbé du temple, et tante Da, animatrice de la communauté, que vous découvrirez les animations du jour autour du riz 🌾

Les participants préparent tous ensemble dans un grand chaudron un repas avec du riz bien sûr mais également des haricots, du sésame, du miel, de l’huile et du lait de coco, des ingrédients amenés par chacune et chacun d’entre eux (dès 9h du matin).

C’est un très riche programme d’animation qui est proposé : un marché communautaire, un spectacle de la star du quartier : Uncle Boonthong, des discussions et des débats, une visite du quartier, une exposition d’arts visuels (avec des artistes de Corée du Sud, du Myanmar, du Canada et de Chiang Mai), une animation musicale avec des musiciens du cru, de la danse contemporaine, du karaoke, des DJ et même une partie de Pokemon GO dans le quartier ! Bref, vous l’aurez compris, le quartier de Chang Moi est le quartier où il faudra être le week-end du samedi 25 et dimanche 26 novembre 2023. Une page Facebook dédiée à ce festival – qui a pris le nom de Festival du Riz de Minuit – a été créée pour cette édition.

Pour ce qui est du programme du rituel du riz de minuit :

  • Dès 17h30, préparation collective du repas (hom cua). La préparation dure plus de 12 heures où il s’agit de remuer sans cesse le riz ! Ce riz, appelé khao thip, sera distribué aux moines le lendemain matin.
  • De minuit à 4h : la cérémonie khao yaku, en présence des moines du temple.
  • À 5h du matin, lundi 27 novembre donc (serez-vous encore là ?) : offrande du riz aux moines avec prières (psalmodie), un riz reparti en 49 portions (faisant référence à d’anciennes croyances religieuses).
  • Dès 6h : le riz est ensuite distribué aux membres de la communauté présents. Il est dit qu’en manger augmente la longévité…

C’est là une ancienne cérémonie remise au goût du jour et destinée à resserrer les liens entre les membres du quartier, notamment à travers un échange intergénérationnel. Et vous y êtes les bienvenu·e·s. Ambiance authentiquement locale garantie ! À cette occasion, tout le quartier est animé. Un quartier qui vous est présenté sur cette page Facebook dédiée. Vous pouvez revoir la bande-annonce d’une précédente édition.


Lâcher géant de lanternes à Mae Jo. Y aller, ou pas ?

YeePeng2017LannaDuthankaLogo

Bien qu’il ne soit en rien partie prenante du Loi Krathong original, beaucoup considèraient que le fameux lâcher de lanternes géant est l’événement-phare de la Fête des Lumières. Avouons que lancer une lanterne en compagnie de milliers d’autres festivaliers procure une émotion unique. Sans parler de la féerie que d’admirer des milliers de lanternes célestes s’élevant au ciel, éclairées à la seule lueur d’une bougie.

Rendons à César ce qui appartient à César : on doit cette lumineuse initiative au Dhammakaya, un mouvement bouddhiste aux méthodes marketing éprouvées. C’est lui qui le premier a eu l’idée d’organiser un tel événement : réunir des milliers de participants afin qu’ils lâchent tous au même moment leur lanterne céleste. Cela se passait au nord de Chiang Mai, à Mae Jo, au centre bouddhiste Lanna Dhutanka (ธุดงคสถานล้านนา). Pour vous donner une idée de l’ambiance magique qui y règne – nous y étions – jetez donc un œil sur l’intéressant compte-rendu du photographe Stéphane Bidouze (photos et vidéo).

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Généralement, deux lâchers de lanternes étaient organisés, un premier événement gratuit destiné à la population locale, très populaire, et un second, payant, où les touristes étrangers devaient s’inscrire longtemps à l’avance. Cependant, les milliers de lanternes lâchées au vent causent deux problèmes d’importance : en premier lieu, certaines retombent et créent des incendies, mais surtout, ces lanternes gênent la circulation aérienne, l’aéroport de Chiang Mai étant près de la ville. Ainsi, dès 2015, les autorités ont décidé de restreindre ces lâchers de lanternes. Cette année-là, deux seuls créneaux-horaires ont été autorisés. Face à cette situation, le Dhammakaya, étant réputé pour son avidité financière, a bien entendu choisi de privilégier le jour payant au détriment du lâcher gratuit où était conviée la population siamoise !

Dhammakaya, une secte bouddhiste controversée. L’événement était organisé par la fondation Duangtawan Santiparp. Il se déroule au Thudongkhasathan Lanna (Lanna Dhutanka). Cette fondation est une émanation du Dhammakaya, secte bouddhiste. Certains d’entre vous pourront être étonnés de voir accolé au terme « bouddhiste » – un terme généralement bien perçu en Occident – celui de « secte » – qui, lui, a clairement une connotation des plus négatives. Or, il se trouve que ce mouvement sectaire est très controversé ici en Thaïlande. Mais il faut lui reconnaître un sens du marketing des plus aiguisés (et l’organisation du lâcher géant de lanternes célestes en faisait partie – de même que l’aumône à 10’000 moines par exemple).

C’est la raison qui nous pousse à poser la question : y aller, ou pas ? De notre point de vue, c’est avec les plus grandes réticences que nous répondrions positivement. Mais franchement, si vous deviez nous poser la question, on préférerait encore vous répondre : « Non, n’y allez pas » ! Pourquoi donc ? Comme seule la version touristique de l’événement – payante, à prix d’or, rappelons-le – était maintenue, il ne nous semblait pas opportun d’y participer. La magie qu’avait la version populaire ne s’y retrouve point. Venir en Thaïlande pour partager un tel moment avec la population locale, oui. Y venir pour lâcher une lanterne en compagnie des seuls touristes, non !  Sans parler du prix prohibitif demandé (plus de THB 5’000.- pour le ticket Standard et près de trois fois plus en version VIP !). In fine, à vous de voir si vous vouliez participer à l’expansion d’une secte bouddhiste, tout impressionnants que soient les événements qu’elle organise. Précisons qu’il est dit que les bénéfices de la manifestation venaient en aide aux enfants des minorités ethniques montagnardes de la région… Maintenant, avouons tout de même qu’un aspect pratique règlait cette question : la manifestation était chaque année sold out des mois avant son déroulement. Ainsi, vous ne trouviez plus de billet d’entrée (ou du moins plus aux prix faciaux).

Loy Kratong - Photo Fortune Thailand travel 1

Deux éléments à prendre en compte : si vous vous rendiez aux abords du Lanna Duthanka (à l’ouest du canal, sur la route no 4034) le jour du lâcher géant, en y étant à 20h30 précises, vous étiez aux premières loges pour assister au dit lâcher sans bourse délier. D’autant que l’entrée n’était plus contrôlée et permettait d’y accéder gratuitement. Mais le plus important est de savoir que, quel que soit l’endroit où vous vous trouviez à Chiang Mai, en regardant le ciel à 20h30 précises, vous verriez de toute manière le lancer géant des lanternes célestes effectué à Mae Jo ! Et c’est là sans doute l’essentiel.

Nous utilisons l’imparfait car ce spectacle n’était plus organisé ! La question d’y aller ou pas devenait ainsi caduque. Néanmoins, cette année 2023 verra une nouvelle édition de l’événement programmé le lundi 27 novembre 2023. Les hôtes seront accueillis dès 16h30 et le lâcher géant est programmé à 20h.

Rappelons néanmoins que cette fête est gratuite à Chiang Mai même. Et concluons par une note réjouissante. Avec ou sans lâcher géant de lanternes, vivre le festival Yipeng/Loi Krathong ici à Chiang Mai reste une expérience inoubliable. La magie enveloppe la ville durant les trois jours de festivités – même sans lâchers de lanternes dans le ciel – avec par exemple les nombreux dépôts de krathong sur la rivière Ping; les temples sont plus qu’animés à ce moment-là. Et nous avons gardé le meilleur pour la fin : il y a d’autres lâchers géant de lanternes à Chiang Mai et alentour, à visée plus commerciale. On vous dit tout ci-dessous.

Emplacement et page Facebook du centre bouddhiste Lanna Dhutanka (ธุดงคสถานล้านนา), au nord de Chiang Mai, à Mae Jo.


Les lâchers géants de lanternes célestes 2023

Les années avant que la pandémie sanitaire ne vienne tout bousculer, les lâchers géants de lanternes célestes faisaient florès; l’on en a compté jusqu’à dix ! Spectacle féerique s’il en est. Et cette année marquée par une lente reprise du tourisme, ce ne sont pas moins de 6 lâchers géants qui, à notre connaissance, sont organisés. Celui où l’on vous conseille d’aller est donc le festival de Choeng Doi, dans le district de Doi Saket. Il est gratuit. L’on vous en a parlé ci-dessus. Celui pour lequel nous émettons mille réserves est celui du Lanna Dhutanka, à Mae Jo.

Sky Lantern Festival (2018) - Brochure v2

L’un des lâchers géants programmé a récemment été annulé. Il s’agit du Lanna Festival by MungMaNa Farm – The Light of Yee Peng. Les organisateurs nous donnent rendez-vous l’année prochaine… Il en reste donc quatre qui organisent dans la région un spectaculaire lâcher géant commercial, donc payant : le Chiangmai CAD Khomloy Sky Lantern Festival, à Sankamphaeng, le Gateway of Light Festival, à Mae On et, non loin, Les Magnifiques Lanternes de Mae On, un festival surprise. Et encore le Lanchang Lantern Festival du côté de Saraphi.

Chiangmai CAD Khomloy Sky Lantern Festival

Il s’agit du Khomloi CAD Festival 2023. Initialement organisé au Cowboy Army Riding Club, à Mae Rim (au nord de Chiang Mai), il a ensuite été déplacé du côté de Sankamphaeng, à l’est de la ville de Chiang Mai. L’édition 2023 aura lieu précisément ici, à 45 minutes de route du centre-ville, les lundi 27 et mardi 28 novembre 2023. Toutes les informations se trouvent sur cette page Facebook.

Ayant été invités à l’édition 2019, nous sommes mitigés quant à vous conseiller d’y participer. Bien que très bien organisé, c’est là un événement construit de toute pièce pour les touristes, initialement chinois. Et c’est sans doute là que le bât blesse. À vous de voir donc !

Gateway of Light Festival

Nouveau venu sur la scène des organisateurs de lâchers géants de lanternes célestes, le Gateway of Light – le Portail de la Lumière – aura lieu les lundi 27 et mardi 28 novembre 2023, à Mae On, non loin du précédent, précisément ici. Le lieu nous plaît beaucoup puisque attenant au Chiangmai Art Museum, un endroit que l’on apprécie beaucoup. Difficile de vous donner notre avis sur cet événement puisque il n’a encore jamais eu lieu. Mais si l’on en croit les images fournies, les organisateurs ont mis le paquet pour que la fête soit réussie.

Toute la culture lanna a été convoquée là : de la nourriture bien sûr mais aussi des activités culturelles. Vous en aurez tout de même pour THB 3’900.-. Toutes les informations sur leur page Facebook. Achat des billets sur EventPop.

Les Magnifiques Lanternes de Mae On

Telle est la traduction de cet événement. Et c’est là la surprise de cette année. Un lâcher géant dans la même zone que les deux sites précédents – à savoir Mae On, à l’est de Chiang Mai – à prix abordable. Là aussi, s’agissant d’une première édition, impossible de vous en dire grand-chose. Si ce n’est que l’événement aura lieu les lundi 27 et mardi 28 novembre 2023, de 18h à 23h. Le lieu des festivités se rejoint avec des navettes gratuites. Il se trouve précisément ici.

La manifestation est organisée par l’Association des entreprises touristiques de Chiang Mai. Un spectacle culturel est au menu, en plus du lâcher géant des lanternes, sans parler de l’animation musicale. L’on nous promet un lâcher en commun de 4000 lanternes célestes… Il aura lieu à 20h. Cerise sur le gâteau : le prix d’entrée nous semble raisonnable (THB 289.- pour un soir, THB 450.- pour les deux soirs). Espérons que vous puissiez acquérir des billets sur place car sinon, c’est passage obligé par Line ou Google Form… en thaï !

Lanchang Lantern Festival

Le Festival des Lanternes du Million d’Éléphants, telle est la traduction de ce festival yipeng organisé par un café de la campagne de Chiang Mai (en direction de Lamphun), le Gamberry Cafe. Il n’aura sans doute pas la magnificence des deux principaux événements commerciaux et concurrents organisés mais c’est là sans doute ce qui en fera son charme.

Une prise en charge est assurée à Chiang Mai (avec un retour donc). Le programme est composé d’une découverte des lieux, du dépôt de krathong, d’un spectacle de danses traditionnelles, et d’un lâcher collectif de lanternes célestes à 21h. Un programme qui vous est présenté sous forme d’une bande-annonce vidéo. Sur place, une maison en bois centenaire vous accueille. Les festivités ont lieu tant le lundi 27 que le mardi 28 novembre 20223.

Le prix est raisonnable : THB 2’400.- pour la réservation d’une table de 4 personnes, repas inclus. Le café se situe à Wiang Mae Mai, dans le district de Saraphi, précisément ici, à seulement 25 minutes du centre-ville de Chiang Mai. Voici la page Facebook du restaurant Gamberry Cafe – เวียงแม่มด.

Rappelons ici que ces lâchers géants de lanternes célestes, tout émouvants soient-ils, ne sont qu’une partie du plaisir qu’offre le festival Yipeng ici au Nord. La féerie du Loi Krathong va bien au-delà du seul lâcher géant de lanternes. Vous vous en rendrez facilement compte en participant aux festivités. Et en consultant le programme officiel ci-dessus, vous pouvez concilier et la fête en ville et un lâcher géant similaire – et gratuit – à Choeng Doi, idéalement lundi 27 ou mardi 28 novembre 2023. N’oubliez pas que la parade immanquable du Yipeng a lieu en ville de Chiang Mai le mardi 28 novembre 2023, dès 19h.

On abandonne ce thème avec une réflexion finale : un tel lâcher géant est-il authentique (si tant est qu’on ait la même compréhension du mot) ? Oui et non ! Non car l’idée première en revient à la secte bouddhiste Dhammakaya. Non car historiquement, aucun lâcher géant n’est mentionné ni dans les textes Lanna ni sur les peintures murales des temples. Mais oui car, indépendamment des touristes qui apprécient le spectacle, les Thaïlandais eux-mêmes en sont friands. Ceci dit, c’est bel et bien dans un but touristique que ces événement sont organisés. Ce qui n’enlève en rien l’émotion qui sera vôtre au moment de lâcher votre lanterne en compagnie de milliers d’autres participants.


Une tentative de record du monde annulée2

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Chiang Mai voulait entrer dans le Livre Guinness des records mais il n’en sera rien ! En 2019, l’association touristique de la région et le bureau du réservoir Huai Tueng Thao déchantaient. Avec leur projet d’un lâcher géant de lanternes célestes réunissant près de 20 000 participants, en majorité des Chinois, ils avaient bon espoir d’inscrire l’exploit dans le fameux Guiness Book. Mais c’était compter sans l’activisme d’associations locales de protection de la nature et la société civile de Chiang Mai, telle que la communauté Raks Mae Ping.

Il est vrai que les désagréments d’un tel lâcher massif de lanternes célestes sont nombreux : perturbation du transport aérien, risques d’incendies, production de déchets (les lanternes, toutes célestes soient-elles, retombent forcément quelque part) ! Sans parler du fait qu’un tel lâcher géant n’est en rien une coutume traditionnelle du Lanna.

Dès lors, les autorités provinciales, en chœur avec l’armée propriétaire des lieux, avaient finalement ordonné l’annulation de cet événement majeur. Dommage, le site lacustre s’y prêtait bien

Il semblerait donc que le record du monde reste aux mains des Philippins qui ont lancé plus de 15 000 lanternes célestes en 2013. Alors que le record de la plus grande lanterne céleste est détenu par un Colombien : la lanterne qu’il a conçu faisait plus de 1 000 m³ !


Loi Krathong, les restos en fête !

Chiang Mai scintille de mille feux durant la Fête des Lumières, celui des krathong, frêles embarcations déposées sur les cours d’eau, et celui des lanternes célestes lancées au ciel (à l’extérieur de la ville depuis l’interdiction générale). Pour participer au Loi Krathong le jour principal, soit la soirée du lundi 27 novembre 2023 ici à Chiang Mai, vous avez grosso modo trois choix possibles :

  • vous laissez porter par la féerie ambiante au cœur de la ville;
  • participer à un lâcher géant de lanternes célestes (organisé par des entités privées, avec buffet et shows folkloriques, ou celui public de Chong Doi);
  • profiter d’un repas de circonstances dans un bon restaurant.

Si cette dernière option vous attire, sachez que nombreux sont les restaurants de la Rose du Nord à vous proposer une soirée avec un menu spécial. Cette année, par manque de temps, impossible pour nous de dresser notre sélection des restaurants offrant une soirée spéciale. Vous voudrez bien nous en excuser.

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Déposer son krathong au Phufinn

Voici cependant les établissements que nous citions dans notre article de l’année 2019 (à prendre avec des pincettes car le premier d’entre eux par exemple a disparu). De quelques restaurants qui ne manquent jamais de célébrer cette fête annuelle. Il y a tout d’abord le très bel établissement à l’architecture Lanna qui est au centre des festivités, le River Market, au bord de la rivière Ping. Au nord du pont de Fer, adresse plus récente – et plus branchée – November. Sinon, toute la ribambelle des adresses à la route Charoen Rajd, notamment le Riverside, le Good View et autres Samsen Villa. Également en bordure de la rivière Ping mais plus éloignés, au sud le Le Coq d’Or, restaurant français où les gens fortunés aiment à y venir, et au nord, dans le même registre, Le Crystal, lui aussi se définissant comme un restaurant français. Nouveaux venus : le Sip @ Ping, restaurant d’un hôtel à l’architecture étonnante, le Little Shelter, et l’Oxygen Dining Room, restaurant au chef français étoilé sis dans le X2 Chiang Mai Riverside. On est là dans la haute gastronomie. À  l’extérieur de Chiang Mai, vous avez le Four Seasons, à Mae Rim, et Le Grand Lanna, parmi les meilleurs restaurants de Chiang Mai.

Et d’autres adresses meilleur marché telles le Holiday Inn (qui lui non plus n’existe plus), le Rati Lanna, le Sala Lanna ou encore le Shangri-La, établissements au bord de l’eau. Nous avons aussi en réserve des adresses de derrière les fagots mais ne savons pas encore s’il y aura des activités spéciales en lien avec le festival Yipeng/Loi Krathong. C’est pourquoi nous demandons votre indulgence. Il s’agit d’un bijou architectural, la Rice Barn, sise dans le berceau originel de la ville de Chiang, au Wiang Khum Kam, une cité abandonnée par le roi en raison de nombreuses inondations. Ou alors du Phufinn, offrant des paillotes disposées autour d’un plan d’eau avec, comme originalité, des surfaces cordelées vous permettant d’être au-dessus de l’eau. Manière originale de déposer votre krathong

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Animation du Yipeng/Loi Krathong au Dhara Dhevi, écrin du restaurant Le Grand Lanna

Loi Krathong, dans tout le royaume de Thaïlande

Bien entendu, le festival Loi Krathong est fêté dans tout le royaume de Thaïlande et pas seulement au Nord ! Rappelons que l’introduction des lanternes célestes est due au Yipeng venu de Chine. Mais les Thaïlandais se sont appropriés cet aspect et adorent lâcher des lanternes célestes, où qu’ils se trouvent en Thaïlande. Vous pourrez donc en faire autant, que vous soyez à Bangkok ou dans le sud balnéaire (attention cependant aux diverses interdictions aux abords des aéroports).

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Photo TAT Photograph Section 2
© Facebook – TAT Photograph Section

Rappelons-le, le rituel est né à Sukhothai. C’est donc sans doute là que vous y vivrez la plus belle des fêtes, exception faite de Chiang Mai et sa région. C’est tout naturellement dans le parc historique de Old Sukhothai que les festivités sont organisées, avec un magnifique spectacle son & lumières; belle occasion d’y voir des danses traditionnelles siamoises. L’Office du tourisme provincial a créé une page Facebook dédiée où vous trouverez le programme détaillé (en anglais). Attention : les festivités commençaient déjà le 18 novembre 2023. Autre source d’info : la page FB TAT Sukhothai fanpage.

À Bangkok, les célébrations faites de spectacles, parades et feux d’artifice, ont lieu sur les rives du Chao Phraya, le fleuve qui coupe la ville en deux, notamment sous le pont Rama VIII. Autres lieux de célébration : les parcs de la ville. Un des événements organisés à cette occasion est le River Festival animant quelques temples de la Cité des Anges (du samedi 25 au lundi 27 novembre 2023). Et dans la capitale, la Fête des Lumières est toujours précédée de festivités au Wat Saket Ratcha Wora Maha Wihan (วัดสระเกศราชวรมหาวิหาร (ภูเขาทอง)), plus communément appelé Wat Saket et surnommé le Temple de la montagne d’or en raison de son chedi doré, construit sur une colline artificielle de 75 m. Très vénéré car les fidèles bouddhistes affirment qu’il renfermerait une relique du Bouddha… Lors de la cérémonie d’ouverture, le 1er jour aux aurores, dit chedi est entièrement recouvert d’un drap rouge sang. Les photos démontrent a l’envi la vénération dont les dévots font preuve.

On citera encore une autre cité historique, Ayutthaya, non loin de la capitale. Ici le cœur des célébrations est le Wat Tha Ka Rong. Vous devriez trouver des infos sur la page Facebook de la TAT (le site web de l’Office du tourisme régional n’étant qu’en thaï, de même que la page Facebook de ce dernier). Et pour ce qui est des stations balnéaires et autres îles du sud, la mer se prête à merveille aux festivités : rendez-vous donc sur les plus belles plages du lieu.

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La région de Chiang Mai offrant beaucoup d’événements en lien avec ce festival, il nous est impossible ici de répertorier toutes les festivités du royaume. Et même celles se déroulant dans le nord thaïlandais, que ce soit à Tak, à Lampang, à Chiang Rai, à Phayao, à Phrae ou encore à Nan. On vous renvoie donc aux sources habituelles d’information, que ce soit l’office du tourisme thaïlandais (la TAT) ou bien encore la réception de votre hôtel (qui mieux que les locaux pourront vous renseigner ?).


Sans oublier Lamphun

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Fête des Lanternes du Lanna à Lamphun © Facebook – Baramate Wannasai

Lamphun est une province voisine de Chiang Mai, au sud; une province par trop délaissée par les touristes occidentaux – et c’est d’ailleurs là une partie de son charme. Le chef-lieu se rejoint en à peine 30 minutes de (belle) route. Et croyez-nous, vivre le festival Yipeng/Loi Krathong à Lamphun est expérience impossible à regretter. C’est à un riche programme que nous convie Lamphun, la petite sœur de Chiang Mai. Nous consacrerons un jour un article complet aux divers événements programmés à Lamphun car il y a de quoi faire avec

  • son Festival des Lanternes du Lanna animé par une très belle parade;
  • son Festival des Lumières (Yipeng/Loi Krathong) égayé, là aussi, par une très belle parade;
  • son Festival des Lanternes Célestes et son lâcher massif au Wat Doi Ti, à l’extérieur de la ville;
  • son Festival Yipeng proposé par les Taï Lüe, à Banthi (c’est là une des minorités ethniques peuplant le nord thaïlandais et provenant du sud de la Chine, berceau des festivals des lanternes);
  • son Festival des Lanternes au pont de Mae Tha;
  • son autre fête similaire, le Festival Loi Kamod, ancienne cérémonie célébrée dans un temple, le Wat Kulamak, à Ton Thong;
  • son marché traditionnel Land Mark Riverfront (on ne sait encore s’il sera reconduit cette année).

Les deux premiers festivals mentionnés ont lieu dans un temple magnifique, au cœur de la ville, le Wat Phra That Haripunchai Woramahawihan. Son chedi a servi de modèle à celui du fameux temple du Doi Suthep. Quant au nom d’Haripunchai, il correspond au premier nom de la ville, du temps de sa splendeur sous le règne des môn.

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Féerie, à Lamphun aussi © Facebook – Lantern Festival at Lamphun & Ampai Chaipijitr

Loi Krathong aux yeux d’un Thaïlandais

Loi Krathong - Yipeng 2019 - Photo TAT Photograph Section 1
© Facebook – TAT Photograph Section

Cette fête traditionnelle marque clairement la fin de la saison des pluies et le début des récoltes (de riz). Accessoirement, c’est aussi le début de la haute saison touristique. Pour les Thaïlandais, c’est avant tout une occasion de se réunir en famille, déposant ensemble un krathong sur la rivière, frêle embarcation emportant tous les soucis et porteuse d’espoir pour le futur. Habituellement composé de feuilles de bananier, la forme du radeau évoque la fleur de lotus. Tout comme le culte au dieu-éléphant Ganesh, Loi Krathong est donc une célébration d’origine indienne, dérivant de la fête hindoue de Divālī, durant laquelle la déesse du Gange est remerciée par des lanternes flottantes pour avoir dispensé la vie tout au long de l’année. Selon les écrits du roi Rama IV datant de 1863, la festivité originellement brahmanique fut adaptée par les bouddhistes de Thaïlande comme une cérémonie en l’honneur du Bouddha. Outre manifester la vénération des Thaïlandais pour le Bouddha à travers la lumière (la bougie sur le radeau), le dépôt du krathong symbolise également l’abandon des rancunes, colères et souillures afin de pouvoir repartir d’un bon pied. De la même façon, les participants se coupent ongles et cheveux, qui symbolisent les mauvais aspects de soi, et les placent sur les radeaux, accompagnés de quelques pièces de monnaie. Nombreux sont les Thaïlandais qui pensent que faire flotter un krathong leur portera bonheur et ils le font pour honorer et remercier Phra Mae Khongkha (พระแม่คงคา), l’équivalent thaïlandais de la déesse hindoue des eaux, Gangâ3. Toute populaire soit la fête de Loi Krathong, elle ne donne droit à aucun jour férié, pas même ici à Chiang Mai, fief du Yipeng !


Histoire du Yipeng

Loi Krathong - Yipeng 2019 - CLCF SRI CMU - Séminaire Lanternes Célestes Cover Recadré

Nous prendrons un jour le temps de nous plonger dans l’histoire spécifique du Yipeng, bien différente du Loi Krathong. En attendant et si vous parlez anglais, l’Université de Chiang Mai (CMU) nous informe sur quelques éléments des traditions propres au Lanna, du nom de l’ancien royaume ici au Nord de la Thaïlande. Des traditions qui sont étudiées académiquement. Ainsi de ce séminaire ouvert à tout un chacun  – mais se déroulant en thaï seulement – organisé par le Centre de recherche sur la culture, l’écriture et le folklore Lan Na, entité de la CMU.

Vocabulaire thaï

Parler thaï n’est pas aisé pour un Occidental, s’agissant d’une langue tonale. Mais votre interlocuteur sera sensible à votre effort. Voici quelques termes liés à la Fete des Lumières. Loi Krathong1, ลอยกระทง en thaï, correspond à la Fête des Lumières. Loi (ลอย) signifiant flotter et krathong (กระทง) est le nom du radeau qui est déposé sur l’eau, idéalement sur le cours d’eau d’une rivière (mae nam, แม่น้ำ). Traditionnellement, le krathong est composé de feuilles de bananier (bai tong, ใบตอง) et sa forme évoque la fleur de lotus (dok bua, ดอกบัว). On y met, une bougie (thian, เทียน), trois bâtons d’encens (thup, ธูป) et des fleurs (dok mai, ดอกไม้), accompagnés d’ongles (lep mue, เล็บมือ) et de cheveux (sen phom, เส้นผม). Yipeng1, ยี่เป็ง en thaï, est donc un festival traditionnel du Lanna (prapheni yipeng (ประเพณียี่เป็ง) de son nom complet pour dire qu’il s’agit d’une fête traditionnelle). Khom loi (โคมลอย) ici au nord correspond à la lanterne ascendante. On emploie le verbe loi fa (ลอยฟ้า) pour dire flotter dans le ciel (fa (ฟ้า) étant le ciel). On allume (chut fai, จุดไฟ) donc la lanterne. Et le lampion traditionnel se dit phang prathip (ผางประทีบ), un mot du nord). Cette fête est bien souvent l’occasion d’admirer des feux d’artifice (phlu, พลุ).

Thailand - TAT Photograph Section

Voilà, vous avez maintenant tous les éléments pour agender votre venue dans la Rose du Nord à la fin du mois de novembre, un mois de festivités qui approche à grands pas. Vous expérimenterez là un festival que vous n’oublierez sans nul doute jamais ! Où que vous vous rendiez pour fêter Loi Krathong, en lançant votre lanterne illuminée ou en déposant votre embarcation sur l’eau, n’oubliez pas d’émettre un vœu et, qui sait, peut-être alors se réalisera-t-il… Bon Yipeng à vous ! On se quitte avec un extrait du film d’animation Raiponce où Disney s’est inspiré du spectacle féerique qu’offre le Yipeng ici à Chiang Mai :


1 Vous trouverez les graphies loi et loy, comme krathong et kratong, de même Yi et Yee précédant Peng. Pour notre part et comme à notre habitude, nous nous en tenons aux règles du RTGS – Système général royal de transcription du thaï, raison pour laquelle nous écrivons Loi Krathong pour les termes thaï ลอยกระทง et Yipeng pour le terme thaï ยี่เป็ง. Notez encore que loi se prononce à l’anglaise, soit lo-i.
2 Source : Lanterns grounded in Chiang Mai for Loy Krathong world record attempt (The Thaiger).
3 La source de ce paragraphe est Wikipédia (avec quelques modifications).

Source photographique de l’image à la Une : © kkday – Shutterstock.
Article composé le 25.11.2023 et modifié le 27.11.2023


TOUS NOS ARTICLES EN LIEN AVEC LE FESTIVAL YIPENG/LOI KRATHONG :
Tout savoir de l’édition 2023 à Chiang Mai et alentour
Tout savoir de l’édition 2022 à Chiang Mai et alentour
Tout savoir de l’édition 2020 à Chiang Mai et alentour
Tout savoir de l’édition 2019 à Chiang Mai et alentour
Les lâchers géants de lanternes célestes du Yipeng 2018 à Chiang Mai
Programme de l’édition 2018 à Lamphun
Programme de l’édition 2017 à Chiang Mai

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Résultats des élections législatives 2023 en Thaïlande : basculement du pouvoir en vue

Élections 2023 - Vague orange

Vague orange. Les observateurs politiques s’attendaient à une vague rouge et c’est une vague orange qui a emporté le pays lors des dernières élections nationales.

Les militaires, auteurs d’un putsch en mai 2014, croyaient avoir verrouillé le pouvoir avec l’entrée en vigueur en avril 2017 d’une Constitution taillée à leur mesure. C’était sans compter sur l’aspiration démocratique du peuple qui a voté le week-end dernier, balayant la junte au pouvoir et ses affidés politiques.

C’est toujours avec des pincettes que nous rendons compte – tant sur notre site web que sur notre page Facebook – des événements politiques du royaume de Thaïlande, le sujet étant souvent sensible. Nous n’enfreindrons pas cette règle en reproduisant ci-dessous les communiqués de presse officiels de NBT World, le Bureau national d’information de la Thaïlande.

La Commission électorale déclare le parti Move Forward vainqueur des élections 2023

Le 15 mai, la Commission électorale (CE) a annoncé que le parti Move Forward était sorti vainqueur du dépouillement des bulletins de vote. Le président de cette Commission, M. Ittiporn Boonpracong, a indiqué que le parti Move Forward de Pita Limjaroenrat avait obtenu un total de 112 sièges dans les circonscriptions et 39 sièges sur les listes de parti. Le parti Pheu Thai suit de près avec 112 sièges de circonscription et 29 sièges de liste de parti. Bhumjaithai a obtenu 68 sièges dans les circonscriptions et 3 sièges sur les listes de parti, tandis que Palang Pracharath a obtenu 39 sièges dans les circonscriptions et 1 siège sur les listes de parti. Le Parti de la Nation Thaïlandaise Unie – parti créé par le Premier ministre au pouvoir, Prayut Chan-o-Cha, putschiste – n’a obtenu que 23 sièges dans les circonscriptions et 13 sièges sur les listes de partis.

En ce qui concerne les petits partis, les Démocrates ont obtenu 22 sièges dans les circonscriptions et 3 sièges sur les listes de partis, tandis que Chartthaipattana a obtenu 9 sièges dans les circonscriptions et Prachachat a remporté 7 sièges dans les circonscriptions et 2 sièges sur les listes de partis. Thai Sang Chart a obtenu 5 sièges dans la circonscription, Pheu Thai Ruam Palang 2 sièges dans la circonscription, Chart Pattana Kla 1 siège dans la circonscription, Seri Ruam Thai 1 siège sur la liste du parti et Thai Sang Thai 1 siège sur la liste du parti.

Ittiporn a également souligné que le taux de participation à l’élection a atteint un niveau record de 75,22 %, reflétant l’engagement significatif de la population thaïlandaise dans le processus démocratique.

Move Forward annonce une coalition de 6 partis

Pita Limjaroenrat, leader et candidat au poste de Premier ministre du parti Move Forward (MFP), a annoncé la formation d’un gouvernement de coalition comprenant six partis et un total de 309 députés.

Lors des élections de dimanche dernier – le 14 mai 2023 – le vote conservateur et la politique de clientélisme qui ont gouverné le pays pendant une décennie ont été balayés par ce que l’on appelle la « vague orange ». Le MFP, qui jouit d’une grande popularité en Thaïlande, est devenu le plus grand parti avec 151 députés, dont 12 issus des circonscriptions et 39 de la liste du parti. Pita, confiant dans sa capacité à diriger le pays en tant que Premier ministre, a affirmé sa volonté de respecter le consensus électoral et s’est engagé à être un leader pour tous les citoyens thaïlandais. Le gouvernement de coalition devrait comprendre le MFP, le parti Pheu Thai, le parti Prachachat, le parti Thai Sang Thai, le Parti Libéral Thaïlandais et le Parti Équitable, ce qui donnera à Pita une forte majorité de 309 députés.

En outre, M. Pita a souligné l’engagement de son parti à tenir les promesses faites au peuple – NDLR : notamment la remise en cause de l’article 112, l’infraction de lèse-majesté – et a assuré que le gouvernement serait rapidement mis en place. Il a appelé les citoyens thaïlandais à placer leur confiance dans le MFP.

Soutien du Parti Démocrate

Alongkorn Ponlaboot, chef adjoint par intérim du Parti Démocrate, a fait part de l’intention de son parti de soutenir Pita Limjaroenrat, chef du parti Move Forward (MFP), pour qu’il accède au poste de Premier ministre. Cette décision fait suite à la victoire du MFP, qui a obtenu la majorité des voix dans le pays, avec plus de 14 millions de personnes qui ont soutenu le parti. Selon M. Alongkorn, cette décision honore la voix du peuple et facilitera une transition rapide et sans heurts du gouvernement, sans poser de conditions à la participation du Parti Démocrate au gouvernement.
Alongkorn a souligné la nécessité pour le Parti Démocrate de jouer un rôle dans la prévention de toute impasse potentielle dans l’élection d’un nouveau Premier ministre. Le processus d’élection du Premier ministre requiert un minimum de 376 votes de soutien de la part des membres du Parlement.

Soutien du Parti Démocrate

Tout en soutenant le candidat du MFP au poste de Premier ministre, le parti démocrate a déclaré qu’il était prêt à faire partie de l’opposition afin de garantir une gouvernance équilibrée.

Le chef adjoint par intérim a également confirmé que les actions du parti adhéreraient aux trois principes clés que sont le maintien d’un régime démocratique avec le roi comme chef d’État, la promotion d’une démocratie propre et la recherche d’une démocratie qui réponde aux défis économiques auxquels le public est confronté.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ces élections, lisez donc
l’analyse de Philippe Bergues parue dans le magazine en ligne Gavroche
celle de l’agence Reuters que publie Le Petit Journal, édition de Bangkok
➥ ou encore la présentation de Pita Limjaroenrat, l’opposant qui veut mettre fin au régime militaire, par France 24

L’on saura dès lors bientôt qui sera le futur Premier ministre de Thaïlande…

#Politique #Thaïlande #VagueOrange #MoveForward


Article composé le 18.05.2023

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