Ouverture ce mois d’avril 2022 d’une exposition horticole internationale où la Thaïlande sera présente avec un pavillon national !
On vous présente aujourd’hui la Floriade Expo 2022, son pavillon thaïlandais et l’exposition horticole qui suivra en 2026 à Udon Thani.
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Floriade Expo 2022
Floriade Expo 2022 est le nom de l’exposition horticole mondiale organisée du 14 avril au 9 octobre 2022 à Almere, aux Pays-Bas. Une ville qui se trouve à environ 30 km en voiture de la capitale, Amsterdam.
C’est la septième fois que cet événement est organisé et la troisième fois que la Thaïlande y participe. Le thème principal est « La croissance des villes vertes ». Aussi, la Floriade vous permettra de découvrir des solutions innovantes qui rendent les villes plus vertes et donc plus agréables, plus belles et plus durables. Au parc de la Floriade, vous pourrez apprécier le parfum et les couleurs de milliers de fleurs, de plantes, de légumes et de fruits exposés, le tout présenté sous la forme de superbes arrangements. Découvrez tout cela lors de cette exposition unique qui n’a lieu qu’une fois tous les 10 ans.
L’exposition est ouverte tous les jours, du 14 avril au 9 octobre 2022 donc, de 10h à 19h. Une belle opportunité pour petits et grands de se rendre aux Pays-Bas et de visiter Amsterdam toute proche. Vous trouverez tous les détails pratiques sur le site de la Floriade.
Notons au passage que c’est l’occasion pour la Thaïlande de célébrer cette année le 418e anniversaire de ses relations diplomatiques avec les Pays-Bas.
La Thaïlande fait partie des pays qui enrichissent l’art horticole. N’évoquons ici que la sculpture de fruits et légumes, un art où la Thaïlande excelle, la culture d’orchidées, dont le pays est le premier producteur mondial, ou encore les nombreux parcs floraux du royaume. N’avait-elle pas organisé en l’an 2006 l’exposition horticole internationale Royal Flora à l’occasion des 60 ans de règne de feu le roi Bhumibol le Grand ? Un événement qui avait attiré près de 4 millions de visiteurs au parc Rajapruek ici à Chiang Mai (voir ci-dessous) !
Bande-annonce de la présence thaïlandaise à la Floriade 2022
Avec une cinquantaine de pays réputés pour leur horticulture (la France bien sûr mais aussi l’Allemagne, l’Italie, l’Inde et le Japon, pour ne citer que les principaux, sans oublier les Pays-Bas, le pays hôte), la Thaïlande répond toujours présente lors des rendez-vous internationaux horticoles. Elle ne pouvait dès lors manquer de marquer de sa royale présence la Floriade 2022 à travers un pavillon national. La Floriade Expo 2022 sera l’occasion pour la Thaïlande de diffuser ses connaissances en matière d’innovations alimentaires et de produits agricoles.
Le pavillon thaïlandais présente un jardin rempli de nénuphars, de curcuma, de plantes ornementales, de légumes et d’herbes aromatiques. Il comporte trois zones :
Zone 1 – Bienvenue en Thaïlande : un espace qui délivre des informations sur le tourisme et l’agrotourisme en Thaïlande, qui présente le modèle Bangkok Green City et qui revient sur les relations entre la Thaïlande et les Pays-Bas.
Zone 2 – Future Products : c’est là que vous trouverez des données sur les herbes et les orchidées thaïlandaises, de même que les aliments du futur.
Zone 3 – Showroom : présentation de produits agricoles du futur.
Par ailleurs, vous pourrez également profiter d’une belle aire de jeux pour les enfants. Des animations culturelles égaieront le pavillon thaïlandais les sept mois que dure la Floriade.
Le thème central du pavillon de la Thaïlande est TRUST Thailand (Faites confiance à la Thaïlande), ce qui permet de présenter la meilleure image du pays et de renforcer la confiance en la Thaïlande dans divers domaines, principalement l’agriculture, l’alimentation et le tourisme. Un thème qui s’inspire du lien entre le peuple thaïlandais et l’eau, y compris son mode de vie, ses traditions, ses croyances et son alimentation.
Visitez virtuellement le pavillon thaïlandais de la Floriade Expo 2022 en cliquant ici !
Le concept principal de l’exposition elle-même est « Growing Green Cities » (Des villes vertes en pleine croissance), axé sur la fourniture de technologies et d’innovations respectueuses de l’environnement pour les villes du futur. Ainsi, pour la Thaïlande, c’est l’occasion de présenter les progrès du royaume en matière d’innovations alimentaires et de produits agricoles, de développement durable des processus de production alimentaire et de directives de gestion durable, y compris les modes de vie et les traditions culturelles.
Ce pavillon sera donc l’occasion pour la Thaïlande de mettre en avant non seulement ses produits mais surtout son industrie touristique. Pour le dire autrement, le pavillon permettra de promouvoir la Thaïlande comme destination touristique phare de l’Asie, à travers sa culture et ses modes de vie. En espérant que les conditions d’entrée s’assoupliront prochainement afin qu’elle retrouve les chiffres d’entrée qui étaient les siens avant la pandémie sanitaire (une pandémie qui continue de plomber l’industrie touristique). De quoi utiliser sur place leur campagne promotionnelle Amazing Thailand – New Chapters :
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Ceux qui n’auront pas l’occasion d’assister en personne à la Floriade Expo 2022 d’Almere pourront se rendre sur le site web Thailand Floriade 2022; une visite en réalité virtuelle du pavillon de la Thaïlande leur est proposée.
Expo 2026 « Le Jardin du Mékong » à Udon Thani
C’est l’occasion ici de vous rappeler que la Thaïlande accueillera l’Exposition Horticole Internationale 2026 ! Une exposition qui se tiendra dans la province d’Udon Thani, dans le Nord-Est thaïlandais, et qui couvrira une superficie d’environ 975 rai (un rai correspond à un terrain de 40 x 40 m2, soit une surface de 1 600 m2). C’est donc là un événement de grande ampleur ! Ce ne sont pas moins de 4 millions de visiteurs qui sont attendus, provenant de 20 pays différents. Une bien belle occasion de découvrir (ou redécouvrir) cette région qui n’attire pas le plus grand nombre de touristes.
À vos agendas ! Cette expo horticole sera organisée du 1er novembre 2026 au 14 mars 2027 sur le thème « Diversité de la vie : mode de vie, rivières, plantes ». En attendant, l’Expo ’21 Hatay, repoussée à cette année 2022, a ouvert en Turquie et la suivante aura lieu sur les terres coréennes l’année prochaine (Suncheonman International Garden Expo 2023). Le tout sous l’égide de l’Association internationale des producteurs horticoles (AIPH), des milliers de producteurs de fleurs et de plantes ornementales du monde entier qui sont unis par un objectif essentiel : promouvoir la place des plantes dans la vie des gens.
Exposition horticole 2026 à Udon ThaniExposition horticole 2026 à Udon Thani
Pour mémoire, la dernière exposition horticole internationale organisée en Thaïlande date de l’année 2006. C’était en l’honneur du précédent roi, feu Bhumibol le Grand, ici à Chiang Mai. Une exposition qui avait drainé près de 4 millions de visiteurs et que nous avons eu la joie et le plaisir de visiter en son temps. De nombreux pays y avaient alors érigé leur pavillons qui rivalisaient de beauté (florale), au rang desquels les pays reconnus pour leur art horticole comme le Japon, la Chine ou encore les Pays-Bas. Supervisée par le centre royal de recherche agricole de Mae Hia – celui-ci y continue ses recherches – il en reste un immense parc public qui se visite, le parc royal Rajapruek, également appelé Royal Flora. Les deux attractions majeures sont la serre aux orchidées et le pavillon royal Ho Kham, splendide.
On se réjouit par conséquent de ce qui sera réalisé du côté de Udon Thani.
Vous ne le savez que trop, les frontières du Pays du Sourire sont fermées au tourisme depuis un an maintenant ! Néanmoins, la Thaïlande a mis sur pied un plan d’ouverture progressive du royaume au tourisme. But avoué : accueillir à nouveau des millions de touristes d’ici la fin de l’année. Et pour ce faire, une offre exceptionnelle est proposée : chaque voyageurs se voit offrir les services d’une escort gratuite !
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La TAT – l’Office du tourisme thaïlandais – n’est jamais à court d’idées lorsqu’il s’agit de concevoir des solutions pour que le tourisme retrouve son lustre d’antan. Depuis la fermeture des frontières du pays, on ne compte plus les plans de cet organe afin de vivifier un secteur à l’agonie. En 2019, ce sont 40 millions de touristes qui ont été accueillis. Un chiffre en chute de plus de 90 % en cette sinistre année 2021 pour le tourisme.
Après la fermeture des frontières, une timide ouverture a été proposée en soumettant toute personne entrant dans le royaume, qu’elle soit thaïlandaise ou étrangère, à une quarantaine de 14 nuits. Même les candidates du concours de beauté Miss Grand International, concours qui s’est déroulé à Bangkok, ont dû s’y soumettre ! Mais c’est là une offre qui a convaincu moins d’u’une dizaine de milliers de personnes par mois. Et ce n’est pas la récente diminution des jours de quarantaine qui changera la donne.
À partir du 1er juillet cependant, les personnes vaccinées pourront entrer en Thaïlande sans quarantaine aucune, étant cependant confinées sur l’île de Phuket. Un test destiné à être étendu d’ici le mois d’octobre 2021 à d’autres sites touristiques du royaume : Krabi, Ko Samui, Pattaya et… Chiang Mai. Le journal économique Les Échos en a parlé; de même que France Info :
On ne sait cependant pas si cette offre est limitée aux seuls personnes vaccinées – en majorité le personnel de santé et les personnes très âgées pour l’heure – ou alors ouverte également aux possesseurs du passeport vaccinal ou de la solution technique de l’Association du transport aérien international (IATA), ce qui inclurait alors les personnes déjà infectées ou celles présentant un test négatif du Covid-19.
Selon des estimations du Tourism Council of Thailand (TCT), ce sont près de 3 millions de personnes qui devraient mordre à l’hameçon.
Le plan de réouverture de la Thaïlande au tourisme
Afin de mettre tous les atouts de son côté, la TAT a proposé d’offrir une escort à chaque touriste entrant en Thaïlande. Attention cependant : l’accompagnement en question, totalement gratuit, est limité à une durée de 10 jours. Toute personne intéressée – on part de l’idée que la gent masculine sera surreprésentée – doit cependant signer une décharge assurant qu’il est en bonne santé, sans problème cardiaque. Il va de soi que le touriste devra régler les dépenses quotidiennes de son hôte.
Autre écueil à surmonter : pour une question d’organisation, il est hélas impossible de choisir son escort. Tenant compte de nos bons contacts au sein de la TAT, nous avons cependant obtenu des photos de quelques escorts participant à ce programme, ce qui nous fait penser que les touristes optant pour cette offre ne risqunte pas de repartir déçus. Les voici :
Army
Nut Cha
Tear
Dear
Bam
Baifern
Ged
La TAT ne précise pas combien d’escorts ont été engagé(e)s pour cette action touristique d’envergure. Une offre qui ne s’adresse qu’aux touristes entrant en Thaïlande entre le 1er juillet et le 31 octobre 2021, ce qui est généralement la basse saison touristique.
Et puisque nous sommes proches du 1er avril, nous nous devons de préciser ici que la police royale thaïlandaise a interdit toute fake news en lien avec les poissons du premier-Avril, une tradition qui n’est pas considérée comme thaïlandaise. Quant à savoir qui s’y conformera…
Comme tous les pays du monde, la Thaïlande a ses jours fériés et, en la matière, elle est plutôt généreuse. Aux jours fériés nationaux s’ajoutent des jours fériés régionaux. Ce sera le cas dans tout le nord thaïlandais ce vendredi 26 mars 2021 avec le wai phra that. Mais à quoi correspond ce jour ? C’est ce que nous vous dévoilons aujourd’hui.
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Wai phra that, jour férié régional
Toutes les régions du royaume de Thaïlande bénéficient de jours fériés régionaux. Ainsi, le Nord-Est du pays – plus communément appelé l’Isan – fêtera Bun Bang Fai le 10 mai 2021; il s’agit en fait du Festival des Fusées. Le Sud de la Thaïlande n’est pas reste avec son Sart Thai, un festival qui est fixé cette année au 6 octobre 2021 (correspondant au 10e mois lunaire). La région centrale – incluant Bangkok – n’est pas oubliée puisqu’elle célèbre le 21 octobre 2021 ok phansa, la fin de la retraite des moines (appelée erronément le carême bouddhiste), célébration qui se tient bien entendu dans l’ensemble du pays mais qui n’est pas un jour férié ailleurs qu’au centre.
Le nord thaïlandais a lui aussi son jour férié, appelé wai phra that. Il est fixé au vendredi 26 mars 2021. En thaï, wai phra that (ไหว้พระธาตุ ou วันไหว้พระธาตุ, de son nom complet ประเพณีเทศกาลไหว้พระธาตุของภาคเหนือ) peut être traduit par le jour de l’adoration des reliques du Bouddha. Il est composé de ไหว้ (wai) qui, en tant que verbe, correspond à faire le geste empli de respect effectué mains jointes, le wai; de พระ (phra) qui a plusieurs acceptions : moine, prêtre, clerc, père (au niveau religieux), dieu ou encore une représentation du Bouddha (statue, peinture…), ou alors un titre ou un préfixe utilisé pour désigner une personne, un lieu ou un objet très vénéré, notamment dans le langage royal, et enfin de ธาตุ (that). S’agissant d’un mot-racine sanskrit, that a lui aussi plusieurs acceptions : il correspond soit à l’un des quatre éléments anciens : la terre, l’eau, l’air ou le feu, soit à un élément de chimie, soit à une disposition de la nature soit encore à un reliquaire. Les deux termes mis ensemble, พระธาตุ (phra that) s’appliquent à un chedi qui abrite des reliques du Bouddha, voire aux reliques du Bouddha elles-mêmes.
Vous l’aurez compris, le jour (férié ici au Nord) du wai phra that est destiné à honorer de sa présence un des temples qui contient des reliques, idéalement les reliques du Bouddha historique, Siddhārtha Gautama, que les Thaïlandais nomment พุทธ (phut, prononcé poute en français), plus respectueusement สัมพุทธ (sam phut, de manière complète พระสัมมาสัมพุทธเจ้า, phra samma sam phut chao) ou พระพุทธ (phra phut, de manière complète พระพุทธเจ้า, phra phuttha chao).
Nous dresserons un jour la liste des temples contenant des reliques sacrées du Bouddha ici au Nord de la Thaïlande. En attendant, fiez-vous simplement au nom du temple qui, s’il contient les termes พระธาตุ (phra that), signifie que son chedi possède des reliques du Bouddha historique, l’Éveillé, qui aimait à se faire appeler de son vivant le Tathāgata, le « Bien-venu ». C’est par exemple le cas du fameux Wat Phrat That Doi Suthep (วัดพระธาตุดอยสุเทพราชวรวิหาร), temple le plus vénéré du nord thaïlandais, au haut de la montagne éponyme, ou encore du Wat Phrat That Doi Kham (วัดพระธาตุดอยคำ), au sud-ouest de la ville de Chiang Mai. Deux parmi les temples qui verront affluer les dévots le jour du wai phra that, à savoir vendredi 26 mars 2021.
Si vous souhaitez vivre un moment de ferveur bouddhiste unique, l’on vous invite à découvrir ce circuit exclusif de notre partenaire, le Swiss-Lanna Tour : Doi Suthep matutinal – Offrandes aux moines.
Au même titre que les jours fériés en Occident sont souvent liés aux fêtes chrétiennes, ceux octroyés en Thaïlande correspondent presque tous aux fêtes bouddhistes. C’est dire la prégnance du religieux sur le profane siamois. Dès lors, nous ne pouvons que vous conseiller de fréquenter les temples le jour du wai phra that, ces sites religieux étant plus animés qu’à l’accoutumée.
S’agissant d’un jour férié régional, les musées sont fermés ce jour-là, vendredi 26 mars 2021. Notez que le musée des maisons traditionnelles du Lanna sera également fermé les lundi 29 et mardi 30 mars 2021 en raison de la tenue sur place d’une conférence.
Ce sont en fait tous les organismes gouvernementaux qui ferment ce jour férié, à l’image du Bureau de l’immigration.
En revanche et malgré la solennité du jour, la vente d’alcool n’est point interdite ce jour-là mais le Bouddha vous sera reconnaissant de votre abstinence, lui qui prône de n’absorber aucune substance modifiant la conscience humaine.
Les temples, visite incontournable à Chiang Mai !
Le jour du wai phra that pousse naturellement l’Office du tourisme de Chiang Mai à promouvoir la visite des temples sacrés du nord thaïlandais, spécialement ceux contenant des reliques du Bouddha :
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Les hôteliers en profitent pour vous proposer d’importants rabais, avec un concours à la clef (séjour dans un hôtel 5 étoiles). Ça se passe au Central Festival.
Cette adoration des reliques du Bouddha aura lieu en moult villes du nord, à savoir Chiang Mai bien sûr mais également Mae Hong Son, Lampang, Lamphun, Chiang Rai, Nan, Phayao, Phrae, Tak, Phitsanulok, Phetchabun, Sukhothai, Uttaradit, Kamphaeng Phet, Nakhon Sawan, Phichit et Uthai Thani, là où le jour en question est férié.
Dans cette publication du Réseau des musées Klang Wiang, à Chiang Mai, l’on retrouve des images d’archives de cette célébration où feu le roi bien-aimé Bhumibol le Grand est présent. Et l’on apprend aussi que les gens du Lanna sont censés se rendre dans des temples précis en fonction de leur année de naissance. Ainsi, par exemple, les personnes nées durant l’année (chinoise) du Rat se rendront au temple royal Phra That Si Chom Thong, à Chom Thong, ville au sud-ouest de Chiang Mai.
Vous avez là une liste de 12 temples suggérés; leur visite – et surtout le versement d’un don – permettra à tout dévot bouddhiste d’accumuler des mérites. C’est là une notion chère aux bouddhistes théravadins – la branche du bouddhisme vécu en Thaïlande. Sur cet important concept cher aux Thaïlandais, l’on vous invite à lire les explications érudites d’Odon Vallet, historien des religions.
L’on vous souhaite un très bon wan wai phra that, en espérant que la sérénité vous accompagne en cette journée d’adoration, comme tous les autres jours de l’année 🙏
LES FÊTES BOUDDHISTES CÉLÉBRÉES EN THAÏLANDE ● La plus importante d’entre elles, le jour du Vesak (wisaka bucha), qui tombe généralement en mai. On y commémore à la fois la naissance, l’illumination et l’extinction définitive du Bouddha historique. ● Entre mi-février et début mars, c’est makhabucha où deux autres événements de la vie du Bouddha sont célébrés, notamment son premier sermon. ● Autres moments-clés de l’année bouddhique, survenant généralement à fin juillet, durant la saison des pluies, asanhabucha & khao phansa, la retraite monastique, appelée par erreur ou commodité « carême bouddhiste ». ● Trois mois lunaires plus tard (généralement en octobre, après la saison des pluies), ok phansa, la fin de cette retraite des moines. Avec, le lendemain, une cérémonie spectaculaire, tak bat thewo, des offrandes matutinales à des moines en fille indienne. ● Cette fin de retraite monastique est suivie par une période d’un mois où se font des offrandes de nouvelles robes aux moines, thotkathin (ou kathina avec ses cérémonies à Chiang Mai).
Ce sont là les principales fêtes en lien avec le bouddhisme Theravāda, le courant largement majoritaire au royaume. En Thaïlande, elles donnent lieu à des jours fériés où la vente d’alcool est interdite.
Inutile de retourner le couteau dans la plaie en vous rappelant les très nombreux événements touristiques annulés à Chiang Mai et plus généralement en Thaïlande, dont les principaux rendez-vous culturels. La Fête des Fleurs 2021 fait malheureusement partie des victimes des mesures visant à endiguer la pandémie sanitaire.
Mais à défaut de Fête des Fleurs le premier week-end du mois de février, Chiang Mai Blooms vient nous rappeler que c’est bel et bien tout le mois de février qui est floral dans la Rose du Nord. Chiang Mai Blooms ? L’on vous en a déjà parlé il y a deux ans, à l’occasion de l’édition 2019 de la Fête des Fleurs. Il s’agit d’un concept touristique visant à prolonger les festivités du Festival des Fleurs durant tout le mois de février à travers plusieurs événements publics.
Chiang Mai Blooms regroupe moult acteurs actifs dans le tourisme : la TAT (l’Office du tourisme national), le TCEB (le Bureau de promotion et d’organisation des expositions), la province de Chiang Mai, de même que la municipalité du chef-lieu, sans oublier les hôteliers et restaurateurs, fortement secoués en cette période de pandémie et représentés par leur association respective, ainsi que d’autres organismes publics et privés. Ce sont plus de 100 partenaires qui sont partie prenante. Tous unis, ils tentent de prolonger l’intérêt des touristes pour la Rose du Nord au-delà du seul festival, et cela depuis l’année 2018, date de sa création. Il s’agit donc d’un événement organisé en parallèle de la Fête des Fleurs. D’autant bienvenu que l’édition 2021 de cette dernière s’est vu être annulée !
Le concept vous est expliqué dans cette vidéo. De notre côté, nous nous contentons de vous livrer la bande-annonce de l’édition de cette année 2021 :
En bons francophones que nous sommes, l’on traduira Chiang Mai Blooms (เชียงใหม่บลูมส์) par Chiang Mai en fleur (ou Chiang Mai fleurit, à moins que les organisateurs n’aient voulu dire Chiang Mai s’épanouit). Les Thaïlandais, eux, diront Chiang Mai Boekban (เชียงใหม่เบิกบาน), boekban (เบิกบาน) signifiant joyeux (plus encore en utilisant boekbanchai, เบิกบานใจ). Celles et ceux s’intéressant à la langue thaï seront ravi.e.s d’apprendre que le terme ดอกไม้บาน (dok mai ban) signifie floraison.
CHIANG MAI BLOOMS 2021 (4e édition) ➥ sur le web ➥ sur Facebook ➥ sur Instagram ➥ et sur Line ➥ Hashtag officiel du festival : #ChiangmaiBlooms2021 (Facebook & Instagram) ➥ Le flyer de la manifestation, avec la carte y relative
Au programme
C’est donc un programme visant à vous donner de la joie et du bonheur auquel les organisateurs vous convient. Avouons qu’une partie des événement organisés est plutôt du genre huppé et s’adresse en premier lieu à une clientèle thaïlandaise. Quoi qu’il en soit, participer à l’un ou l’autre des rendez-vous vous mettra en contact avec les habitants de Chiang Mai.
Nombreux sont les événements au programme de l’édition 2021 de Chiang Mai Blooms. Sans parler des offres spéciales des restaurateurs, hôteliers et autres commerces de la région.
Voici les six rendez-vous phares, et a fortiori les plus intéressants. Attention, crise du Covid-19 oblige, il se peut que l’un ou l’autre des événements réunissant un nombreux public soit annulés. Il va de soi que les habituelles mesures sanitaires seront strictement appliquées.
Blooms in the Jungle (du 12 au 16 février 2021)
Les exploitations florales sont nombreuses à accueillir les touristes de passage. Beaucoup d’entre elles se trouvent dans le district de Mae Rim, aux abords de la rivière Ping, au nord de la ville de Chiang Mai. Et les Thaïlandaises et Thaïlandais adorent s’y rendre pour se prendre en photo dans un cadre bucolique et… fleuri, obvie.
Chiang Mai Blooms vous invite à une floraison dans la jungle, sur les hauteurs des collines de Pong Yaeng, non loin de Mon Jam, dans le district de Mae Rim, ici. C’est une roseraie dans les montagnes; jetez donc un œil à ces photos.
Le site est ouvert de 8h à 18h et l’animation Chiang Mai Blooms est assurée du 12 au 16 février 2021. L’entrée vous coûtera seulement THB 50 (une navette assure la liaison avec le parking non loin, THB 40). Et chaque fleur coupée vous sera facturée THB 20. Sur place, de beaux arrangements floraux vous seront proposés. Vous retrouvez cette roseraie sur Facebook.
L’une des exploitations les plus populaires participe également au festival Chiang Mai Blooms 2021. Il s’agit I Love Flower Farm. Elle se trouve à Ban Buak Toey, dans le district de Mae Rim, ici. Nous ne sommes donc plus ici dans la jungle mais sur les rives de la rivière Ping, là où beaucoup de fermes florales se sont installées. Un site que vous retrouvez sur Facebook.
Blooms Run (le dimanche 21 février 2021)
Courir dans la campagne de Chiang Mai en humant l’air fleuri, telle est l’idée. Sauf que le mois de février est un mois où il vaut mieux ne pas courir en raison de la pollution atmosphérique qui touche toute la Thaïlande. La course à pied Blooms Run est cependant organisée le dimanche 21 février, de 5h30 à 9h30.
Les coureuses et coureurs longeront 5 exploitations florales dans le sous-district de Kaeo; deux distances sont réalisables : 5 et 10 km. Les récompenses seront distribuées en fonction des catégories. Tous les détails de cette course ici.
Blooms City Gallery (du 22 février au 22 mars 2021)
Un concours de photographie a été organisé dans toute la Thaïlande. Le thème en était « La saison de floraison » (Blooming Season). Et Blooms City Gallery est le nom de l’exposition-photo organisée à la Maison de la Photographie, une chouette maison en bois repeinte en bleu (la visite se fait pieds nus). L’exposition dure du 22 février au 22 mars 2021. Une maison de la photographie que l’on retrouve tant sur le web que sur Facebook. C’est ici (House of Photography), à côté du musée du Folklore lanna, au cœur de la Cité fortifiée.
Ce sont près de 200 photographies qui ont été retenues. Vous pouvez voter pour vos clichés favoris : il vous suffit d’aimer votre photo favorite parmi toutes celles-ci (rien ne vous empêche d’en aimer plusieurs). La photo la plus populaire sera récompensée.
En parallèle se tient une seconde exposition intitulée « POLLUTION », fruit du travail photographique de Gongkan + Naraphat Sakarthornsap. La cérémonie d’ouverture est fixée au 22 février 2021, à 13h. Cette exposition-ci dure jusqu’au 16 avril 2021. L’une comme l’autre expo peut se visiter du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30.
« Fleur – De l’inspiration à l’œuvre d’art ». Il y a peu de chance que vous puissiez assister à cette conférence donnée sur place par M. Naraphatsak Arthornsap le 24 février, de 14h à 16h. Seuls 10 participants sont admis et une inscription préalable est requise. C’est pourquoi l’on vous offre ci-dessous les travaux photographiques récompensés dans le cadre du concours organisé.
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Blooms Bazaar (les 27 & 28 février 2021)
Alors que l’année dernière c’est le marché Cham Cha qui avait été choisi, le Blooms Bazaar investit cette année un autre marché dominical que nous apprécions : le Jing Jai Market, que tout le monde appelle ici le JJ Market. Ce sont plus de 200 commerçants qui animeront les lieux à travers des stands et des ateliers, avec comme fil rouge les fleurs évidemment. Vous y trouverez des produits locaux, tant artisanaux que biologiques, et même quelques exclusivités. Deux expositions florales seront mises sur pied : Blooms 2021 et Blooming in the concrete jungle. En plus des stands habituels, le service de restauration de 10 hôtels réputés se fera un plaisir de vous servir.
Le Blooms Bazaar a lieu les samedi 27 et dimanche 28 février 2021, de 6h30 à 13h, au marché Jing Jai de Chiang Mai, ici. Un marché que vous retrouvez bien sûr sur Facebook. Faites-vous une idée de ce qui vous attend en regardant ces flyers électroniques.
Les marchés Cham Cha et Jing Jai sont deux marchés du week-end que l’on apprécie. Allez-y donc sans hésitation aucune.
Blooms Beat (les 27 & 28 février 2021)
C’est l’événement culturel immanquable de Chiang Mai Blooms ! Il aura lieu lui aussi les samedi 27 et dimanche 28 février 2021, de 17h à 22h, sur le site de l’exploitation de fleurs que l’on vous a présentée ci-dessus, I Love Flower Farm. Elle se trouve donc à Ban Buak Toey, dans le district de Mae Rim, ici.
🎶 Blooms Beat 2021, c’est une scène au milieu d’un champ de fleurs où évolueront, sur deux jours donc, 4 groupes par soir. Un festival musical qui vous propose de la musique pop et jazz mais aussi de la danse contemporaine par une compagnie que nous apprécions, Sirisook Dance Theatre.
La nourriture et les boissons sont fournies par les chefs de l’Association des hôtels thaïlandais de la région nord; les produits biologiques seront à l’honneur, avec des menus inspirés par des thèmes floraux.
Le prix d’entrée est de THB 290, prix donnant droit à une boisson. Un pass de deux jours vous coûtera THB 500. Attention : seules 500 personnes par soir seront admises, 500 privilégiés donc ! Découvrez le programme complet et la présentation des artistes dans cette publication Facebook.
Dans le cadre de Chiang Mai Blooms 2021, l’exploitation florale I Love Flower Farm – qui dispose de sa propre page Facebook – a fait l’objet d’un shooting-photo présentant des collections de prêt-à-porter. De ravissants modèles y ont participé et les vêtements sont vendus dans les magasins du groupe Central.
Chef’s Table (les 5 & 6 mars puis 12 & 13 mars 2021)
Vous avez pu constater que les fleurs sont exposées – les arrangements floraux sont là pour vous émerveiller – mais également utilisées dans des produits ou encore intégrées à divers objets artisanaux. Elles inspirent les artistes mais aussi l’art culinaire. Aussi, Chiang Mai Bloom Chef’s Table ce sont 4 repas avec chacun un thème floral spécifique :
le samedi 6 mars 2021, ce sera au tour de la brigade du Nasi Jumpru, restaurant que l’on apprécie;
le chef du Woo Cafe‘ vous régalera le samedi 12 mars 2021;
et enfin, ce sont les meilleurs chefs de l’Association des hôtels thaïlandais de la région nord qui ont concocté le menu servi le dimanche 13 mars 2021.
Il est à noter que tous ces chefs utiliseront à bon escient les principaux ingrédients du Projet Royal de Chiang Mai, des produits qui, pour la plupart, sont biologiques et dont nous vous avons déjà parlé dans cet article. De même que les produits Let’s Plant Meat, une « viande » à base de plantes. Elle est non seulement bonne pour votre santé mais permet par la même occasion de réduire la pollution de l’air dans le nord thaïlandais (à travers la réduction de l’alimentation du bétail). Vous en saurez plus en consultant leur site web et leur page Facebook.
Attention : le dîner est limité à 40 convives seulement ! Quant au prix, il est de THB 2’990 tout compris. Les informations données ici sont susceptibles d’être modifiées d’ici le mois de mars. D’ailleurs, on ne sait pas même où se trouve le lieu des agapes, le Chiang Mai Blooms Garden ! Patience, on devrait vous renseigner plus en détail sur notre page Facebook.
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Mais encore
Flowers on the table – Fleurs sur la table. C’est là un concours qui titillera tous les designers floraux et autres fleuristes en herbe. Il s’agit de réaliser la plus belle décoration de table en respectant le thème « La saison de floraison » (Blooming Season), le même thème que le concours photographique. La pandémie du coronavirus oblige à imposer ce concours en ligne uniquement. Un jury d’experts fleuristes désignera les gagnants le 20 mars 2021 (5 prix seront distribués) sur la base des photos et vidéos reçues jusqu’au 19 mars 2021 (il y a 3 grands prix et les 2 premiers prix du vote populaire). Tout se fait à travers l’application Line. La page Facebook de Chiang Mai Blooms publiera les lauréats (détails en thaï).
Chiang Mai Blooms étant organisé durant le mois de février (et mars), le rendez-vous de la Saint-Valentin à Chiang Mai ne pouvait être ignoré le 14 février ! Ainsi, des fleuristes ont composé des Blooms Box proposées à la vente; on ne vous étonnera point en vous dévoilant leur contenu : de magnifiques roses à offrir aux amoureuses et amoureux 🌷
Signalons également le Blooms Market, une exposition d’arrangements floraux organisée au rez-de-chaussée du centre commercial Central Plaza Chiangmai Airport, ici (เซ็นทรัล แอร์พอร์ต เชียงใหม่). Du 18 au 21 février 2021, vous pourrez non seulement admirer les fleurs exposées mais également profiter d’offres spéciales d’hôtels et spas de Chiang Mai parmi les plus cotés. Des produits seront en vente, produits où les fleurs sont à l’honneur, obvie.
Prenez connaissance du flyer officiel (contenant une carte) pour embrasser l’ensemble des événements. In fine, sachez encore que les principaux événements de Chiang Mai Blooms 2021 sont diffusés en direct sur leur page Facebook.
Les blogueuses et blogueurs en force
Les blogueuses et blogueurs faisant la promotion des attractions touristiques de Chiang Mai ne pouvaient faire autrement que se rendre sur quelques lieux emblématiques du festival Chiang Mai Blooms afin d’égayer leur blog et autre page Facebook. Il faut dire que les fleurs se prêtent à des clichés colorés du plus belle effet. Le romantisme aurait-il gagné le cœur des Thaïlandais ? À vous de juger !
A l’instar du café et galerie Woo – une adresse fort appréciée de la clientèle chinoise, du mois lorsqu’elle pouvait entrer en Thaïlande – beaucoup d’endroits profitent et du Festival des Fleurs – hélas annulé – et de Chiang Mai Blooms pour décorer thématiquement leur établissement. De fleurs bien évidemment.
On vous rappelle qu’indépendamment du Chiang Mai Blooms, nombreux sont les sites où les fleurs peuvent être admirées, à commencer par le parc Royal Flora et sa superbe serre d’orchidées, ou encore le jardin botanique de la reine Sirikit 🌵
On le dit et le redit, Chiang Mai n’est pas pour rien appelée la Rose du Nord ! Sa fraîcheur hivernale – toute relative il est vrai – est fort appréciée par tous les Thaïlandais qui aiment à y venir durant la saison fraîche (de novembre à janvier), une saison qui permet l’éclosion de magnifiques et nombreuses fleurs. C’est d’ailleurs pourquoi le mois de février est considéré par ici comme le mois des fleurs par excellence. C’est promis, nous consacrerons un jour un article plus complet à ces floralies. Profitez pleinement de ces événements où les fleurs sont à l’honneur avant que celles-ci ne se fanent 🥀
Bienvenue à Chiang Mai. Bienvenue à Chiang Mai Blooms !
Tous les Thaïlandais apprécient la Fondation du Projet Royal et, au-delà, les produits qu’elle commercialise sous différentes marques. Ils ont pour elle un grand respect, ayant été créée par le précédent roi de Thaïlande, très vénéré, feu Sa Majesté Bhumibol le Grand (Rama IX), père du roi actuel, Rama X.
Les Occidentaux peuvent en avoir entendu parler sous son nom anglophone, Royal Project. En thaï, l’on dira โครงการหลวง, soit โครงการ (khrongkan, signifiant projet) et หลวง (luang, terme se traduisant ici par royal).
Le but visé par la fondation en question est de fournir aux membres des diverses ethnies minoritaires du nord thaïlandais de quoi subvenir à leurs besoins à travers l’amélioration de leur production agricole. En dehors de ses nombreux employés, elle forme beaucoup d’agriculteurs. Et le fruit de leur travail est commercialisé, principalement sous la marque Royal Project. Des produits de qualité, sains, à un prix serré; d’où leur succès. Et ce sont là les raisons pour lesquelles nous évoquons souvent leurs diverses actions tout au long de l’année sur notre page Facebook.
La fondation du Projet Royal vient en aide aux minorités ethniques du pays
Bien représentée à travers ses divers points de vente ici à Chiang Mai, épicentre de la production, la Fondation du Projet Royal organise annuellement une foire qui est l’occasion de présenter ses produits sous forme festive, avec des expositions et de nombreuses animations. La Royal Project Fair donne à voir de très beaux arrangements, floraux comme agricoles. Si vous êtes à Chiang Mai durant la période de Noël, c’est là un événement qui ne saurait être manqué !
La Fondation du Projet Royal (Royal Project Foundation en anglais, dont l’abréviation est RPF, โครงการอันเนื่องมาจากพระราชดำริ en thaï) est une organisation thaïlandaise à but non lucratif basée dans le nord de la Thaïlande. Elle a été fondée par feu le roi Bhumibol Adulyadej en tant qu’organisation cadre pour ses initiatives caritatives et ses recherches.
À sa création, elle visait deux objectifs :
principalement, développer et améliorer les conditions économiques et le niveau de vie des minorités ethniques peuplant le nord thaïlandais en utilisant les cultures de rente pour remplacer la culture du pavot;
et accessoirement préserver les forêts, les ressources en eau et l’environnement en général.
La fondation est considérée comme l’un des premiers projets d’élimination de la production d’opium dans le monde et l’un des plus réussis. Elle a été honorée en 1988 par le prix Ramon Magsaysay pour la compréhension internationale.
Un projet né à Chiang Mai
C’est en 1969 qu’a germé l’idée de cette fondation, lorsque le roi Bhumibol Adulyadej a visité un village Hmong producteur d’opium au Doi Pui, la montagne accolée au Doi Suthep. Au cours de sa visite, le roi a appris qu’une pêche locale pouvait fournir un revenu aux membres de cette minorité ethnique. Un centre de développement de la faculté d’agriculture de l’université Kasetsart testait et développait en effet un type de pêche adapté à cet environnement. Il a alors demandé au Bureau des Biens de la Couronne (CPR – Crown Property Bureau) de verser 200 000 bahts en faveur de ce projet.
Par la suite, le projet a reçu le soutien d’agences internationales. En 1972, les Nations Unies ont réalisé l’importance de l’agriculture alternative pour remplacer la culture de l’opium. Le programme ONU/Thaïlande de lutte contre la toxicomanie a alors été lancé. Entre 1973 et 1984, l’aide au développement américaine a également soutenu le projet en donnant de l’argent au projet de recherche et développement pour trouver les fruits et légumes les meilleurs et les plus adaptés aux hautes terres. C’est en 1992 que ce projet royal a changé de nom pour devenir la Fondation du Projet Royal, une organisation publique au service du peuple de façon permanente.
Les centres de développement
Un projet ici visité par les candidates de Miss Universe Thailand 2017
Aujourd’hui, la foundation dispose de 38 centres de développement répartis dans cinq provinces du nord de la Thaïlande. Bien que ces centres soient destinés à la recherche et au développement de projets pour la fondation, certains sont devenus des destinations touristiques prisées.
Dans la province de Chiang Mai, il y a 27 centres de développement qui comprennent trois stations royales d’agriculture (Doi Ang Khang, Doi Inthanon et Pangda), une station de recherche (Mae-Lod) et 23 centres de développement (Ka Noi, Khun Phae, Khun Wang, Teen Tok, Tung Rao, Tung Roeng, Tung Luang, Nong Khieo, Nong Hoi, Pa Mieng, Pang Ung, Mon Ngo, Mok Cham, Mae Tho, Mae The Nuier, Mae Phae, Mae Sa Pok, Mae Sa Mai, Mae Hae, Wat Chan, Haui Luk, Haui Siao et Huai Som Poi).
Ailleurs dans les provinces du nord, trois centres de développement sont exploités à Chiang Rai (Pha Tung, Mae Poon Luang et Sa Ngo), six à Mae Hong Son (Mae La Noi, Mae Sariang, Huai Nam Khun, Huai Nam Rin, Huai Pong et Huai Lang), un à Lamphun (Pha Bath Huay Tom) et un autre à Phayao (Pang Cha).
Les divers projets royaux
L’Institut de recherche et de développement des Hautes Terres (Highlands), dont l’acronyme anglais est HRDI, est partie intégrante du Projet Royal. Cet organisme public est responsable du développement de nouveaux processus et mécanismes pour soutenir et renforcer les activités de recherche et de développement du Projet Royal. Le HRDI se concentre sur le développement social et économique durable dans les Highlands thaïlandais en travaillant au-delà des zones d’opération existantes du Projet Royal. Il apporte un soutien au Projet Royal, étendant son succès à l’ensemble du pays.
L’Institut de recherche et de développement des Hautes Terres (HRDI) sur le web (saluons sa version anglaise), sur Facebook et sur YouTube.
Les projets changent, se développent et s’adaptent aux problématiques soulevées par les diverses communautés touchées dans toute la Thaïlande. Il s’agit cependant toujours d’améliorer la qualité de vie des communautés en question dans le cadre des principaux objectifs de la fondation du Projet Royal. Il y a près de 5 000 projets en cours touchant un large spectre de la société thaïlandaise : cela va des ressources en eau à l’intégration des minorités, en passant par l’agriculture, l’environnement, le développement de carrière, la santé publique, les transports et les communications, la protection sociale ou encore l’éducation.
En tant que « roi du développement », Sa Majesté a tendu la main aux populations les plus vulnérables de Thaïlande, sans se soucier de leur statut, de leur ethnicité ou de leur religion, a écouté leur problèmes et leur a donné les moyens de se prendre en charge.
Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies (2006), au sujet du roi Bhumibol le Grand
À titre d’exemple, un projet de marketing touche à la recherche sur le coût et la rentabilité des fruits et légumes du Projet Royal. Ce projet étudie également le comportement des clients dans le choix et l’achat des produits. Il s’agit d’élaborer le meilleur plan de marketing pour la vente des produits du projet. Quant aux projets de conservation de l’environnement, ce sont l’environnement des hautes terres, les forêts, l’eau et le sol qui sont étudiés, afin d’optimiser les rendements en appliquant les principes du développement durable. On vous renvoie à cet effet notre article qui vous parle de la Journée internationale des Sols, en hommage au défunt roi Bhumibol, lui qui a tant œuvré pour instaurer une économie d’autosuffisance. La communauté mondiale, à travers la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, a salué son engagement pour les communautés agricoles, souvent bafouées, dont l’existence même dépend de l’agriculture, d’où l’importance de la qualité des sols.
Le roi Bhumibol appliquant les principes du développement durableavant l’heure, les nombreux projets de la fondation font naturellement partie de l’Agenda 2030 des 17 objectifs de développement durable (ODD) de la Thaïlande.
En Thaïlande, la fondation joue un rôle fondamental dans la recherche agricole. C’est sous ses auspices par exemple que des cépages de vignes ont été introduits en 1981 dans les hautes terres. Ou encore que sont produites des fraises dans la région de Samoeng (un bourg qui fête annuellement ce fruit en février dans le cadre de la Fête de la Fraise). La recherche sur les fraises comme culture de remplacement a débuté en 1974, en collaboration avec l’université Kasetsart, à Bangkok. Les résultats de cette recherche ont permis aux tribus montagnardes et aux populations locales de tirer des revenus de la production de fraises et de plantes-filles. Les fraises, entre autres cultures, offrent maintenant à ces populations une source d’investissement rapide et à rendement élevé. Autre exemple avec cette production de champignons dans un village de montagne (vidéo).
Royal Project Kitchen, le Projet Royal Culinaire
L’originalité de la production agricole du Royal Project, sa qualité et ses prix doux contribuent au succès des produits vendus sous cette marque. Les fruits d’hiver du Projet Royal ont notamment été présentés au Forum du tourisme de l’ASEAN qui s’est tenu à Chiang Mai en 2018.
Des chefs cuisiniers thaïlandais réputés utilisent les produits du Projet Royal. Ainsi du célèbre chef Chumpol Jangprai. Autre exemple avec le restaurant Khao du complexe hôtelier Four Seasons ici à Chiang Mai : ses chefs s’approvisionnent en certains ingrédients exclusivement auprès des agriculteurs qui travaillent avec le Projet Royal, en s’attachant à préserver le savoir local sur l’agriculture et à aider les communautés à devenir autosuffisantes.
Vous pouvez d’ailleurs goûter à des plats composés des produits Royal Project à la Royal Project Kitchen (ครัวโครงการหลวง), non loin du parc Rajapruek (le Royal Flora). ici. Un restaurant que l’on retrouve sur Facebook; consultez donc son menu.
L’ensemble des projets de la fondation du Projet Royal touche près de 300 villages regroupant plus de 14 000 familles, soit environ 85 000 Thaïlandais des régions rurales, la majorité étant constituée des minorités ethniques.
Bien que les projets royaux aient été fondés pour résoudre les problèmes de déforestation, d’opium et de pauvreté, beaucoup sont depuis devenues des attractions touristiques, à l’image des parcs nationaux. L’un des plus visités est le Centre de développement du Doi Ang Khang, à Fang, célèbre pour sa production de thé, ses fraises et sa floraison hivernale de cerisiers.
La Fondation du Projet Royal ➥ sur le web (où tout n’est hélas qu’en thaï) ➥ sur Facebook (avec une page complémentaire dédiée aux relations publiques) ➥ sur YouTube
La Foire annuelle du Projet Royal
Chaque année, peu avant Noël, la Fondation du Projet Royal organise sa foire annuelle, la Royal Project Fair. C’est l’occasion pour elle de présenter ses nombreux produits – de qualité, rappelons-le – au public qui s’y rend.
Il y a là des animations quotidiennes, avec notamment une belle cérémonie d’ouverture. C’est l’occasion de rencontrer de nombreux membres des minorités ethniques (les tribus diront certains) qui effectuent par exemple des danses traditionnelles.
Lors de cette manifestation annuelle, la fondation présente ses nouveautés, que ce soit des produits manufacturés ou des nouveaux fruits et légumes, issus des recherches agricoles des divers centres de la fondation.
Bien bel écrin que le Royal Flora pour accueillir la foire des produits du Projet Royal
Pour tout visiteur qui s’y rend, c’est l’occasion d’admirer de très belles expositions où les fruits et les légumes, de même que les fleurs et autres plantes, forment de magnifiques arrangements colorés.
Alors que les premières éditions de la foire étaient organisées au Palais des Congrès de l’Université de Chiang Mai, depuis l’année 2019, c’est le parc royal Rajapruek qui héberge la foire. Plus connu sous le nom Royal Flora, c’est un magnifique écrin qu’il faut bien entendu profiter de visiter à cette occasion. Seul reproche que l’on peut lui faire : il se trouve à 13 km au sud-ouest de la ville. Notons que l’entrée au parc est gratuite durant la durée de la foire.
Royal Project Fair 2020
La Royal Project Fair 2020 a lieu du lundi 21 décembre au dimanche 27 décembre 2020, une pleine semaine donc, de 9h à 20h, dans les bâtiments d’exposition 1 & 2 (sur votre gauche peu après l’entrée), une entrée qui est gratuite.
Comme l’année dernière, c’est le parc royal Rajapruek (le Royal Flora, อุทยานหลวงราชพฤกษ์) qui accueille l’événement. Il se trouve à l’extérieur de la ville, ici. Difficile cependant de le rejoindre avec des moyens de transport public, surtout en cette période de pandémie où les bus RTC n’assument plus leurs services.
La cérémonie d’ouverture a lieu le lundi 21 décembre 2020, à 17h, en présence du couple royal, Leurs Majestés le roi Vajiralongkorn et la reine Suthida. Occasion d’assister notamment à une danse traditionnelle du Lanna où se produisent des centaines de danseurs et danseuses.
Le thème de cette année ? « La rivière de la connaissance coule vers un développement durable ». Et comme toujours, la vente des produits est agrémentée par des expositions et des animations. En plus de la vente de tous les produits du Projet Royal (il y en a près de 1 300 !), avec de nombreuses actions, vous pourrez acquérir 10 modèles différents de paniers-cadeaux. Occasion de découvrir aussi leurs nouveaux produits. Les expositions florales sont de la partie, de même que des expositions de fruits et légumes. À l’honneur cette année, un tout nouveau broccoli. Exposés également, des esturgeons qu’a réussi à acclimater le Projet Royal, afin d’en commercialiser le caviar.
En voici le programme officiel, avec quelques ateliers :
On vous rappelle que la cérémonie officielle a lieu le lundi 21.12.2020, à 17h, avec une grande danse traditionnelle lanna donnée en l’honneur du couple royal.
Mardi 22.12.2020, de 14h à 16h : démonstration culinaire (omelette farcie) par le chef Vip, directeur des produits Doi Kham 👨🍳
Mercredi 23.12.2020, de 10h30 à midi : démonstration culinaire (rouleau de printemps frais) par un styliste culinaire connu. Un concours culinaire a lieu de 15h à 16h 👨🍳
Jeudi 24.12.2020, de 9h à 10h : exposé sur le café par un responsable de la marque Akha Ama ☕️ Puis, de 10h30 à midi : démonstration culinaire (salade de fraises) et de 14h à 16h, nouvelle démonstration culinaire par Chef Table 👨🍳
Vendredi 25.12.2020, de 10h à midi : concours culinaire pour les jeunes de 12 à 18 ans. De 14h à 16h, atelier pour la réalisation de gâteaux 🧁
Samedi 26.12.2020, de 10h à 11h : concours « Cuisine en famille » puis de 15h à 17h : atelier de composition de paniers-cadeaux 🧺
Dimanche 27.12.2020, de 10h30 à midi : démonstration culinaire (curry vert à l’avocat 🥑 ) puis, de 13h à 16h : atelier de sculpture de fruits et légumes.
L’on vous y emmène en vidéo. Alors que les blogueurs y sont déjà allés, à l’image de Jira Traveler ou encore Maria Journeys qui, elle, s’est attardée également au Royal Flora. De quoi nous livrer de magnifiques photos pleines de couleurs.
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Des produits de qualité, sains qui plus est
La qualité des produits est une caractéristique indéniable des produits du Projet Royal, quelle que soit la marque sous laquelle ils sont commercialisés. Cette qualité se retrouve dans le packaging de niveau international. L’autre élément caractéristique est un très bon rapport qualité-prix. Qui plus est, l’écrasante majorité – si ce n’est tous les produits – se réclament d’une production biologique (organic comme l’on dit en Thaïlande, reprenant le terme anglophone).
Il y a plus de 1 300 références proposées ! C’est dire l’étendue de leur production. Cela va des fruits et légumes aux herbes aromatiques, en passant par le riz bien sûr, de même que d’autres céréales, de l’huile, du thé et du café (aussi en capsules), des fleurs (sèches comme fraîches), du poisson (dont le fameux caviar), de la viande (de notre point de vue, la qualité du jambon fumé doit encore être améliorée), des salades et des sauces, et d’autres produits alimentaires (pain, yogurt, lait, fromage (leur feta est un pur délice), chips originales…). Sans oublier des cosmétiques et de l’artisanat.
🐓 Les Français.es seront content.e.s d’apprendre que des poulets sont aussi élevés par le Royal Projet. Et pas n’importe quel poulet puisqu’il s’agit des fameux Poulets de Bresse ! Si, si. Vous savez tous que ce poulet est reconnaissable à ses trois couleurs : bleu, blanc, rouge. À savoir un plumage entièrement blanc, des pattes bleues fines, lisses, une crête rouge, simple, avec de grandes dentelures, des barbillons rouges, des oreillons blancs ou sablés de rouge, quant à la peau et à la chair, elles sont blanches.
Le tout est généralement vendu sous la marque Royal Project. Mais d’autres marques font leur apparition. Ainsi de la marque Doi Kham (ดอยคำ en thaï), fondée en 1994 à la demande du roi Bhumibol Adulyadej pour créer une entreprise permettant d’acheter les produits des projets royaux et d’autres agriculteurs affiliés à des prix équitables et de vendre des produits de qualité à la population thaïlandaise.
« Doi Kham » vient de deux mots du nord de la Thaïlande. Le mot doi (ดอย) qui signifie mont (montagne, colline) et le terme kham (คำ), mot abrégé pour thong kham (ทองคำ) qui signifie or, soit la Montagne d’Or en traduction littérale.
Doi Kham (la Montagne d’Or)
L’entreprise produit une grande variété de produits agricoles, notamment des jus de fruits prêts à boire, des concentrés de jus de fruits, des fruits déshydratés, de la confiture, du miel et des fleurs. Doi Kham exporte 30 % de sa production vers la région Asie-Pacifique. L’objectif de l’entreprise est de soutenir le développement des produits agricoles thaïlandais et de produire des biens à haute valeur nutritionnelle sans additifs chimiques. Leurs produits ne contiennent ni conservateurs ni arômes artificiels. Des produits de qualité obtenant de nombreuses récompenses.
Doi Kham Food Products est une société privée à responsabilité limitée dont le chiffre d’affaires dépassent les 2,4 milliards de bahts, employant plus de 200 personnes. Elle possède des usines de transformation à Fang, au nord de Chiang Mai, à Mae Chan (dans la province de Chiang Rai) et à Tao Ngoi (dans la province de Sakon Nakhon). L’entreprise compte plus d’une trentaine de magasins de détail dans tout le pays.
Tant le Royal Project que les marques affiliées – la plus connue étant Doi Kham – appartiennent au Bureau des Biens de la Couronne (CPR – Crown Property Bureau), que vous retrouvez sur le web et sur Facebook.
Alors que les produits Doi Kham sont plutôt bien représentés dans toute la Thaïlande (on en trouve notamment chez Rimping, Tops, 7 Eleven, Tesco Lotus ou encore Central), il en est autrement des produits de marque Royal Project.
Ici à Chiang Mai, le point de vente principal est situé à côté du parc Rajapruek; il s’agit du Royal Project Shop de Mae Hia (ร้านโครงการหลวงแม่เหียะ), ici. Le magasin le plus populaire se situe cependant plus près de la ville, non loin de l’université de Chiang Mai (CMU), sur Suthep Road, ici. Il s’agit du Royal Project Shop (ร้านโครงการหลวง), à ne pas confondre avec le point de vente des produits biologiques de la CMU, juste en face. Autre point de vente, plus petit, au centre commercial Plaza 89, ici. Les aéroports hébergent eux aussi une boutique estampillée Royal Project, avec cependant un choix restreint. Bangkok compte au moins trois boutiques mais qui ne sont pas situées où les touristes se rendent. Signalons encore deux autres points de vente, tous deux dans des centres commerciaux Central Plaza, à Chiang Rai et à Udon Thani. Vous en avez là la liste (hélas seulement en thaï).
Au niveau des commandes en ligne, il va vous falloir maîtriser la langue thaï pour pouvoir obtenir des produits Royal Project ! Oublions la boutique de leur page Facebook, qui ne promeut que quelques produits sans en vendre aucun. Quant au site web Royal Project Market, bien que présentant l’ensemble des produits, il n’est édité qu’en thaï et, pour l’heure, ne permet pas de commander des produits en ligne. Pour cela, vous devez passer par leur boutique Shopee, elle aussi exclusivement en thaï.
On ne peut que vous encourager à visiter cette foire agricole et, au-delà, à acheter des produits Royal Project / Doi Kham, que ce soit dans les boutiques ou encore en ligne. Vous profiterez ainsi de produits sains et d’excellente qualité, permettant d’améliorer les conditions de vie des populations composant les diverses ethnies minoritaires du royaume de Thaïlande.
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Royal Project Fair 2019
Organisée du 20 au 24 décembre 2019, de 9h à 20h, c’est la première fois que la foire se déroulait au parc Royal Flora, où l’entrée était gratuite.
Les activités culturelles furent nombreuses avec notamment des performances culturelles – chants et danses – du groupe des jeunes du Royal Project. Des jeunes qui venaient des divers centres de Chiang Dao, de Chom Thong, de Mae Wang, de Fang ou encore de Phrao. Autres activités fort prisées : les concours culinaires. Par ailleurs, cinq coopératives étaient à l’honneur, présentant leurs produits : Phrabat Huai Tom Royal Project Development Center, à Li (argenterie), Huai Siao Royal Project Development Center, à Hang Dong (huile noire pressée à froid), Huai Pong Royal Project Development Center, à Wiang Pa Pao (production de thé), Thung Rerng Royal Project Development Center, à Samoeng (production d’avocats) et enfin le Toong Tok Royal Project Development Center, à Mae On (production de café). L’on pouvait aussi admirer de la broderie et des tissus à motifs (Yao Hmong) et assister à une démonstration de pliage des fleurs de pandanus.
L’édition 2022 de la Chiang Mai Design Week aura lieu du samedi 3 au dimanche 11 décembre 2022
Durant la saison fraîche (de novembre à janvier), c’est comme cela chaque année dans la Rose du Nord : une explosion d’événements publics dont l’un ou l’autre devraient forcément vous intéresser (replongez-vous dans l’effervescence d’une des précédentes fins d’année). En cette année de pandémie sanitaire, les touristes venant de l’étranger sont absents, ce qui heureusement n’empêche pas ces manifestations d’être organisées, pour le plus grand bonheur des expatriés et surtout des locaux qui profitent ainsi des joies de leur ville.
À noter que la récente découverte de personnes atteintes du virus SARS-CoV-2 ici dans le nord thaïlandais – toutes revenues du Myanmar voisin – pourra peut-être renforcer les mesures sanitaires appliquées par ces rendez-vous culturels. Ainsi, l’ascension du Doi Suthep par les nouveaux étudiants dimanche 6 décembre a pratiquement été annulée, remplacée par une montée symbolique de quelques représentants des étudiants et professeurs 😟
Chiang Mai City of Crafts and Folk Art 2020 – Chiang Mai, ville d’artisanat et d’art populaire. C’est cette Foire de l’Artisanat qui ouvre le bal car, bien que faisant partie intégrante du Chiang Mai Design Week, elle démarre quelques jours avant. Quatrième édition de cet événement sous le thème de yang hai jai (« qui respire encore »), l’artisanat et les arts populaires étant plus vivants que jamais dans la Rose du Nord. Un thème – le souffle – qui fait aussi référence à la pandémie actuelle du Covid-19, aux particules PM2,5, à la pollution atmosphérique et enfin au changement climatique; aspects qui ont inévitablement eu des répercussions sur nos modes de vie. Un travail de sensibilisation s’impose afin de maintenir notre souffle, gage d’une bonne santé.
Cette foire comprend :
Kat sala, un marché traditionnel où vous trouverez des produits culturels, de l’artisanat local et de plusieurs œuvres d’art créées par des artisans du cru, et bien sûr des aliments traditionnels.
Souffle de l’artisanat indigène. C’est là une exposition traditionnelle lanna présentant des produits artisanaux au design exceptionnel et aux motifs esthétiques particuliers. Ils reflètent les connaissances et les croyances indigènes des ancêtres du peuple lanna.
Rendez-vous festifs pour célébrer le 3e anniversaire de la reconnaissance de Chiang Mai dans le réseau des Villes créatives de l’UNESCO pour l’artisanat et les arts populaires. Une ville qui a été reconnue comme « Ville mondiale de l’artisanat » par le Conseil mondial de l’Artisanat.
Expression locale, un espace récréatif sur le site du musée des maisons traditionnelles du Lanna, là où se déroule la foire et pour lequel nous avons déjà consacré un article complet. S’y dérouleront la cérémonie d’ouverture, les diverses spectacles et les rencontres permettant aux spécialistes de l’artisanat et des arts populaires invités de partager leurs connaissances et de développer leurs compétences avec créativité.
Et enfin moult ateliers créatifs sont proposés à qui veut s’initier à divers arts locaux; des artisans compétents vous guideront. Vous pouvez consulter le détail de ces ateliers ici (c’est en thaï); ils se déroulent en matinée comme durant l’après-midi.
L’âme de cette foire est l’Institut de recherche sociale de l’Université de Chiang Mai (CMU), en collaboration avec le département des Arts thaïlandais de la faculté des Beaux-Arts de la CMU. À travers les secteurs gouvernemental, privé, communautaire, éducatif et professionnel, il s’agit pour la province de Chiang Mai de bâtir une réputation internationale dans la branche de l’artisanat et des arts populaires. Ceci conformément à son statut de ville créative décerné par l’UNESCO.
Voilà donc une manifestation qui permet la saine transmission de compétences indigènes. Faites-vous une idée de l’ambiance sur place en cliquant ici.
La Semaine du Design de Chiang Mai 2020 est donc l’événement-phare qui crée autour de lui une inimaginable ébullition tant artistique, artisanale que culturelle. C’est bien simple, la ville se transforme durant cette semaine ô combien animée et l’ambiance devient unique. Évidemment, en cette période où la pandémie sanitaire du Covid-19 sévit encore dans le monde, la fréquentation du festival risque d’en pâtir. Et c’est tout à l’honneur des organisateurs d’avoir maintenu un programme si riche. Preuve, si besoin était, de la résilience des Thaïlandais.
Un festival qui dure 9 jours, sur plus de 100 sites, avec près de 350 animations ! Des expositions, des conférences, des ateliers, des circuits guidés, des concerts, des marchés et moult autres événements. C’est cela la folle Semaine du Design de Chiang Mai. Cette année de pandémie, lethème retenu est Stay Awake, Stay Alive (« Restez éveillés, restez en vie »). Le programme complet est bien sûr consultable en ligne.
Les divers sites du festival
On vous l’a déjà dit, c’est tout Chiang Mai – et même les alentours – qui profitent de la Semaine du Design. Avec plus de 100 sites différents, difficiles ici d’en dresser la liste ! Vous les retrouvez cependant tout dans le programme à partir duquel une recherche en ligne peutê tre effectuée.
Sur place, n’hésitez pas à demander le flyer officiel qui contient une carte du « centre-ville »; cela vous sera utile. Avant que l’on vous détaille les endroits emblématiques du festival (il vous faudra patienter encore), voici les cartes des navettes qui les parcourent :
Les événements-phares sur la place des Trois Rois (et alentour)
Voici quelques rendez-vous mis en avant par la Chiang Mai Design Week; à part le dernier qui se déroule le premier week-end, tous les autres durent les 9 jours du festival :
Cycle Lantern, par Witaya Junma; une installation de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Ces séries de travaux artistiques reproduisent l’ombre mouvante des lanternes traditionnelles du Lanna. L’animation est une tentative de simulation de l’histoire cachée à travers le motif des lanternes; elle retrace également l’inspiration des artistes locaux ayant conçu ces motifs. Retrouvez Witaya Junma sur le web et sur Facebook (sa page personnelle, plus animée).
Skywall (ผนังท้องฟ้า), par Chana Mahayosanun; une installation de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. S’appuyant sur le thème de la Semaine du Design 2020, Stay Awake, Stay Alive, en cette année où la solitude a pu prendre le dessus en raison du Covid-19, l’artiste propose son pavillon Skywall. Vous pourrez vous asseoir dans en vous isolant tout en restant connecté.e à l’extérieur grâce à l’état changeant du ciel. L’idée est née du périscope, ici transformé en pavillon, un espace encapsulé qui peut percevoir le ciel en regardant vers l’avant. Retrouvez Chana Mahayosanun sur Instagram et sur Facebook (album-photo de l’installation).
Maison commune (สามัญประจำบ้าน), par Wisut Limali, Apiwat Chitapanya et Ratthee Phaisanchotsiri; une exposition de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Cette exposition raconte l’histoire de 18 objets courants de la vie quotidienne ici au nord de la Thaïlande, tels que des paniers en osier, des jupes des tribus montagnardes, des bols de poulet, etc., qui sont réinterprétés à travers un processus créatif afin de trouver de nouvelles valeurs en accord avec l’évolution du temps tout en conservant leur valeur et leur identité d’origine.
Visages thaïlandais (Thaipface, ไทยป์เฟซ), par Natvipa « Nana » Tejapaibul, Nathatham « Na » Rojanusorn et Onusa « Eing » Opastpongkarn (Greenies & Co); une exposition de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Thaipface est un carnet de croquis virtuel de sept créateurs thaïlandais d’outre-mer qui explorent leur relation avec la mère patrie tout en célébrant le type thaïlandais (พยัญชนะไทย) en mouvement. En animant les langues vernaculaires locales et en réimaginant les formes de lettres traditionnelles, ils suscitent visuellement un dialogue sur la justice sociale et les questions contemporaines dans le climat culturel actuel. C’est leur terrain de jeu idéal pour expérimenter la typographie et pousser la sensibilité du design en dehors des travaux classiques des clients. Retrouvez le collectif Thaipface sur le web, sur Instagram et sur Facebook. Greenies & Co vendent leur production au POP market.
Éclairer (En-Light-En), par le collectif Homecoming; une installation de design au Musée folklorique du Lanna (Lanna Folklife Museum, พิพิธภัณฑ์พื้นถิ่นล้านนา, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. La catastrophe du Covid-19 a poussé l’homme au-delà de ses limites, lui permettant de découvrir et de créer quelque chose de nouveau. Le projet Homecoming rassemble des créateurs et des artistes liés à Chiang Mai et plus généralement au nord de la Thaïlande pour réaliser quelque chose de bien en faveur de la communauté. Et l’installation d’art participatif élaborée par ces créatifs durant la pandémie est le fruit de leur travail. Vous avez là quelques photos mais le mieux est encore de vous rendre sur place afin d’expérimenter cette installation. Retrouvez le studio de design interdisciplinaire COTH (Creative Collaboration Thailand), un studio dont le travail est reconnu sur le plan international, retrouvez-le donc sur le web, sur Instagram et sur Facebook.
DR.FEELS.GOOD – Portrait de quarantaine (ห้วงแห่งการกักกัน), par Krittanatcha Payagkasak; une exposition de design à l’Again Cafe, de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Nous avons eu une année de révélations épouvantables, mais je crains que nous n’ayons à peine effleuré la surface. alors voici tous les combattants, rêveurs et créateurs qui nous ont inspirés dans nos pratiques quotidiennes. Puissiez-vous trouver le courage, la force et le soutien les uns dans les autres. Telle est la présentation de cette exposition par l’artiste elle-même, adorable, que vous retrouvez sur Instagram et sur Facebook. Bande-annonce de son exposition.
Art in Studio, par Supachet Bhumakarn; une exposition d’art au studio Supachet, de 10h à 18h (20h les dimanches soir); l’entrée est gratuite. Voilà un artiste du cru qui nous donne à voir ses perceptions artistiques à travers les lignes, les couleurs et les formes autour du thème de l’éléphant. On vous a déjà présenté Supachet, un artiste très influencé par les pachydermes, qui avait eu l’honneur d’une belle exposition au Centre d’Arts et de Culture de la ville l’année dernière.
Earth & Us : c’est un festival de rue sis dans le quartier Lamchang dont nous vous parlons plus en détail ci-dessous.
D’autres rendez-vous mis en avant
Difficile pour les organisateurs de mettre en avant l’un ou l’autre des rendez-vous au programme, tant le choix est grand. Ils s’y risquent cependant :
Art Dialogue 3. Une exposition d’art au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Une exposition de batik, de teinture et de peinture à la main, où est contée une belle histoire de personnes à travers les textures et les motifs du tissu.
CHIANG MAI PHOTO FESTIVAL (#CMPF) – On paper. Expo-photo au siège de l’Association de promotion de la culture des femmes thaïlandaises Sri Lanna (Sri Lanna Thai Women’s Culture Promotion Association, สมาคมส่งเสริมวัฒนธรรมสตรีศรีลานนาไทย, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Il s’agit d’une exposition de photographie contemporaine présentant une collection d’œuvres photographiques de sept artistes thaïlandais qui ont été transmises sur papier à la fois par impression et par sensibilisation. De par la nature de l’enregistrement mécanique, les détails de la lumière sont sous l’influence et les compétences du photographe. Ensuite, l’image « apparaît » sur le « papier » pour être présentée au public. Le papier devient ainsi une plate-forme scénique mettant en avant les détails et la signification des œuvres. Le Chiang Mai Photo Festival dispose de sa propre page Facebook (qui n’est cependant pas mise à jour en l’espèce).
Blend and Bloom (Mélange et floraison), par OhMyCraft Studio. Exposition de design au TCDC (ศูนย์สร้างสรรค์งานออกแบบ, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. « L’épanouissement de la créativité des communautés unies ». C’est ainsi qu’est présenté le projet Blend and Bloom. L’administration de Ton Pao a fourni des journaux locaux et les anciens des communautés Lam Chang et Chang Moi, experts en artisanat du papier, les ont transformés en fleurs, avec l’aide du Studio OhMyCraft. Ces fleurs seront rassemblées dans un jardin fleuri de 120 m2. Retrouvez le travail de OhMyCraft Studio sur Facebook, Instagram et YouTube.
Weruwana Paper Studio & Arts (Galerie Jojo Kobe). Exposition d’art au TCDC (ศูนย์สร้างสรรค์งานออกแบบ, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Cela fait plus de 20 ans que le papier Weruwana est testé et utilisé à des fins artistiques. Onze artistes, de styles et de techniques, ont déjà créé une œuvre avec ce papier, un papier fait main par Khun Supan Promsen, maître d’un atelier sis à Lampang, la province au sud de celle de Chiang Mai, Weruwana Paper Studio. C’est un papier fabriqué à partir de fibres de bambou combinées avec du mûrier. Ce papier fait main est choisi par de nombreux artistes. Et la galerie d’art Jojo Kobe est à la fois une galerie et un studio de sérigraphie basés à Chiangmai. Retrouvez Jojo Kobe sur Facebook et Instagram. À noter qu’un atelier sera mis sur pied dimanche 6 décembre 2020 (de 13h à 16h) par C.A.P Studio grâce à une station de démonstration de gravure installée au TCDC. C.A.P Studio est un groupe de professionnels de la sérigraphie basé à Chiang Mai.
De son côté, le magazine A Day met en exergue 7 événements immanquables (ce sont là des goûts thaïlandais).
Toute la blogosphère de la Rose du Nord n’a pas manqué de se rendre à cet événement hautement photogénique. Ainsi du blogueur The Every Whereist Travel ou encore de Taztitude qui, elle, est allée en famille.
CHIANG MAI DESIGN WEEK 2020 – #CMDW
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020 ▶︎ C’est où ? Un peu partout en ville de Chiang Mai, serions-nous tentés de répondre ! Le tout est cependant coordonné par le centre de design TCDC (ศูนย์สร้างสรรค์งานออกแบบ), ici. ▶︎ Sur le net : page Facebook, événement FB et site web
POP MARKET. C’est l’espace récréatif du festival, au cœur de la Cité fortifiée. Des stands originaux – que ce soit en matière culinaire ou artisanale – entourant une scène avec des concerts quotidiens. On vous en parle ci-dessous.
CDA Design Awards 2020. Cette Semaine du Design est l’occasion de remettre les CDA Design Awards 2020, des prix qui récompensent les meilleures réalisations en matière de design dans diverses catégories. On vous en reparle tantôt… CDA DESIGN AWARDS Awards 2020 : site web et page Facebook.
Inutile de vous préciser qu’on adore l’ambiance que dégage la Semaine du Design. Petit bémol cependant : nous regrettons que le festival soit devenu annuel. Comparées aux dernières éditions, les deux premières, organisées à un rythme biennal, avait une envergure et une ambiance que nous n’avons plus retrouvées par la suite. Espérons que l’avenir nous donne tort !
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POP Market
Le POP Market est un marché original qui n’a lieu que durant la Semaine du Design ici à Chiang Mai. Cette année, il reprend ses quartiers au cœur de la cité historique. Ce sont près de 150 stands qui vous attendent du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 16h à 22h.
Artisanat original, cuisine originale, musique originale avec des ateliers… originaux. C’est tout cela le POP market. Vous y trouverez de la décoration d’intérieur, de la mode, des accessoires, de la bonne nourriture et des boissons dans ce marché branché avec animation musicale quotidienne. On espère que le marché retrouvera la chaleureuse ambiance qui était la sienne avant les éditions de l’année dernière (au TCDC) et d’il y a deux ans (au One Nimman), des éditions qui nous ont passablement déçus. Vivement le retour des bottes de foin ! Il se trouve que le domaine de la maison patrimoniale Chao Burirat, qui appartient maintenant à Thai Tobacco, est un bel écrin pour l’édition du marché POP cette année; une visite sur place nous a d’ailleurs convaincus.
On vous l’a déjà dit, le POP market est l’espace récréatif du festival : un patchwork de stands, tant artisanaux que culinaires, avec des ateliers et des animations culturelles, notamment des concerts (liste complète des stands). Voici quelques stands sélectionnés qui vous offrent des produits artisanaux inédits; et quelques autres boutiques sur place.
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 16h à 22h ▶︎ C’est où ? Chao Burirat’s House, route Prapokkloa, au nord de la place des Trois Rois, ici (สำนักงานยาสูบเชียงใหม่) ▶︎ Sur le net : page Facebook et événement FB
Chiang Mai : City of Happiness #CMCH2020
Ratchadamnoen × Promenez-vous dans la ville (ราชดำเนิน×เดินเมือง). C’est sous ce concept que sont présentées diverses installations conçues par les étudiants des facultés d’architecture de trois universités (CMU, Rajamangala Lanna et Mae Jo).
À travers ces œuvres, fruit d’un processus de réflexion et de coopération, il s’agit de redynamiser ce quartier qui était il y a peu encore le cœur du tourisme urbain de la Rose du Nord. Touché de plein fouet par la crise du Covid-19 – qui a coupé l’arrivée de touristes internationaux – les diverses instances se doivent maintenant de trouver des idées pour redonner une certaine vitalité à la rue centrale Ratchadamnoen qui n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis plusieurs mois maintenant (exception faite du dimanche soir où prend ses quartiers le marché piétonnier, le fameux Sunday wWalking Street Night Market.).
Ces initiatives démontrent la vitalité des diverses communautés de Chiang Mai (en occident, l’on parlerait d’associations de quartier), l’une des composante de la société civile thaïlandaise.
Ratchadamnoen, vous êtes là au cœur de la Cité historique, appelée par erreur (mais fort commodément) « la vieille ville »
Le quartier de Lam Chang en fête, partie intégrante de la Semaine du Design ! La Terre et nous, tel est le nom de ce festival de rue qui en est à sa deuxième édition. Avec des concerts de musique et autres performances culturelles au programme le week-end du samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 10h à 22h. Faites-vous une idée de l’ambiance avec les rendez-vous figurant sur les affiches ci-dessous et ces photographies, de même que cet album-photo.
Des animations variées qui vous permettront d’apprécier d’autant plus ce coin de la Cité historique où il fait bon flâner. C’est entre autres là où se posaient les vieux de la vielle du monde des routards (mais ça c’était avant). Un quartier qui se prêterait à merveille à des rues piétonnes, pour l’heure inexistantes, égayées par de nombreuses œuvres de street art.
EARTH & US @ LAM CHANG
▶︎ C’est quand ? Samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 10h à 22h ▶︎ C’est où ? Toute l’allée no 7 de la route Moon Muang, là où est située la Lamchang House, ici ▶︎ Sur le net : page Facebook officielle
Chiang Moi Craft Market
Le quartier de Chiang Moi (avec un o) sera lui aussi à la fête durant la Semaine du Design avec son premier marché artisanal (Chiang Moi Craft Market) qui mettra en avant ses commerçants. Des animations sont prévues pour le week-end du samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020. Notamment avec des étudiants qui reproduiront les lieux à travers des dessins.
Le café Brewginning, au cœur du quartier, rue Chiang Moi, est un lieu qui attire toute la jeunesse de la région pour venir s’y faire prendre en photo. Ses propriétaires y organisent moult événements culturels, dont des concerts intimistes (une fois à l’intérieur, vous comprendrez pourquoi l’on utilise cet adjectif). Et il se trouve que durant la Semaine du Design, une exposition d’art y est organisée. Fruit du travail du collectif de jeunes artistes AAS – AAS pour Art for the Advancement of Society, soit de l’art pour l’avancement de la société – l’exposition Notre monde aujourd’hui (#โลกเราในวันนี้) dure du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 18h à 21h (alors que le bar du café ferme, lui, à 18h), avec une discussion qui vous est proposée sur place.
C’est lui aussi un quartier où il fait bon flâner (exception faite de sa rue principale, Chiang Moi donc, où le trafic est important puisque ce quartier se situe entre la Cité fortifiée à l’ouest et le quartier chinoise à l’est) : à vous la découverte des des cafés, des gargotes, des shops, des temples avec leur vieux chedi…
CHIANG MOI CRAFT MARKET ▶︎ C’est quand ? Les samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020 ▶︎ C’est où ? Quartier Chiang Moi, avec la rue éponyme en son cœur, ici ▶︎ Sur le net : page communautaire Facebook du quartier
EXPOSITION D’ART AAS#โลกเราในวันนี้ ▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 18h à 21h ▶︎ C’est où ? Café Brewginning, ici ▶︎ Sur le net : page Facebook du café Brewginning
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Chiang Mai Heritage – Patrimoine mondial
L’association promouvant l’entrée de la ville de Chiang Mai dans la liste du Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO profite de la vitrine que représente la Semaine du Design. Elle organise ainsi plusieurs rendez-vous culturellement fort intéressants.
Chiang Mai Heritage Walk – Promenade du patrimoine : il s’agit d’une balade à travers la ville – précisément la Cité historique – vous permettant de découvrir divers sites du patrimoine culturel de Chiang Mai qui justifient l’inscription de la ville dans la liste de l’UNESCO. La promenade, accompagnée de spécialistes, débute au Centre d’Arts et de Culture de la ville (หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่), un magnifique bâtiment centenaire récemment rénové, accolé à la place des Trois Rois, ici. Après la visite d’une exposition sur place, au gré de votre balade, vous découvrez 6 sites du patrimoine historique du Lanna ayant une valeur exceptionnelle en matière d’art et d’architecture.
Les promenades sont organisées samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 8h30 à 16h30. Tout un chacun peut s’y joindre (participation limitée à 30 personnes). Leur but est de sensibiliser la société civile à ce projet qui devrait aboutir en 2022 avec l’inscription espérée de Chiang Mai au Patrimoine mondial de l’humanité.
Chiang Mai, richesse culturelle du Lanna, l’ancien royaume du nord
Chiang Mai Heritage Arts – Patrimoine artistique. Croquez Chiang Mai avec vos stylos ou vos pinceaux ! Ne vous étonnez pas de voir des artistes à l’œuvre, parsemés dans les rues de la Cité fortifiée le lundi 7 décembre, de 9h à 17h. Ce sont les participants d’un événement artistique original invitant les artistes, les architectes et autres designers, de même que toutes personnes intéressées, à reproduire les chefs d’œuvre patrimoniaux de la ville. Toutes technique est la bienvenue : dessin au trait, aquarelle, peinture acrylique, peinture à l’huile ou des techniques mixtes liées… Ce sont six sites qui ont été choisis.
Des esquisses urbaines (Urban Sketching) qui favoriseront la diffusion du patrimoine culturel, artistique et architectural de Chiang Mai. L’ensemble des œuvres fera l’objet d’une exposition au mois de février 2021 qui se tiendra au centre d’architecture lanna de la faculté d’Architecture de l’Université de Chiang Mai (CMU). La Rose du Nord est décidément très inspirante.
Chiang Mai Heritage Arts – Palimpseste1. C’est un mot d’origine latine qui a été choisi pour deux conférences données le mardi 8 décembre 2020 dont le thème est Reconstituer le passé à partir du présent dans l’urbanisme de Chiang Mai. Vous savez que le palimpseste est un manuscrit sur parchemin d’auteurs anciens que les copistes du Moyen Âge ont effacé pour le recouvrir d’un second texte. Au figuré, il s’agit soit d’une œuvre dont l’état présent peut laisser supposer et apparaître des traces de versions antérieures soit alors d’un mécanisme psychologique tel que les faits nouvellement mémorisés se substituent à ceux qui leur préexistaient dans la mémoire.
Des conférenciers académiques évoqueront deux sujets. Le premier, à 13h30, parlera du projet de l’ancien bâtiment des douanes. Et le second, à 14h30, présentera le patrimoine de Chiang Mai et ses 48 sites patrimoniaux. – Deux conférences qui ont été diffusées en direct sur Facebook.
Les sites de valeur culturelle exceptionnelle, ici dessinés par Inthanon Sookkree
CHIANG MAI HERITAGE ARTS ▶︎ C’est quand ? Activités de dessin lundi 7 décembre 2020, de 9h à 17h, et conférences mardi 8 décembre 2020, de 13h à 15h30 ▶︎ C’est où ? Les sites choisis pour être peints ou dessinés sont indiqués dans cette publication. La conférence a lieu à la salle de réunion no 1 de l’Institut de recherche sociale (สถาบันวิจัยสังคม มหาวิทยาลัยเชียงใหม่), ici. ▶︎ Sur le net : site web du projet avec les détails ici (c’est en thaï), de même que deux événements Facebook, lundi 7 et mardi 8
La Nimman Art Promenade n’est pas partie prenante du Chiang Mai Design Week. Mais il se trouve que cette année, sa date d’organisation tombe au même moment de sorte qu’il serait dommage de ne pas en profiter.
Chaque année, on se réjouit de l’animation assurée une semaine durant par le festival *nap21th – Nimman Art & Design Promenade, 21e du nom donc. Il se déroule au soi 1 de la route Nimman (accolé au centre commercial One Nimman), le quartier branché de Chiang Mai, du samedi 5 au vendredi 11 décembre 2020, de 10h à 22h.
C’est là un rendez-vous incontournable où vous devez impérativement vous rendre pour percer un peu l’âme du Chiang Mai créatif : la Nimmanhaemin Art & Design Promenade, que les habitants de la ville appellent affectueusement *nap. Nombreux ateliers dans l’après-midi et animations en soirée. Vous êtes là au cœur du quartier branché de la Rose du Nord. Une ambiance qu’on apprécie avec de l’originalité à tous les stands. Animation musicale et nourriture locale dans cette ruelle qui devient piétonne le temps de la manifestation.
Le festival est retransmis par de nombreux Live FB qui vous donnent une idée de l’ambiance. Et voici le programme, incluant des ateliers où l’artisanat est le maître-mot durant l’après-midi et des concerts en soirée :
Le programme original du festival *nap21st devrait vous emballer
Le blogueur Toon vous donne un aperçu de ce festival où s’est rendu Chiang Mai News nous laissant une courte vidéo. D’ailleurs, les candidates au titre de Miss Thaïlande 2020, un concours de beauté organisé ici à Chiang Mai auquel nous avons consacré un article, n’ont pas manqué d’y faire une apparition; on vous offre l’album-photo souvenir.
*nap21th – *nap2020 – NIMMAN ART PROMENADE
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au vendredi 11 décembre 2020, de 10h à 22h ▶︎ C’est où ? Au soi 1 de la route Nimman (accolé au centre commercial One Nimman), le quartier branché de Chiang Mai, ici (attention, Google Maps situe mal cette ruelle pour l’heure) ▶︎ Sur le net : page Facebook (leur site web a été abandonné)
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Think Market #5
Là aussi, ce n’est en rien un événement lié à la Semaine du Design mais il se trouve que cette année, le Think Park Market #5 se déroule au même moment que le festival du design, se terminant deux jours avant, soit du samedi 5 décembre au vendredi 11 décembre 2020, de 13h à 22h (finalement prolongé jusqu’au dimanche 13 décembre, ouverture à 16h).
Le Think Market se déroule traditionnellement au même moment que la Nimman Art Promenade (*nap), les lieux des deux événements n’étant séparés que par la rue Nimmanhaemin. Vous passerez sans doute de l’un à l’autre, avec peut-être un détour au centre commerciale MAYA, un centre que nous apprécions et qui se trouve, lui, de l’autre côté de la route Huai Kaew. Nous avions fort apprécié la décoration « hivernale » d’une précédente édition; l’on se serait presque cru en hiver…
Le Think Park est une surface commerciale avec une vingtaine de boutiques originales, souvent animée par un marché en soirée. Et durant le Think Market, le tout est plus animé qu’à l’accoutumée. L’ambiance y est plutôt cool, avec les boutiques habituelles, augmentées de stands à l’extérieur; artisanat, nourriture et musique, c’est cela le marché Think.
THINK MARKET #5
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au vendredi 11 décembre 2020, de 13h à 22h (finalement prolongé jusqu’au dimanche 13 décembre, ouverture à 16h) ▶︎ C’est où ? Au Think Park, ici ▶︎ Sur le net : page Facebook
Chiang Mai Secret #3
Et comme si cela ne devait pas suffire, le centre commercial One Nimman met sur pied son marché Chiang Mai Secret #3 aux mêmes dates que la Semaine du Design. Il faut dire qu’en matière de design architectural, One Nimman fait fort. C’est sans nul doute le centre commercial le plus original que vous puissiez visiter dans la Rose du Nord. Il se veut être une évocation de l’architecture européenne et, de notre point de vue, c’est une véritable réussite.
Le marché Chiang Mai Secret, 3e édition du nom, est donc organisé du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 15h à 22h, sur la place centrale du centre commercial, au pied du clocher (qui n’en est pas un). Alimentation, café, boisson, artisanat et hôtel-boutique, le marché se veut vous proposer les meilleurs produits issus de Chiang Mai dans ces divers domaines. À vous de nous dire si le pari est réussi ! Les adresses « secrètes » ne le seront plus pour vous une fois que vous vous serez rendus sur place. Le tout est bien entendu animée musicalement avec notamment une scène sur laquelle sont donnés des concerts en soirée. Faites-vous une idée au préalable de l’ambiance en jetant un œil sur ces photos.
Avec les trois événements précités (*nap2020, Think Market et Chiang Mai Secret), événements qui se déroulent tous trois à quelques encablures, non loin du centre commercial MAYA, vous aurez de quoi passer un sympathique après-midi qui se prolongera en soirée. Et au pire, le quartier branché de Nimman saura vous proposer d’autres attractions.
CHIANG MAI SECRET #3
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 15h à 22h ▶︎ C’est où ? Au centre commercial One Nimman, ici ▶︎ Sur le net : événement FB et page Facebook du One Nimman
☘️ Ce n’est pas à proprement parler un événement de la Semaine du Design mais le Chiang Mai Go Green Festival (Chiang Mai se met au vert) se déroule sur 12 semaines, notamment pendant le Chiang Mai Design Week.
« Parce que… nous respirons tous le même air » (เพราะเรา… มีลมหายใจเดียวกัน), telle est la devise de l’association Breath Council , Le « Conseil du Souffle » (Breath Council, สภาลมหายใจเชียงใหม่ en thaï), association regroupant toutes celles et ceux qui combattent la pollution de l’air à Chiang Mai, lance un appel aux amoureux du vélo, aux amoureux de l’environnement et à tous ceux qui aiment Chiang Mai. Faites donc du vélo les dimanches matin. C’est en s’unissant que Chiang Mai pourra être transformée en une ville verte. L’objectif de cette action est de promouvoir les transports à faible émission de carbone (diminution de la pollution de l’air) et de créer des routes plus sûres pour les cyclistes au centre-ville (limite maximale à 30 km/h en ville). L’association propose des balades qui mettent en valeur le patrimoine culturel de chaque quartier, animé par des communautés actives. Sérénité assurée en se promenant dans les rues et ruelles qui débouchent bien souvent sur des temples cachés..
Ainsi, chaque dimanche matin, du 8 novembre 2020 au 31 janvier 2021, de 8h à midi, un groupe se constitue pour visiter en vélo un quartier de la Cité fortifié (le rendez-vous est donné avant 8h à la place Thapae). Des surprises sont proposées à chaque promenade, notamment de cours shows culturels qui mettent en avant les arts du Lanna. Dimanche 6 décembre 2020, aux alentours du Wat Khuan Khama, le thème de la balade est Bike Chic Fashion Show (affiche et photos). Il y aura donc un défilé de mode (quelques photos de l’événement, ici, là, là et encore là, de même que des vidéos en direct, ici au départ,là et encore là, le tout résumé en vidéo). De quoi vous donner envie de participer à la balade du dimanche 13 décembre 2020, dès 8h, dernier jour de la Semaine du Design (alors que le festival Chiang Mai Go Green, lui, continue jusqu’à la fin du mois de janvier 2021). Elle aura lieu autour du Wat Chang Taem, un petit quartier réunissant quatre temples près de la Porte Chiang Mai, au sud de la Cité fortifiée.
Allez, pédalez donc ! Une heureuse initiative que nous ne pouvons que saluer (et soutenir). Elle émane de la société civile de Chiang Mai, très active afin de rendre la ville la plus agréable possible pour ses habitants et les visiteurs qui voudront bien y venir (lorsqu’ils le pourront). Il est vrai que la Cité historique se prête à merveille à un tourisme doux, sans voiture, mais pour cela, les mentalités doivent encore changer. Cette initiative va donc dans le bon sens. Au même titre que le prochain Lanna Breeze Festival dont nous vous reparlerons…
Comme la Semaine du Design se déroule deux week-ends durant, vous pourrez naturellement profiter des marchés du week-end. À commencer par les fameux Walking Street Night Markets, soit les marchés piétonniers nocturnes du samedi soir (Wualai Rd) et du dimanche soir (Ratchadamnoen Rd).
Mais également des marchés moins connus des touristes. Tel que le marché Jing Jai, que tout le monde appelle le JJ Market. Il a lieu les samedis et dimanches, de 6h30 à 13h, réparti en deux zones : le Farmers Market où les producteurs agricoles écoulent leurs marchandises, et le Rustic Market, proposant des stands où l’ambiance est vraiment décontractée, animé par des mini-concerts, le plus souvent folk. Un marché que vous retrouvez sur Facebook et qui se trouve ici. Sur place, vous ne pourrez manquer un grand espace abandonné où le street art est roi.
Nouveau venu, le Senior Marketou marché Kasean (เกษียณมาร์เก็ต), soit un marché réunissant exclusivement des vendeurs de 60 ans et plus. Ils ont la pêche et l’ambiance y est extraordinaire. Leur quatrième édition se déroulera les samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 8h à 14h, au Old Chiang Mai, devenu leur fief. On vous a déjà parlé de ce marché, par exemple dans cette publication.
Sans oublier bien sûr le marché Cham Cha, l’un de nos marchés du week-end préférés à Chiang Mai, partie intégrante de la Chiang Mai Design Week. Une cinquantaine de stands tenus par les membres de la communauté Loang Him Kao, des artisans passionnés. L’ambiance y est unique. On vous en parle régulièrement sur notre page Facebook, par exemple avec cette publication.
In fine, les familles feront bon accueil au Pink Market organisé par le centre commercial Promenada (พรอมเมนาดา เชียงใหม่, ici), du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 15h30 à 22h. Y règne une sympathique ambiance de fête foraine 🎡
Et encore durant la durée du festival aura lieu l’Analog Fest du 11 au 13 décembre 2020. Avec toutes ces animations, c’est à une véritable explosion culturelle que vous convie Chiang Mai la créative. En ce mois de décembre, suivront quelques autres rendez-vous culturels importants dont nous vous reparlerons – come à notre habitude – sur notre page Facebook, obvie.
Passez donc un très bon séjour ici dans la Rose du Nord. Et si vous êtes amatrice ou amateur d’artisanat, le prochain rendez-vous à ne pas manquer est bien sûr le bucolique Festival des Ombrelles, sis à Bosang, à l’est de la ville. Il aura lieu du 15 au 17 janvier 2021.
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Disparue des radars médiatiques ! Tel est le constat d’une triste épidémie qui sévit depuis des décennies maintenant. En cette année 2020, la pandémie de Covid-19 et ses répercussions ont monopolisé l’attention du monde entier. Éclipsant le SIDA, acronyme francophone du syndrome d’immunodéficience acquise. Et Bouddha sait que la Thaïlande échappe au premier fléau (le Covid-19) mais non pas au second (le SIDA), bien que le royaume fasse partie des bons élèves au niveau mondial en matière de prévention et de soins. C’est dire que la Journée mondiale de lutte contre le SIDA est une piqûre de rappel bienvenue.
On vous en parle brièvement aujourd’hui, en commençant par le message des instances internationales, se focalisant ensuite sur la situation en Thaïlande – avec la présentation d’un centre de recherche à Chiang Mai – et les événements organisés à cette occasion dans la capitale et à Chiang Mai.
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Le SIDA au niveau mondial
La Journée mondiale de lutte contre le SIDA est célébrée de par le monde chaque 1er décembre depuis l’année 1988. Les anglophones parlent de World AIDS Day. Instaurée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle a pour but de sensibiliser tout un chacun à cette pandémie. Il s’agit aussi d’apporter un soutien aux personnes vivant avec le VIH et de rendre hommage à celles et ceux qui ont perdu la vie à cause de celui-ci.
Cette année 2020, la pandémie de Covid-19, ainsi que les répercussions des pandémies sur les vies et la subsistance des personnes, ont monopolisé l’attention du monde entier. C’est un nouvel exemple illustrant les liens étroits entre la santé et d’autres aspects fondamentaux comme la réduction des inégalités, les droits humains, l’égalité des sexes, la protection sociale et la croissance économique. Le thème de l’édition 2020 de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, « Solidarité mondiale et responsabilité partagée », est né de ce constat.
La campagne d’ONU SIDA à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA 2020
« La santé est un droit humain. Pour parvenir à une couverture sanitaire universelle, il faut que la santé soit une priorité d’investissement de premier plan. En cette Journée mondiale du SIDA, prenons conscience que, pour vaincre la COVID-19 et mettre fin au SIDA, nous devons être solidaires les uns des autres et partager les responsabilités. »
La pandémie du Covid-19 a déjà touché 64 millions de personnes, en tuant près de 1,5 million (chiffres au 01.12.2020). En se basant sur les chiffres de l’année dernière, 38 millions de personnes vivent avec le VIH, dont seulement 25 millions ont accès à la thérapie antirétrovirale. Chaque année, ce sont 1,7 million de personnes qui sont nouvellement infectées par le VIH. Et 690 000 humains par an décèdent de maladies liées au SIDA. Notons que les personnes dont l’immunité est diminuée sont les premières victimes du Covid-19. N’hésitez pas à prendre connaissance de quelques autres faits et chiffres.
L’OMS bien sûr, qui nous rappelle que malgré les grands progrès faits depuis la fin des années 1990, le VIH reste un enjeu majeur de santé publique au niveau mondial. Sa page web dédiée et sa page Facebook.
Et enfin l’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, qui est forcément confrontée aux défis que pose le SIDA dans le monde. Sa page web dédiée et sa page Facebook.
Et comme vous êtes nombreux à nous lire sur d’autres continents que celui asiatique, voici les ressources disponibles dans votre pays francophone respectif :
Au Canada ensuite, avec les sites web du Mouvement d’information et d’entraide dans la lutte contre le VIH-SIDA à Québec (MIELS-Québec) et de la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-SIDA).
En plus de moult fondations (nous en parlons ci-dessous), beaucoup d’entreprises dans le monde s’investissent à l’image d’Apple qui lance régulièrement des produits (RED), contribuant ainsi à la lutte contre le SIDA, ceci depuis 14 ans maintenant. Vous pouvez d’ailleurs les acquérir sur Amazon.
Situation en Thaïlande
Le premier cas de SIDA (importé) en Thaïlande date de l’année 1984. Il s’agissait d’un jeune Thaïlandais revenant d’un séjour estudiantin aux États-Unis. Dès 1988, l’infection par le VIH s’est propagée de façon explosive par vagues successives dans un groupe à risque après l’autre.
Selon les chiffres officiels d’ONU SIDA, la Thaïlande compte actuellement presque un demi-million de personnes porteuses du VIH (virus de l’immunodéficience humaine, HIV en anglais). 470 000 personnes pour être précis, dont 210 000 femmes. Un chiffre qui diminue puisqu’il frôlait les 800 000 en 1998. Chaque année, ce sont plus de 5 000 personnes qui sont infectées, adultes comme enfants. Là aussi, un chiffre qui, heureusement, est en continuelle baisse (au début des années 1990, on dénombrait 150 000 infections par année !). Une pandémie qui tue 14 000 personnes chaque année. Le royaume compte quelque 230 000 orphelins du SIDA.
Grâce à une importante couverture des femmes enceintes recevant un traitement adéquat (95 %), l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant est presque atteinte, avec un taux de transmission verticale finale inférieur à 2 % (ceci en partie grâce à un centre de recherche établi à Chiang Mai; on vous le présente ci-dessous).
Travailleurs du sexe. Sur un nombre total estimé à 43 000 personnes, alors que 83 % d’entre elles utilisent le préservatif, elles sont 66 % à s’être soumise à un dépistage du VIH, connaissant ainsi leur statut sérologique. Un peu moins de 10 % d’entre elles bénéficient d’une thérapie antirétrovirale. Autre maladie contagieuse, la syphilis touche plus de 3 % de ces personnes à risque.
Autre population à risque, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes sont estimés à plus de 500 000 personnes, avec une prévalence du VIH de près de 12 % malgré un taux d’usage du préservatif supérieur à 82 %. Autres populations touchées par le SIDA : 42 000 personnes s’injectant de la drogue (où la prévalence du VIH est supérieure à 20 % malgré une pratique d’injection sûre pour 95 % d’entre elles), 370 000 prisonniers et 62 800 personnes transgenres.
Stigmatisation et discrimination. Ils sont encore 23 % à répondre négativement à la question « Achèteriez-vous des légumes frais à un commerçant ou à un vendeur si vous saviez que cette personne est séropositive ? ». 23 % en trop ! Et presque 8 % des Thaïlandais disent non à la question « Pensez-vous que les enfants vivant avec le VIH devraient pouvoir fréquenter l’école avec des enfants séronégatifs ? ».
Information et éducation. L’ONG anglaise Avert, fournissant des informations précises et fiables sur le VIH et la santé sexuelle dans le monde entier, dresse un tableau exhaustif du SIDA en Thaïlande, en rappelant les programmes de prévention du VIH engagés par les autorités du pays.
Pour prendre un peu plus conscience de la réalité au quotidien des personnes porteuses du VIH au Pays du Sourire, ONU SIDA nous offre plusieurs reportages en français.
L’autorité en la matière est bien entendu le ministère de la Santé publique (MOPH) que vous retrouvez tant sur le web que sur Facebook. C’est lui qui gère la puissante Fondation thaïlandaise de promotion de la santé, symbolisée par trois lettres thaï, devenues son logo : สสส Thai Health. Vous avez sans nul doute déjà vu une de ses campagnes, par exemple contre le tabac. Présente sur le terrain, la fondation est active tant sur Facebook que sur le web (où elle alimente également un site en langue anglaise, quelque peu bridé).
Impossible ici de ne pas parler de la Société de la Croix-Rouge thaïlandaise (สภากาชาดไทย en thaï), une organisation humanitaire majeure en Thaïlande (site web et page Facebook). Fondée en 1893 sous patronage royal, elle fournit des services dans le cadre du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. C’est notamment elle qui gère les dons du sang dans tout le pays.
En matière de SIDA, elle a créé un centre de recherche, le Thai Red Cross AIDS Research Centre. En tant que leader dans la recherche et l’innovation en matière de prévention du VIH, le centre plaide en faveur des changements de politique de santé pour tous. Soutenue notamment par USAID, le centre, actif depuis 1989, s’est donné comme mission de mener des recherches et des innovations concernant la prévention du VIH, de renforcer la capacité des agents de santé communautaires et favoriser le partenariat avec d’autres entités du secteur de la santé, d’être un centre d’éducation et de recherche sur le VIH de référence et enfin de promouvoir et préconiser un changement de politique fondé sur des données probantes. Le centre dispose d’un site web.
Des fondations thaïlandaises sont elles aussi actives dans le domaine. Ainsi de AIDS Access qui vient en aide aux personnes infectées du VIH, aux personnes atteintes du SIDA et à toute personne désirant obtenir de l’aide ou des informations. Elle gère notamment un site web, une page Facebook et aussi une hotline de conseil sur le SIDA (qui vise également les femmes enceintes); le no est le 1663. Évidemment, tout est en thaï.
Il existe également un Réseau de personnes vivant avec le VIH/SIDA en Thaïlande. Organisé sous la forme d’une ONG appelée Thai Plus (TNPplus ou encore TNP+), il anime tant un site web qu’une page Facebook, toujours en thaï obvie.
Beaucoup d’ONG internationales œuvrent dans le domaine du SIDA. À l’exemple de la fondation AIDS Healthcare(AHF), une ONG américaine qui fournit mondialement une médecine de pointe et défend les intérêts des personnes infectées par le VIH. En Thaïlande, travaillant avec beaucoup de partenaires clés locaux, son impact – résumé ici en anglais – n’est pas négligeable. La devise de cette année – AIDS, the other pandemic – est plutôt bien trouvée. Les personnes maîtrisant le thaï peuvent consulter son site web et sa page Facebook.
Signalons enfin la Coalition internationale de préparation au traitement (dont l’acronyme anglophone est ITPC; site web en français et page Facebook) qui est un réseau mondial né en Afrique du Sud constitué de militants communautaires vivant avec le VIH et de leurs défenseurs. Ils œuvrent ensemble pour l’accès universel au traitement du VIH et des comorbidités qui y sont associées (hépatites virales, tuberculose, etc.). Avec sa campagne Make Medicines Affordable (MMA, soit Rendre les médicaments abordables), le réseau rappelle que des millions de personnes meurent inutilement chaque année parce que des médicaments vitaux sont trop chers. Les tactiques employées par de nombreuses sociétés pharmaceutiques visent à prolonger les monopoles et à maintenir les médicaments à un prix élevé. MMA estime que chaque personne a le droit d’accéder au traitement dont elle a besoin. MMA s’efforce ainsi de faire baisser le prix des médicaments contre le VIH, la tuberculose, l’hépatite C et les éventuels médicaments Covid-19, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire (PRI) tels que la Thaïlande. Prenez donc connaissance, en anglais, des actions menées en Thaïlande.
Dans le cadre de sa campagne « Des fondations pour la vie et l’amour », l’UNESCO nous offre un court reportage d’une famille thaïlandaise qui parle de son expérience d’éducation complète à la sexualité (ECS). Vous pouvez participer à travers le hashtag#CSEandMe. Mais avant, en route pour la Thaïlande :
Le centre de recherche PHPT, fruit d’une collaboration internationale2
L’UMI 174-PHPT est une unité de collaboration entre la faculté de Sciences Médicales Associées de l’Université de Chiang Mai (CMU) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), en France. Par PHPT on entend le Program for HIV Prevention and Treatment. Le centre implique un grand réseau de scientifiques, d’universitaires, de décideurs politiques en matière de santé publique et de cliniciens affiliés aux institutions gouvernementales et universitaires en Thaïlande et dans le monde entier. Initié en 1996 à Chiang Mai, qui à ce moment-là était l’épicentre de l’épidémie de VIH en Thaïlande, son objectif global était d’aider à améliorer la prévention et le traitement du VIH dans la cellule familiale à travers de la recherche clinique en se concentrant principalement sur la prévention de la transmission mère-enfant.
Avec l’amélioration de la situation du VIH/SIDA en Thaïlande et l’importance relative des autres problèmes de santé, le PHPT prend de base les expériences antérieures pour développer des études de recherche sur des maladies infectieuses considérées comme problème majeur de santé publique en Asie du Sud-Est, notamment l’hépatite B et infection par le virus du Papillome Humain, tous deux associés à des cancers. Le groupe de recherche clinique PHPT en Thaïlande comprend un réseau de plus de 50 hôpitaux publics.
Le centre de coordination à Chiang Mai est responsable de l’élaboration des protocoles, la formation, le suivi des activités sur site, le traitement et l’analyse de données, la logistique, la distribution de médicaments et l’administration. Un laboratoire de virologie et pharmacologie central, lié à la faculté de Sciences Médicales Associées à l’Université de Chiang Mai, soutient ces activités de recherche clinique et mène des études de recherche en laboratoire. Le PHPT fournit également des activités de soutien et de formation aux professionnels de la santé et à de nombreux étudiants locaux et internationaux.
C’est donc là le fruit d’une heureuse collaboration internationale, avec un important soutien de la France. Vous en saurez plus en consultant le site web de l’unité PHPT.
Et puisque nous sommes à Chiang Mai, si vous vous intéressez à ce que peut produire un tel centre, ou si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet du SIDA chez les jeunes Thaïlïandais, vous lirez alors avec beaucoup d’intérêt le projet TEEWA en Thaïlande, une enquête auprès d’adolescents nés avec le VIH.
À partir du milieu des années 1980, la Thaïlande a dû faire face à l’explosion du nombre de contaminations au VIH/SIDA, perçue à l’origine comme une « maladie blanche », un fléau occidental. Les prostituées travaillant au contact de touristes étrangers ont rapidement été désignées comme les responsables de l’introduction et de la diffusion du virus dans le pays. Et le tourisme, longtemps encensé pour ses vertus développementalistes, est soudainement apparu comme une menace pour la survie même du corps social. Les projets répressifs se sont multipliés (tests sanguins pour les touristes, sidatorium pour les prostituées, etc.), témoignant de la fébrilité et du sentiment d’urgence qui se sont emparés des autorités politiques et administratives. La mise en place de la réponse politico-sanitaire du gouvernement apparaît comme un moment singulier où les autorités politiques hésitent entre projets coercitifs, attentisme et libéralisme contraint. En revenant sur la chronologie de la réponse thaïlandaise, l’article montre comment l’industrie touristique, au cœur des problématiques de mobilités et de contrôle des frontières, a pu faire l’objet d’enjeux politiques particulièrement sensibles. Lisez la suite en cliquant ici.
Dans la capitale, les autorités thaïlandaises marquent bien entendu la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Ainsi, le Premier ministre Prayut Chan-o-cha a visité une exposition mise sur pied par le Centre de recherche sur le SIDA de la Société thaïlandaise de la Croix-Rouge.
Le Premier ministre a accepté un ruban rouge symbolisant cette Journée mondiale et s’est joint à la célébration dont le thème cette année était « Marcher ensemble – Coexister sans stigmatisation ». Les agences étatiques concernées se doivent de soutenir les personnes atteintes du VIH.
Ainsi, le ministère du Travail a demandé aux entreprises de cesser de soumettre les demandeurs d’emploi aux tests du VIH/SIDA dans le cadre de sa campagne visant à mettre fin aux pratiques discriminatoires sur le lieu de travail. Apinya Sujittanan, directeur général du ministère de la protection et du bien-être au Travail (DLPW), a déclaré que, grâce aux progrès de la médecine, les employés atteints du VIH/SIDA peuvent travailler aux côtés de leurs collègues en bonne santé sans aucun problème.
Le Premier ministre a demandé à la société thaïlandaise de comprendre qu’il ne doit pas y avoir de stigmatisation liée à l’infection par le virus tout en rappelant que la Thaïlande a connu un succès considérable dans le traitement et la prévention de la propagation du VIH. Sur ce point, on vous renvoie à notre article sur l’introduction de la médecine moderne en Thaïlande.
SIDA en thaï En thaï, le SIDA se traduit par le terme เอดส์ (prononcé et, correspondant à la prononciation thaïlandaise du terme anglophone AIDS). Ainsi la Journée mondiale du SIDA se dit วันเอดส์โลก, soit วัน (wan, journée), เอดส์ (et) et โลก (lok, monde). Avoir ou contracter le SIDA se dira ติดเอดส์ (tit et) et pour parler du « virus du SIDA »1, les Thaïlandais disent เชื้อเอดส์ (chuea et), เชื้อ (chuea) pouvant signifier autant un virus qu’une bactérie, un microbe, une levure ou encore un germe. Quant aux préservatifs, en langue soutenue, ils sont appelés ถุงยางอนามัย (thung yang anamai), plus communément ถุงยาง (thung yang). L’on dira donc ใช้ถุงยาง (chai thung yang) pour dire utiliser un préservatif.
Pattaya est plus triste que jamais. Station balnéaire qui accueillait les visiteurs par millions, la fermeture des frontières a précipité sa chute. Ainsi, la traditionnelle commémoration annuelle de la Journée mondiale du SIDA, qui voyait la ville s’animer au rythme d’un sympathique défilé, a été éclipsée par une autre maladie mortelle, le Covid-19 ! Pattaya Mail nous apprend que la parade a été annulée cette année, les organisations y œuvrant ont simplement tenu quelques stands dans un marché.
Le hashtag thaï #วันเอดส์โลก vous emmènera vers bien d’autres informations et événements organisés dans le royaume de Thaïlande en lien avec cette Journée, tant sur Facebook que sur Twitter.
Événements à Chiang Mai
Chiang Mai marque également l’événement avec, entre autres manifestations, une célébration qui a généralement lieu au centre commercial CentralPlaza Chiangmai Airport. C’est le cas encore cette année 2020, le 1er décembre donc, l’événement étant nommé One man One woman, dans le cadre de la campagne Walk Together (qui est la reprise du thème de cette année en Thaïlande : « Marcher ensemble – Coexister sans stigmatisation »).
Il inclut une cérémonie d’ouverture avec une danse haute en couleur car effectuée par la communauté transgenre, des discours et autres discussions, de même qu’une animation avec des récompenses à la clef. En plus de faire l’objet d’un album-photo et comme l’année dernière, le tout a été diffusé en direct sur Facebook. C’est toujours la bonne humeur quand les katoye prennent pas au spectacle.
Le tout est organisé par la fondation Mplus Thailand, un organisme qui vient en aide à la communauté LGBT+, et que l’on retrouve tant sur le web que sur Facebook.
La communauté qui regroupe les personnes transgenres est fort active; elle organise par exemple ses propres concours de beauté à l’image de Miss International Queen. Rappelons ici que la Rose du Nord a déjà organisé plusieurs Gay Prides dont une, naguère, a marqué fortement les esprits…
On met fin à notre article en évoquant deux autres célébrations en lien avec le SIDA. En premier lieu et parce que le SIDA continue de faire des victimes, qu’elles soient directes, à travers les contaminations, ou indirectes, comme les orphelins du SIDA, la Journée mondiale des orphelins du SIDA, un événement organisé tous les 7 mai par l’association François-Xavier Bagnoud (FXB). Une Journée qui a pour but de sensibiliser le public et les gouvernements à la détresse des orphelins du SIDA.
Et ensuite la Journée internationaledu Préservatif (en anglais : International Condom Day). Elle est judicieusement célébrée le 13 février, soit le jour précédent la Saint-Valentin. Et en matière de préservatif en Thaïlande, il y a de quoi vous donner quelques intéressantes informations ! Peut-être le ferons-nous un jour…
1 VIH (HIV en anglais) et SIDA ne sont pas synonymes ! Comme on l’a vu plus haut, le VIH est un virus, le virus de l’immunodéficience humaine. Et ce virus peut amener à une maladie, le SIDA, le syndrome d’immunodéficience acquise. 2 Extrait du site web du centre de recherche PHPT; il y a près de 6 ans maintenant, nous avons eu l’occasion de côtoyer une jeune médecin français qui y travaillait.
Chaque région du royaume de Thaïlande a sa spécialité. Et la spécialité de Lampang, c’est la céramique. Un art qui fait l’objet d’une foire annuelle, programmée au début du mois de décembre. On vous en donne aujourd’hui les informations pratiques.
Tout au long de l’année, vous pourrez sans autres visiter les ateliers des maîtres-artisans céramistes. Mais auparavant, place à une brève présentation de la ville. En vous rappelant que Chiang Mai aussi offre la possibilité de rencontrer des artistes et artisans passés maîtres dans leur art.
Si vous avez l’occasion de passer par Lampang au début du mois de décembre, ne manquez alors pas sa foire annuelle de la céramique qui réunit les meilleurs artisans céramistes de la région.
Lampang, tout le charme du Lanna
Lampang (ลำปาง) – parfois nommée Nakhon Lampang (นครลำปาง) – est une ville située au nord de la Thaïlande, chef-lieu de la province éponyme. Elle se trouve à moins de 2 heures de route au sud-est de Chiang Mai. Les Thaïlandais l’appellent également เมือง รถ ม้า (meuang rot ma), ce qui signifie « ville des voitures à cheval ». Les carioles tirées par des chevaux sont un des éléments caractéristique de la ville, tout comme le coq blanc d’ailleurs, symbole de Lampang et visible un peu partout. Une légende affirme que, lorsqu’il s’est rendu à Lampang, le Seigneur Indra avait peur que les gens ne se lèvent trop tard pour préparer la nourriture du Bouddha1. C’est pourquoi Indra s’est déguisé en coq en guise de réveil matinal ! La réalité est autre, expliquée ci-dessous…
C’est l’arrêt idéal pour qui, depuis Bangkok, vient à Chiang Mai par le train. La gare, située en pleine ville, est considérée comme l’une des plus belles gares de Thaïlande (avec Hua Lamphong à Bangkok et celle de la station balnéaire de Hua Hin, deux gares qui vont prochainement perdre leur fonction ferroviaire; les candidates de Miss Universe Thailand 2020 ne s’y sont pas trompées en posant dans ce bel édifice). Mélange d’architecture européenne et du Lanna, la gare de Lampang est célèbre pour ses arcs et ses sculptures. Sa conservation exceptionnelle a été honorée par l’Association des architectes siamois (une association sous patronage royal).
Construite le long de la rivière Wang, Lampang fut une composante essentielle de l’ancien royaume du Lanna. L’architecture de ses édifices religieux et de ses vieilles maisons en bois en témoigne. On y fête d’ailleurs annuellement le roi Thipchang au Wat Phra That Lampang Luang, qui est le site régional le plus connu – et le plus vénéré – des Thaïlandais, situé en dehors de la ville. La province abrite également le Centre national de conservation des éléphants, un animal lui aussi fêté annuellement. Les voyageurs les plus pointus se rendent, eux, au Wat Phutthabat Sutthawat, attenant du Wat Chaloem Phra Kiat Phrachomklao Rachanusorn, un temple caractérisé par ses chedi haut perchés sur les pics rocheux d’un parc national, ici.
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Lampang Ceramic Fair 2020
La région de Lampang est connue en Thaïlande et au-delà pour produire de la céramique de qualité. Et c’est tout naturellement que les artisans s’associent afin d’exposer, de promouvoir et, accessoirement, de vendre leur production.
Ainsi, la Foire de la Céramique 2020 aura lieu à Lampang du 1er au 13 décembre 2020, de 9h à 21h; elle en est à sa 33e édition.
Il n’y a pas de lieu fixe, celui-ci changeant régulièrement. Parfois tenue dans un centre commercial (Lampang a son inévitable CentralPlaza), cette année comme l’année dernière, la foire est organisée sur le site de Thai Watsadu Lampang (ไทวัสดุ สาขาลำปาง), un commerce spécialisé dans la construction et l’aménagement intérieur. Il se trouve en bordure de l’autoroute no 1, ici.
Les expositions et la vente sont agrémentées par de nombreuses animations (ateliers, concerts, marché de produits OTOP…). Ces quelques belles photographies d’une précédente édition vous permettent de découvrir l’ambiance sur place.
Alors que le thème de la 30e édition était « La céramique de classe mondiale, un art de vivre », cette année 2020, crise du Covid-19 oblige, la voilà affublée d’un thème certes porteur d’espoir mais beaucoup moins sexy : « Au-delà de l’environnement new normal« .
Le propre d’une telle foire, c’est d’accéder à l’essentiel de la production locale. Or ici, beaucoup des artisans-phares de Lampang sont absents. En vous y rendant, vous aurez plus l’impression d’une braderie de quelques marchands. Le blogueur Ting y a fait un passage et son reportage-photo confirme cette impression. N’ayez donc point trop d’attentes, vous risqueriez alors d’en ressortir quelque peu déçu.e. Raison de plus pour explorer la région à la rencontre d’autres ateliers. En conclusion, nous dirions de cette manifestation : peut mieux faire (peut-être qu’en réduisant la durée de la foire, elle en gagnerait en intérêt).
Quelle différence y a-t-il entre la céramique et la porcelaine, sans parler de la faïence ? Le terme céramique désigne une famille de matériaux, et non pas une matière en particulier ! Cette famille se divise en deux catégories : les céramiques à pâtes poreuses, comprenant les faïences, les terres cuites et certains grès, et les les céramiques à pâtes imperméables, regroupant les porcelaines et les grès. Outre ces différences de composition, les céramiques se distinguent également selon leur degré de cuisson et leur glaçage – autrement dit, le vernissage ou l’émaillage, permettant de les protéger, les décorer ou les rendre imperméables.
L’on se doit ici d’évoquer une autre matière exploitée à Chiang Mai : le celadon. Il y a des ateliers dont la réputation est excellente. Promis, on vous parlera un jour…
Sur place, beaucoup de produits céramiques arborent le symbole de la ville, à savoir le coq blanc susmentionné. Anecdotiquement – et de manière fort étonnante – on retrouve ce même motif dans la céramique du Frioul, en Italie.
Cette année, la bande-annonce de la foire donne un sacré coup de jeune à la céramique ! Jugez-en par vous-même :
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La foire dispose de sa propre page Facebook (ลำปางเซรามิกแฟร์ ครั้งที่ 33) 🍶
Visite d’un atelier à Lampang
Sachant que la céramique était déjà connue à l’ère Sukhothai (XIIIe siècle), l’on pourrait croire que cette industrie est fort ancienne ici au nord. Il n’en est rien ! Il est vrai qu’un site thaïlandais représentant le plus important habitat préhistorique d’Asie du Sud-Est à ce jour en a été découvert dans le Nord-Est thaïlandais. Il s’agit de Ban Chiang, non loin de Udon Thani, un site figurant dans la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Datant de 1495 av. J.-C., le lieu contient des preuves de la fabrication de céramique et même d’une technologie propre à la fabrication d’outils en bronze.
À Lampang en revanche, cet art a débuté en 1957 exactement, lorsqu’un céramiste chinois a découvert que l’argile blanche de la région était d’excellente qualité. Il a alors délocalisé son usine de Bangkok à Lampang. Le tout premier produit était un bol de riz de style chinois avec des coqs peints. Un bol qui est devenu une signature de Lampang. Aujourd’hui, il existe près de 150 ateliers de céramique dans la province.
IGP – Indication géographique protégée
L’IGP attribuée par les autorités thaïlandaises le 12 septembre 2013 vient couronner le travail des artisans qui œuvrent dans la région de Lampang. Une indication géographique protégée (IGP) qui offre une protection – et une reconnaissance – aux entreprises locales actives dans les produits céramiques.
C’est en effet dans tous les pays du Sud-Est asiatique – et même au-delà – que les produits céramiques de Lampang sont vendus. Le coq à queue noire (ou le poulet, c’est selon), souvent agrémenté de pivoines et de feuilles de bananier, en est devenu l’inimitable emblème. Google en a d’ailleurs conçu un sympathique doodle le 12 septembre 2022, doodle que nous reproduisons ci-dessous.
Le doodle que Google a consacré à la céramique de Lampang le 12 septembre 2022
L’argile blanche extraite à Lampang fait de la ville la Mecque de la céramique en Thaïlande. De nombreux ateliers de céramique sont éparpillés dans les alentours de Lampang. Vous pourrez y voir des artisans à l’œuvre; ce sont parfois des femmes au foyer qui peuvent facilement y passer leurs journées.
Les maîtres-artisans céramistes de Lampang exposent régulièrement le fruit de leur travail ici à Chiang Mai. Ce fut par exemple le cas de la foire commerciale Lanna Expo 2019.
Retrouvez Ceramic Lampang, l’Association faîtière des producteurs de céramique locaux ➥ sur leur site web (en thaï uniquement) ➥ et sur Facebook (สมาคมเครื่องปั้นดินเผาลำปาง2016), une page qu’elle n’alimente plus.
Pour celles et ceux qui en ont le temps, il vaut la peine de visiter l’un de ses ateliers alentour. Les plus grands d’entre eux ont même créé des musées à l’image de Dhanabadee Decor Ceramic, une entreprise céramique parmi les plus connues (site web, page Facebook et emplacement). Preuve de son dynamisme entrepreneurial, elle a obtenu le Prix d’excellence des entreprises exportatrices du Prime Minister’s Export Award 2020. Ainsi, vous saurez tout ou presque de la céramique en visitant son musée de la céramique (มิวเซียมธนบดี), non loin de l’aéroport (ici), un musée que vous retrouvez sur Facebook et dont vous pouvez lire les avis TripAdvisor (c’est avant tout un espace de vente, avouons-le).
La Foire de la Céramique de Lampang est appelée เซรามิกแฟร์ en thaï, soit เซรามิก (seramik) แฟร์ (fae), transcription en thaï des termes anglophones Ceramic Fair ! On retrouve également la transcription เซรามิค (seramik). En langue plus soutenue, on parlera de เครื่องเคลือบ (khrueang khlueap) pour évoquer la céramique/émaillerie utilisant les termes เครื่อง (khrueang, marchandises) et เคลือบ (khlueap, vernir, enduire, émailler). Pour parler de tout ce qui touche à la céramique, on dira même เกี่ยวกับเครื่องเคลือบ (kiao kap khrueang khlueap). Mais il est fort probable que vous entendiez le même son qu’on utilise en français, à savoir seramik (เซรามิก).
Par ailleurs les carreaux de porcelaine, de céramique ou de faïence sont appelés กระเบื้อง (krabueang), de manière complète กระเบื้องเซรามิค (krabueangseramik) pour être sûr de parler de carreaux de céramique.
Sangkhalok (สังคโลก) désigne un type de céramique fabriqué au Siam depuis l’ère Sukhothai (XIIIe siècle).
Vous voilà armé.e pour visiter soit Lampang en tant que telle tout au long de l’année soit alors Lampang durant sa Foire annuelle de la Céramique, qui a toujours lieu les premiers jours du mois de décembre. On espère vous avoir donné envie de sortir quelque peu des sentiers balisés et d’aller à la rencontre du peuple du nord thaïlandais, une région qui s’appelait autrefois le Lanna. Sawat dee jao!
Si Lampang est réputée dans tout le royaume de Thaïlande, Chiang Mai abrite elle aussi des artistes et maîtres-artisans qui façonnent la céramique. Pour preuve, un symposium, premier du nom, a même été organisé en août 2019 dans la Rose du Nord : le Symposium international de la Céramique qui a réuni en divers endroits de la ville une trentaine d’artistes venus d’une dizaine de pays.
Chiang Mai, berceau de l’artisanat thaïlandais, recèle quelques brillants potiers et céramistes qui ont ouvert leurs portes à l’occasion de ce symposium :
Jirawong Wongtrangan, originaire de Chiang Rai, il a créé un atelier qui acquiert au fil des ans ses lettres de noblesse : Inclay Studio que vous retrouvez sur Facebook et sur le web; il se trouve ici. Une page Facebook en lien avec le symposium continue d’être animée depuis lors : Chiangmai Clayative. Et actif, on peut dire que Jirawong l’est ! Il propose régulièrement des stages dans son atelier de poterie.
Dans la région, il y a d’autres artistes et artisans, évidemment. Il faut dire qu’au royaume de Thaïlande, la céramique est prise au sérieux : l’art céramique est enseigné à l’université ! Il a même sa propre faculté à l’université Silpakorn, à Bangkok : Ceramic Silpakorn, que vous retrouvez tant sur le web que sur Facebook.
Et, que vous soyez amateur de céramique ou non, Chiang Mai vous attend pour sa Semaine du Design, summum de l’artisanat. Le festival Chiang Mai Design Week, reconnu internationalement, se tient du 5 au 13 décembre 2020 dans la Rose du Nord.
Pour terminer, nous réitérons notre promesse faite ci-dessus : nous vous présenterons un jour les ateliers de celadon actifs à Chiang Mai, fameux dans tout le pays et au-delà…
1 C’est là une légende, le Bouddha historique ne s’étant bien entendu jamais rendu à Lampang (ni d’ailleurs sur le territoire siamois qui, à l’époque, n’existait pas même).
Les billetophiles rongent leur frein : la Thaïlande a émis de nouveaux billets de banque commémoratifs à l’effigie de leur roi. Et vous pouvez sans autres en acquérir… pour autant que vous vous trouviez au Pays du Sourire.
En Europe, l’émission de pièces commémoratives est plus courante que celle de billets idoines, à l’image de la production numismatique du Luxembourg. Mais la Thaïlande n’a pas le monopole des billets commémoratifs, d’autres pays en émettent de temps à autre : exemples du Canada ou, pays plus proches de la Thaïlande, du Vietnam et du Cambodge. Quoi qu’il en soit, l’impression de billets commémoratifs est peu courante et, en Thaïlande, elle a forcément trait à la royauté.
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La tradition siamoise des billets commémoratifs
Parmi les numismates, la Thaïlande est célèbre pour sa production de magnifiques billets de banque commémoratifs. Des coupures qui ne sont pas utilisées au quotidien mais qui peuvent être échangées à la banque contre leur valeur nominale.
Billet de banque commémoratif à l’effigie de S.M. Bhumibol le Grand (2016)
Ainsi et à titre d’exemple, le 70e anniversaire de l’accession au trône de Sa Majesté Bhumibol Adulyadej le Grand, le précédent roi de Thaïlande, avait fait l’objet de l’émission d’un très beau billet spécial de THB 70.- (une valeur singulière pour un billet de banque). Ce 9 juin 2016, les Thaïlandaises et Thaïlandais, tout habillés de jaune, s’étaient arraché ce billet, se rendant en masse dans les banques où il pouvait être acheté. Seuls 20 millions d’exemplaires furent imprimés pour célébrer cette occasion propice.
Le recto du billet représente le portrait de Sa Majesté dans l’uniforme du Commandant suprême des forces armées, revêtu de la robe de la maison royale de la dynastie Chakri. En tant que chevalier de l’ordre le plus illustre Chula Chom Klao, il en arbore le grand cordon sur sa poitrine. Le portrait de Sa Majesté en costume complet tenant l’Épée de la Victoire, debout devant le trône de Phuttan Kanchanasinghat, à l’intérieur de la salle Paisan Taksin, illustre le verso du billet.
Vous trouverez quelques données techniques au sujet de cette coupure, en anglais, sur le site de CoinWeek et sur le site web officiel de la Banque de Thaïlande.
La monnaie nationale du royaume de Thaïlande est le baht (บาท), divisé en 100 satang (สตางค์), ces derniers n’étant pratiquement plus utilisés
Nouveaux billets dorés de THB 100 et 1’000
Deux billets de banque commémoratifs ont donc été émis le 12 décembre 2020 par la Banque de Thaïlande (BOT, ธนาคารแห่งประเทศไทย). Il s’agit de marquer le couronnement du roi régnant actuel, S.M. Vajiralongkorn, Rama X, le fils du précédent roi, S.M. Bhumibol le Grand.
Une fois l’autorisation royale obtenue, c’est le gouverneur de la Banque de Thaïlande, M. Sethaput Suthiwartnarueput, qui a annoncé la nouvelle. La date d’émission retenue – le 12 décembre – marque l’anniversaire de la procession des barges royales qui s’est déroulée avec éclat le 12 décembre 2019 :
De couleur dorée, ces papiers-monnaies auront deux valeurs nominales : THB 100 et 1’000. Le billet commémoratif de 1’000 bahts a été émis à 10 millions d’exemplaires; quant au billet de 100 bahts, ce n’est pas moins de 20 millions d’entre eux qui ont été imprimés. Pourquoi donc est-ce la couleur jaune qui a été retenue alors que les billets en circulation de 100 bahts sont roses ? Le jaune correspond au jour de naissance du roi : un lundi, tout comme son défunt père, qui est donc la couleur de la royauté.
La Suisse a été le premier pays au monde à émettre une série de billets au format vertical, il y a de cela 25 ans. D’autres pays ont suivi, comme le Canada. Et c’est justement ce format vertical – très rare pour ce qui a trait aux billets de banques – qui a été choisi pour le billet commémoratif de 1’000 bahts. Afin de dissuader la contrefaçon, la Banque de Thaïlande a opté pour une image dynamique changeant de couleur. Mais ce qui frappe une fois ce billet en main, c’est sa taille : il est haut de plus de 18 cm et large de plus de 12 cm (127 x 181 mm pour être précis).
Quant au billet commémoratif de 100 bahts, sa taille et ses caractéristiques de sécurité sont identiques à celles des billets de 100 bahts actuellement en circulation. La BOT précise encore que les billets de THB 100, contrairement aux coupures de THB 1’000, pourront être acquis via des ATM désignés, soit les distributeurs automatiques de billets, fort nombreux en Thaïlande.
Le verso de ces billets commémoratifs présente des images significatives reflétant plus généralement la cérémonie du couronnement royal de 2019.
À l’usage, les Thaïlandais constatent que ce nouveau billet de THB 100, de couleur jaune, peut facilement être confondu avec le billet de THB 1’000 habituel, qui tend vers le brun clair… Attention à la méprise ! Quant aux faussaires, ils sont avertis : il s’agit de billets modernes intégrant les dernières innovations technologiques pour lutter efficacement contre la contrefaçon.
La Banque de Thaïlande ne précise pas si l’achat de ces deux billets commémoratifs sera limité en nombre par personne, comme ce fût le cas lors de la précédente émission de tels billets. Il est cependant probable qu’une telle limitation s’applique.
Ces deux billets pourront être achetés aux guichets des banques commerciales, notamment celles-ci : Government Savings Bank, Bank of Agriculture and Agricultural Cooperatives, Government Housing Bank, the Islamic Bank of Thailand.
Destinés aux collections, vous ne devriez pas pouvoir les utiliser officiellement dans le commerce. En revanche, les banques vous les échangeront sans autres contre leur équivalent en circulation.
À l’origine, le baht était une unité de masse, encore utilisée actuellement dans le commerce de l’or, équivalant à 15,2 grammes.
Si vous avez l’occasion d’être en Thaïlande, n’hésitez point à acquérir l’un de ces billets commémoratifs, et même les deux, que vous soyez collectionneur ou non. L’expérience montre qu’ils prennent de la valeur au fil des ans… À notre connaissance, il est impossible d’acquérir ces billets de banque en dehors du royaume de Thaïlande.
On se quitte avec le reportage que le quotidien anglophone The Nation a consacré à cette émission royale :
Miss Thaïlande, voilà un titre qui fait rêver les jeunes demoiselles du Pays du Sourire et tout à la fois fantasmer ces messieurs…
Il est vrai cependant que ce concours de beauté a perdu quelque peu de sa popularité face à deux autres événements de portée nationale, Miss Grand Thailand et Miss Universe Thailand. Il faut dire que les interruptions de ce concours de beauté sont nombreuses tout au long de sa vénérable existence, la dernière en date correspondant à la période de deuil qui a suivi la mort du roi bien-aimé Bhumibol le Grand (aussi, pas de concours durant les années 2017 et 2018).
Wikipédia nous apprend que Miss Thaïlande est un concours de beauté né en 1934. On parlait alors de Miss Siam puisque tel était le nom du pays. Devenu Miss Thaïlande depuis 1939, en thaï il est appelé นางสาวไทย1 (nang sao thai), terme composé de nang (femme) et sao (jeune fille), nang sao se traduisant alors par Mademoiselle (ou Miss); thai correspond bien sûr au nom du pays.
Traditionnellement, la gagnante du concours se présentait ensuite au concours international Miss Universe mais ce n’est plus le cas depuis l’année 2000. Néanmoins et ce depuis l’année dernière, Miss Thaïlande représente la Thaïlande au concours Miss International.
Et c’est donc elle qui a présenté l’étincelante couronne promise à la vainqueur :
Truffée de diamants, sa valeur est de 1,5 million de bahts. C’est là l’œuvre du designer Chawalit Chommuang, patron de God Diamonds (le tout sponsorisé par Siri Thai Gems). L’expression de toute l’élégance thaïlandaise. Et c’est la rivière Chao Phraya qui l’a inspiré : un fleuve qui relie deux terres, le Lanna au nord (la rivière Ping en est un affluent) et la capitale Bangkok, au centre.
Plus que 30 candidates en lice
Elles étaient cent. Elle ne sont plus que trente. C’est le nombre de candidates retenues à la suite d’une dernière sélection qui s’est déroulée le 21 novembre dernier au centre commercial Central World, à Bangkok.
Toutes habillées de robes bleu indigo qui mettaient leur beauté en valeur. On vous présente donc les 30 candidates au titre de Miss Thaïlande 2020 :
Le thème retenu cette année, en anglais dans le texte, est Authentic Empowering Beauty qui peut se traduire par Une beauté authentique qui donne du pouvoir !
Et si ce concours nous tient particulièrement à cœur c’est parce que l’édition 2020 est organisée à… Chiang Mai. Les deux provinces voisines de Lamphun et Lampang accueilleront elles aussi les 30 candidates. La compétition préliminaire avec toutes les candidates retenues est fixée au samedi 12 décembre 2020 alors que la finale aura lieu le dimanche 13 décembre 2020 au Centre international d’exposition et de congrès de Chiang Mai (CMECC). Et même si vous ne vous trouvez point dans la Rose du Nord, vous pourrez suivre en direct cette soirée de gala sur le canal Ch7HD.
Non pas que l’on soit des aficionados des concours de beauté mais depuis l’élection de Baby Bow au titre de Miss Chiang Mai 2017, nous suivons plus attentivement les concours de beauté du Pays du Sourire. Il faut dire que Mlle Bow continue de nous charmer; nous l’avons entrevue en dernier lieu au défilé de mode de la Chiang Mai Creative Mind 2020. D’ailleurs, se présente pour ravir le titre de Miss Thaïlande 2020, Yaimai, une candidate dont vous vous avons déjà parlée puisqu’elle a été Miss Grand Chiang Mai 2018; elle porte le no 9 (#MT09) concourant sous son vrai prénom, Ornchada.
La bande-annonce ci-dessous trahit la riche culture du nord thaïlandais, appelé autrefois le royaume du Lan Na (qui s’étendait au-delà des frontières siamoises) :
Ces joutes où la beauté est reine permettent à une région de se mettre en avant de manière originale. Ainsi du nord thaïlandais cette année puisque c’est ici que l’édition 2020 y est organisée. Et le nord, c’est précisément le Lanna, du nom de l’ancien royaume – un ensemble de chefferies plus précisément – finalement annexé par le royaume du Siam pour accoucher ce qui est la Thaïlande moderne.
Et voilà nos candidates, elles qui portent la tenue traditionnelle du Lanna à merveille, poser sur des sites emblématiques des villes de Lampang, Lamphun et Chiang Mai, les grandes cités du Lanna (Chiang Rai et Chiang Saen, dans le Triangle d’Or, ayant été omises). Les endroits sont alors sublimés par la beauté des Miss, elles-mêmes maquillées et vêtues par les meilleurs designers du cru. On vous offre le résultat – plutôt réussi – de ce shooting :
Et le Lanna et sa riche culture était de la fête, surtout lors de la compétition préliminaire du samedi soir. Devant un décor où le chedi du Wat Phra That Doi Suthep brillait de mille feux, les Miss étaient présentées vêtues de tenue traditionnelle lanna. Un palanquin porté à dos d’hommes transportait une déesse protégée par une ombrelle, du Lanna bien entendu. Le tout animé par des danses traditionnelles, dont la fameuse danse des ongles, le fon leb. Et les candidates n’ont pas manqué de défiler ainsi, en tenue traditionnelle. C’était de toute beauté; la preuve en images.
Le Top 5 du vote populaire
Miss Populaire. C’est forcément l’une de ces cinq candidates qui ravira le titre !
Après deux manches, voici les cinq élues pour gagner le titre de Miss Thaïlande Populaire 2020. Il s’agit de MT 13 – May MT 16 – Ploy MT 19 – Nita MT 17 – Mint MT 23 – Junior
Les Thaïlandais sont appelés à voter par SMS jusqu’au 12 décembre 2020…
Les candidates en maillot de bain
Beaucoup d’entre vous attendent impatiemment le défilé des candidates en maillot de bain. C’est un incontournable des concours de beauté, du moins ici en Thaïlande. À défaut de pouvoir participer au défilé, voici déjà quelques photos des reines de beauté en costume de bain.
La marque choisie cette année par les organisateurs est Phatchara, une marque thaïlandaise dont le slogan est Vivez une vie colorée. Confectionnant du prêt-à-porter plutôt classe, cette griffe propose donc des maillots de bain du même acabit. Retrouvez Phatchara sur le web, sur Facebook et sur Instagram.
On se contera de publier la photo des seules candidates qui figurent dans le Top 3 du vote populaire :
Sur le podium, en troisième position, à droite ci-dessous, Mint (มิ้นท์), candidate no 17 (#MT17). Thanaphat Rattaporn – c’est là son vrai nom – est âgée de 24 ans et licenciée de l’université Thammasat (faculté de génie électrique).
Seconde, à gauche ci-dessous, Ploy (พลอย), candidate no 16 (#MT16). Priyada Bua Somboon, 26 ans, est elle aussi diplômée mais dans le domaine médical ayant étudié à l’université de médecine traditionnelle chinoise de Shanghai.
Et enfin, première du podium, qui se détache clairement de ses collègues, raflant plus de 45 % des votes, May (เมย์), candidate no 13 (#MT13), au milieu ci-dessous. Âgée de 27 ans, Natthaphat Pongprapan a obtenu un bachelor en géosciences à l’université Mahidol de Kanchanaburi.
May ravira-t-elle le titre tant convoité de Miss Thaïlande 2020 ? Il vous a fallu patienter jusqu’au soir du dimanche 13 décembre pour le savoir. On vous le dévoile ci-dessous… Et pour découvrir l’ensemble des 30 candidates en maillot de bain Phatchara, on vous renvoie à notre publication Facebook, ô combien populaire.
Le Top 3 du vote populaire, ici en maillot de bain
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Décidément, cette édition de Miss Thaïlande aura beaucoup axé sa promotion sur les tenues de bain. Non contents d’avoir fait poser les Miss en maillot de bain de marque Phatchara, les voici encore en bikini sur le toit de l’hôtel U Nimman, dans le quartier branché de Chiang Mai, avec le Doi Suthep en arrière-fond, montagne tutélaire de la ville. Et ce en dépit de la saison fraîche ! Les Miss en bikini peuvent être vues sur cette publication Facebook, de même qu’en vidéo (Facebook ou YouTube). Ce qui n’aura finalement été qu’un entraînement au défilé en bikini du samedi soir, soirée préliminaire avant la finale de dimanche !
Les candidates de Miss Thaïlande 2020 bravant la fraîcheur de Chiang Mai en bikini
Est élue Miss Thaïlande 2020…
Après la présélection qui a retenu 30 candidates, après la demi-finale de samedi soir qui a maintenu 16 finalistes, c’est au soir du dimanche 13 décembre 2020 que Bint, Miss Thaïlande 2019 et également Miss International 2019, a remis sa couronne à… May (เมย์), Mlle Natthaphat Pongprapan, candidate no 13 (#MT13). Celle-là même qui a survolé l’élection de Miss Populaire ! On rappelle donc qu’elle a 27 ans; habitant Nakhon Pathom, elle est diplômée universitaire (au bénéfice d’un bachelor en géosciences).
May, la ravissante Miss Thaïlande 2020
Précisons encore qu’elle a raflé trois autres récompenses : Miss Populaire 2020 donc, Miss Natural Facial Skin 2020, un prix lié à la beauté de son visage, plus particulièrement à la qualité de sa peau (et vous savez les Thaïlandais très sensibles au teint), et enfin Miss Kwanjai2 Chiang Mai 2020 (ขวัญใจเชียงใหม่2). Ce dernier prix est attribué à la Miss la plus appréciée du concours (l’on pourrait ainsi traduire par Miss Sympathie).
May n’en était pas à son premier coup d’essai puisqu’elle était aussi candidate malheureuse d’un concours de beauté concurrent, Miss Universe Thailand 2020 (elle figurait cependant dans les favorites) ! On rappelle qu’entre autres prix, la valeur de la couronne gagnée est de 1,5 million de bahts…
Comme toutes les autres candidates, lors de la finale, May aura défilé tant en maillot de bain qu’en robe de soirée. On retrouve Miss Thaïlande 2020 dans sa chambre d’hôtel, le lendemain de son couronnement, au petit-déjeuner, au U Nimman ici à Chiang Mai. Elle qui a déclaré être prête à servir d’ambassadeur culturel et d’ambassadeur du tourisme en Thaïlande tout au long de son mandat (et avec la crise économique née de la pandémie sanitaire de cette année, le tourisme aura bien besoin d’une promotion pour être relancé).
Vous pouvez suivre May (เมย์), Mlle Natthaphat Pongprapan, tant sur Facebook que sur Instagram.
Le quinté gagnant de Miss Thaïlande 2020
Première dauphine de Miss Thaïlande 2020, Nita (นิต้า), candidate no 19 (#MT19). Âgée de 24 ans, Mlle Nithakan Aksornwan est diplômée en marketing et commerce électroniques de l’université polytechnique de l’État de Californie, sise à Pomona. Trois autres dauphines ont été consacrées, à savoir les troisième, quatrième et cinquième places :
Supannikar Nopparat (Yok, หยก qui signifie jade), candidate #MT11, âgée de 23 ans;
Kamonporn Thongphol (Kif, กิ๊ฟ qui est la transcription du terme anglais gift, cadeau), candidate #MT30, âgée de 20 ans;
Pitta Santiwitch (Phraeo, แพรว qui signifie luisante, lumineuse), candidate #MT11, âgée de 27 ans.
Précisons encore que Yaimai/Ornchada, candidate no 9 (#MT09) et accessoirement Miss Grand Chiang Mai 2018 est revenue bredouille de ce concours.
Lors de cette finale, elles ont bien entendu toutes défilé avec grâce en tenue de soirée. Vous pouvez revivre tant la compétition préliminaire du samedi (vidéo Facebook et YouTube) que la finale de Miss Thaïlande 2020 diffusée en direct à la télévision sur Ch7HD :
Les concours de beauté font partie des actions les plus efficaces pour qui veut promouvoir un produit car ils sont très suivis en Thaïlande, un pays qui regorge de ce type de compétition. Les Miss se prêtent donc à la promotion de moult attractions (en cliquant sur les divers liens, c’est comme si vous accompagniez ces ravissantes demoiselles).
Et qui vient au nord de la Thaïlande se doit forcément de rencontrer… des éléphants ! Les candidates de Miss Thaïlande n’ont pas dérogé à la règle en se rendant au Centre de conservation des éléphants, sis à Lampang. Un centre qui rencontre lui aussi les difficultés économiques nées de la pandémie sanitaire du Covid-19. Il propose néanmoins des activités écotouristiques au milieu de la nature : baignade avec les pachydermes, observation de leurs larges compétences, entraînement avec des mahouts et observation de leur mode de vie. Retrouvez l’album-photo de leur visite. À Chiang Mai, vous pourrez en faire de même : rencontrer des éléphants dans des camps situés dans la jungle, par exemple avec Loolu 🐘
Retour à Chiang Mai. Avec un déplacement à Mae Taeng, district au nord de la ville, lieu où a été construit ce que nous surnommons le Vatican du Bouddhisme, le Wat Ban Den, un temple qui devrait vous émerveiller… En plus de l’étonnante cascade Buatong, une nouvelle attraction vous attend : Pang Pao Beach, qui est un café-restaurant ayant créé une ambiance balnéaire. Au centre d’étude de Huai Hong Krai, les Miss ont eu droit à la présentation du thé de Gymnema, un produit bienfaisant dont on devrait vous reparler tantôt… Puis encore une soirée khantok – vous savez maintenant de quoi il s’agit – avec un repas et des danses traditionnelles lanna au centre culturel Old Chiang Mai (là-même où est organisé le Chiang Mai Street Jazz Festival).
Floralies. Durant la saison fraîche – de mi-novembre à fin janvier – c’est une explosion florale qu’offre la Rose du Nord. Les « fermes florales » ont éclos ces derniers temps dans la région de Mae Rim, au nord de la ville, s’ouvrant au public. Et c’est l’une de celles qui attirent le plus de monde qui a accueilli les 30 candidates : I Love Flower Farm. Des fleurs que vous retrouvez également au jardin botanique de la reine Sirikit (QSBG), avec sa récente attraction, la passerelle au-dessus de la canopée (Canopy Walk). Les Miss ne pouvaient manquer de visiter le Night Safari, un zoo – tout contesté soit-il – qui accueille beaucoup de célébrités; c’est l’un des deux grands zoos de Chiang Mai.
Et vous savez que Chiang Mai est appréciée dans toute la Thaïlande et au-delà pour la qualité de son artisanat. À commencer par les ombrelles, célébrées annuellement durant le Festival des Ombrelles de Bosang. Et c’est précisément au centre communautaire des ombrelles de Bosang que ces nymphes se sont arrêtées. Artisanat toujours avec la visite d’un atelier de celadon, matière ressemblant à la céramique. Sans oublier un saut au village OTOP des potiers près de Hang Dong, au sud de Chiang Mai.
Le concours Miss Thaïlande s’est déroulé durant ce qui est un des événements-phares de Chiang Mai, sa fameuse Semaine du Design (la Chiang Mai Design Week donc). Les Miss en ont profité pour poser à la nap – Nimman Art & Promenade, festival annuel que nous adorons.
Plusieurs établissements de Chiang Mai ont sponsorisé Miss Thaïlande. Vous pouvez bien entendu vous y rendre : par exemple au tout récent café-restaurant Cool Sky Cafe, dans un restaurant au riche menu, le Good View All Day (avis TripAdvisor), ou encore dans un restaurant qui ne vous sert que des mets locaux et thaïlandais, le สวนข้าวหอม (Suan Hom Kao Ram, Fragrant Brown Rice Garden en anglais, avis TripAdvisor & Wongnai), qui se trouve à Sansai, ici. Les Miss auront dormi au Wintree City Resort, un excellent hôtel moderne qui vous propose un délicieux petit-déjeuner au bord de sa piscine (vous pouvez prendre connaissance des avis TripAdvisor et le réserver sur Booking).
Les candidates ont donc visité beaucoup d’attractions de la Rose du Nord. Cependant, l’attention médiatique s’est portée – hélas – sur une vidéo qui a fait le tour du monde : les 30 candidates sont toutes tombées à l’eau suite à l’effondrement d’une passerelle dans un café-restaurant ici à Chiang Mai ! Voyez donc le résultat de l’ingénierie thaïlandaise :
Miss Thaïlande 2020 – rappelez-vous simplement de son surnom, May – complète à merveille le trio des reines de beauté formé de Nam, tenant du titre de Miss Grand Thailand 2020, et Amanda, couronnée Miss Universe Thailand 2020.
Vous avez pu suivre cette élection (très peu médiatisée) sur notre page Facebook. À vous de nous dire si c’est la plus belle qui a gagné.
Il reste à confirmer si Miss Thaïlande 2020 représentera son pays lors du prochain concours de Miss International. On lui souhaite bon vent !
1 Un terme auquel est accolée l’appellation anglophone, à savoir นางสาวไทย – Miss Thailand 2 Qwan-jai, qui devrait se transcrire officiellement khwan chai selon le RTGS, est également un prénom féminin thaïlandais, signifiant chérie, favorite, bien-aimée
L’on sait les Thaïlandais·es sensibles aux beautés de la nature. Et les magnifiques champs de tournesols occupent depuis peu une place particulière dans leur imaginaire (grâce à une mélodie composée par un artiste de Chiang Mai d’ailleurs). Ces fleurs poussent à merveille dans le nord thaïlandais, particulièrement dans la province montagneuse de Mae Hong Son, souvent recouverte d’une brume matinale. Ce qui confère à ce paysage fleuri une ambiance singulière, fort appréciée des gens de plaine. Et des tournesols, vous en trouverez également dans la province de Lampang.
On vous livre les indications pratiques pour rejoindre ces magnifiques champs de tournesols, que ce soit à Mae Hong Son ou à Lampang, et même plus près ici à Chiang Mai, où ailleurs dans deux provinces plus proches de Bangkok, tout en vous en disant un peu plus sur cette fleur venue d’Amérique, avec le vocabulaire thaï spécifique et la raison pour laquelle les Thaïlandais offrent l’une des variétés de cette fleur.
En 2022, la cérémonie officielle d’ouverture aura lieu le mercredi 9 novembre 2022, alors que les champs fleuriront – comme chaque année – de début novembre à la mi-décembre
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Les champs de Khun Yuam, dans la province de Mae Hong Son
Mae Hong Son est la province la plus occidentale – au sens géographique du terme – du royaume de Thaïlande, située entre la province de Chiang Mai et le Myanmar. C’est l’une des provinces les plus pauvres du pays, peuplée en majorité des membres de l’ethnie shan (appelés Tai Yai), venus de Birmanie voisine. Une province où les minorités ethniques sont nombreuses : Karen, Lahu, Lisu, Lua, Miao, de même que des Chinois du Yunnan ou encore des membres du peuple Pa-O.
Naguère, c’était le passage obligé pour qui désirait rencontrer les fameuses femmes-girafes en Thaïlande (elles font partie du peuple karen), avant que quelques membres de cette ethnie ne soient déplacés à Chiang Rai et près de Chiang Mai afin de répondre à la demande touristique. De nos jours, la région la plus visitée de cette province est celle de Pai, un bourg à trois heures de route de la ville de Chiang Mai; les Thaïlandais y affluent durant les week-ends de la saison fraîche. Les fêtes y sont joyeuses à l’image du Poi Lern Sip Et.
Province la plus montagneuse du pays, Mae Hong Son offre des paysages de toute beauté (ce que savent les valeureux réalisant la fameuse boucle de Chiang Mai – Mae Hong Son, idéalement en scooter ou moto). Et durant la saison fraîche, une vallée est embellie par une fleur au jaune éclatant : de début novembre à la mi-décembre, début janvier maximum, il vous est possible d’admirer les fameux champs de tournesols de Khun Yuam. La campagne est alors remplie avec des tournesols en fleur, des tournesols chantés par Marc Lavoine et composant un paysage empli de jaune que n’aurait pas renié Vincent van Gogh.
Avec sa superficie de 515 rai (le rai thaïlandais est une unité de mesure qui correspond à 1 600 m², soit ici plus de 82 hectares), l’on dit qu’il s’agit du champ de fleurs le plus grand de Thaïlande. Il se trouve à 1 600 mètres d’altitude et fait partie du parc forestier de Thung Bua Tong, qui lui s’étend sur presque 4 500 rai. Nous nous sommes laissé dire que la forêt de pins abrite des gibbons, primates hominoïdes caractéristiques du sud-est asiatique…
Doi Mae U Kho (ดอยแม่อูคอ, doi signifiant montagne dans la langue du nord), dans le district de Khun Yuam, est un site devenu populaire (les touristes, principalement nationaux, viennent chaque année par dizaines de milliers). Il ne s’agit pas de le rejoindre en ligne directe depuis Chiang Mai puisqu’il n’y a pas moins de cinq heures de route (en passant par la sud) ! En revanche, il pourra être combiné avec une visite de Mae Hong Son (à 2 heures de route) ou de la région de Mae Chaem (2h30 de route), à l’ouest de Chiang Mai. Depuis Pai, que vous choisissiez l’axe ouest ou est, il vous faudra plus de quatre heures de route pour y arriver.
REJOINDRE LES CHAMPS DE TOURNESOLS DE KHUN YUAM (ทุ่งบัวตองดอยแม่อูคอ, province de Mae Hong Son)
La floraison a lieu de début novembre à la mi-décembre (l’on vous tient régulièrement informé.e sur notre page Facebook). Le site est ouvert de 6h à 18h; l’entrée y est gratuite. Sis au Doi Mae U Kho (ทุ่งบัวตองดอยแม่อูคอ, emplacement). Il s’agit en fait d’un parc forestier où l’on peut dormir sous tente (page Facebook et téléphone +66 53 61 2982). En l’espèce, oubliez les transports publics (route rurale 4009) !
L’administration du sous-district de Mae Ukho (ตำบล แม่อูคอ) sur le web et sur Facebook (une page qui se remplit de tournesols dès la fin du mois d’octobre). La page Facebook du lieu collecte photos et vidéos de celles et ceux qui s’y rendent.
Vous l’aurez compris, ces champs de tournesols ne sont pas la porte à côté ! Ni depuis Me Hong Son, ni depuis Pai et encore moins depuis Chiang Mai. Vous devrez parcourir la campagne plusieurs heures durant mais les paysages qui s’offriront à vous sur le parcours en valent vraiment la peine. Avec une autre attraction toute proche…
À côté du parc national des chutes d’eau de Mae Surin
En continuation de la route rurale 4009, à un quart d’heure de route à peine, se trouve une attraction touristique qu’il ne faut pas manquer si vous êtes amateur de randonnées dans la nature. Il s’agit des chutes d’eau de Mae Surin. La zone a été transformée en un parc national. Et en 2019, un nouveau sentier a été inauguré. L’itinéraire de cette randonnée – huay mae sakued – longe le ruisseau Sakued et traverse une belle forêt de grands arbres. Et c’est au long des 2 kilomètres du sentier que vous pourrez observer deux cascades durant la saison des pluies, jusqu’à la saison fraîche : kued luang et la chute mae sakued.
Si d’aventure vous aviez décidé d’effectuer la précitée boucle de Chiang Mai – Mae Hong Son durant la période de floraison, les champs de tournesols de Khun Yuam et la randonnée mae sakued seront alors un arrêt indispensable (comptez 4 jours minimum et pas moins de 8 jours pour profiter pleinement de l’ensemble du périple).
Conscientes du potentiel touristique du lieu, les autorités locales ne manquent pas d’utiliser les tournesols mexicains dans leur promotion. Lorsque la floraison apparaît, début novembre, une cérémonie d’ouverture est même organisée. Cette année, elle a eu lieu le 6 novembre 2020 (vidéo). C’est l’occasion – en plus d’admirer le spectacle des champs de tournesols – de découvrir des produits locaux vendus sur un marché, le tout animé culturellement (musique et danses folkloriques).
On vous dévoile ci-dessous une vidéo qui devrait vous donner envie d’effectuer le déplacement :
Et pourquoi ne pas combiner la visite des champs de tournesols avec celle des champs de chrysanthèmes de Samoeng ? C’est faisable grosso modo de la fin du mois d’octobre à la fin du mois de novembre puisque les chrysanthèmes, eux, ne fleurissent qu’un seul mois. Si vous êtes dans la région au mois de février, foin de tournesols pour vous ! En revanche, vous ne manquerez pour rien au monde la fameuse Fête des Fleurs de Chiang Mai.
La province de Mae Hong Son est connue en Thaïlande pour la culture de cette fleur qui pousse au-dessus de 800 mètres d’altitude. Connus sous le nom de bua tong en thaï (บัวตอง) et surnommés lotus d’or, ce sont en réalité des tournesols mexicains (le nom botanique étant Tithonia diversifolia) qui sont originaires, comme leur nom l’indique, du Mexique et plus généralement d’Amérique centrale. Si on en trouve ici en Thaïlande, on le doit aux missionnaires américains.
Le tournesol plus commun que nous connaissons en Europe est en fait l’Hélianthe, originaire lui aussi d’Amérique. Il fait partie de la même famille botanique, la famille des Asteracées. Ses graines, bon marché, se mangent et sont délicieuses; vous en trouverez dans moult commerces de Thaïlande. Une des marques les plus répandues – et appréciées – est Flower Food. Rappelons enfin que toute fleur constitue l’organe de la reproduction sexuée des plantes à fleurs.
Quant au tournesol mexicain, lui qui apprécie le soleil, il s’est parfaitement adapté au climat du nord thaïlandais. C’est une plante qui augmente la fertilité des sols; elle agit même comme pesticide naturel et peut aussi servir d’aliment pour la volaille. Renseignement obtenu auprès des autorités qui gèrent le site de Doi Mae U Kho, les tournesols mexicains qui y poussent ne sont en rien exploités et fanent donc sur place.
EGAT est l’entreprise d’État qui produit la majeure partie de l’électricité du pays; un de ses sites de production est établi dans le district campagnard de Mae Moh1 (แม่เมาะ), à l’est de Lampang, chef-lieu de la province éponyme. Et c’est une bien heureuse initiative prise par cette société que l’embellissement du site par des centaines de tournesols mexicains. Une adresse qui attire les visiteurs en nombre.
Le site, produisant de l’électricité, est immense; une mine de lignite s’y trouve aussi. Il y a là, entre autres, un jardin botanique et un terrain de golf. Le parc Chaloem Phra Kiat, où peuvent être admirés les champs de tournesols mexicains, se trouve un peu plus au nord, en direction du lac Khuean Mae Kham.
La nature étant ce qu’elle est, la floraison des tournesols a lieu à la même période qu’à Mae Hong Son, à savoir de novembre à la mi-décembre. Et il se trouve que le site de l’EGAT à Mae Moh est justement animé en novembre par la Mae Moh Fest. Profitez d’y aller à ce moment-là.
Ce sera la 16e édition de ce festival qui se déroule tous les week-ends du 7 au 29 novembre 2020 (samedis et dimanches). Sous le thème « Lumière du bonheur », beaucoup d’activités sont organisées. Marché avec produits locaux, concerts et autres animations, en journée comme en soirée. Des artistes connus se produisent les dimanches 15 et 29 novembre 2020. Découvrez le programme (animation musicale dès 17h) et un album-photo.
Un festival qui, au fil des ans, prend de plus en plus d’ampleur. Co-organisé par la province de Lampang, l’Office du tourisme et l’EGAT, il vous permet de jouir non seulement des activités du festival mais également de la beauté de la nature environnante. Le folklore – celui du Lanna – fait partie du programme, de même que la vente de produits OTOP. La bande-annonce donne le ton :
Le site de l’EGAT a Mae Moh devient une attraction touristique qu’il vaut la peine de découvrir, d’autant plus durant la Mae Moh Fest. Durant la saison fraîche (de novembre à janvier), il vous offre, tout comme le Doi Mae U Kho à Mae Hong Son, une mer de brume matinale où les tournesols mexicains en fleur se laissent découvrir peu à peu.
Un site qui se situe à moins d’une heure de route à l’est de la ville de Lampang (en continuant la route, vous arriverez dans la province de Phayao). Et donc à plus de 2 heures de route de la ville de Chiang Mai.
REJOINDRE LE SITE DE L’EGAT À MAE MOH (การไฟฟ้าฝ่ายผลิตแม่เมาะ, province de Lampang)
Là aussi, la floraison des tournesols mexicains a lieu du début du mois de novembre jusqu’à mi-décembre (l’on vous tient régulièrement informé.e sur notre page Facebook) mais le site peut se visiter l’année durant. Un site ouvert de 6h à 18h; l’entrée y est gratuite. Emplacement du site de l’EGAT et plus précisément le parc commémoratif Chaloem Phra Kiat (ทุ่งดอกบัวตอง กฟผ.แม่เมาะ, là où l’on peut admirer les champs de tournesols, plus au nord, en direction du lac Khuean Mae Kham, เขื่อนแม่ขาม). Il est théoriquement possible d’y aller en train – la gare ferroviaire est à 6 km de là – mais deux écueils devront être surmontés : les horaires des 3 trains depuis Chiang Mai ne sont pas de plus pratiques (6h30, 9h30 et 15h30, 3 heures de trajet grosso modo) et, une fois sur place, vous ne profiterez pas pleinement du site sans moyen de transport privé.
Retrouvez la Mae Moh Fest sur le web et sur Facebook (évidemment, tout ou presque est en thaï). Le festival dispose de sa propre application mobile, tant sur iOS que sur Android. Il a lieu au jardin botanique (สวนพฤกษชาติ, près du terrain de golf) et au parc commémoratif (ทุ่งดอกบัวตอง กฟผ.แม่เมาะ).
Des hélianthes dans les provinces contiguës de Saraburi et Lopburi
On parle ici de vrais tournesols, à savoir non pas les tournesols mexicains(Tithonia diversifolia) mais bel et bien les plus communs hélianthes, à la capitule plus volumineuse. Vous trouverez moult champs dans les provinces contiguës de Saraburi (สระบุรี) et Lopburi (ลพบุรี), au nord de Bangkok. Dans cette dernière province, privilégiez les districts de Phatthana Nikhom, Chai Badan et Khok Samrong. Une exploitation parmi d’autres, celle de Khao Chin Lae (ทุ่งทานตะวัน เขาจีนแล). Des détails vous sont donnés sur le site Thai Travel animé par l’infatigable blogueur anglophone Richard Barrow.
Et plus près de Chiang Mai ?
À notre connaissance, aucun champ de tournesols mexicains n’existe à Chiang Mai ou alentour. En revanche, l’on trouve ici ou là des champs d’hélianthes, tournesols plus communs. Notamment dans le campus de l’université Mae Jo, au nord de la ville. L’on peut par exemple les admirer durant leur foire agricole, NAF @ MJU. Autre lieu abritant des hélianthes : le parc Royal Flora ou encore la ferme urbaine de Chiang Mai (Chiangmai Urban Farm, สวนผักคนเมืองเชียงใหม่), non loin du Night Bazaar (ici), si vous avez l’occasion de passer par là 🌻
Pour celles et ceux ayant l’occasion de visiter Chiang Rai – et son fameux Temple Blanc – vous pourrez admirer des tournesols au très beau parc Singha.
Un brin de vocabulaire thaï
Il est une chanson que tous les Thaïlandais du Nord connaissent : Long Mae Ping (ล่องแม่ปิง). Œuvre d’un musicien vénéré de son temps, feu Jaran Manopet, c’est la chanteuse Soontaree Vechanont (สุนทรี เวชานนท์) qui l’interprète (un titre repris par beaucoup d’autres artistes). Et cette chanson parle précisément des fleurs de tournesols mexicains, dok bua tong. Vous pouvez l’écouter sur YouTube.
En langue thaï, la plante de tournesol à proprement parler se nomme thantawan (ทานตะวัน); et la fleur de cette plante est la dok thantawan (ดอกทานตะวัน); les hélianthes donc. Le terme thaïlandais signifie « résistant au soleil », lui donnant la force de se déplacer dans la bonne direction. Un bouquet de tournesols offert en Thaïlande est par conséquent un message de bonne volonté et de bons souhaits à l’heureux (ou heureuse) destinataire.
Et comme déjà expliqué ci-dessus, à Khun Yuam, nous avons à faire à une autre fleur : dok bua tong (ดอกบัวตอง). Le champ de cette fleur se dit thung bua tong (ทุ่งบัวตอง) ou, de façon plus complète thung dok bua tong (ทุ่งดอกบัวตอง).
D’une manière plus générale, en thaï, jaune se dit si lueang (เหลือง) et pétale klip (กลีบ), l’énoncé complet étant klip dok mai (กลีบดอกไม้), soit un pétale de fleur (dok mai (ดอกไม้) signifiant fleur).
Vous disposez d’un vocabulaire plus complet ayant trait aux fleurs dans notre article sur la dernière édition de la Fête des Fleurs.
Vous voilà maintenant armé.e pour découvrir par vous-même ces champs de tournesols mexicains en fleur, sis dans les montagnes du nord thaïlandais.
Deux fêtes se disputent le titre du plus beau festival de Thaïlande : la Fête des Lumières (Loi Krathong1, ลอยกระทง en thaï) et le Nouvel An siamois, très arrosé d’eau (Songkran, สงกรานต์ en thaï). Nous ne saurions trancher en faveur de l’une ou l’autre mais à Chiang Mai la ville se pare de ses plus beaux atours à l’occasion du Loi Krathong. L’ambiance y est féerique. Y contribuent les nombreuses manifestations organisées à cette occasion, souvent à caractère religieux. Il faut voir briller les yeux des Thaïlandais qui viennent en famille déposer leur radeau richement décoré – le krathong – sur la rivière Ping – loi signifiant flotter. Et la magie opère lorsque l’on lève les yeux au ciel pour admirer les milliers de lanternes lâchées la nuit durant. C’est la particularité du Loi Krathong de Chiang Mai, qui se confond avec le festival Yipeng1.
Date de la prochaine Fête des Lumières : autour du samedi 20 novembre 2021 (la date précise du festival Yipeng à Chiang Mai vous sera communiquée une fois connue)
Nul besoin de vous rappeler que cette année 2020 est marquée du sceau de la pandémie du Covid-19. Le nouveau coronavirus a terrassé le Nouvel An thaïlandais à mi-avril mais n’aura pas la peau du Festival des Lumières, fêté partout en Thaïlande. Cependant, avouons que l’édition de cette année en ville de Chiang Mai sera particulière, très particulière même : le grand défilé des krathong n’aura pas lieu (remplacé qu’il sera par 7 lieux d’exposition des chars, à visiter impérativement, des lieux qui seront animés dimanche soir), le lancer des lanternes célestes est lui interdit dans toute la ville et l’absence de touristes étrangers – les frontières thaïlandaises leur restent fermées – sera remarquée. De fait, le plus beau festival de Chiang Mai a été réduit à deux seuls jours de festivités (au lieu des quatre jours habituels).
L’édition 2020 du festival Yipeng/Loi Krathong a eu lieu les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020 à Chiang Mai
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S’agissant d’un magnifique festival, ô combien populaire ici à Chiang Mai, notre présente contribution aborde les thèmes suivants, tout en vous dévoilant le programme officiel 2020 :
En terminant par le vocabulaire thaï lié à la fête. Avec une carte interactive et deux apartés : l’un sur la légende de Nang Nopphamat et l’autre sur le sermon Tang Tham Luang. On vous éclaire donc pour que vous puissiez organiser votre séjour – bien que très peu d’entre vous pourront y participer – et en garder ainsi le plus beau des souvenirs. Le compte à rebours a commencé :
Loi Krathong, c’est quand ?
À Chiang Mai, la Fête des Lumières a eu lieu les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020
Loi Krathong tombe précisément la nuit de la pleine lune du 12e mois du calendrier lunaire traditionnel thaïlandais, généralement au mois de novembre de notre calendrier grégorien. Et donc cette année 2020 (ou 2563 si l’on se réfère au calendrier bouddhique thaïlandais) le samedi 31 octobre, avec des festivités qui se dérouleront les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020, soit deux seuls jours de fête (au lieu des quatre jours habituels).
Idéalement, si vous êtes déjà en Thaïlande,, programmez votre séjour à Chiang Mai pour toute la durée des festivités, soit 3 nuits du vendredi 30 octobre au lundi 2 novembre 2020. La richesse du programme le justifie amplement, d’autant que vous pouvez aussi rejoindre d’autres lieux proches comme Lamphun ou Doi Saket (Choeng Doi). Quelle que soit la durée de votre séjour, vous en garderez un souvenir impérissable, foi de Chiang Mai De-ci De-là.
Cependant, si vous deviez être limité par le temps et donc ne choisir qu’un seul jour, sachez que
la grande parade est annulée mais les chars décorés seront visibles sur 7 sites, animés dimanche soir;
les krathong se déposent officiellement le samedi 31 octobre 2020, dès 19h;
la cérémonie officielle d’ouverture est organisée le samedi 31 octobre 2020, à 18h (traditionnellement suivie d’un cortège, ce qui ne sera pas le cas cette année);
les deux soirées en question sont animées culturellement (samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020);
la danse Lanna réunissant « 500 » danseuses a lieu le samedi 31 octobre 2020, à 18h, 18h30 et 19h;
aucun lâcher de lanternes célestes n’est autorisé cette année en ville de Chiang Mai (il vous faudra vous déplacer aux alentours);
il n’y a que 3 grands lâchers de lanternes confirmés, qui ont lieu le samedi 31 octobre (pour deux d’entre eux) et le dimanche 1er novembre 2020 (pour le troisième et dernier lancer);
la psalmodie du sermon Tang Tham Luang aura principalement lieu samedi 31 octobre 2020;
il n’y a pas de feu d’artifice au programme officiel cette année (mais sait-on jamais)…
Si donc les jours de votre séjour à Chiang Mai sont comptés et n’y êtes qu’un seul jour, choisissez soit la première soirée, celle du samedi 31 octobre 2020, avec sa cérémonie d’ouverture et l’allumage officiel des chandelles tout autour de la Cité fortifiée. Ou alors la seconde, celle du dimanche 1er novembre 2020, avec l’animation culturelle des 7 lieux d’exposition en soirée. Si votre intention est de lâcher une lanterne céleste dans le ciel étoilé de la Rose du Nord, vous devrez alors opter pour d’autres lieux que la ville de Chiang Mai (voir ci-dessous).
Pour toutes les personnes qui ne pourront se rendre sur place, l’édition 2020 du festival Yipeng / Loi Krathong de la ville de Chiang Mai sera diffusée en direct par la ville, tant sur sa page Facebook que son canal YouTube : ► samedi 31 octobre 2020, dès 18h (cérémonie d’ouverture) ► dimanche 1er novembre 2020, dès 17h30 (spectacles sur les 7 sites d’exposition)
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Loi Krathong, c’est quoi ?
Cette fête est appelée Fête des Lumières en raison des bougies qui ornent les petites (et grandes) embarcations déposées sur les rivières et autres surfaces aquatiques.
Les origines de cette célébration remontent à l’Inde brahmanique, dérivant de la fête hindoue de Divālī, la déesse du Gange. Les Thaïlandais l’ont adaptée par une tradition qui a débuté à Sukhothai au XIVe siècle et s’est répandue dans tout le royaume.
La légende de Nang Nopphamat
Il y avait dans le royaume de Sukhothai à la cour du roi Phra Ruang (aussi connu sous le nom de Lithai), un prêtre brahmane qui avait une fille extrêmement belle du nom de Nang Nopphamat (นพมาศ). Elle était très intelligente et douée de talents artistiques la rendant capable de confectionner de magnifiques guirlandes de fleurs. Sa beauté et ses talents attirèrent l’attention du roi et, à l’âge de 17 ans, elle fut admise au rang de concubine royale. À cette époque, les Hindous célébraient au cours du 12e mois lunaire une fête où ils vénéraient leurs trois principaux dieux (Brahmâ, Shiva et Vishnou) avec des lanternes montées sur de longues perches et par le lâcher de lanternes dans le fleuve sacré du Gange afin de rendre hommage à la déesse Gangâ, « Mère des Eaux ».
Le roi Phra Ruang voulut créer une version thaïlandaise de cette fête hindoue et organisa un concours de « lanternes flottantes » lors de la nuit de la 12e pleine lune. Nang Nopphamat se servit de ses talents pour fabriquer une magnifique embarcation, utilisant un tronc de bananier comme flotteur et des feuilles de bananier pour la décorer en forme de feuilles de lotus. Sa création remporta le concours et le roi décréta que dorénavant, ce krathong dénommé à l’origine khamot, servirait de modèle pour cette nouvelle cérémonie siamoise, Loi Krathong.
Nang Nopphamat devint la favorite du roi et mena une vie heureuse. À son actif, on compte le Tumrub Thao Srichulaluck, un compte-rendu autobiographique sur l’histoire et le déroulement de cette cérémonie. Légende ou réalité ? Qui sait ? Cependant, l’histoire de Nang ajoute une touche de charme aux festivités de Loi Krathong et jusqu’à ce jour celle qui remporte le concours de beauté de Loi Krathong reçoit le titre de Miss Nang Nopphamat [à Chiang Mai, on parle de Miss & Mister Yipeng].
Les familles thaïlandaises – et les touristes à leur suite – déposeront comme chaque année leur radeau richement décoré – le krathong – sur la rivière Ping – loi signifiant flotter. Un spectacle qui enchante petits et grands, les petites embarcations étant éclairées par une bougie.
À cela s’ajoutent des feux d’artifice – mais pas cette année, du moins en ville de Chiang Mai – des concours de beauté (Miss et Mister Yipeng) et des spectacles folkloriques permettant d’admirer de très belles danses traditionnelles du Lanna. En 2016 cependant, cet aspect festif avait été absent en raison du deuil qui a suivi la disparition de feu Sa Majesté Bhumibol le Grand (Rama IX), le précédent (et très vénéré) roi de Thaïlande, père de Rama X, le roi actuel. Et donc cette année 2020 – tout comme l’année dernière et si l’on se réfère au programme officiel – il n’y aura pas de feu d’artifice, ce qui ne laisse pas de nous étonner.
Les autorités recommandent de s’habiller en habits traditionnels du Lanna à cette occasion. C’est dire que vous verrez beaucoup d’habitants s’y conformer. En tant que touriste ou expatrié, vous serez d’autant plus apprécié en en faisant de même. Mesures sanitaires dues au Covid-19 obligent, vous devrez impérativement porter un masque; sur place, vous trouverez du produit désinfectant pour vous laver les mains.
Alors que l’origine du Loi Krathong est clairement hindoue, ce n’est que récemment que les fameuses lanternes célestes font partie intégrante du Loi Krathong ici à Chiang Mai. Celles-ci découlent du Yipeng, fête originaire de Chine (mais avec de lointaines origines indiennes tout de même). D’ailleurs, dans les temples bouddhistes du Lanna, aucune peinture murale représentant d’anciennes fêtes du Loi Krathong ne comprend des lanternes célestes ! Vous en saurez plus sur le Yipeng en lisant le paragraphe final Histoire du Yipeng.
Loi Krathong : fête d’origine indienne où des radeaux sont déposés sur l’eau Yipeng : fête d’origine chinoise où des lanternes célestes sont lâchées dans le ciel
Peu à peu, ces deux célébrations se sont confondues de sorte qu’il est impossible aujourd’hui d’en faire la distinction. Et c’est la conjugaison de ces deux fêtes qui fait de Chiang Mai la ville où le Loi Krathong est le plus beau – peut-être avec Sukhothai.
Retenez donc que les deux activités principales du Loi Krathong – que les habitants du nord appelle plus volontiers Yipeng – sont le dépôt d’esquifs sur l’eau (les krathong) et le lâcher de lanternes célestes dans le ciel (les khomloi). Dans les deux cas une bougie est utilisée de sorte que l’appellation de Festival des Lumières est doublement justifiée.
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Loi Krathong, c’est où ?
S’agissant de déposer une embarcation sur une surface aquatique, à Chiang Mai, c’est la rivière Ping qui est tout indiquée pour accueillir les festivités. Elle se situe à l’est de la Cité fortifiée (« le carré » appelé erronément « la vieille ville »), entre cette dernière et la gare ferroviaire. Notre carte ci-dessous vous aidera grandement à vous retrouver.
En ville, le cœur du Yipeng/Loi Krathong est donc la rivière Ping, plus exactement entre le pont Nakhon Ping (สะพานนครพิงศ์) et le parc Kawila (อนุสรณ์สถานพระเจ้ากาวิละ) avec, entre deux, le pont Nawarat (สะพานนวรัฐ) et le pont de Fer (Iron Bridge en anglais, ขัวเหล็ก en langue locale, khua lek, สะพานเหล็ก en thaï). Ajoutons à cette zone le Mairie de Chiang Mai (สำนักงานเทศบาลนครเชียงใหม่), point d’arrivée habituel de la grande parade (annulée cette année); le lieu sera animé dimanche, de 20h à 21h. Bison Futé vous conseille fortement de vous déplacer à pied, toute la zone étant congestionnée (les rues Thapae et Chiang Mai-Lamphun deviennent d’ailleurs piétonnes) !
Mister & Miss Yipeng attireront les amateurs de concours de beauté
En regardant la carte, vous constaterez qu’un temple bouddhiste se trouve dans cette zone, rive droite de la rivière Ping, presque en face de l’Alliance Française. Il s’agit du Wat Chai Mongkhon (วัดชัยมงคล), un endroit que nous vous conseillons chaudement de fréquenter durant le festival. Vous y verrez là aussi des centaines de Chiangmaiens déposer leur krathong sur le quai fluvial de la compagnie Mae Ping River Cruise. Autre temple animé que vous ne pourrez manquer aux abords du pont Nawarat à l’intersetion Buddha Sathan : le Centre religieux de pratique bouddhiste (พุทธสถานเชียงใหม่) où des rituels d’adoration à Phra Siri Mangalajarn ont lieu. De même au Wat Upakut (วัดอุปคุต) attenant (Upakut étant un moine dont les habitants du Lanna attendent le retour, à minuit pile; rituel que vous ne trouverez qu’ici au nord et auquel nous avons consacré un article).
Autre conseil de Huggy les Bons Tuyaux : n’hésitez pas à longer la rivière Ping, à pied bien sûr. Vous pouvez le faire sur la rive droite depuis le restaurant The River Market (actuellement fermé) jusqu’à l’Ancient House (บ้านโบราณเชียงใหม่), complexe (mort commercialement) créé autour de ce qui semble être la plus vieille maison en bois de Chiang Mai, espace qui sera animé malgré son abandon par tous les commerces qui y étaient. Et surtout sur la rive gauche, en remontant la rivière jusqu’au pont Nakhon Ping (สะพานนครพิงศ์), depuis la passerelle Chansom (Chansom Memorial Bridge en anglais, ขัวแขก en langue locale, khua kag, สะพานจันทร์สมอนุสรณ์ en thaï), une passerelle récemment rénovée et joliment éclairée. Il y a là divers petits restaurants thaïlandais, adorables car très locaux. Où que vous vous trouviez, votre regard se portera inévitablement vers le ciel illuminé par des milliers de lanternes célestes, un peu moins cette année en raison des interdictions, la vôtre aussi peut-être… Un peu plus au nord, au parc public de Faham, une place joliment décorée de lanternes, sera elle aussi animée du vendredi 30 octobre au dimanche 1er novembre.
Indépendamment de la rivière Ping qui se prête à merveille aux célébrations du Loi Krathong, vous ne devez manquer sous aucun prétexte deux autres places, spécialement animées elles aussi. Tout d’abord la place de la Porte Thapae (ประตูท่าแพ en thaï, pratu Thapae), épicentre touristique de Chiang Mai et porte d’entrée habituelle de la Cité fortifiée. C’est là que se déroulera la cérémonie officielle d’ouverture du festival Yipeng/Loi Krathong samedi 31 octobre, à 18h (sans parler de l’élection de Miss et Mister Yipeng 2020, les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre, dès 19h).
Autre endroit incontournable du Yipeng/Loi Krathong, la place des Trois Rois (Three Kings’ Monument en anglais, พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์ en thaï), une place chère au cœur des habitants et qui a fait l’objet d’un article complet de notre part. S’y déroulera un Festival des Lanternes Lanna à ne pas manquer, surtout si vous êtes adepte des selfies bien que les décorations de cette année spéciale soit quelque peu riquiqui cette année. Elle offre une ambiance féerique en soirée. C’est là que 500 danseuses effectueront une touchante danse traditionnelle lanna samedi 31 octobre, à 18h, 18h30 et 19h. Immanquable (en savoir plus) ! Notez que l’ensemble des douves de la Cité fortifiée (« le carré ») se prête au dépôt des krathong. Il y en a même qui déposent leur krathong sur l’étang du parc Nong Buak Hard (สวนสาธารณะหนองบวกหาด) ! Autre spectacle qui vous ravira sur place : les fortifications encore sur pied (fruit d’un travail de rénovation) seront illuminées le samedi soir par des lampions traditionnels lanna en terre cuite (c’est le soir d’illumination officiel mais sans doute que dite illumination aura aussi lieu dimanche soir, puisque nombreux sont les habitants à y déposer leur chandelle durant Loi Krathong).
Deux rituels à ne pas manquer. Comme bien souvent en Thaïlande, toute fête a une connotation religieuse et les temples bouddhistes ne manquent bien entendu pas d’y participer. Ainsi du Yipeng/Loi Krathong où le sermon Tang Tham Luang sera psalmodié tous les temples ou presque. L’année dernière, le Wat Sri Don Chai(วัดศรีดอนไชย), dans le quartier du Night Bazaar, avait été mis en lumière. De même que le magnifique Wat Lok Moli(วัดโลกโมฬี), où vous pouvez écouter ce grand sermon.
Mais la cérémonie attendue par beaucoup d’entre vous, c’est le lâcher de lanternes célestes qu’effectuent les moinillons du Wat Phan Tao (วัดพันเตา), rituel précédé par des prières et une courte séance de méditation. Il n’aura cependant pas lieu cette année, rénovation du temple oblige ! Sachez cependant qu’un autre temple propose une cérémonie tout aussi émouvante, impliquant elle aussi des moinillons, le Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง)… On vous donne les détails de ces événements plus bas dans notre article. La carte Google Maps ci-dessous doit encore être mise à jour (merci de votre patience) :
Précisons encore que des centaines de stands sur place vous permettront de vous sustenter ou encore d’acquérir lanternes et krathong. À vous de voir si vous préférez vous promener en ville afin de vous imprégner de l’ambiance magique qui y régnera (programme ci-dessous), si vous désirez privilégier un repas organisé dans un restaurant (conseils ci-après) ou alors si vous souhaitez prendre une part active aux lâchers géants de lanternes célestes, buffet inclus, à l’extérieur de la cité (cf. paragraphe ad hoc).
On vous rappelle cependant que la fête reste magnifique au cœur même de la ville malgré l’interdiction d’y lâcher votre propre lanterne. D’autant plus que le festival cette année se déroule en même temps que les marchés piétonniers du samedi soir, à Wualai, et du dimanche soir, le fameux Sunday Walking Street Night Market de nos amis anglophones, au cœur de la Cité historique. C’est dire que les stands s’égrèneront sur près de deux kilomètres, entre le monument des Trois Rois et le pont Nawarat ! Reste en suspens le nombre de participants, qui sera forcément limité, fermeture des frontières thaïlandaises oblige.
Certains profiteront du spectacle féerique depuis les hauteurs et n’hésitent pas à monter au Doi Suthep, la montagne tutélaire de la ville, que ce soit depuis les divers points de vue ou alors depuis le temple éponyme lui-même (de là, il est aussi interdit de lâcher sa lanterne céleste). Et c’est vrai que c’est une option digne d’intérêt car, de là-haut, beau est le spectacle de toutes les lanternes célestes… Autre possibilité tout aussi intéressante : fêter Loi Krathong en ville un soir et à l’extérieur un autre soir. Les destinations ne manquent pas, que ce soit vers Doi Saket ou à Lamphun…
À vous de décider du lieu où vous fêterez le Loi Krathong 🏮
La féerie représentée ci-dessus en vidéo ne fait pas partie du programme officiel. Et pour cause, la fête se déroulera à Lamphun, au sud de Chiang Mai. D’autres villes proposeront une animation qui en tentera certains. Encore une raison pour patienter un brin avant d’établir votre programme définitif.
Les 7 lieux d’exposition
Grande parade annulée. Vous le savez désormais, pour voir la grande parade du Yipeng, où les chars décorés défilent, il vous faudra attendre l’édition 2021 (c’est du moins ce qu’on espère à moins que le nouveau coronavirus fasse encore des siennes) ! La parade de cette année 2020 a donc été annulée, remplacée par 7 lieux d’exposition. C’est la solution trouvée par les organisateurs afin que les quelques chars déjà conçus puissent être admirés par la population. Ces chars – qui représentent de grands krathong – font l’objet d’un concours parrainé par S.M. le roi Rama X (la remise des prix aura lieu le dimanche 1er novembre, à 18h, à la place des Trois Rois (7)).
Voici les 7 endroits retenus où il s’agira impérativement de vous rendre puisque non seulement vous pourrez y admirer les chars en question mais les lieux seront décorés, en plus d’être animés dimanche (en cliquant sur le lieu, vous le verrez sur Google Maps, le tout est résumé sur la carte publiée en dessous, que vous pouvez consulter en ligne ici; l’heure correspond à celle où sera donné un show sur place le dimanche 1er novembre 2020 et le nom est celui du commanditaire du char décoré) :
Porte Chiang Mai (ประตูเชียงใหม่) : Huan na Chiang Mai (17h30) et le club des étudiants de l’université Chiang Mai Provincial Sukhothai Thammathirat (17h45).
Porte Suan Dok (ประตูสวนดอก) : Simantra, qui est un magasin de fleurs (18h15) et Rachawadee, un groupe folklorique visant à conserver la culture locale (18h30).
Porte Chiang Phuak (ประตูช้างเผือก) : l’université Thailand National Sports, campus de Chiang Mai (19h), la fondation Raks Thai (19h15) et le temple Chok Chai (Pa Yang Ngam, district de Doi Saket (19h30).
Mairie de Chiang Mai (สำนักงานเทศบาลนครเชียงใหม่) : le consulat général américain, la mairie de Chiang Mai, Yupin, un magasin de fleurs (20h), Nui, un autre magasin de fleurs (20h15) et Trakarnta, un magasin de produits locaux (20h30).
Carrefour Sompet : le groupe Chiang Mai Muang Ngam (21h) et le groupe Lanna Heathoi (21h15).
Place de la Porte Thapae (ประตูท่าแพ) : Rajamangala, l’université technologique du Lanna (21h45) et la CMU, l’université de Chiang Mai (22h), de même que le Consulat de Chine.
Place des Trois Rois (Three Kings’ Monument en anglais, พระบรมราชานุสาวรีย์สามกษัตริย์ en thaï) : l’université Maejo (22h30h), l’université bouddhiste Mahamakut, campus du Lanna (22h45) et Alangkan, un magasin de produits locaux (23h).
Ainsi, vous pourrez profiter d’un show non-stop le dimanche 1er novembre 2020, de 17h30 à 23h15 (en vous déplaçant cependant, du premier au septième site). Retrouvez toutes ces indications sur le site officiel du Yipeng / Loi Krathong 2020. Le tout devrait être diffusé en direct par la ville de Chiang Mai, sur sa page Facebook et son canal YouTube.
Où dormir ? Faut-il réserver à l’avance ?
La Toussaint marque généralement le début de la haute saison ici au nord de la Thaïlande. Et Yipeng est même un des pics touristiques de Chiang Mai. C’est dire que les hôtels sont habituellement pris d’assaut. Cependant, en cette période de pandémie sanitaire, la situation a bien changé : beaucoup d’hôtels ont définitivement fermé, à l’image de notre partenaire privilégié, le très apprécié Swiss-Lanna Lodge, une auberge où Toto, Thaïlandaise parlant français, vous recevait dans la langue de Molière. Le taux d’occupation des hébergements restés ouverts est faible, très faible, de sorte que vous ne devriez avoir aucun souci pour trouver un hébergement convenable. Bien évidemment, si vous êtes du genre exigeant, si vous ne désirez point perdre de temps sur place à la recherche d’une chambre ou si votre intention est de dormir dans votre hébergement préféré, une réservation préalable est indiquée.
La rivière Ping étant la pierre angulaire des festivités, c’est dans le quartier Wat Ket qu’il vous faudra dormir si vous désirez être au cœur du Yipeng, Attention : la circulation routière sera congestionnée dans ce quartier les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020, ce dès l’après-midi. Mais avouons qu’avec la facilité de déplacement à bon compte qu’offre le service de taxi à la demande Grab, il n’est pas impératif de choisir cette zone pour y dormir. Consultez donc les disponibilités des hôtels et auberges à Wat Ket via notre partenaire, Booking.com :
Booking.com
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Quelques adresses d’établissements hôteliers recommandables (les prix moyens sont plus bas que ceux de l’année dernière):
Si vous exigez une piscine (établissements listés ici du moins cher au plus cher) :
Le iRiver, au bord de la rivière (privilégiez les chambres à l’étage, avec fenêtre);
L’hôtel Sleep Walker ne sera hélas pas ouvert avant le 1er décembre 2020 (la décoration de sa façade donne le ton);
The Bridge, un éclectique luxotel pour qui peut se le permettre.
Et pour ceux qui visent un prix-plancher, Mapping Hostel est une bonne option, les pieds dans la rivière Ping.
Notre partenaire privilégié, le Swiss-Lanna Lodge, n’offre plus d’hébergement. Néanmoins, aussitôt que les frontières du royaume seront ouvertes au tourisme, Toto, la gérante francophone, vous offrira ses services sous l’égide du Swiss-Lanna Tour : les meilleurs conseils en matière d’hébergement et d’activités à réaliser dans la Rose du Nord.
Loi Krathong, un festival gratuit ou payant ?
Répondons d’emblée, en le martelant : le festival Yipeng/Loi Krathong ici à Chiang Mai est GRATUIT !
Aussi, vous n’aurez rien à débourser pour assister aux diverses manifestations qui égaient la fête. Que ce soit le dépôt des krathong – frêles embarcations végétales, parfois décorées de manière somptueuse – le lancer de votre propre lanterne céleste (ailleurs qu’en ville de Chiang Mai), la cérémonie d’ouverture, les divers spectacles folkloriques, les cérémonies religieuses dans les temples, le feu d’artifice (il ne devrait pas y en avoir cette année…) ou encore les quelques lâchers de lanternes célestes qui illumineront le ciel de Chiang Mai ( en des lieux et à des heures limités cependant). C’est là tout un programme qui magnifie votre séjour dans la Rose du Nord. Et c’est gratuit !
Évidemment, vous devrez au préalable acheter votre lanterne et votre krathong (des dizaines de stands vous en proposeront), quoique l’idéal reste de composer le vôtre (plusieurs ateliers sont proposés, souvent par votre hôtel/auberge).
Mais alors, pourquoi y a-t-il un prix de vente affiché ? Cela peut paraître paradoxal pour un festival gratuit, organisé par les autorités. En fait, si le festival en lui-même est gratuit, des organisateurs privés en profitent pour proposer des activités payantes autour du Loi Krathong. C’est notamment le cas des restaurateurs qui organisent une soirée à thème, avec un menu spécial, un lâcher de lanternes célestes, le dépôt d’un krathong sur la rivière – parfois un atelier pour apprendre à les confectionner, voire un spectacle folklorique avec quelques danses du Lanna, du nom de l’ancien royaume de Thaïlande au riche passé culturel. On vous en parle plus à fond ci-dessous. Autre exemple d’activité payante : la soirée spéciale Loi Krathong passée dans une barge flottant sur la rivière Ping (une activité qui n’est cependant pas proposée cette année).
Et quid du lâcher géant de lanternes célestes ? C’est là que le bât blesse ! La Fête des Lumières est très populaire en tant que telle en Thaïlande. On vous a déjà dit qu’ici à Chiang Mai, elle se confond avec une autre fête, le Yipeng. Et c’est dans le cadre du Yipeng que les lanternes célestes sont lâchées dans le ciel, ce qui donne lieu à un spectacle féerique il est vrai. Or, une organisation religieuse s’est emparée de l’événement il y a quelques années – le lâcher de lanternes célestes – et l’a transformé en un rituel ma foi des plus spectaculaires et photogéniques : un lâcher géant de lanternes (plusieurs milliers simultanément) auquel nous avons d’ailleurs participé. D’autres organisateurs ont copié l’événement de sorte que les lâchers géants de lanternes célestes sont légion maintenant. On vous en reparle ci-dessous mais on tient à vous rassurer : il est bien superflu de se rendre à Mae Joe par exemple, lieu du rassemblement en question – facturé au prix fort – afin de profiter de la magie du Loi Krathong !
On vous a déjà dit qu’il y a bien évidemment d’autres villes et villages alentour qui organisent leur Yipeng/Loi Krathong. C’est par exemple le cas de Lamphun ou Doi Saket. Certains prestataires ont créé des packages avec transport, repas, krathong et lanterne céleste, le tout accompagné par un guide. C’est là prestation payante, obvie. Mais rien ne vous empêche d’y aller par vos propres moyens et là aussi la fête en tant que telle est gratuite !
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Loi Krathong / Yipeng – Le programme officiel 2020
On vous livre ci-dessous la traduction française du programme officiel de la Fête des Lumières 2020 à Chiang Mai. Il faut cependant savoir que ce programme – sujet à modifications – ne recouvre de loin pas toutes les activités organisées durant ce magnifique festival, le plus beau que donne à admirer la Rose du Nord. En cliquant sur les liens des lieux, vous les verrez indiqués sur Google Maps.
SAMEDI 31.10.2020
Horaire
Activités
Lieu
8h09 à 11h30
Cérémonie d’adoration au sanctuaire de l’esprit de famille et à la pagode blanche avec demande de pardon à l’esprit de la rivière Ping
D’autres endroits seront spécialement animés à l’occasion du Loi Krathong. On pense ici à l’Ancient House, par exemple, sise au bord de la rivière Ping (festivités du 10 au 12 novembre 2019); ce d’autant que cette ancienne maison Lanna vient d’être restaurée. À l’extérieur de la ville, le Royal Flora organise lui aussi sa soirée Yipeng. Il y a également The River Market qui est pris d’assaut. Par ailleurs, le programme officiel ne dit rien des ateliers que vous pourrez suivre, comme par exemple celui qui avait fait grand succès l’année dernière à la Lanna Rice Barn où vous repartiez avec votre krathong fait de vos propres mains. Et enfin, les restaurateurs peaufinent encore leur carte à cette occasion. Vous l’aurez compris : la fête est répartie en moult endroits de la ville (consultez à cet effet notre paragraphe « Loi Krathong, c’est où ? », avec sa carte interactive des diverses animations qui vous sera d’une grande utilité).
On vous rappelle que le présent programme officiel est susceptible de modifications de dernière minute; à cet effet, consultez notre page Facebook (une page que vous pouvez aimer ou du moins vous y abonner). Nous tâchons bien sûr de vous donner lesinformations les plus complètes et les plus pertinentes (comme nous l’avions fait pour l’édition 2017 à travers un article ô combien complet). Merci de votre compréhension.
INTERDICTIONS. Les lâchers de lanternes célestes sont interdits en ville de Chiang Mai (et quelques districts autour) ! Ils ne sont autorisés qu’en des lieux prédéfinis le samedi 31 octobre et le dimanche 1er novembre 2020, de 19h à 1h du matin (voir ci-dessous).
Vous n’êtes pas sans savoir que les lanternes célestes lâchées au ciel… retombent une fois le feu des lampions consommé, occasionnant d’importants dégâts : perturbation des vols aériens, déclenchement d’incendies et pollution de la nature (ainsi de l’immense surface du zoo qui réceptionne hélas beaucoup de ces déchets venant du ciel, dérangeant les animaux, les pandas notamment) ! C’est pourquoi le Gouverneur de la province a émis des directives très strictes et qu’une grande zone d’interdiction a été définie : elle comprend toute la ville de Chiang Mai ! Ailleurs, les lâchers de lanternes célestes ne sont autorisés qu’en des lieux prédéfinis le samedi 31 octobre et le dimanche 1er novembre 2020, de 19h à 1h du matin exclusivement (détails). Conformez-vous aux instructions des organisateurs et Imitez la population locale.
Voilà donc pour l’heure le programme de ce qui est sans nul doute la plus belle fête à vivre ici à Chiang Mai. À retenir pour cette année 2020 :
un Festival des Lanternes du Lanna dès le 22 octobre 2020 sur la place des Trois Rois;
une superbe danse Lanna le samedi 31 octobre 2020, en 3 rounds (18h, 18h30 et 19h) sur la place des Trois Rois également (malheureusement au même moment que la cérémonie d’ouverture);
une cérémonie d’ouverture officiellele samedi 31 octobre 2020, à 18h, sur la place Thapae (qui ne sera hélas suivi d’aucun défilé);
peut-être une cérémonie des moinillons du Wat Sai Moon Muang, le samedi 31 octobre 2020 (l’année dernière, elle avait lieu à 19h30). Ce qui est sûr, c’est qu’aucune cérémonie ne sera donnée par les moinillons du Wat Phan Tao !
la journée officielle du dépôt des krathong est fixée au samedi 31 octobre 2020;
pas de grande parade Yipeng – ni feu d’artifice officiel – mais 7 places animées où vous pourrez admirer les grands krathong (de magnifiques chars décorés), le samedi 31 octobre comme le dimanche 1er novembre 2020;
l’interdiction des lâchers de lanternes célestes en ville de Chiang Mai ! Ailleurs aux alentours, ceux-ci ne sont autorisés qu’en des lieux prédéfinisle samedi 31 octobre comme le dimanche 1er novembre 2020, de 19h à 1h du matin (détails);
seuls 4 lancers géants de lanternes célestes sont au programme (voir ci-dessous).
« Rejoignez le festival Yipeng de Chiang Mai tout en préservant la tradition du Lanna et célébrez la fête sans pétards nuisibles et sans alcool ». C’était le slogan officiel de l’année dernière. Nous avons été incapable de trouver celui de cette année. Mais quoi qu’il en soit, l’alcool est prohibé dans toutes les zones de fête du Loi Krathong. Détail d’importance tant les Thaïlandais tiennent compte de l’habillement : la population de Chiang Mai appréciera vous voir habillé.e en tenue traditionnelle Lanna durant ces festivités.
On vous souhaite bien sûr la plus belle des Fêtes des Lumières (Loi Krathong) et celle couplée des Lanternes (Yipeng) cette année 2020 !
Programme officiel (mais non complet, comme déjà expliqué) : en anglais, en thaï et en chinois, et résumé dans ces trois langues ici. Vous l’avez en français ci-dessus.
Interdictions et consignes
Pour que la Fête des Lumières restent un émerveillement, il vous est demandé de respecter quelques consignes :
Portez un masque facial et utilisez les gels désinfectants mis à disposition.
Ne lâchez votre lanterne céleste que dans les lieux autorisés et abstenez-vous de lancer des fusées (même interdiction pour les pétards).
Évitez d’utiliser du plastique pour la nourriture et utilisez les poubelles réparties sur les divers sites.
N’achetez que des krathong recyclables (pas de plastique) ou mieux, composez le vôtre.
L’alcool est prohibé sur tout l’espace de la fête !
Habillez-vous si possible en costume traditionnel local; cela sera fort apprécié.
On vous livre ci-dessous la carte des districts où il est strictement interdit de lâcher des lanternes célestes. Pour le dire autrement, il est officiellement impossible de lâcher des lanternes en ville de Chiang Mai ! Pour le faire, il vous faudra vous déplacer. Par exemple à Choeng Doi, à l’est de la ville. Attention : cette interdiction officielle, qui va à l’encontre des traditions du Yipeng, est plutôt bien respectée par la population. Toute infraction est punie d’une lourde amende et même d’emprisonnement. Alors, gare !
En zone rouge, c’est le territoire d’où il est strictement interdit de lâcher des lanternes célestes
Autres événements festifs à ne pas manquer
On vous l’a déjà dit, allez au-delà du seul programme officiel afin de profiter au maximum de votre présence à Chiang Mai durant la plus belle fête que la ville offre. Entre aux événements, on vous en présente trois des plus attrayants
Nouveau marché au site historique Wiang Kum Kam
On en parle en premier car il se déroule le vendredi 30 octobre 2020, au site archéologique Wiang Kum Kan. Le Wiang Kum Kan (เวียงกุมกาม en thaï et ᩅ᩠ᨿᨦᨠᩩᨾᨠᩣ᩠ᨾ dans l’écriture du nord) ? C’est à proprement parler « la vieille ville de Chiang Mai » (à ne pas confondre avec la Cité historique, au centre, bien plus récente), une vieille ville qui ne se situe pas à l’emplacement actuelle de Muang Chiang Mai mais à 5 km au sud, dans le district de Saraphi.
Cette ancienne capitale du Lanna, du nom de l’ancien royaume du nord – on devrait parler plus précisément d’une alliance de chefferies – a été fondée à la fin du XIIIe siècle par le roi Mengrai, en bordure de la rivière Ping. Et c’est cette proximité qui perdra la ville puisque l’on attribue aux incessantes inondations le déplacement de la capitale plus au nord. Si vous vous y promenez, vous n’y verrez aucun bâtiment ancien hormis les quelques chedi en pierre qui parsèment le site. Tout simplement parce que les habitations étaient jadis construites en bois et que l’humidité ambiante ne permet pas leur conservation sur le long terme. Cependant, nous, on adore l’ambiance qui s’en dégage : des ruelles traversant un bourg champêtre avec des ruines éparpillée de-ci de-là; il faut idéalement découvrir le site en vélo avec, en point d’orgue, le Wat Chedi Liam.
Et c’est précisément le Loi Krathong qui a été choisi pour le lancement d’un nouveau marché qui se tiendra jusqu’au 12 avril 2021, fin de l’année siamoise, tous les 2es et 4es samedis du mois, de 15h à 21h30. L’inauguration a lieu vendredi 30 octobre 2020, de 15h à 21h30. Avec une cérémonie d’ouverture à 18h, suivi d’un spectacle traditionnel et d’une célébration bouddhiste (sermon).. Il s’agit bien sûr de faire la promotion du site – qui en a bien besoin – avec comme slogan : Wiang Kum Kam, en pays Lanna, pays du Dharma, pays doré empli de bonheur. Plus prosaïquement, ce marché vous propose des produits locaux, certains estampillés OTOP. Lors de l’inauguration, les organisateurs nous promettent un spectacle folklorique, une belle décoration faite de lanternes du Lanna, la présence de moines (qui ne manqueront pas de bénir les lieux), ainsi qu’une exposition culturelle.
Cela se passe aux abords des ruines du Wat E-Kang (โบราณสถานวัดอีค่าง), ici. Fort étonnamment, la page Facebook officielle du site n’en pipe mot.
Danse traditionnelle lanna
C’est là un spectacle incontournable pour qui n’a encore jamais assisté au fon leb, une danse traditionnelle qui revit grâce au travail de la dernière reine du Lanna, Dara Rasmi (l’une des concubines du roi Rama V). D’autant que dite danse est effectuée simultanément par des centaines de danseuses, les plus expérimentées se joignant aux plus jeunes.
En raison des mesures sanitaires imposées par la pandémie du Covid-19, les 500 danseuses qui habituellement effectuaient cette danse ont été reparties en trois groupes. Vous pourrez dès lors profiter de ce spectacle folklorique sur la place des Trois Rois le samedi 31 octobre 2020 à 18h, à 18h30 et à 19h. Un choix devra être fait pour celles et ceux désirant voir la cérémonie d’ouverture officielle qui, elle, se tient à 18h à la place Thapae…
Light of Faith, spectacle à la Lanna Wisdoms School
Lumière de la foi (Light of Faith), un show qui célèbre une fameuse épopée contant les aventures d’un corbeau blanc (“Khatikha Mahabrahma”). C’est là un spectacle exceptionnel, un show mêlant danse traditionnelle et contemporaine, chant et théâtre, le tout en habits traditionnels du Lanna. De quoi vous faire aimer la culture du nord thaïlandais.
Cela se déroule durant les festivités du Yipeng/Loi Krathong à la Lanna Wisdom School, le vendredi 30 octobre 2020, à 18h (l’entrée coûte THB 500.- pour les adultes et THB 250.- pour les étudiants). En incluant un repas, le prix est de THB 700.-. Malgré le prix demandé, nous ne pouvons que trop vous conseiller de vous y rendre (un conseil né des divers spectacles auxquels nous avons assisté sur place dont nous sommes revenus à chaque fois enchantés). Vous pouvez visionner le teaser.
La Lanna Wisdoms School (โฮงเฮียนสืบสานภูมิปัญญาล้านนา) est une institution culturelle qui défend les divers arts du Lanna, offrant quantité de cours, qu’ils soient d’ordre artistique ou artisanal. D’ailleurs, des ateliers en lien avec la Fête des Lumières ont lieux les 28, 29 et 30 octobre 2020, dans l’après-midi. Vous pourrez y apprendre à confectionner des chandelles traditionnelles (prateep), des lanternes du Lanna, ou encore des embarcations en feuilles de bananiers (sapao).
Lanna Wisdoms School, pour se plonger dans l’authenticité des arts du Lanna
Les festivités du Yipeng au Night Bazaar et à l’Ancient House
Le Night Bazaar n’est plus que l’ombre de lui-même depuis la fermeture de ses principaux commerces durant la crise sanitaire du Covid-19. Une réouverture a suivi mais aucun client ne permet d’animer les lieux qui sont donc déserts. Néanmoins, tel un malade en réanimation, certains acteurs de cette rue commerçante tentent tant bien que mal de survivre.
Ainsi du marché Anusarn (ตลาดอนุสาร) qui sera quelque peu animé à l’occasion du Yipeng 2020, du vendredi 30 octobre au lundi 2 novembre 2020, dès 17h. Aucun cortège n’y arrivera, contrairement à l’année dernière. En revanche, un concours de beauté s’adressant aux enfants – en l’occurrence des fillettes – est mis sur pied le dimanche 1er novembre 2020, à 18h. Nous ne sommes point amateur de ce genre d’animation, d’autant que durant la même période, la fête américaine d’Halloween y est également célébrée dans un joyeux syncrétisme de mauvais aloi ! Qui sait si l’affluence espérée renversera l’ambiance maussade qui y règne actuellement…
Heureuse initiative de la part de ce marché que de collaborer avec un autre endroit qui ne manque jamais de célébrer les grandes festivités de la Rose du Nord. On parle ici de l’Ancient House (บ้านโบราณเชียงใหม่), belle demeure en bois qui revendique plus de 150 ans d’âge, sise en bordure de la rivière Ping, de quoi y déposer votre krathong. Si vous vous intéressez aux magnifiques maisons en bois du nord thaïlandais, on vous renvoie alors à notre article sur les maisons du Lanna.
Bien que les enseignes commerciales aient déserté le lieu depuis plusieurs mois déjà, le Yipeng et le Loi Krathong y seront célébrés les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020, de 17h à 23h. On nous promet une ambiance de fête avec la présence de chefs cuisiniers de grands hôtels de Chiang Mai. Seul hic : là aussi, Halloween sera de la partie ! Retrouvez sur Facebook ➥ le marché Anusarn; ➥ l’Ancient House.
Édition spéciale du marché Cham Cha, à Sankamphaeng
C’est devenu une tradition pour ce marché du week-end que nous adorons, le marché Cham Cha (ฉำฉา) : offrir une édition spéciale à l’occasion des grandes festivités (le Nouvel An et donc la présente Fête des Lumières). Kad Ton Yon (กาดต่อนยอน), c’est le nom de cette édition spéciale, ton yon signifiant « lentement, en prenant son temps ».
Cham Cha est marché qu’on ne cesse de vous recommander. L’arrêt idéal pour flâner avant ou après d’aller au restaurant Meena (มีนา มีข้าว), primé par le Guide Michelin. Une adresse qui vous permet d’apprécier une cuisine thaïlandaise à prix doux, avec des mets du nord bien sûr (la patronne vient d’ici) mais également du sud (région d’origine du patron). Invitation en vidéo.
Mais à lui seul, le marché vaut le déplacement (il se trouve dans le district de Sankamphaeng, peu avant Bosang, ici. L’originalité des produits artisanaux proposés devrait vous convaincre. C’est une communauté dynamique qui l’anime, Loang Him Kao. En plus d’une offre culinaire conséquente, vous sont proposés des vêtements originaux, inspirés de la riche culture du Lanna, faites de nombreuses minorités ethniques. Des défilés de mode y sont régulièrement organisés. D’ailleurs, un autre événement a mis en avant la créativité de cette communauté entreprenante, le #CMCM2020, soit le festival Chiang Mai Creative Mind 2020. Que la mode vous attire ou non, jetez donc un œil à ces habits (ils feront l’objet d’un grand défilé de mode au mois de novembre).
Les commerçant du marché Cham Cha vous attendent sur place du vendredi 30 octobre au dimanche 1er novembre 2020, de 9h (ou 10h) à la tombée de la nuit. Au programme : vendredi 30.10, à 10h30 : cérémonie d’ouverture; samedi 31.10, à 15h : cérémonie bouddhiste kathina et enfin dimanche 01.11, à 15 : défilé de mode.
Ces photos vous donnent une idée de l’ambiance. The North a consacré un reportage vidéo à ce marché.
Au marché artisanal Cham Cha, on vous accueille avec le sourire
Yipeng traditionnel à Choeng Doi
Vous savez maintenant que le Festival des Lumières requiert de l’eau pour y déposer son krathong. Quoi de mieux qu’une réserve naturelle à cet effet ? La municipalité de Choeng Doi dispose d’une telle réserve, Nong Bua Prachao Luang (หนองบัวพระเจ้าหลวง), non loin du Wat Doi Saket. Et c’est là que nous conseillons vivement de vivre le Loi Krathong à toute personne à la recherche d’authenticité. Non parce que s’y déroule un lâcher simultané (cf. paragraphe y relatif) mais parce qu’ici, aucune horde touristique étrangère ne vient effrayer les locaux (bien que cette année, il n’y aura aucune horde touristique étrangère nulle part) ! Ce sont les habitants de tout le district de Doi Saket et au-delà qui célèbrent la Fête des Lumières de manière traditionnelle (et plus que champêtre). Plusieurs minorités ethniques pourront être reconnues par les plus observateurs d’entre vous.
Durant les trois jours de fête, vous pourrez admirer des milliers de lanternes traditionnelles lanna agrémenter le site, de même que 2000 chandelles (prang prateep) illuminant la surface lacustre en soirée. Si tenté.e vous êtes de rejoindre ce lieu de festivités où mille lanternes du Lanna vous y attendent, en voici le programme (que vous pourrez agrémenter par l’agréable visite du Wat Phra That Doi Saket, perché sur la colline) :
Vendredi 30.10 : danse folklorique à 18h et concours de beauté Miss Tiffany à 20h (Miss Tiffany n’est pas une femme).
Samedi 31.10 : cérémonie d’ouverture à 19h30, puis lâcher simultané des lanternes célestes en honneur de Phra Ket Keaw Chulamanee à 20h (c’est le nom du Bouddha présent en ces lieux), suivi d’un spectacle des membres d’une minorité ethnique, avec un concert d’un artiste qui clora la soirée.
Dimanche 01.11 : concours de chant thaïlandais (luk tung) à 20h suivi d’un spectacle de Nut Kittisarn & the Pers à 21h.
Choeng Doi, à l’est de Chiang Mai, permet encore de lancer sa lanterne céleste habitée d’un vœu
Yipeng traditionnel au Wat Ton Kwen
Lui aussi en fête, le site du Wat Ton Kwen accueillera les habitants du coin. C’est dire que vous pouvez vivre un Loi Krathong traditionnel dans ce témoin de l’architecture religieuse lanna, en contact avec la population locale. Les animations habituelles sont proposées (décorations faites de lanternes et de chandelles du Lanna, spectacle folklorique, présence de moines avec sermon (comme son nom l’indique, le Wat Ton Kwen est un temple bouddhiste). Avec des stands de nourriture locale.
Nous n’aurons hélas pas l’occasion d’obtenir le programme précis : laissez-vous donc bercer par la grâce de l’inattendu les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020, de 10h à 20h30. C’est ici. Et si vous souhaitez en savoir plus sur ce temple à visiter impérativement une fois à Chiang Mai, on vous en dit bien plus dans cet article.
Récitation du sermon Tang Tham Luang
Durant les festivités du Loi Krathong, les temples bouddhistes sont en fête, visités qu’ils sont par quantité de dévots. Et c’est l’occasion pour les moines d’effectuer un rituel annuel : la psalmodié du sermon Tang Tham Luang (correspondant à la cérémonie Thet Mahachat ailleurs en Thaïlande). Un rite que ne manquera pour rien au monde tout Thaïlandais bouddhiste qui se respecte (et qui désire par là accumuler des mérites).
Nous ne saurions que trop vous recommander d’entrer à cette occasion dans un monastère bouddhiste sans oublier de revêtir une tenue descente (épaules et genoux couverts). Comme la plupart des Thaïlandais, vous ne comprendrez pas un mot du sermon – il est chanté en pali(ou pāli), langue indo-européenne des premiers textes bouddhiques, tipitaka, utilisée encore aujourd’hui comme langue liturgique dans le bouddhisme theravada, le courant majoritaire ici en Thaïlande.
Vous ne devriez avoir aucune peine à trouver en ville un temple assurant ce rituel puisque beaucoup d’entre eux le proposent (l’année dernière ce fut par exemple le cas du Wat Don Chai (วัดดอนชัย ต.ป่าแดด), près du Night Bazaar, et du Wat Lok Moli(วัดโลกโมฬี), un temple rénové dont l’architecture Lanna devrait vous émouvoir comme elle nous a touchés. Outre le wiharn et le chedi, ne manquez pas de visiter le sanctuaire accueillant des centaines de coqs (sur la droite du chedi, de l’autre côté de la route), de même la statue de Ganesh, juste à côté du sanctuaire. Ces lieux de culte sont joliment décorés de lanternes du Lanna, obvie.
Tang Tham Luang
Avant que le prince Siddhārtha Gautama n’atteigne l’illumination, devenant ainsi le Bouddha historique, la tradition lui attribue 547 vies antérieures. Un recueil raconte les dix existences les plus exemplaires que vécut Bouddha : il s’agit du Thotsachat. Chacune de ces vies illustre l’une des « perfections » (pārami) nécessaires pour atteindre l’illumination (nipphan en thaï). Une version simplifiée de ce texte est au programme des cours d’éducation morale prodigués dans les écoles primaires du royaume. Ainsi, tout Thaïlandais en connait le contenu, retrouvant des scènes dans les peintures murales des monastères bouddhistes. Ces récits des vies antérieures du Bouddha, ou jātaka, se présentent sous la forme de sermons prêtés à Gautama.
Le jātaka qui narre la vie de Wessandorn (ou Vessantara), l’avant-dernière incarnation de Bouddha, avant qu’il ne renaisse comme Siddhārtha Gautama, revêt une importance toute particulière dans l’optique des bouddhistes thaïlandais. Il est la « grande renaissance », mahachāt, celle qui, sous couvert du don de soi, synthétise au plus haut point les autres pārami. D’autre part, la narration publique une fois l’an des treize chapitres de ce jātaka par des moines récitants talentueux est un temps fort du calendrier des fêtes bouddhiques, à laquelle se doivent d’assister toutes celles et tous ceux qui souhaitent accroître leur lot de mérites. Le prince Wessandorn abandonne tous les attributs matériels de son statut pour vivre en ermite dans la forêt. Lorsqu’au final il accepte d’assumer ou de servir la fonction royale, c’est toujours pour faire triompher la vertu bouddhique et assurer une gouvernance éclairée.
La coutume bouddhiste Lanna connue sous le nom de Tang Tham Luang consiste à écouter le grand sermon récitant la dernière vie du bodhisattva. L’épisode populaire de Wessandorn comprend 13 épisodes. Le mot tang signifie début. Ainsi, l’expression Tang Tham Luang pourrait signifier écouter le sermon de la nouvelle version de l’écriture bouddhiste. Et c’est ce rituel que vous pouvez vivre à Chiang Mai durant le Yipeng.
Pour aller plus loin :
Wikipédia vous résume ce qu’il faut savoir du prince Vessantara et du jātaka qui porte son nom.
Autre érudit qui habite la Rose du Nord, Jean de la Mainate, infatigable animateur du site Merveilleuse Chiang-Maï, une mine d’or pour qui veut en savoir plus sur cette cité et plus généralement l’ancien royaume du Lanna. Il nous livre le fruit de son érudition sur Wessandorn, le prince charitable (en six parties, voir au bas de la liste).
Enfin, retrouvez l’explication académique (en anglais) de l’Université de Chiang Mai (CMU) sur la cérémonie Tang Tham Luang, selon la tradition du Lanna.
Sans rien vous promettre, nous tâcherons un jour de vous dresser une liste des temples de Chiang Mai et alentour où figurent des peintures liées à la vie du prince Wessandorn. Des informations que vous pouvez retrouver, en thaï, de-ci de-là, tel ce travail photographique de préservation-ci.
Cérémonies des moinillons…
au Wat Phan Tao…
Vous êtes beaucoup à attendre Loi Krathong pour assister à une émouvante cérémonie religieuse menée par de jeunes moinillons. Aux milliers de lanternes du Lanna scintillantes dans la nuit, s’ajoutaient celles des moinillons du Wat Phan Tao (une cérémonie similaire était organisée durant une autre fête bouddhiste, l’Asanhabucha). Les moinillons s’approchaient en fil indienne accompagnés par cette lancinante musique, Buddham Sarnam Gachhammi (que nous pouvons traduire librement par « Je fais confiance au Seigneur Bouddha »; ici une autre version).
C’est à l’imparfait que nous écrivons tout cela car il n’y a plus de rituel au Wat Phan Tao. Ainsi, cette année, aucun touriste ne pourra en profiter ! Non pas parce que les frontières sont fermées mais tout simplement parce que le temple en question est en rénovation et le monticule sur lequel était organisé ce rituel enchanteur a tout bonnement disparu.
C’est donc une vidéo collector que nous vous proposons ci-dessous, ne sachant pas si ce rituel sera un jour repris par le Wat Phan Tao :
Il est un temple en ville de Chiang Mai qui organise lui aussi des cérémonies impliquant des moinillons lors des grandes fêtes bouddhistes. Il s’agit du Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง). L’année dernière, dite cérémonie a lieu quatre soirs durant; un rituel plus solennel, sans hordes touristiques (et le risque cette année d’en voir débarquer est ténu). Ce fut un moment de grâce que ces quelques photos nous rappellent. Qu’en sera-t-il cette année 2020 ? Seuls ceux se rendant sur place le sauront…
Lâcher géant de lanternes à Mae Jo. Y aller, ou pas ?
Bien qu’il ne soit en rien partie prenante du Loi Krathong original, beaucoup considèrent que le fameux lâcher de lanternes géant est l’événement-phare de la Fête des Lumières. Avouons que lancer une lanterne en compagnie de milliers d’autres festivaliers procure une émotion unique. Sans parler de la féerie que d’admirer des milliers de lanternes célestes s’élevant au ciel, éclairées à la seule lueur d’une bougie.
Rendons à César ce qui appartient à César : on doit cette lumineuse initiative au Dhammakaya, un mouvement bouddhiste aux méthodes marketing éprouvées. C’est lui qui le premier a eu l’idée d’organiser un tel événement : réunir des milliers de participants afin qu’ils lâchent tous au même moment leur lanterne céleste. Cela se passe au nord de Chiang Mai, à Mae Jo, au centre bouddhiste Lanna Dhutanka (ธุดงคสถานล้านนา). Pour vous donner une idée de l’ambiance magique qui y règne – nous y étions – jetez donc un œil sur l’intéressant compte-rendu du photographe Stéphane Bidouze (photos et vidéo).
Généralement, deux lâchers de lanternes étaient organisés, un premier événement gratuit destiné à la population locale, très populaire, et un second, payant, où les touristes étrangers devaient s’inscrire longtemps à l’avance. Cependant, les milliers de lanternes lâchées au vent causent deux problèmes d’importance : en premier lieu, certaines retombent et créent des incendies, mais surtout, ces lanternes gênent la circulation aérienne, l’aéroport de Chiang Mai étant près de la ville. Ainsi, dès 2015, les autorités ont décidé de restreindre ces lâchers de lanternes. Cette année-là, deux seuls créneaux-horaires ont été autorisés. Face à cette situation, le Dhammakaya, étant réputé pour son avidité financière, a bien entendu choisi de privilégier le jour payant au détriment du lâcher gratuit où était conviée la population siamoise !
Dhammakaya, une secte bouddhiste controversée. L’événement est organisé par la fondation Duangtawan Santiparp. Il se déroule au Thudongkhasathan Lanna (Lanna Dhutanka). Cette fondation est une émanation du Dhammakaya, secte bouddhiste. Certains d’entre vous pourront être étonnés de voir accolé au terme « bouddhiste » – un terme généralement bien perçu en Occident – celui de « secte » – qui, lui, a clairement une connotation des plus négatives. Or, il se trouve que ce mouvement sectaire est très controversé ici en Thaïlande. Mais il faut lui reconnaître un sens du marketing des plus aiguisés (et l’organisation du lâcher géant de lanternes célestes en fait partie – de même que l’aumône à 10 000 moines par exemple).
C’est la raison qui nous pousse à poser la question : y aller, ou pas ? De notre point de vue, c’est avec les plus grandes réticences que nous répondrions positivement, d’autant que cette année, le lancer simultané n’est pas garanti. Mais franchement, si vous deviez nous poser la question, on préférerait encore vous répondre : « Non, n’y allez pas » ! Pourquoi donc ? Comme seule la version touristique de l’événement – payante, à prix d’or, rappelons-le – a été maintenue, il ne nous semble pas opportun d’y participer. La magie qu’avait la version populaire ne s’y retrouve point. Venir en Thaïlande pour partager un tel moment avec la population locale, oui. Y venir pour lâcher une lanterne en compagnie des seuls touristes, non ! Sans parler du prix prohibitif demandé (plus de THB 5’000.- pour le ticket Standard et près de trois fois plus en version VIP !). In fine, à vous de voir si vous voulez participer à l’expansion d’une secte bouddhiste, tout impressionnants que soient les événements qu’elle organise. Précisons qu’il est dit que les bénéfices de la manifestation viennent en aide aux enfants des minorités ethniques montagnardes de la région… Maintenant, avouons tout de même qu’un aspect pratique règle cette question : la manifestation est chaque année sold out des mois avant son déroulement. Ainsi, vous ne devriez plus trouver de billet d’entrée (ou du moins plus aux prix faciaux).
Cette année 2020, les touristes étrangers ne pouvant entrer en Thaïlande, le billet est soldé à THB 1’000.-. Mais le lancer simultané des lanternes célestes à Mae Jo n’est pas garanti (contrairement à la cérémonie religieuse qui y est liée).
Deux éléments à prendre en compte : si vous vous rendez aux abords du Lanna Duthanka (à l’ouest du canal, sur la route no 4034) le jour du lâcher géant, en y étant à 20h30 précises, vous serez aux premières loges pour assister au dit lâcher sans bourse délier. D’autant que l’entrée n’est plus contrôlée et permet d’y accéder gratuitement. Mais le plus important est de savoir que, quel que soit l’endroit où vous vous trouverez à Chiang Mai, en regardant le ciel à 20h30 précises, vous verrez de toute manière le lancer géant des lanternes célestes effectué à Mae Jo ! Et c’est là sans doute l’essentiel.
Rappelons enfin que cette fête est gratuite à Chiang Mai même. Et concluons par une note réjouissante. Avec ou sans lâcher géant de lanternes, vivre le festival Yipeng/Loi Krathong ici à Chiang Mai reste une expérience inoubliable. La magie enveloppe la ville durant les quatre jours de festivités, avec de nombreux lâchers de lanternes dans le ciel et de tout aussi nombreux dépôts de krathong sur la rivière Ping; les temples sont plus qu’animés à ce moment-là. Et nous avons gardé le meilleur pour la fin : il y a d’autres lâchers géant de lanternes à Chiang Mai et alentour, à visée plus commerciale. Pas moins de trois cette année, peut-être six (d’ailleurs, il n’est point encore sûr que Lanna Dhutanka pourra organise le sien…) ! On vous dit tout dans le paragraphe suivant.
Emplacement et page Facebook du centre bouddhiste Lanna Dhutanka (ธุดงคสถานล้านนา), au nord de Chiang Mai, à Mae Jo.
Les lâchers géants de lanternes célestes 2020
C’est sans nul doute là la marque de fabrique de Chiang Mai : qui n’a jamais vu une photo ou une vidéo de ces milliers de lanternes célestes lâchées simultanément dans le ciel de la Rose du Nord ?
En 2018, sur deux jours, ce ne sont pas moins de 9 lâchers géants de lanternes célestes qui avaient été organisés dans le cadre du Yipeng à Chiang Mai et alentour ! Spectacle féerique s’il en était. L’année dernière, 10 lâchers simultanés avaient pu être organisés, malgré trois autorisations révoquées par les autorités (le lâcher du Royal Flora – parc royal Rajapruek (อุทยานหลวงราชพฤกษ์), celui du parc d’attractions Hidden Village et enfin celui du lac Huai Tueng Thao). Ajoutons à cette liste le Wat Ban Den (วัดเด่นสะหลีศรีเมืองแกน – วัดบ้านเด่น เชียงใหม่, à Mae Taeng), le parc aquatique Tube Trek à San Kamphaeng, de même que l’Horizon Village, écrin du jardin botanique Tweechol, à Doi Saket, eux qui avaient naguère organisé un tel événement.
Jean qui pleure et Jean qui rit. Cette année 2020 – année du Covid-19, une pandémie qui a tout bousculé – il y aura malgré tout des lâchers géants officiellement admis : nous avons répertorié 6 spectaculaires lâchers géants organisés dans la région, trois confirmés et trois autres incertains encore. Nous n’entrerons pas dans le détail de chaque événement puisque la fermeture des frontières empêche le plus grand nombre d’entre vous d’y participer. En voici cependant la liste :
Yeepeng Lanna International Festival 2020 au Lanna Dhutanka (Thudong Lanna Institute, ธุดงคสถานล้านนา, à San Sai (Mae Jo) : seulement le samedi 31 octobre 2020 mais cela est encore incertain (on vous en a parlé ci-avant);
Khomloi CAD Festival 2020 les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020. En raison des interdictions prononcées, ce lancer géant a lieu au Chiang Mai Air Sports de Sankamphaeng, à l’est de la ville de Chiang Mai (et non plus au Cowboy Army Riding Club, à Mae Rim, où a été organisée la première édition). Pour avoir participé à l’édition 2018, nous sommes quelque peu empruntés à vous conseiller d’y aller : de notre point de vue, cet événement ne vaut pas le prix demandé (dès THB 2’900.-), d’autant plus cette année où l’ambiance risque d’être quelque peu morose… Page Facebook.
Le Chiangmai Sky Lantern Festival 2020, soit le Festival des Lanternes Célestes au Northern Study Center, à Mae Rim aussi, était programmé lui aussi les samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre 2020. Néanmoins, les sites de réservation de tickets nous laissent croire que l’événement a été annulé (à l’heure qu’il est, nous attendons des nouvelles de l’organisateur).Page Facebook et compte Instagram (qui continue d’être alimenté).
Lanna Lanterns & Candle Trays Festival 2020. Soit le Festival des Lanternes et des Lampions Lanna à Nong Bua Prachao Luang (หนองบัวพระเจ้าหลวง), une réserve naturelle sise à Choeng Doi, à l’est de Chiang Mai. Les festivités ont lieu du vendredi 30 octobre et dimanche 1er novembre 2020, soit 3 jours. Cependant, le lancer géant des lanternes est prévu le samedi 31 octobre 2020, à 20h. On parle ici de 2 000 lanternes simultanées mais les Thaïlandais nous ont habitués à être très approximatifs. Ne manquez pas la cérémonie officielle qui précède, à 19h30, et un spectacle culturel à 20h lui aussi. C’est d’ailleurs là que nous conseillons aux amateurs de lanternes traditionnelles du Lanna de se rendre afin de vivre un authentique Loi Krathong.
Nous avons eu la confirmation du temple que le magnifique Lantern Festival – The Ancient of Lanna Culture organisé habituellement au Wat Doi Ti, à Doi Ti (Pa Sak), à la sortie de Lamphun, n’aura pas lieu cette année; des lanternes seront cependant lâchées le 31 octobre au soir. Par ailleurs, le lâcher simultané organisé naguère au pont ferroviaire Mae Tha, un bien bel écrin dans la province voisine de Lamphun, ne sera lui non plus pas réitéré cette année (information que nous ont confirmée les autorités locales).
Quid du meilleur site pour vivre un tel lâcher géant ? Avouons que cette année – des plus spéciales – ne nous offre pas un choix mirobolant. De notre point de vue, si vous êtes amateur.trice de lancers simultanés de lanternes, le mieux est alors de vous rendre à Choeng Doi (dans le district de Doi Saket, à l’est de la ville de Chiang Mai). Authenticité et gratuité vous sont garanties (lire le paragraphe y relatif ci-avant).
Pour plus de conseils, n’hésitez pas à consulter notre page Facebook (en vous y abonnant, ou mieux, en l’aimant). Et si la frustration de ne pouvoir entrer en Thaïlande vous ronge, lisez (ou relisez) notre contribution d’il y a deux ans pour vous motiver à venir au prochain Loi Krathong, en 2021 espérons : Les lâchers géants de lanternes célestes du Yi Peng 2018 à Chiang Mai.
Rappelons ici que ces lâchers géants de lanternes célestes, tout émouvants soient-ils, ne sont qu’une partie du plaisir qu’offre le festival Yipeng ici au nord. La féerie du Loi Krathong va bien au-delà du seul lâcher géant de lanternes. Vous vous en rendrez facilement compte en participant aux festivités. Et en consultant le programme officiel ci-dessus, vous pouvez concilier et la fête en ville de Chiang Mai et un tel lâcher géant puisque ces derniers se déroulent tant le samedi 31 octobre que le dimanche 1er novembre 2020 (d’autant qu’il n’y a pas de grande parade du Yipeng en ville de Chiang Mai cette année); avec ou sans feu d’artifice ? Ceux qui y seront le sauront !
On abandonne ce thème avec une réflexion finale : un tel lâcher géant est-il authentique (si tant est qu’on ait la même compréhension du mot) ? Oui et non ! Non car l’idée première en revient à la secte bouddhiste Dhammakaya. Non car historiquement, aucun lâcher géant n’est mentionné ni dans les textes du Lanna ni sur les peintures murales des temples. Mais oui car, indépendamment des touristes qui apprécient le spectacle, les Thaïlandais eux-mêmes en sont friands. Ceci dit, c’est bel et bien dans un but touristique que ces événement sont organisés. Ce qui n’enlève en rien l’émotion qui sera vôtre au moment de lâcher votre lanterne en compagnie de milliers d’autres participants.
Une tentative de record du monde annulée2
Chiang Mai n’entrera pas dans le Livre Guinness des records ! L’association touristique de la région et le bureau du réservoir Huai Tueng Thao déchantent. Avec leur projet d’un lâcher géant de lanternes célestes réunissant près de 20 000 participants, en majorité des Chinois, ils avaient bon espoir d’inscrire l’exploit dans le fameux Guiness Book l’année dernière. Mais c’était compter sans l’activisme d’associations locales de protection de la nature et la société civile de Chiang Mai, telle que la communauté Raks Mae Ping.
Il est vrai que les désagréments d’un tel lâcher massif de lanternes célestes sont nombreux : perturbation du transport aérien, risques d’incendies, production de déchets (les lanternes, toutes célestes soient-elles, retombent forcément quelque part) ! Sans parler du fait qu’un tel lâcher géant n’est en rien une coutume traditionnelle du Lanna historique.
Dès lors, les autorités provinciales, en chœur avec l’armée propriétaire des lieux, ont ordonné l’annulation de cet événement majeur. Dommage, le site lacustre s’y prêtait bien…
Il semblerait donc que le record du monde reste aux mains des Philippins qui ont lancé plus de 15 000 lanternes célestes en 2013. Alors que le record de la plus grande lanterne céleste est détenu par un Colombien : la lanterne qu’il a conçu faisait plus de 1 000 m³ !
Loi Krathong, les restos en fête !
Ce paragraphe doit encore être mis à jour. Merci de votre patience 🙏
Chiang Mai scintille de mille feux durant la Fête des Lumières, celui des krathong, frêles embarcations déposées sur les cours d’eau, et celui des lanternes célestes lancées au ciel. Pour participer au Loi Krathong le jour principal, soit la soirée du mardi 12 novembre 2019 ici à Chiang Mai, vous avez grosso modo trois choix possibles :
vous laisser porter par la féerie ambiante au cœur de la ville;
participer à un lâcher géant de lanternes célestes (organisé par des entités privées, avec buffet et shows folkloriques);
profiter d’un repas de circonstances dans un bon restaurant.
Si cette dernière option vous attire, sachez que nombreux sont les restaurants de la Rose du Nord à vous proposer une soirée avec un menu spécial. D’ici le début du mois de novembre, nous espérons avoir le temps de vous proposer notre sélection d’adresses. Voici déjà en préambule les restaurants qui ne manquent jamais de célébrer cette fête annuelle.
Déposer son krathong au Phufinn
Il y a tout d’abord le très bel établissement à l’architecture Lanna qui est au centre des festivités, le River Market, au bord de la rivière Ping. Au nord du pont de Fer, adresse plus récente – et plus branchée – November. Sinon, toute la ribambelle des adresses à la route Charoen Rajd, notamment le Riverside, le Good View et autres Samsen Villa. Également en bordure de la rivière Ping mais plus éloignés, au sud le Le Coq d’Or, restaurant français où les gens fortunés aiment à y venir, et au nord, dans le même registre, Le Crystal, lui aussi se définissant comme un restaurant français. Nouveaux venus : le Sip @ Ping, restaurant d’un hôtel à l’architecture étonnante, le Little Shelter, et l’Oxygen Dining Room, restaurant au chef français étoilé sis dans le X2 Chiang Mai Riverside. On est là dans la haute gastronomie. À l’extérieur de Chiang Mai, vous avez le Four Seasons, à Mae Rim, et Le Grand Lanna, parmi les meilleurs restaurants de Chiang Mai.
Et d’autres adresses meilleur marché telles le Holiday Inn, le Rati Lanna, le Sala Lanna ou encore le Shangri-La, établissements au bord de l’eau. Nous avons aussi en réserve des adresses de derrière les fagots mais ne savons pas encore s’il y aura des activités spéciales en lien avec le festival Yipeng/Loi Krathong. C’est pourquoi nous demandons votre indulgence. Il s’agit d’un bijou architectural, la Rice Barn, sise dans le berceau originel de la ville de Chiang, au Wiang Khum Kam, une cité abandonnée par le roi en raison de nombreuses inondations. Ou alors du Phufinn, offrant des paillotes disposées autour d’un plan d’eau avec, comme originalité, des surfaces cordelées vous permettant d’être au-dessus de l’eau. Manière originale de déposer votre krathong…
Animation du Yipeng/Loi Krathong au Dhara Dhevi, écrin du restaurant Le Grand Lanna
Loi Krathong, dans tout le royaume de Thaïlande
Bien entendu, le festival Loi Krathong est fêté dans tout le royaume de Thaïlande et pas seulement au nord ! Rappelons que l’introduction des lanternes célestes est due au Yipeng venu de Chine. Mais les Thaïlandais se sont appropriés cet aspect et adorent lâcher des lanternes célestes, où qu’ils se trouvent en Thaïlande. Vous pourrez donc en faire autant, que vous soyez à Bangkok ou dans le sud balnéaire.
Cette partie doit être lue avec des pincettes, elle doit encore être mise à jour. Merci de votre indulgence 🙏
Rappelons-le, le rituel est né à Sukhothai. C’est donc sans doute là que vous y vivrez la plus belle des fêtes, exception faite de Chiang Mai et sa région. C’est tout naturellement dans le parc historique de Old Sukhothai que les festivités sont organisées, avec un magnifique spectacle son & lumières; belle occasion d’y voir des danses traditionnelles siamoises. L’Office du tourisme provincial a créé une page Facebook dédiée où vous trouverez le programme détaillé (en anglais). Attention : les festivités commencent le 2 novembre 2019. Autre source d’info : la page FB TAT Sukhothai fanpage.
À Bangkok, les célébrations faites de spectacles, parades et feux d’artifice, ont lieu sur les rives du Chao Phraya, le fleuve qui coupe la ville en deux, notamment sous le pont Rama VIII. Autres lieux de célébration : les parcs de la ville. Un des événements organisés à cette occasion est le River Festival animant quelques temples de la Cité des Anges (du 9 au 11 novembre 2019). Et dans la capitale, la Fête des Lumières est toujours précédée de festivités au Wat Saket Ratcha Wora Maha Wihan (วัดสระเกศราชวรมหาวิหาร (ภูเขาทอง)), plus communément appelé Wat Saket et surnommé le Temple de la montagne d’or en raison de son chedi doré, construit sur une colline artificielle de 75 m. Très vénéré car les fidèles bouddhistes affirment qu’il renfermerait une relique du Bouddha… Cette année, le festival du temple dure du 4 au 13 novembre 2019. Lors de la cérémonie d’ouverture, le 1er jour aux aurores, dit chedi est entièrement recouvert d’un drap rouge sang. Les photos démontrent a l’envi la vénération dont les dévots font preuve.
On citera encore une autre cité historique, Ayutthaya, non loin de la capitale. Ici le cœur des célébrations est le Wat Tha Ka Rong. Vous devriez trouver des infos sur la page Facebook de la TAT (le site web de l’Office du tourisme régional n’étant qu’en thaï, de même que la page Facebook de ce dernier). Et pour ce qui est des stations balnéaires et autres îles du sud, la mer se prête à merveille aux festivités : rendez-vous donc sur les plus belles plages du lieu.
La région de Chiang Mai offrant beaucoup d’événements en lien avec ce festival, il nous est impossible ici de répertorier toutes les festivités du royaume. Et même celles se déroulant dans le nord thaïlandais, que ce soit à Tak, à Lampang, à Chiang Rai, à Phayao, à Phrae ou encore à Nan. On vous renvoie donc aux sources habituelles d’information, que ce soit l’office du tourisme thaïlandais (la TAT) ou bien encore la réception de votre hôtel (qui mieux que les locaux pourront vous renseigner ?).
Là aussi, une partie à lire avec des pincettes, elle doit encore être mise à jour. Merci de votre indulgence 🙏
Lamphun est une province voisine de Chiang Mai, au sud; une province par trop délaissée par les touristes occidentaux – et c’est d’ailleurs là une partie de son charme. Le chef-lieu se rejoint en à peine 30 minutes de (belle) route. Et croyez-nous, vivre le festival Yipeng/Loi Krathong à Lamphun est expérience impossible à regretter. C’est à un riche programme que nous convie Lamphun, la petite sœur de Chiang Mai. Comme nous l’avons fait l’année dernière, nous consacrerons prochainement un article complet aux divers événements programmés à Lamphun car il y a de quoi faire avec
son Festival des Lanternes du Lanna animé par une très belle parade;
son Festival des Lumières (Yipeng/Loi Krathong) égayé, là aussi, par une très belle parade;
son Festival des Lanternes Célestes et son lâcher massif au Wat Doi Ti, à l’extérieur de la ville;
son Festival Yipeng proposé par les Taï Lüe, à Banthi (c’est là une des minorités ethniques peuplant le nord thaïlandais et provenant du sud de la Chine, berceau des festivals des lanternes);
son Festival des Lanternes au pont de Mae Tha;
son autre fête similaire, le Festival Loi Kamod, ancienne cérémonie célébrée dans un temple, le Wat Kulamak, à Ton Thong;
son marché traditionnel Land Mark Riverfront (on ne sait encore s’il sera reconduit cette année).
Les deux premiers festivals mentionnés ont lieu dans un temple magnifique, au cœur de la ville, le Wat Phra That Haripunchai Woramahawihan. Son chedi a servi de modèle à celui du fameux temple du Doi Suthep. Quant au nom d’Haripunchai, il correspond au premier nom de la ville, du temps de sa splendeur sous le règne des môn.
Ce paragraphe doit encore être mis à jour. Merci de votre patience 🙏
Alors que vient de s’achever le Festival Végétarien, le festival Yipeng/Loi Krathong illuminera donc le ciel de Thaïlande au mois de novembre. Mais avant cela, si vous deviez déjà vous trouver au Pays du Sourire, d’autres rendez-vous sont au programme. Ainsi de la féerie de chrysanthèmes à Samoeng, à l’est de Chiang Mai, où leur floraison a généralement lieu de mi-octobre à mi-novembre. Par ailleurs, Loi Krathong est toujours précédé du Festival Poi Lern Sib-Ed à Mae Hong Son (cette année du 12 au 14 octobre 2019) et de la Fête des Lanternes du Lanna, à Lamphun (on vous en reparle tantôt). Le 13 octobre 2019 sera chargé. On y célèbre non seulement l’anniversaire de la disparition du roi Rama IX, père du roi actuel, mais également ok phansa, la fin de la retraite monastique (commencée avec l’asanhabucha et khao phansa). Avec, le lendemain matin tôt, très tôt même, les impressionnantes cérémonies d’aumônes tak bat thewo. S’ensuit la période de thotkathin (ทอดกฐิน) ou kathina, l’offrande des nouvelles robes aux moines, qui dure un mois jusqu’au… Loi Krathong. Vous avez les Thaïlandais être obsédés par la nourriture… pour notre plus grand plaisir gustatif. Ils le prouvent encore une fois à travers le Festival Food & Fun qui se tient du 16 au 20 octobre 2019 au centre commercial Central Festival. Toujours au Central mais cette fois au Central Plaza de l’aéroport (ce sont donc des centres commerciaux), ne manquez pas la Chiang Mai Flora 2019, traditionnelle exposition florale où l’éclat des fleurs le dispute à leur senteur. Outre le groupe d’ado CGM48, on y annonce la présence de Miss Chiang Mai 2019, Plaifah… Ça commence le 31 octobre 2019. Puis, les 1er, 2 et 3 novembre 2019, la ville vibrera aux sons du Chiang Mai Street Jazz Festival. Cerise sur le gâteau culturel de la Rose du Nord, un concours de fon leb est organisé le 2 novembre 2019. Il s’agit d’une étonnante danse traditionnelle du nord impliquant les doigts jusqu’au bout des ongles…
Un week-end où les Taï Lüe se présenteront sous leurs meilleurs atours du côté de Banthi, bourgade champêtre dans la province voisine de Lamphun. Les Taï Lüe – en français, on parle des Dai – sont une minorité ethnique venue du sud de la Chine et nous, on adore ! Leur événement aura donc lieu les samedi 2 et dimanche 3 novembre 2019. Il s’intitule Sur le chemin des Taï Lüe de Banthi… Profitez-en car les verdoyantes rizières sont superbes avant leur prochaine récolte ! Autre événement qui vous garantit une ambiance locale typique du Lanna, la Kaset Fair 2019, soit la Foire d’Agriculture de la Faculté d’Agriculture de l’Université de Chiang Mai (CMU). Elle a lieu du 7 au 11 novembre 2019 et l’on ne saurait que trop vous recommander de la visiter. Toutes les infos dans notre publication FB. La nourriture revient au galop avec le Wongnai Food Festival sis au Central Festival, du 8 au 10 novembre 2019. Wongnai est la référence en matière de guide culinaire ici en Thaïlande. Autre festival, de musique, le Lanna Sky Music Festival, le 11 novembre à Doi Saket; pendant Loi Krathong donc. Une fête qui sera précédée d’un marché qu’on adore et dont on vous parle régulièrement, le marché Cham Cha, Tonyon sur la route de l’Artisanat, édition spéciale du marché, du 8 au 12 novembre 2019, animée par la communauté Loang Him Kao. Autre chouette exposition reconduite cette année et qui vous permettra de faire une belle balade à l’est de chiang Mai, celle d’ombrelles dans un temple où repose un Bouddha couché…
Comme l’année dernière, la culture sera à l’honneur au centre d’art contemporain MAIIAM avec le retour du Festival Unfolding Kafta 2019, du 26 octobre au 24 novembre. On vous en reparle, obvie. Quant à la grande procession de barges royales qui devait être offerte à tous les sujets de Sa Majesté le roi Rama X le 24 octobre, elle a été repoussée au 12 décembre 2019, un jour qui risque d’entrer dans les annales thaïlandaises. L’événement, organisé sur le fleuve Chao Phraya, à Bangkok donc, s’annonce d’ores et déjà démesuré. Il mettra un terme aux festivités officielles du couronnement de S.M. le roi Maha Vajiralongkorn. Nous tâcherons de mettre à jour l’ensemble de nos articles afin que vous puissiez connaître les détails de toutes ces fêtes. Suivez-nous d’ores et déjà sur notre page Facebook.
Cette fête traditionnelle marque clairement la fin de la saison des pluies et le début des récoltes (de riz). Accessoirement, c’est aussi le début de la haute saison touristique. Pour les Thaïlandais, c’est avant tout une occasion de se réunir en famille, déposant ensemble un krathong sur la rivière, frêle embarcation emportant tous les soucis et porteuse d’espoir pour le futur. Habituellement composé de feuilles de bananier, la forme du radeau évoque la fleur de lotus. Tout comme le culte au dieu-éléphant Ganesh, Loi Krathong est donc une célébration d’origine indienne, dérivant de la fête hindoue de Divālī, durant laquelle la déesse du Gange est remerciée par des lanternes flottantes pour avoir dispensé la vie tout au long de l’année. Selon les écrits du roi Rama IV datant de 1863, la festivité originellement brahmanique fut adaptée par les bouddhistes de Thaïlande comme une cérémonie en l’honneur du Bouddha. Outre manifester la vénération des Thaïlandais pour le Bouddha à travers la lumière (la bougie sur le radeau), le dépôt du krathong symbolise également l’abandon des rancunes, colères et souillures afin de pouvoir repartir d’un bon pied. De la même façon, les participants se coupent ongles et cheveux, qui symbolisent les mauvais aspects de soi, et les placent sur les radeaux, accompagnés de quelques pièces de monnaie. Nombreux sont les Thaïlandais qui pensent que faire flotter un krathong leur portera bonheur et ils le font pour honorer et remercier Phra Mae Khongkha (พระแม่คงคา), l’équivalent thaïlandais de la déesse hindoue des eaux, Gangâ3. Toute populaire soit la fête de Loi Krathong, elle ne donne droit à aucun jour férié, pas même ici à Chiang Mai, fief du Yipeng !
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Histoire du Yipeng
En langue du nord, « Yi » (ยี่) signifie le deuxième mois, tandis que « Peng » (เป็ง) désigne la nuit de la pleine lune. Ainsi, « Yipeng » signifie la nuit de pleine lune du deuxième mois lanna, qui coïncide avec le douzième mois thaïlandais. Normalement, les mois selon le calendrier lanna sont en avance d’environ deux mois sur les mois thaïlandais. Il y a longtemps, durant les nuits de pleine lune, chaque village du Lanna brillait de mille feux à la lueur des lanternes. Les habitants décoraient magnifiquement la façade de leur maison avec des arcs fleuris, des torches et des lanternes.
Nous prendrons un jour le temps de nous plonger dans l’histoire spécifique du Yipeng, bien différente du Loi Krathong. En attendant et si vous parlez anglais, l’Université de Chiang Mai (CMU) nous informe sur quelques éléments des traditions propres au Lanna, du nom de l’ancien royaume ici au nord de la Thaïlande.
Des traditions qui sont étudiées académiquement. Ainsi de ce séminaire qui parlera des croyances liées au Yipeng, les confrontant avec la réalité astronomique (cela se déroule le lundi 2 novembre 2020, de 13h à 16h30, au Planetarium de l’Institut national de recherche astronomique (AstroPark NARIT), sis à Mae Rim). L’année dernière, un séminaire ouvert à tout un chacun – mais se déroulant en thaï seulement – avait été organisé par le Centre de recherche sur la culture, l’écriture et le folklore Lan Na, entité de la CMU, l’Université de Chiang Mai.
Vocabulaire thaï
Parler thaï n’est pas aisé pour un Occidental, s’agissant d’une langue tonale. Mais votre interlocuteur sera sensible à votre effort. Voici quelques termes liés à la Fête des Lumières.
Loi Krathong1, ลอยกระทง en thaï, correspond à la Fête des Lumières. Loi (ลอย) signifiant flotter et krathong (กระทง) étant le nom du radeau qui est déposé sur l’eau, idéalement sur le cours d’eau d’une rivière (mae nam, แม่น้ำ).
Traditionnellement, le krathong est composé de feuilles de bananier (bai tong, ใบตอง) et sa forme évoque la fleur de lotus (dok bua, ดอกบัว). On y met, une bougie (thian, เทียน), trois bâtons d’encens (thup, ธูป) et des fleurs (dok mai, ดอกไม้), accompagnés d’ongles (lep mue, เล็บมือ) et de cheveux (sen phom, เส้นผม).
Yipeng1, ยี่เป็ง en thaï, est donc un festival traditionnel du Lanna (prapheni yipeng de son nom complet (ประเพณียี่เป็ง) pour dire qu’il s’agit d’une fête traditionnelle). Khom loi (โคมลอย) ici au nord correspond à la lanterne ascendante. On emploie le verbe loi fa (ลอยฟ้า) pour dire flotter dans le ciel (fa (ฟ้า) étant le ciel). On allume (chut fai, จุดไฟ) donc la lanterne. Et le lampion traditionnel se dit phang prathip (ผางประทีบ), un mot du nord. Cette fête est bien souvent l’occasion d’admirer des feux d’artifice (phlu, พลุ).
Voilà, vous avez maintenant tous les éléments pour agender votre venue dans la Rose du Nord à la fin du mois d’octobre, période de festivités qui approche à grands pas. Vous expérimenterez là un festival que vous n’oublierez sans nul doute jamais, même dans sa version amputée ! Où que vous vous rendiez pour fêter Loi Krathong, en lançant votre lanterne illuminée ou en déposant votre embarcation sur l’eau, n’oubliez pas d’émettre un vœu et, qui sait, peut-être alors se réalisera-t-il… Bon Yipeng à vous ! On se quitte avec un extrait du film d’animation Raiponce où Disney s’est inspiré du spectacle féerique qu’offre le Yipeng ici à Chiang Mai :
Lorsque Disney s’inspire de la féerie de la Fête des Lumières du pays Lanna
Au Pays du Sourire, les concours de beauté s’enchaînent ! Après Miss Grand Thailand 2020 (#MGT), qui a donné lieu à une polémique, et en attendant l’élection de Miss Thaïlande 2020, voilà que Miss Universe Thailand1 (#MUT, มิสยูนิเวิร์สไทยแลนด์) a couronné sa reine 2020, 21e du nom. La finale a en effet eu lieu à Bangkok samedi 10 octobre 2020. Un show – comme d’habitude – haut en couleur, avec ses très attendus défilés des Miss en robe de soirée, en costume de bain ou encore en « costume national ».
Nous aimons à suivre ces joutes télévisuelles car réputée est la beauté des filles du royaume de Thaïlande – et avec elles celles provenant du Lanna, l’ancien royaume du nord thaïlandais. Durant ce concours national, ce sont des candidates issues des quatre coins du pays qui s’affrontent, notamment les miss de toutes les provinces thaïlandaises, et il y en a septante-sept.
Pour les dernières lauréates de Miss Universe Thailand, consultez nos publications Facebook, en 2021 et 2022
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En 2018, elle s’appelait Ning; l’année dernière, la beauté couronnée répondait au surnom de Fahsai. Et qui donc a été sacrée Miss Universe Thailand 2020 ? Les 30 finalistes convoitaient toutes cette couronne conçue par la joaillerie Mouawad :
Mise à jour de notre article avec la participation d’Amanda Obman, Miss Universe Thailand 2020, au concours de Miss Universe où elle s’est hissée au Top 10 ! Cliquez donc ici.
Qui sait si toutes ces candidates ont déjà entendu parler de la fameuse métaphore du concours de beauté qu’utilisait l’économiste John Maynard Keynes en 1936 dans sa non moins fameuse Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie… Quoi qu’il en soit ce concours est organisé alors que sort sur les écrans occidentaux Miss Révolution, une comédie féminine anglaise qui conte la naissance du MLF – Mouvement de libération des femmes à travers un acte qui avait perturbé le concours de beauté Miss Monde 1970.
Avant la grande finale, les candidates au titre de Miss Universe Thailand se rendent en un endroit du royaume pour en faire la promotion (et lancer le concours à proprement dit). En l’an 2017, nous avions eu le plaisir de les recevoir ici à Chiang Mai. Elles ont embelli les lieux emblématiques de la ville dont le très sacré temple du Doi Suthep. Le plaisir ne s’est pas renouvelé cette année puisque, en dehors de Bangkok, pandémie sanitaire du Covid-19 oblige, la team MUT 2020 ne s’est déplacée qu’à Hua Hin, première station balnéaire du pays.
Les miss ont naturellement fait la promotion des quelques adresses qui les ont accueillies : le parc aquatique