Deux dates où la médecine moderne thaïlandaise est célébrée : le 24 septembre et le 9 juin

Vous savez que les trois piliers de la nation thaïlandaise sont la royauté, le bouddhisme et l’armée. Ici en Thaïlande, les rois sont vénérés comme des dieux. Et il se trouve que plusieurs d’entre eux se sont ouverts au monde. Un monde qui leur a apporté la médecine moderne. Et cette médecine (thaïlandaise) est célébrée deux fois durant l’année : le 24 septembre avec la Journée du prince Mahidol, Père de la médecine moderne thaïlandaise, et le 9 juin, où c’est la mémoire de son fils, Ananda Mahidol, qui est commémorée.
On vous parle donc aujourd’hui du prince Mahidol, grand-père du roi actuel, et de son fils Ananda, plus connu comme le Dr Chaofa. Mais également du Dr Margaret Lin Xavier, première femme médecin thaïlandaise, d’un autre prince défenseur de la médecine traditionnelle (et par ailleurs devenu roi) et enfin de la médecine d’aujourd’hui en Thaïlande. Dites trente-trois…
24 septembre – La Journée du prince Mahidol

Chaque 24 septembre, la Thaïlande commémore la Journée du prince Mahidol (วันมหิดล), considéré comme le Père de la médecine moderne thaïlandaise (ce n’est cependant pas un jour férié officiel). Le 24 septembre correspond à la date de sa disparition, durant l’année 1929, à l’âge de 37 ans.
Des cérémonies commémoratives se déroulent généralement dans les facultés de médecine des diverses universités du royaume, comme ici à l’université de Chiang Mai (CMU, en 2020 et en 2019). C’est parfois l’occasion pour les grands groupes commerciaux d’annoncer des dons; l’année dernière la SCB a pris en charge la construction d’un bâtiment de l’hôpital Siriraj. Un hôpital qui ne manque jamais de lui rendre hommage (2020, 2019).
Voici la dernière leçon des étudiants en médecine, ponctuée par les paroles de leur maître à tous, le Prince Mahidol, père de la médecine moderne :
L’hôpital Siriraj a été fondé en 1888 par Sa Majesté le roi Chulalongkorn (Rama V). Son école de médecine est la plus ancienne institution d’enseignement supérieur en Thaïlande, délivrant son premier diplôme en médecine en 1893. Devenue l’Université des sciences médicales en 1943, l’université Mahidol a été rebaptisée en 1969 par S.M. le roi Bhumibol Adulyadej, du nom de son père, le prince Mahidol. Depuis, cette université est devenue l’un des établissements universitaires les plus prestigieux de Thaïlande (et fer de lance dans la lutte antitabac). Le roi Rama X en personne se déplace avec son épouse, la reine Suthida, pour déposer une couronne de fleurs au pied de la statue du prince Mahidol. Après tout, c’était son grand-père. Il n’a donc pas manqué de le faire cette année 2020 (article du journal Matichon, avec des photos).

À Chiang Mai, le musée Chaofa (surnom d’un des fils du prince Mahidol, voir ci-dessous) est généralement l’épicentre des festivités publiques. Ainsi l’année en 2019, une campagne de vaccination avait été organisée par l’institution attenante, l’hôpital McCormick (en la matière, il n’est pas toujours aisé d’atteindre les habitants des zones montagneuses reculés ici au nord; ces quelques photos vous le démontrent). Et une exposition avec un concours de dessin s’étaient tenus. Clous des célébrations : un spectacle son & lumière en soirée (album-photo)… Des festivités closes le lendemain par une course matutinale.
Après deux années de disette due à la crise sanitaire du Covid-19, l’année 2022 a renoué avec cette commémoration culturelle. Ainsi, le musée Chaofa, là où se situe un campus de l’université Payap, précisément en face du Mabel Cort Cafe’ (มาเบล คอร์ท คาเฟ่), a offert une performance musicale en l’honneur du « Docteur Chao Fah ». Un show de haute tenue qui a été donné le samedi 24 septembre 2022, de 18h à 20h (les détails en thaï).

Brève biographie1. Mahidol Adulyadej, prince de Songkhla – un titre posthume qu’il reçu de son propre fils, le roi Rama IX – est né le vendredi 1er janvier 1892 au Grand Palais, à Bangkok. À l’age de 12 ans, il a été ordonné novice bouddhiste au Temple du Bouddha d’Émeraude par le Patriarche suprême de l’époque. Son éducation, commencée en Thaïlande, s’est ensuite faite en Angleterre puis en Allemagne et enfin aux États-Unis où il obtint le Certificate of Public Health de la Harvard School for Public Health Officers. Expert en santé publique, il se forma ensuite dans la médecine, tant à Édimbourg, en Écosse, qu’à l’université Harvard.

Le prince Mahidol obtint divers grades militaires tant dans la Marine impériale allemande que la Marine royale thaïlandaise. Sa carrière professionnelle fut riche avec un poste de médecin dans la marine thaïlandaise, de directeur au ministère de l’Éducation, d’inspecteur général au sein de ce même ministère, de Président du comité de l’École de médecine Siriraj et enfin de chargé de cours spécial, enseignant la médecine préventive et sociale à la faculté de médecine Siriraj. Il a également enseigné l’art, l’histoire thaïlandaise et l’anatomie à l’université Chulalongkorn. Depuis 1929, il était membre de l’Association Médicale Thaïlandaise. Il était également membre du comité de la Croix-Rouge thaïlandaise. De santé fragile, c’est donc le 24 septembre 1929 qu’il s’éteignit.
À noter que par décision du roi Bhumibol le Grand – fils du prince Mahidol – un district (อำเภอ, amphoe) montagneux de la province de Chiang Mai porte le nom de la fille aînée du prince, la princesse Galyani Vadhana, sœur de Bhumibol.
Considérez votre avantage personnel comme secondaire,
alors que l’avantage pour l’humanité doit être de première importance…
Mahidol Adulyadej, prince de Songkhla
Signalons encore que le prince Mahidol était marié à Sangwan Talapat devenue par la suite Son Altesse Royale la Princesse Mère Srinagarindra, les parents de Bhumibol le Grand donc. Née un 21 octobre, infirmière de formation, c’est ce jour-là, tous les 21 octobre depuis 1990, qu’est commémorée la Journée nationale des Infirmières en Thaïlande. Elle était affectueusement appelée Somdet Ya (สมเด็จ ย่า), « la Grand-Mère royale » par les Thaïlandais, et Mae Fah Luang (แม่ ฟ้า หลวง), « Royale Mère du Ciel » par les diverses minorités ethniques du pays, qu’elle a contribué à aider (une aide qu’a continuée son fils Bhumibol).
Si vous désirez en savoir plus sur le prince Mahidol, le grand-père du roi actuel, Wikipédia viendra à votre secours. Animés par leur seule passion, Alain et Bernard, animateurs du blog des Grandes et Petites Histoires de la Thaïlande, nous en parlent également dans leur article Mahidol Adulyadej, « le prince père ».
Mahidol Day (Journée du prince Mahidol)
Site web – Page Facebook
Le tout – en thaï – animé par la faculté de médecine de l’hôpital Siriraj

9 juin – La Journée d’Ananda Mahidol (Rama VIII)

Autre journée de célébration, le 9 juin. C’est ce jour-là qu’est commémoré dans tout le royaume de Thaïlande Ananda Mahidol (พระบาทสมเด็จพระเจ้าอยู่หัวอานันทมหิดล), feu S.M. le roi Rama VIII (รัชกาลที่ ๘), que tout le monde en Thaïlande connait sous le nom de Docteur Chaofa (หมอเจ้าฟ้า, orthographié aussi Chao Fah). C’est le fils du prince Mahidol évoqué précédemment.
Il s’agit du frère de feu Bhumibol le Grand, et donc de l’oncle du roi actuel, Rama X. Son règne a été de courte durée (onze ans, dès 1935, mais une seule année effective, de 1945 à 1946) et sa mort, le 9 juin 1946, à l’âge de 30 ans, est entourée de mystère. Ses cendres ont été déposées au Wat Suthat Thepwararam Ratchaworamahawihan, à Bangkok.
C’est un jeune roi qui a beaucoup contribué au développement médical et éducatif en Thaïlande. Et donc son père, le prince Mahidol (วันมหิดล), considéré comme le Père de la médecine moderne thaïlandaise, a son jour de fête le 24 septembre (voir ci-dessus).
Au cours de sa vie, après l’obtention d’un doctorat en médecine en Suisse – Ananda est décrit par ses professeurs comme un brillant élève – le roi Rama VIII a souhaité développer les écoles de médecine dans le pays avec pour objectif de produire un nombre suffisant de personnel médical pour aider son peuple. Ce qui a donné lieu à la création de la Faculté de médecine de l’université Chulalongkorn. Une faculté qui continue d’honorer sa mémoire. Ainsi de son action caritative annuelle : des pin’s vendus THB 100.-/pièce par les étudiants permettent de récolter de l’argent et de venir en aide dans le domaine de la santé, en soutenant par exemple des moines malades, des orphelins, des patients atteints de maladies chroniques.
Une page Facebook est dédiée à la commémoration du 9 juin : Anan Day. Et la Faculté de médecine de l’université Chulalongkorn ne manque jamais de célébrer l’événement : site web.
La Fondation Ananda Mahidol
Une fondation porte le nom d’Ananda Mahidol. Créée en 1955 à l’instigation de son petit frère, feu le roi Bhumibol Adulyadej, Rama IX, la Fondation Ananda Mahidol (มูลนิธิอานันทมหิดล) soutient de jeunes étudiants exceptionnels de Thaïlande pour leur permettre de poursuivre des études supérieures à l’étranger dans huit domaines d’études : la médecine, les sciences, l’ingénierie, les sciences sociales, les arts et les sciences humaines, l’agriculture, la dentisterie et la médecine vétérinaire, des domaines essentiels au développement durable de la Thaïlande. Depuis près de sept décennies, les diplômés de cette fondation ont occupé divers rôles et postes dans la société thaïlandaise et ont fait progresser la production de connaissances pour la Thaïlande. Le Club des anciens d’Ananda Mahidol réunit les centaines d’étudiants soutenus jusque là.
L’origine de la fondation remonte à la volonté du défunt roi d’honorer la mémoire de son frère aîné et au conseil donné à Sa Majesté de faire quelque chose pour l’éducation. En raison des besoins criants de la nation, les premières bourses ont été accordées à deux étudiants en médecine. Depuis, près de 400 étudiants ont été parrainés, recevant une bourse. Chaque boursier excelle dans son domaine et consacre sa vie à l’amélioration de la société. Aujourd’hui, la fondation soutient également des projet visant à résoudre la question environnementale, devenue un problème primordial à résoudre pour le royaume. Ainsi de la pollution de l’air, avec un projet soutenu à Lamphun (cet article en anglais vous en dira plus).
Page Facebook de la Fondation Ananda Mahidol (le site web n’est plus exploité)
Et à Chiang Mai ?
Aucune cérémonie publique d’envergure n’est organisée le 9 juin. En revanche, comme chaque année, c’est une journée qui permet à des volontaires de s’engager dans des actions sanitaires. Comme ces dizaines de bénévoles qui ont nettoyé l’hôpital Nakornping à Mae Rim.
Sachez encore qu’ici à Chiang Mai, où Ananda est venu, c’est grâce à son aide que le premier bâtiment en dur de l’hôpital McCormick a pu être construit, dans le quartier de l’université Payap. Un site où un musée a son nom a été créé, le musée Chao Fah (Chaofa devrait-on écrire, พิพิธภัณฑ์หมอเจ้าฟ้า, appelé Doctor Prince Museum en anglais). Actuellement en rénovation (on nous a parlé d’une ouverture en 2021), vous pouvez cependant y faire un saut : l’endroit est ravissant, face à l’hôpital McCormick, peu avant le Collège de la musique de l’université Payap (article et vidéo ci-dessous) :
Le musée Chaofa, à Chiang Mai (écrit Chao Fah, พิพิธภัณฑ์หมอเจ้าฟ้า, Doctor Prince Museum) :
Page Facebook, site web et emplacement approximatif (en face de l’hôpital McCormick).
On notera à titre anecdotique que le prince Mahidol, le père d’Ananda Mahidol, a exercé comme médecin résident de l’hôpital McCormick du 25 avril 1929 au 18 mai 1929.
Dr Lin, première femme médecin thaïlandaise2
En avance sur son temps, cette pionnière de la médecine a ouvert sa propre clinique dans les années 1920 pour fournir des soins de qualité à ceux qui en avaient besoin.

Née en 1898 à Bangkok, où son père occupait un poste gouvernemental aux affaires étrangères, elle l’a rejoint en Europe, poursuivant ses études à Londres. Obtenant un diplôme de médecine à la London School of Medicine for Women, elle est retournée en Thaïlande en 1924.
À son retour, Khunying Srivisanvaja, née Margaret Lin Xavier (plus connue sous le nom de Dr Lin), était ainsi la première femme thaïlandaise à obtenir un diplôme de médecine et à exercer dans le pays, à 26 ans. Devenue obstétricienne, elle a travaillé pour la Croix-Rouge thaïlandaise, l’hôpital Chulalongkorn et le centre médical du ministère de la santé publique dans le district de Bang Rak, où elle a principalement traité des maladies sexuellement transmissibles. Elle a également créé une clinique médicale avec sa demi-sœur Chan Xavier, qui travaillait comme pharmacienne de la clinique (elle aussi formée en Angleterre).
Le Dr Lin était clairement une femme en avance sur son temps. Selon le livre Naree Phu Mee Khun (traduit grosso modo par « Femmes vertueuses ») publié par l’Office national de l’identité en 1992, elle s’occupait de patients de toutes les classes sociales et pas seulement de l’aristocratie thaïlandaise. Dans l’établissement de Bang Rak, beaucoup de ses patientes étaient des travailleuses du sexe pauvres, qu’elle traitait gratuitement. Même lorsqu’elle allaitait, le Dr Lin continuait à travailler, rentrant chez elle pour allaiter au milieu de la journée de travail et retournant au travail l’après-midi. Elle a choisi d’allaiter elle-même ses enfants, bien que la plupart des femmes de son statut durant cette période auraient employé une nourrice.
Khunying Srivisanvaja a donc été la première femme thaïlandaise à recevoir un diplôme de médecine et à pratiquer la médecine en Thaïlande. Hélas, elle a disparu bien jeune, à 34 ans seulement, emportée par l’influenza. Bien que souffrant d’un anonymat relatif, ses réalisations ont eu un impact durable sur la société thaïlandaise. Google a consacré un doodle bienvenu au Dr Lin le 29 mai 2020, célébrant ainsi son 122e anniversaire.
Quid de la médecine traditionnelle thaïlandaise ?
Notez encore que nous avons parlé jusque là de médecine moderne. Car c’est un autre prince, Chetsadabodin, devenu le roi Nang Klao (Rama III), que l’on considère comme le protecteur de la médecine traditionnelle thaïlandaise (TTM).
La philosophie thaïlandaise considère la vie humaine comme une combinaison de trois essences: le corps physique, la citta (un mot thaï que l’on peut traduire par l’esprit, le cœur) et l’énergie qui connecte les deux premières entités. Cette énergie se rapproche du concept chinois du Qi (ou Chi) ou du concept indien de Prana, cette énergie est un flux immatériel qui traverse le corps par l’intermédiaire des méridiens spécifiques appelés Nadis (ou les Sen). La médecine traditionnelle thaïlandaise est une médecine holistique et le massage traditionnel en fait bien évidemment partie. Un massage dont on fait remonter la tradition jusqu’au Bouddha, il y a de cela plus de 2 500 ans…

Entre 1831 et 1841, à l’initiative du roi Rama III, des savants siamois constituèrent 1 431 inscriptions gravées sur pierre en langue thaï. Les sujets sont aussi bien religieux que laïques. Cette encyclopédie représentait l’étendue des connaissances accumulées durant plus de cinq siècles d’échanges commerciaux, politiques et culturels à travers le monde. Y figurent bien entendu des écrits en lien avec la médecine traditionnelle, le massage et d’autres exercices de détente. Ces tablettes sont conservées au Wat Pho (« Temple de l’arbre Bodhi »), à Bangkok. Précisément le temple le plus réputé en matière de formation de masseuses et masseurs traditionnels thaïlandais.
Ces archives épigraphiques ont été reconnues comme un Patrimoine documentaire par l’UNESCO, précisément le 31 mars 2008, jour-anniversaire marquant les 220 ans de la naissance de Rama III. C’est d’ailleurs chaque 31 mars qu’est célébré la Journée de commémoration du roi Rama III. Ces inscriptions font dorénavant partie du registre Mémoire du monde.
Ici à Chiang Mai, les massages traditionnels et la médecine du Lanna sont régulièrement promus, comme par exemple lors de la Lanna Expo. Commémoration nationale, le 31 octobre de chaque année c’est la médecine traditionnelle thaïlandaise qui est à l’honneur.
La médecine en Thaïlande

Vaste sujet que celui-ci ! Qui mérite à lui tout seul une contribution bien plus conséquente que les quelques éléments fournis ici. Contentons-nous d’évoquer l’excellence de la médecine contemporaine siamoise. Les dentistes du pays ont la réputation d’allier efficacité et douceur. Le tourisme médical attire les patients du monde entier par milliers, tirant les établissements médicaux vers le haut.
Très récemment, le magazine anglo-saxon CEO World – un magazine friand de classements de toutes sortes et se définissant comme le premier magazine au monde destiné aux PDG et autres affairistes fortunés – n’a-t-il pas classé la Thaïlande au 6e rang des pays du monde ayant le meilleur système de santé ? Leur indice des soins de santé intègre plusieurs facteurs : infrastructures médicales, compétence et nombre des professionnels de la santé, coût, disponibilité et qualité des médicaments. Vous pouvez consulter le résultat de cette étude dans leur article en anglais Revealed: Countries With The Best Health Care Systems, 2019.
D’autres instituts effectuent ce même type d’études, à l’image de l’Institut Legatum, lui aussi basé à Londres, qui publie son index annuel mondial sur la prospérité, une grande enquête classant les pays les plus prospères au monde. Un index intéressant puisque l’un des éléments qui pèsent le plus dans le classement est la santé des habitants. Dans cette sous-catégorie, le Pays du Sourire est passé du 32e (classement 2018) au 35e rang (classement 2019).
D’autres classements existent en ce domaine :
- celui de la revue médicale britannique The Lancet;
- celui intitulé Mirror, Mirror: Comparing Health Systems Across Countries, initié par The Commonwealth Fund (une étude qui avait pour but de comparer le système de santé américain vis-à-vis d’autres systèmes de par le monde mais la Thaïlande n’a encore jamais été intégrée à cette étude). The Commonwealth Fund est une fondation privée qui vise à promouvoir des systèmes de santé performants et efficaces. La fondation produit annuellement l’étude International Health Policy Survey. Hélas, ces données comparatives internationales sur des aspects de politique de santé n’ont encore jamais intégré le Pays du Sourire.
- et enfin le Euro Health Consumer Index mais il ne concerne que les pays européens. Tout comme la série phare d’analyses approfondies Health system review, HiT series de l’European Observatory for Health Systems and Policies (hébergé par le bureau européen de l’OMS).
Dans sa publication annuelle Panorama de la santé, l’OCDE présente des données comparables sur les indicateurs de la santé et des systèmes de santé des états membres. Hélas, la Thaïlande n’en fait pas (encore) partie. Dommage car cette organisation propose des analyses approfondies des systèmes de santé avec sa série Examens de l’OCDE des systèmes de santé, un examen où les divers pays sont passés au crible. Ce qui n’empêche nullement l’OCDE d’intégrer parfois des pays non membres dans ses publications. Et même d’organiser des conférences, comme cette rencontre d’experts qui a eu lieu précisément à Bangkok en 2019 : il s’agissait d’échanger sur les divers système de protection sociale en Asie.

Un des rapports les plus fiables est également celui de l’OMS. L’Organisation Mondiale de la Santé évalue les divers systèmes de santé dans le monde. Et son Rapport sur la santé dans le monde fait autorité. On vous promet de consacrer un jour un article plus fouillé sur ce sujet sensible qui intéresse tout particulièrement les expatriés, surtout les retraités. Attention cependant à ne pas confondre système de santé et qualité des hôpitaux (bien que cette dernière fasse partie intégrante du premier) !
Pour terminer, les francophones qui s’intéressent au système de santé thaïlandais, liront avec intérêt cette étude de l’Université de Genève. Plus pointue, cette thèse analyse les origines des inégalités en matière de santé au royaume de Thaïlande.
À vous tous, on vous souhaite une pleine santé.
#PrinceMahidol #วันมหิดล #Mahidol #MahidolAdulyadej #MédecineThaï #médecine #AnandaMahidol #Mahidol #Chakri #RamaVIII
1 Source : Mahidol Day – Ministry of Culture, un document traduit en anglais qui mentionne d’ailleurs une année de naissance erronée (page consultée le 24 septembre 2019).
2 Sources : Doodle Google du 29 mai 2020 en Thaïlande et la contribution (en anglais) de Chariya Chiumkanokchai Accroître la visibilité des femmes dans l’espace numérique,
Source de l’image à la une © Facebook – Siriraj Piyamaharajkarun Hospital
Article publié le 24.09.2019 et mis à jour le 24.09.2022
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