Inutile de retourner le couteau dans la plaie en vous rappelant les très nombreux événements touristiques annulés à Chiang Mai et plus généralement en Thaïlande, dont les principaux rendez-vous culturels. La Fête des Fleurs 2021 fait malheureusement partie des victimes des mesures visant à endiguer la pandémie sanitaire.
Mais à défaut de Fête des Fleurs le premier week-end du mois de février, Chiang Mai Blooms vient nous rappeler que c’est bel et bien tout le mois de février qui est floral dans la Rose du Nord. Chiang Mai Blooms ? L’on vous en a déjà parlé il y a deux ans, à l’occasion de l’édition 2019 de la Fête des Fleurs. Il s’agit d’un concept touristique visant à prolonger les festivités du Festival des Fleurs durant tout le mois de février à travers plusieurs événements publics.
Chiang Mai Blooms regroupe moult acteurs actifs dans le tourisme : la TAT (l’Office du tourisme national), le TCEB (le Bureau de promotion et d’organisation des expositions), la province de Chiang Mai, de même que la municipalité du chef-lieu, sans oublier les hôteliers et restaurateurs, fortement secoués en cette période de pandémie et représentés par leur association respective, ainsi que d’autres organismes publics et privés. Ce sont plus de 100 partenaires qui sont partie prenante. Tous unis, ils tentent de prolonger l’intérêt des touristes pour la Rose du Nord au-delà du seul festival, et cela depuis l’année 2018, date de sa création. Il s’agit donc d’un événement organisé en parallèle de la Fête des Fleurs. D’autant bienvenu que l’édition 2021 de cette dernière s’est vu être annulée !
Le concept vous est expliqué dans cette vidéo. De notre côté, nous nous contentons de vous livrer la bande-annonce de l’édition de cette année 2021 :
En bons francophones que nous sommes, l’on traduira Chiang Mai Blooms (เชียงใหม่บลูมส์) par Chiang Mai en fleur (ou Chiang Mai fleurit, à moins que les organisateurs n’aient voulu dire Chiang Mai s’épanouit). Les Thaïlandais, eux, diront Chiang Mai Boekban (เชียงใหม่เบิกบาน), boekban (เบิกบาน) signifiant joyeux (plus encore en utilisant boekbanchai, เบิกบานใจ). Celles et ceux s’intéressant à la langue thaï seront ravi.e.s d’apprendre que le terme ดอกไม้บาน (dok mai ban) signifie floraison.
CHIANG MAI BLOOMS 2021 (4e édition) ➥ sur le web ➥ sur Facebook ➥ sur Instagram ➥ et sur Line ➥ Hashtag officiel du festival : #ChiangmaiBlooms2021 (Facebook & Instagram) ➥ Le flyer de la manifestation, avec la carte y relative
Au programme
C’est donc un programme visant à vous donner de la joie et du bonheur auquel les organisateurs vous convient. Avouons qu’une partie des événement organisés est plutôt du genre huppé et s’adresse en premier lieu à une clientèle thaïlandaise. Quoi qu’il en soit, participer à l’un ou l’autre des rendez-vous vous mettra en contact avec les habitants de Chiang Mai.
Nombreux sont les événements au programme de l’édition 2021 de Chiang Mai Blooms. Sans parler des offres spéciales des restaurateurs, hôteliers et autres commerces de la région.
Voici les six rendez-vous phares, et a fortiori les plus intéressants. Attention, crise du Covid-19 oblige, il se peut que l’un ou l’autre des événements réunissant un nombreux public soit annulés. Il va de soi que les habituelles mesures sanitaires seront strictement appliquées.
Blooms in the Jungle (du 12 au 16 février 2021)
Les exploitations florales sont nombreuses à accueillir les touristes de passage. Beaucoup d’entre elles se trouvent dans le district de Mae Rim, aux abords de la rivière Ping, au nord de la ville de Chiang Mai. Et les Thaïlandaises et Thaïlandais adorent s’y rendre pour se prendre en photo dans un cadre bucolique et… fleuri, obvie.
Chiang Mai Blooms vous invite à une floraison dans la jungle, sur les hauteurs des collines de Pong Yaeng, non loin de Mon Jam, dans le district de Mae Rim, ici. C’est une roseraie dans les montagnes; jetez donc un œil à ces photos.
Le site est ouvert de 8h à 18h et l’animation Chiang Mai Blooms est assurée du 12 au 16 février 2021. L’entrée vous coûtera seulement THB 50 (une navette assure la liaison avec le parking non loin, THB 40). Et chaque fleur coupée vous sera facturée THB 20. Sur place, de beaux arrangements floraux vous seront proposés. Vous retrouvez cette roseraie sur Facebook.
L’une des exploitations les plus populaires participe également au festival Chiang Mai Blooms 2021. Il s’agit I Love Flower Farm. Elle se trouve à Ban Buak Toey, dans le district de Mae Rim, ici. Nous ne sommes donc plus ici dans la jungle mais sur les rives de la rivière Ping, là où beaucoup de fermes florales se sont installées. Un site que vous retrouvez sur Facebook.
Blooms Run (le dimanche 21 février 2021)
Courir dans la campagne de Chiang Mai en humant l’air fleuri, telle est l’idée. Sauf que le mois de février est un mois où il vaut mieux ne pas courir en raison de la pollution atmosphérique qui touche toute la Thaïlande. La course à pied Blooms Run est cependant organisée le dimanche 21 février, de 5h30 à 9h30.
Les coureuses et coureurs longeront 5 exploitations florales dans le sous-district de Kaeo; deux distances sont réalisables : 5 et 10 km. Les récompenses seront distribuées en fonction des catégories. Tous les détails de cette course ici.
Blooms City Gallery (du 22 février au 22 mars 2021)
Un concours de photographie a été organisé dans toute la Thaïlande. Le thème en était « La saison de floraison » (Blooming Season). Et Blooms City Gallery est le nom de l’exposition-photo organisée à la Maison de la Photographie, une chouette maison en bois repeinte en bleu (la visite se fait pieds nus). L’exposition dure du 22 février au 22 mars 2021. Une maison de la photographie que l’on retrouve tant sur le web que sur Facebook. C’est ici (House of Photography), à côté du musée du Folklore lanna, au cœur de la Cité fortifiée.
Ce sont près de 200 photographies qui ont été retenues. Vous pouvez voter pour vos clichés favoris : il vous suffit d’aimer votre photo favorite parmi toutes celles-ci (rien ne vous empêche d’en aimer plusieurs). La photo la plus populaire sera récompensée.
En parallèle se tient une seconde exposition intitulée « POLLUTION », fruit du travail photographique de Gongkan + Naraphat Sakarthornsap. La cérémonie d’ouverture est fixée au 22 février 2021, à 13h. Cette exposition-ci dure jusqu’au 16 avril 2021. L’une comme l’autre expo peut se visiter du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30.
« Fleur – De l’inspiration à l’œuvre d’art ». Il y a peu de chance que vous puissiez assister à cette conférence donnée sur place par M. Naraphatsak Arthornsap le 24 février, de 14h à 16h. Seuls 10 participants sont admis et une inscription préalable est requise. C’est pourquoi l’on vous offre ci-dessous les travaux photographiques récompensés dans le cadre du concours organisé.
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Blooms Bazaar (les 27 & 28 février 2021)
Alors que l’année dernière c’est le marché Cham Cha qui avait été choisi, le Blooms Bazaar investit cette année un autre marché dominical que nous apprécions : le Jing Jai Market, que tout le monde appelle ici le JJ Market. Ce sont plus de 200 commerçants qui animeront les lieux à travers des stands et des ateliers, avec comme fil rouge les fleurs évidemment. Vous y trouverez des produits locaux, tant artisanaux que biologiques, et même quelques exclusivités. Deux expositions florales seront mises sur pied : Blooms 2021 et Blooming in the concrete jungle. En plus des stands habituels, le service de restauration de 10 hôtels réputés se fera un plaisir de vous servir.
Le Blooms Bazaar a lieu les samedi 27 et dimanche 28 février 2021, de 6h30 à 13h, au marché Jing Jai de Chiang Mai, ici. Un marché que vous retrouvez bien sûr sur Facebook. Faites-vous une idée de ce qui vous attend en regardant ces flyers électroniques.
Les marchés Cham Cha et Jing Jai sont deux marchés du week-end que l’on apprécie. Allez-y donc sans hésitation aucune.
Blooms Beat (les 27 & 28 février 2021)
C’est l’événement culturel immanquable de Chiang Mai Blooms ! Il aura lieu lui aussi les samedi 27 et dimanche 28 février 2021, de 17h à 22h, sur le site de l’exploitation de fleurs que l’on vous a présentée ci-dessus, I Love Flower Farm. Elle se trouve donc à Ban Buak Toey, dans le district de Mae Rim, ici.
🎶 Blooms Beat 2021, c’est une scène au milieu d’un champ de fleurs où évolueront, sur deux jours donc, 4 groupes par soir. Un festival musical qui vous propose de la musique pop et jazz mais aussi de la danse contemporaine par une compagnie que nous apprécions, Sirisook Dance Theatre.
La nourriture et les boissons sont fournies par les chefs de l’Association des hôtels thaïlandais de la région nord; les produits biologiques seront à l’honneur, avec des menus inspirés par des thèmes floraux.
Le prix d’entrée est de THB 290, prix donnant droit à une boisson. Un pass de deux jours vous coûtera THB 500. Attention : seules 500 personnes par soir seront admises, 500 privilégiés donc ! Découvrez le programme complet et la présentation des artistes dans cette publication Facebook.
Dans le cadre de Chiang Mai Blooms 2021, l’exploitation florale I Love Flower Farm – qui dispose de sa propre page Facebook – a fait l’objet d’un shooting-photo présentant des collections de prêt-à-porter. De ravissants modèles y ont participé et les vêtements sont vendus dans les magasins du groupe Central.
Chef’s Table (les 5 & 6 mars puis 12 & 13 mars 2021)
Vous avez pu constater que les fleurs sont exposées – les arrangements floraux sont là pour vous émerveiller – mais également utilisées dans des produits ou encore intégrées à divers objets artisanaux. Elles inspirent les artistes mais aussi l’art culinaire. Aussi, Chiang Mai Bloom Chef’s Table ce sont 4 repas avec chacun un thème floral spécifique :
le samedi 6 mars 2021, ce sera au tour de la brigade du Nasi Jumpru, restaurant que l’on apprécie;
le chef du Woo Cafe‘ vous régalera le samedi 12 mars 2021;
et enfin, ce sont les meilleurs chefs de l’Association des hôtels thaïlandais de la région nord qui ont concocté le menu servi le dimanche 13 mars 2021.
Il est à noter que tous ces chefs utiliseront à bon escient les principaux ingrédients du Projet Royal de Chiang Mai, des produits qui, pour la plupart, sont biologiques et dont nous vous avons déjà parlé dans cet article. De même que les produits Let’s Plant Meat, une « viande » à base de plantes. Elle est non seulement bonne pour votre santé mais permet par la même occasion de réduire la pollution de l’air dans le nord thaïlandais (à travers la réduction de l’alimentation du bétail). Vous en saurez plus en consultant leur site web et leur page Facebook.
Attention : le dîner est limité à 40 convives seulement ! Quant au prix, il est de THB 2’990 tout compris. Les informations données ici sont susceptibles d’être modifiées d’ici le mois de mars. D’ailleurs, on ne sait pas même où se trouve le lieu des agapes, le Chiang Mai Blooms Garden ! Patience, on devrait vous renseigner plus en détail sur notre page Facebook.
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Mais encore
Flowers on the table – Fleurs sur la table. C’est là un concours qui titillera tous les designers floraux et autres fleuristes en herbe. Il s’agit de réaliser la plus belle décoration de table en respectant le thème « La saison de floraison » (Blooming Season), le même thème que le concours photographique. La pandémie du coronavirus oblige à imposer ce concours en ligne uniquement. Un jury d’experts fleuristes désignera les gagnants le 20 mars 2021 (5 prix seront distribués) sur la base des photos et vidéos reçues jusqu’au 19 mars 2021 (il y a 3 grands prix et les 2 premiers prix du vote populaire). Tout se fait à travers l’application Line. La page Facebook de Chiang Mai Blooms publiera les lauréats (détails en thaï).
Chiang Mai Blooms étant organisé durant le mois de février (et mars), le rendez-vous de la Saint-Valentin à Chiang Mai ne pouvait être ignoré le 14 février ! Ainsi, des fleuristes ont composé des Blooms Box proposées à la vente; on ne vous étonnera point en vous dévoilant leur contenu : de magnifiques roses à offrir aux amoureuses et amoureux 🌷
Signalons également le Blooms Market, une exposition d’arrangements floraux organisée au rez-de-chaussée du centre commercial Central Plaza Chiangmai Airport, ici (เซ็นทรัล แอร์พอร์ต เชียงใหม่). Du 18 au 21 février 2021, vous pourrez non seulement admirer les fleurs exposées mais également profiter d’offres spéciales d’hôtels et spas de Chiang Mai parmi les plus cotés. Des produits seront en vente, produits où les fleurs sont à l’honneur, obvie.
Prenez connaissance du flyer officiel (contenant une carte) pour embrasser l’ensemble des événements. In fine, sachez encore que les principaux événements de Chiang Mai Blooms 2021 sont diffusés en direct sur leur page Facebook.
Les blogueuses et blogueurs en force
Les blogueuses et blogueurs faisant la promotion des attractions touristiques de Chiang Mai ne pouvaient faire autrement que se rendre sur quelques lieux emblématiques du festival Chiang Mai Blooms afin d’égayer leur blog et autre page Facebook. Il faut dire que les fleurs se prêtent à des clichés colorés du plus belle effet. Le romantisme aurait-il gagné le cœur des Thaïlandais ? À vous de juger !
A l’instar du café et galerie Woo – une adresse fort appréciée de la clientèle chinoise, du mois lorsqu’elle pouvait entrer en Thaïlande – beaucoup d’endroits profitent et du Festival des Fleurs – hélas annulé – et de Chiang Mai Blooms pour décorer thématiquement leur établissement. De fleurs bien évidemment.
On vous rappelle qu’indépendamment du Chiang Mai Blooms, nombreux sont les sites où les fleurs peuvent être admirées, à commencer par le parc Royal Flora et sa superbe serre d’orchidées, ou encore le jardin botanique de la reine Sirikit 🌵
On le dit et le redit, Chiang Mai n’est pas pour rien appelée la Rose du Nord ! Sa fraîcheur hivernale – toute relative il est vrai – est fort appréciée par tous les Thaïlandais qui aiment à y venir durant la saison fraîche (de novembre à janvier), une saison qui permet l’éclosion de magnifiques et nombreuses fleurs. C’est d’ailleurs pourquoi le mois de février est considéré par ici comme le mois des fleurs par excellence. C’est promis, nous consacrerons un jour un article plus complet à ces floralies. Profitez pleinement de ces événements où les fleurs sont à l’honneur avant que celles-ci ne se fanent 🥀
Bienvenue à Chiang Mai. Bienvenue à Chiang Mai Blooms !
L’édition 2022 de la Chiang Mai Design Week aura lieu du samedi 3 au dimanche 11 décembre 2022
Durant la saison fraîche (de novembre à janvier), c’est comme cela chaque année dans la Rose du Nord : une explosion d’événements publics dont l’un ou l’autre devraient forcément vous intéresser (replongez-vous dans l’effervescence d’une des précédentes fins d’année). En cette année de pandémie sanitaire, les touristes venant de l’étranger sont absents, ce qui heureusement n’empêche pas ces manifestations d’être organisées, pour le plus grand bonheur des expatriés et surtout des locaux qui profitent ainsi des joies de leur ville.
À noter que la récente découverte de personnes atteintes du virus SARS-CoV-2 ici dans le nord thaïlandais – toutes revenues du Myanmar voisin – pourra peut-être renforcer les mesures sanitaires appliquées par ces rendez-vous culturels. Ainsi, l’ascension du Doi Suthep par les nouveaux étudiants dimanche 6 décembre a pratiquement été annulée, remplacée par une montée symbolique de quelques représentants des étudiants et professeurs 😟
Chiang Mai City of Crafts and Folk Art 2020 – Chiang Mai, ville d’artisanat et d’art populaire. C’est cette Foire de l’Artisanat qui ouvre le bal car, bien que faisant partie intégrante du Chiang Mai Design Week, elle démarre quelques jours avant. Quatrième édition de cet événement sous le thème de yang hai jai (« qui respire encore »), l’artisanat et les arts populaires étant plus vivants que jamais dans la Rose du Nord. Un thème – le souffle – qui fait aussi référence à la pandémie actuelle du Covid-19, aux particules PM2,5, à la pollution atmosphérique et enfin au changement climatique; aspects qui ont inévitablement eu des répercussions sur nos modes de vie. Un travail de sensibilisation s’impose afin de maintenir notre souffle, gage d’une bonne santé.
Cette foire comprend :
Kat sala, un marché traditionnel où vous trouverez des produits culturels, de l’artisanat local et de plusieurs œuvres d’art créées par des artisans du cru, et bien sûr des aliments traditionnels.
Souffle de l’artisanat indigène. C’est là une exposition traditionnelle lanna présentant des produits artisanaux au design exceptionnel et aux motifs esthétiques particuliers. Ils reflètent les connaissances et les croyances indigènes des ancêtres du peuple lanna.
Rendez-vous festifs pour célébrer le 3e anniversaire de la reconnaissance de Chiang Mai dans le réseau des Villes créatives de l’UNESCO pour l’artisanat et les arts populaires. Une ville qui a été reconnue comme « Ville mondiale de l’artisanat » par le Conseil mondial de l’Artisanat.
Expression locale, un espace récréatif sur le site du musée des maisons traditionnelles du Lanna, là où se déroule la foire et pour lequel nous avons déjà consacré un article complet. S’y dérouleront la cérémonie d’ouverture, les diverses spectacles et les rencontres permettant aux spécialistes de l’artisanat et des arts populaires invités de partager leurs connaissances et de développer leurs compétences avec créativité.
Et enfin moult ateliers créatifs sont proposés à qui veut s’initier à divers arts locaux; des artisans compétents vous guideront. Vous pouvez consulter le détail de ces ateliers ici (c’est en thaï); ils se déroulent en matinée comme durant l’après-midi.
L’âme de cette foire est l’Institut de recherche sociale de l’Université de Chiang Mai (CMU), en collaboration avec le département des Arts thaïlandais de la faculté des Beaux-Arts de la CMU. À travers les secteurs gouvernemental, privé, communautaire, éducatif et professionnel, il s’agit pour la province de Chiang Mai de bâtir une réputation internationale dans la branche de l’artisanat et des arts populaires. Ceci conformément à son statut de ville créative décerné par l’UNESCO.
Voilà donc une manifestation qui permet la saine transmission de compétences indigènes. Faites-vous une idée de l’ambiance sur place en cliquant ici.
La Semaine du Design de Chiang Mai 2020 est donc l’événement-phare qui crée autour de lui une inimaginable ébullition tant artistique, artisanale que culturelle. C’est bien simple, la ville se transforme durant cette semaine ô combien animée et l’ambiance devient unique. Évidemment, en cette période où la pandémie sanitaire du Covid-19 sévit encore dans le monde, la fréquentation du festival risque d’en pâtir. Et c’est tout à l’honneur des organisateurs d’avoir maintenu un programme si riche. Preuve, si besoin était, de la résilience des Thaïlandais.
Un festival qui dure 9 jours, sur plus de 100 sites, avec près de 350 animations ! Des expositions, des conférences, des ateliers, des circuits guidés, des concerts, des marchés et moult autres événements. C’est cela la folle Semaine du Design de Chiang Mai. Cette année de pandémie, lethème retenu est Stay Awake, Stay Alive (« Restez éveillés, restez en vie »). Le programme complet est bien sûr consultable en ligne.
Les divers sites du festival
On vous l’a déjà dit, c’est tout Chiang Mai – et même les alentours – qui profitent de la Semaine du Design. Avec plus de 100 sites différents, difficiles ici d’en dresser la liste ! Vous les retrouvez cependant tout dans le programme à partir duquel une recherche en ligne peutê tre effectuée.
Sur place, n’hésitez pas à demander le flyer officiel qui contient une carte du « centre-ville »; cela vous sera utile. Avant que l’on vous détaille les endroits emblématiques du festival (il vous faudra patienter encore), voici les cartes des navettes qui les parcourent :
Les événements-phares sur la place des Trois Rois (et alentour)
Voici quelques rendez-vous mis en avant par la Chiang Mai Design Week; à part le dernier qui se déroule le premier week-end, tous les autres durent les 9 jours du festival :
Cycle Lantern, par Witaya Junma; une installation de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Ces séries de travaux artistiques reproduisent l’ombre mouvante des lanternes traditionnelles du Lanna. L’animation est une tentative de simulation de l’histoire cachée à travers le motif des lanternes; elle retrace également l’inspiration des artistes locaux ayant conçu ces motifs. Retrouvez Witaya Junma sur le web et sur Facebook (sa page personnelle, plus animée).
Skywall (ผนังท้องฟ้า), par Chana Mahayosanun; une installation de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. S’appuyant sur le thème de la Semaine du Design 2020, Stay Awake, Stay Alive, en cette année où la solitude a pu prendre le dessus en raison du Covid-19, l’artiste propose son pavillon Skywall. Vous pourrez vous asseoir dans en vous isolant tout en restant connecté.e à l’extérieur grâce à l’état changeant du ciel. L’idée est née du périscope, ici transformé en pavillon, un espace encapsulé qui peut percevoir le ciel en regardant vers l’avant. Retrouvez Chana Mahayosanun sur Instagram et sur Facebook (album-photo de l’installation).
Maison commune (สามัญประจำบ้าน), par Wisut Limali, Apiwat Chitapanya et Ratthee Phaisanchotsiri; une exposition de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Cette exposition raconte l’histoire de 18 objets courants de la vie quotidienne ici au nord de la Thaïlande, tels que des paniers en osier, des jupes des tribus montagnardes, des bols de poulet, etc., qui sont réinterprétés à travers un processus créatif afin de trouver de nouvelles valeurs en accord avec l’évolution du temps tout en conservant leur valeur et leur identité d’origine.
Visages thaïlandais (Thaipface, ไทยป์เฟซ), par Natvipa « Nana » Tejapaibul, Nathatham « Na » Rojanusorn et Onusa « Eing » Opastpongkarn (Greenies & Co); une exposition de design au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Thaipface est un carnet de croquis virtuel de sept créateurs thaïlandais d’outre-mer qui explorent leur relation avec la mère patrie tout en célébrant le type thaïlandais (พยัญชนะไทย) en mouvement. En animant les langues vernaculaires locales et en réimaginant les formes de lettres traditionnelles, ils suscitent visuellement un dialogue sur la justice sociale et les questions contemporaines dans le climat culturel actuel. C’est leur terrain de jeu idéal pour expérimenter la typographie et pousser la sensibilité du design en dehors des travaux classiques des clients. Retrouvez le collectif Thaipface sur le web, sur Instagram et sur Facebook. Greenies & Co vendent leur production au POP market.
Éclairer (En-Light-En), par le collectif Homecoming; une installation de design au Musée folklorique du Lanna (Lanna Folklife Museum, พิพิธภัณฑ์พื้นถิ่นล้านนา, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. La catastrophe du Covid-19 a poussé l’homme au-delà de ses limites, lui permettant de découvrir et de créer quelque chose de nouveau. Le projet Homecoming rassemble des créateurs et des artistes liés à Chiang Mai et plus généralement au nord de la Thaïlande pour réaliser quelque chose de bien en faveur de la communauté. Et l’installation d’art participatif élaborée par ces créatifs durant la pandémie est le fruit de leur travail. Vous avez là quelques photos mais le mieux est encore de vous rendre sur place afin d’expérimenter cette installation. Retrouvez le studio de design interdisciplinaire COTH (Creative Collaboration Thailand), un studio dont le travail est reconnu sur le plan international, retrouvez-le donc sur le web, sur Instagram et sur Facebook.
DR.FEELS.GOOD – Portrait de quarantaine (ห้วงแห่งการกักกัน), par Krittanatcha Payagkasak; une exposition de design à l’Again Cafe, de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Nous avons eu une année de révélations épouvantables, mais je crains que nous n’ayons à peine effleuré la surface. alors voici tous les combattants, rêveurs et créateurs qui nous ont inspirés dans nos pratiques quotidiennes. Puissiez-vous trouver le courage, la force et le soutien les uns dans les autres. Telle est la présentation de cette exposition par l’artiste elle-même, adorable, que vous retrouvez sur Instagram et sur Facebook. Bande-annonce de son exposition.
Art in Studio, par Supachet Bhumakarn; une exposition d’art au studio Supachet, de 10h à 18h (20h les dimanches soir); l’entrée est gratuite. Voilà un artiste du cru qui nous donne à voir ses perceptions artistiques à travers les lignes, les couleurs et les formes autour du thème de l’éléphant. On vous a déjà présenté Supachet, un artiste très influencé par les pachydermes, qui avait eu l’honneur d’une belle exposition au Centre d’Arts et de Culture de la ville l’année dernière.
Earth & Us : c’est un festival de rue sis dans le quartier Lamchang dont nous vous parlons plus en détail ci-dessous.
D’autres rendez-vous mis en avant
Difficile pour les organisateurs de mettre en avant l’un ou l’autre des rendez-vous au programme, tant le choix est grand. Ils s’y risquent cependant :
Art Dialogue 3. Une exposition d’art au Centre d’Arts et de Culture de la ville (Chiang Mai City Arts & Cultural Centre, หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Une exposition de batik, de teinture et de peinture à la main, où est contée une belle histoire de personnes à travers les textures et les motifs du tissu.
CHIANG MAI PHOTO FESTIVAL (#CMPF) – On paper. Expo-photo au siège de l’Association de promotion de la culture des femmes thaïlandaises Sri Lanna (Sri Lanna Thai Women’s Culture Promotion Association, สมาคมส่งเสริมวัฒนธรรมสตรีศรีลานนาไทย, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Il s’agit d’une exposition de photographie contemporaine présentant une collection d’œuvres photographiques de sept artistes thaïlandais qui ont été transmises sur papier à la fois par impression et par sensibilisation. De par la nature de l’enregistrement mécanique, les détails de la lumière sont sous l’influence et les compétences du photographe. Ensuite, l’image « apparaît » sur le « papier » pour être présentée au public. Le papier devient ainsi une plate-forme scénique mettant en avant les détails et la signification des œuvres. Le Chiang Mai Photo Festival dispose de sa propre page Facebook (qui n’est cependant pas mise à jour en l’espèce).
Blend and Bloom (Mélange et floraison), par OhMyCraft Studio. Exposition de design au TCDC (ศูนย์สร้างสรรค์งานออกแบบ, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. « L’épanouissement de la créativité des communautés unies ». C’est ainsi qu’est présenté le projet Blend and Bloom. L’administration de Ton Pao a fourni des journaux locaux et les anciens des communautés Lam Chang et Chang Moi, experts en artisanat du papier, les ont transformés en fleurs, avec l’aide du Studio OhMyCraft. Ces fleurs seront rassemblées dans un jardin fleuri de 120 m2. Retrouvez le travail de OhMyCraft Studio sur Facebook, Instagram et YouTube.
Weruwana Paper Studio & Arts (Galerie Jojo Kobe). Exposition d’art au TCDC (ศูนย์สร้างสรรค์งานออกแบบ, ici), de 10h à 20h; l’entrée est gratuite. Cela fait plus de 20 ans que le papier Weruwana est testé et utilisé à des fins artistiques. Onze artistes, de styles et de techniques, ont déjà créé une œuvre avec ce papier, un papier fait main par Khun Supan Promsen, maître d’un atelier sis à Lampang, la province au sud de celle de Chiang Mai, Weruwana Paper Studio. C’est un papier fabriqué à partir de fibres de bambou combinées avec du mûrier. Ce papier fait main est choisi par de nombreux artistes. Et la galerie d’art Jojo Kobe est à la fois une galerie et un studio de sérigraphie basés à Chiangmai. Retrouvez Jojo Kobe sur Facebook et Instagram. À noter qu’un atelier sera mis sur pied dimanche 6 décembre 2020 (de 13h à 16h) par C.A.P Studio grâce à une station de démonstration de gravure installée au TCDC. C.A.P Studio est un groupe de professionnels de la sérigraphie basé à Chiang Mai.
De son côté, le magazine A Day met en exergue 7 événements immanquables (ce sont là des goûts thaïlandais).
Toute la blogosphère de la Rose du Nord n’a pas manqué de se rendre à cet événement hautement photogénique. Ainsi du blogueur The Every Whereist Travel ou encore de Taztitude qui, elle, est allée en famille.
CHIANG MAI DESIGN WEEK 2020 – #CMDW
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020 ▶︎ C’est où ? Un peu partout en ville de Chiang Mai, serions-nous tentés de répondre ! Le tout est cependant coordonné par le centre de design TCDC (ศูนย์สร้างสรรค์งานออกแบบ), ici. ▶︎ Sur le net : page Facebook, événement FB et site web
POP MARKET. C’est l’espace récréatif du festival, au cœur de la Cité fortifiée. Des stands originaux – que ce soit en matière culinaire ou artisanale – entourant une scène avec des concerts quotidiens. On vous en parle ci-dessous.
CDA Design Awards 2020. Cette Semaine du Design est l’occasion de remettre les CDA Design Awards 2020, des prix qui récompensent les meilleures réalisations en matière de design dans diverses catégories. On vous en reparle tantôt… CDA DESIGN AWARDS Awards 2020 : site web et page Facebook.
Inutile de vous préciser qu’on adore l’ambiance que dégage la Semaine du Design. Petit bémol cependant : nous regrettons que le festival soit devenu annuel. Comparées aux dernières éditions, les deux premières, organisées à un rythme biennal, avait une envergure et une ambiance que nous n’avons plus retrouvées par la suite. Espérons que l’avenir nous donne tort !
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POP Market
Le POP Market est un marché original qui n’a lieu que durant la Semaine du Design ici à Chiang Mai. Cette année, il reprend ses quartiers au cœur de la cité historique. Ce sont près de 150 stands qui vous attendent du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 16h à 22h.
Artisanat original, cuisine originale, musique originale avec des ateliers… originaux. C’est tout cela le POP market. Vous y trouverez de la décoration d’intérieur, de la mode, des accessoires, de la bonne nourriture et des boissons dans ce marché branché avec animation musicale quotidienne. On espère que le marché retrouvera la chaleureuse ambiance qui était la sienne avant les éditions de l’année dernière (au TCDC) et d’il y a deux ans (au One Nimman), des éditions qui nous ont passablement déçus. Vivement le retour des bottes de foin ! Il se trouve que le domaine de la maison patrimoniale Chao Burirat, qui appartient maintenant à Thai Tobacco, est un bel écrin pour l’édition du marché POP cette année; une visite sur place nous a d’ailleurs convaincus.
On vous l’a déjà dit, le POP market est l’espace récréatif du festival : un patchwork de stands, tant artisanaux que culinaires, avec des ateliers et des animations culturelles, notamment des concerts (liste complète des stands). Voici quelques stands sélectionnés qui vous offrent des produits artisanaux inédits; et quelques autres boutiques sur place.
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 16h à 22h ▶︎ C’est où ? Chao Burirat’s House, route Prapokkloa, au nord de la place des Trois Rois, ici (สำนักงานยาสูบเชียงใหม่) ▶︎ Sur le net : page Facebook et événement FB
Chiang Mai : City of Happiness #CMCH2020
Ratchadamnoen × Promenez-vous dans la ville (ราชดำเนิน×เดินเมือง). C’est sous ce concept que sont présentées diverses installations conçues par les étudiants des facultés d’architecture de trois universités (CMU, Rajamangala Lanna et Mae Jo).
À travers ces œuvres, fruit d’un processus de réflexion et de coopération, il s’agit de redynamiser ce quartier qui était il y a peu encore le cœur du tourisme urbain de la Rose du Nord. Touché de plein fouet par la crise du Covid-19 – qui a coupé l’arrivée de touristes internationaux – les diverses instances se doivent maintenant de trouver des idées pour redonner une certaine vitalité à la rue centrale Ratchadamnoen qui n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis plusieurs mois maintenant (exception faite du dimanche soir où prend ses quartiers le marché piétonnier, le fameux Sunday wWalking Street Night Market.).
Ces initiatives démontrent la vitalité des diverses communautés de Chiang Mai (en occident, l’on parlerait d’associations de quartier), l’une des composante de la société civile thaïlandaise.
Ratchadamnoen, vous êtes là au cœur de la Cité historique, appelée par erreur (mais fort commodément) « la vieille ville »
Le quartier de Lam Chang en fête, partie intégrante de la Semaine du Design ! La Terre et nous, tel est le nom de ce festival de rue qui en est à sa deuxième édition. Avec des concerts de musique et autres performances culturelles au programme le week-end du samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 10h à 22h. Faites-vous une idée de l’ambiance avec les rendez-vous figurant sur les affiches ci-dessous et ces photographies, de même que cet album-photo.
Des animations variées qui vous permettront d’apprécier d’autant plus ce coin de la Cité historique où il fait bon flâner. C’est entre autres là où se posaient les vieux de la vielle du monde des routards (mais ça c’était avant). Un quartier qui se prêterait à merveille à des rues piétonnes, pour l’heure inexistantes, égayées par de nombreuses œuvres de street art.
EARTH & US @ LAM CHANG
▶︎ C’est quand ? Samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 10h à 22h ▶︎ C’est où ? Toute l’allée no 7 de la route Moon Muang, là où est située la Lamchang House, ici ▶︎ Sur le net : page Facebook officielle
Chiang Moi Craft Market
Le quartier de Chiang Moi (avec un o) sera lui aussi à la fête durant la Semaine du Design avec son premier marché artisanal (Chiang Moi Craft Market) qui mettra en avant ses commerçants. Des animations sont prévues pour le week-end du samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020. Notamment avec des étudiants qui reproduiront les lieux à travers des dessins.
Le café Brewginning, au cœur du quartier, rue Chiang Moi, est un lieu qui attire toute la jeunesse de la région pour venir s’y faire prendre en photo. Ses propriétaires y organisent moult événements culturels, dont des concerts intimistes (une fois à l’intérieur, vous comprendrez pourquoi l’on utilise cet adjectif). Et il se trouve que durant la Semaine du Design, une exposition d’art y est organisée. Fruit du travail du collectif de jeunes artistes AAS – AAS pour Art for the Advancement of Society, soit de l’art pour l’avancement de la société – l’exposition Notre monde aujourd’hui (#โลกเราในวันนี้) dure du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 18h à 21h (alors que le bar du café ferme, lui, à 18h), avec une discussion qui vous est proposée sur place.
C’est lui aussi un quartier où il fait bon flâner (exception faite de sa rue principale, Chiang Moi donc, où le trafic est important puisque ce quartier se situe entre la Cité fortifiée à l’ouest et le quartier chinoise à l’est) : à vous la découverte des des cafés, des gargotes, des shops, des temples avec leur vieux chedi…
CHIANG MOI CRAFT MARKET ▶︎ C’est quand ? Les samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020 ▶︎ C’est où ? Quartier Chiang Moi, avec la rue éponyme en son cœur, ici ▶︎ Sur le net : page communautaire Facebook du quartier
EXPOSITION D’ART AAS#โลกเราในวันนี้ ▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 18h à 21h ▶︎ C’est où ? Café Brewginning, ici ▶︎ Sur le net : page Facebook du café Brewginning
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Chiang Mai Heritage – Patrimoine mondial
L’association promouvant l’entrée de la ville de Chiang Mai dans la liste du Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO profite de la vitrine que représente la Semaine du Design. Elle organise ainsi plusieurs rendez-vous culturellement fort intéressants.
Chiang Mai Heritage Walk – Promenade du patrimoine : il s’agit d’une balade à travers la ville – précisément la Cité historique – vous permettant de découvrir divers sites du patrimoine culturel de Chiang Mai qui justifient l’inscription de la ville dans la liste de l’UNESCO. La promenade, accompagnée de spécialistes, débute au Centre d’Arts et de Culture de la ville (หอศิลปวัฒนธรรมเมืองเชียงใหม่), un magnifique bâtiment centenaire récemment rénové, accolé à la place des Trois Rois, ici. Après la visite d’une exposition sur place, au gré de votre balade, vous découvrez 6 sites du patrimoine historique du Lanna ayant une valeur exceptionnelle en matière d’art et d’architecture.
Les promenades sont organisées samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 8h30 à 16h30. Tout un chacun peut s’y joindre (participation limitée à 30 personnes). Leur but est de sensibiliser la société civile à ce projet qui devrait aboutir en 2022 avec l’inscription espérée de Chiang Mai au Patrimoine mondial de l’humanité.
Chiang Mai, richesse culturelle du Lanna, l’ancien royaume du nord
Chiang Mai Heritage Arts – Patrimoine artistique. Croquez Chiang Mai avec vos stylos ou vos pinceaux ! Ne vous étonnez pas de voir des artistes à l’œuvre, parsemés dans les rues de la Cité fortifiée le lundi 7 décembre, de 9h à 17h. Ce sont les participants d’un événement artistique original invitant les artistes, les architectes et autres designers, de même que toutes personnes intéressées, à reproduire les chefs d’œuvre patrimoniaux de la ville. Toutes technique est la bienvenue : dessin au trait, aquarelle, peinture acrylique, peinture à l’huile ou des techniques mixtes liées… Ce sont six sites qui ont été choisis.
Des esquisses urbaines (Urban Sketching) qui favoriseront la diffusion du patrimoine culturel, artistique et architectural de Chiang Mai. L’ensemble des œuvres fera l’objet d’une exposition au mois de février 2021 qui se tiendra au centre d’architecture lanna de la faculté d’Architecture de l’Université de Chiang Mai (CMU). La Rose du Nord est décidément très inspirante.
Chiang Mai Heritage Arts – Palimpseste1. C’est un mot d’origine latine qui a été choisi pour deux conférences données le mardi 8 décembre 2020 dont le thème est Reconstituer le passé à partir du présent dans l’urbanisme de Chiang Mai. Vous savez que le palimpseste est un manuscrit sur parchemin d’auteurs anciens que les copistes du Moyen Âge ont effacé pour le recouvrir d’un second texte. Au figuré, il s’agit soit d’une œuvre dont l’état présent peut laisser supposer et apparaître des traces de versions antérieures soit alors d’un mécanisme psychologique tel que les faits nouvellement mémorisés se substituent à ceux qui leur préexistaient dans la mémoire.
Des conférenciers académiques évoqueront deux sujets. Le premier, à 13h30, parlera du projet de l’ancien bâtiment des douanes. Et le second, à 14h30, présentera le patrimoine de Chiang Mai et ses 48 sites patrimoniaux. – Deux conférences qui ont été diffusées en direct sur Facebook.
Les sites de valeur culturelle exceptionnelle, ici dessinés par Inthanon Sookkree
CHIANG MAI HERITAGE ARTS ▶︎ C’est quand ? Activités de dessin lundi 7 décembre 2020, de 9h à 17h, et conférences mardi 8 décembre 2020, de 13h à 15h30 ▶︎ C’est où ? Les sites choisis pour être peints ou dessinés sont indiqués dans cette publication. La conférence a lieu à la salle de réunion no 1 de l’Institut de recherche sociale (สถาบันวิจัยสังคม มหาวิทยาลัยเชียงใหม่), ici. ▶︎ Sur le net : site web du projet avec les détails ici (c’est en thaï), de même que deux événements Facebook, lundi 7 et mardi 8
La Nimman Art Promenade n’est pas partie prenante du Chiang Mai Design Week. Mais il se trouve que cette année, sa date d’organisation tombe au même moment de sorte qu’il serait dommage de ne pas en profiter.
Chaque année, on se réjouit de l’animation assurée une semaine durant par le festival *nap21th – Nimman Art & Design Promenade, 21e du nom donc. Il se déroule au soi 1 de la route Nimman (accolé au centre commercial One Nimman), le quartier branché de Chiang Mai, du samedi 5 au vendredi 11 décembre 2020, de 10h à 22h.
C’est là un rendez-vous incontournable où vous devez impérativement vous rendre pour percer un peu l’âme du Chiang Mai créatif : la Nimmanhaemin Art & Design Promenade, que les habitants de la ville appellent affectueusement *nap. Nombreux ateliers dans l’après-midi et animations en soirée. Vous êtes là au cœur du quartier branché de la Rose du Nord. Une ambiance qu’on apprécie avec de l’originalité à tous les stands. Animation musicale et nourriture locale dans cette ruelle qui devient piétonne le temps de la manifestation.
Le festival est retransmis par de nombreux Live FB qui vous donnent une idée de l’ambiance. Et voici le programme, incluant des ateliers où l’artisanat est le maître-mot durant l’après-midi et des concerts en soirée :
Le programme original du festival *nap21st devrait vous emballer
Le blogueur Toon vous donne un aperçu de ce festival où s’est rendu Chiang Mai News nous laissant une courte vidéo. D’ailleurs, les candidates au titre de Miss Thaïlande 2020, un concours de beauté organisé ici à Chiang Mai auquel nous avons consacré un article, n’ont pas manqué d’y faire une apparition; on vous offre l’album-photo souvenir.
*nap21th – *nap2020 – NIMMAN ART PROMENADE
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au vendredi 11 décembre 2020, de 10h à 22h ▶︎ C’est où ? Au soi 1 de la route Nimman (accolé au centre commercial One Nimman), le quartier branché de Chiang Mai, ici (attention, Google Maps situe mal cette ruelle pour l’heure) ▶︎ Sur le net : page Facebook (leur site web a été abandonné)
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Think Market #5
Là aussi, ce n’est en rien un événement lié à la Semaine du Design mais il se trouve que cette année, le Think Park Market #5 se déroule au même moment que le festival du design, se terminant deux jours avant, soit du samedi 5 décembre au vendredi 11 décembre 2020, de 13h à 22h (finalement prolongé jusqu’au dimanche 13 décembre, ouverture à 16h).
Le Think Market se déroule traditionnellement au même moment que la Nimman Art Promenade (*nap), les lieux des deux événements n’étant séparés que par la rue Nimmanhaemin. Vous passerez sans doute de l’un à l’autre, avec peut-être un détour au centre commerciale MAYA, un centre que nous apprécions et qui se trouve, lui, de l’autre côté de la route Huai Kaew. Nous avions fort apprécié la décoration « hivernale » d’une précédente édition; l’on se serait presque cru en hiver…
Le Think Park est une surface commerciale avec une vingtaine de boutiques originales, souvent animée par un marché en soirée. Et durant le Think Market, le tout est plus animé qu’à l’accoutumée. L’ambiance y est plutôt cool, avec les boutiques habituelles, augmentées de stands à l’extérieur; artisanat, nourriture et musique, c’est cela le marché Think.
THINK MARKET #5
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au vendredi 11 décembre 2020, de 13h à 22h (finalement prolongé jusqu’au dimanche 13 décembre, ouverture à 16h) ▶︎ C’est où ? Au Think Park, ici ▶︎ Sur le net : page Facebook
Chiang Mai Secret #3
Et comme si cela ne devait pas suffire, le centre commercial One Nimman met sur pied son marché Chiang Mai Secret #3 aux mêmes dates que la Semaine du Design. Il faut dire qu’en matière de design architectural, One Nimman fait fort. C’est sans nul doute le centre commercial le plus original que vous puissiez visiter dans la Rose du Nord. Il se veut être une évocation de l’architecture européenne et, de notre point de vue, c’est une véritable réussite.
Le marché Chiang Mai Secret, 3e édition du nom, est donc organisé du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 15h à 22h, sur la place centrale du centre commercial, au pied du clocher (qui n’en est pas un). Alimentation, café, boisson, artisanat et hôtel-boutique, le marché se veut vous proposer les meilleurs produits issus de Chiang Mai dans ces divers domaines. À vous de nous dire si le pari est réussi ! Les adresses « secrètes » ne le seront plus pour vous une fois que vous vous serez rendus sur place. Le tout est bien entendu animée musicalement avec notamment une scène sur laquelle sont donnés des concerts en soirée. Faites-vous une idée au préalable de l’ambiance en jetant un œil sur ces photos.
Avec les trois événements précités (*nap2020, Think Market et Chiang Mai Secret), événements qui se déroulent tous trois à quelques encablures, non loin du centre commercial MAYA, vous aurez de quoi passer un sympathique après-midi qui se prolongera en soirée. Et au pire, le quartier branché de Nimman saura vous proposer d’autres attractions.
CHIANG MAI SECRET #3
▶︎ C’est quand ? Du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 15h à 22h ▶︎ C’est où ? Au centre commercial One Nimman, ici ▶︎ Sur le net : événement FB et page Facebook du One Nimman
☘️ Ce n’est pas à proprement parler un événement de la Semaine du Design mais le Chiang Mai Go Green Festival (Chiang Mai se met au vert) se déroule sur 12 semaines, notamment pendant le Chiang Mai Design Week.
« Parce que… nous respirons tous le même air » (เพราะเรา… มีลมหายใจเดียวกัน), telle est la devise de l’association Breath Council , Le « Conseil du Souffle » (Breath Council, สภาลมหายใจเชียงใหม่ en thaï), association regroupant toutes celles et ceux qui combattent la pollution de l’air à Chiang Mai, lance un appel aux amoureux du vélo, aux amoureux de l’environnement et à tous ceux qui aiment Chiang Mai. Faites donc du vélo les dimanches matin. C’est en s’unissant que Chiang Mai pourra être transformée en une ville verte. L’objectif de cette action est de promouvoir les transports à faible émission de carbone (diminution de la pollution de l’air) et de créer des routes plus sûres pour les cyclistes au centre-ville (limite maximale à 30 km/h en ville). L’association propose des balades qui mettent en valeur le patrimoine culturel de chaque quartier, animé par des communautés actives. Sérénité assurée en se promenant dans les rues et ruelles qui débouchent bien souvent sur des temples cachés..
Ainsi, chaque dimanche matin, du 8 novembre 2020 au 31 janvier 2021, de 8h à midi, un groupe se constitue pour visiter en vélo un quartier de la Cité fortifié (le rendez-vous est donné avant 8h à la place Thapae). Des surprises sont proposées à chaque promenade, notamment de cours shows culturels qui mettent en avant les arts du Lanna. Dimanche 6 décembre 2020, aux alentours du Wat Khuan Khama, le thème de la balade est Bike Chic Fashion Show (affiche et photos). Il y aura donc un défilé de mode (quelques photos de l’événement, ici, là, là et encore là, de même que des vidéos en direct, ici au départ,là et encore là, le tout résumé en vidéo). De quoi vous donner envie de participer à la balade du dimanche 13 décembre 2020, dès 8h, dernier jour de la Semaine du Design (alors que le festival Chiang Mai Go Green, lui, continue jusqu’à la fin du mois de janvier 2021). Elle aura lieu autour du Wat Chang Taem, un petit quartier réunissant quatre temples près de la Porte Chiang Mai, au sud de la Cité fortifiée.
Allez, pédalez donc ! Une heureuse initiative que nous ne pouvons que saluer (et soutenir). Elle émane de la société civile de Chiang Mai, très active afin de rendre la ville la plus agréable possible pour ses habitants et les visiteurs qui voudront bien y venir (lorsqu’ils le pourront). Il est vrai que la Cité historique se prête à merveille à un tourisme doux, sans voiture, mais pour cela, les mentalités doivent encore changer. Cette initiative va donc dans le bon sens. Au même titre que le prochain Lanna Breeze Festival dont nous vous reparlerons…
Comme la Semaine du Design se déroule deux week-ends durant, vous pourrez naturellement profiter des marchés du week-end. À commencer par les fameux Walking Street Night Markets, soit les marchés piétonniers nocturnes du samedi soir (Wualai Rd) et du dimanche soir (Ratchadamnoen Rd).
Mais également des marchés moins connus des touristes. Tel que le marché Jing Jai, que tout le monde appelle le JJ Market. Il a lieu les samedis et dimanches, de 6h30 à 13h, réparti en deux zones : le Farmers Market où les producteurs agricoles écoulent leurs marchandises, et le Rustic Market, proposant des stands où l’ambiance est vraiment décontractée, animé par des mini-concerts, le plus souvent folk. Un marché que vous retrouvez sur Facebook et qui se trouve ici. Sur place, vous ne pourrez manquer un grand espace abandonné où le street art est roi.
Nouveau venu, le Senior Marketou marché Kasean (เกษียณมาร์เก็ต), soit un marché réunissant exclusivement des vendeurs de 60 ans et plus. Ils ont la pêche et l’ambiance y est extraordinaire. Leur quatrième édition se déroulera les samedi 5 et dimanche 6 décembre 2020, de 8h à 14h, au Old Chiang Mai, devenu leur fief. On vous a déjà parlé de ce marché, par exemple dans cette publication.
Sans oublier bien sûr le marché Cham Cha, l’un de nos marchés du week-end préférés à Chiang Mai, partie intégrante de la Chiang Mai Design Week. Une cinquantaine de stands tenus par les membres de la communauté Loang Him Kao, des artisans passionnés. L’ambiance y est unique. On vous en parle régulièrement sur notre page Facebook, par exemple avec cette publication.
In fine, les familles feront bon accueil au Pink Market organisé par le centre commercial Promenada (พรอมเมนาดา เชียงใหม่, ici), du samedi 5 au dimanche 13 décembre 2020, de 15h30 à 22h. Y règne une sympathique ambiance de fête foraine 🎡
Et encore durant la durée du festival aura lieu l’Analog Fest du 11 au 13 décembre 2020. Avec toutes ces animations, c’est à une véritable explosion culturelle que vous convie Chiang Mai la créative. En ce mois de décembre, suivront quelques autres rendez-vous culturels importants dont nous vous reparlerons – come à notre habitude – sur notre page Facebook, obvie.
Passez donc un très bon séjour ici dans la Rose du Nord. Et si vous êtes amatrice ou amateur d’artisanat, le prochain rendez-vous à ne pas manquer est bien sûr le bucolique Festival des Ombrelles, sis à Bosang, à l’est de la ville. Il aura lieu du 15 au 17 janvier 2021.
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Voilà un festival qui vous permet d’entrer facilement en contact avec l’une des ethnies minoritaires du nord thaïlandais, les Akha. Il a généralement lieu entre la fin du mois d’août et la mi-septembre. La plupart des villages akha disséminés dans la province septentrionale de Chiang Rai l’organise. Un ancien rite de fertilité à double titre : fertilité des cultures et fertilité des jeunes filles de la tribu. Occasion pour ces dernières de montrer qu’elles sont en âge de se marier.
On vous en dit plus sur cette fête annuelle qui dure quatre jours, en vous précisant le déroulement des cérémonies et vous dévoilant les dates et lieux des festivités. Vous apprendrez quelle est la première implantation des Akha en terres siamoises et en saurez par ailleurs plus sur cette ethnie pourchassée. Bienvenue en pays akha, un peuple qui appréciait feu S.M. le roi Bhumibol le Grand, Rama IX, venu à leur rencontre.
ÉDITIONS 2022 DU FESTIVAL :
➥ les mardi 30 et mercredi 31 août 2022 à Baan Pha Hee (ลานโล้ชิงช้าบ้านผาฮี้, ici) et Baan Pha Mee (หมู่บ้านผาหมี, là) ➥ les samedi 3 et dimanche 4 septembre 2022 à Ban Sam Yaek Akha (บ้านสามแยกอ่าข่า), précisément ici (จุดชมวิวแม่สลองใน)
Un ancien rite de fertilité
Le Festival de la Balançoire du peuple akha – tout en honorant les ancêtres – est une fête de la fertilité : en premier lieu agricole, visant à obtenir de bonnes récoltes, mais également fertilité humaine puisque les jeunes filles devenant adultes en profitent pour se mettre en avant. C’est donc un rituel annuel qui célèbre la vie, convoquant la déesse de la fécondité. Une symbolique que fêtaient également les anciens Grecs durant les célébrations des Anthestéries à travers la Fête athénienne de l’Aiora1.
D’origine tibéto-birmane, les Akha ont émigré du sud de la Chine au cours des deux cents dernières années pour s’installer au Laos, en Birmanie, au Vietnam et au nord de la Thaïlande. On estime entre 80 à 100 000 les Akha qui vivent aujourd’hui dans les montagnes du nord de la Thaïlande. C’est donc là une des nombreuses minorités ethniques de la région (les anglophones parlent de hill tribes, tribus des montagnes). Une peuplade qui disposait autrefois de son propre royaume, situé dans ce qui est aujourd’hui le sud de la Chine. Après des siècles de persécution, d’esclavage et de préjugés (ces derniers sont encore prégnants aujourd’hui, même en Thaïlande), ils se battent toujours pour conserver leur identité unique.
Tout en honorant les ancêtres, le Festival de la Balançoire du peuple akha est une fête de la fertilité, agricole et humaine.
La balançoire pour le plaisir et les morts. Ce qu’on appelle le Festival de la Balançoire est le festival le plus important du peuple akha. Une fête qui se déroule sur quatre jours, organisée chaque année entre fin août et mi-septembre, durant la saison des pluies. Eux-mêmes la nomment Yehkuja, Kuza za ou encore Loa cher bee err, ce qui se traduit approximativement par « manger du riz amer », une expression qui semble faire référence à la diminution des réserves de riz de l’année précédente et qui intègre l’espoir que les pluies prévues arroseront la nouvelle récolte de riz.
Les activités du festival comprennent des offrandes rituelles aux esprits ancestraux de la famille à l’autel des ancêtres situé dans un coin de la maison des femmes. Il faut savoir que les Akha vivent séparés selon le sexe, tant à la maison que dans les zones communes. Mari et femme habitent la même maison, ils font cependant chambre à part : la chambre de l’époux se trouve près de l’entrée de la maison et l’épouse dort avec les enfants dans une autre pièce. C’est l’épouse qui rejoint son conjoint dans le lit de ce dernier lorsqu’elle en a envie… Le Festival de la Balançoire est particulièrement important pour les femmes akha, qui attendent avec impatience l’occasion de porter les vêtements et les ornements de valeur qu’elles ont passé toute l’année à fabriquer. Véritable rite de passage, c’est aussi le moment pour les demoiselles de montrer qu’elles sont en âge de se marier…
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La nouvelle année des femmes akha
Les femmes akha sont renommées pour leurs coiffes d’argent – elles pèsent jusqu’à 5 kg – aux formes et décors différents suivant les groupes. Les coiffes – représentant leur statut social et marital dans la communauté – sont très souvent ornées de piastres de commerce, pièces de monnaie en argent datant de l’époque coloniale (de nos jours, les piastres sont de pâles copies). Des perles colorées finissent d’orner leur tête.
Les femmes du village passent beaucoup de temps à confectionner leurs vêtements brodés à la main, agrémentés de bijoux traditionnels qu’elles exposeront avec beaucoup de fierté, tout en exécutant des danses et des chants traditionnels pour les autres villageois. Cette fête est également connue sous le nom de Nouvel An féminin. Le Nouvel An traditionnel qui tombe à la fin du mois de décembre étant, lui, le Nouvel An masculin.
Si les femmes du village sont invitées sur l’escarpolette, seules ou à deux, à se balancer aussi haut que possible pour porter chance et attirer de bons augures au village, chantant et criant à gorge déployée, les hommes peuvent eux aussi se joindre à ce qui ressemble parfois à un envol de casse-cous !
Ko Ti Ah Ber, une belle femme akha, murmurait une chanson folklorique akha. Sa mélodie atteignit le dieu de la Pluie qui logeait au ciel. Attiré par cette musique tribale, le dieu bénit alors le peuple akha en leur accordant suffisamment de pluie pour leurs récoltes. Depuis lors, les femmes de la tribu revêtent de beaux costumes et célèbrent le festival peu la saison des récoltes, espérant que la pluie vienne en suffisance.
La légende sur laquelle repose le Festival Akha de la Balançoire
Chaque année, au sein même du village, une nouvelle grande balançoire est construite à l’occasion du festival, sous la direction du chef du village, très respecté, appelé dzoeuh mah. Les villages sans chef spirituel ne peuvent pas construire de balançoire. Tout d’abord, la balançoire de l’année dernière doit être démontée, quatre longs poteaux sont coupés dans la jungle environnante et deux nouveaux trous de poteaux sont creusés. La nouvelle escarpolette doit utiliser deux des trous de la balançoire de l’année précédente. Tous les participants doivent être vigilants avec leur ombre; la balançoire doit se trouver à un endroit où aucune ombre de maison ne la traverse et les travailleurs qui creusent ne peuvent pas laisser leur ombre passer sur les trous de poteaux.
Les poteaux une fois enfoncés dans la terre, ils forment alors un quadrangulaire d’environ quatre mètres de distance. À ce stade de la construction, une cérémonie est organisée, au cours de laquelle on demande aux esprits de la terre la permission de l’utiliser. Du whisky, du thé, du riz fermenté et des pièces de monnaie sont offerts pour apaiser les esprits de la terre et s’assurer contre tout incident fâcheux.
Les Akha croient que les esprits peuvent influencer à la fois leur vie quotidienne et la fortune des vivants à plus long terme. Par cette cérémonie sacrée et les réjouissances, festins, chants et danses qui y sont associés, les Akha montrent leur respect et leur gratitude envers leurs ancêtres qui, à leur tour, apportent bien-être, prospérité et abondance de récoltes à leurs descendants.
Une fois ce rite important terminé, les hommes grimpent au sommet des poteaux, qui sont ensuite fermement attachés avec des cordes, créant ce qui ressemble au squelette d’un énorme wigwam. Là, sous un lourd joug en bois, on ajoute au sommet de ce grand édifice une longueur de vigne forte et bien sûr tissée, qui fait office de pendule. Lorsque la balançoire géante sera terminée, le dzoeuh mah attachera une poignée de pierre, de vigne épineuse et d’herbe du diable au siège suspendu. La pierre représente la force et la stabilité, tandis que la vigne épineuse et l’herbe du diable sont destinées à améliorer la santé et la prospérité.
Déroulement du festival sur 4 jours
Chacun des quatre jours de cet événement annuel a sa propre signification. Le Centre culturel de la communauté Ban2 Jalae nous les dévoilent.
Premier jour. Connue sous le nom de cérémonie de l’ours jarre, les femmes akha – qui portent leur robes traditionnelles affublées d’un grand nombre d’ornements et ce, jusqu’à la fin du festival – vont chercher de l’eau dans un puits sacré qui servira au rite de E joo e saw. C’est là un rituel qui honore les ancêtres décédés de chaque famille; des brioches de riz collant au sésame noir, du poulet cuit à la vapeur, du vin de riz et du thé chaud sont alors offerts à l’autel ancestral. Il ne s’agit pas d’un riz usuel mais d’un riz collant cultivé dans un champ spécial; il est d’abord cuit à la vapeur puis pilonné dans un pilon en bois, appelé hor tong, jusqu’à l’obtention d’une masse collante. De petites graines de sésame noir appelées luuh seeh sont ajoutées, ainsi qu’un peu de sel; la pâte est ensuite façonnée en gâteaux qui sont offerts aux invités.
Les Thaïlandais nomment cette fête ประเพณีโล้ชิงช้าอ่าข่า ou plus simplement โล้ชิงช้าอ่าข่า (lo ching cha Akha) qui se traduit littéralement par se balancer (โล้, lo), balançoire (ชิงช้า, ching cha) et Akha (อ่าข่า, akha), nom de la tribu en question, donc se balancer sur une balançoire akha.
Deuxième jour. Connue sous le nom de dzoeuh mah, la journée commence par une réunion de tous les membres du village avec le dzoeuh mah qui désigne la personne à qui sera confiée la tâche de construire la fameuse balançoire. Aucun autre rite n’est organisé ce jour-là, à l’exception d’un contact avec les esprits de la terre pour demander la permission d’ériger la balançoire; une journée où aucun animal ne doit être tué. Une fois la balançoire terminée, le dzoeuh mah sera le premier à l’essayer et à donner son approbation. Ensuite de quoi, les villageois peuvent s’amuser avec l’imposante balançoire. La journée s’achève lorsque les familles ont fini de construire pour leurs enfants leur propre balançoire (err ler), beaucoup plus petite, en bambou.
Troisième jour ou wan lor da ar pew. C’est le grand jour du festival. Toutes les familles se réunissent pour préparer la nourriture de la fête. Les anciens du village mènent leur propre rite : ils bénissent les gens, ainsi que leurs invités, en augurant chance et bonheur pour l’année à venir. Une orgie de nourriture, de boisson, de chants et de danses est promise la journée durant, jusqu’à tard dans la nuit. L’air est alors rempli de rires et de clameurs alors que les participants essaient de se surpasser sur la balançoire, atteignant une hauteur vertigineuse (l’objet est parfois installé en bordure de falaises). Durant ce rituel aérien, les demoiselles chantent, crient et scandent des versets de poésie akha en espérant que les déités leur répondent… et accessoirement qu’un prétendant se manifeste.
Quatrième et dernier jour. Connu sous le nom de jar sar, c’est le dernier jour des festivités. À la tombée de la nuit – vers 18h – le dzoeuh mah, vêtu de sa robe de cérémonie, enlèvera la corde qui relie la grande balançoire qui ne sera dès lors plus utilisée. Les poteaux, eux, resteront en place. Après le repas du soir et l’enlèvement des objets sacrifiés, le festival touche à sa fin.
Vous l’aurez compris : en tant que touriste de passage, les jours à ne pas manquer sont les troisième et quatrième jours qui s’avèrent les plus festifs. Vous aurez alors la possibilité de voir exécutée une danse qui se caractérise par des pas saccadés que les femmes fécondes effectuent en couvrant leur corps et en agitant un éventail. Au début de chaque séquence, elles s’ébranlent en faisant face à l’est, puis elles opèrent un double mouvement de va-et-vient et de rotation dans le sens des aiguilles d’une montre. L’orientation initiale du mouvement est liée à la structuration de leur habitat : les portes principales des habitations font en effet face à l’est, où le soleil se lève, mais d’où proviennent aussi les principales pluies de mousson. Soleil et pluies dont la combinaison est, faut-il le rappeler, essentielle à la vie3. Un motif de leur habit – posè sèta ou « bouton-éventail » – évoque justement cette danse; il symbolise le chemin que parcourt les danseuses.
Voici encore quelques photos d’une précédente édition du festival. Un reportage vidéo vous donne à voir ce festival avec ses préparatifs mais le mieux est encore de le vivre sur place.
Lieux et dates des festivités
En vous rendant dans un village akha, vous verrez alors une porte qui en marque l’entrée. Elle a pour but d’indiquer la limite entre le monde des humains et celui des esprits. Censée protéger le village contre l’extérieur (brigands, animaux sauvages et maladies), vous éviterez soigneusement de la toucher.
C’est donc le chef spirituel du village qui fixe la date des célébrations, qui varient selon les communautés. Elle tombe normalement sur le 120e jour après que le village ait planté son riz. ATTENTION : les règles de cette cérémonie étant très strictes, un report des festivités n’est pas exclu (par exemple en cas de funérailles). Faites donc preuve de flexibilité en vous y rendant.
Fête populaire à Baan Pha Mee et Baan Pha Hee
Au fil des ans, les villages de Baan2 Pha Mee et Baan Pha Hee, distants de 8 km, tous deux à la lisière de la Birmanie, sont devenus les lieux qui accueillent le plus de touristes durant leur Festival de la Balançoire respectif (โล้ชิงช้าอาข่า ดอยผาหมี). Un site naguère visité par feu Sa Majesté le roi Bhumibol le Grand (Rama IX), qui a œuvré afin d’améliorer le sort des minorités ethniques), devenu encore plus populaire depuis l’incident des douze enfants et leur entraîneur – surnommés les Sangliers sauvages – survenu en 2018 dans la grotte Tham Luang, située non loin. C’est l’endroit que nous vous conseillons si vous deviez assister à votre premier festival, notamment pour les nombreux logements proposés, pris d’assaut durant la fête (Phufa Zaje, une auberge parmi d’autres à Baan Pha Mee).
Cette année 2020 et ce pour les deux villages, les festivités commencent le mercredi 26 août pour se terminer le samedi 29 août 2020. Le 3e jour représente comme toujours l’acmé des célébrations. Rendez-vous vous est donc donné ce jour-là, vendredi 28 août 2020, dès 9h30 (cf. l’affiche ci-dessus).
En vous promenant dans le village de Baan Pha Hee, vous tomberez sans doute sur le café Phuphahee (กาแฟภูผาฮี้), un lieu qui vous offre un panorama inégalable. La preuve sur leur page Facebook. À moins que la spectaculaire vue du café Life Museum (สวนคุณปู่), se situant entre les deux villages, ne vous aura retenu (sa page Facebook). Les festivités sont aussi l’occasion de goûter à une nourriture typique (vous verrez alors que les Akha apprêtent merveilleusement les herbes sauvages).
Le village de Baan Pha Hee (ลานโล้ชิงช้าบ้านผาฮี้, ici) est précédé de celui de Baan Pha Mee (หมู่บ้านผาหมี, là). Tous deux organisent leur propre festival, généralement aux mêmes dates. Ils se trouvent au sud du district de Mae Sai, dans la province de Chiang Rai, à la frontière avec la Birmanie voisine. C’est par la route de montagne no 1149 que ces villages voisins se rejoignent, un tracé sur les crêtes que les motards ne pourront qu’apprécier. En continuant la route en direction du sud, vous atteindrez alors le Projet Royal du Doi Tung d’où la chaussée est de bien meilleure qualité.
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Et les autres villages akha
On vous l’a déjà dit, tous les villages disposant d’un dzoeuh mah, chef spirituel équivalent d’un chaman, organise leur Festival de la Balançoire, plus ou moins aux mêmes dates. L’Office du tourisme de Chiang Rai dispose généralement d’une liste des festivités, sans qu’elle soit forcément rendu publique. Si vous êtes du genre aventureux, vous privilégierez alors des villages akha un peu plus reculés.
L’Office du tourisme de Chiang Rai (TAT – Tourism Authority of Thailand) vous renseigne ➥ par téléphone : +66 53 717 433 ➥ sur sa page Facebook.
Et c’est cet office qui nous a transmis la liste des célébrations locales4 que voici, tous les villages étant situés dans la province de Chiang Rai. Autre source possible (mais bien moins complète) : le média anglophone Chiang Rai Times (CTN News).
District de Mae Sai (อำเภอแม่สาย) :
Ban2 Pha Mee (บ้านผาหมี), Tambol Wiang Phang Kham (ตำบลเวียงพางคำ) : du 25 au 29 août 2020; GPS (20.3996822, 99.8479430), ici. C’est là l’un des deux villages décrits ci-dessus;
Ban Pha Hee (บ้านผาฮี้), Tambol Pong Ngam (ตำบลโป่งงาม) : du 26 au 29 août 2020; GPS (20.3511632, 99.8267856), ici. C’est là aussi l’un des deux villages décrits ci-dessus.
District de Mae Fa Luang (อำเภอแม่ฟ้าหลวง) :
Bam Mae Toe (บ้านแม่เต๋อ), Tambol Mae Salong Nok (ตำบลแม่สลองนอก) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.1752434, 99.6123337), ici;
Mae Chan Luang (แม่จันหลวง), Tambol Mae Salong Nok (ตำบลแม่สลองนอก) : du 26 au 28 août 2020; GPS (20.1777201, 99.5944420), ici;
Pa Kha Suk Jai (ป่าคาสุขใจ), Tambol Mae Salong Nok (ตำบลแม่สลองนอก) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.1331036, 99.6347255), ici;
Ban A Bae (บ้านอาแบ), Tambol Mae Salong Nok (ตำบลแม่สลองนอก) : du 6 au 9 septembre 2020; GPS (20.1251842, 99.6855992), ici;
Ban Thu Mo A-Ne (บ้านทูหมออาเน), Tambol Thoed Thai (ตำบลเทอดไทย) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.2407228, 99.7125280), ici;
Phaya Phrai Lao Ma (พญาไพรเล่ามา), Tambol Thoed Thai (ตำบลเทอดไทย) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.3190899, 99.6043639), ici;
Phaya Phrai Li Thu (พญาไพรลีถู่), Tambol Thoed Thai (ตำบลเทอดไทย) : du 25 au 28 août 2920; GPS (20.3222079, 99.5980603), ici;
Ban Mae Mo Lao Wang (บ้านแม่หม้อเล่าวาง), Tambol Thoed Thai (ตำบลเทอดไทย) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.3283761, 99.6340505), ici;
Ban Saen Chai (บ้านแสนใจใหม่), Tambol Mae Salong Nai (ตำบลแม่สลองใน) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.2049808, 99.7537669), ici;
Ban Saen Chai Phattana (บ้านแสนใจพัฒนา), Tambol Mae Salong Nai (ตำบลแม่สลองใน) : du 25 au 28 août 2020; GPS (20.2230919, 99.7704982), ici;
Ban Sam Yaek Akha (บ้านสามแยกอ่าข่า) : la date n’a pas été fixée ou communiquée. Ce village, dans le district de Mae Fa Luang, réunit plusieurs communautés akha de Mae Salong et est fort apprécié par ceux qui s’y rendent, précisément ici (จุดชมวิวแม่สลองใน), sur l’esplanade Phra Siam Thewathirat, GPS (20.1650671, 99.7088285). Il se trouve sur la route 1130, à l’ouest des fameuses plantations de thé Choui Fong.
Fête aussi à Ban Lo Yo (voir ci-dessous, en fin d’article). Par ailleurs, le village de Pa Kluay (ป่ากล้วย, ici), là-même où se situe le projet royal Doi Tung, organise lui aussi son festival de la balançoire mais cette année, la date nous est inconnue. Même inconnue pour ce qui est du village de Huay Yuak Pa So dans ce même district de Mae Fa Luang.
Le district de Mae Fa Luang recèle encore un village connu dans le monde entier pour avoir hébergé un temps l’homme le plus recherché du monde… Il s’agit de Ban Hin Taek. On vous en parle ci-dessous.
District Mae Chan (อำเภอแม่จัน) :
Ban Cho Pa Kha (บ้านจอป่าคา), Tambol Mae Chan (ตำบลแม่จัน) : du 6 au 9 septembre 2020; GPS (20.1318812, 99.9087034), ici;
Ban Huai Rai (บ้านห้วยไร่), Tambol Mae Rai (ตำบลแม่ไร่) : du 14 au 16 août 2020; GPS (20.2742195, 99.8257950), ici;
Ban Saen Suk (บ้านแสนสุข), Tambol Mae Chan (ตำบลแม่จัน) : du 6 au 9 septembre 2020; GPS (20.1880089, 99.7668812), ici;
Rai San Sao Doi (ไร่สีสันซาวดอย, Maesalong Farm), Tambol Pa Sang (ตำบลป่าซาง) : le 12 septembre 2020 (date du spectacle); GPS (20.1748032, 99.7650697), ici.
District de Mae Suai (อำเภอแม่สรวย) : à Ban Mae Chan Tai (บ้านแม่จันใต้), Tambol Tha Ko (ตำบลท่าก๊อ) : du 25 au 28 août 2020; GPS (19.4811567, 99.3227383), ici.
District de Mueang Chiang Rai (อำเภอเมืองเชียงราย, autour de la ville même de Chiang Rai) :
Ban Rom Yen (บ้านร่มเย็น), Huai Mae Liam (ห้วยแม่เลี่ยม) : du 25 au 28 août 2020; GPS (19.9157630, 99.6142052), ici;
Ban Pang Khon (บ้านปางขอน), Kam Jo (กำจ่อ) : du 25 au 28 août 2020; GPS (19.8997251, 99.6187465), ici;
Ban Sri Wichian (บ้านศรีวิเชียร), Tambol Tha Sut (ตำบลท่าสุด) : du 14 au 16 août 2020 (compétitions sportives); GPS (20.0651674, 99.8921203), ici;
Festival Akha Dae Khong (งานอ่าข่าแดข่อง, Athu Akhahome) : le 23 août 2020; GPS (19.9421457, 99.8271552), ici.
Pas de date communiquée pour le village Ban Pha Soet Phatthana dans ce district de Mueng Chiang Rai (ici).
Il y a encore d’autres villages organisant le Festival de la Balançoire, notamment au-delà de Mae Salong, dans le district de Chiang Saen (par exemple à Doi Sa Ngo, paisible village du Triangle d’Or), ou encore quelques-uns dans les provinces voisines, Chiang Mai et Phayao.
Comment s’y rendre
Si vous regardez sur une carte les lieux où se situent ces divers villages akha, vous n’aurez nulle peine à imaginer le souci qui sera le vôtre pour y accéder par des moyens de transports publics. Lorsqu’il y en a ! C’est pourquoi l’idéal bien sûr est de s’y rendre à l’aide de votre propre véhicule. Suivant la destination choisie, un 4×4 est parfois recommandé; les motards prendront leur pied en parcourant les routes montagneuses de la province de Chiang Rai.
Autre solution : vous faire accompagner. Jean-Baptiste, ethnologue et patron d’Indochina Trails, est sans doute l’un des plus fins connaisseurs de la région. Vivant en Thaïlande depuis belle lurette, il en maîtrise la langue, tant orale qu’écrite, entre autres langues d’Asie du Sud-Est. C’est l’homme qui vous fera connaître les villages les plus reculés des montagnes du nord thaïlandais, que ce soit en moto ou en 4×4. Ses circuits sont pour le moins originaux. À défaut, Mlle Toto, gérante de notre partenaire, le Swiss-Lanna Tour, aura plaisir à vous accompagner; guide thaïlandaise licenciée pour le nord thaïlandais, vous n’oublierez pas de sitôt son sourire 😄
Ban Hin Taek, village akha d’un baron de la drogue
Bien que ses habitants continuent d’appeler leur village Ban Hin Taek (บ้านหินแตก), termes signifiant « Le village de la roche cassée », The Village of Broken Stone en anglais, la rivière Mae Kham ayant fragmenté une roche à cet endroit), les autorités l’ont officiellement renommé Ban Thoet Thai (ou Ban Therd Thai, บ้านเทอดไทย) qu’on traduira par le « Village qui honore la Thaïlande ». L’on dit que c’est la première implantation des Akha en terres siamoises. Les anthropologues estiment en effet qu’il s’agit du premier village Akha de Thaïlande, fondé en 1903 lorsque les Akha sont entrés au Siam en provenance des États Shan les plus à l’est de la Birmanie voisine.
Au cœur du fameux Triangle d’Or, le village doit sa notoriété à feu Khun Sa, baron de la drogue, de son vrai nom Chang Si-Fu. Pour les habitants de Ban Hin Taek, ce fut un bienfaiteur, construisant des centres de santé, des écoles (ce fut le principal soutien de l’école chinoise de Da Tong), de même que le réseau d’eau. Duangdee Khemmawongse, le chef du village de Ban Hin Taek, se souvient : « Khun Sa est venu vivre à Ban Hin Taek à la fin de 1964, alors qu’il avait environ 30 ans, et il est parti un an plus tard. En 1976, il est revenu avec sa femme et ses enfants. » Khun Sa se désignait comme le libérateur du peuple shan, plaidant pour un État Shan séparé au sein de la Birmanie. Le commerce de l’opium lui a permis d’entretenir une armée qui a compté jusqu’à 20 000 hommes. L’empire de la drogue de Khun Sa a continué à se développer jusqu’au début des années 1980, lorsque l’administration américaine de lutte contre la drogue (DEA) a estimé que « 70% de l’héroïne consommée aux Etats-Unis provenait de son organisation ». La DEA a donc décidé d’agir. Les changements politiques au sein du gouvernement thaïlandais ont précipité la chute de Khun Sa qui a négocié son retrait à Rangoon, où il est mort le 26 octobre 2007.
De nos jours, Ban Hin Taek est un bourg comptant plus de 3 000 âmes, composé principalement de Akha, la minorité prédominante fondatrice du village, mais aussi des résidents d’autres origines ethniques, dont les Shan, les Yunnanais, les Lisu, les Hmong ou encore les Lahu. Vous y entendrez parler le yunnanais à un coin de rue et l’akha au suivant; l’on peut même entendre parler le thaï avec un accent chinois. Indépendamment du commerce de la drogue – illégal, rappelons-le – le village doit sa prospérité au commerce agricole (tomates, maïs, oignons, ail, pommes de terre…) et au commerce transfrontalier, légal s’entend.
Les maisons de Ban Hin Taek ne sont pas construites dans un style akha mais montrent plutôt des signes d’influence yunnanaise : elles sont construites en torchis et en boue sur un sol solide au lieu des maisons sur pilotis que l’on trouve couramment dans la région. Vous y verrez aussi des lieux de culte très divers : deux temples bouddhistes thaïlandais bien sûr (les wat) mais aussi une mosquée, un grand temple chinois, de même que diverses églises chrétiennes (les évangéliques sont actifs ici au nord, qu’ils soient américains ou asiatiques). Ban Hin Taek offre une diversité culturelle réjouissante. En vous rendant au marché – allez-y tôt, réchauffé par les rayons du soleil – vous pourrez alors vous rendre compte de la multiethnicité du lieu.
Vous ne croiserez pas beaucoup de touriste à Ban Hin Taek. D’ailleurs, son surnom est Ban Lap Lay (le village caché) ! Sur place, la maison de Khun Sa a été transformée en musée. Par ailleurs, vous pourrez visiter les champs d’un producteur de thé. Depuis Ban Hin Taek, il est possible de voir le sommet du Doi Tung, une montagne culminant à 1322 mètres. En parcourant l’étroite route vers l’ouest, vous atteindrez alors en une heure de voiture le Doi Hua Mae Kham, extrémité frontalière qui vous permet d’admirer de magnifiques panoramas que constituent les montagnes birmanes.
Wikipédia vous en apprendra plus sur l’histoire mouvementée du village ces dernières décennies (c’est en anglais). Quant au magazine anglophone de Chiang Mai Citylife, il vous donne des informations pratiques pour y séjourner.
Les Akha (en thaï : อ่าข่า) sont l’une des minorités ethniques montagnardes les plus petites, les plus pauvres et les moins développées d’Asie du Sud-Est bien que parmi les plus connues des touristes. Les femmes Akha sont célèbres pour leurs beaux costumes traditionnels, très élaborés et on ne peut plus distinctifs. Notez qu’en Chine les Akha sont appelés Hani.
Les Akha ne vivent pas seulement dans le nord de la Thaïlande mais aussi dans le nord du Laos, l’ouest de la Birmanie, le nord du Vietnam et le sud de la Chine (selon un recensement de 1990, ils étaient 1 254 000 dans ce pays). Les chiffres dans les autres pays sont sommaires. D’après certaines estimations, il y en aurait 180 000 au Myanmar, 59 000 au Laos, 10 000 au Vietnam et 40 000 en Thaïlande (une source plus récente les estime à près de 100 000 de nos jours). On les trouve surtout dans les zones montagneuses entre le fleuve Rouge et le Mékong. Beaucoup vivent dans la région du Triangle d’Or (Thaïlande, Myanmar et Laos).
L’ethnie akha est composée de plusieurs sous-groupes ethniques et d’autres groupes associés à des clans et des lignées. Les différents sous-groupes ethniques au sein du groupe akha principal ne se mélangent pas entre les villages et les langues diffèrent considérablement entre eux.
Les Akha sont traditionnellement des agriculteurs semi-nomades pratiquant la culture sur brûlis. Dans certains endroits, ils sont impliqués dans le commerce de l’opium mais n’y sont généralement pas associés autant que d’autres groupes. Les Akha sont détestés par les autres tribus des collines thaïlandaises et birmanes qui les considèrent comme sales, ignorants et violents. Le taux de dépendance à l’opium est très élevé chez les Akha (particulièrement au Laos).
L’histoire des Akha est faite d’une longue migration nord-sud commencée au Tibet aux XVIe et XVIIe siècles (les plus anciens disent qu’elle remonte à plus de 55 générations). On dit qu’ils ont échappé aux rébellions politiques et aux malandrins chinois qui volaient le bétail et pillaient les villages. La plupart des Akha de Thaïlande sont arrivés après la Seconde Guerre mondiale en provenance des États du nord de la Birmanie, politiquement instables.
Petit lexique akha Bonjour : u du tha ma (en prononçant, en français ou dou tha ma) Merci : gue long gue ma (gu long gu ma) Au revoir : u le ma de (ou lé ma deu)
La langue et l’écriture akha. Les Akha parlent une langue tibéto-birmane similaire aux langues parlées par les Lisu et les Lahu. Il s’agit d’une langue tonale sino-tibétaine; il existe plusieurs dialectes. Certains sont si différents qu’ils ne peuvent pas être compris par les autres Akha. De nombreux mots ont été empruntés au thaï, au chinois et à d’autres langues locales. Les Akha n’ont traditionnellement pas de langue écrite mais leur transmission orale est très performante. Après 1949, le gouvernement communiste chinois leur en a donné une; de leur côté, les Thaïlandais et les missionnaires chrétiens ont développé des scripts basés sur le thaï et sur l’alphabet latin.
Chaque enfant reçoit un nom généalogique dans lequel la première syllabe provient du nom du père et la deuxième syllabe est ajoutée. Tout Akha accorde une grande importance à la « voie Akha » (Akha Way), un système de croyances compliqué qui implique, entre autres, la mémorisation et la récitation de mythes oraux et de noms d’ancêtres masculins. Ainsi, le code Akhazan régit leur vie quotidienne et est transmis oralement d’une génération à l’autre pour assurer la pérennité de leurs traditions. Dès lors, les comportements, attitudes et activités quotidiennes sont conditionnés par leurs croyances akha et des codes complexes.
Le peuple akha fait preuve d’un grand respect pour les êtres humains et les ressources naturelles, tous sous la garde d’un esprit protecteur. La naissance de jumeaux ou d’enfants malformés ou la mort d’une personne en dehors des limites du village sont considérées comme honteuses car on pense qu’elles sont voulues par des esprits mauvais.
Traditionnellement, la religion akha peut être décrite comme un polythéisme : de l’animisme combiné avec le culte des ancêtres. Mais depuis quelques décennies, les missionnaires tant protestants que catholiques ont été très actifs dans les villages akha. De sorte qu’un grand nombre d’Akha se sont convertis au christianisme. Dans de nombreux cas, des villages entiers sont devenus chrétiens, abandonnant de nombreuses croyances religieuses traditionnelles.
En Thaïlande, tout comme les Lahu, les Akha se sont installés dans des endroits accessibles aux touristes. Il faut savoir que de nombreux prostitués en Thaïlande sont issus de minorités ethniques. Dans certains cas, ils sont vendus par leurs parents pour des sommes ridicules.
Une semaine Akha dure 12 jours; pour chaque activité du village, il y a des jours favorables et des jours défavorables. Il y a également une sélection en fonction du jour de la semaine, du mois et de la période de l’année.
Les règles complexes des Akha ont survécu à leur longue histoire migratoire et leurs croyances dominent toujours leur mode de vie. Les traditions des Akha représentent la caractéristique principale de ce groupe ethnique particulier – elles méritent d’être profondément respectées, surtout à la lumière des changements et du développement que les Akha connaissent et dont ils dépendent de plus en plus, le tourisme en faisant partie.
Les informations ci-dessus relatives au peuple akha proviennent du site de référence Facts and Details (que nous remercions au passage). En le consultant, vous en apprendrez bien plus sur l’organisation de la société akha, notamment leurs esprits et dieux, leur mythe de la création, leurs croyances populaires, leurs funérailles et leurs mariages, leurs costumes ou encore d’autres festivals que celui de la balançoire. Tout cela en anglais cependant.
Si vous avez l’occasion de côtoyer des Akha ou de visiter un de leurs villages, vous pourrez alors acquérir des produits akha aux motifs caractéristiques dont la mode sait s’emparer.
L’Office du tourisme thaïlandais, à travers son site Thailand Village Academy, vous présente, en anglais, ce à quoi peut ressembler un séjour – très actif – dans une communauté akha, en l’occurrence celle du village de Lo Yo, à 2000 mètres d’altitude, sur les hauteurs du Doi Mae Salong (un village qui fête lui aussi sont Festival de la Balançoire).
Amae Amowr, guide Akha
Puisque nous nous trouvons avec les Akha dans la région de Chiang Rai, difficile de ne pas vous conseiller les treks proposés par Amae Amowr (oui, Amour). C’est un guide que nous recommandons fortement. Il est lui-même Akha et vous initiera aux secrets de la jungle, vous accueillant dans son village. Notre partenaire, le Swiss-Lanna Tour, vous présentera bientôt en langue française ses prestations. En attendant, jetez un œil à sa page Facebook, à ses services de guide et au musée Akha qu’il a créé.
Si donc vous avez l’occasion de visiter le nord de la Thaïlande à cette période – fin août à mi-septembre – ne manquez pas de vous renseigner quant à ces Festivals de la Balançoire organisés là où vivent des Akha, particulièrement dans la province de Chiang Rai (et dans une moindre mesure celle de Chiang Mai). Une période de réjouissances et de célébrations qui vous laisseront un magnifique souvenir.
1La fête athénienne de l’Aiora et le Symbolisme de la balançoire, un article de Jean Hani paru dans la Revue des Études Grecques (1978) 2 Le terme thaï บ้าน (ban), qui a plusieurs acceptions (maison, foyer, lieu, village), devrait s’écrire ban selon le RTGS – Système général royal de transcription du thaï. Pour une question pratique, nous avons cependant retenu la translittération la plus usitée, à savoir baan, qu’on retrouve souvent utilisée sur Google Maps. 3 Article de Bernard Formoso, Costumes, espaces protégés et « signature ethnique ». Le cas des Hani-Akha du Yunnan (R.P. de Chine) , paru dans Arts Asiatiques (2004) 4 Nous remercions ici Mlle Toto, gérante du Swiss-Lanna Tour, pour l’obtention de cette liste et Jean-Baptiste, d’Indochina Trails, qui a procédé à sa traduction et nous a donné quelques informations reproduites ici, notamment la photo de S.M. le roi Bhumibol et le petit lexique akha. Tous deux pourront vous accompagner au Festival de la Balançoire et plus généralement dans le nord thaïlandais (voir ci-dessus).