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‘Sawat di’, les salutations thaïlandaises, accompagnées du ‘wai’ 🙏

Les salutations font partie des règles de politesse et varient d’une culture à l’autre. Il peut vous paraître naturel de se saluer automatiquement mais ce geste anodin dépend de la culture dans laquelle vous évoluez. Ainsi, en Thaïlande, les salutations spontanées sont loin d’être la norme. Ici, vous n’entendrez jamais de bonjour et les poignées de mains sont geste rare !

On vous parle aujourd’hui des salutations thaïlandaises, tant en ce qui concerne l’expression vocale (sawat di) que la gestuelle qui y est liée (le wai). Un sawat di que vous pourrez déjà entendre dans votre pays en prenant l’avion si d’aventure votre choix devait se porter sur Thai Airways. Les hôtesses de cette compagnie aérienne nationale vous accueillent par un sawat di vocal, accompagné d’un wai (bien souvent suivi d’un irrésistible sourire). Bienvenue en Thaïlande.

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22 janvier – Célébration du sawat di, le bonjour thaïlandais

Pourquoi donc célébrer des salutations, a fortiori un jour spécifique de l’année ? Tout simplement parce que dans la culture siamoise, les salutations modernes n’ont été introduites que très récemment !

Le wai, expression de la grâce siamoise

สวัสดี (sawat di, écrit également สวัสดิ์) ! Ce n’est que le 22 janvier 1943 que cette expression née dans les années 30 a officiellement été adoptée. Il s’agit du bonjour thaïlandais, souvent accompagné d’un wai (ไหว้), un geste chaleureux et empli de respect effectué mains jointes.

Jadis, les Siamois se saluaient de manière informelle, en utilisant des formules faisant référence à leur santé ou leur bien-être. Le contact avec l’étranger a poussé l’Institut royal à créer de nouveaux termes en guise de salutations. Il s’agissait alors de traductions littérales de l’anglais : good morning (bonjour en matinée) traduit par อรุณสวัสดิ์ (arun sawat), good afternoon (bonjour durant l’après-midi) par ทิวาสวัิสดิ์ (thiwa sawat), good evening (bonsoir) par สายัณห์สวัสดิ์ (sayan sawat), et enfin good night (bonne nuit) par ราตรีสวัสดิ์ (ratri sawat). Des traductions que l’on retrouvait dans les livres et les sous-titres des films. De nos jours, seules les salutations อรุณสวัสดิ์ (arun sawat, bonjour en matinée) et eราตรีสวัสดิ์ (ratri sawat, bonne nuit) sont encore utilisées, les deux autres étant devenues pratiquement obsolètes.

Beaucoup jugeant ces expressions trop « étrangères », un membre du comité du dictionnaire de l’Institut royal, Phraya Uppakit Silpasan (พระยาอุปกิตศิลปสาร, né นิ่ม กาญจนาชีวะ, 1879-1941), expert en langue thaïlandaise et professeur à l’université Chulalongkorn, a proposé une expression plus simple : สวัสดี (sawat di). ll s’agit d’une adaptation du terme sanskrit स्वस्तिक (สวสฺติ (svasti) en thaï, svastika, dérivé de su (« bien ») et de asti (« il est ») et dont le symbole – la croix gammée – a été récupéré par les nazis).

L’une des raisons pour lesquelles l’expression สวัสดี (sawat di) semble « plus thaïlandaise » que les autres termes, qui impliquent tous le même mot sanskrit svastika (स्वस्तिक, สวสฺติ en thaï, svasti), est que sa dernière syllabe est ดี (di). Bien qu’étymologiquement elle ne soit sans rapport avec le mot thaïlandais signifiant bon, bien, agréable ou encore excellent (di, ดี ou ดีย์), cela crée subrepticement une connexion sémantique dans l’esprit.

Notez que les salutations thaïlandaises traditionnelles largement utilisées avant ces expressions inventées le sont encore aujourd’hui : des salutations comme ไปไหน (pai nai, « où allez-vous ? »), ไปไหนมา (pai nai ma, « d’où venez-vous ? ») ou กินข้าวหรือยัง (kin khao rue yang, « avez-vous déjà mangé ? »).

De nos jours, bien que très répandue, l’expression สวัสดี (sawat di) est limitée aux contextes formels et aux rituels sociaux. À titre d’exemple, le Thaïlandais préfèrent répondre ฮัลโล (hanlo, de l’anglais hello) au téléphone plutôt que สวัสดี (sawat di). Une habitude qui a amené la Commission culturelle nationale à demander aux gens de s’en tenir à l’accueil téléphonique prescrit.

Selon une histoire légendaire née à l’université Chula, Phraya Uppakit a initialement présenté le terme สวัสดี (sawat di) à ses étudiants. Devenu populaire sur tout le campus, il s’est ensuite répandu à partir de là. Cependant son adoption généralisée ne s’est probablement pas faite de manière aussi organique. Une nouvelle manière de se saluer qui a bénéficié d’un peu d’aide de la part du maréchal Plaek Phibunsongkhram. En effet, en 1943, huit mois après avoir simplifié l’écriture thaï, Phibun a fait de สวัสดี (sawat di) les salutations officielles en langue thaï.

« ด้วยพนะท่านนายกรัถมนตรี ได้พิจารนาเห็นว่า เพื่อเปนการส่งเสริมเกียรติแก่ตนและแก่ชาติ ให้สมกับที่เราได้รับความยกย่องว่า คนไทยเปนอารยะชน คำพูดจึงเปนสิ่งหนึ่งที่สแดงภูมิของจิตใจว่าสูงต่ำเพียงใด ฉะนั้นจึงมีคำสั่งให้กำชับ บันดาข้าราชการทุกคนกล่าวคำ « สวัสดี » ต่อกันไนโอกาสที่พบกันครั้งแรกของวัน เพื่อเป็นการผูกไมตรีต่อกัน และฝึกนิสัยไห้กล่าวแต่คำที่เปนมงคล ว่าอะไรว่าตามกัน กับขอไห้ข้าราชการช่วยแนะนำ แก่ผู้ที่อยู่ไนครอบครัวของตนไห้รู้จักกล่าวคำ « สวัสดี » เช่นเดียวกันด้วย »

Son Excellence le Premier ministre a examiné la question et est d’avis que, pour rehausser notre honneur et celui de la nation, d’une manière qui convienne pour que les Thaïlandais soient loués en tant que peuple civilisé et que le discours reflète l’état d’esprit de chacun, l’ordre a été donné d’exhorter avec insistance tous les fonctionnaires à prononcer la phrase sawat di les uns aux autres lorsqu’ils se rencontrent pour la première fois de la journée. Ce faisant, ils se lieront d’amitié et prendront l’habitude de ne prononcer que des mots de bon augure. En outre, les fonctionnaires sont priés d’aider à conseiller aux membres de leur foyer d’utiliser également l’expression sawat di.

Déclaration publiée le 22 janvier 1943 par le Département de la propagande (กรมโฆษณาการ, maintenant connu sous le nom de กรมประชาสัมพันธ์, Département des relations publiques); orthographe originale conservée; traduction libre.

Il va de soi que, sur la base de cette directive, le terme สวัสดี (sawat di) n’était pas d’un usage courant. Dans le cas contraire, il n’aurait pas été nécessaire d’imposer son utilisation de manière formelle, ni de demander aux fonctionnaires de l’utiliser en famille.

Aujourd’hui, le Pays du Sourire est mondialement connu pour son peuple amical et son hospitalité. L’on entend สวัสดี (sawat di) à longueur de journée dans tout le royaume – des plages idylliques du sud aux temples du nord montagneux, et partout ailleurs – ce qui illustre bien l’esprit d’accueil de la Thaïlande. Notez que สวัสดี (sawat di) est utilisé tant pour dire bonjour qu’au revoir.

Si vous vous intéressez à l’écriture thaï, on vous renvoie vers notre article 29 juillet, Journée nationale du thaï, la langue officielle de la Thaïlande

Au quotidien, les Thaïlandais entre eux utilisent plus souvent une abréviation informelle : หวัดดี (wat di) au lieu de สวัสดี (sawat di). Signalons encore qu’en pays lanna, soit la Thaïlande du nord, au lieu des habituels สวัสดีค่ะ (sawat di kha, prononcé par une femme) et สวัสดีครับ (sawat di khrap, prononcé par un homme), vous serez également amené.e à entendre สวัสดีเจ้า (sawat di jao), prononcé tant par les femmes que les hommes), le เจ้า (jao) de la langue locale remplaçant les particules siamoises ค่ะ/ครับ (kha /khrap).

Vous savez maintenant pourquoi est célébré en ce 22 janvier สวัสดี (sawat di), les salutations thaïlandaises. Ce qui a d’ailleurs conduit Google a publié un sympathique doodle l’année dernière :

Le thaï étant une langue tonale, il est indispensable de l’entendre pour pouvoir correctement le répéter (et donc l’apprendre). Voici un rapide cours donné par Praew quant aux salutations thaïlandaises :

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Le wai en guise d’accompagnement

Les salutations thaïlandaises sont bien souvent accompagnées d’un geste devenu emblématique de la Thaïlande, le ไหว้ (wai), bien qu’on en retrouve des variantes ailleurs en Asie (au Laos par exemple, ou encore le sampeah cambodgien, le namasté indien, le gasshō japonais). Ainsi, Thai Airways base sa communication sur ce geste de bienvenue. Un geste que l’on retrouve représenté également dans les temples bouddhistes; beaucoup de kinnari – une créature féminine mythologique – sont représentées mains jointes.

Il s’agit d’une forme traditionnelle de salutation, donnée par la personne de statut inférieur à la personne de statut supérieur. Le wai est traditionnellement observé lors de l’entrée dans une maison. Une fois la visite terminée, le visiteur demande la permission de sortir et répète la salutation faite à l’entrée.

En Thaïlande, ne touchez pas, n’embrassez pas et ne serrez pas les Thaïlandais dans vos bras lorsque vous les rencontrez. Souvent timides, ils ne sont pas familiers avec ce genre de langage corporel. En général, tout contact physique est considéré comme inapproprié (à l’exception, de nos jours, d’une poignée de main). Bien que vous puissiez le faire par respect et avec toutes vos bonnes intentions, le contact physique les mettra mal à l’aise, surtout en public. La plupart des Thaïlandais n’est pas habituée à ce type de geste et n’a aucune idée de la manière d’y réagir. Cela peut mettre tout le monde mal à l’aise, y compris vous.

Les Thaïlandais utilisent le wai comme un geste poli pour dire bonjour, au revoir, merci ou simplement pour montrer leur respect et leur gratitude envers les gens et les objets.

Comment effectuer un wai ?

Le geste de base est de joindre les deux paumes de mains devant la poitrine, doigts tendus, en esquissant lentement une légère flexion du buste et/ou de la tête (la hauteur des mains jointes et l’importance de la flexion dépendent de la personne à qui vous adressez le wai).

Voici les trois types de wai classiques (pour simplifier) :

  1. Image de gauche, ci-dessous : cette déférence est utilisée par une personne plus âgée ou de statut supérieur en réponse au wai d’une personne plus jeune ou de statut inférieur. Les personnes du même âge ou du même statut social peuvent aussi se saluer ainsi.
  2. Image centrale : cette gestuelle est utilisée à l’égard d’une personne plus âgée ou supérieure. Par exemple, un.e élève face à un.e enseignant.e ou un.e enfant face à sa grand-mère. Le supérieur ne répondra alors que par une flexion de tête.
  3. Image de droite : ce type de déférence est utilisé pour montrer son respect à un moine ou à une statue du Bouddha (les mains sont disposées devant la face et le buste est incliné). Le moine ne répond pas au wai ! Face à ce dernier, vous pouvez également voir des Thaïlandais.es s’allongeant à moitié, en plaçant les mains sur le sol pour un wai, puis en baissant la tête jusqu’à leurs mains.

Vous l’aurez compris, le wai possède une graduation de postures qui permet de respecter les différents niveaux sociaux des personnes qui l’exécutent ou y répondent. En présence de la famille royale, une étiquette plus respectueuse encore est appliquée. Utilisé aussi en marque de remerciement, la personne d’un rang supérieur ne devrait pas l’exécuter envers une personne de rang inférieur, par exemple un client qui remercie un employé. En résumé, plus les mains sont hautes, plus le respect témoigné est grand.

Selon un dicton thaïlandais, faire un wai revient imiter la forme d’un bouton de lotus (le lotus étant un des importants symboles bouddhistes).

© Pixabay – Waratharn

N’hésitez pas à faire le wai lorsque vous rencontrez un.e Thaïlandais.e. En tant qu’Occidental – farang – les Thaïlandais n’attendront point de vous de reproduire scrupuleusement la gestuelle appliquée puisque cette dernière dépend de la classe sociale, du sexe et de l’âge, des données qui vous seront bien difficile de connaître. Bonjour les impairs ! Un geste de déférence de la tête, au minimum, sera fortement apprécié de votre interlocuteur; de quoi rendre chaleureuse votre rencontre. Attention, un adulte ne fera pas de wai à un enfant.

Deux autres termes thaï sont des synonymes de ไหว้ (wai) :

  • สาธุ (sathu) en tant que verbe (qui peut être traduit par saluer, obéir ou encore rendre hommage);
  • et พนมมือ (phanom mue) qui signifie littéralement se serrer la main en signe de respect, terme composé du verbe พนม (phanom) signifiant mettre (les paumes des mains) ensemble en signe de salut et du mot มือ (mue) qui est la main.

L’on retrouve ce geste du wai dans des cérémonies d’hommages spécifiques telles la Journée d’appréciation des enseignants (à la rentrée scolaire) ou encore la Journée nationale de la muay thai (la boxe thaïlandaise) où le wai khru collectif est spectaculaire.

On termine cette brève introduction à la culture thaïlandaise en vous dirigeant vers le site Langues Asiatiques qui vous dévoile 8 choses à savoir sur la politesse en Thaïlande.

Et en ces temps de pandémie sanitaire qui excluent de fait les contacts physiques, L’Illustré s’interroge bien à propos : qui sait si les salutations thaïlandaises remplaceront un jour de manière universelle la poignée de main occidentale

Puisque สวัสดี (sawat di) signifie aussi bien bonjour qu’au revoir, nous n’avons plus qu’à le prononcer pour mettre un terme à cet article : สวัสดี 😄

Accompagnez votre wai d’un sourire comme savent le faire si bien les Thaïlandais.es

Sources rédactionnelles :

Image à la une © Facebook – TAT Photograph Section
Article composé le 22.01.2021 et mis à jour le 23.01.2021

La libération du Wat Phra That Lampang Luang par le roi Thipchang, magnifique reconstitution historique

On vous parle aujourd’hui de Lampang, d’un de ses très beaux festivals, en vous dévoilant le programme des festivités (sur deux jours) et vous donnant des conseils de visite et d’hébergement en fin d’article.

Prochaine édition du festival : en juillet 2021
(la date précise vous sera communiquée aussitôt connue)

KingThipChakHistoricalShowLampang2018Cover1RecadréLa Thaïlande dans son ensemble et le Lanna en particulier aiment à se souvenir des hauts faits guerriers de leurs illustres prédécesseurs. La légende se mêle à l’histoire et permet au peuple de se remémorer avec émotion son glorieux passé. Et lorsque ce souvenir prend la forme d’une reconstitution historique, Chiang Mai Deci-Delà ne peut qu’en faire la promotion et vous conseiller vivement de participer à ce genre de festival. C’est l’occasion de voir des locaux en costume traditionnel (et le Lanna en produit de très beaux depuis fort longtemps), d’admirer des danses traditionnelles (et là aussi le Lanna excelle) et, bien évidemment, de découvrir des mets typiques de la cuisine locale (il n’est de fête sans nourriture au Siam comme en pays Lanna).

N’hésitez donc pas à participer à cet intéressant événement culturel qu’est la reconstitution historique d’une bataille menée par le roi Thipchang au Wat Phra That Lampang Luang (วัดพระธาตุลำปางหลวง ตำบลลำปางหลวง อำเภอเกาะคา จังหวัดลำปาง, ici, à 15 km au sud-ouest de la ville de Lampang, elle-même située à 2 heures de route au sud-est de Chiang Mai). Comme chaque année, un des épisodes historiques de l’ancien royaume du Lan Na fera l’objet d’un magnifique spectacle son & lumière, avec danses et musique traditionnelles. Ce sont là deux magnifiques jours que vous passerez à Lampang. Au programme : cortège en habits traditionnels avec des éléphants et des chevaux (Lampang est réputée pour ses carioles en ville), ancien marché traditionnel (kat mue kua luang), cérémonie religieuse dans un magnifique temple bouddhiste. Le Lanna dans toute sa splendeur ! Cette année, rendez-vous est pris les jeudi 18 et vendredi 19 juillet 2019.

Notre reporter sur le terrain a assisté au spectacle, magnifique, donné en 2017… sous la pluie. Cette année, les météorologues annoncent un temps plus agréable.


Programme 2019

Jeudi 18 juillet

  • 07h : cérémonie religieuse avec le dépôt d’une couronne aux pieds de la statue du roi et offrandes aux moines.
  • 10h : ‘Saw Lanna’ (musique folklorique).
  • 16h – À NE PAS MANQUER : grande parade en habits traditionnels; il y aura là éléphants et chevaux !
  • (18h : cérémonie officielle d’ouverture, avec danses traditionnelles).
  • 19h – À NE PAS MANQUER ! Show historique du roi Jao Thipchang (spectacle son & lumière).

Vendredi 19 juillet

  • 10h : ‘Saw Lanna’ (musique folklorique).
  • 15h : démonstrations culturelles Lanna.
  • 18h : spectacle de danses traditionnelles Lanna.
  • 19h – À NE PAS MANQUER ! Show historique du roi Jao Thipchang (spectacle son & lumière).

Le spectacle historique est identique les deux soirs. Mais non pas les performances artistiques qui y sont greffées. L’année dernière, il était par exemple précisé que 200 danseuses animaient le show le second soir. Cette année 2019, nous avons appris que jeudi soir se produira un joueur de flûte connu nationalement et que le lendemain, vendredi soir donc, des danses de sabre égaieront le spectacle.

Jeudi comme vendredi, le marché traditionnel « à l’ancienne » ouvre à 17h (kat mue kua luang). Et celle année, c’est Boston qui participera au spectacle, beauté masculine locale élu Mister Songkran 2019 de la province de Lampang. Reportage-photo sur le site LookChai.

KingThipChakHistoricalShowLampang2019CoverFB

Cette reconstitution historique fait habituellement l’objet d’une page Facebook dédiée mais cette année, rien de tel, c’est la page de l’année dernière qui est reprise : สืบสานตำนานพ่อเจ้าทิพย์ช้าง 2561 (une page qui risque cependant d’être supprimée comme l’a été la page idoine de l’édition de l’année 2017, 2560 en Thaïlande).
Si vous lisez  le thaï (ou voulez simplement voir des photos d’ambiance), jetez alors un œil au reportage de Chiang Mai News.

Vous pouvez voir ou revoir cette édition 2019 du festival :
➤ La cérémonie religieuse
➤ La parade
➤ Le spectacle (jeudi soir)
➤ La musique folklorique ici et (vendredi)


Le roi Thip Chak (ทิพย์จักร) ou Thip Chang (ทิพย์ช้าง), mort en 1759, a été un souverain indépendant (aucunement soumis, ni aux Birmans, ni au royaume d’Ayuthya, ni encore à d’autres royaumes du Lan Na). En 1730, Lampang faisait face à une guerre civile. Thip Chak, qui était un chasseur, a dirigé un groupe de soldats qui a assassiné le chef de la rébellion, Thao Maha Yot. Selon les Chroniques de Chiang Mai, il a ensuite ourdi un soulèvement à Lamphun et, dans ses dernières années, a influencé les fondements de la doctrine bouddhiste locale.


Le Wat Phra That Lampang Luang (en thaï : วัดพระธาตุลำปางหลวง ตำบลลำปางหลวง อำเภอเกาะคา จังหวัดลำปาง), situé dans le district de Ko Kah (province de Lampang), est l’un des meilleurs exemples d’architecture Lanna en Thaïlande. Il a été construit au sommet d’une petite colline et est entouré d’une muraille défensive. Sa fondation remonte au XIIIe siècle. Indépendamment d’être superbe architecturellement, deux points le caractérisent :

  1. Le grand chedi du temple renfermerait un cheveu du Bouddha historique. Cette relique explique que le site est l’un des plus vénérés de Thaïlande. La légende dit même que le Bouddha a visité le lieu il y a plus 2500 ans…
  2. En regardant par une ouverture sise dans une petite chapelle attenante – où l’entrée est interdite aux femmes – l’on peut voir, par un effet d’optique surprenant, le sombre chedi du temple… à l’envers !

Wat Phra That Lampang Luang. Wat est le terme thaïlandais pour désigner un temple. Étymologiquement, phra that, signifie relique de Bouddha (phra est un terme honorifique et that signifie relique). Lampang est bien sûr le nom de la ville toute proche. Le mot Luang vient de ในหลวง (Nai Luang), une façon de désigner le roi de Thaïlande, et indique que le monument est parrainé par Sa Majesté, généralement pour sa reconstruction ou sa rénovation. La traduction de son nom complet signifie « le temple de la Grande Relique du Bouddha de Lampang ».

Ce temple a été conservé dans son état d’origine et ses restaurations successives ont respecté son architecture, mélange des styles Lanna et Tai Lü. Ainsi, ses viharns ouverts sur tous les côtés sont typiques du style Lanna. Il s’agit d’un temple fortifié ou wiang, entouré de hauts murs de briques. Au début du XVIIIe siècle, lorsque Lampang était occupée par les Birmans, les envahisseurs occupaient le temple. Il a été libéré par des troupes locales conduites par un homme nommé Thipchang, dont on peut voir la statue sur le terrain du temple. Et c’est justement cette libération qui est commémorée ici.

Le temple est en fait un complexe bouddhique contenant un grand nombre de bâtiments, y compris le plus ancien viharn en bois de Thaïlande. Protégé par deux grands lions gardiens, vous y accédez par un escalier Naga menant à une grande porte d’entrée. Le Viharn Luang est un grand bâtiment avec un toit à trois niveaux qui a été construit dans la seconde moitié du XVe siècle. Ouvert sur tous les côtés, sa structure est soutenue par un grand nombre d’énormes piliers en béton qui ont remplacé les piliers d’origine en bois de teck. A l’intérieur, les piliers sont décorés de lai kham, des motifs dorés sur de la laque noire. Vous y admirerez d’importantes représentations de Bouddha enchâssées au centre du viharn. De belles peintures murales représentant les Jataka, les histoires légendaires des vies antérieures du Bouddha, agrémentent le bâtiment.

Le chedi – ou stupa – est probablement la structure la plus ancienne du temple. Bien qu’on ne sache pas exactement quand il a été construit, il a été agrandi et reconstruit au XVe siècle jusqu’à sa hauteur actuelle d’environ 45 mètres. Le sombre chedi,  qui n’est pas ouvert au public, est recouvert de feuilles de bronze et de cuivre qui ont vieilli au fil des siècles et ont changé de couleur. La structure renferme donc une relique de cheveux du Bouddha, très vénérée. Quant au Viharn Nam Tam Tam, il a été construit au début du XVIe siècle. On pense qu’il s’agit du plus ancien temple en bois de Thaïlande qui est encore dans son état d’origine.

WatPhraThatLampangLuangPhotoพาไปวัดMontage

© Facebook – พาไปวัด

On vous laisse découvrir les autres bâtiments du complexe religieux. Non sans terminer par vous parler de la chapelle Ho Phra Phutthabat, une chapelle au sol qui est fermée aux femmes; elle contient une sculpture de l’empreinte du Bouddha. C’est de là qu’une ouverture permet de voir le chedi sombre… à l’envers ! Un effet d’optique pour le moins surprenant.

Si vous désirez en savoir plus sur ce temple, il fait partie de ceux visités par Loris, le jeune passionné qui anime le site Temple-Thaï.com.


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ASPECTS PRATIQUE. Comment se rendre au Wat Phra That Lampang Luang ? Le temple est situé dans le district de Ko Kah, à environ 15 kilomètres au sud-ouest de la ville de Lampang, à quelques kilomètres à l’ouest de l’autoroute 1 (Phahon Yothin road). Si vous ne disposez pas d’un véhicule privé, le moyen de transport le plus rapide et le plus confortable pour s’y rendre est le taxi (votre hôtel à Lampang vous en réservera un sur demande). A défaut, vous pouvez affréter un songthaew, camionnette convertie avec deux bancs à l’arrière. Mode de transport plus lent et plus amusant, typique de Lampang, la calèche (comptez THB 300.- minimum depuis la ville). Sur place, des calèches font le tour du temple (il vous en coûtera de THB 150.- à THB 200.-). Le temple est généralement ouvert de 7h30 à 17h. L’entrée est gratuite et, comme pour tout temple en Thaïlande, un don est apprécié. Nom du temple Wat Phra That Lampang Luang en thaïlandais : วัดพระธาตุลำปางหลวง ตำบลลำปางหลวง อำเภอเกาะคา จังหวัดลำปาง. Page Facebook et emplacement.


KingThipChakHistoricalShowLampang2018Cover2 ÉDITION 2018 EN VIDÉO La grande paradeLe spectacle de mercredi en directLe spectacle de jeudi (1ère partie)Le spectacle de jeudi (2e partie)


Autres attractions

Si vous passez par Lampang, la visite de ce temple hors de la ville se doit d’être impérativement mise au programme ! Et si vous avez la chance d’être présent lors de ce festival culturel annuel (vers mi-juillet), n’hésitez pas à y passer la nuit. Lampang, qui se languit au bord de la rivière Wang, recèle quelques intéressants sites et activités touristiques. Dont les deux sites-phares : Le Pont en Bambou du Bouddha (c’est là la traduction du nom donné en anglais, Bamboo Buddha Bridge; en thaïlandais : ขัวแตะ สะพานบุญวัดพระธาตุสันดอน ลำปาง). Il s’agit d’un magnifique site vous permettant d’admirer des rizières durant la saison verte (grosso modo de juillet à octobre). La passerelle en bambou mène à un joli temple en rénovation, le Wat Phrathat San Don (วัดพระธาตุสันดอน), offrant une belle vue sur les montagnes alentour. Nous vous en avons déjà parlé sur notre page Facebook. Le temple dispose de sa propre page FB (mais elle n’est que peu animée; il y a aussi deux pages de lieu, générée par Facebook donc, celle-ci et celle-là). Emplacements Google Maps : le Wat Phrathat San Don et le Pont en Bambou du Bouddha (c’est donc à 30 km au sud de la ville de Lampang, sur la route no 11).   Le second site-phare de Lampang est l’étonnant temple perché sur des pics montagneux, le Wat Chalermprakiat Prajomklao Rachanusorn. C’est l’un des temples incontournables à visiter en Thaïlande, incontournable car singulier. Nulle part ailleurs vous ne verrez une telle architecture religieuse ! On vous laisse découvrir cela en vidéo. Le temple se trouve sur le mont Pu Yak, dans le district de Chae Hom, dans la province de Lampang donc; très précisément ici (à 70 km au nord de la ville de Lampang).

AttractionsMontage

© Facebook (Bangkok Airways) + MThai (Pornphen.c)

Par ailleurs, la production de céramique de Lampang est réputée dans tout le royaume. N’hésitez pas à visiter un de ces ateliers de production (ils accueillent tous des visiteurs dans leur showroom; certains ont même créé des musées). Pourquoi pas le Ko Kha Ceramic Village où vous pourrez acquérir des produits OTOP venant du district éponyme, là-même où se trouve le temple Wat Phra That Lampang Luang. Sans oublier le parc national de Chaeson et les agréables balades qu’il offre; beaucoup aiment se prélasser dans ses sources chaudes. Et comme partout en Thaïlande, Lampang offre elle aussi de sympathiques adresses où il fait bon s’arrêter; voici une récente sélection de 7 cafés.


Se rendre à Lampang depuis Chiang Mai

Depuis Chiang Mai, on vous conseille fortement de vivre une expérience locale mémorable au prix d’une bouchée de pain en y allant en train (de Chiang Mai à Nakhon Lampang). C’est là sans nul doute le tronçon le plus intéressant de la ligne ferroviaire du nord Bangkok-Chiang Mai. Et si vous deviez vous y rendre en voiture (ou en moto), faites donc une pause-café au Cocolampang (les familles préféreront le Hug You (ฟาร์มแกะฮักยู), juste à côté, où des moutons et des lapins attendent les enfants). Entre ces deux établissements, n’hésitez pas à suivre la petite route qui vous amène à une très belle retenue d’eau – un petit lac si vous préférez – qui ne se trouve étrangement pas répertoriée sur Google Maps… Ces trois endroits sont très proches du temple dont il est question dans cet article. Notez que le service de taxis à la demande Grab n’est toujours pas fonctionnel à Lampang¹. Vous pourrez prendre les taxis locaux (minibus ouverts jaunes) mais le soir, c’est plutôt denrée rare.

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Dormir à Lampang – Hébergements

LadaHouseVoici trois adresses hôtelières que nous vous recommandons :

  • Le Neuf est un hôtel moderne qui maintient sa bonne réputation; nous y avons dormi, l’ayant choisi pour son bon rapport qualité-prix (il était récent en 2017). Réservez-le sur Booking.com ou lisez les avis d’autres voyageurs sur TripAdvisor.
  • Celles et ceux qui veulent passer la nuit dans une maison de caractère se tourneront vers la Lada House, la bonne adresse du moment. Elle offre des chambres à des prix variés (mais bon marché pour la qualité proposée). Réservez-la sur Booking.com ou lisez les avis TripAdvisor.
  • Et enfin, pour les amateurs d’auberges de jeunesse – qu’on appelle ici en anglais les hostels – en quête de lits bon marché, il y a le flambant neuf Memmoth Hostel. Memmoth fait référence aux… mammouths ! À peine arrivé, la façade de l’immeuble et surtout la décoration du hall de la réception vous emballera. L’accueil est des plus agréables. Les places communes sont nombreuses. Ne manquez d’ailleurs pas de monter au rooftop (escaliers tout au fond, à l’étage).  Vous remarquerez avec plaisir qu’ici les hôtes sont majoritairement thaïlandais. En lisant les avis sur le site Booking, c’est la propreté qui est mise en avant. Certains trouveront les oreillers trop durs, d’autres pourront être gênés par la mauvaise isolation (comme souvent en Thaïlande). Nous, on a adoré. L’établissement offre des lits en dortoir mais également des chambres privées à des prix ma foi fort attirants. Grand avantage : il est situé non loin de la gare ferroviaire. Bref, un très bon choix d’hébergement à Lampang. Réservez-le sur Booking.com ou prenez connaissance des avis déposés sur TripAdvisor.

Plus proche du Wat Phra That Lampang Luang, là où se déroule le festival du roi Thipchang, vous avez le Lampang Green Garden Resort. De ravissantes maisonettes dans un agréable parc. Vous pourrez alors vous rendre au festival en vélo, prêté par le resort. Réservez-le sur Booking.com (encore aucun avis TripAdvisor¹). En résumé :

Le Neuf Réservez-le sur Booking Avis TripAdvisor
Lada House Réservez-le sur Booking Avis TripAdvisor
Memmoth Hostel Réservez-le sur Booking Avis TripAdvisor
Lampang Green Garden Resort Réservez-le sur Booking Avis TripAdvisor

À défaut de prêter l’oreille aux conseils hôteliers prodigués ci-dessus, faites votre choix sur Booking.com parmi les établissements hôteliers les mieux notés.

Alors, convaincu de visiter Lampang ? Si ce ne devait toujours pas être le cas, on vous invite à lire cette intéressante contribution de Travellers Art Donating : Lampang : terre du bois sacré.

On termine en vous dévoilant le show de l’année 2016 en vidéo; qui sait, peut-être vous convaincra-t-il de faire enfin halte à Lampang, une halte que vous ne regretterez guère.

Nos articles en lien avec Lampang

La Foire annuelle de la Céramique, un fleuron de l’artisanat thaïlandais
Le splendide Wat Phra That Lampang Luang, temple où est fêté annuellement le roi Thipchang
Le Centre national de conservation des éléphants qui fête la Journée nationale de l’Éléphant
► Et enfin nos conseils d’hébergement à Lampang


¹ Situation au 18.07.2019

Source rédactionnelles :

Source photographique de l’image à la Une : EventsWeekly (que nous remercions).
Article composé le 19.08.2018 et mis à jour le 01.12.2020

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Faut-il visiter Chiang Mai lors de votre premier séjour en Thaïlande ?

Voilà une question que beaucoup de primotouristes se posent lorsqu’ils établissent un itinéraire pour visiter le Pays du Sourire. Il est vrai que grandes sont les distances entre le sud balnéaire et le nord thaïlandais, d’autant plus que l’on atterrit bien souvent à Bangkok, au centre du pays. Chacune de ces régions a un charme qui lui est propre. Faut-il dès lors visiter Chiang Mai lors de votre premier séjour en Thaïlande ? On vous donne ici quelques pistes de réflexion.

Force est de l’avouer : aucune ville de Thaïlande n’est globalement belle ! Alors bien sûr, vous aurez toujours une ou même plusieurs belles attractions qui mériteront le déplacement. Qui ne s’émeut pas devant le Wat Arun à Bangkok ou encore les ruines du parc historique de Sukhothai ? Ici à Chiang Mai, l’iconique chedi endommagé du Wat Chedi Luang marque tout touriste qui le visite; plus encore si la découverte a lieu de nuit. Pour ne prendre que deux exemples, les cités siamoises rivalisent difficilement avec le génie architectural des villes européennes et leurs musées ne regorgent pas de toiles déplaçant les foules. Par ailleurs, la qualité de vie est loin des standards occidentaux; ici pas de rives aménagées, de rues piétonnes, de pistes cyclables, de transports en commun non polluants… Alors pourquoi donc visiter Chiang Mai ?

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Les marqueurs de la ville

Si elle est poétiquement surnommée la Rose du Nord, il doit bien y avoir une raison. Trois éléments majeurs marquent tout visiteur découvrant la ville :

  1. La prégnance des temples bouddhistes – on dit qu’il y en a plus de 300 et une récente étude urbanistique attribue près de 10% de sa surface aux édifices religieux.
  2. Les fortifications entourées de douves qui forment « le carré »  – que tout le monde appelle à tort la vieille ville alors qu’il s’agit en fait de l’espace dédié jadis au roi – de même que les anciens chédis parsemant la cité.
  3. Et enfin la majesté de ses vieux arbres, imposants – allez donc voir le plus ancien d’entre eux au Gymkhana Golf Club (เชียงใหม่ ยิมคาน่า คลับ).

Nous pourrions aussi évoquer sa richesse culturelle – la ville est le porte-drapeau de tout le nord thaïlandais, l’ancien royaume du Lanna – mais c’est là un sujet qui mérite à lui seul un article. Contentons-nous de rappeler ici que Chiang Mai fait partie du Réseau des villes créatives de l’UNESCO (RVCU) et qu’elle a déposé un dossier afin d’intégrer la Liste du Patrimoine mondial de cette organisation.

Mais ce qui ravira avant tout visiteur qui s’y risque, c’est la nonchalance de ses habitants, une certaine douceur de vivre propre aux gens du lieu, semblable au calme de la rivière Ping traversant la ville. On pourrait parler de dolce vita à la sauce lanna, du nom de l’ancien royaume du nord annexé par le Siam pour donner ce qui est aujourd’hui la Thaïlande. Ajoutons à cela la jeunesse de ses résidents – il y a moult universités aimantant des milliers d’étudiants – et vous aurez là la quadrature du cercle qui explique que bon nombre de visiteurs tombent sous son charme. Il y a également la fraîcheur de son « hiver » (la température au sommet du Doi Inthanon tutoie les 0℃ en décembre et en janvier) : ils sont nombreux les Thaïlandais de Bangkok et ceux du Sud à venir « prendre le frais » et admirer le givre.

La capitale Bangkok, mégalopole surnommée la Cité des Anges.
Une cité historique (notre préférence va à Sukhothai).
Le nord culturel avec ses nombreuses ethnies tribales.
Et le sud balnéaire, que ce soit une île ou non.

Esquisser un tel itinéraire pour un premier voyage en Thaïlande vous donnera un excellent aperçu du Pays du Sourire.

Ses alentours

Paradoxalement, Chiang Mai devient charmante en visitant ses alentours ! Et les attractions sont nombreuses. Le temple bouddhiste du Doi Suthep, montagne tutélaire de la ville, est un incontournable que tout touriste se doit de visiter – idéalement aux aurores, sans oublier une halte au Wat Palad, un temple des moines de la forêt.

On peut également se frotter à l’artisanat local, qui inonde tout le royaume et bien au-delà, que ce soit du côté de Bosang, le fameux village des ombrelles, à l’est, ou bien Ban Tawai, au sud, où les artisans travaillent le bois avec passion et savoir-faire. Les vallées de Mae Wang, au sud-ouest, et Mae Sa, au nord, regorgent d’activités pour les touristes actifs : camps d’éléphants (c’est là que se trouve le fameux sanctuaire d’éléphants ENP – Elephant Nature Park), fermes aux orchidées et autres attractions sportives (dont les parcours d’accrobranche et les tyroliennes). Vous avez également de grands parcs, à l’image du Royal Flora, ou des jardins botaniques, comme celui de la Reine douairière Sirikit à Mae Rim.

Les amateurs de road trip effectueront avec plaisir la boucle de Samoeng, en scooter ou en moto, parcourant les premiers contreforts. Ceux qui préfèrent le vélo se baladeront au Wiang Kum Kam, l’ancienne capitale du roi Mengrai : ambiance agreste garantie. La plus haute montagne de Thaïlande, que les Thaïlandais visitent avec fierté, dresse ses 2 565 mètres au sud-ouest : il s’agit du Doi Inthanon, coeur du parc national éponyme qui permet d’admirer les plus belles cascades du nord (à moins que vous vous contentiez de la jolie cascade étagée de Mae Sa, du côté de Mae Rim, au nord de la ville). Et l’est de Chiang Mai n’est pas avare d’attractions, par exemple du côté de Bosang et San Kamphaeng (exemple avec cette balade).

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Le temple du Doi Suthep, au haut de la montagne éponyme, une des visites incontournables de Chiang Mai © Facebook – Eikkyo Shrisudham‎ (ChiangMai Photo Club)
TripAdvisor - Visitez Chiang Mai

Les minorités ethniques

Chiang Mai est un amalgame de minorités ethniques. C’est en dehors de la ville que vous observerez des villages tribaux authentiques, qu’ils soient hmong, karen ou encore lisu. La communauté shan est omniprésente (elle célèbre ses propres fêtes à l’image du poy sang long). Et il y a aussi des quartiers où vivent des Dai (les Tai Lüe à Banthi ou Doi Saket par exemple). En observant les faciès de ses habitants, leur taille, leur tenue vestimentaire, vous pourrez reconnaître leur origines fort diverses, comme les Akha et autres Mieo.

Il n’est pas forcément aisé d’aller à leur rencontre : certains se trouvent dans des vallées reculées, il n’y a pas toujours une infrastructure d’accueil qui est proposée, sans parler de l’écueil de la langue. C’est pourquoi une structure encadrée permet aux touristes une première approche, respectant les membres de ces minorités. Ainsi, Loolu, qui est Karen, vous propose de passer une nuit dans son village ethnique, après une journée de trek. Les détails par ici.

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Un creuset de minorités ethniques © Facebook – Paitawan Ox (ChiangMai Photo Club)

Son animation culturelle

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Le Lanna dans toute sa splendeur © Facebook – Moo Cnx‎ (ChiangMai Photo Club)

Sans parler des nombreuses manifestations, fêtes et autres evénement qui arc-en-ciélisent la capitale culturelle de la Thaïlande. Citons, en vrac : le fameux Loi Krathong, la Fête des Lumières en l’honneur d’une déesse, fête à laquelle s’en est greffée une autre, le Yipeng et ses spectaculaires lanternes célestes. Ou encore Songkran, le Nouvel An thaïlandais, ô combien arrosé d’eau. La Fête des Fleurs et son cortège fleuri sont, eux, attendus par toute la population. Le Festival des Ombrelles n’est pas dénué de charme. Le pèlerinage nocturne du Doi Suthep est fort émouvant – l’effectuent tant les étudiants de la CMU – Chiang Mai University, que les habitants de la ville, à des dates différentes. Des manifestations plus récentes, à l’image de la Chiang Mai Design Week, complètent ce tableau culturel déjà riche.

Et c’est oublier l’animation assurée par ses fort nombreux marchés, dont le plus fameux est le marché piétonnier du dimanche soir, concurrencé par celui du samedi, de part et d’autres du Temple d’Argent. Le Night Bazaar est, lui, quotidien et se déroule, comme son nom l’indique, en soirée. Plus au nord, le quartier chinois abrite le kad luang, le grand marché, soit le marché Warorot, avec son marché aux fleurs, encore animé de nuit.

Pour ne rien manquer des nombreux événements organisés durant toute l’année, consultez donc notre page Facebook (à laquelle vous pouvez vous abonner en l’aimant). Et en matière d’attractions, il y a bien sûr Le Guide Chiang Mai De-ci De-là. À défaut, les conseils de TripAdvisor en matière d’activités et d’attractions complèteront bien le tableau. De quoi vous faire passer le plus mémorable des séjours.

Et si votre intérêt se porte sur les circuits en immersion avec les locaux, que ce soit une seule journée ou plusieurs jours, voici quelques propositions parmi les plus appréciées : balade dans les vertes rizières avec la rencontre des villageois de Banthi, dans la campagne de Lamphun, participer à des aumônes matutinales au haut du Doi Suthep en compagnie de quelques dévots, dormir dans un village karen après une journée de trek, avec ou sans rencontrer des éléphants, vous initier à la cuisine thaïlandaise… Vous voulez en savoir plus ? Cliquez ici pour connaître les offres de notre partenaire.

Il y a des villes qui ont le don d’envoûter d’emblée le visiteur de passage. Il s’agit d’une impression à priori difficile à définir. Elle vous saisit sans vraiment qu’on en connaisse la raison. Elle s’installe en vous de manière indélébile. Tant et si bien que lorsqu’on a quitté les lieux, on n’a qu’une seule envie, celle d’y revenir encore et encore. Étrange fascination, n’est-ce-pas ? Telle est Chiang Mai, belle enchanteresse septentrionale d’une autre Thaïlande culturelle, celle d’un ancien royaume entouré de montagnes où l’air frais de la grande forêt tropicale insuffle une brise légère sur une cité aux mille et une pagodes.
Christian Sorand

 


Alors, votre premier voyage en Thaïlande, avec ou sans Chiang Mai ?

Pour celles et ceux qui se posent encore la question de la pertinence d’intégrer Chiang Mai à leur itinéraire en Thaïlande, la réponse coule de source et elle est positive. D’autant s’il s’agit d’un premier voyage ! Avec la visite incontournable de Bangkok, frénétique capitale, celle non moins indispensable d’une cité historique – Ayutthaya ou mieux, Sukhothai – et enfin une destination balnéaire – il y en a pléthore au sud, Chiang Mai complètera agréablement le tableau que tout touriste se doit d’admirer.

En 2018, Chiang Mai figurait au Top 10 des destinations incontournables d’Asie selon le guide Lonely Planet. La ville s’est d’ailleurs hissée à la 13e place du TripAdvisor 2018 Travelers’ Choice awards, soit le classement des 25 destinations touristiques les plus prisées en Asie selon le site fédérateur d’avis TripAdvisor. En 2017, Chiang Mai est arrivée 3e au classement des 15 plus belles destinations touristiques urbaines au monde que dresse le magazine Travel + Leisure sur la base du vote de ses lecteurs. Et si vous lisez l’anglais, prenez donc connaissance de l’avis de Susannah, une nomade digitale américaine : venue à Chiang Mai remplie de scepticisme, au fil des semaines de son séjour en famille, elle a compris pourquoi la ville attire tant de personnes, qu’elles soient thaïlandaises ou occidentales (Not Everybody Falls in Love with Chiang Mai).

On allait l’oublier mais une autre bonne raison de visiter le chef-lieu nordique réside dans la qualité de sa cuisine. La cuisine du nord thaïlandais est bien différente d’autres régions du royaume. Le Guide Michelin ne s’y est pas trompé puisqu’il a tout naturellement intégré Chiang Mai à son ouvrage. Et ce qui est apprécié tant par les touristes de passage que par les habitants de la ville, c’est l’éclectisme culinaire qu’offre l’agglomération : toutes les cuisines du monde ou presque peuvent être dégustées à Chiang Mai !


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L’on pourrait également parler de l’offre hôtelière de la capitale du nord, très diversifiée. Vous trouverez de tout, du lit très bon marché dans une auberge de jeunesse (dénommées ici les hostels) à la villa avec piscine privée dans un complexe de luxe, en passant par la guesthouse (semblable à une pension) ou l’hôtel design. Découvrez donc toute l’offre hôtelière de Chiang Mai

  • en vous basant sur les avis des utilisateurs du site de référence TripAdvisor;
  • ou alors selon le classement de Booking.com, un moteur de réservation hôtelière que nous avons l’habitude d’utiliser et que nous ne pouvons que vous conseiller.

Venez donc à Chiang Mai. Et nul doute alors que l’envie de revenir humer le parfum de la Rose du Nord se fera très vite ressentir… Sawat dee jao (ce sont là les salutations en langue du nord) 😄

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© Facebook – Emmanuel Pervé‎ (ChiangMai Photo Club)

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S’il s’agit de votre premier séjour en Thaïlande


Crédit photographique de la photo à la une : © Facebook – Vera Wang‎ (ChiangMai Photo Club).
Article composé le 29 mars 2018 et mis à jour le 09.11.2020.


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