Lisa, la rappeuse thaïlandaise qui affole les compteurs !

Elle a accaparé tout l’espace médiatique thaïlandais ce vendredi 10 septembre 2021, jour du lancement de Lalisa, le premier single de Lisa, l’une des quatre membres de BLΛƆKPIИK, girl band « sud-coréen ». Quel rapport entre la Thaïlande et BlackPink, l’un des groupes phénomènes de la K-pop ? Lisa est tout simplement… Thaïlandaise !

On vous parle aujourd’hui tant de Blackpink que de Lisa, en vous faisant découvrir Lalisa, le clip de Lisa qui cartonne (et c’est peu dire), faisant la promotion d’éléments culturels thaïs, qui pour certains font polémique…

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Blackpink, succès phénoménal

C’est un affront fait aux blinks, le nom des fans du groupe Blackpink (en coréen 블랙핑크), mais nous avouons humblement ne jamais avoir entendu parler de ce quatuor sud-coréen jusque là. Et pourtant, c’est le groupe féminin de K-pop le plus populaire du moment.

Reconnaissez-vous Lisa parmi les quatre membres de Blackpink ?

Formé en 2016 par le label discographique sud-coréen YG Entertainment, à Séoul, Blackpink est composé de quatre membres : Jennie, Lisa, Jisoo et Rosé. L’originalité de ce girl band de K-pop est qu’il est multinational : ses membres viennent de Corée du Sud, de Thaïlande, d’Australie et de Nouvelle-Zélande (trois d’entre elles sont cependant d’origine sud-coréenne). Leur premier album singleSquare One, a donné naissance à Boombayah, leur première chanson numéro un en Corée du Sud, ainsi que Whistle, leur premier tube numéro un au classement du Billboard World Digital Songs.

Rapidement primé, ce groupe féminin a par la suite enchaîné les succès au niveau international, appuyé par le marketing de YG Entertainment, parfaitement rôdé. Des médias du monde entier s’en sont fait l’écho, ceci même dans l’espace francophone à l’image de Madame Figaro, Marie Claire, L’Officiel, ou encore Paris Match. Et même le journal Le Monde qui apporte son éclairage.

BLΛƆKPIИK
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Blackpink utilise à merveille le pouvoir médiatique de YouTube. Un quatuor qui fait par ailleurs l’objet d’un merchandising inimaginable. The Album – CD physique – est disponible sur Amazon en plusieurs versions, de même que moult accessoires au nom du groupe.

Si vous désirez en savoir plus sur ce girl band, le mieux est de visionner le documentaire Netflix Blackpink: Light Up the Sky. Koï, le magazine de société des cultures et communautés asiatiques, vous donne 5 bonnes raisons de regarder ce documentaire.

Quant au film documentaire Blackpink : The Movie, sorti cet été, il a bien sûr cartonné et continue de le faire au cinéma; dans les pays asiatiques forcément mais également sur d’autres continents. Il est constitué de contenu inédit, d’interviews et de performances originales. En voici la bande-annonce :


Lalisa Manoban, danseuse, rappeuse et chanteuse thaïe

Après Rosé au début de l’année 2021, c’est au tour de Lisa, rappeuse, chanteuse et surtout danseuse, de se lancer en solo. Et son clip Lalisa en est le fruit.

Lisa est l’une des personnalités les plus populaires de Thaïlande, et ce depuis plusieurs années. Née à Buriram, dans l’Isan, Pranpriya Manoban (ปราณปรียามโนบาล), plus connue comme Lalisa Manoban, a commencé la danse très tôt, tout en s’intéressant au chant. YG Entertainment l’a repérée en 2010, à la suite d’une audition face à plus de 3 000 candidates thaïlandaises. Une agence qu’elle a rejoint ensuite, faisant d’elle la première artiste non coréenne de YG Entertainment. Maknae (la plus jeune) de Blackpink, c’est la danseuse phare du groupe. Bien que ce girl band n’ait pas de leader, Lisa est le membre le plus suivi avec ses 59 millions d’abonnés sur Instagram ! Nul doute que le lancement de sa carrière solo augmentera encore le nombre de ses fans dans le monde.

Des liens commerciaux avec la France et l’Italie. Hedi Slimane, directeur artistique, créatif et image de la marque de luxe française Céline, fait de Lisa son égérie dès janvier 2019. En septembre 2020, elle est devenu l’ambassadrice mondiale de cette marque française de prêt-à-porter et de maroquinerie. Lisa a participé au défilé de mode Céline durant la Fashion Week de Paris printemps-été 2020. Par la suite, Lisa a officiellement été nommée comme nouvelle ambassadrice de la marque Bulgari, une marque de luxe italienne. En 2021, Lisa a fait partie du jury du prix de la mode française ANDAM.

En tant que mannequin, les contrats pleuvent, que ce soit avec des marques européennes, chinoises, sud-coréennes et bien sûr thaïlandaises.

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Lalisa Manoban
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Lalisa, premier single de Lisa

YG Entertainment, société basée en Corée du Sud, rappelons-le, axe le marketing du premier single solo de Lisa sur le pays d’origine de l’artiste, à savoir la Thaïlande.

À commencer par un habit traditionnel (voir ci-dessous) dont le tissu vient de Lamphun, en pays Lanna. De même pour la coiffe utilisée dans la danse classique et le théâtre thaïlandais (le khon par exemple), appelée chada en thaï (ชฎา).

Nous ne débattrons pas ici la polémique née de l’utilisation du temple khmer Prasat Phnom Rung, à Buriram, région d’origine de Lisa, décor de l’une des scènes du clip (voir ci-dessous dès 02:25). Présenté comme un trait culturel de la Thaïlande, les Cambodgiens n’ont pas manqué de rappelé que ce n’est pas là un temple issu de la culture siamoise mais bel et bien un héritage khmer. Rappelons qu’un autre temple à cheval sur la frontière, le Preah Vihear, a fait naguère l’objet d’un conflit armé entre les deux pays; la Cour internationale de Justice avait rendu son arrêt en 1962. Un verdict contesté par la Thaïlande mais qui a été confirmé en 2013 : le temple Preah Vihear est bien sur le sol cambodgien. Quoi qu’il en soit, le responsable du site historique de Phrasat Phnom Rung est heureux de la promotion de cette attraction touristique dans le monde entier. Malgré le hashtag utilisé par certains Cambodgiens, #BoycottLalisa ! Le média Thisrupt rappelle à juste titre que la culture siamoise est un mélange de culture khmère, indienne et sri-lankaise.

Lalisa est donc le clip dont tout le monde parle en Thaïlande. Non sans fierté, surtout en Isan, le Nord-Est du pays. Les magazines en font aussi leurs choux gras, à l’image des versions thaïlandaises de Vogue et Elle. Même le Premier ministre Prayut Chan-o-cha y va de son éloge appuyé.

En seulement 24 heures, le clip Lalisa a déjà été vu plus de 70 millions de fois sur YouTube (il dépasse les 100 millions à l’heure où nous écrivons). Connaîtra-t-il le même sort que le fameux clip Gangnam Style de l’artiste sud-coréen PSY qui, lui, a atteint des milliards de vues sur YouTube en 2012 ? C’est tout ce que l’on souhaite à Lalisa.

Un clip que voici :

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Lorsque le savoir-faire du Nord thaïlandais s’illustre

Dans son premier single solo officiel, Lalisa apparaît vêtue d’une longue cape brillante, d’un crop top et d’une mini-jupe du plus bel effet. C’est là l’œuvre de la marque thaïlandaise Asava.

C’est un costume qui a été conçu exclusivement pour Lisa et a été spécialement réalisé en soie dorée traditionnelle thaïlandaise, brocart délicatement tissé dans des motifs anciens provenant de la province de Lamphun. La tenue est brodée à la main et ornée de cristaux Swarovski étincelants. Le résultat est une tenue distinctive qui allie le style contemporain exceptionnel de cette marque au caractère unique de Lisa, tout en reflétant l’art sublime de la Thaïlande.

Asava transmet l’authenticité thaïlandaise en proposant des versions contemporaines des tenues traditionnelles du pays, telles que le couvre-sein (sa bai), le sarong enveloppant (zin) et les plis frontaux. Une marque que vous retrouvez sur le web comme sur Facebook. Quant au tissu, il provient de l’atelier Lamphun Thai Silk, à Lamphun donc.

Parée ainsi, Lisa transmet au monde ce que la Thaïlande a de plus beau à offrir. L’image d’une Thaïlande qu’on aime.

#TodayIsLalisaDay #Lalisa #Lisa #PranpriyaManoban #LalisaManoban #ปราณปรียามโนบาล #리사 #BlackPink #블랙핑크


Sources éditoriales :
▸ Wikipédia – Blackpink
▸ Wikipédia – Lisa (rappeuse)

Sauf mention contraire, les images proviennent des sites officiels © BlackPink – YG Entertainment ou des marques partenaires
Article composé le 12.09.2021 et modifié le 14.09.2021

Résumé des conditions d’entrée en Thaïlande : Samui Plus, Pattaya Move On, Charming Chiang Mai, Hua Hin Recharge

Alors que plusieurs destinations touristiques sont accessibles depuis cet été à l’image de Samui, la Thaïlande s’apprête à rouvrir dès le mois d’octobre des stations balnéaires comme Hua Hin ou Pattaya, ainsi que la ville culturelle de Chiang Mai. Tour Asia, célèbre tour-opérateur helvétique, nous résume ici les conditions actuelle d’entrée des divers plans touristiques envisagés.

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Phuket Sandbox

Dans le cadre du Phuket Sandbox, l’isolement à l’hôtel n’est plus nécessaire que le temps d’obtenir le résultat du test RT-PCR. Il n’est plus nécessaire de séjourner dans le cadre d’un voyage organisé. La réservation d’hôtel doit être effectuée dans un hôtel SHA Plus ou un hôtel alternatif de quarantaine (AQ).

Deux tests PCR (un à l’arrivée et un au 6e jour) sont requis, trois dans le cas d’un séjour plus long (le troisième au 12e jour). Dès le 8e jour, il est possible d’aller sur Krabi (Koh Phi Phi, Koh Ngla ou Railay), Phannga (Khao Lak ou Ko Yao) ou Surat Tani (Samui, Koh Phangan ou Koh Tao). La poursuite du voyage au-delà de 14 jours est possible moyennant un test PCR négatif.

Nous avions naguère consacré une publication Facebook complète au programme Phuket Sandbox, de même qu’au plan qui a suivi, Phuket Sandbox 7+7 Extension.


Samui Plus

Trois jours d’isolement sont requis et le séjour doit s’effectuer dans le cadre d’un voyage organisé du 4e au 7e jour sur Koh Samui uniquement. Dès le 8e jour, il est possible d’aller soit sur Koh Phangan ou Koh Tao. Les sept premières nuits doivent s’effectuer dans le même hôtel alternatif de quarantaine. Dès le 8e jour, il est possible d’aller dans un hôtel SHA Plus. Deux tests sont requis (un à l’arrivée, le second le 6e ou le 7e jour). Dans le cas de séjours plus longs, un troisième est requis entre le 12e et le 13e jour. La prolongation au terme de 14 jours est possible moyennant un test PCR négatif.

Chiang Mai De-ci De-là vous a déjà parlé du programme Samui Plus dans l’article Réouverture de la Thaïlande au tourisme : après Phuket, voilà que Ko Samui s’ouvre elle aussi.


Pattaya Move On

Six jours d’isolement doivent être observés au début du séjour. Dès le 7e jour, le séjour doit s’effectuer dans le cadre d’un voyage organisé. Il n’est pas possible d’aller ailleurs avant 14 jours. Les sept premières nuits doivent s’effectuer dans un hôtel alternatif de quarantaine. Dès le 8e, il est possible d’aller dans un hôtel SHA Plus. Trois tests sont requis (arrivée, jours 6 et 13). La prolongation après 14 jours est possible moyennant un test PCR négatif.


Charming Chiang Mai

Pour Chiang Mai, seul le premier jour doit être passé en isolement. Le séjour doit s’effectuer dans le cadre d’un voyage organisé. Il n’est pas possible de se déplacer avant 14 jours. L’entier du séjour doit se faire auprès d’un hôtel SHA Plus. Deux tests sont requis pour cinq jours, trois pour 14 jours. La poursuite au-delà de 14 jours est possible moyennant un test PCR négatif.

Page Facebook officielle du plan Charming Chiang Mai


Hua Hin Recharge

Aucun jour d’isolement n’est requis, il faut juste attendre les résultats du test PCR à l’arrivée. Le séjour n’a pas besoin de s’effectuer dans le cadre d’un voyage organisé. Il n’est pas possible d’aller ailleurs avant 14 jours. L’entier du séjour doit se faire dans un hôtel SHA Plus. Trois tests sont requis au total (un à l’arrivée, un au 7e jour et le troisième au 13e jour). La poursuite du voyage au-delà de 14 jours est possible moyennant un test PCR négatif.


Conditions d’entrée pour les personnes vaccinées

Un Certificate of Entry, vols confirmés pour l’aller et le retour, séjour minimal de 14 nuitées dans un hôtel SHA+, confirmation de transfert vers l’hôtel SHA+, attestation d’assurance avec une couverture minimale de 100’000 francs, incluant les cas de Covid, certificat de vaccination complète (minimum 14 jours, maximum 1 an), pas de séjour dans un pays à risque dans les 21 jours précédant l’entrée en Thaïlande, test PCR négatif de maximum 72 heures avant le départ, trois tests PCR en Thaïlande et l’installation d’une application de traçage une fois sur place.

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Et d’autres destinations encore…

Dans le cadre de la deuxième phase du calendrier de réouverture du pays, en plus des destinations susmentionnées, le gouvernement royal thaïlandais a annoncé son intention de rouvrir également Bangkok, Phetchaburi et Prachuap Khiri Khan à partir du 1er octobre 2021.

Dans la déclaration officielle publiée le 9 septembre 2021, le porte-parole du gouvernement, M. Thanakorn Wangboonkongchana, a déclaré que les plans reflétaient la politique définie par le Premier ministre, le général putschiste Prayut Chan-o-cha, visant à rouvrir progressivement le pays par phases, après la première phase qui a rouvert Phuket, suivie par Surat Thani (Samui), puis Krabi et Phang-Nga au cours des deux derniers mois.

Cette réouverture en octobre sera lancée parallèlement aux nouvelles directives de « prévention universelle » du pays contre le Covid-19, pour lesquelles Bangkok, Chiang Mai, Chon Buri (Pattaya), Phetchaburi et Prachuap Khiri Khan se préparent, notamment en accélérant la vaccination de la population locale et en officialisant des campagnes touristiques telles que Bangkok Sandbox, Hua Hin Recharge et Charming Chiang Mai ».

À partir de la mi-octobre, 21 autres destinations à travers le pays rouvriront leurs portes. Il s’agit de Chiang Rai, Lamphun, Mae Hong Son, Nan, Phrae et Sukhothai au Nord; Bueng Kan, Nong Khai, Ubon Ratchathani et Udon Thani au nord-est ; Kanchanaburi et Ratchaburi à l’Ouest; Chanthaburi, Rayong et Trat à l’Est; Ayutthaya dans la région centrale et Nakhon Si Thammarat, Ranong, Satun, Songkhla et Trang au Sud.

La Thaïlande devrait procéder à la quatrième phase de réouverture en janvier 2022, avec la réouverture de 13 provinces frontalières dans le cadre de bulles de voyage avec les pays voisins.

Les quatre phases couvriront la réouverture de 43 provinces à travers la Thaïlande.

M. Thanakorn a également confirmé le succès du programme Phuket Sandbox au cours des deux derniers mois, qui a généré 1,6 millard de bahts de recettes touristiques pour un coût moyen des vacances des visiteurs de 61 894 bahts.

Parallèlement, le gouvernement royal thaïlandais prévoit également de stimuler le tourisme intérieur par le biais de deux campagnes de relance, Rao Thiao Duai Kan (Nous voyageons ensemble) et Tour Thiao Thai. Les inscriptions devraient être ouvertes ce mois-ci pour la période de voyage à partir d’octobre, début de la haute saison en Thaïlande.

La troisième phase de l’extension de la campagne « We Travel Together » subventionnera 40 % des tarifs des chambres d’hôtel ou des billets d’avion, ainsi qu’un bon électronique quotidien d’une valeur de 600 bahts. Dans le même temps, pour le stimulus Tour Thiao Thai, qui concerne les voyages organisés, le gouvernement subventionnera 40 % du paiement, soit jusqu’à 5 000 bahts par personne.

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On vous rappelle qu’il est également possible d’entrer en Thaïlande sans être vacciné en passant par la case Bangkok et en se soumettant à une quarantaine obligatoire. L’ambassade royale de Thaïlande en France vous donne toutes les indications du parcours du combattant qui vous attend.

Toutes ces solutions ne répondent hélas qu’à une infime proportion de la demande touristique habituelle ante covid. Puissent-elles n’être que les prémices d’une ouverture totale plus souple du Pays du Sourire dans le futur 😃


Sources éditoriales : © Inside Travel & TAT News
Article publié le 11.09.2021

Deux moines thaïlandais désopilants suscitent la controverse

Toutes celles et tous ceux qui ont eu l’occasion de visiter la Thaïlande auront constaté le respect dont bénéficient les moines bouddhistes du pays, un respect qui confine à la vénération. Tout Thaïlandais qui se respecte s’inclinera face au porteur d’une robe orange. Et voilà que deux membres du ‘clergé’ – un clergé connu pour être des plus conservateurs – adoptent une attitude iconoclaste.

Phra Maha Praiwan et Phra Maha Sompong ont saupoudré leurs sermons d’un ton humoristique. Et leur dernière intervention commune, des plus populaires, a irrité quelques dévots.

Nous vous livrons ci-dessous telle quelle la traduction de l’article (en anglais) qu’a consacré le média Thai PBS World à ce sujet qui embrasent la Thaïlande.

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Le double jeu du dhamma qui mêle le bouddhisme thaïlandais au rire

Deux célèbres moines du Wat Soithong, à Bangkok (วัดสร้อยทอง, ici) ont fait sensation le week-end dernier lorsqu’ils sont apparus ensemble sur Facebook Live pour prononcer des sermons communs pimentés de gags et de rires. Les réactions ont été nombreuses puisque plus de 200 000 internautes les ont regardés.

Aux yeux de leurs détracteurs, Phra Maha Praiwan et Phra Maha Sompong ne sont rien de plus que des comédiens, banalisant les enseignements sacrés du bouddhisme. En fait, l’activiste social et « maître des plaintes » Srisuwan Janya a été si indigné qu’il a demandé au Conseil suprême de la Sangha de prendre des mesures.

Pour leurs partisans, cependant, les deux moines insufflent vie et vitalité à de vieux enseignements religieux poussiéreux. Les religieux utilisent les médias sociaux pour toucher leurs fidèles, en particulier les jeunes, et agrémentent leurs sermons de références contemporaines et de vocabulaire à la mode. Leur style est certainement différent des enseignements solennels délivrés d’un air sacré par les moines de haut rang.

Des moines qui ont le sens de l’humour. Phra Maha Praiwan et Phra Maha Sompong étaient déjà célèbres bien avant qu’ils ne prononcent leur piquant sermon le week-end dernier. Ces deux moines apparaissent fréquemment à la télévision, étant rarement loin des feux de la rampe, car ils aiment tous deux aborder les sujets brûlants de la société, y compris la politique.

S’ils ont tous deux passé plus de dix ans en robe safran et possèdent trois masters à eux deux, leur caractéristique commune la plus remarquable est leur sens de l’humour. Leurs sermons ne sont jamais ennuyeux ou difficiles à comprendre.


Les deux protagonistes

Phra Maha Praiwan

Né Praiwan Wannabutr à Chanthaburi, Phra Maha Praiwan Worawano a 30 ans. Il est entré dans le monachisme au sortir de l’école primaire. Il a d’abord été ordonné novice à Sukhothai et, à l’âge de 18 ans, il avait atteint le 7e niveau dans l’étude du pāli, la langue du canon theravāda.

Il s’est ensuite rendu au Wat Soithong à Bangkok pour poursuivre ses études et est devenu le premier moine novice de Sukhothai à obtenir le niveau 9 en pāli, soit l’équivalent d’une licence. À l’âge de 20 ans, il a été ordonné moine sous les auspices de Sa Majesté le roi.

Phra Maha Praiwan a obtenu une maîtrise en bouddhisme à l’université Mahachulalongkornrajavidyalaya, puis une maîtrise en droit à l’université Ramkhamhaeng. Il poursuit actuellement un doctorat en études sur la paix dans sa première université.

Ce moine a fait parler de lui pour la première fois il y a quatre ou cinq ans, lorsqu’une chaîne de télévision numérique l’a invité à participer à ses émissions d’information. Ses discours et ses sermons avaient la particularité d’être toujours faciles à comprendre.

Pendant la crise actuelle du Covid-19, Phra Maha Praiwan a apporté de l’aide à plusieurs communautés grâce aux dons qu’il a reçus. Sa page Facebook compte actuellement plus de 1,8 million d’adeptes, et sa chaîne YouTube est également très fréquentée.

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Phra Maha Sompong

Né à Chaiyaphum, Phra Maha Sompong a aujourd’hui 42 ans. Il a étudié dans sa ville natale avant d’être ordonné moine en 1998. Il a ensuite obtenu le niveau 7 du Pali Scholar avant de passer sa licence de philosophie avec mention très bien à l’université Mahachulalongkornrajavidyalaya. Il a ensuite obtenu une maîtrise en sciences sociales à l’université Thammasat.

Phra Maha Sompong est entré sous les feux de la rampe bien avant Phra Maha Praiwan, devenant célèbre pour ses blagues et ses enseignements humoristiques. Il a écrit plusieurs livres sur le dhamma (l’enseignement bouddhiste) et apparaît régulièrement dans des émissions de télévision, notamment Dhamma Delivery.

Grâce à son style innovant et courageux de présentation des conférences sur le dhamma, il s’est constitué une forte base de fans au fil des ans. Ses sermons s’adressent aussi bien aux étudiants en bouddhisme qu’aux personnes actives.

Sa page Facebook, compte désormais plus de 826 000 adeptes et sa chaîne YouTube est également populaire.


Suite de l’affaire

L’embrasement médiatique rend ces deux moines plus populaires encore qu’ils n’étaient. Des parodies naissent ici et , des caricaturistes les honorent; ils ont même une poupée à leur effigie.

Phra Maha Sompong Talaputto et Phra Maha Praiwan Worawano se sont présentés devant la commission parlementaire des affaires religieuses. Cette commission enquête sur ces deux moines célèbres afin d’établir s’ils ont commis une faute religieuse en animant récemment leur talk-show comique sur Facebook Live.

Une affaire qui n’empêche nullement ces deux sympathiques moines de garder le sourire car après tout ne vivent-ils pas au Pays du Sourire ?


Vous désirez participez aux aumônes matutinales à Chiang Mai, au haut du Doi Suthep ? Faites-le avec notre partenaire, le Swiss-Lanna Tour.

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Source rédactionnelle : © Thai PBS World – The dhamma double-act mixing Thai Buddhism with laughter – and stirring controversy

Article composé le 09.09.2021

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