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5 héros thaïlandais en tête de lutte contre le Covid-19

Une crise qui engendre des héros. Thailand Tatler1 nous présente cinq personnalités thaïlandaises qui se sont illustrées durant la pandémie du Covid-19 au royaume de Thaïlande. C’est là une belle occasion de faire plus ample connaissance d’influents membres de la société civile thaïlandaise.

Le magazine britannique Tatler en Thaïlande (on vous le présente en fin d’article)


Rappelons qu’en dehors de la Chine où est née la maladie, la Thaïlande fut le premier pays touché par le Covid-19. Une fois que la crise a éclaté, des médecins, des entrepreneurs et d’autres personnes se sont investis pour combattre ce fléau. Ces personnes apportent de l’espoir, utilisant leur influence à travers leurs actions, leurs idées et leur exemple. Tatler Thailand met en avant cinq personnalités parmi ces héros qui défendent avec passion les intérêts de la nation thaïlandaise.

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Dr Narin Hiransuthikul, épidémiologiste

Le professeur Narin est le chef du centre d’opération d’urgence Covid-19 de l’université Chulalongkorn et l’un des meilleurs experts thaïlandais en matière de maladies et d’épidémiologie. Son équipe a mis au point un test à bandelettes Covid-19 qui donne des résultats en 15 minutes. Après plus de 100 essais, les tests ont montré un taux de précision de 95 %. Le test par bandelettes est maintenant disponible à l’université Chulalongkorn en s’inscrivant d’abord en ligne. Il explique que si les bandelettes de test Chula Covid-19 ne remplacent pas les tests classiques d’amplification en chaîne par polymérase, l’objectif est d’alléger la charge des hôpitaux car de plus en plus de personnes s’y rendent pour se faire tester.

Nous avons déjà consacré un article à cette avancée médicale : Thaïlande. Un test du Covid-19 pour tous, vraiment ?


Sireethorn Leearamwat, reine de beauté

Petite, Sireethorn rêvait de devenir une reine de beauté car elle voyait ce rôle comme une façon d’aider les autres. Après avoir obtenu son diplôme de pharmacienne en 2018, elle a travaillé comme représentante commerciale dans le secteur pharmaceutique. Puis à l’âge de 25 ans, elle a participé et remporté le concours de beauté Miss Thaïlande 2019, assumant avec aplomb le rôle d’ambassadrice culturelle et touristique du pays. Elle a même ravi le titre de Miss International 2019.

Afin de pallier la pénurie de masques, en particulier pour les professionnels de la santé, Sireethorn a créé, en collaboration avec Prangphisut Daengdej, la Mask Bank. L’une des préoccupations croissantes en Thaïlande est que les masques faciaux sont devenus excessivement chers.

La Mask Bank sur le web, sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter

Avec l’objectif de lever 100 millions de bahts, la Mask Bank vise à présenter une solution à long terme en construisant des usines pour les fabriquer au prix de seulement THB 2,50 la pièce. Sa campagne Kickstarter prévoit un achat minimum de 400 masques au prix de THB 1’000.-, dont 200 pour un usage personnel et l’autre moitié à donner à l’institution ou à l’organisation médicale choisie par l’acheteur. Le projet a déjà permis de récolter plus de 20 millions de bahts et Sireethorn espère pouvoir commencer à produire des masques prochainement.

Retrouvez Bint, petit nom de Sireethorn, Miss Thaïlande 2019, sur sa page Facebook et sur Instagram.

Dr Yong Poovorawan, professeur

Quatrième de six frères et sœurs, le Dr Yong, professeur de médecine de 69 ans, a très tôt aspiré à suivre les traces de ses frères et à étudier l’ingénierie. Mais son frère aîné lui a conseillé de poursuivre ses études de médecine et Yong s’est finalement inscrit à la faculté de médecine de l’université Chulalongkorn, dont il a obtenu le diplôme en 1972. Il poursuivra ses études avec un diplôme en pédiatrie et une certification du Conseil médical de Thaïlande, se voyant offrir une bourse de recherche au département des sciences du foie de l’école de médecine du King’s College Hospital en 1984.

À son retour, Yong a obtenu son poste de professeur et a enseigné au département de pédiatrie de l’université Chulalongkorn. L’actuel directeur du Centre d’excellence en virologie clinique a attiré l’attention internationale en 2004 par ses travaux sur le séquençage génétique et la détection du virus de la grippe aviaire en Thaïlande (H5N1). Divers prix du Fonds de recherche de Thaïlande et du Conseil national de la recherche ont couronné ses efforts. Plus récemment, il a sensibilisé l’opinion aux effets psychologiques qu’induit la panique du public face à l’épidémie de Covid-19.

En tant qu’expert de premier plan dans ce domaine, M. Yong travaille avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Science, de la Recherche et de l’Innovation et la société de la Croix-Rouge thaïlandaise pour sensibiliser le public à l’épidémie de Covid-19 et aux moyens de faire face aux défis quotidiens que représentent l’isolement et les mesures de distanciation sociale. Il est également le fer de lance des tests sur l’utilisation du plasma sanguin des patients ayant terrassé le Covid-19 dans le traitement des cas graves.

Pour M. Yong, en tant que professeur de médecine, la formation de la prochaine génération de professionnels de la santé qualifiés est une priorité. Et il affirme qu’il donnera l’exemple, en continuant à enseigner, à mener des recherches et à développer des méthodes adoptant une technologie moderne car, comme il le souligne, les nouvelles maladies font partie intégrante de la vie moderne et les générations futures doivent être préparées à les combattre.

On retrouve ici le Professeur Yong tout sourire à l’occasion de la Journée d’Ananda Mahidol (พระบาทสมเด็จพระเจ้าอยู่หัวอานันทมหิดล), feu S.M. le roi Rama VIII (รัชกาลที่ ๘), de la dynastie des Chakri, que tout le monde en Thaïlande connait sous le nom de Docteur Chaofa (หมอเจ้าฟ้า). Un jeune roi qui a beaucoup contribué au développement médical et éducatif en Thaïlande.


Sakson Rouypirom, Fondation SATI

Sakson Rouypirom © Thailand Tatler

Alors que la Fondation à but non lucratif SATI met l’accent sur l’aide aux jeunes Thaïlandais défavorisés, son fondateur, Sakson, apporte régulièrement son soutien à d’autres personnes dans le besoin. Face à la pandémie mondiale de coronavirus, il a usé de son influence et rassemblé des ressources pour former une alliance de personnes partageant les mêmes idées afin d’aider les gens les plus exposés à la maladie.

En collaboration avec Scholars of Sustenance, une organisation caritative qui se concentre sur la collecte et la distribution de surplus alimentaires pour les communautés à faible revenu et défavorisées, et Urban Studies Lab, un centre de gestion des connaissances et des données urbaines, Covid Relief Bangkok a été créé. Il s’agit d’un programme visant à atténuer la détresse des groupes les plus démunis de Bangkok, à savoir les personnes âgées, les handicapés, les orphelins et les réfugiés. Les programmes de soins de Covid Relief comprennent des produits sanitaires tels que des masques faciaux et des désinfectants pour les mains à base d’alcool, du gel et du savon, ainsi que de la nourriture (riz, conserves et autre poisson en boîte).

La Fondation SATI sur le web, sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter
La Fondation Scholars of Sustenance sur le web et sur Facebook
Le centre Urban Studies Lab sur Facebook

En utilisant des données démographiques pour identifier et localiser les personnes les plus nécessiteuses à Bangkok en fonction de leur âge et de leur revenu, les colis de soins Covid Relief Bangkok ont déjà été livrés à environ 200 ménages dans le district de Nanglerng. Trois autres sous-districts prioritaires ont été cartographiés pour des livraisons en mai et comprennent quelque 13 000 ménages de personnes âgées et près de 5 500 foyers à faible revenu. Avec le soutien de la Fondation des bénévoles de la santé, les distributions ont été soigneusement planifiées pour maintenir la distance physique et réduire le risque de propagation du virus.

Sakson, diplômé de l’université de New York, s’est également associé à Aliza Napartivaumnuay de l’entreprise sociale en ligne Social Giver, qui permet désormais aux gens de faire des dons de THB 300.- pour couvrir un paquet de Covid Relief pour une famille. « L’énergie positive et le désir d’aider ont été incroyables et cela ne fait que commencer », dit-il. « Si nous unissons tous nos forces pour obtenir le même résultat, nous traverserons cette épreuve ensemble avec succès. »

Dès sa première semaine de fonctionnement, le projet a attiré près de 1 000 sympathisants. Mais il faut encore beaucoup plus d’aide. Rejoignez l’effort et faites la différence : groupe Facebook Covid Relief Bangkok.


Panachit Kittipanya-ngam, PDG de AccRevo

Panachit est à l’avant-garde du combat contre le Covid-19 en Thaïlande. Comme l’association Thailand Tech Start-up disposait d’une abondance de ressources et de travailleurs qualifiés pour combattre le coronavirus, Panachit a réuni des collègues pour former un groupe appelé ped thai su phai (« les canards thaïlandais combattent le danger »).

Panachit Kittipanya-ngam © Thailand Tatler

Appliquant une économie de partage, le projet vise à associer la bonne personne au bon service, c’est-à-dire à jumeler les personnes susceptibles d’être infectées avec les médecins dont elles ont besoin.

L’une des premières initiatives de ped thai su phai a été de créer un site pour offrir des informations précises. Grâce à un système de dépistage des patients en ligne, les gens peuvent entrer les détails de leurs symptômes pour être évalués selon trois catégories de risque différentes. Les données sont envoyées aux médecins et aux hôpitaux qui peuvent alors établir des consultations avec les patients potentiels.

Le dernier effort en date du projet est une application appelée PedKeeper, qui s’attaque aux limites du dépistage de la température en classant les utilisateurs en deux catégories de risque, élevé ou faible, sur la base de leurs récents voyages à l’étranger, en utilisant les données fournies par le département de contrôle des maladies.

Pour son expertise en matière de création de jeunes entreprises, Panachit a été récompensé par le prix national du Start-up Leadership of the year en 2016. Ce diplômé de l’université Chulalongkorn, titulaire d’une licence en ingénierie des télécommunications et d’un master en traitement numérique des signaux, est également titulaire d’un doctorat en science de l’imagerie et en ingénierie biomédicale de l’université de Manchester.

Panachit a commencé sa carrière professionnelle en tant que chercheur à l’institut A*Star de Singapour, où il a passé six ans avant de devenir directeur adjoint du centre d’innovation de True Corporation en 2014. Il a également aidé le gouvernement thaïlandais en tant que directeur de son département de l’innovation et a cofondé la plateforme de services comptables AccRevo, avant de se consacrer à son rôle de président de la Thailand Tech Startup Association. En 2019, il a créé Ztrus, une entreprise d’automatisation des processus basée sur l’IA (intelligence artificielle).


Si nous avons pris le temps de vous traduire cet article du magazine Tatler Thailand, c’est parce nous estimons important d’en partager ainsi le contenu. C’est à travers ce genre d’articles que vous pouvez vous forger une image un brin différente de la Thaïlande touristique que vous appréciez sans doute. Il vous donne à découvrir une autre Thaïlande, connectée au monde, innovante, recherchant des solutions aux problèmes contemporains. C’est bien souvent l’écueil de la langue qui empêche d’en savoir plus sur ce pays et ses habitants, au-delà des seuls clichés touristiques.

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Nos principaux articles en lien avec le coronavirus et le Covid-19 :
(s’agissant d’une pandémie qui dure depuis près d’une année maintenant, soyez attentif à leur dates de publication)
▶︎ Flash ! Plus de 500 cas de coronavirus détectés dans un marché de la périphérie de Bangkok ! Une province dorénavant bouclée
▶︎ Pandémie du Covid-19 : quel pays l’a gérée le mieux ? La France ? La Thaïlande ?
▶︎ 5 héros thaïlandais en tête de lutte contre le Covid-19
▶︎ Thaïlande. Un test du Covid-19 pour tous, vraiment ?
▶︎ Coronavirus – La relance du tourisme en Thaïlande et dans le monde, touché de plein fouet par la pandémie

En vous rappelant tout de même qu’en Thaïlande, on meurt bien plus de la dengue, du SIDA ou encore du tabac !


500 List, le Who’s Who de Thailand Tatler

Tatler est connu dans le monde pour éditer une liste des personnalités qui comptent. Thailand Tatler ne déroge pas à la règle en éditant sa 500 List, soit les cinq cents personnalités les plus influentes du royaume de Thaïlande. Ce qui donne lieu à l’impression d’un ouvrage annuel que vous pouvez acquérir dans les librairies AsiaBooks par exemple, au prix de THB 300.-.

500 List est aussi disponible gratuitement en ligne. Une version en anglais qui vous permet de connaître le nom de la personnalité retenue, le domaine dans lequel elle exerce, ses centres d’intérêt et parfois un contact (par exemple une page Facebook ou le lien Linkedin). Chacune des 500 personnalités mises en avant est brièvement représentée. De quoi mieux percevoir les arcanes du pouvoir en Thaïlande.

L’Expat List complète ce travail. Il s’agit d’une liste des expatriés influents, de par leur richesse, leur poste, ou encore leur domaine d’expertise. Cela va de la diplomatie aux talents en passant par les experts de terrain. Une liste elle aussi disponible gratuitement en ligne.

La Gen.T List complète utilement ces deux listes. Il s’agit d’une liste annuelle qui met en avant 400 leaders de demain qui façonnent l’avenir de l’Asie. Ce sont des entrepreneurs et des créatifs pionniers qui ont un impact positif et qui catalysent le changement sur le continent asiatique. Parmi eux, quelques leaders thaïlandais. Consultez l’édition 2019 de la Gen.T List (l’édition imprimée peut être commandée sur le site).

Parmi eux, les leaders de demain en Asie

NOS ARTICLES SUR LES PERSONNALITÉS
En Thaïlande :
5 héros thaïlandais en tête de lutte contre la pandémie du Covid-19 (Thailand Tatler)
Les stars vénérées par les Thaïlandais en 2017
Seub, l’icône écologiste de la Thaïlande
Silpa Bhirasri, le père de l’art moderne thaïlandais
Fahsai, Miss Universe Thailand 2019 (qui parle français !) et Amanda, tenante du titre 2020
● Sans oublier bien sûr feu Bhumibol le Grand, le défunt roi Rama IX tant aimé de son peuple
À Chiang Mai :
Cindy, Miss Chiang Mai 2020 (et l’inoubliable Baby Bow, Miss Chiang Mai 2017)
Jenny, Miss Grand Chiang Mai 2019
RonnarOng Khampha, danseur contemporain qui magnifie la danse traditionnelle du Lanna


Thailand Tatler

Tatler est un magazine britannique plus que centenaire publié par le groupe américain de presse Condé Nast (à ne pas confondre avec un journal satirique éponyme anglais du XVIIIe siècle, Tatler signifiant  « le babillard »). Ciblant un lectorat aisé, il est axé sur la mode, sur un certain style de vie, ainsi que sur la haute société et la politique.

Il n’y a pas moins de quatorze versions asiatiques du magazine (aux mains du groupe suisse Edipresse) ! Thailand Tatler est le premier magazine de luxe en langue anglaise du royaume, créé en 1991 déjà. Il s’adresse aux nantis (et à ceux qui souhaitent le devenir). Vous le trouverez en kiosque au prix de THB 150.-.

Accessoirement, Tatler Asia édite également son Tatler Dining qui répertorie les meilleurs restaurants de Thaïlande. De quoi faire frémir vos papilles (et vider votre porte-monnaie).

Quant à Generation T, c’est une plateforme gérée par Tatler Asia qui célèbre l’esprit d’entreprise et de rupture des entrepreneurs et des créatifs de toute la région. Nous y reviendrons.

Thailand Tatler
Un magazine que vous retrouvez sur le web, sur Facebook, sur Twitter, sur YouTube et sur Instagram, de même que sur Pinterest (compte inactif pour l’heure).

Alors bien sûr, le pan de la société décrit aujourd’hui est bien loin de celui que vous pouvez côtoyer en tant qu’expatrié vivant dans un village de l’Isan ou bien encore comme simple touriste découvrant le Pays du Sourire. Mais les facettes de la Thaïlande sont multiples. Et cette facette-ci – le monde des riches et autres personnes influentes – démontre à l’envi que la Thaïlande n’est plus le « pays du tiers-monde » imaginé par certains. Bienvenue dans la Thaïlande du XXIe siècle !


1 Il s’agit là d’une traduction libre de l’article Tatler Heroes: 5 Thais Leading The Fight Against COVID-19 du magazine Tatler Thailand ©
Source de l’image à la une (recadrée) : © Thailand Tatler.
Article composé le 14.05.2020 et modifié le 26.11.2020.

Thaïlande. Un test du Covid-19 pour tous, vraiment ?

Self-test kit – Covid-19 vendu, bientôt, dans toutes les pharmacies en Thaïlande. C’est le titre choisi par Kohlidays – spécialiste de Ko Samui – pour sa publication de dernière minute En précisant que dit test sur bandelette serait sur le marché dès le lundi 30 mars 2020. Aujourd’hui donc.

Avouons qu’en ce moment, il n’y en a que pour le Covid-19 ! Que vous ouvriez votre quotidien, que vous allumiez votre poste de télévision, que vous vous branchiez sur votre réseau social préféré, le Covid-19 est partout. Il accapare l’esprit de tout un chacun. Nous en avions nous-mêmes déjà parlé en janvier dernier, lorsque le premier cas a fait son apparition au royaume, vous incitant à ne pas céder à la panique. De même que plus récemment avec les mesures prises à Chiang Mai (fermeture de tous les commerces non essentiels…). Sans parler de notre page Facebook qui vous informe quotidiennement.

Il serait donc question en Thaïlande d’un test rapide du Covid-19 pour tous, quand bien même les gouvernements du monde entier limite le dépistage par manque de tests ! Alors pensez-vous, lorsqu’une telle publication Facebook, tel un virus, se répand sur les réseaux sociaux, l’espoir qu’elle fait naître est compréhensible. La réalité est cependant bien différente…

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Quid du Chula COVID-19 Strip Test ?

Si l’on remonte à la source de l’information, l’on apprend que c’est l’université Chulalongkorn, sise à Bangkok, qui a mis au point ce test, présenté récemment aux autorités. Rappelons que Chulalongkorn est la plus ancienne université de Thaïlande, longtemps considérée comme une des plus prestigieuses du pays. Berceau de la médecine moderne thaïlandaise, l’on vous en a déjà parlé dans cet article. Cette université tient à jour une page d’information sur le Covid-19 (en anglais).

Or, la lecture de leur communiqué1 anéantit tous les espoirs ! Non, il ne s’agit pas d’un test destiné à tous les Thaïlandais (ils sont près de 70 millions). Oui, sa production sera – forcément – limitée. Non, votre pharmacie de quartier ne le vendra point.

Que nous apprend encore ce communiqué ? Il s’agit d’un test sanguin préliminaire, rapide et pratique (il ne prend que 15 minutes), pour dépister l’infection par le SARS-CoV-2. Pour l’heure, et ce effectivement à partir du 30 mars 2020, seul le Centre de santé de l’université Chulalongkorn est habilité à le réaliser. Ceci en appliquant un protocole très stricte. La première étape est de s’inscrire sur cette page web où des questions sont posées afin d’effectuer un premier tri. Le tout étant en langue thaï, on peut supputer que les Thaïlandais ont la priorité, voire l’exclusivité. Ainsi, les personnes présentant un résultat à risque élevé ou moyen seront informées et recevront une invitation pour se rendre au Centre de santé (un service prioritaire qui suit des protocoles de distanciation sociale).

Le test en question est un test sanguin par piqûre du doigt, réputé sûr, ne nécessitant pas de contact étroit avec d’autres personnes. Il ne remplace en aucun cas le test du Covid-19 fait en laboratoire. Le but du Chula COVID-19 Strip Test est de réduire le grand nombre de patients se rendant à l’hôpital pour un examen. Si le test sanguin est négatif et qu’il n’y a pas de risque, les personnes peuvent rester chez elles, recevant des conseils sur les mesures à prendre durant cette épidémie sans avoir besoin de subir d’examen physique à l’hôpital. Aussi, parler de test du Covid-19 pour tous est pour le moins exagéré.

Elles sont beaucoup les entreprises – étatiques, semi-étatiques ou privées – à vouloir proposer un tel test rapide et bon marché, partout dans le monde. Ainsi, Siam Bioscience en a produit 20 000 (et en promet 100 000 d’ici fin avril). Pour ce qui est des autres pays, on vous renvoie au paragraphe ad hoc ci-dessous.

Voici enfin la liste des laboratoires habilités à effectuer les tests (plus conventionnels) en Thaïlande (situation au 20 mars 2020)


Des kits dangereux

L’être humain étant ce qu’il est, des escrocs en profitent et surfent sur la peur instillée par le Covid-19. Le corps médical met ainsi en garde contre les tests de dépistage du Covid-19 effectués avec des kits achetés en ligne2.

L’Association des techniciens médicaux de Thaïlande (AMTT) a mis en garde la population de tels kits achetés en ligne, permettant un examen du Covid-19 à domicile. Certains de ces kits, illégaux, font l’objet de vente sur les réseaux sociaux, très populaires en Thaïlande. Ces kits, non vérifiés, ne répondent pas aux normes médicales étatiques. Si le résultat du test n’est pas interprété par un expert, il pourrait causer plus de mal que de bien, avertit l’AMTT.

En outre, les tests sanguins effectués à domicile ouvrent également la voie à la propagation du Covid-19, ainsi que d’autres agents pathogènes qui pourraient être transmis par le sang, tels que le SIDA et l’hépatite, pour se propager rapidement et largement dans la communauté.

Thailand Medical News est un site thaïlandais bilingue (thaï/anglais) où vous trouvez les dernières infos médicales propres à la Thaïlande

Et dans les autres pays ?

Sans ôter le mérite de l’équipe médicale de l’université Chulalongkorn, il faut savoir que beaucoup de laboratoires dans le monde effectuent des recherches pour proposer un kit de dépistage rapide, comme ici en Angleterre. La France est également à la pointe de la rechercher puisqu’elle dispose, elle aussi, d’un test « ultra-rapide » de détection du Covid-19 grâce à l’entreprise bretonne NG Biotech. Un article de la revue scientifique Nature, qui fait autorité, résume d’autres tests bientôt disponibles. Le magazine Science & Vie vous informe plus en détail, en français qui plus est.

On en profite pour vous apprendre que l’hôpital Chiang Mai RAM a mis sur pied un drive-in pour obtenir le résultat d’un test plus conventionnel du Covid-19. Cela coûte tout de même THB 7’500.-, le résultat étant communiqué par SMS 4 à 5 jours plus tard (informations détaillées en thaï avec explications en anglais).

On espère bien entendu que les scientifiques du monde entier trouveront la parade pour endiguer cette pandémie. Mais notre souhait est aussi celui que des nouvelles suscitant de faux espoirs ne soient point propagées, autant que faire se peut.

Nos principaux articles en lien avec le coronavirus et le Covid-19 :
(s’agissant d’une pandémie qui dure depuis près d’une année maintenant, soyez attentif à leur dates de publication)
▶︎ Flash ! Plus de 500 cas de coronavirus détectés dans un marché de la périphérie de Bangkok ! Une province dorénavant bouclée
▶︎ Pandémie du Covid-19 : quel pays l’a gérée le mieux ? La France ? La Thaïlande ?
▶︎ 5 héros thaïlandais en tête de lutte contre le Covid-19
▶︎ Thaïlande. Un test du Covid-19 pour tous, vraiment ?
▶︎ Coronavirus – La relance du tourisme en Thaïlande et dans le monde, touché de plein fouet par la pandémie

En vous rappelant tout de même qu’en Thaïlande, on meurt bien plus de la dengue, du SIDA ou encore du tabac !

Nos premiers articles en lien avec le nouveau coronavirus :
⦿ Covid-19 à Chiang Mai 🦠 Fermeture des lieux de divertissement
⦿ Coronavirus en Thaïlande : ne pas céder à la panique
Sans parler des publications quotidiennes sur notre page Facebook.


1 Communiqué en langue thaï
2 Un article du journal en ligne anglophone The Nation. À ce sujet, un médecin nous a encore précisé ceci : comme la plupart des tests de ce genre, il faudra interpréter un test négatif avec une grande prudence. Si le test est positif, le risque d’erreur du test est faible. Si le test est négatif, il n’en est pas de même.
Source de l’image à la une : © Chulalongkorn University
Article composé le 30.03.2020 et mis à jour le 05.04.2020.

Covid-19 à Chiang Mai 🦠 Fermeture des lieux de divertissement, nouvelles mesures, couvre-feu…

Les habitants de Chiang Mai seront-ils confinés comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays, dont la France, la Suisse ou encore Hong Kong ? La question est pertinente à l’aune des premières restrictions annoncées par les autorités provinciales.

Les amateurs de combats de coqs – ou aficionados de paris illégaux – devront trouver un autre passe-temps ! Ces joutes aviaires font en effet partie des interdictions promulguées par le Gouverneur de la province de Chiang Mai.

Ces premières mesures du gouvernement provincial sont entrées en vigueur le 19 mars (fermeture de moult commerces), d’autres ont suivi le 23 mars 2020 (fermeture de tous les commerces non essentiels). Dernière en date : l’interdiction de vente d’alcool. Le tout avec un couvre-feu national ! On vous résume le tout ci-dessous.

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MISE A JOUR :
couvre-feu dès le 3 avril 2020

En plus des restrictions décidées au niveau provinciale le 18 mars dernier, restrictions renforcées dès le 23 mars (voir ci-dessous), un couvre-feu valable dans tout le royaume de Thaïlande est effectif dès ce 3 avril 2020, d’où la présente mise à jour.

COUVRE-FEU DE 22h À 4h DÈS LE 3 AVRIL 2020 DANS TOUTE LA THAÏLANDE

C’est par une allocution télévisée jeudi 2 avril 2020 que le Premier ministre, le général Prayut Chan-o-cha, a décrété un couvre-feu national, ceci dès le 3 avril 2020. Il vous est donc interdit de sortir dans la rue de 22h à 4h du matin, sous peine d’amende, voire d’emprisonnement ! Seuls certaines professions ont des passe-droits. Le non respect du couvre-feu est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à THB 40’000.- et de deux ans d’emprisonnement. Un couvre-feu prolongé jusqu’au 31 mai 2020 !

Indépendamment de ce couvre-feu national, il est difficile de suivre toutes les interdictions promulguées par les Gouverneurs de provinces. À Chiang Mai, un ordre de quarantaine est désormais en place pour tous les étrangers, les Thaïlandais revenant de l’étranger et ceux de certaines provinces du sud qui entrent dans la province de Chiang Mai. Ainsi, l’ordonnance n° 6/2020 du Comité des maladies transmissibles de Chiang Mai sur les mesures urgentes pour prévenir la propagation de la COVID-19, en vigueur à partir du 2 avril 2020, exige que tout ressortissant étranger visitant Chiang Mai soit confiné pendant 14 jours dans un logement fourni par le Département du contrôle des maladies, à moins qu’il n’ait son propre domicile dans la province. Dans ce dernier cas, ils devront rester chez eux pendant 14 jours. Tous les ressortissants thaïlandais qui reviennent de l’étranger ou qui se sont rendus à Chiang Mai depuis la zone métropolitaine de Bangkok, Ayala, Pattani, Narathiwat et Phuket doivent également se mettre en quarantaine pendant 14 jours. Quiconque enfreint cette mesure est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 bahts et d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an. Il est à noter que l’ordonnance ne s’applique pas aux étrangers qui se trouvent déjà dans la province (source)

Cependant, vous devrez tenir compte des restrictions promulguées par les gouverneurs des autres provinces du pays. Exemple avec la fermeture de l’aéroport de Phuket qui empêche conséquemment les vols directs Chiang Mai – Phuket. Ou encore la limitation des déplacements dans la capitale, Bangkok, et les provinces alentour. Une capitale qui a par ailleurs fermé tous ses parcs publics jusqu’au 30 avril 2020 et qui interdit tout commerce de minuit à 5h du matin (source). Ainsi, les supérettes 7 Eleven ne peuvent plus rester ouvertes 24 heures sur 24, chose qui n’était plus survenu depuis leur fermeture historique à l’occasion des émouvantes funérailles de feu Bhumibol le Grand, en 2017.

Les provinces limitrophes de Chiang Mai ont elles aussi émis des restrictions. Ainsi et à titre d’exemple, impossible d’entrer dans la province de Chiang Rai sans masque (source). Une restriction qui en suit bien d’autres précédemment imposées. La province de Mae Hong Son – qui, accessoirement, appliquait déjà un couvre-feu – interdit l’entrée sur son territoire à tout étranger ! Plus possible d’aller à Pai, obvie (source).

Ce type de restrictions est également imposé dans les provinces de Lamphun, Lampang et Phayao. Certaines routes dans cette dernière province ont même été coupées à la circulation ! Impossible pour nous de suivre les détails de toutes les provinces du Nord. D’où notre conseil – si tant est que vous puissiez le suivre : #RestezChezVous ! Ou du moins là où vous vous trouvez. Un mot d’ordre qui n’empêche pas la créativité. Ainsi du challenge original #FonFromHom lancé par un danseur du pays Lanna…


Une décision du Gouverneur valable dans toute la province

C’est la découverte hier, mercredi 18 mars 2020, d’un nouveau cas de Covid-19 à Chiang Mai – alors que d’autres cas suspects sont investigués – qui a précipité la décision : tous les lieux de divertissement doivent fermer leurs portes dès aujourd’hui, jeudi 19 mars 2020. Ceci dans toute la province de Chiang Mai !

C’est la section 35 de la Loi sur les maladies transmissibles de 2016 qui a permis au Gouverneur, M. Charoen Sanguansat, de promulguer cet arrêté. La décision est pour l’heure valable jusqu’au 1er avril (et ce n’est pas un poisson). Si vous comprenez le thaï, vous pouvez revoir la conférence de presse.

L’actuel Gouverneur de Chiang Mai (au centre) – © Facebook – PR Chiangmai

Il s’agit de freiner la propagation du coronavirus, fulgurante (et pourtant, le Covid-19 n’est pas un virus des plus contagieux !).

Les lieux qui doivent fermer

Et quels sont donc les lieux touchés par cette abrupte fermeture ?

  • les spas, les salons de massage et autres salons de beauté;
  • les lieux de divertissement (là, c’est un peu vague);
  • les karaokés;
  • les salles de jeux;
  • les salles de fitness;
  • les zones de jeux destinées aux enfants;
  • les marchés de rue ambulants;
  • les cinémas;
  • les stades de boxe;
  • l’hippodrome de Chiang Mai;
  • et donc les places organisant des combats de coqs.

En outre, les rassemblements de plus de 300 personnes nécessitent une autorisation pour être organisés. Les parcs extérieurs et les stades seront ouverts comme d’habitude, mais il est interdit d’y organiser des événements rassemblant des personnes.

Pour l’heure, les cafés et restaurants ne sont pas concernés. Mais certains ont pris les devants à l’image des établissements du groupe Good View; sont ainsi fermés The View Bar, The Good View Village ou encore The Good View All Day !


Un test rapide du Covid-19 pour tous en Thaïlande ?

Quel impact pour les touristes ?

Alors bien sûr, les personnes les plus touchées par ces mesures draconiennes sont les habitants de la Rose du Nord, qu’ils soient autochtones ou expatriés.

La liste des interdictions vous aura sans nul doute appris que Chiang Mai possède un… hippodrome (qui doit donc fermer) ! En tant que touristes, vous ne devriez pas être trop dérangés par ces mesures restrictives. Sauf bien entendu si vous comptiez profiter d’un massage – et Chiang Mai est réputée pour la qualité de ses massages traditionnels, nuad boran – ou désiriez sortir faire la fête (dès ce soir, la route Loy Khro ressemblera à un no man’s land). Impossible également de voir un combat de boxe thaïlandaise, la fameuse muay thai.

Au même titre que les cinémas, les salles de spectacles ferment également. Ainsi plus de cabaret où se produisaient les ladyboys (le plus connu, Miracle, a déjà fermé depuis quelques semaines en raison de la désaffection de sa clientèle chinoise). Les coquins se passeront également de soirées au bar ou au karaoké (et à Chiang Mai comme partout en Thaïlande, il y a karaoké et karaoké)… Des contrôles sont effectués et des conseils de prévention prodigués par les forces de l’ordre. Comme ici au Zoe in Yellow.

Adieu massages traditionnels thaïs bienfaisants !

Lorsque l’arrêté parle de lieux de divertissement, c’est un peu vague pour savoir ce qui sera encore ouvert ou pas. Les musées ne semblent pas encore touchés par ces restrictions. On relève cependant la fermeture du jardin botanique de la reine Sirikit, le QSBG à Mae Rim. L’Alliance Française, elle, a suspendu la projection hebdomadaire de ses films.

Les centres commerciaux – qui eux restent ouverts – font tout pour tenter de garder leur clientèle, de plus en plus éparse. Les désinfections permanentes vont bon train. Cela ne semble pas suffire : le centre commercial Central Kad Suan Kaew, par exemple, a réduit ses horaires d’ouverture à titre provisoire, de 11h à 20h30 seulement. D’ailleurs, plusieurs des commerces et services de ces centres commerciaux ont dû fermer, comme ici à Promenada (les cinémas bien sûr mais aussi les garderies d’enfants, les centres de massages ou encore les instituts donnant des cours).

En revanche et contrairement aux centres commerciaux, les marchés piétonniers sont interdits ! Adieu les fameux marchés du samedi et du dimanche soir (Saturday et Sunday Walking Street Night Market), entre autres marchés. Même chose pour le mythique Night Bazaar, ouvert généralement tous les soirs (les stands externes sont toujours là mais les divers marchés sont fermés, à l’image de l’Anusarn Market). Le McDonald, habituellement ouvert 24 heures sur 24, ferme, lui, à 2h du matin. Le marché aux buffles de Sanpatong, ouvert matutinalement, ferme lui aussi, naturellement.

Indépendamment des lieux touchés, il faut bien avouer que le tourisme devient une activité non grata si l’on tient compte, en plus, des restrictions d’entrée aux frontières et des nombreuses annulations des vols aériens. Sans parler des nouvelles restrictions (voir ci-dessous).

Espérons cependant que ces mesures historiques uniques permettront d’endiguer la propagation du nouveau coronavirus et qu’une activité normale pourra être reprise au plus vite… 🙏 En attendant, la ville est désinfectée.

À noter encore qu’un groupe d’entraide anglophone s’est mis en place pour les expatriés ayant besoin d’aide, principalement les personnes âgées : Chiang Mai Search & Rescue. De nouveaux groupes d’entraide FB se font jour, par quartiers.

Et pendant ce temps dans les temples bouddhistes, tout continue comme avant…

Toutes ces mesures visent à protéger les personnes fragilisées, au premier rang desquelles les personnes âgées © Facebook – ข้อมูลข่าวสารเฉพาะกิจของจังหวัดเชียงใหม่

Nouvelles restrictions dès le lundi 23 mars, 18h, prolongées jusqu’au 30 avril

Nouvel arrêté du Gouverneur de Chiang Mai avec des mesures qui prennent effet ce lundi 23 mars 2020, dès 18h. En gros, M. Charoenrit Sanguansat a ordonné la fermeture des centres commerciaux et autres points de vente non essentiels, à l’instar de Bangkok et d’autres régions encore.

L’interdiction initialement en vigueur jusqu’au 13 avril 2020 a été prolongée (le 4 avril) et reste valable jusqu’au 30 avril 2020, tenant compte de l’évolution de la pandémie du Covid-19 en cours.

Les centres commerciaux ne seront pas totalement fermés puisqu’y resteront ouvert les marchés alimentaires, les banques et les pharmacies (comme ici à Promenada). Quand aux restaurants, ils peuvent continuer à faire du commerce, mais uniquement pour les plats à emporter et la livraison à domicile. La fermeture des établissements hôteliers pend à leur nez (comme elle a déjà été entreprise en Espagne) !

Voici la liste complète des lieux fermés en vertu de cette nouvelle interdiction :

  • les restaurants (sauf pour la livraison à domicile et les plats à emporter); les restaurants dans les hôtels ne sont autorisés à servir que les clients de l’hôtel;
  • les centres commerciaux/marchés, à l’exception des supermarchés, des magasins de biens de consommation, des pharmacies et des restaurants délivrant des plats à emporter;
  • les rayons de restauration des magasins de proximité;
  • les marchés et les marchés aux puces, à l’exception de ceux qui vendent des denrées périssables, des aliments secs, des aliments à emporter, des aliments pour animaux de compagnie, des produits de première nécessité et les pharmacies;
  • les salons de coiffure et de beauté;
  • les salons de tatouage et de piercing;
  • les patinoires, les espaces de patins à roulettes et autres lieux similaires;
  • l’animation des parcs d’attractions; les salles de bowling ou de jeu;
  • les salles de jeux et les cybercafés;
  • les terrains de golf et les divers terrains d’entraînement;
  • les piscines publiques;
  • les arènes de combats de coqs;
  • les marchés et centres d’échange d’amulettes;
  • les foires et autres centres d’exposition;
  • tous les établissements d’enseignement;
  • les centres d’amaigrissement et les cliniques cosmétiques;
  • les centres de services de santé tels que les spas, les massages traditionnels et de beauté;
  • les magasins de toilettage et les centres pour animaux de compagnie;
  • salons de massage;
  • les bains et saunas;
  • les théâtres et les cinémas;
  • les centres de fitness;
  • les pubs, bars et autres lieux de divertissement similaires;
  • les stades de boxe et d’entraînements de boxe (thaïlandaise s’entend);
  • toutes installations sportives;
  • les courses de chevaux (hippodrome).

Timide réouverture accordée dès le 3 mai 2020 : 6 types de commerces peuvent réouvrir, en appliquant de strictes mesures de distanciation sociale. Parmi ceux-ci, les restaurants. En revanche, 29 types de commerces doivent rester fermer, dont les échoppes de massage et les bras, de même que les centres commerciaux. Réouvert également, le fameux temple au haut du Doi Suthep.

Nouvelle mesure du Gouverneur promulguée le 7 avril 2020 : la vente d’alcool est interdite dans toute la province de Chiang Mai du 10 au 20 avril 2020, incluant par conséquent le Nouvel-An thaïlandais (Songkran). Mesure prolongée jusqu’au 30 avril 2020 ! Une interdiction valable dans d’autres provinces thaïlandaises.

On vous conseille vivement de respecter ces consignes car toute violation de l’interdiction est passible d’une amende de THB 100 000 et d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an.

L’on vous a déjà appris (sur notre page Facebook) que la compagnie Greenbus a suspendu toutes ses liaisons. Impossible dès lors de rejoindre Chiang Rai en bus public. Il est d’ailleurs dorénavant impossible d’entrer dans la province de Chiang Rai puisque les accès routiers ont été bloqués (détails). Cette même interdiction est valable dans la province limitrophe de Mae Hong Son pour tout étranger n’y résidant pas (impossible dès lors de visiter Pai, une région des plus polluées en ce moment).


Situation en Thaïlande

Nous vous avons déjà parlé de la situation induite par ce satané coronavirus il y a presque deux mois dans notre article Coronavirus en Thaïlande – Ne pas céder à la panique, un article que nous avons mis à jour. Et donc vous connaissez déjà les sites de référence pour être informé de la situation au Pays du Sourire :

  • Site web officiel du Département du contrôle des maladies : Corona Virus Disease (COVID-19). Beaucoup d’informations y figurent, notamment les restrictions imposées aux touristes étrangers désirant entrer dans le royaume.
  • Page Facebook officielle du Ministère de la Santé dédiée au virus (c’est bien sûr en thaï) : ศูนย์ข้อมูล COVID-19. Et la page FB Fight Covid-19 (Combattons la Covid-19, รู้สู้ COVID-19) animée par l’Agence thaïlandaise de promotion de la santé.
  • Pour ce qui est des statistiques des cas en Thaïlande, ce site web officiel les met à jour quotidiennement. Une carte interactive du royaume indiquant les cas de Covid-19 officiellement détectés a été créée par une société indépendante.
  • Page Facebook du Département provincial de la Santé : Chiangmai Health (ประชาสัมพันธ์ สำนักงานสาธารณสุขจังหวัดเชียงใหม่) et son site web (en thaï, forcément).

Rappelons ici les établissements scolaires de tout le royaume ont déjà été fermés le 17 mars dernier sur ordre du gouvernement thaïlandais. Même la rentrée des classes, en mai, semble compromise… Des universités telles que l’Université de Chiang Mai (CMU) ou encore l’université Maejo sont actuellement en train de passer à la formation en ligne.

Rappelons également que le gouvernement a suspendu les congés dus au Nouvel An thaïlandais (à mi-avril) et que les festivités de Songkran prendront une tournure particulière cette année 2020 (ou 2563 selon le calendrier bouddhiste thaïlandais). L’annulation des festivités publiques a été confirmée par la municipalité. On nous promet un Songkran plus traditionnel, en famille… En marge, les festivités poi sang long chères au peuple shan sont elles aussi annulées.

Il nous semble intéressant de vous parler ici de l’article des Missions Étrangères de Paris intitulé En Thaïlande, le débat sur le confinement exacerbe les graves inégalités sociales. Il vous confronte à une réalité quotidienne bien différente de la vôtre, que vous soyez touriste ou expatrié, celle des membres des diverses minorités ethniques dans les lieux reculés du pays.


Tourisme. Quid des retours au pays et de la situation des visas ?

La mort – temporaire – du tourisme ! Il est évident que la haute saison touristique est terminée par ici (et c’est là un euphémisme). Les réservations sont atones. Le tourisme en Thaïlande (et dans le monde entier) est en hibernation jusqu’à-avril, au minimum, sans doute fin juin, et même fin septembre, l’été n’étant pas haute saison et les familles ayant toutes annulé leur séjour. Quels éléments nous font écrire cela ?

  • l’annulation des vols aériens opérée par les diverses compagnies internationales et celle des compagnies thaïlandaises (tant au niveau domestique qu’international);
  • la fermeture des frontières, tant en Thaïlande, dans les pays limitrophes que dans les pays d’origine des touristes;
  • le durcissement des conditions d’entrée au Pays du Sourire;
  • le rapatriement conseillé par toutes les ambassades (« rentrez chez vous ! »);
  • les décisions de fermeture de tous les services, exception faite des services essentiels (voir ci-dessus).

Chiang Mai ressemble maintenant à une ville-fantôme. En journée, on désinfecte et le soir, tout est fermé ou presque (photos). Pour les touristes, il est l’heure de rentrer en suivant les conseils des services consulaires. Des services qui renseignent sur les vols retour vers l’Europe encore disponibles.

Et si l’annulation de votre vol aérien de retour vous oblige à un overstay, prenez contact avec le Bureau de l’immigration. Un volontaire anglophone, Mike Gaudet, vous résume ici les mesures temporaires prises par les autorités et ce que vous devez faire. En date du 7 avril 2020, les autorités ont repoussé tous les délais de tous les visas au 30 avril 2020 (détails en anglais sur le site officiel du Bureau de l’Immigration). Impossible pour nous de suivre cela quotidiennement car dites mesures sont modifiées tous les jours.


In fine, afin de combattre la morosité ambiante et puisque nous sommes en pays Lanna, un pays où la joie de vivre est quotidienne, on vous livre ci-dessous la prestation musicale d’un groupe qu’on adore, Nutkittisarnn (ณัฏฐ์ กิตติสาร & เดอะ เพอะ, que vous retrouvez sur Facebook) :


Sources de l’image à la Une : © Facebook – Kliaojai Chaisunan‎ (qui remplace Facebook & PixabayGerd Altmann).
Source rédactionnelle : Chiang Mai One – Entertainment venues and more closed in Chiang Mai due to coronavirus concerns et Quarantine order now in place for foreigners and some others who enter Chiang Mai (traduction libre) et All malls and non-essential services ordered shutdown in Chiang Mai from 6 p.m. March 23
Article composé le 19.03.2020 et mis à jour le 03.05.2020.

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