Comme tous les pays du monde, la Thaïlande a ses jours fériés et, en la matière, elle est plutôt généreuse. Aux jours fériés nationaux s’ajoutent des jours fériés régionaux. Ce sera le cas dans tout le nord thaïlandais ce vendredi 26 mars 2021 avec le wai phra that. Mais à quoi correspond ce jour ? C’est ce que nous vous dévoilons aujourd’hui.
Publicités
Wai phra that, jour férié régional
Toutes les régions du royaume de Thaïlande bénéficient de jours fériés régionaux. Ainsi, le Nord-Est du pays – plus communément appelé l’Isan – fêtera Bun Bang Fai le 10 mai 2021; il s’agit en fait du Festival des Fusées. Le Sud de la Thaïlande n’est pas reste avec son Sart Thai, un festival qui est fixé cette année au 6 octobre 2021 (correspondant au 10e mois lunaire). La région centrale – incluant Bangkok – n’est pas oubliée puisqu’elle célèbre le 21 octobre 2021 ok phansa, la fin de la retraite des moines (appelée erronément le carême bouddhiste), célébration qui se tient bien entendu dans l’ensemble du pays mais qui n’est pas un jour férié ailleurs qu’au centre.
Le nord thaïlandais a lui aussi son jour férié, appelé wai phra that. Il est fixé au vendredi 26 mars 2021. En thaï, wai phra that (ไหว้พระธาตุ ou วันไหว้พระธาตุ, de son nom complet ประเพณีเทศกาลไหว้พระธาตุของภาคเหนือ) peut être traduit par le jour de l’adoration des reliques du Bouddha. Il est composé de ไหว้ (wai) qui, en tant que verbe, correspond à faire le geste empli de respect effectué mains jointes, le wai; de พระ (phra) qui a plusieurs acceptions : moine, prêtre, clerc, père (au niveau religieux), dieu ou encore une représentation du Bouddha (statue, peinture…), ou alors un titre ou un préfixe utilisé pour désigner une personne, un lieu ou un objet très vénéré, notamment dans le langage royal, et enfin de ธาตุ (that). S’agissant d’un mot-racine sanskrit, that a lui aussi plusieurs acceptions : il correspond soit à l’un des quatre éléments anciens : la terre, l’eau, l’air ou le feu, soit à un élément de chimie, soit à une disposition de la nature soit encore à un reliquaire. Les deux termes mis ensemble, พระธาตุ (phra that) s’appliquent à un chedi qui abrite des reliques du Bouddha, voire aux reliques du Bouddha elles-mêmes.
Vous l’aurez compris, le jour (férié ici au Nord) du wai phra that est destiné à honorer de sa présence un des temples qui contient des reliques, idéalement les reliques du Bouddha historique, Siddhārtha Gautama, que les Thaïlandais nomment พุทธ (phut, prononcé poute en français), plus respectueusement สัมพุทธ (sam phut, de manière complète พระสัมมาสัมพุทธเจ้า, phra samma sam phut chao) ou พระพุทธ (phra phut, de manière complète พระพุทธเจ้า, phra phuttha chao).
Nous dresserons un jour la liste des temples contenant des reliques sacrées du Bouddha ici au Nord de la Thaïlande. En attendant, fiez-vous simplement au nom du temple qui, s’il contient les termes พระธาตุ (phra that), signifie que son chedi possède des reliques du Bouddha historique, l’Éveillé, qui aimait à se faire appeler de son vivant le Tathāgata, le « Bien-venu ». C’est par exemple le cas du fameux Wat Phrat That Doi Suthep (วัดพระธาตุดอยสุเทพราชวรวิหาร), temple le plus vénéré du nord thaïlandais, au haut de la montagne éponyme, ou encore du Wat Phrat That Doi Kham (วัดพระธาตุดอยคำ), au sud-ouest de la ville de Chiang Mai. Deux parmi les temples qui verront affluer les dévots le jour du wai phra that, à savoir vendredi 26 mars 2021.
Si vous souhaitez vivre un moment de ferveur bouddhiste unique, l’on vous invite à découvrir ce circuit exclusif de notre partenaire, le Swiss-Lanna Tour : Doi Suthep matutinal – Offrandes aux moines.
Au même titre que les jours fériés en Occident sont souvent liés aux fêtes chrétiennes, ceux octroyés en Thaïlande correspondent presque tous aux fêtes bouddhistes. C’est dire la prégnance du religieux sur le profane siamois. Dès lors, nous ne pouvons que vous conseiller de fréquenter les temples le jour du wai phra that, ces sites religieux étant plus animés qu’à l’accoutumée.
S’agissant d’un jour férié régional, les musées sont fermés ce jour-là, vendredi 26 mars 2021. Notez que le musée des maisons traditionnelles du Lanna sera également fermé les lundi 29 et mardi 30 mars 2021 en raison de la tenue sur place d’une conférence.
Ce sont en fait tous les organismes gouvernementaux qui ferment ce jour férié, à l’image du Bureau de l’immigration.
En revanche et malgré la solennité du jour, la vente d’alcool n’est point interdite ce jour-là mais le Bouddha vous sera reconnaissant de votre abstinence, lui qui prône de n’absorber aucune substance modifiant la conscience humaine.
Les temples, visite incontournable à Chiang Mai !
Le jour du wai phra that pousse naturellement l’Office du tourisme de Chiang Mai à promouvoir la visite des temples sacrés du nord thaïlandais, spécialement ceux contenant des reliques du Bouddha :
Publicités
Les hôteliers en profitent pour vous proposer d’importants rabais, avec un concours à la clef (séjour dans un hôtel 5 étoiles). Ça se passe au Central Festival.
Cette adoration des reliques du Bouddha aura lieu en moult villes du nord, à savoir Chiang Mai bien sûr mais également Mae Hong Son, Lampang, Lamphun, Chiang Rai, Nan, Phayao, Phrae, Tak, Phitsanulok, Phetchabun, Sukhothai, Uttaradit, Kamphaeng Phet, Nakhon Sawan, Phichit et Uthai Thani, là où le jour en question est férié.
Dans cette publication du Réseau des musées Klang Wiang, à Chiang Mai, l’on retrouve des images d’archives de cette célébration où feu le roi bien-aimé Bhumibol le Grand est présent. Et l’on apprend aussi que les gens du Lanna sont censés se rendre dans des temples précis en fonction de leur année de naissance. Ainsi, par exemple, les personnes nées durant l’année (chinoise) du Rat se rendront au temple royal Phra That Si Chom Thong, à Chom Thong, ville au sud-ouest de Chiang Mai.
Vous avez là une liste de 12 temples suggérés; leur visite – et surtout le versement d’un don – permettra à tout dévot bouddhiste d’accumuler des mérites. C’est là une notion chère aux bouddhistes théravadins – la branche du bouddhisme vécu en Thaïlande. Sur cet important concept cher aux Thaïlandais, l’on vous invite à lire les explications érudites d’Odon Vallet, historien des religions.
L’on vous souhaite un très bon wan wai phra that, en espérant que la sérénité vous accompagne en cette journée d’adoration, comme tous les autres jours de l’année 🙏
LES FÊTES BOUDDHISTES CÉLÉBRÉES EN THAÏLANDE ● La plus importante d’entre elles, le jour du Vesak (wisaka bucha), qui tombe généralement en mai. On y commémore à la fois la naissance, l’illumination et l’extinction définitive du Bouddha historique. ● Entre mi-février et début mars, c’est makhabucha où deux autres événements de la vie du Bouddha sont célébrés, notamment son premier sermon. ● Autres moments-clés de l’année bouddhique, survenant généralement à fin juillet, durant la saison des pluies, asanhabucha & khao phansa, la retraite monastique, appelée par erreur ou commodité « carême bouddhiste ». ● Trois mois lunaires plus tard (généralement en octobre, après la saison des pluies), ok phansa, la fin de cette retraite des moines. Avec, le lendemain, une cérémonie spectaculaire, tak bat thewo, des offrandes matutinales à des moines en fille indienne. ● Cette fin de retraite monastique est suivie par une période d’un mois où se font des offrandes de nouvelles robes aux moines, thotkathin (ou kathina avec ses cérémonies à Chiang Mai).
Ce sont là les principales fêtes en lien avec le bouddhisme Theravāda, le courant largement majoritaire au royaume. En Thaïlande, elles donnent lieu à des jours fériés où la vente d’alcool est interdite.
La prochaine célébration makhabucha en Thaïlande aura lieu le lundi 6 mars 2023 (jour férié, sous réserve de modification)
Publicités
Édition 2021
La peur du Covid-19 aura retenu beaucoup de fidèles cette année et ce n’est donc pas une édition « normale » qui a été célébrée. Exemple ici au Wat Inthakin, sis à la place des Trois Rois, au cœur de la Cité historique de Chiang Mai, en photo et vidéo. Il y avait bien entendu plus de monde au Wat Chedi Luang, non loin, mais cependant bien moins qu’à l’accoutumée.
Dans toute la Thaïlande, il est des endroits plus spectaculaires que d’autres pour admirer ces célébrations. Ainsi, les moines du temple Na Tang Nok à Ayutthaya ont allumé 4 500 bougies pour rendre hommage à feu Luang Phor Jong, un moine mort en 1965, très vénéré et souvent représenté sur des amulettes.
Et comme à son habitude, la secte bouddhiste Dhammakaya s’est démarquée en réunissant 200 000 dévots sur Zoom.
La signification de la fête
La pleine lune de ce troisième mois lunaire sera donc l’occasion de célébrer makhabucha, jour qui marque deux événements distincts de la vie du Bouddha historique :
un sermon fait à 1 250 disciples au temple de Weluwan Mahawiharn, en Inde, et, 45 ans plus tard
ses derniers enseignements, avant que Gautama Sakayamuni n’abandonne son écorce terrestre et n’atteigne le nirvana.
Au-delà de ces deux événements, makhabucha est une importante fête bouddhiste qui célèbre l’enseignement de l’Éveillé, le dharma, l’un des Trois Joyaux du bouddhisme (les deux autres étant le Bouddha historique Shakyamuni lui-même et le sangha, la communauté bouddhiste). Étymologiquement, makhabucha1 (มาฆบูชา) ou wan makhabucha1(วันมาฆบูชา, wan signifiant jour), vient du mois hindou magha et du mot sanskrit pooja signifiant célébration du culte. Avec le jour du Vesak – Wisakha Bucha (วันวิสาขบูชา) – une fête où l’on célèbre à la fois la naissance du Bouddha, son illumination et le nibbana, son « extinction définitive, ce sont là les deux fêtes les plus importantes du calendrier bouddhiste.
Ne fais rien de non vertueux, Accomplis abondamment les actions vertueuses, Dompte complètement ton esprit. Voici les enseignements du Bouddha.
On raconte que neuf mois après son illumination, sans se concerter, 1 250 arhats (อรหันต์) – vénérables dont l’état correspond plus ou moins à nos saints chrétiens – rejoignirent le Bouddha pour lui rendre hommage la nuit de la pleine lune au jardin Weluwan. Le Tathagata leur rappela alors trois principes qui résument sa philosophie : faire le bien (ทำความดีทั้งทางกาย วาจา และใจ), éviter le mal (ไม่ทำความชั่ว) et garder la pureté de l’âme (ทำจิตใจให้บริสุทธิ์).
Vous avez ici l’histoire de cet événement résumée en vidéo (attention, c’est là une réalisation produite par DMC, le média d’une branche sectaire du bouddhisme thaïlandais, qui aime à promouvoir ses spectaculaires cérémonies, reprises régulièrement par les médias du monde entier comme la cérémonie makhabucha de l’année 2018) :
Publicités
Cérémonies religieuses
Les fidèles observent ce jour un certain nombre de règles. Les rituels donnent lieu à des moments émouvants pour tout touriste qui prendra la peine de les observer.
Aux aurores, les Thaïlandais vont au temple acquérir des mérites2; ils font tak bat (ตักบาตร), apportant des offrandes de nourriture aux moines (bat (บาตร) étant le mot thaï du bol à aumônes).
En journée, les fidèles participent aux activités du temple, font des donations et écoutent les sermons des moines. Belle occasion de faire tham bun (ทำบุญ, faire le bien pour acquérir des mérites2 dans le cycle des réincarnations) : ce jour-là, beaucoup d’oiseaux vendus dans des cages retrouvent par exemple la liberté et les poissons dans les bassins des temples reçoivent plus de nourriture qu’à l’accoutumée.
Dès la tombée de la nuit, de spectaculaires processions enluminent les temples de cette nuit de pleine lune. Les fidèles effectuent trois circumambulations autour du bot du temple en tenant une bougie, trois bâtons d’encens et des fleurs (une grosse fleur de lotus est souvent de la partie) : un tour en l’honneur du Bouddha, un deuxième pour son enseignement (le dharma) et un dernier pour ses disciples (le sangha). Ce sont là les Trois Joyaux précédemment évoqués. Après le troisième tour, chacun dépose la bougie devant le sanctuaire. Ce rituel est appelé wian thian (เวียนเทียน), wian signifiant cercle et thian bougie.
Découvrez ici les joyeusetés de cette fête annuelle :
Les Thaïlandais (bouddhistes) tâcheront d’observer les 5 préceptes de base (เบญจศีล ou ศีลห้า) afin de progresser sur la voie de la délivrance : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas tromper son conjoint ou sa conjointe, ne pas mentir, ne pas boire d’alcool.
En Thaïlande, la vente d’alcool est prohibée depuis le jour précédent, à midi. La plupart des bars choisissent par conséquent de fermer durant makhabucha; il en va de même des boîtes en soirée. S’agissant d’un jour férié, les banques et les administrations seront fermées, de même que de nombreuses entreprises ou encore la plupart des musées (les centres commerciaux, eux, restant ouverts). Avant de vous dévoiler les célébrations qui se tiennent à Chiang Mai, voici un clip réalisé l’année dernière par le Bureau national thaïlandais du Bouddhisme à l’occasion de cette fête religieuse :
Publicités
Célébrations à Chiang Mai
On vous l’a déjà dit, c’est jour férié durant makhabucha (avec interdiction officielle de vendre de l’alcool), ce sera donc un long week-end pour la gent travailleuse. Cette année 2021, après des mois de restrictions quant aux événements publics – le dernier d’entre eux étant la fameuse Fête des Fleurs annulée au début du mois de février – les célébrations de makhabucha devraient rassembler passablement de monde. Le Bureau national du bouddhisme insiste d’ailleurs sur les mesures sanitaires à observer sur place.
En ce jour de makhabucha, c’est généralement l’effervescence dans les temples du royaume. En plus des cérémonies religieuses et autres sermons en journée, ne manquez pas les deux temps forts de cette fête bouddhiste :
les offrandes matutinales de nourriture aux moines (tak bat), toujours spectaculaires (et émouvantes) avec le défilé de dizaines de moines, et
les processions illuminées en soirée (wian thian).
Ainsi et comme chaque année, sur la route culturelle de l’Université de Chiang Mai (CMU) qui mène au Wat Fai In (วัดฝายหิน), des dizaines de moines recevront les offrandes des fidèlesdès 6h45 ce vendredi 26 février 2021 (privilégiez les dons de riz). La ronde nocturne autour du temple a généralement lieu, elle, à 19h. Ce jour-là, les dévots s’habillent bien souvent de blanc. Ce temple diffuse la plupart des cérémonies qui s’y déroulent en direct sur Facebook (vidéo de l’édition 2018).
Cette année, en raison de la fermeture du pays au tourisme, nous ne vous indiquerons point les heures officielles des cérémonies de chaque temple. On vous invite simplement à vous rendre dans les temples bouddhistes dès la tombée du jour en ce vendredi 26 février 2021, la quête spirituelle ne s’embarrassant point de contraintes temporelles précises. La lueur de la pleine lune conjuguée à celle des bougies et autres lampions vous feront vivre une soirée mémorable. Notez que le bouquet contenant une bougie, les trois bâtons d’encens et la fleur de lotus vous sera vendu sur place pour une poignée de bahts. D’ailleurs, ce soir-là, l’entrée des grands temples est envahie par les marchands (principalement des stands de nourriture).
Aux yeux d’un véritable bouddhiste, aucun temple n’a plus de valeur qu’un autre ! Néanmoins, les habitants de Chiang Mai, pour diverses raisons liées à l’histoire de leurs temples, privilégient certains d’entre eux (du moins pour ceux qui ne se rendent dans leur temple de quartier). On vous en liste ci-dessous quelques-uns qui ont notre préférence, classés par ordre de leur importance supposée.
Le Wat Phra That Doi Suthep (วัดพระธาตุดอยสุเทพ), sur la montagne tutélaire de la ville. Son aura actuelle est due à sa rénovation voulue par le moine le plus vénéré du nord thaïlandais, Khruba Siwichai. Cérémonie d’offrande en matinée (elle se fait habituellement à 7h) et procession illuminée en soirée; pas d’indications plus précises en notre possession. Si vous y allez en soirée, alors il vous faudra impérativement vous arrêter au préalable au Wat Palad (วัดผาลาด, สกทาคามี), un temple de la forêt qui ne manquera pas de vous ravir. De même au sanctuaire dédié à Khruba Siwichai (อนุสาวรีย์ครูบาศรีวิชัย), au pied de la montagne, toujours très animé. Que ce soit durant makhabucha ou le reste de l’année, nous vous conseillons fortement de visiter ce temple hors des sentiers battus, à savoir aux aurores (tel que vous le propose ce circuit exclusif, accompagné d’un ancien moine bouddhiste).
Le Wat Phra Singh Woramahawihan (วัดพระสิงห์วรมหาวิหาร), au cœur de la cité fortifiée (« le carré »). C’est le temple le plus vénéré de la ville. La procession illuminée a généralement lieu dès 20h, après un sermon donné à 19h.
Le Wat Chedi Luang Worawihan (วัดเจดีย์หลวง, dont l’entrée est gratuite à cette occasion); c’est là que vous retrouverez une ambiance authentique empreinte de religiosité. Un sermon est donné à 9h du matin et la procession illuminée a lieu dès 19h. Un des temples où nous vous conseillons très fortement de vous rendre pour vivre cette célébration. De notre point de vue, le Wat Chedi Luang se doit impérativement d’être visité lors de votre venue à Chiang Mai, idéalement une fois la nuit tombée.
Le Wat Phan Tao (วัดพันเตา), non loin du précédent, n’organise plus sa très belle cérémonie avec de jeunes moines au pied du Bouddha, illuminés par des centaines de lampions. La célébration attirait plus les touristes et les photographes que les dévots bouddhistes, qui affluaient dès le crépuscule. S’ensuivait wian thian, soit la procession illuminée. Qui c’est si le Wat Sai Moon Muang (วัดทรายมูลเมือง) n’offrira une cérémonie similaire… Emplacement et page Facebook.
Le Wat Suan Dok (วัดสวนดอก พระอารามหลวง) est le temple qui abrite les mausolées royaux du Lanna. Au programme : récitation de prières, écoute d’un sermon puis procession illuminée (wian thian). L’endroit, avec son très bel éclairage, est propice à des cérémonies nocturnes.
Autre temple très prisé des dévots bouddhistes, le Wat Chiang Man (วัดเชียงมั่น), plus ancien temple de Chiang Mai. Il fait partie des visites incontournables de la Rose du Nord.
Le Wat Umong Suan Phutthatham (วัดอุโมงค์ สวนพุทธธรรม) est un temple de la forêt, obédience siamoise du courant theravâda, construit au pied du Doi Suthep. Ses galeries souterraines, jadis peintes, le rende unique. Vous pourrez y vivre le programme habituel d’une journée makhabucha : récitation des prières, écoute du sermon (qui se donne bien entendu en langue thaï) puis cérémonie proprement dite de la triple circumambulation (wian thian). L’année dernière, le tout sétait déroulé le lendemain du jour de makhabucha…
Le Wat Lok Moli (วัดโลกโมฬี), un temple tout en bois, récemment rénové, qui nous charme à chacune de nos visites. En 2019, c’est un programme étendu qui était proposé sur 3 jours : l’on pouvait y pratiquer le dharma (enseignement, méditation et autres activités religieuses) en plus des festivités de makhabucha à proprement parler, commençant par la récitation de prières et finissant comme il se doit par la triple circumambulation aux chandelles.
Le Wat Jed Yod (วัดเจ็ดยอด), à l’écart, un magnifique temple d’inspiration hindoue, avec ses sept tours (chet (ou jed, เจ็ด) est le terme thaï indiquant le chiffre 7), dans un parc où règne la sérénité. Ici aussi aumônes matinales, sermon en soirée puis cérémonie aux chandelles.
On termine par le Wat Ket Karam (วัดเกตการาม) et son grand chedi au faîte sombre, sur la rive est de la rivière Ping, à l’écart de l’affluence touristique. La journée de makhabucha est habituellement bien remplie avec une récitation de prières matinales suivi des aumônes aux moines puis, en soirée, nouvelle récitation de prières suivie, elle, d’un sermon et de wian thian, soit la procession illuminée.
En combinant les divers horaires, vous pourrez assister à plusieurs cérémonies mais le mieux est de rester à un seul endroit et de s’imprégner de l’ambiance dévotieuse qui y règne. Nous vous rappelons tout de même que tous les temples ou presque fête makhabucha en ce soir du 26 février. Canvas of Light vous permet d’admirer la magie des lieux durant cette fête. Et même si ces cérémonies n’ont pas la somptuosité de la célébration organisée à Pathum Thani, au nord de Bangkok par le Dhammakaya – la secte bouddhiste dont nous vous avons parlée plus haut, elles valent toutes le déplacement de par leur authenticité.
Attention : ce sont là les indications de l’année 2020 ! Les centres commerciaux, ouverts tous les jours, de peur de voir fuir leur clientèle ce jour-là, y vont aussi de leur cérémonie ! Et les moines se prêtent volontiers à cette mascarade. Le rendez-vous matinal est par exemple fixé au Central Festival : dès 7h, 99 moines attendront les fidèles (qui riment ici avec consommateurs) pour recevoir l’aumône (tak bat). Même horaire pour le même type de cérémonie au centre commercial MAYA.
Nuit de super Lune (durant l’année 2020)
Que vous soyez émerveillé par ces cérémonies à la lueur des chandelles ne doit pas vous faire oublier que la nuit du samedi 8 février 2020 était une nuit de super Lune(de neige, en Occident). Ce qui n’a rien de surprenant, les célébrations bouddhistes se basant sur le calendrier lunaire. Concrètement, en levant les yeux au ciel, l’on pouvait admirer l’astre lunaire plus brillant qu’à l’accoutumée. Les passionnés pouvaient se rendre à l’AstroPark de la princesse Sirindhorn où une soirée spéciale était organisée, permettant de voir la Lune de près (site web, page Facebook, emplacement). L’Institut national thaïlandais de recherche astronomique (NARIT), sis à Mae Rim, au nord de la ville, organise souvent de telles portes ouvertes et son nouvel AstroPark enrichit l’offre muséale de Chiang Mai; un musée qui ravira les aspirants astronomes et les familles avec enfants.
Faire le bien et acquérir des mérites
Cette fête religieuse dynamise le prosélytisme bouddhique. Ainsi, c’est une période où s’ouvre généralement la Semaine des missionnaires bouddhistes, occasion de répandre les enseignements du Bouddha (un événement (ici en 2018) organisé par le Bureau Provincial du Bouddhisme). Parmi les activités proposées : un grand nettoyage en journée (Big Cleaning Day) autour du Wat Phra Singh, au cœur de la cité historique, une compétition de questions/réponses sur le dharma, l’écoute de sermons et la récitation de prières, de même qu’une méditation marchée à la bougie.
Une ancienne affiche incitant les dons du sang à l’occasion de makhabucha.
En Thaïlande, faire tham bun c’est faire le bien pour acquérir des mérites dans le cycle des réincarnations. Cette acquisition des mérites, un concept cher aux Thaïlandais2, passe également par des bonnes actions comme le don de sang. Ainsi, durant la fête de makhabucha 2021, les habitants de Chiang Mai sont particulièrement invités à donner leur sang le 26 février, de 8h30 à 15h30, au centre de récolte sanguine de la Croix-Rouge (ภาคบริการโลหิตแห่งชาติที่ 10 จังหวัดเชียงใหม่, Red Cross Blood Donations, à côté du complexe nocturne Zoe in Yellow). Le personnel de la faculté de médecine de l’université de Chiang Mai (CMU) vous le demande en vidéo.
On vous souhaite la plus belle des fêtes de makhabucha en espérant que vous aussi, à cette occasion, vous fassiez le bien, évitiez le mal et gardiez la pureté de votre âme 😌
Voici quelques ouvrages en lien avec le bouddhisme, une religion qui, sans être prosélyte, attire beaucoup de sympathisants occidentaux. On vous conseille ici quelques lectures introductives, omettant volontairement les ouvrages faisant référence à d’autres écoles du bouddhisme, telle le Véhicule du Diamant cher aux Tibétains ou le zen que pratiquent les Japonais.
Il nous semble intéressant de savoir comment se vit le bouddhisme au quotidien. Et qui mieux que Fabrice Vidal sait transmettre et son expérience et ses connaissances ? Comment être bouddhiste ? C’est là le titre d’un livre que nous vous recommandons. Vous pourrez ensuite poursuivre avec le coffret Pratique de la méditation (il contient un livre, un CD audio et un DVD). Dans le 3e ouvrage présenté ici, Fabrice Midal nous parle de son expérience – ce que vingt-cinq ans de méditation lui ont appris. Un livre au très beau titre : Frappe le ciel, écoute le bruit.
On termine par un beau-livre, Dvaravati : Aux sources du bouddhisme en Thaïlande. Il s’agit du catalogue d’une ancienne et splendide exposition au musée Guimet, qui vous donne à admirer, en vous donnant quelques clefs explicatives, les œuvres bouddhistes de l’art Dvâravatî, une civilisation qui a perduré au nord de l’actuelle Thaïlande jusqu’à la conquête de Haripunchai par le roi Mengrai, fondateur de la ville de Chiang Mai, à la fin du XIIIe siècle.
Vous l’aurez compris, avec l’entrée des bonzes dans la retraite monastique de trois mois, asaraha bucha et khao phansa, sa sortie, ok phansa, et la cérémonie des offrandes de nouvelles robes aux moines, thod khatin, makha bucha fait partie des plus importantes célébrations bouddhistes de l’année ici en Thaïlande, où le courant largement majoritaire est le bouddhisme Theravāda.
Et pour vous remercier de votre attentive lecture, on vous offre une superbe vidéo de ce qu’est la célébration de cette fête à Kalasin, dans l’Isan, le nord-est rizicole du royaume de Thaïlande :
Indépendamment du texte qu’affiche Facebook, il vous suffit de cliquer sur l’encadré ci-dessus pour visionner la vidéo !
LES FÊTES BOUDDHISTES CÉLÉBRÉES EN THAÏLANDE ● La plus importante d’entre elles, le jour du Vesak (wisaka bucha), qui tombe généralement en mai. On y commémore à la fois la naissance, l’illumination et l’extinction définitive du Bouddha historique. ● Entre mi-février et début mars, c’est makhabucha où deux autres événements de la vie du Bouddha sont célébrés, notamment son premier sermon. ● Autres moments-clés de l’année bouddhique, survenant généralement à fin juillet, durant la saison des pluies, asanhabucha & khao phansa, la retraite monastique, appelée par erreur ou commodité « carême bouddhiste ». ● Trois mois lunaires plus tard (généralement en octobre, après la saison des pluies), ok phansa, la fin de cette retraite des moines. Avec, le lendemain, une cérémonie spectaculaire, tak bat thewo, des offrandes matutinales à des moines en fille indienne. ● Cette fin de retraite monastique est suivie par une période d’un mois où se font des offrandes de nouvelles robes aux moines, thotkathin (ou kathina avec ses cérémonies à Chiang Mai).
Ce sont là les principales fêtes en lien avec le bouddhisme Theravāda, le courant largement majoritaire au royaume. En Thaïlande, elles donnent lieu à des jours fériés où la vente d’alcool est interdite.
1 Nous adoptons ici la transcription selon le Système général royal de transcription du thaï (RTGS), basé sur la langue anglaise (la prononciation française est donc différente : lorsque l’on écrit par exemple tham bun, un francophone devra lire tame boune). 2 Sur cet important concept cher aux Thaïlandais, l’on vous invite à lire l’interview d’un grand spécialiste des religions, Odon Vallet, reproduite dans notre article Wat Ton Kwen à Chiang Mai. Offrande de riz et feu en l’honneur du Bouddha. 3 À chaque fois que nous nous sommes amusés à compter le nombre de moines indiqué, jamais le compte n’y était.
Dans toute la Thaïlande, au lendemain de la sortie de la retraite monastique (ok phansa), commence la période de thotkathin1 (ทอดกฐิน) ou kathina. Elle dure un mois, jusqu’au Loi Krathong (La Fête des Lumières), dès le 9 novembre cette année 2019 à Chiang Mai. Thotkathin est une cérémonie d’offrande de nouvelles robes aux moines; vous pourrez donc assister à des processions, toujours émouvantes et spectaculaires (les dates des cérémonies sont variables et dépendent de chaque temple).
Mais d’où donc vient cette tradition séculaire ? Comment se déroule-t-elle ? Quand a-t-elle lieu ? Où sont organisées ces cérémonies auxquelles vous pouvez participer ? On répond à toutes ces questions, on vous dévoilant en fin d’article le vocabulaire thaï de circonstance.
Une tradition qui remonte au Bouddha
Kathina – nom sanscrit d’une sorte de cadre qui sert à tendre les tissus durant la couture – est une cérémonie religieuse observée dans les pays où le bouddhisme theravāda – la doctrine des Anciens – est implanté (tels la Birmanie, Sri Lanka, le Cambodge, le Laos et bien sûr la Thaïlande). Elle s’effectue durant le mois qui suit la fin de la retraite monastique annuelle (une retraite de trois mois lunaires qui se termine en octobre ou novembre). À cette occasion, les laïcs offrent aux moines une pièce de tissu qu’ils doivent transformer en une robe monastique, en une nuit seulement. D’autres dons utiles ainsi qu’un repas sont également offerts.
La tradition de kathina est attribuée au Bouddha lui-même. Il est question dans le canon pali d’un groupe de trente moines se rendant à Savatthi pour passer la saison des pluies auprès du Maître. N’ayant pu y parvenir à temps, ils s’arrêtèrent en chemin et se remirent en route dès la fin des trois mois obligatoires, sans égard à la pluie qui, elle, ne s’était pas arrêtée; ils arrivèrent trempés à destination. Peut-être est-ce pour les réconforter que Gautama décida de renouveler leur garde-robe et de les dispenser temporairement de certaines règles. Une autre explication proposée est que le mois suivant la retraite était consacré à la préparation en commun de la garde-robe, et que certaines règles étaient relâchées pour faciliter ce travail. Bien que les dons des laïcs suffisent en général à satisfaire les besoins vestimentaires des moines, la tradition de la couture en commun a été maintenue car elle contribue à souder la communauté. La robe fabriquée en une nuit rappelle celle que Mahaprajapati Gautami, mère adoptive du Bouddha et doyenne des nonnes, tissa pour son fils. Wikipédia
Les bikkhu – ou moines bouddhistes – sont soumis à 227 règles – ou préceptes. En s’y astreignant durant leur retraite de la saison des pluies, en plus de recevoir une part des dons de tissu faits au monastère, kathina leur donne l’occasion d’un allègement des règles (cinq de moins) pour une durée variable. Ils ne sont plus, par exemple, tenus d’avertir les autres moines de leurs sorties ni d’emmener les trois robes réglementaires dans tous leurs déplacements; ils peuvent accepter autant de dons vestimentaires qu’il leur sera fait, de même pour les dons alimentaires qui ne sont pas présentés dans les règles.
Publicités
Déroulement de la cérémonie
Kathina constitue pour le monastère une journée spéciale au cours de laquelle les laïcs et parfois des moines ou nonnes d’autres communautés sont invités. Historiquement, les règles monastiques interdisaient formellement aux bonzes de solliciter un cadeau de tissu des laïcs; ils devaient en effet coudre leur robe avec des tissus récupérés. Mais cette coutume du don de robe est dorénavant solidement ancrée. La date de la cérémonie fait l’objet d’une réclame (souvent une banderole à l’entrée du temple avec en plus, de nos jours, une publication Facebook). Les différents temples de la région tiennent leurs kathina à des dates différentes. Comme lors de toutes les fêtes bouddhistes, certains dévots, pour s’acquérir plus de mérites, en profitent pour prononcer auprès de l’abbé le vœu d’observer huit préceptes (au lieu des cinq préceptes traditionnels). Si le temple est riche, les dons surnuméraires sont distribués aux pauvres.
En Thaïlande, la cérémonie se tient le plus souvent dans le monastère-même, soit au temple. Traditionnellement, la pièce de tissu est tout d’abord paradée (dans le village ou le quartier) et accompagnée d’un arbre à argent (ต้นกฐินเงิน, dtohn kathin ngern). Les pratiquants bouddhistes estiment que la personne ou le groupe qui organise ou parraine une procession kathina acquerra ainsi beaucoup de mérite (ทำบุญ, tham bun).
Kathina ne peut être observé que par une communauté d’au moins cinq moines ayant passé les trois mois de retraite dans la même résidence. Ceux qui n’ont pas satisfait à ces conditions de présence en sont exclus. La pièce de tissu, d’environ trois mètres de long, est présentée à l’ensemble de la communauté – le sangha – qui l’offre solennellement à l’un d’entre eux, théoriquement le plus pauvre, le plus érudit ou le plus âgé. Le tissu est alors emporté et sera coupé, cousu et teint avant l’aube du lendemain par tous les moines ou un groupe désigné si la communauté est importante. Lorsque le vêtement, appelé mahakathina, est achevé, le récipiendaire l’étend symboliquement sur le cadre (le « kathina ») et appelle les autres pour approbation. Les participants à la cérémonie peuvent alors « déployer le cadre », c’est-à-dire bénéficier des assouplissements du règlement. À l’issue de la période autorisée appelée également kathina, ils doivent « replier le cadre » et suivre de nouveau l’intégralité des règles.
Outre la procession des laïcs, la cérémonie est faite de récitations de textes par les moines. Ensuite, des dons sont effectués : don de nourriture plus particulièrement puisque le repas des moines doit être pris absolument avant le passage du soleil au zénith. Dans l’après-midi, après le repas des moines, se déroule la cérémonie spécifique à cette journée.
Ici en Thaïlande, rares – pour ne pas dire inexistants – sont les moines ayant confectionné leur propre robe monastique comme le préconisait jadis le Bouddha ! Les dévots achètent ainsi des robes déjà confectionnées et les remettent aux moines en guise d’offrandes. Des échoppes se sont spécialisées dans ce commerce bouddhique. Y sont vendus les divers produits utilisés au quotidien par les moines ou ceux servant aux cérémonies religieuses, tels des représentations du Bouddha, des bougies, de l’encens… Elles sont faciles à reconnaître : la couleur orange y prédomine.
Deux formes de cérémonie subsistent en Thaïlande. La première, la plus usuelle, มหากฐิน (maha kathin), la grande kathina. Durant plusieurs jours, elle n’impose aucun délai et les dons y afférents sont principalement destinés à la rénovation du temple. Beaucoup de dévots participant à cette cérémonie, on parle alors de กฐินสามัคคี (kathin samakkhi). Et la seconde, จุลกฐิน (chunla kathin) : forme raccourcie – stimulante et mouvementée – du festival thotkathin, dans laquelle tout le processus de fabrication et de présentation des robes aux moines (qui prend normalement un mois) doit être achevé en une seule journée.
Ce sont les dévots bouddhistes qui demandent à ce que kathina soit organisée; l’abbé du temple fixe alors une date, en accord avec ceux-là. La procédure d’inscription dans les temples bouddhistes royaux – tel le Wat Pho, à Bangkok – est plus complexe que les temples ordinaires; les premiers ont droit à la présence d’un représentant du roi (et pour certains temples, les plus importants, aux offrandes de robes provenant du roi lui-même). Si vous avez par exemple l’occasion d’assister à la cérémonie thotkathin du Wat Arun, à Bangkok, ne la manquez pour rien au monde : le roi régnant s’y rend habituellement en barge royale !
Si vous lisez le thaï, vous pourrez alors connaître les subtilités de cette cérémonie religieuse : DhammaThai.org ou encore TempleThailand.org (une page académique). Rappelons que les deux grandes cérémonies du bouddhisme theravadin sont le jour de Vesak – qui célèbre l’illumination de Bouddha, sa naissance et son extinction définitive – et donc la cérémonie de kathina. Celles et ceux qui veulent en savoir plus liront avec intérêt la retranscription de l’émission TV Sagesses Bouddhistes qui avait été consacrée à cette cérémonie.
Que signifie le mot même de kathina ? Kathina, à l’origine, veut dire dur, difficile. On ne voit pas très bien, a priori, la relation avec la cérémonie [kathina], qui n’a rien de difficile, mais, traditionnellement, on a deux étymologies possibles. On dit que le don de la robe – parce qu’il doit répondre à un certain nombre de règles très précises – est un don particulièrement difficile à accomplir, ou bien que les bénéfices qu’on en retire sont durs comme le diamant. Ce sont deux étymologies plutôt symboliques que réellement linguistiques. Dominique Trotignon, Sagesses Bouddhistes
De quelques cérémonies ici à Chiang Mai
Le kathina du temple local est un jour de fête pour tous et nous vous invitons à y participer afin d’expérimenter une cérémonie avec les locaux. Les dévots amenant les pièces de tissu parcourent souvent de nombreux kilomètres pour atteindre le temple désigné. En plus de l’aspect religieux, c’est aussi l’occasion de combiner sanouk, shopping et visites touristiques en un seul voyage prolongé. Votre hôtel devrait pouvoir vous renseigner sur les cérémonies des temples du quartier.
Crédit photographique : inconnu
On vous livre ci-dessous quelques cérémonies qui ont lieu dans la province de Chiang Mai, avec les plus originales mises en avant. La liste n’est évidemment pas exhaustive puisqu’il y a des centaines de temples qui organisent kathina ! Au surplus, consultez les publications plus fréquentes de notre page Facebook pour connaître les dates des cérémonies qu’organiseront d’autres temples de Chiang Mai et alentour tout au long des mois d’octobre et novembre. Le lien sur le nom du temple renvoie à Google Maps (on vous met également le nom du temple en écriture thaï afin que vous puissiez le montrer aux autochtones si vous ne deviez pas réussir à localiser le monastère).
Et si vous êtes ailleurs qu’au nord de la Thaïlande, sachez qu’un groupe Facebook répertorie moult autres cérémonies kathina à travers le royaume : รวบรวมงานกฐินทั่วไทย ปี2562 (évidemment, il vous faut connaître l’écriture thaï pour déchiffrer quelque chose).
Kathina au Wat Upakut
C’est la cérémonie religieuse à ne pas manquer cette année 2019 ! Pourquoi donc ? Le Wat Upakut – du nom d’un moine attendu depuis des millénaires et devant apparaître à minuit – organise une cérémonie chunla kathin avec tissage traditionnel de coton. Elle aura lieu les samedi 2 et dimanche 3 novembre 2019. En voici le programme2 :
Samedi 2 novembre 2019 : 7h39 : cérémonie d’ouverture suivie du tissage du coton 19h : cérémonie religieuse (invocation des anges) 22h : danses traditionnelles Lanna
Dimanche 3 novembre 2019 : 9h19 : rendez-vous au temple 9h39 : cérémonie bouddhiste 10h39: offrande du tissu kathin aux moines 11h : repas des moines 12h : repas des dévots 13h : cérémonie en faveur de 108 temples qui n’ont pas encore reçu leur tissu kathin
Voilà un rendez-vous immanquable pour tout amateur de folklore Lanna : une compétition (dans la bonne humeur) de danse traditionnelle fon leb. Il s’agit d’une danse traditionnelle emblématique du Lanna, le nord thaïlandais. Cette journée culturelle a pour objectif de préserver les riches traditions de la région; elle est couplée à une cérémonie bouddhiste, ทอดผ้าป่า (thot pha pa, qu’on traduira librement par « étendre l’habit », ici la robe monastique). C’est un rituel semblable à thotkathin mais sans contrante de temps; contrairement à celle-là, elle peut être effectuée en toute saison.
Cela se déroulera samedi 2 novembre 2019, de 8h à 16h, sur la cour extérieure du Collège d’Arts dramatiques (Chiang Mai College of Dramatic Arts, วิทยาลัยนาฎศิลป์จังหวัดเชียงใหม่). Au programme :
8h : inscription
9h : décoration de l’aire ผ้าป่า (pha pa), de nos jours avec de l’argent (il s’agit donc de faire des dons sonnants et trébuchants)
9h30 : cérémonie religieuse (avec spectacle)
10h : compétition fon leb (la danse des ongles)
11h30 : repas
14h30 : distribution des prix
15h : cérémonie ทอดผ้าป่า (thot pha pa, soit l’offrande de robes monastiques aux moines)
La journée sera animée culturellement avec de la musique et des spectacles folkloriques par les étudiants de l’école, de même qu’un marché (miam, miam).
Et c’est ainsi que perdurent les traditions du Lanna, un pays qui sait se faire aimer à toute personne qui prend le temps de l’appréhender.
◆ Le festival sur Facebook (avec son événement FB) ◆ Le Collège d’Arts dramatiques sur Facebook
Dans le cadre de la période kathina – qui dure un mois – ce sera là la cérémonie la plus animée culturellement organisée à Chiang Mai – sans doute la plus originale. Pour avoir déjà assisté à plusieurs représentations culturelles au Collège d’Arts dramatiques, on vous garantit d’en revenir ravi, foi de Chiang Mai De-ci De-là 😏
Bien moins fréquenté que Pai, Mae Chaem est un grand district montagneux à l’ouest du Doi Inthanon, plus haut sommet de Thaïlande. C’est là, entre autres, que se trouvent les plus belles rizières en terrasse de Thaïlande (la géographie s’y prête). La région est aussi connue pour son tissu unique, teen jok (un musée s’y trouve). Mae Chaem est aussi le nom du chef-lieu, à 120 km de Chiang Mai. C’est précisément là que se trouve le Wat Yang Luang, au bord de la Mae Pan (c’est donc une rivière). Le temple est magnifique, au milieu des rizières verdoyantes qui s’étendent vers les collines lointaines. Immanquable est sa grande peinture du Seigneur Bouddha et de deux disciples sur le mur extérieur du viharn (salle de réunion, un bâtiment qui date de 1877). Les habitants affirment que la statue de Bouddha en pierre blanche a plus de 500 ans (elle se trouve à l’arrière de la grande statue, sur la droite)…
Le Wat Yang Luang accueille donc chaque année une cérémonie chunla kathin fort originale pour tout citadin qui s’y rend. C’est la plus importante fête religieuse du district. Cette année, la fête a lieu le dimanche 10 novembre 2019. Mais celles et ceux désirant découvrir la procédure complète du tissage de coton s’y rendront déjà le samedi 9 novembre 2019. Le nom complet de la fête est ปั่นฝ้าย ทอบุญ จุลกฐิน (pan fai tho bun chunla kathin); jetez donc un œil au vocabulaire en fin d’article pour savoir de quoi il en retourne. On vous garantit que vous vivrez là une cérémonie des plus authentiquement lanna.
Nous commenterons plus en détail quelques-unes des cérémonies répertoriées ci-dessous. Merci de votre patience.
Le temple au sein du campus de l’université de Chiang Mai (CMU), le Wat Fai Hin (วัดฝายหิน), organise ses festivités de kathina le samedi 26 octobre, dès 13h; y participe, entre autres, le corps professoral. Le Wat Phra Singh Woramahawihan (วัดพระสิงห์วรมหาวิหาร), au cœur de la Cité historique, est sans doute le temple le plus vénéré de la ville. Il sera intéressant de participer à la cérémonie qui y est organisée le dimanche 27 octobre 2019 (photos). Le Wat Suan Dok (วัดสวนดอก), là où sont érigés les tombeaux royaux du Lanna, est aussi un temple où les officiels y organisent leurs cérémonies. Ce sera le cas de kathina le lundi 28 octobre 2019 (photos).
Le temple le plus visité de Chiang Mai, là-haut sur la montagne – on parle bien entendu du Wat Phra That Doi Suthep (วัดพระธาตุดอยสุเทพราชวรวิหาร) – ne manque pas, lui non plus, de célébrer thotkathin. C’est l’armé qui en est l’instigatrice et cela se passera le vendredi 1er novembre, dès 14h. Une bande-annonce a même été créée.
Programme du kathina au Wat Santitham (où il s’agit bien sûr de récolter des fonds)
Le samedi 2 novembre, c’est le Wat Santitham (วัดสันติธรรม), au cœur du quartier populaire éponyme, à Chiang Mai donc, qui débutera sa fête du kathina, sur deux jours, samedi 2 et dimanche 3 novembre 2019 (วัดสันติธรรม, programme). La fête ne devrait pas avoir les fastes de l’année dernière, où le gouverneur était présent. Chunla kathin (จุลกฐิน) commence donc samedi à 16h16 où une statue de Bouddha en or sera coulée sur place; à 19h suivra la cérémonie religieuse kathin puis à 20h un sermon bouddhiste donné par Phra Suphanpan. Le lendemain, dimanche 3 novembre, offrandes aux moines à 7h30 suivies d’une cérémonie religieuse à 9h. À 9h30 seront alors remises en offrande aux moines les tissus kathin.
Original est le Wat Umong Suan Phutthatham (วัดอุโมงค์ สวนพุทธธรรม), niché au pied du Doi Suthep. Notamment par ses galeries souterraines – jadis peintes – et son chedi érigé sur une petite colline. Vous aurez plaisir à vous reposer au bord de son étang après avoir admiré les nombreuses représentations du Bouddha éparpillé à l’entrée (dont la fameuse tête selon l’école de Phayao). Un temple à l’écart de la ville qui perpétue la Tradition des Moines de la Forêt propre au bouddhisme theravada : pratique méditative poussée, monachisme errant, relation étroite et constante entre religieux et laïcs (vous pouvez y méditer), discipline et simplicité, sont les maîtres mots de cette tradition typique thaïlandaise. Kathina aura lieu le dimanche 10 novembre 2019. En voici le programme :
9h : cérémonie avec décoration
11h : offrande de nourriture aux moines
12h : repas en commun
13h : défilé khatina
Les divers fonds récoltés – dont les dons des fidèles – serviront à la rénovation des bâtiments et à l’amélioration du parc.
[table id=5 /]
Kathina 2018
Pour l’heure et avant que notre liste ci-dessus s’étoffe, on vous laisse à toutes fins utiles les indications de l’année dernière…
Du côté de Chiang Dao, le Wat Thummuangna fête kathina le samedi 27 octobre2018 (วัดพุทธพรหมปัญโญ, page Facebook ). Le lendemain, dimanche 28 octobre 2018, c’est au tour du Wat Tham Pakpiang (วัดถ้ำปากเปียง, page Facebook ). Pas d’autres indications pour ces deux événements.
Le vendredi 2 novembre 2018, c’est le Wat Santitham, à Chiang Mai donc, qui débutera sa fête du kathina, sur deux jours, vendredi 2 et samedi 3 novembre (วัดสันติธรรม, programme). Un temple dont le chedi a été rénové grâce aux dons des fidèles. Cela commence donc vendredi avec chunla kathin (จุลกฐิน) par une cérémonie religieuse à 6h09 puis une cérémonie officielle dès 9h09, en présence du gouverneur de la province. Animations avec des danses traditionnelles et un marché (produits OTOP). La fête durera jusqu’en soirée avec une cérémonie religieuse à 19h et un sermon à 20h – un moine très connu, Luang Pu Buaket Pathum Silo (หลวงปู่บัวเกตุ ปทุมสิโร), viendra de Mae Taeng – et probablement une autre cérémonie religieuse réunissant 60 moines à 21h. La musique traditionnelle du Lanna sera de la partie; vous y êtes cordialement invité. Le lendemain, samedi 3 novembre, offrande de nourriture aux moines à 7h30, suivie d’une cérémonie religieuse à 9h et de la cérémonie kathina à proprement parler à 9h30. Les moines mangeront ensemble à 11h. Pas moins de douze arbre à argent attendent les dons des dévots.
Le Wat Jed Yod célébrera sa fête samedi 3 novembre, dès 10h (วัดเจ็ดยอด พระอารามหลวง, détails). N’hésitez pas à choisir cette fête-ci car la visite de ce temple d’inspiration hindoue n’est en rien comparable à celle des temples en ville; son parc est apaisant. Dommage que le spectacle khon de l’année dernière n’est pas réédité cette année-ci.
Même jour, samedi 3 novembre 2018, mais à Mae Taeng, au nord de Chiang Mai. C’est le Wat Nong Kai qui fête kathina (วัดหนองก๋าย, détails). Cérémonie religieuse avec 28 moines à 8h, prières à 9h39, offrande aux moines à 11h, repas en commun à midi et procession kathina à 13h.
Plus près de Chiang Mai, toujours au nord du chef-lieu provincial, le Wat Pa Thep Khantikaram, à Mae Rim, célèbre kathina le dimanche 4 novembre 2018, de 8h à 12h30 (วัดป่าเทพขันติการาม, détails).
Le week-end du samedi 3 et dimanche 4 novembre 2018, grande cérémonie kathina auprès du temple royal Wat Phra That Si Chom Thong Worawihan, à Chom Thong, à une heure de route au sud-ouest. Temple royal oblige, la cérémonie est conduite par un dignitaire d’État au nom de S.M. le Rama X. Ce temple a pour habitude de diffuser en direct ses diverses cérémonies et kathina ne devrait pas faire exception : Live FB (วัดพระธาตุศรีจอมทองวรวิหาร, événement FB du 03.11, événement FB du 04.11). La cérémonie kathina en tant que telle se déroule dimanche à 15h.
C’est ce même week-end, les samedi 3 et dimanche 4 novembre 2018 que le Wat Phra That Doi Saket, non loin de Chiang Mai, à l’est, a choisi pour son propre kathina. Samedi 3 novembre, une cérémonie religieuse se tiendra à 17h39, suivie à 18h39 par un spectacle de danse assuré par des étudiants. Le lendemain, dimanche 4 novembre, c’est à 8h39 que vous pourrez assister à la procession de kathina pour aboutir à la cérémonie à proprement dite à 9h39 où 29 moines y participeront (วัดพระธาตุดอยสะเก็ด, détails).
On nous signale d’autres cérémonies kathina la semaine suivante, sans que nous ayons beaucoup plus de renseignements supplémentaires :
Le jeudi8 novembre 2018 au Wat Pa Thara Phirom, appelé également Wat Rim Ping car érigé au bord de la rivière éponyme (วัดป่าธาราภิรมย์ (วัดริมปิง)).
Le dimanche 11 novembre 2018 au Wat Si Arun, dans le district de San Pa Tong (วัดศรีอรุณ).
Et enfin le dimanche 18 novembre 2018 au Wat Si Nawarat (ou Wat Thung Siao, วัดศรีนวรัฐ (วัดทุ่งเสี้ยว), détails).
Vocabulaire en lien avec kathina
กฐิน (kathin) : cérémonie de remise des robes aux moines bouddhistes ทอดกฐิน (thotkathin) : présenter les robes monastiques (à la fin de la période de retraite de trois mois lunaires) มหากฐิน (maha kathin), la ‘grande’ kathina : cérémonie complète réunissant beaucoup de dévots, on parle alors de กฐินสามัคคี (kathin samakkhi), samakkhi pouvant se tradurie par à l’unisson, harmonieusement จุลกฐิน (chunla kathin) : forme raccourcie – stimulante et mouvementée – du festival thotkathin, dans lequel tout le processus de fabrication et de présentation des robes aux moines (qui prend normalement un mois) doit être achevé en une seule journée ไม้สะดึง (mai sadueng) : cadre en bois ou motif en bois pour l’étirement du tissu à broder ปั่น (pan) : tourner (sur un axe) ฝ้าย (fai) : coton ทอ (tho) : tisser ออกพรรษา (ok phansa) : fin de la retraite monastique (qui dure 3 mois lunaires); en savoir plus en lisant notre article Ok phansa, la fin de la retraite monastique en Thaïlande บุญ (bun) : bonne action, acte méritoire ทำบุญ (tham bun) : accumuler des mérites (ou faire des mérites) ทำบุญอุทิศส่วนกุศล (tham bun uthit suan kuson) : effectuer des actes méritoires dans un but particulier (généralement pour des personnes défuntes) เงินบริจาค (ngoen borichak) : don financier, contribution en argent ต้นกฐินเงิน (tonkathinngoen) : arbre à argent (qui reçoit les donations en espèces des dévots) จีวร (chiwon) : robe monastique (correspond au kesa). ห่มจีวร (hom chiwon) : porter une robe monastique, revêtir une robe de moine bouddhiste พระ (phra) : moine bouddhiste. Ici au nord, on dira plutôt ตุ๊ (tu, prononcé tou). On utilisera le titre ทิด (thit) pour les hommes revenus à la vie séculière. วัด (wat) : temple ou monastère bouddhiste; on utilise plus rarement อาราม (aram), combinant même les deux mots, วัดวาอาราม (watwaaram). อัฐบริขาร (attha borikhan) : ce sont là les huit biens indispensables du moine bouddhiste (photo).
Vous en savez déjà beaucoup sur cette cérémonie bouddhiste annuelle. Pour celles et ceux qui s’intéressent au bouddhisme et veulent en approfondir leurs connaissances, on publie à nouveau ci-dessous nos conseils de lecture.
Pour aller plus loin – Conseils de lecture
Voici quelques ouvrages en lien avec le bouddhisme, une religion qui, sans être prosélyte, attire beaucoup de sympathisants occidentaux. On vous conseille ici quelques lectures introductives, omettant volontairement les ouvrages faisant référence à d’autres écoles du bouddhisme, telle le Véhicule du Diamant cher aux Tibétains ou le zen que pratiquent les Japonais.
Il nous semble intéressant de savoir comment se vit le bouddhisme au quotidien. Et qui mieux que Fabrice Vidal sait transmettre et son expérience et ses connaissances ? Comment être bouddhiste ? C’est là le titre d’un livre que nous vous recommandons. Vous pourrez ensuite poursuivre avec le coffret Pratique de la méditation (il contient un livre, un CD audio et un DVD). Dans le 3e ouvrage présenté ici, Fabrice Midal nous parle de son expérience – ce que vingt-cinq ans de méditation lui ont appris. Un livre au très beau titre : Frappe le ciel, écoute le bruit.
Ce sont là des références destinées aux personnes désirant s’initier au bouddhisme (et non pas à celles déjà versées dans la pratique). On se permet tout de même de vous rappeler que le propre du bouddhisme est la méditation. Vous pouvez lire tous les livres que vous voulez, votre connaissance du bouddhisme ne sera qu’intellectuelle. Or, l’essence-même du bouddhisme est d’oublier tout savoir et de pratiquer la méditation. Ceci afin d’atteindre l’Éveil.
On termine par un beau-livre, Dvaravati : Aux sources du bouddhisme en Thaïlande. Il s’agit du catalogue d’une ancienne et splendide exposition au musée Guimet, qui vous donne à admirer, en vous donnant quelques clefs explicatives, les œuvres bouddhistes de l’art Dvâravatî, une civilisation qui a perduré au nord de l’actuelle Thaïlande jusqu’à la conquête de Haripunchai par le roi Mengrai, fondateur de la ville de Chiang Mai, à la fin du XIIIe siècle.
Que ce soit durant une célébration particulière – comme ici kathina – ou alors au quotidien, n’hésitez pas à vous rendre dans les temples bouddhistes de Chiang Mai et d’ailleurs. Fête ou pas fête, il y règne toujours une ambiance particulière, certains temples étant porteurs d’une indéniable énergie tellurique.
LES FÊTES BOUDDHISTES CÉLÉBRÉES EN THAÏLANDE ● La plus importante d’entre elles, le jour du Vesak (wisaka bucha), qui tombe généralement en mai. On y commémore à la fois la naissance, l’illumination et l’extinction définitive du Bouddha historique. ● Entre mi-février et début mars, c’est makhabucha où deux autres événements de la vie du Bouddha sont célébrés, notamment son premier sermon. ● Autres moments-clés de l’année bouddhique, survenant généralement à fin juillet, durant la saison des pluies, asanhabucha & khao phansa, la retraite monastique, appelée par erreur ou commodité « carême bouddhiste ». ● Trois mois lunaires plus tard (généralement en octobre, après la saison des pluies), ok phansa, la fin de cette retraite des moines. Avec, le lendemain, une cérémonie spectaculaire, tak bat thewo, des offrandes matutinales à des moines en fille indienne. ● Cette fin de retraite monastique est suivie par une période d’un mois où se font des offrandes de nouvelles robes aux moines, thotkathin (ou kathina avec ses cérémonies à Chiang Mai).
Ce sont là les principales fêtes en lien avec le bouddhisme Theravāda, le courant largement majoritaire au royaume. En Thaïlande, elles donnent lieu à des jours fériés où la vente d’alcool est interdite.
1 Vous trouverez également la graphie thod kathin; nous nous en tenons pour notre part au Système général royal de transcription du thaï (RTGS). 2 Attention ! Nous nous acharnons à diffuser les programmes de nombreuses – très nombreuses – manifestations organisées à Chiang Mai et alentour. Néanmoins, dans les faits, l’organisation subit parfois quelques variantes. C’est là l’expression de la souplesse du peuple thaïlandais. Ainsi, bien que les danses traditionnelles figurent bel et bien au programme à 22h, au final, elles ont eu lieu à 17h30, samedi. Croyez bien que nous en sommes désolés. Nous-mêmes nous sommes déplacés bien inutilement pour en faire le constat sur place. Mais après tout, c’est là tout le charme du pays 😏
Sources rédactionnelles : Wikipédia et Sagesses Bouddhistes. Source de l’image à la Une : DMC TV. Article composé le 2710.2019 et mis à jour le 03.11.2019