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Le père de l’art moderne thaïlandais est Italien ? Sì !

Silpa Bhirasri1 (ศิลป์ พีระศรี). Les Thaïlandais l’appelaient Sin. Et tous les étudiants en art du royaume de Thaïlande le vénèrent. Son prénom, ศิลป์, signifie arts. C’est lui qui a fondé l’université Silpakorn, la plus importante université thaïlandaise en matière de beaux-arts et d’archéologie. Sa mémoire et son héritage artistique sont célébrés chaque année le 15 septembre, jour de sa naissance.

Découvrez comment feu Corrado Feroci, expatrié transalpin en Thaïlande, est devenu le père de l’art moderne thaïlandais. Ses statues et monuments les plus célèbres peuvent être contemplés principalement à Bangkok (comme le Monument de la Victoire ou encore celui de la Démocratie). Cependant, il est aussi l’auteur d’une des statues les plus vénérées ici à Chiang Mai…

Après une brève biographie, on vous dévoile la liste de ses œuvres qui peuvent être admirées dans l’espace public, on vous donne le programme des célébrations du 15 septembre et l’on termine par l’héritage qui est le sien ici au royaume de Thaïlande, pays qu’il a tant aimé.

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De Florence à Bangkok

Né le 15 septembre 1892 à Florence, Corrado s’est nourri du génie artistique toscan, appréciant par exemple des œuvres de Michel-Ange. Contre l’avis familial qui le voulait reprendre le commerce paternel, il intégra l’Académie royale des arts de Florence et obtint son certificat en sculpture. Les sources francophones le décrivent comme un artiste reconnu, ce que ne font en rien les sources italophones. Quoi qu’il en soit, sous le règne de Rama VI, c’est le gouvernement siamois qui sollicita du gouvernement italien un sculpteur doué pour des commandes d’État et l’enseignement de l’art occidental. Corrado Feroci fut choisi par le prince Narisranuvattiwongse, frère du roi. Il débarqua donc au Siam avec femme et enfant.

À 32 ans, il travailla comme sculpteur au Département des Beaux-Arts du ministère de la Maison royale. Deux ans plus tard, il fut nommé professeur de sculpture de la division des Beaux-Arts de l’Académie royale siamoise. Et c’est en 1943 que l’École des Beaux-Arts fut transformée en ce qui est encore aujourd’hui l’université Silpakorn : Silpa Bhirasri fut son premier directeur et le premier doyen de la faculté de peinture et de sculpture.

Rentré en Italie en raison d’une grave crise économique qui suivit la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement thaïlandais le pria de revenir en Thaïlande, lui promettant d’augmenter son salaire. Ce qu’il fait en 1949, arrivant cette fois-ci seul, sans sa famille.

SilpaBhirasriImage1Portrait
© Facebook

Le professeur Silpa Bhirasri, décrit comme un enseignant passionné, appréciait énormément l’art thaï sur lequel il fit des recherches et consacra plusieurs livres et articles. Il avait à cœur de promouvoir l’art traditionnel thaïlandais. Silpa Bhirasri fut l’initiateur et le soutien de l’art contemporain siamois. En 1948, à l’occasion de la célébration de la Constitution thaïlandaise, il sollicita du gouvernement la mise sur pied d’un concours des arts : dessin, peinture et sculpture. La première exposition nationale d’art fut organisée en 1949. C’est un événement annuel qui perdure encore aujourd’hui à Bangkok (ainsi de la 66ᵉ édition, du 16 au 20 septembre 2020 : web et page FB; la 64ᵉ édition avait eu lieu en octobre 2018). Ce concours permet aux artistes de tout le royaume d’améliorer leurs compétences et de présenter leurs œuvres d’art au public.

« Ars longa vita brevis2 » – Devise de Silpa Bhirasri

C’est à 69 ans qu’il s’éteint, ici en Thaïlande, soit le 14 mai 1962. La cérémonie crématoire avec la « flamme » donnée par le roi Rama IX (feu Bhumibol le Grand) s’est déroulée le 17 janvier 1963 au magnificent Wat Thep Sirin Thrawat, à Bangkok. Ses cendres ont été rapatriées et déposées au cimetière évangélique Allori, à Florence.

Il est intéressant de compléter cette très courte biographie par la naturalisation dont a bénéficié cet artiste italien. Tout comme l’Italie, la Thaïlande et le Japon faisaient partie des Forces de l’Axe (donc trois pays alliés à l’Allemagne nazie). Or, après la rupture de l’Italie avec l’Axe en 1943, Corrado Feroci aurait pu être considéré comme prisonnier de guerre par le Japon, allié de la Thaïlande. Il fut d’ailleurs incarcéré un court moment. C’est avec l’appui du directeur général du Département des Beaux-Arts que Corrado Feroci devint Thaïlandais sous le nouveau nom de « Silpa Bhirasri1 », ce qui lui permettait d’échapper à toute action malveillante de la part des Japonais.

Silpa Bhirasri Silpakorn University Cover FB 2
© Facebook – Silpakorn University

Balade en Thaïlande à la découverte de ses œuvres

Bien qu’il ne fasse plus partie de ce monde, vous pouvez croiser Silpa Bhirasri au Musée Tussauds de Bangkok; l’on y voit son effigie en cire y sculpter une de ses œuvres. Le lieu de mémoire par excellence pour qui veut découvrir le fruit de son long travail artistique est, bien entendu, le musée qui lui est consacré à Bangkok, Silpa Bhirasri Memorial National Museum en anglais. C’est un petit musée en deux parties : l’une qui expose des pièces d’art contemporain, principalement produites par ses élèves, et l’autre qui réunit les affaires personnelles du maître-sculpteur. Officiellement ouvert le… 15 septembre de l’année 1984, il se trouve à l’intérieur de l’Université Silpakorn, face au Palais Royal. Ouvert généralement du lundi au vendredi, de 8h à 16h, son entrée est libre (quelques photos du musée et sa page Facebook). À l’extérieur, vous pourrez y admirer une statue de Silpa Bhirasri réalisée par Sanan Silakorn, l’un de ses élèves préférés. Vous ne manquerez pas de visiter l’impressionnante Galerie des Sculptures, toute proche. Sans oublier la magnifique Silpa Bhirasri’s House ! Entièrement rénovée et transformée en un café-galerie moderne, elle attend votre visite tous les jours de 7h à 19h. Corrado y a vécu 10 ans avec sa famille dès son arrivée en Thaïlande. Les Thaïlandais nomme l’endroit Baan Ajarn Farang, termes se traduisant par la maison du professeur occidental. Lisez donc l’interview (en anglais) de Chatchanok Dulyarat, un ancien élève de l’université Silpakorn, qui est responsable de la rénovation et de l’entretien de la maison de Silpa Bhirasri. Une maison dont le journal The Nation vous parle.

Silpa Bhirasri Facebook Photo 1
© Facebook

Avant que nous prenions le temps d’en dresser une liste plus précise avec leur emplacement, voici déjà celle de quelques-unes des œuvres de Silpa; entre parenthèses figure la date d’achèvement (cette vidéo vous montre la silhouette des œuvres les plus connues; attention, ça va vite !) :

  • À Bangkok : le roi Rama Ier, fondateur de la dynastie actuelle des Chakri (là où se situe le Pont du Mémorial, exécution, 1932), le Monument de la Démocratie (conception, 1940), le Monument de la Victoire avec ses reliefs ornementaux (conception, 1941), Rama VI (conception et réalisation, 1942), le roi Rama VIII (conception, 1950), Ananda Mahidol, grand frère de Bhumibol, qui est commémoré tous les 9 juin, le roi Taksin le Grand à cheval durant une bataille (plus précisément à Thonburi, conception et réalisation, 1954; voir la vidéo d’époque ci-dessous. Il est aussi l’auteur d’un des bustes du monument), le prince Kampaengpetch Akrayotin (conception, 1957), le prince Rajburi Direkrit (conception, 1969).
  • À Nakhon Ratchasima (Khorat) : l’héroïne Thao Suranari (conception, 1934). Les locaux l’appellent Ya Mo et elle est fêtée chaque année, dans ce qui est le plus grand festival de Khorat.
  • À Nakhon Si Thammarat : le héros Chao Phor Dam (conception, 1941).
  • À Suphanburi : l’imposante statue du roi Naresuan le Grand sur le dos d’un éléphant durant une bataille (conception et réalisation, 1959).
  • À Lopburi : le roi Narai le Grand (conception et réalisation partielle, 1966).
  • À Nakhon Pathom, à l’ouest de Bangkok : Bouddha marchant (conception, 1982). Cette immense statue très vénérée fait partie du parc Phutthamonthon ou Buddha Monthon, พุทธมณฑล en thaï. Haute de presque 16 mètres, on la considère comme la plus grande statue autoportante au monde représentant le Bouddha. Cette fameuse statue a fait l’objet d’un timbre-poste sans que le nom de Silpa Bhirasri soit mentionné.
  • À Trang : Phraya Rasadarnpradit Mahisarapakdee (conception, date inconnue).
  • À Phitsanulok : le roi Naresuan le Grand (conception et réalisation, date inconnue), de même qu’une tête en particulier.

Et pour terminer, Asian Itinerary vous convie à la balade dans la capitale (c’est en anglais). Et un étudiant en fait de même, tant en itinéraire vidéo qu’en photos.

Nos principaux articles sur Bangkok, envoûtante métropole :
▶︎ Nouveau à Bangkok : tour-de-ville en bus Hop on Hop off
▶︎ Festival annuel du tourisme thailandais au parc Lumpini
▶︎ Les guerriers chinois envahissent Bangkok
▶︎ Le père de l’art moderne thailandais est italien ? Si. Balades au gré de ses sculptures
▶︎ 1h15 pour relier Chiang Mai à Phuket (en hyperloop) en passant par Bangkok !
▶︎ San lak muang, le pilier protecteur de Bangkok

Et quid de Chiang Mai ? À notre connaissance, une seule pièce est exposée dans la Rose du Nord. Mais ce n’est pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit du moine le plus vénéré de tout le nord de la Thaïlande, Khruba Siwichai, celui-ci ayant marqué l’histoire de ce qui était le royaume du Lanna. Non seulement, Silpa Bhirasri en a réalisé le dessin mais il a exécuté cette œuvre lui-même (à une date d’achèvement inconnue). Cette statue, ô combien vénérée par les gens du Lanna, se trouve ici, dans un sanctuaire qui s’agrandit d’année en année au pied du Doi Suthep. Nous avons par ailleurs consacré un article de fond à Khruba Siwichai, le saint homme de Chiang Mai, ô combien vénéré.

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Commémorations du 15 septembre

Le 15 septembre est donc la journée de commémoration de Corrado Feroci en Thaïlande. C’est, à ce jour, le seul Occidental à figurer sur un timbre-poste siamois3 ! Les célébrations ne sont pas des plus visibles puisqu’elles se déroulent principalement dans les institutions de formation artistique. Cette année 2020 cependant, il n’y aura point de commémoration annuelle ce 15 septembre dans le musée qui porte son nom, le Silpa Bhirasri Memorial National Museum (page Facebook). Sans doute une conséquence de la pandémie du Covid-19…

L’université Silpakorn – une université qu’il a créée, rappelons-le – lui rend bien sûr hommage ce jour-là, avec par exemple la cérémonie officielle où a été convié Monsieur l’Ambassadeur d’Italie, un concert diffusé en direct ou encore une cérémonie aux chandelles en soirée. Des festivités précédées cette année d’un marché à l’ambiance toute estudiantine où il est possible d’acquérir l’effigie du maître. Pop art, c’est le concept de cette année 2020 (autres photos d’ambiance). Visionnez la bande-annonce. Des étudiants qui, année après année, continuent à rendre hommage à feu leur maître, sous forme artistique il va de soi. Ils vont même jusqu’à lui offrir vin et pizza, singeant les offrandes faites aux maisons des esprits. Vous l’aurez compris : c’est une journée où l’Italie est à l’honneur 🇮🇹

Mais l’événement culturel public à ne pas manquer (payant, précisons-le), c’est celui organisé par la chambre du commerce italo-thaïlandaise (TICC), le 15 septembre 2020, dès 18h30, au Grand Hyatt Erawan de Bangkok. Un événement de réseautage qui met en vedette l’artiste italien Tommaso Maggio. C’est lui le bénéficiaire d’un tout nouveau programme d’artistes résidents visant à soutenir le travail des artistes émergents dont l’œuvre reflète la créativité, l’innovation et la vision qui sous-tendent l’esprit d’entreprise. Vivez un événement unique dans un lieu splendide, avec d’exquises boissons et une nourriture savoureuse (événement FB).

Même si les célébrations sont, pour la plupart, confinées à des instituts de formation artistique, Silpa n’en reste pas moins populaire. Pour preuve, Google lui avait consacré un Doodle en 2016. Et il est même vendu sous forme de figurine en résine !

Hashtag des commémorations : #128SilpaBhirasri en 2020, #127SilpaBhirasri en 2019 (et ainsi de suite).

Pour en savoir plus sur Corrado Feroci, devenu Silpa Bhirasri, on vous renvoie vers la page Facebook du Centre de recherche Silpa Bhirasri (สำนักวิจัยศิลป์ พีระศรี)

Précédentes éditions

Silpa Bhirasri The National Gallery of Thailand Cover FB 2019
15 septembre 2019, 127e anniversaire © Facebook – The National Gallery of Thailand

Relevons la traditionnelle commémoration annuelle, le 15 septembre obvie, dans le musée qui porte son nom, le Silpa Bhirasri Memorial National Museum (2019 et 2018). Que ce soit les Arts décoratifs ou encore la faculté de musique, c’est toute l’université Silpakorn qui lui rend homage. En 2019, un concert de jazz a été organisé. Et même son campus Sanamchan, à Nakornpathom, a organise lui aussi un événement la journée durant.

En 2019 toujours, en ce jour commémoratif du 15 septembre, c’est un événement multiculturel supplémentaire qui a été organisé : Corrado Feroci et le Siam. Mis sur pied par la chambre du commerce italo-thaïlandaise (TICC), le rendez-vous avait lieu à la Silpa Bhirasri’s House (que les Thaïlandais appelle Baan Ajarn Farang).

Silpa Bhirasri SU Cute Girl Photo Montage
Cérémonie annuelle de vénération à l’Université Silpakorn 2018 © Facebook – SU Cute Girl

Son héritage

En tant que professeur, il reste vénéré par les étudiants en beaux-arts. Une galerie-photo vous permet de le voir enseigner (elle n’est momentanément plus visible). Ajarn Sin était décrit comme une personne très disponible, qui aimait à transmettre ses connaissances à ses étudiants. Au sein de l’université qu’il a créée et qui porte toujours son nom, sa mémoire est honorée tous les 15 septembre (2020 et 2019, l’année 2018 n’étant plus visible).

La voie artistique est un choix professionnel qui n’est pas toujours compris par les familles des artistes (l’émission Divas Café’ de la chaîne Voice TV 21 s’est emparée du sujet lors d’une de ses éditions, en s’appuyant sur la vie et l’expérience de Silpa Bhisrasri).

Bien qu’il ait disparu il y a plus de 50 ans, c’est un artiste qui continue à influencer de nombreux pairs. Ainsi de Jiandyin, deux artistes qui ont mis sur pied en 2012 une performance artistique réunissant plusieurs jeunes peintres thaïlandais. Intitulée Dialogue : Seeing and Being – 360⁰ Study of Corrado Feroci (Dialogue : Voir et Être – Étude de Corrado Feroci à 360⁰), elle faisait partie de l’exposition EXOTIKA 2013, organisée par Alfred Banze et Christine Falk, au Centre d’art de l’Université Silpakorn. L’exotique – terme utilisé auparavant pour décrire une vision eurocentrique et enthousiaste des mondes lointains – a pris une nouvelle signification globale au 21ᵉ siècle. Presque tout le monde rencontre l’exotique au quotidien, que ce soit sous la forme de personnes, de marchandises, d’odeurs, dans les médias, les sciences, la médecine, etc. Aujourd’hui, les mondes exotiques artificiels d’expérience sont un facteur majeur dans l’industrie du divertissement et de la culture à travers le monde. Le tourisme sert de rituel pour établir des frontières culturelles et une « exotisation » mutuelle.

Ce rôle primordial que Corrado Feroci a eu pour l’art moderne thaïlandais est d’ailleurs reconnu par le MOCA Bangkok (le musée d’art contemporain sis dans la capitale) qui le rappelle sur son site web.

C’est lui faire un procès d’intention que de le considérer comme un artiste fasciste – Mussolini pris le pouvoir en 1922 – bien que Corrado Feroci s’inscrive dans la tendance de cette époque (le Monument de la Démocratie à Bangkok en est un brillant exemple). Celles et ceux qui désirent approfondir leurs connaissances sur cet artiste liront avec intérêt la chronique d’Alain et Bernard, deux expatriés passionnés : Corrado Feroci (Silpa Bhirasri), « Le Père de l’art thaï contemporain » (1892 – 1962). Et plus encore le blog Merveilleuse Chiang Maï de l’érudit Jean de la Mainate, qui réside ici à Chiang Mai. Il parle de Corrado Feroci dans un long article en trois parties, auquel il a ajouté un complément ayant pour thème le musée qui lui est consacré à Bangkok :

Sur son site web, le Musée d’Art Moderne Thaïlandais Rama IX vous livre non seulement une biographie (en anglais) mais également l’illustration de toutes les œuvres de Silpa Bhirasri (liens que nous avons insérés dans notre liste ci-dessus).

Silpa étant Italien, une page Facebook thaïlandaise qui lui est dédiée portait le joli nom de @SilpakornNostalgia, véritable panégyrique à sa mémoire, alimentée par les étudiants en arts de l’université Silpakorn. Malheureusement, elle a disparu en 2020. Autre disparition fort regrettée, celle du site web consacré à cette figure marquante de l’art moderne thaïlandais. Bien qu’il était en langue thaï, nous y trouvions moult documents, dont les ouvrages d’art écrit par Silpa (en anglais).

Silpa Bhirasri Day Photo Montage
Silpa continue d’influencer les artistes thaïlandais © Facebook – Silpa Bhirasri Day

Art contemporain

En Thaïlande, le marché de l’art contemporain s’est modernisé dès les années ’80 avec l’apparition d’une nouvelle catégorie de galeries à Bangkok. Dans son article Les galeristes thaïlandais et l’art contemporain – Comment créer un marché sans en maîtriser les valeurs, Annabelle Boissier analyse ces nouveaux acteurs de l’art contemporain à travers trois thématiques : la formation, le financement et la collaboration. Où il est question d’interroger la relation entre la création de la valeur marchande et celle de la valeur esthétique.

Et nous vous rappelons encore qu’en matière d’art contemporain, la scène de Chiang Mai est des plus dynamiques. Nous consacrerons un jour un article à ce sujet. En attendant, le musée qu’il faut absolument visiter en matière d’art moderne ici dans la Rose du Nord est le MAIIAM, un musée qui n’a rien à envier aux espaces culturels mondiaux dédiés à l’art contemporain (site web, page Facebook, Instagram, Twitter (encore inactif) et emplacement). On vous en parle brièvement dans cet article. Et ce n’est de loin pas le seul endroit vous permettant d’être confronté à l’art contemporain ici au nord…

On se quitte ci-dessous avec Santa Lucia, chanson italienne devenue l’hymne de l’université Silpakorn créée par Corrado Feroci (mélodie sur laquelle Dinsai Studio a créé une animation à l’occasion du 125e anniversaire de ce professeur apprécié) :


1 Selon le système royal de transcription RTGS, son nom thaïlandais devrait s’écrire Sin Phirasi. Nous reprenons cependant le nom communément admis de Silpa Bhirasri.
2 Devise latine reprise d’une citation qui constitue les deux premières lignes de la traduction en latin d’un aphorisme énoncé par l’ancien médecin grec Hippocrate, une devise que l’on traduit librement par l’art est éternel alors que la vie est brève.
3 Ce sont Alain et Bernard qui l’affirment.

Entre autres sources rédactionnelles : Wikipédia en français et en italien.
Source de l’image à la Une : © Facebook – Silpakorn University
Article composé le 16.09.2018 et mis à jour le 16.09.2020.