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Le panda Chuang Chuang, emblème du zoo de Chiang Mai, est mort

Voilà une nouvelle qui s’est répandue dans le monde comme une traînée de poudre ! On vous l’a annoncé le jour-même par une publication sur notre page FacebookChuang Chuang est mort lundi 16 septembre 2019 à l’âge de 19 ans. Chuang Chuang (创创 en langue chinoise, ช่วงๆ en thaï) était le mâle du couple de pandas prêté par la Chine au zoo de Chiang Mai 🐼

Chiang Mai Zoo - Cover FB
Chuang Chuang, le panda emblématique du zoo de Chiang Mai, n’est plus © Facebook – Chiang Mai Zoo

La famille de Chuang Chuang

Le panda, une espèce menacée, est le symbole de la protection de la nature dans le monde entier depuis qu’il est l’emblème de l’ONG internationale de protection de l’environnement WWF (World Wide Fund, en français Fonds mondial pour la vie sauvage).

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On vous a déjà parlé du zoo de Chiang Mai, un zoo, entre autres parcs animaliers, qui a accueilli plusieurs des animaux du zoo Dusit de Bangkok, définitivement fermé. Ici à Chiang Mai, Chuang Chuang était une véritable star; l’attraction principale du zoo depuis son installation, en 2003, à l’âge de trois ans. Il vivait dans un enclos spécial avec sa chère et tendre, Lin Hui. Au grand dam du directeur du zoo, le fruit de leurs amours se faisait attendre; la chasteté de Chuang Chuang en intriguait plus d’un… Ce qui n’avait pas empêché le couple de pandas de donner naissance à un bébé, Lin Ping, né en 2009 par insémination artificielle, premier panda au monde à naître dans un pays tropical. Une naissance que toute la Thaïlande a suivi; Lin Ping a d’ailleurs fait l’objet d’un programme TV trois ans durant (Panda Channel) !

L’arrivée de Chuang Chuang en Thaïlande a été un véritable événement national. Lui et Lin Hui sont les premiers pandas à vivre en Thaïlande. Notez qu’il était appelé Thewan en langue thaï (เทวัญ) et Kham Ai (คำอ้าย) dans la langue du nord. Mais tout Thaïlandais connaissait le nom de Chuang Chuang, resté populaire.

Les caméras de surveillance laissaient supputer une mort de cause naturelle : Chuang Chuang a titubé et s’est effondré durant l’après-midi du 16 septembre 2019. Bien que des rumeurs liées à un mauvais traitement de la part du zoo aient circulé, l’autopsie, menée par des spécialistes venus de Chine, a tranché : c’est une insuffisance cardiaque qui a emporté Chuang Chuang. L’espérance de vie moyenne d’un panda géant oscille entre 15 à 20 ans dans la nature et jusqu’à 30 ans en captivité; parmi ces derniers, le plus vieux est mort à l’âge de 38 ans.

Depuis la disparition de Chuang Chuang, les réseaux sociaux thaïlandais n’ont cessé de bruisser (notamment à travers les hashtags #RIPช่วงๆ et #RIPช่วงช่วง). Un dernier hommage a été rendu à feu Chuang Chuang mercredi matin, le 18 septembre 2019, au zoo de Chiang Mai, là-même où il vivait, avec le dépôt de gerbes de fleurs.


Le panda a Chiang Mai, une histoire d’amour récente

Au même titre qu’on ne trouve des koalas qu’en Australie, les pandas ne vivent à l’état naturel qu’en Chine, dans la région de Chengdu, province du Sichuan (il y en avait jadis tant au Myanmar qu’au Vietnam). C’est en 2001 qu’un général, vice-premier ministre, négocie avec la Chine la venue de pandas au royaume de Thaïlande. Le projet se concrétise en 2003 avec l’arrivée de Chuang Chuang, né à Chengdu en l’an 2000, et sa compagne Lin Hui, scellant ainsi les bonnes relations entre la Chine et la Thaïlande.

Dix ans après l’arrivée des premiers pandas à Chiang Mai, ce fut à nouveau l’emballement médiatique en Thaïlande : le fils de Chuang Chuang, Lin Ping, rejoignait la mère patrie à des fins de reproduction. Un voyage mis en scène par la compagnie aérienne nationale, Thai Airways, en 2013.

La population de Chiang Mai a prouvé son attachement au panda à travers le succès populaire qu’avait eu l’exposition itinérante 1600 Pandas+ en mars 2016. Le WWF a organisé, avec l’artiste français Paulo Grangeon, une installation qui en a surpris plus d’un : près de 1600 pandas en papier mâché ont trôné sur la place Thae Pha, épicentre touristique de la Rose du Nord. Une exposition qui visait à sensibiliser l’opinion publique sur la fragilité des espèces en danger, alors qu’on ne comptait plus que 1864 pandas vivant dans leur milieu naturel à l’époque. Une opération qui avait été lancée pour la première fois en France en 2008, quand il ne restait plus que 1600 pandas dans le monde. Depuis, cette exposition a fait le tour du globe et la population de pandas est en sensible augmentation.

Un WWF Thailand qui ne pouvait que rendre hommage à Chuang Chuang au lendemain de sa disparition.

1600Panda+ Royal Flora Montage
L’exposition 1600 Pandas+ à Chiang Mai en mars 2016 © Facebook (1600 Pandas+ TH et Lanna Photo Club/Kajohnwit LungPiak‎)

Une affaire de gros sous

La diplomatie du Panda est une pratique chinoise ancestrale. Mais en l’espèce, c’est une diplomatie sonnante et trébuchante. La Chine facture le prêt de ses pandas en millions (d’euros); on parle même ici de 11 millions sur quinze ans pour être précis. Il faut dire que la présence de cette famille de pandas au zoo de Chiang Mai génère un important chiffre d’affaires (la visite du parc aux pandas se paie en sus du ticket d’entrée). Ainsi, après le contrat de prêt initial portant sur 10 ans, c’est un nouveau contrat de prêt de 15 ans qui assurait au zoo la présence des pandas jusqu’en 2028. Mais la mort de Chuang Chuang vient contrecarrer ces plans.

Le panda géant a ses passionnés
Jérôme, animateur du site Panda.fr, est  une véritable mine d’information sur cet ursidé. Il a d’ailleurs visité le zoo de Chiang Mai en été 2013 (son récit) et nous parle tant du couple Chuang Chuang & Lin Hui que de leur fils Lin Ping. Intéressante est sa page résumant la présence des pandas hors de Chine.
Autre blog tenu par un passionné lui aussi : Pandaddict.

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Les zoos de Chiang Mai

Dans la région de Chiang Mai, l’exploitation des animaux fait florès. Nous en parlerons un jour de manière plus étendue, et critique. En attendant, nous limitant ici aux zoos à proprement parler, sachez qu’il existe deux zoos d’envergure : le zoo de Chiang Mai obvie, à l’ouest de la ville, sur la route du Doi Suthep, et le Night Safari. Des attractions dont on peut mettre en cause la légitimité mais qui attirent néanmoins les familles.

Chiang Mai a organisé la SEAZA 2018, soit la 26e Conférence annuelle de l’Association des institutions zoologiques de l’Asie du Sud-Est. SEAZA est une association régionale membre de l’Association mondiale des zoos et aquariums (WAZA), l’organisme unificateur de la communauté mondiale des zoos et aquariums, regroupant, en plus des institutions gérant les parcs, des associations, des organisations affiliées et des entreprises partenaires du monde entier, tous ensemble « Unis pour la Conservation ». La 73e Conférence annuelle de cet organisme s’est déroulée à Bangkok en octobre 2018.

Notons encore qu’au mois de novembre 2019, Chiang Mai a accueilli l’AZEC 2019, soit la 7e Conférence asiatique des éducateurs de zoo.

Le site web officiel de l’Organisation des parcs zoologiques est celui-ci : ZooThailand.org. Vous pouvez accéder à une encyclopédie en ligne des divers animaux que l’on retrouve en Thaïlande. Une organisation qui regroupe 8 parcs zoologiques au niveau national. Vous la retrouvez sur Facebook.

Si vous voulez en savoir plus sur les zoos de Thaïlande et vous interrogez sur le bien-fondé de l’existence-même des parcs zoologiques où les animaux, des êtres sensibles, sont confinés, certains diront incarcérés, on vous invite alors à lire cet article car hélas les dérives sont nombreuses. Il devient légitime de se poser la question : faut-il encore des zoos ?

Le zoo de Chiang Mai

Fondé en 1952 par un missionnaire américain, ce parc zoologique est situé au pied du Doi Suthep, montagne tutélaire de la ville, qui abrite en son sommet le temple bouddhiste éponyme, le plus vénéré de la Rose du Nord. Y est naturellement commémorée la Journée nationale de l’Éléphant puisque des pachydermes y vivent (festivités du 13 mars dernier).

Ouvert tous les jours de 8h à 17h, l’entrée du zoo est payante (THB 150.- pour les adultes et THB 70.- pour les enfants de moins de 135 cm). Une fois à l’intérieur, soit vous vous déplacez à pied (mais le site est grand, 85 ha) soit vous optez pour une navette publique et ses divers arrêts (THB 30.- pour les adultes, THB 20.- pours les enfants). Si vous avez votre propre véhicule, il vous en coûtera THB 50.- pour une voiture, THB 10.- pour un scooter et même THB 1.- pour un vélo (sic).

Plusieurs zones sont payantes, en sus. C’est notamment le cas du parc aux pandas (THB 100.- pour les adultes, THB 50.- pours les enfants), du fameux aquarium (THB 290.- pour les adultes, THB 220.- pours les enfants), ou encore du récent dome hivernal où les Thaïlandais peuvent toucher de la neige artificielle (THB 150.- pour les adultes, THB 100.- pours les enfants). En choisissant toutes les options et en y allant en voiture, le montant total peut donc être salé pour une famille.

Site web en anglais, page Facebook, comptes YouTube et Instagram (le hashtag #ChiangmaiZoo permet de le visiter virtuellement à bon compte).
Avis TripAdvisor, emplacement (สวนสัตว์เชียงใหม่) et carte du zoo

Night Safari Logo FBLe Night Safari

Si l’on apprécie les zoos, avouons que le Night Safari, au sud de la ville, en direction de Hang Dong, ne manque pas d’arguments. C’est de nuit que cette attraction animalière déploie son potentiel. En y allant vers 16h, vous pourrez visiter ce qui ressemble à un zoo standard autour du grand étang. Puis admirer le clou du Night Safari : ses deux parcs animaliers qui se visitent idéalement la nuit tombée. Vous parcourez les deux enclos où vivent les animaux, véhiculé par des navettes électriques (autrement dit, c’est l’homme qui est dans la cage, si l’on peut user de cette image). Sur place, vous pourrez y voir des shows, qu’ils soient culturels ou animaliers (avec les tigres par exemple). De notre côté, nous déplorons la sortie journalière des divers animaux afin d’être montrés – et surtout photographiés – aux visiteurs. Restauration sur place, de même qu’hébergement. Nouveau : une navette gratuite vous emmènera au Night Safari depuis le centre-ville de Chiang Mai.

Ouvert lui aussi tous les jours, de 11h à 22h. Il vous en coûtera THB 800.- (THB 400.- pour les enfants jusqu’à 1m40, gratuit si votre petiot fait 1m de haut au maximum). Le nouveau sentier des jaguars est payant (THB 100.- pour les adultes, THB 50.- pour les enfants). En soirée, le départ des navettes dans l’enclos se fait à18h50, 19h30, 20h30, 21h30, et même 22h semble-t-il (avec explications en anglais).

Site web en anglais, page Facebook, avis TripAdvisor, emplacement (ชียงใหม่ไนท์ซาฟารี) et carte du zoo.


Ouvrages sur le panda

Panda Love Amazon

Peu d’ouvrages sont disponibles pour qui voudrait en savoir plus sur ce singulier mammifère, et c’est un euphémisme. Sans doute le plus intéressant est-il le livre d’Ami Vitale, Panda Love – Dans l’intimité des pandas. C’est là le fruit d’un travail documentaire de trois ans que l’auteure livre sous la forme d’étonnantes images prises sur le terrain, en Chine, autant dans les sanctuaires que dans leur habitat naturel. De superbes photographies.

Second ouvrage recommandable, Les pandasde Stéphanie Redoulès. Une lecture agréable éditée par Fleurus dans sa collection La grande imagerie, en partenariat avec le zoo de Beauval. Oû l’on y découvre la star locale, Yuan Meng.

Et sinon, beaucoup de livres sur le panda destinés aux enfants.


R.I.P. Chuang Chuang. Oui, qu’il repose en paix après ses années de captivité au zoo de Chiang Mai ! Un zoo où ne reste donc plus que Lin Hui, esseulée. À l’heure où nous écrivons, on ne sait si un nouveau mâle viendra la rejoindre. Tout le monde espère cependant que son fils Lin Ping fasse son retour au zoo, accompagné d’une compagne…

1600Panda+ Cover FB
Au royaume de Thaïlande, vous ne trouverez de vrais pandas qu’à Chiang Mai © Facebook – 1600Pandas+ TH

#panda #zoo #ChiangmaiZoo #ZooChiangMai #NightSafari


Source de l’image à la une : Chiang Mai News. Sources rédactionnelles :

Article composé le 09.06.2019 et mis à jour le 15.06.2020


Le zoo de Chiang Mai accueille les animaux du Dusit zoo de Bangkok, définitivement fermé

Si vous aviez prévu de visiter le zoo Dusit avec vos enfants, il va falloir changer vos plans. Le plus célèbre zoo de Thaïlande, véritable institution créée il y a 80 ans à Bangkok, a définitivement fermé le 30 septembre 2018 ! Un nouvel emplacement est prévu. Mais que vont devenir les centaines d’animaux du zoo ?


Quid des animaux ?

Zoo de Dusit The Standard FB

© Facebook – The Standard

A l’origine, ce zoo, le plus ancien de Thaïlande, était un jardin botanique, nommé Khao Din Wana, à l’usage privé de la famille royale. Un petit lac artificiel a été creusé là; la terre accumulée a formé un monticule et des arbres ont été plantés. D’où le nom du site, appelé affectueusement Khao Din par les habitants de Bangkok (Khao Din signifie « montagne de terre » et Wana peut être traduit par « forêt »). Ce n’est que depuis 1983 qu’il est devenu un zoo public sous le nom de Dusit (สวนสัตว์ดุสิต). Une attraction des plus populaires qui attirait plus de 2 millions de visiteurs par an.

Le nouvel emplacement, un terrain offert par le roi actuel, S.M. Rama X, dont la construction n’a pas encore commencé, est situé à Pathum Thani, la province au nord de la capitale. L’on nous promet une réalisation respectant les normes internationales en matière zoologique. Ne nous hasardons cependant pas à fixer une date d’ouverture… Ceci dit, les animaux en captivité jouiront d’un espace trois fois plus grand (300 rai, qui correspondent à 48 hectares). Mais que sont-ils donc devenus ?

Le zoo Dusit sur le web
On ne dira pas que les relations publiques du zoo Dusit sont des plus actives sur leur site web. Rien ou presque au sujet de cette fermeture n’y figure ! Ils auraient pu profiter de cette pause pour continuer leur mission de manière virtuelle, en attendant l’ouverture du nouveau zoo. Que nenni ! Ne vous reste donc à consulter que leur encyclopédie animale ou encore les anciennes éditions de leur magazine (e-Book qui ne sont pas récents, en langue thaï de surcroît…).
Pour ce qui est de la page Facebook, elle continue a être animée.
Le zoo dispose de son compte Instagram, un site sur lequel on peut aussi admirer de belles photos avec le hashtag #DusitZoo.


Le zoo de Chiang Mai en guise de maison d’accueil

Ce sont tout de même près de 1600 animaux qui doivent être temporairement transférés dans d’autres zoos de Thaïlande – un transfert qui dure deux mois  : à Chonburi (qui accueille tous les volatiles), à Nakhon Ratchasima, à Ubon Ratchathani, à Khon Kaen, et bien sûr à Chiang Mai. Au pied du Doi Suthep, la Rose du Nord dispose d’un zoo connu mondialement pour abriter des pandas remis en prêt par la Chine. Son aquarium attire lui aussi beaucoup d’admirateurs. Et il y a bien entendu des éléphants, un des symboles de la Thaïlande.

Zoo de Chiang Mai Logo FB

© Facebook

Quels sont donc les animaux qui ont été transférés ces jours derniers au zoo de Chiang Mai ? En voici une liste, non exhaustive (communiqué de presse) : on retrouve le koala, appelé aussi le paresseux australien, un marsupial qu’on ne trouve qu’en Australie, le chat viverrin, une espèce en danger d’extinction, le jaguar, un félidé lui aussi menacé, le renard à oreilles de chauve-souris, la petite civette indienne ou encore le muntjac de Fea, du nom d’un zoologue italien, espèce locale du cerf aboyeur ou muntjac indien. Vous devriez donc pouvoir admirer tous ces animaux au zoo de Chiang Mai.

Ce vaste zoo, qui n’a pas moins de deux entrées, est une des attractions incontournables de la ville, surtout pour les familles avec enfants. Presque tous les touristes passent devant, sans forcément s’y arrêter, car il se trouve sur la route du Doi Suthep, la montagne tutélaire de la ville sur laquelle a été érigé le temple bouddhiste éponyme le plus vénéré du nord de la Thaïlande. Après leur visite du zoo, certains en sortent charmés, d’autres dépités par les conditions de vie des animaux qui y vivent. On vous laisse juge.

Le zoo de Chiang Mai sur le web
Quoi qu’il en soit, ce parc zoologique, ouvert tous les jours de 8h à 17h, organise souvent des activités et autres événements diversifiés. Il a bien entendu son site web (quadrilingue dont l’anglais) et sa page Facebook, régulièrement alimentée. De même que son compte YouTube et Instagram (le hashtag #ChiangmaiZoo permet de le visiter à bon compte). Emplacement Google Maps.

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Conférences
régionale à Chiang Mai et mondiale à Bangkok

On peut bien sûr s’interroger sur le bien-fondé de l’existence-même des parcs zoologiques où les animaux, des êtres sensibles, sont confinés, certains diront incarcérés. Et les dérives sont nombreuses. Faut-il encore des zoos ? La question est légitime. Le bien-être animal est une cause émergeante et nous ne pouvons que nous en féliciter (d’ailleurs, une votation populaire fédérale a lieu en Suisse sur cette thématique). Une des problématiques – sans doute la plus essentielle – que soulève l’existence des parcs zoologiques est la suivante : indépendamment du plaisir que nous – êtres humains – pouvons retirer d’une visite au zoo, ces institutions servent-elles à la conservation des espèces animales¹ ?

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Il n’est pas de notre ressort dans ce court article d’animer ce débat. Néanmoins, on en profite pour vous parler d’une conférence qui se tient ces jours-ci à Chiang Mai-même. Il s’agit de SEAZA 2018, soit la 26e Conférence annuelle de l’Association des institutions zoologiques de l’Asie du Sud-Est, institutions qui gèrent notamment les zoos et les aquariums géants dans cette région dont fait partie la Thaïlande. Un événement, organisé sous le patronage de S.M. le roi Maha Vajiralongkorn, qui se déroule du 28 octobre au 2 novembre 2018 à l’Empress Hotel; les participants iront visiter le Night Safari (lire plus bas).

Au programme de cette conférence : la gestion et la conception des zoos, la science au service de la gestion des parcs zoologiques, les programmes de réintroduction d’espèces animales, le bien-être animal et l’éthique, les soins vétérinaires ou encore la biodiversité. Espérons qu’il ne s’agisse pas là de vains mots et concepts ! Celles et ceux désirant en savoir plus peuvent consulter le site web créé à cette occasion (c’est en anglais, langue officielle de l’ASEAN). Et si vous lisez le thaï, le zoo de Chiang Mai en parle sur sa page Facebook, de même que le site d’information 100LannaNews (ร้อยเรื่องเมืองล้านนา).

SEAZA est une association régionale membre de l’Association mondiale des zoos et aquariums (WAZA). Piquant télescopage de dates puisque cette conférence régionale était précédée d’une autre conférence, mondiale celle-là, qui s’est tenue à Bangkok.

WAZA est l’organisme unificateur de la communauté mondiale des zoos et aquariums, regroupant, en plus des institutions gérant les parcs, des associations, des organisations affiliées et des entreprises partenaires du monde entier, tous ensemble « Unis pour la Conservation ». La 73e Conférence annuelle de cet organisme s’est déroulée à Bangkok du 21 au 25 octobre dernier. Les participants ont abordé des problèmes mondiaux, s’attaquant à des questions clés. Ainsi, WAZA a accepté d’organiser un Congrès mondial sur les espèces pour faire face aux crises de leur conservation et de leur extinction. L’institution s’est engagée à suivre des lignes directrices pour une exploitation forestière durable. Elle a par ailleurs décerné divers prix et récompenses. Ce sont des orateurs de marque qui ont pris la parole tels que Jane Goodall, Messagère de la paix des Nations Unies, George Archibald, expert en grues (on parle bien sûr d’oiseaux), Kim Carstensen, directrice du Forest Stewardship Council, et Pilai Poonswad, conservationniste thaïlandais.

Les délégués ont également pris une décision audacieuse : l’accompagnement des autorités thaïlandaises dans la fermeture d’un zoo terrible, Pata, installé dans un centre commercial de Bangkok. 300 animaux parqués sur deux étages de l’immeuble de cette institution délabrée, parmi lesquels des espèces menacées telles qu’un gorille, un bonobo, un calao, un dragon de Komodo, entre aux chimpanzés et orang-outan. Vous pouvez lire la déclaration finale de WAZA2018.

Sur son site web, WAZA vous propose la visite d’un zoo virtuel (et là, pas besoin de billet d’entrée). WAZA sur Facebook (principalement en anglais) et sur le web (en français !).


Des zoos en Thaïlande

C’est un organisme gouvernemental qui gère les divers zoos publics du royaume : องค์การสวนสัตว์ ในพระบรมราชูปถัมภ์, en anglais le Zoological Park Organization of Thailand. Ces parcs sont au nombre de sept, sans compter l’Elephant Kingdom Project dans la province de Surin, dédié aux seuls pachydermes. Thailand Zoo dispose d’un site web et d’une page Facebook; il est présent sur YouTube. Une organisation qui dispose heureusement d’un Bureau de conservation et de recherche (สำนักอนุรักษ์ และวิจัย). Occasion de rappeler ici qu’il n’est pas aisé d’être activiste écologique au Pays du Sourire; l’exemple de Seub, qui s’est donné la mort, fatigué de combattre, est encore dans les mémoires des Thaïlandais sensibles à la protection de la nature.

Il y a également des zoos gérés par des entreprises privées, dont le but n’est pas philantropique, loin s’en faut. Outre Pata déjà cité, les plus connus d’entre eux sont le Night Safari et le controversé Tiger Kingdom ici à Chiang Mai, le Safari World à Bangkok ou encore le zoo de Phuket que beaucoup considèrent comme abominable (malgré le soutien officiel de l’Office du tourisme…). Ces institutions utilisent toutes le terme happiness dans leur communication mais il est permis de douter que le bonheur fasse partie du quotidien des animaux exploités en ces lieux…

#zoo #DusitZoo #WAZA2018 #SEAZA2018


¹ Une esquisse de réponse peut être trouvée dans le travail de mémoire présenté par Mme Violette Pouillard (Master en Sciences et Gestion de l’Environnement), Les zoos et la conservation des espèces – Le cas du zoo d’Anvers.

Sources rédactionnelles : zoo de Dusit, Bangkok Post (08.08.2018 & 24.08.2018), The Nation et Thai PBS. Source de l’image à la Une : © Dusit Zoo. Mise à jour le 01.11.2018.


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